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COMMUNICATION DES TRAVAILLEURS DE BIOME

13 octobre 2023

Ce matin, le nouveau propriétaire est arrivé par surprise, en présence d’un procureur, avec des forces de police excessives (OPKE MAT, sécurité), ils nous ont enfermés dans le bâtiment occupé de la propriété 60, nous ont forcés à déplacer nos affaires et ont clôturé la zone.

Ils nous ont menacés de venir avec des forces supplémentaires pour nous expulser de la zone où ils nous avaient enfermés. Ils ont bloqué toutes les routes environnantes menant à l’usine, interdisant l’accès aux travailleurs, aux personnes solidaires, aux résidents locaux et à tous ceux qui passaient par là.

Nous répondons qu’avec ou sans barrières, nous continuons à faire fonctionner l’usine en autogestion et nous vous invitons donc tous à venir au festival demain à partir de 16h00.

Nous rappelons que les travailleurs et la solidarité de SEBIOME ont organisé et accueilli des centaines d’événements avec des dizaines de milliers de personnes et ont gardé le site sans jamais causer de tension, donc toute attaque sur notre festival viendra de l’autre côté.  

Le festival CoOpenAir 2.5, le festival du co-working et des entreprises coopératives de la ville, se déroulera normalement sur le terrain occupé de la 60ème rue. L’accès se fera par la rue Letuchs (feu de signalisation de l’école supérieure de guerre et de l’école d’éducation spécialisée – arrêt VIAMYL).

Syndicat des travailleurs de BIOME
Initiative de solidarité IOME

VioMe blocage de l’usine par les forces de l’ordre

« Nous restons dans l’usine », répondent les ouvriers de VIOME au blocage par d’importantes forces de police.
13 octobre 2023 – par infolibre   

Les travailleurs sont déterminés à rester sur le site et à défendre l’usine VIOME récupérée et autogérée, affirment les travailleurs, répondant à l’attaque en cours depuis l’aube. Déclaration du travailleur Makis Anagnostou à infolibre.

Les travailleurs soulignent le risque d’évacuation de l’usine. Sous le slogan « Ne touchez pas à BIOME », les travailleurs et l’Open Solidarity Initiative appellent à un rassemblement au croisement de l’avenue de l’école Georgiki et de Laertos.

Depuis le début de la matinée, d’importantes forces de police et la police anti-émeute ont bouclé l’usine. À l’intérieur du site de l’usine, des hommes de la sécurité et du MAT sont présents et empêchent les travailleurs de défendre l’usine contre les équipes envoyées par le fonds qui a acquis le terrain vendu aux enchères de Filkerm pour mettre en place des clôtures. La zone autour de l’usine est bouclée par la police anti-émeute. Plus tôt, un procureur public s’est rendu à l’usine, mais a ensuite quitté les lieux. Selon certaines informations, une plainte a été déposée par le fonds pour « obstruction à l’installation de la clôture ».

Auparavant, la police avait empêché les travailleurs d’accéder aux locaux de l’usine, y compris à la partie de la propriété qui n’a pas été vendue aux enchères, où se trouvent les machines et le matériel de production du projet.

Tout cela se produit, comme se plaignent les travailleurs de VIOME, alors que les représentants du fonds n’ont pas répondu à leurs demandes.

Source https://infolibre.gr/2023/10/13/quot-paramenoyme-sto-ergostasio-quot-apantoyn-oi-ergazomenoi-tis-viome-ston-apokleismo-toy-apo-ischyres-astynomikes-dynameis/

J-5 avant les livraisons de Crète pour les lieux autogérés à Athènes

par Yannis Youlountas ·· Mis à jour 12/10/2023

Cher-es ami-es et compagnon-nes d’utopie,

Nous sommes actuellement en train de préparer la dernière vague de livraisons de l’année — et la plus importante — cette fois vers Athènes en provenance de Crète (mais aussi des livraisons sur l’île elle-même). C’est cette livraison qui va permettre à nos principaux lieux autogérés de passer l’hiver (squat de réfugié-es/migrant-es Notara 26, cuisine solidaire gratuite du K*Vox, autres structures autogérées et cuisines solidaires gratuites dans l’Attique et en Crète…).

Deux grands fourgons se préparent actuellement à quitter Héraklion, avec principalement de l’huile d’olive, des légumes et des fruits produits par des camarades paysans en lutte. Il y a aussi d’autres denrées nécessaires et des produits d’hygiène.

Un troisième fourgon de livraison se chargera des lieux autogérés du mouvement social en Crète.

Parmi les difficultés, le prix de l’huile d’olive a presque doublé en Grèce en trois ans, du fait des incendies et du dérèglement climatique, alors que c’est l’une des denrées les plus importantes.

