La situation en Grèce de 2010 à mai 2016 

24 mai 2016 : Accord Eurogroupe entre les créanciers européens et le FMI pour un versement d’une partie des prêts (3ᵉ mémorandum) mais avec encore plus d’austérité.

 20 février 2016 : Le Parlement adopte une loi « anti-austérité »

4 février 2016 : Grèce générale en Grèce, 50 000 personnes ont manifesté

 5 janvier 2016 : Le gouvernement grec a présenté un projet de réforme du système des retraites, conformément au mémorandum. Mais, ce projet – déjà sévère pour les futurs retraités – sera sans doute rejeté par les créanciers.

Décembre 2015 : Sous la pression des créanciers le gouvernement grec abandonne le programme d’aide aux plus démunies qui devait compenser les mesures d’austérité adoptées depuis juillet dernier

20 nov 2015 : Adoption au Parlement de la loi sur protection de la résidence principale (voir l’article sur le sujet publié le 29 nov)

3 Nov  2015 : Publication au journal officiel du gouvernement de l’autorisation de signature de la concession de 14 aéroports nationaux avec Fraport AG – Slentel Ltd pour une durée de 40 + 10 ans.

31 octobre 2015 : Le Parlement grec entérine la loi de recapitalisation du secteur bancaire.

22-23 octobre 2015  : F. Hollande en visite à Athènes intervient devant le Parlement grec. Signature d’une déclaration de  « partenariat stratégique pour l’avenir » entre la France et la Grèce pour moderniser le secteur grec d’administration.

22 septembre 2015 : Constitution du gouvernement de 46 personnes composé d’ 1 premier ministre, 1 vice premier ministre, 16 ministres dont 1 du parti ANEL, 26 ministres délégués et secrétaires d’État (2 ANEL), 1 secrétaire d’État auprès du 1ᵉʳ ministre (ANEL), 1 secrétaire d’État auprès du 1ᵉʳ ministre porte-parole du gouvernement.

20 septembre 2015  : Élections législatives Nombre de députés Syriza 145, Nouvelle Démocratie 75, Aube dorée 18, PASOK 17, KKE 15, To Potami 11, Grecs indépendants 10. Taux de participation : 56,5 % contre 63,6 % en janvier

28 août 2015 : Mme Vassiliki THANOU-CHRISTOFILOU, 1ʳᵉ ministre, compose le gouvernement provisoire.

27 août 2015 : Le président grec Prokopis Pavlopoulos désigne la présidente de la Cour suprême Vassiliki Thanou comme Premier ministre d’un gouvernement intérimaire chargé d’expédier les affaires courantes, d’ici à la, la tenue des élections législatives anticipées prévues le 20 septembre.  La constitution grecque exige que le président de la Cour suprême dirige le pays si aucun parti n’arrive à former un gouvernement de transition, ce qui est le cas aujourd’hui.

21 août 2015 : Création du parti  « Unité populaire » par l’aile gauche de Syriza avec à sa tête l’ancien ministre de l’Energie Ianagiotis Lafazanis démissionnaire suite à l’accord sur le 3ᵉ plan d’aide et les mesures d’austérité qui l’accompagne.

20 août 2015 : Le 1ᵉʳ ministre Alexis Tsipras présente sa démission au Chef de l’Etat Prokopis Pavlopoulos afin de permettre la tenue d’élections législatives anticipées le 20 septembre.

14 août 2015: L’Eurogroupe (réunion des ministres des Finances, mais qui n’a pas de pouvoir statutaire) présidé par Jeroem Dijsselbloem a validé l’accord technique.

Nuit du 13 au 14 août 2015 : Après une nuit tumultueuse, le Parlement grec approuve par 222 députés, 64 ont voté contre, et 11 abstentions le 3ᵉ plan ainsi que la liste des réformes prioritaires à appliquer avant la fin de cet été.

11 août 2015 : Accord technique avec les créanciers (BCE-FMI-CE-MES)

6 août 2015 : La Grèce rembourse 186,3 millions d’€ au FMI.

4 août 2015 : réouverture de la Bourse d’Athènes fermée depuis le 29 juin. Le marché affiche une baisse de 16,23 %.

30 juillet 2015 : le FMI met en suspens sa participation au prochain plan d’aide s’il n’y a pas restructuration de la dette par les européens.

28 juillet : Arrivée d’une équipe  « technique » (Troïka) pour finaliser d’ici au 20 août un prêt de 82 Mds, sur 3 ans,

23 juillet 2015 : la Grèce demande une nouvelle convention de prêts au FMI

Nuit du 22 au 23 juillet 2015 : le Parlement grec vote par 230 députés sur 298 présents le 2ᵉ volet de réformes exigées par les créanciers et notamment la réforme de la justice civile et la transposition d’une directive européenne sur les banques.

