La Grèce 4ème pays le plus cher en matière de prix des denrées alimentaires

OCDE : La Grèce est le 4ème pays le plus cher en matière de prix des denrées alimentaires

La Grèce est le quatrième pays le plus cher au monde en termes de prix des denrées alimentaires, selon le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Selon l’OCDE, l’inflation des denrées alimentaires s’est établie à 6,7 % en février, contre 8,3 % en janvier.

Cela signifie que les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la hausse des prix ne fonctionnent pas du tout.

L’inflation énergétique a diminué (2,1 % en février et 5,7 % en janvier), tandis que l’indice général de l’inflation a légèrement baissé, passant de 3,1 % au premier mois de 2024 à 2,9 %.

Rapport mondial de l’OCDE


Toutefois, dans les pays suivis par l’OCDE, l’inflation globale est restée inchangée à 5,7 %. En effet, selon l’annonce correspondante :

● L’inflation de base a baissé dans les trois quarts des pays de l’OCDE, les baisses mensuelles les plus importantes étant enregistrées en Pologne et en Suède et les hausses les plus marquées en Turquie.

● L’inflation globale a été inférieure à 2 % dans sept pays de l’OCDE et est restée négative au Costa Rica.

● L’inflation des produits alimentaires a continué de baisser pour un quinzième mois consécutif, atteignant 5,3 % en février, contre 6,3 % en janvier, et a augmenté dans seulement quatre pays de l’OCDE.

● L’inflation alimentaire de l’OCDE a été inférieure à l’inflation globale pour la première fois depuis novembre 2021.

● L’inflation énergétique de l’OCDE a augmenté mais est restée modérément négative à -0,5 % en février, malgré une forte inflation énergétique en Turquie et en Colombie.

● L’inflation de base de l’OCDE (inflation hors alimentation et énergie) a continué à se tasser mais est restée élevée à 6,4 %, reflétant la fermeté des prix des services.

● Dans la zone euro, l’inflation annuelle, mesurée par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), est tombée à 2,6 % en février, contre 2,8 % en janvier.

● La baisse de l’inflation des produits alimentaires a été environ deux fois supérieure à celle de l’OCDE, tandis que l’inflation de base a diminué à un rythme similaire à celui de l’OCDE.

En mars 2024, l’estimation préliminaire d’Eurostat a montré une nouvelle baisse de l’inflation dans la zone euro (à 2,4 %) et de l’inflation sous-jacente (à 2,9 % contre 3,1 % en février), avec un ralentissement dans le cas de l’énergie.

Le gouvernement grec


Pendant que tout cela se passe dans la zone euro, le gouvernement grec crée son propre récit et passe d’une « inflation importée » à une « crise climatique » pour justifier les prix élevés.

Le ministre du développement, Kostas Skrekas, est allé jusqu’à affirmer récemment que les mesures prises par le gouvernement portaient leurs fruits et que « le mois dernier, dans certaines chaînes de supermarchés, l’inflation est tombée à 0,4 % » [Je ne sais pas si nous mesurons l’inflation à l’aune de l’inflation]. [Je ne savais pas qu’on mesurait l’inflation dans des magasins/chaînes spécifiques lol]

Mais il ne mentionne pas le fait que la Grèce est l’un des pays où l’inflation est la plus élevée en Europe, et qu’elle a enregistré une nouvelle hausse en mars, selon Eurostat, tandis que, selon ELSTAT, 26 % de la population grecque est confrontée au risque de pauvreté.

Il  ne fait aucune intervention majeure et ne voit nulle part de structure oligopolistique dans aucun secteur, même lorsque la Banque de Grèce dit clairement que « nous avons des oligopoles dans l’alimentation, les carburants, les banques et les soins hospitaliers privés » ! Le gouverneur de la Banque centrale de Grèce, Yiannis Stournaras, dans son rapport annuel sur l’économie grecque, a clairement déclaré que « l’augmentation des prix à la consommation a dépassé l’augmentation des coûts de l’énergie et, par conséquent, l’inflation est due dans une certaine mesure à l’augmentation des bénéfices des entreprises » et a souligné  qu’il y a « une forte augmentation des marges bénéficiaires ».

Pour les années 2021 et 2022, les taux de variation de l’indice des marges bénéficiaires pour l’ensemble de l’économie ont dépassé leurs niveaux historiquement élevés, enregistrant une augmentation de 4 % et 9 % respectivement.

Des profits déloyaux

Cette situation est également évidente dans la société, puisque partout où les consommateurs regardent, ils voient les prix monter en flèche… Le lait vendu en Grèce a le deuxième prix le plus cher de toute l’Europe, après l’Estonie. Pourtant, le lait de vache quitte les producteurs à des prix allant de 0,48 euro à 0,52 euro le litre.
Le prix du lait frais de marque varie de 1,49 euros à 2,29 euros par litre en Grèce, tandis qu’en Allemagne, un litre de lait frais de marque coûte 1,02 euros, en Espagne 1,08 euros et au Portugal 1,01 euros .

L’énorme écart entre les prix à la production et les prix en rayon, combiné à l’augmentation des marges bénéficiaires de l’industrie, qui ont dépassé 25 % en 2020 – 2021, montre à quel point les profits injustes sur le dos des consommateurs se poursuivent.

En termes de carburant, la Grèce est le deuxième pays le plus cher de la zone euro. Le secteur prévoit une nouvelle augmentation de l’essence à l’approche de la Pâque orthodoxe grecque, le 5 mai.

Le prix de la viande a également bondi puisque, selon Eurostat, le bœuf a augmenté de 4,5 %, le porc de 7,9 % et l’agneau de 7,2 %, plaçant ainsi la Grèce au sixième rang des pays les plus chers de l’Union européenne.

Si l’on ajoute à cela le fait que la Grèce a l’un des salaires les plus bas de l’UE, les prix des denrées alimentaires sont comme un nœud coulant autour du cou des citoyens grecs.

Au cours des deux dernières années, le salaire réel moyen a diminué de 9,4 % en Grèce, alors qu’il a baissé de 5,3 % dans l’ensemble de l’UE.

source : https://www.topontiki.gr

rédaction

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