Il y a exactement une semaine, jeudi 5 octobre, nous avons lancé un appel pour financer cette dernière action de l’année :

http://blogyy.net/2023/10/05/terreur-torture-et-fascisme-a-heraklion (à la fin de l’article, tout en bas)

Mais les réponses ont été peu nombreuses, et dans le contexte actuel, on peut aisément le comprendre. Le mouvement social autogestionnaire et solidaire en Grèce est loin d’être une priorité, et c’est bien normal vu ce qui se passe ailleurs.

Bref, aujourd’hui, il manque environ 5000 euros pour atteindre l’objectif.

Si certain-es d’entre vous peuvent participer, merci de nous répondre rapidement, le départ pour Athènes étant dans cinq jours.

Le cas échéant, merci de nous préciser si vous préférez virer directement la somme de votre choix sur le compte d’un des paysans fournisseurs crétois (oléiculteurs, maraîchers, arboriculteurs…) ou alors sur le compte d’Anepos pour que nous nous chargions des paiements (ou sur le Paypal d’Anepos si vous préférez). Les sommes à pourvoir pour les fournisseurs s’élèvent, pour la plupart à 400 ou 500 euros, dans la mesure du possible.

Si personne ne peut participer, ne vous inquiétez pas : nous avons tout de même prévu un chargement minimum, avec un peu de tout ce qui est nécessaire et un fourgon en moins, après concertation avec les lieux destinataires. C’est juste qu’avec cette somme complémentaire, nous arriverions ensemble à atteindre l’objectif.

Pour en savoir plus à ce sujet, voici les comptes-rendus de ces livraisons de Crète vers Athènes, les années passées (cliquez sur les photos pour les voir en grand format) :

—> MAI 2022

http://blogyy.net/2022/05/23/soutenir-les-paysans-en-lutte-tout-en-nourrissant-les-precaires/

http://blogyy.net/2022/05/25/la-cuisine-solidaire-de-chania-et-le-reseau-sodaa-dans-lattique/

—> NOVEMBRE 2021

http://blogyy.net/2021/11/30/nouvelles-livraisons-a-athenes/

http://blogyy.net/2021/11/30/oui-le-notara-26-a-ete-livre-aussi/

—> JUIN 2021

http://blogyy.net/2021/06/29/les-livraisons-a-exarcheia-ont-commence/

En résumé, nous menons ce type d’action une fois à deux fois par an depuis 5 ans sous cette forme, dans la mesure du possible, en complément de nos convois solidaires annuels au départ de la France, de la Suisse et de la Belgique (plus importants ou plus modestes selon les années).

Si vous souhaitez virer la somme sur le compte de l’un de nos paysans fournisseurs, dites-nous quel montant vous pouvez assurer, nous vous transmettons immédiatement leur RIB/IBAN (camarades oléiculteurs, maraîchers, arboriculteurs…).

Si vous préférez virer cette somme sur le compte bancaire ou sur le Paypal d’Anepos ou par chèque, voici le rappel des coordonnées :

– virement à ANEPOS

IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730

BIC : PSSTFRPPTOU (La Banque Postale)

Objet : « Livraisons Athènes »

– ou par Paypal en suivant sur ce lien :

https://www.paypal.com/donate/?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY&fbclid=IwAR2GlpO4fe9mZIvL4Uvcj3Tn4-JIEqXpFl4fgtBN_y7qYZ-C_FjK8pVWoDI

– ou par chèque à l’ordre d’ANEPOS :

Adresse postale : ANEPOS – Livraisons octobre – 6 allée Hernando – 13500 Martigues

Important : si vous choisissez d’envoyer un chèque à l’ordre d’ANEPOS, merci de nous prévenir du montant par mail (solidarite@anepos.net) ou sms (06 24 06 67 98) pour qu’on puisse comptabiliser votre participation dans la préparation actuelle des livraisons.

Un grand merci de votre participation passée à nos actions, que vous puissiez ou pas cette fois.

Fidèle amitié, salutations solidaires et libertaires !

Maud, Maria, Yannis, Fifi, Julien, Patrick et Kostas po/ les membres de l’action

Pour toute info supplémentaire : solidarite@anepos.net ou tél. 06 24 06 67 98 (numéro français) ou 0030 694 593 90 80 (numéro grec).

PS : un compte-rendu des actions suivra, dans quelques jours, accompagné de photos.

Source http://blogyy.net/2023/10/12/j-5-avant-les-livraisons-de-crete-pour-les-lieux-autogeres-a-athenes/

Déclaration de Yannis Stefanis

Témoignage : « Le jeune homme avait été battu par EL.AS. et il portait des menottes dans le dos

Un témoignage sur ce qui s’est passé lors de l’opération d’évacuation forcée de l’occupation d’Evangelismos à Héraklion, en Crète, le 30 septembre, a été donné nommément par l’un des arrêtés, Yannis Stefanis.