20 juillet 2015 : la TVA sur l’alimentation passe de 13 à 23 %, 23 % pour certains services (enterrement),

19 juillet 2015 :

  • réouverture des banques
  • paiement de 4,2 Mds à la BCE

17 juillet 2015 :

  • Accord du Bundestag Allemand pour le 3ᵉ plan
  • C. Lagarde favorable à une restructuration de la dette
  • A. Merkel : contre la restructuration de la dette
  • remaniement ministériel en Grèce
  • déblocage d’un prêt de 7,16 Mds pour la Grèce qui sert à payer 2 Mds au FMI dus au 30 juin et 13 juillet, il n’y a pas défaut de paiement

16 juillet 2015 : BCE relève de 900 millions sur une semaine les prêts d’urgence

Nuit du 15 au 16 juillet 2015 : Vote du Parlement grec par 229 voix, 64 contre, 6 abstentions du 1ᵉʳ volet de réformes exigées par les créanciers notamment hausse de la TVA, mesures sur les retraites et règle d’or budgétaire

14 juillet 2015 : Déclaration de Syriza France « que l’accord du 13 juillet reste lettre morte et non valide »

Lundi 13 juillet matin 2015 : Accord exigeant des réformes (des mesures d’austérité) avant d’entamer des négociations pour un 3ᵉ plan d’aide

Dimanche 12 juillet 2015 : F Hollande s’exprime contre une sortie provisoire de l’euro

Samedi 11 juillet 2015 : le ministre allemand des Finances propose un grexit provisoire

vendredi 10 juillet 2015: 7 à 8 000 personnes manifestes contre un nouveau mémorandum

7 juillet 2015 : Proposition de A.Tsipras aux créanciers adoptée par 251 députés sur 300

5 juillet 2015 : Résultats du référendum : 61,31 % NON et 38,69 % OUI (participation 62,5 %)

28 juin au 5 juillet 2015 : Pressions de toutes parts pour influencer le vote oui (manipulation des sondages, corruptions, interventions d’hommes politiques)

29 juin 2015 : fermeture des banques en Grèce et retrait plafonné à 60 € par jour.

28 juin 2015 : la BCE gèle le plafond ELA (acte politique la semaine du référendum)

27 juin 2015 : le Président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem demande à Y Varoufakis de sortir de la réunion, ce qui est illégal et fait dire que c’est l’Eurogroupe qui a exclu la Grèce.

Nuit du 26 au 27 juin 2015 : A. Tsipras annonce le référendum

19 juin 2015 : la BCE relève à 1,8 Mds ELA alors que la Grèce demandait 3,5 Mds

18 juin 2015 : C Lagarde annonce qu’il n’y aura pas de prolongation de 1 mois après le 30 juin ce qui est contraire au règlement du FMI

17 juin 2015 :

  • la BC Grecque publie un rapport sur une sortie possible de l’euro
  • la BCE relève de 1,1 Mds le plafond des liquidités disponibles ELA (elle sait qu’avec les retraits cela provoque une pénurie dans les banques)
  • E. Toussaint présente le rapport sur l’audit de la dette grecque, elle est en grande partie, illégale, illégitime et odieuse

15 juin 2015 : rumeur sur le scénario chypriote et publication tous les soirs des chiffres de retraits ce qui accélère le mouvement.

14 juin 2015 : pas de négociations, les techniciens se retrouvent à Bruxelles, les concessions d’Athènes (acceptation objectif primaire 1 %) sont repoussées.

5 juin 2015 : la Grèce annonce qu’elle ne versera pas les 300 millions, elle devra verser 1,6 Mds le 30 juin.

2 juin 2015 : Il y a urgence. Le 5 juin, la Grèce doit rembourser 300 millions d’euros au FMI. D’après plusieurs sources proches des négociations, Athènes peut trouver l’argent.
Mardi, le « groupe de Bruxelles », constitué de représentants de l’administration grecque et des créanciers, devait se réunir de nouveau pour tenter de finaliser un « draft » d’accord. S’ils y parviennent, ce dernier pourrait être envoyé à Athènes pour approbation.
Mais, la Grèce craint que si elle envoie ce chèque, sans assurance d’un accord avec Bruxelles dans la foulée, elle ne puisse pas assurer les remboursements suivants au Fonds (336 millions d’euros le 12 juin, 560 le 16 et 336 le 19 juin).

Par ailleurs, pour que les prêts restant à verser (les 7,2 milliards) puissent l’être, il faut un accord en Eurogroupe (réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro), puis une validation par quelques parlements nationaux – dont le Bundestag.

1 juin 2015 : mini-sommet avec F Hollande, Angela Merkel, Christine Largarde, directrice du FMI et Jean-Claude Juncker, celui de la Commission européenne.
Échec, car FMI intransigeant sur les réformes (exige encore que la retraite passe à 67 ans)