D’après ce qu’il décrit, outre les scènes de violence généralisées de la part de la police, il devient évident que la question de la blessure de l’un des arrêtés , après une chute du toit de l’immeuble, est transformée en quasi-meurtre. . 

Voici la déclaration complète de Giannis Stefanis :

Bonjour à tous. Je fais partie des onze personnes qui ont été arrêtées lors de l’opération de police dans l’occupation d’Evangelismos aux premières heures du samedi 30/09. La chute de A., un jeune étudiant de troisième cycle au PK, s’est produite sous mes yeux. A ce moment-là, un policier armé de l’EKAM me pressait le dos avec son genou, m’empêchant de respirer, alors que je portais déjà des menottes. Le jeune homme tombé avait déjà été battu par les forces de police spéciales qui le traînaient par les cheveux jusqu’à ce qu’il soit menotté. Les gens des balcons voisins avaient commencé à protester et à ce moment-là A. se retrouva au bord du toit de l’immeuble puis en quelques secondes dans le vide. Au même moment, l’équipe de l’EKAM, même si j’étais menotté et sur le ventre, me donnait des coups de pied à la tête, en me criant à l’oreille ¨shut up because you will be in the morgue¨ (tais-toi ou tu finiras à la morgue). Cet événement terrifiant, la chute d’un homme d’une hauteur de douze mètres alors qu’il portait des menottes n’a pas entraîné la mort , par pur hasard.

En ce moment, A. est hospitalisé à PAGNI, car ses jambes sont cassées et il présente des fractures fissurées à la colonne vertébrale. Miraculeusement, il est vivant et non paralysé. Mais sa torture a continué car il a eu le malheur de tomber sur un  médecin de garde du  Venizelos qui a tenté d’étouffer l’affaire et l’a renvoyé à la Direction de la Police. Là, pendant environ dix heures, il est resté immobilisé dans un fauteuil roulant, la directrice adjointe du service affirmant qu’elle était couverte par la décharge du Venizelos.  Après de très vives protestations, treize heures plus tard, il a été récupéré par l’EKAV et admis à PAGNI où, grâce à des examens supplémentaires, l’étendue complète de ses blessures a été révélée.

Je voudrais également souligner quelque chose d’effrayant. Le recteur de l’Université de Crète, M. Kontakis, , sans aucune éthique,  a rendu visite hier au polytraumatisé A.  pour l’informer qu’il sera son médecin traitant et qu’il ne fait aucune discrimination à l’égard des patients.

On dit que Mengele avait aussi un grand sourire. Il n’est pas possible que la personne responsable  soit au-dessus de sa tête en tant que médecin traitant  depuis une position de pouvoir, car l’affaire sera très probablement portée devant les tribunaux. Il est impératif que les associations médicales et étudiantes ainsi que les instances universitaires prennent position. Par souci de vérité, il y avait aussi un post sur cretalive à propos de l’événement qui a été rapidement supprimé lorsqu’ils ont réalisé les bêtises qu’ils avaient faites. Je dois ajouter que pour le premier incident de décharge à Venizelos, il y a déjà eu une intervention d’OENGE et ils cherchent à savoir ce qui s’est passé, peut-être que les organismes compétents devraient également s’occuper du comportement de M. Kontakis.

Je tiens à vous informer que moi-même et les dix autres avons été libérés sur ordre oral du procureur. Avec moi, un autre doctorant a été arrêté, mais il n’est pas en mesure de diriger le dossier pour le moment. Je pense qu’il y a une raison. L’acte d’accusation complet nous sera annoncé une fois que nous aurons présenté nos excuses à l’enquêteur dans la semaine. En terminant ce texte, je voudrais ajouter qu’hier, lors de l’opération de police au,club sportif de Tiganiti, j’ai été approché alors que je marchais dans la rue par la sécurité d’Héraklion qui m’a dit « on te connaît ».

À ma grande surprise à la Sécurité, j’ai rencontré deux autres doctorants qui y avaient également été amenés. Si cela ne nous concerne pas, je ne sais pas quoi dire d’autre.

L’université, c’est nous et non l’OPPI ou les différents  initiés du gouvernements siégeant au Sénat.  La responsabilité de ce qui s’est passé et de ce qui se passera incombe entièrement au Recteur M. Kontakis et au Sénat qui a approuvé à l’unanimité l’opération  lors de la réunion du 20/07/23. Le SEEEH, en coopération avec les associations étudiantes et d’autres organismes, doit prendre une position claire sur ces événements, car le fascisme vient d’abord pour les autres et ensuite pour nous.

Giannis Stefanis

membre du SEEEH

SENIETI S.E.E.I. Docteur EMMY à ELMEPA

membre du laboratoire d’Informatique Biomédicale de l’ITE

Source https://info-war.gr/martyria-o-nearos-eiche-dechtei-xylodar/

Universitaires solidaires des Viome

Les universitaires solidaires de Viome, l’usine autogérée par ses travailleurs

04.10.23 – Grèce – Pressenza Athens

Cet article est aussi disponible en: Anglais, Espagnol

Viome

Chers collègues,

La plupart d’entre vous connaissent déjà l’usine de VIOME, récupérée par les travailleurs et placée sous leur contrôle. Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont opposés au chômage et à la pauvreté en menant une longue lutte pour autogérer l’usine occupée, dans des conditions très défavorables. Depuis 10 ans, ils produisent et vendent des produits de nettoyage écologiques dans les locaux occupés. Ils ont travaillé sur un pied d’égalité, en prenant leurs décisions collectivement par le biais de l’assemblée générale. Dans le même temps, ils ont reçu une grande vague de solidarité de la part de mouvements non seulement en Grèce, mais dans le monde entier, [mouvements] qui ont reconnu leur lutte comme emblématique de la dignité humaine. Cette lutte est devenue un grand exemple de résistance et de praxis préfigurative.

À plusieurs reprises, l’État grec a attaqué l’usine et l’a menacée de fermeture. Le 20 septembre 2023, des représentants de fonds d’investissement ont tenté d’entrer dans l’usine et d’expulser les travailleurs. Viome a été sauvée : Malgré l’opération surprise du fonds et de l’entrepreneur pour démanteler le projet, les travailleurs et les groupes de solidarité se sont rassemblés à l’entrée et ont empêché l’expulsion. Mais rien n’est fini, ils essaieront encore.

Pour résister à cette attaque, il est important de montrer notre solidarité à tous ceux qui ont fait de leur corps un bouclier protecteur contre la cupidité, le profit et la destruction. Il est crucial pour nous, membres de la communauté universitaire qui luttons pour des avenirs alternatifs, de prendre part à cette résistance, en commençant par signer cette déclaration.

Je signe cette déclaration en solidarité avec la lutte des [travailleurs] de VIOME contre la récente attaque visant à les expulser de l’usine qu’ils ont réussi à maintenir en vie au cours des dix dernières années.

VIOME N’EST PAS À VENDRE !

VIOME RESTERA ENTRE LES MAINS DES TRAVAILLEURS !

Prof Maria Daskalaki
Oxford Brookes University
mdaskalaki@brookes.ac.uk

Name / Nombre Affiliation / Afiliación Email (optional)

Professor Maria Daskalaki / Oxford Brookes University / mdaskalaki@brookes.ac.uk
Dr Dimitra Vladimirou / Coventry University / dimitravlad@yahoo.co.uk
Dr Dimitris Pettas / Technical University of Berlin / pettasdimit@gmail.com
Prof Denise Kasparian / University of Buenos Aires / dkasparian@conicet.gov.ar
Prof Monika Kostera / University of Warsaw, Poland and University of Södertörn, Sweden / kostera@onet.eu
Prof Iain Munro / Newcastle University, UK
Prof Ignasi Martí / ESADE Business School / ignasi.marti@esade.edu
Dr Emmanouela Mandalaki / NEOMA Business School / emmanouela.mandalaki@neomabs.fr
Dr. Anastasios Hadjisolomou / University of Strathclyde / a.hadjisolomou@strath.ac.uk
Prof Daniel Arenas / ESADE-Universitat Ramon Llull / daniel.arenas@esade.edu
Andrew Kilmister / Oxford Brookes University Business School / ackilmister@brookes.ac.uk
Dr Guilherme Azevedo Audencia Business School gazevedo@audencia.com
Dr Katia Novikova / SWPS University in Warsaw, Poland
Prof Chris Land / Anglia Ruskin University, School of Management
Professor Yuliya Shymko/  Audencia Business School / yshymko@audencia.com
Prof. Bhabani Shankar Nayak / Уniversity for the Creative Arts, UK / bhabani79@gmail.com
Dr Ruth Elizabeth / Slater University of Central Lancashire, UK
Dr. Dimitris Soudias / University of Groningen / d.soudias@rug.nl
Dr Beverly Geesin / Northumbria University, Newcastle Business School
Julien Lafaille / Grenoble Ecole de Management / julien.lafaille@grenoble-em.com
Prof Jason Glynos / University of Essex, Department of Government
Professor Carole Elliott / Sheffield University Management School / carole.elliott@sheffield.ac.uk
Professor Marianne Maeckelbergh / University of Ghent, Belgium / marianne.maeckelbergh@ugent.be
Jes Fernie / University of the Arts London / j.fernie@csm.arts.ac.uk
Professor Marianna Fotaki / Warwick Business School / Marianna.Fotaki@wbs.ac.uk
Professor Andreas Chatzidakis / Royal Holloway University of London / Andreas.Chatzidakis@rhul.ac.uk
Dr. Marco Gottero / Università degli Studi di Torino / marco.gottero@unito.it
Dr Anna Paraskevopoulou / Anglia Ruskin University / anna.paraskevopoulou@aru.ac.uk
Professor Lynne Segal / Birkbeck, University of London / l.segal@bbk.ac.uk
Professor Carine Bouzir / Neoma business school / carine.chemin-bouzir@neoma-bs.fr
Dr. Christina Sakali / Aristotle University of Thessaloniki / christina.sakali@gmail.com
Dr. Cagatay Sahin / Ordu University, Türkiye / cedgucansahin@gmail.com
Dr Dermot O’Reilly / Lancaster University / d.oreilly@lancaster.ac.uk
Dr Stephen Allen / University of Sheffield / stephen.allen@sheffield.ac.uk
Aleksandra Hall / University of Ghent / aleksandra.hall@ugent.be
Dr Alia Weston / OCAD University / aweston@ocadu.ca
Dr Anke Strauß / Eberswalde University for Sustainable Development / anke.strauss@hnee.de
Prof Alison Pullen / Macquarie University