Ce qui a été fait en 100 jours : Tsipras 21 mai 2015

  • enrayer la crise humanitaire avec des bons d’alimentation
  • rétablissement du courant électrique aux familles,
  • relèvement des petites retraites,
  • fermeture des camps de rétention pour immigrés
  • échelonnement sur 100 mensualités pour ceux qui ont des dettes envers l’État en 24 jours 180 000 demandes
  • création d’un ministère pour lutter contre l’évasion fiscale
  • liste Lagarde est réouverte depuis 2010 alors qu’elle contient 2062 noms, seulement 6 avaient été poursuivis. Leonidas Bobolas, un des plus éminents hommes d’affaires du pays, devait 1 964 000 € d’impôts impayés et a été appelé par le KEFOMEP (le centre de taxation des particuliers fortunés). Il a versé 1,8 million d’€ de caution.
  • corrections des injustices : licenciement des femmes de ménage du ministère des finances, des gardiens scolaires et d’autres fonctionnaires.
  • réouverture de ERT la télévision publique
  • la revendication nationale des réparations allemandes et du prêt d’occupation a été notifiée officiellement et au plus haut niveau

Ce que le gouvernement veut encore faire :

  • des excédents primaires bas, en particulier cette année et en 2016, afin de rompre le mécanisme de reproduction de l’austérité et retrouver l’espace budgétaire nécessaire.
  • ne pas ajouter des engagements et des obligations portant sur de nouvelles coupes. Aucune nouvelle baisse des salaires et des pensions, pas de mesures qui vont intensifier les inégalités sociales et ramener l’économie dans une spirale de récession.
  • restructuration de la dette afin de mettre un terme au cercle vicieux des cinq dernières années qui oblige le pays à obtenir sans cesse de nouveaux prêts pour rembourser les précédents.
  • un sérieux programme d’investissements, coordination des financements des investissements, notamment dans les infrastructures et les nouvelles technologies.

Pourquoi un blocage ?

Terrain d’entente : – les objectifs budgétaires – les changements marginaux dans la TVA qui devraient fonctionner dans le sens de la redistribution en faveur des couches inférieures – fonctionnement de certaines institutions pour renforcer l’administration du recouvrement fiscal

Blocage : – changement du cadre institutionnel qui définit le fonctionnement du marché du travail, déjà déréglementé, salaires, retraites

Appel d’Alexis Tsipras et Zoe Konstatopoulou pour le respect du choix démocratique des Grecs, pour que le gouvernement applique sa politique, pour une Europe des peuples, de la solidarité et non une Europe de totalitarisme économique.

« Les lignes rouges du gouvernement sont aussi les lignes rouges du peuple grec ».

Au 2 juin non versés :

  • le solde du 2ᵉ plan : soit 7, 2 Mds
  • 1,9 milliard correspondant aux bénéfices des banques centrales sur les obligations grecques

23 février 2015 le gouvernement grec envoie une liste de réformes que les pays de l’Eurogroupe acceptent. Parmi ces réformes se trouvent :

  • la lutte contre l’évasion fiscale qui coûte au pays 35 milliards d’euros
  • la lutte contre la corruption et le cartel des prix
  • la poursuite des privatisations
  • l’attribution d’aides aux plus démunis

20 février 2015 : l’Eurogroupe prolonge de quatre mois l’aide financière (jusqu’à fin juin) à la Grèce et lui donne jusqu’au 24 février pour envoyer une liste des réformes envisagées.

25 janvier 2015 : Arrivée de Syriza au pouvoir. Gouvernement A.Tsipras, coalition gauche radicale.

Affiche une volonté de négocier avec les institutions et ne plus subir la Troïka, souhaite rester dans l’Euro,

Mars 2012 : 2ᵉ plan d’aide de 130 Mds -mémorandum Troïka – nouvelle baisse des salaires,1 Mds d’économie dans la santé, suppression de 2500 postes de médecin publics, baisse de 400 Millions des investissements public, fermeture de ERT, 44 % de retraités ont moins de 300 € / mois –

L’essentiel de la dette grecque est détenu par des créanciers publics : prêts bilatéraux des États européens 53 milliards d’euros ; FESF : 141,8 milliards ; FMI : 32 milliards ; BCE : 27,7 milliards ; créanciers privés : 44 milliards d’euros. Dette 174 % du PIB.

Conséquences des politiques d’austérité : une catastrophe humanitaire

3 000 000 n’ont plus accès aux soins ; +43 % de mortalité infantile ; +27 % de chômeurs (9,7 % en 2009), dont 85 % n’ont pas d’indemnités et 60 % jeunes ; 4 500 suicides ; 45 % de la population sous le seuil de pauvreté ; 180 000 entreprises fermées- émigrations des jeunes.

Conséquences des politiques d’austérité : une catastrophe démocratique

Loi votée en un seul article, 10h de lecture, contient amnistie pour corruption, liste Lagarde bloquée

2 mai 2010 : 1ᵉʳ plan d’aide de 110 Mds d’€ – mémorandum Troïka – baisse de 25 % des salaires, gel des salaires pendant 3 ans, augmentation de la TVA

23 avril 2010 : la Grèce demande l’aide du FMI

Spéculations financières : les banques se refinançaient auprès de la Banque centrale européenne (BCE) au taux de 1 % et prêtaient à la Grèce à 6 %, ce taux passant même à 12 % début 2010. (le retour de la Grèce sur les marchés financiers en avril 2014 s’est traduit par un emprunt à un taux de 4,75 % alors que le taux de refinancement des banques était de 0,25 %)

Octobre 2009 : la dette 113 % du PIB

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