Pauvreté énergétique en Grèce :

Pauvreté énergétique en Grèce : un ménage sur deux réduit sa consommation alimentaire pour payer ses factures d’énergie


Un ménage grec sur deux a réduit ses dépenses alimentaires afin de pouvoir payer ses factures d’électricité et de chauffage, une étude menée par l’Association grecque des consommateurs EKPOIZO dans le cadre du programme européen «Reverter», avec la coopération du Laboratoire de technologie minière et d’exploitation minière environnementale de NTUA (coordinateur du projet) et du Centre pour les sources renouvelables et les économies d’énergie (ENERGY). L’étude a été menée auprès de ménages d’Athènes et d’Attique.
75 % des ménages grecs ont réduit l’utilisation du chauffage et environ 50 % l’utilisation de l’eau chaude
Les données de l’enquête montrent l’ampleur de la pauvreté énergétique en Grèce. Il montre qu’une grande partie des ménages sont exposés à un risque de pauvreté énergétique, qui pourrait être atténué par des programmes de valorisation énergétique des logements, qui devraient s’accompagner d’une subvention accrue en faveur des ménages vulnérables sur le plan énergétique, d’une réduction de la bureaucratie et d’informations ciblées sur les programmes et l’utilisation optimale des ressources énergétiques disponibles (énergie verte).
En particulier, environ la moitié des ménages déclarent ne pas être en mesure de garder leur maison suffisamment au chaud ou au frais. Un cinquième des ménages ont signalé un paiement tardif de leurs factures d’énergie, tandis qu’environ 5 % ont déclaré avoir récemment subi une coupure d’électricité ou d’essence au cours des 12 derniers mois.
En outre, selon les résultats de l’enquête, environ un tiers des ménages signalent des problèmes de santé liés à un chauffage insuffisant et/ou à la présence d’une forte humidité à la maison (36,15 %).
Environ 80 % des ménages ont réduit leur consommation d’électricité – plus de 75 % pour le chauffage et environ 50 % pour l’eau chaude – pour pouvoir payer l’énergie au cours des 12 derniers mois.
Environ 36 % des ménages consacrent plus de 10 % de leur revenu net aux coûts de l’énergie et 67,23 % des ménages déclarent que les fournisseurs d’énergie ne traitent pas équitablement les consommateurs à faible revenu et, surtout, ne les facilitent pas en leur permettant de régler leurs dettes en plusieurs versements.

Profil socio-économique des participants81 % des ménages se composaient de deux à quatre personnes. En outre, environ un cinquième des ménages interrogés comptaient au moins un membre handicapé ou souffrant d’une maladie de longue durée, et 16,3 % comptaient au moins un membre en chômage de longue durée.
Tous les ménages dont le revenu mensuel net est inférieur à 680 euros ont déclaré éprouver de graves problèmes de survie, et environ 75 à 80 % des ménages dont le revenu se situe entre 680 euros et 1 250 euros ont déclaré avoir du mal à joindre les deux bouts.
Ce pourcentage tombe à 50-60 % pour les ménages dont le revenu se situe entre 1 251 et 1 950 euros.

Caractéristiques des maisons et des systèmes de chauffage
Environ 40 % des maisons ont été construites avant 1980 et n’ont pas de caractéristiques d’isolation de base.
22,6 % ont été construits entre 1981 et 1995, 23,4 % entre 1996 et 2005 et le reste après 2006.
71,42% déclarent posséder une maison, alors qu’il est à noter que 31,9% ont des prêts et des hypothèques.
Environ 56 % d’entre eux chauffent leur maison à l’aide de systèmes de chauffage central, principalement au mazout (41,1 %) et au gaz naturel (14,5 %).
Les ménages restants utilisent principalement des systèmes de climatisation (13,9%), le chauffage individuel au gaz naturel (12,3%) et des appareils électriques (4,6%).
Il est intéressant de noter que 9 sur 10 de ceux qui ont le chauffage central au mazout et 8 sur 10 de ceux qui ont le chauffage central au gaz naturel utilisent également des systèmes de chauffage supplémentaires, principalement des climatiseurs (46,09%) et des appareils électriques (25,58%).
Environ 2,5 % des participants déclarent qu’ils ne chauffent pas du tout leur maison.

Coût De L’Énergie
Environ 20 % des ménages utilisent le système de chauffage moins de 2 heures par jour ou pas du tout et 35 % de 2 à 4 heures par jour. En conséquence, plus de la moitié des ménages signalent une température intérieure  à la température ambiante recommandée par l’OMS, qui se situe entre 18 et 21 °C.
Cette constatation particulière est particulièrement inquiétante, car le pourcentage de ménages déclarant des problèmes de santé dus à un chauffage insuffisant pour une température domestique comprise entre 15 et 18°C est deux fois plus élevé que le pourcentage correspondant pour une température domestique comprise entre 18 et 21°C, tandis que le pourcentage pour une température domestique inférieure à 15°C est environ quatre fois plus élevé.
Le coût total moyen de l’énergie par an est d’environ 1.900 euros.
Les dépenses énergétiques dépendent de la taille des maisons, du type de système de chauffage et des caractéristiques des ménages, car les ménages au chômage ont tendance à dépenser moins.
Difficulté à joindre les deux bouts
Dans l’ensemble, 47,5 % des ménages ont déclaré avoir du mal à faire face à leurs dépenses mensuelles et seulement 33,62 % d’entre eux peuvent s’en sortir avec leur revenu actuel, tandis que 10,5 % vivent confortablement.
afin de payer les frais d’électricité et de chauffage au cours des douze derniers mois ;
un ménage sur deux a réduit ses dépenses alimentairesenviron un ménage sur cinq a coupé les médicamentsquatre entreprises sur cinq ont réduit leurs dépenses en appareils électriques et en éclairageun sur deux sur l’eau chaudetrois ménages sur quatre ont coupé le chauffage domestique,quatre ménages sur cinq ont réduit leurs dépenses de loisirs et trois sur cinq leurs dépenses de voyage.

Aucune donnée n’est disponible sur la période au cours de laquelle l’étude a été menée, mais il convient de rappeler que le gouvernement subventionne les factures d’électricité pour de nombreuses personnes et les factures de chauffage pour quelques-unes depuis l’année dernière.

La Commission européenne a exhorté ses membres à réduire les mesures d’aide à l’énergie en faveur de leurs citoyens d’ici à la fin de l’année 2023.

Source

https://www.keeptalkinggreece.com/2023/09/27/greece-enegy-poverty-hosehlds-cut-food-to-pay-power-and-heating-bills/

https://www.keeptalkinggreece.com/2023/09/27/greece-enegy-poverty-hosehlds-cut-food-to-pay-power-and-heating-bills/

Tentative d’expulsion des VioMe


Une équipe est arrivée à 9h15 à l’usine, accompagnée de la police, pour installer une clôture à l’entrée, à la demande du fonds qui a acquis le terrain vendu aux enchères de Filkeram. Les travailleurs et les solidaires qui gardent l’usine occupée et autogérée, ont empêché la pose de la clôture. Il y a peu, le chef des travaux s’est déclaré dans l’impossibilité de procéder à l’installation de la clôture.
Finalement, les représentants du fonds ( l’avocat, l’entrepreneur, l’équipe), après avoir discuté avec les travailleurs présents, se sont retirés et ont déclaré qu’ils donnaient un délai  d’un jour.

La solidarité avec BIOME et la mobilisation pour protéger l’usine autogérée sont plus importantes que jamais.

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Incendies en Grèce : une opportunité ?

Le ministère de l’Environnement autorise les parcs éoliens dans la forêt incendiée d’Evros

  Incroyable! À peine vingt jours se sont écoulés après les incendies destructeurs dans la forêt d’Evros, au nord-est de la Grèce, et le ministère de l’Environnement et de l’Énergie a autorisé les parcs éoliens dans les zones brûlées de l’Evros, dans les zones NATURA 2000, foyer des vautours  noirs et autres vautours protégés.

L’incendie d’Evros, devenu incontrôlable pendant deux semaines, a été classé comme le plus important jamais survenu dans un pays de l’Union européenne.

Vidéo postée le 3 septembre : Un vautour noir, stupéfait, est revenu dans la forêt de Dadia après les incendies. Il cherche son nid et sa famille…

Selon un article de la Société grecque d’ornithologie, l’Administration décentralisée de Macédoine – Thrace (ADM-Th) a procédé il y a quelques jours, le 20 septembre, à l’autorisation d’une centrale éolienne (ASPIE) dans la zone brûlée et dans le Zone NATURA (Zone de Protection Spéciale, ZEP) GR1110009 « Complexe Forestier du Sud d’Evros ».

L’autorisation était en fait basée sur la recommandation unanimement positive du Conseil régional des autorisations environnementales (PESPA) de Thrace, qui a outrepassé de manière provocante l’avis négatif de l’OFYPEKA, de l’unité de gestion du delta de l’Evros et des parcs nationaux de Dadia pour le projet spécifique. .

Sur la base des informations issues de la réunion de PESPA, la recommandation positive reposait simplement sur une question pertinente du président de PESPA au directeur général de la politique environnementale (DGPP) du ministère de l’Environnement et de l’Énergie (EEM) qui « a rapporté que le ministère est positif ». avec l’autorisation environnementale du projet », sans aucune documentation et réfutation des positions d’OFYPEKA.

Alors que la société locale en particulier et la société grecque en général sont encore traumatisées  par le fait que, pendant deux années consécutives, la majeure partie de l’unique parc national de Dadia a été incendiée, le cynisme et l’indifférence des services administratifs responsables de l’autorisation des projets, qui sont documentés comme étant dangereux pour la vie des oiseaux, est choquant mais aussi exaspérant, a noté la Société d’Ornithologie. I Surtout à une époque où l’habitat critique du vautour noir dans la forêt de Dadia a subi un coup aussi grave et où l’avenir de sa population unique en Grèce est incertain, il est insensé que l’EEM n’ait pris aucune mesure pour réglementer , au niveau local, une activité (installation d’éoliennes) qui constitue une menace sérieuse pour toutes les espèces de vautours.

Le Ministère a entre les mains toutes les études scientifiques et les outils législatifs nécessaires pour une régulation optimale de cette activité dans le sens de la protection des vautours menacés, cependant, dans de nombreux cas, non seulement il ne les consulte pas, mais il les contourne même !
En même temps, cette question de l’AEPO est un maillon dans une chaîne d’autorisations de plus en plus alarmante, principalement de projets RES, qui ont lieu alors qu’il y a un avis négatif de l’OFYPEKA, chargé de procéder à l’évaluation appropriée des effets des projets. sur les espaces NATURA et leurs objets protégés.

Plusieurs permis ASPIE délivrés à l’été 2023 ont été refusés par l’OFYPEKA. En d’autres termes, il semble que les avis de l’OFYPEKA aient désormais une valeur décorative pour la Direction Générale du Ministère de l’Intérieur et des Administrations Décentralisées, même si pour la majorité des projets, l’OFYPEKA est la seule agence qui s’occupe de la bonne évaluation. de leurs effets sur les régions NATURA.
 La Société a souligné : « Nous considérons qu’il va de soi que l’Administration décentralisée de Macédoine Thrace révoquera immédiatement l’AEPO pour ASPIE MYTAKAS 1 & 2 dans la zone brûlée d’Evros. Néanmoins, les questions posées aux dirigeants du ministère, qui assume également la responsabilité principale des projets situés dans ou affectant directement les zones NATURA, se posent sans effort et nécessitent des réponses claires et surtout des actions claires. source : Société grecque d’ornithologie

PS Pourquoi on se demande ? Le Premier ministre, qui a attribué les incendies au changement climatique, a déclaré récemment que le changement climatique était une opportunité pour le tourisme du pays…

Source https://www.keeptalkinggreece.com/2023/09/25/evros-fires-wind-parks-licensing-natura-vulture/

Samos et Lesbos : détention illégale

Déclaration commune – Détention illégale et aggravation des conditions : Plus de 4 000 demandeurs d’asile illégalement détenus à Samos et Lesbos

Fait extrêmement inquiétant, les demandeurs d’asile des îles égéennes de Samos et de Lesvos sont illégalement détenus en masse dans des conditions sordides dans des centres fermés d’accès contrôlé (CCEC) financés par l’UE, en attendant que leur demande d’asile soit enregistrée. Suite à la forte augmentation des arrivées de demandeurs d’asile en provenance de Turquie depuis juillet 2023, plus de 4 000 personnes ont été détenues dans les KKEP.

L’arrivée croissante de demandeurs d’asile a mis en évidence l’incapacité des autorités à gérer efficacement cet afflux. En conséquence, une politique de détention automatique et de facto de tous les nouveaux arrivants a été mise en œuvre, conduisant à des violations massives du droit à la liberté consacré à l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cette pratique risque de violer l’article 3 de la CEDH qui interdit la torture et les traitements inhumains ou dégradants et viole à la fois le droit grec et le droit européen, qui stipule que la détention ne doit être utilisée qu’en dernier recours et accompagnée d’un ordre de réservation personnalisé.

Détention illégale de facto

Cette pratique consistant à détenir automatiquement les demandeurs d’asile est illégale pour plusieurs raisons :

1. Cela viole l’exigence selon laquelle la détention doit être utilisée comme mesure de dernier recours.
2. Des personnes sont détenues pendant de longues périodes (environ un mois) sans la décision écrite individualisée légalement requise ni la justification de leur détention.
3. Dans les cas où les requérants reçoivent des documents écrits justifiant leur détention, une ordonnance de « restriction de liberté » est émise au lieu d’un ordre de détention, ce qui ne reflète pas fidèlement la réalité de la détention.
4. La justification de cette détention de facto n’est pas évaluée individuellement, et une justification générale selon laquelle « les procédures d’accueil et d’identification ne sont pas achevées » est systématiquement avancée.

Conditions de détention inhumaines et dégradantes

Les deux KKEP ont soumis les nouveaux arrivants à des conditions inhumaines et dégradantes :

– A Samos, des centaines de personnes ont été confinées dans les « zones d’hébergement temporaire » du KKEP, des espaces fermés avec des conteneurs entourés de barbelés. Ces zones sont gardées par la police, sous surveillance 24 heures sur 24, et les résidents ont un accès limité aux soins médicaux d’urgence. Les téléphones portables et les mots de passe sont confisqués par la police à leur arrivée pendant plusieurs jours, violant la vie privée des candidats et les empêchant d’accéder à une aide significative.
– À Lesbos, les personnes nouvellement arrivées sont de facto détenues dans de vastes zones de concentration, où hommes, femmes, enfants et groupes vulnérables sont hébergés ensemble sans mesures d’intimité ou de sécurité adéquates. Les conditions dans ces endroits sont déplorables, avec un manque de literie, de nourriture et d’eau, laissant les gens constamment affamés et sans vêtements appropriés.

L’accès médical est sévèrement limité dans les deux KKEP et l’absence de professionnels de santé à l’arrivée viole à la fois la législation nationale grecque et la directive européenne sur les conditions d’accueil.

Vingt-deux organisations appellent de toute urgence à mettre fin immédiatement à la pratique illégale consistant à détenir systématiquement de facto des personnes à leur arrivée et en attendant l’enregistrement de leur demande d’asile. Le manque de préparation des autorités face à l’augmentation des arrivées ne peut justifier la violation massive du droit des individus à la liberté et à l’absence de traitements inhumains.

signe,

Organisations à Samos et Lesvos :

  • Avocats sans Frontières France
  • Fenix ​​​​Aide juridique humanitaire
  • Conseil grec pour les réfugiés (GCR)
  • Projet juridique sur les droits de l’homme
  • J’ai des droits (IHR)
  • Juste de l’action
  • Centre juridique de Lesbos
  • Médecins Sans Frontières-Section grecque
  • Volontaires de Samos
  • Usine de compétences
  • Yoga et sport avec des réfugiés

Autres organismes :

  • Soyez conscient et partagez (BAAS)
  • Le réseau de surveillance de la violence aux frontières
  • Aide juridique égale
  • Forum grec des migrants
  • Droits de l’Homme360
  • Service Jésuite des Réfugiés Grèce (JRS)
  • Soulagement du phare
  • Équipe d’information mobile
  • Aide aux aurores boréales
  • Projet Armonia
  • Assistance juridique aux réfugiés

Source https://info-war.gr/anthropistikes-organoseis-pano-apo-4-000/

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Le massacre de Pylos

Une autre entrée mortelle dans la forteresse de l’Europe : la nécessité de parler de ce qui s’est passé , de crier une fois de plus que les gardes côtes grecs, en complicité avec Frontex, l’Etat grec et en définitive l’UE, tuent tous les jours aux frontières de l’Europe.

Le texte «  The Pylos Massacre » a été publié dans Mytilene en août 2023. Il a été imprimé en grec et en anglais, est disponible en différentes langues en ligne et est gratuit. Son utilisation est gratuite à des fins non commerciales. Assurez-vous d’examiner les rapports publiés en relation pour plus d’informations.

Lire notre déclaration publique : https://borderviolencelesvos.noblogs.org/post/2023/06/15/these-are-not-accidents-theyre-murders/

Lire notre déclaration aux garde-côtes grecs  :  https://borderviolencelesvos.noblogs.org/post/2023/06/14/statement-on-pylos-to-the-hellenic-coastguard/

Obtenez le PDF grec file:///C:/Users/Acer/Downloads/Pylos_Final_El.pdf

Obtenez le PDF français   file:///C:/Users/Acer/Downloads/Pylos_Final_Fr(2).pdf

Source https://borderviolencelesvos.noblogs.org/post/2023/08/07/the-pylos-massacre/

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