Publications par catégorie

Archives de catégorie Aider les grecs

Rappel A Grenoble commande groupée 2024 pour soutenir les VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) et ils ont été expulsés par la police. Même si les conditions sont plus difficiles la production continue sur une petite parcelle non comprise dans la vente.

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir notre tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits.

Pour celle de 2024 vous trouverez :

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles :

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au lundi 29 avril 2024

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 a évoqué la situation des VioMe devant 150 personnes lors de projection  » Nous n’avons pas peur des ruines  » le 04 avril 2024 au club en présence du réalisateur Yannis Youlountas .

A Grenoble, lancement de la commande groupée 2024 pour soutenir les VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) et ils ont été expulsés par la police. Même si les conditions sont plus difficiles la production continue sur une petite parcelle non comprise dans la vente.

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir notre tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits.

Pour celle de 2024 vous trouverez :

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles :

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au lundi 29 avril 2024

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe le 04 avril lors de la projection du film  » Nous n’avons pas peur des ruines  » à 20h15 au club en présence du réalisateur Yannis Youlountas Voir l’annonce

Soutenir les VioMe de Thessalonique


Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés, il y a 10 ans, l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils ont été expulsé des locaux par le fond de pension qui a participé à l’enchère publique mais les ouvriers ont réussi à s’installer dans des locaux plus précaires à proximité. Ils en appellent à la solidarité internationale.

Ils viennent de nous confirmer qu’ils pourront honorer une commande groupée du comité de Grenoble comme nous le faisons chaque année depuis 2016 pour les soutenir.

Les documents pour organiser cette commande pour le printemps 2024 sont en préparation.

Nous les communiquerons ultérieurement.

Vous pouvez suivre sur leur blog leur situation en utilisant la fonctionnalité traduction http://biom-metal.blogspot.com/

Le comité de rédaction

Les VioMe continuent !

Les capitalistes et la police ont tenté de se débarrasser de BIOME, mais cela continue sans patrons (vidéo)

21/11/2023

Dix ans après le début des activités de BIOME, le coup répressif le plus puissant a été porté par l’État et le monde des affaires. Pendant plusieurs jours, la police a tenté d’envahir BIOME et de l’évacuer afin d’exploiter l’espace pour la société Acsion Limited qui a acheté le terrain lors d’une vente aux enchères électronique. Pendant plusieurs jours, les ouvriers, solidaires, ont tenu le chantier, chassant la police et les équipes de l’entrepreneur.

Cependant, l’État a ensuite rempli la zone avec le MAT, les forces de sécurité, l’OPKE et d’autres forces et a réussi à entrer dans BIOME. Les travailleurs n’ont pas abandonné et ont activé le plan alternatif, qui consistait à déplacer la production vers ce qu’on appelle la « parcelle 60 ». Il s’agit d’une partie de l’usine, qui était déjà utilisée pour certaines fonctions et qui dispose de suffisamment d’espace et d’infrastructures pour que BIOME puisse continuer à fonctionner pleinement. Le terrain en question n’est pas passé entre les mains des acheteurs car il a été exclu de la vente aux enchères car il avait été réservé dans le passé par une autorité indépendante. La route vers ce nouveau départ n’est pas pavée de pétales de roses. En fait, il s’agit d’un chemin de terre, au sens figuré comme au sens littéral, puisque l’accès se fait nécessairement par un nouvel itinéraire. Malgré l’évolution défavorable et le transfert de toute la production dans un espace plus petit, BIOME reste la seule usine occupée de toute l’Europe qui fonctionne sans patrons. Regardez la première vidéo, où Makis Anagnostou, travailleur de BIOME, nous guide dans le nouvel espace et explique ce qui s’est passé.

Dans la vidéo suivante, nous nous plaçons devant la clôture que l’entreprise propriétaire a placée entre l’ancien et le nouveau site BIOME et commentons ses grandes dimensions qui ne nous permettent même pas de contempler l’ancien site.

« Ils n’ont pas lésiné sur la clôture. En plus du pouvoir, ils ont aussi l’argent et ils ne seront pas avares en matière d’exclusion. Ils ne sont avares que lorsqu’ils doivent donner à la classe ouvrière ce qu’elle a à donner » , a déclaré Makis Anagnostou.

A la question sur le fonctionnement actuel de l’usine, Makis Anagnostou a notamment répondu : « Rien n’a changé par rapport à la situation précédente, la production continue de fonctionner normalement. L’assemblée tous les matins est désormais une règle, c’est notre droit et notre obligation statutaires de tenir l’assemblée tous les matins. Rien n’a changé, nous continuons normalement. Nous continuons quand même parce que nous étions prêts à faire face à une telle situation, nous en avions déjà discuté. »

Concernant les prochaines étapes, après ce revers, Makis Anagnostou a répondu : « Le monde qui est à côté de BIOME a montré qu’il réagit, et dans ce moment difficile, si vous voyez comment les commandes et les demandes ont augmenté, bien sûr nous devrions produire. C’est terrible. C’est l’un des rares moments où nous avons payé tout ce que nous devions et aujourd’hui nous sommes dans une bonne position. » En fait, l’employé de BIOME a souligné que, sur la base des commandes reçues, BIOME est sur une trajectoire de croissance et « d’autres personnes viendront pour pouvoir travailler et en fait dans de meilleures conditions que celles dans lesquelles nous travaillons depuis tant d’années ». .

Il décrit également l’événement de soutien à BIOME qui aura lieu le lendemain à Berlin et la dimension écologique du fonctionnement de BIOME. Enfin, le travailleur de BIOME a souligné la nécessité d’une unité parmi les opprimés, de la Palestine aux États-Unis et à BIOME.

Regardez la vidéo ici : https://youtu.be/7nP9OrDhycI

Ensuite, nous avons pris la voiture, avons laissé les autres ouvriers derrière nous pour continuer la production et avons « transporté » Makis Anagnostou à l’aéroport pour qu’il puisse se rendre à Berlin. Nous avons profité du court trajet pour discuter de l’internationalisme que BIOME porte comme message. Nous avons parlé des ouvriers de l’usine GKN de Florence qui se préparent à parcourir les mêmes chemins d’occupation et d’autogestion, retirant ainsi à BIOME de la manière la plus agréable le titre de seule usine occupée en Europe qui fabrique des produits. En fait, c’est pour cela qu’ils ont invité BIOME à discuter de la manière dont il peut y avoir un tel exemple « 1,2,3 plusieurs BIOME », a déclaré de manière caractéristique Makis Anagnostou, en parlant de la nécessité de poursuivre le projet.

Enfin, le travailleur de BIOME a évoqué à nouveau la dimension écologique que devrait avoir le mouvement syndical, décrivant la production à la fois de GKN et de BIOME.https://youtu.be/Pc1n2zGVhpo

Rédacteur journalistique : Christos Avramidis
Réalisateur : Manos Cizek

Source https://info-war.gr/kapitalistes-astynomia-apopeirathik/

Communiqué des VioMe

Après 10 ans de fonctionnement réussi de l’usine de produits de nettoyage naturels et écologiques gérée par les travailleurs de VIO.ME., à la mi-septembre 2023, l’État grec, en coopération avec des fonds étrangers, a décidé de s’attaquer à l’usine occupée et gérée par les travailleurs. Avec d’importantes forces de police, ils ont soudainement commencé à construire une clôture autour de l’usine afin que l' »investissement » puisse se poursuivre.

Sur ordre du nouveau propriétaire, des forces de police excessives ont confiné les travailleurs et les personnes solidaires dans le bâtiment 60 occupé, les obligeant à déménager leurs biens et leurs machines de production. La clôture rend la production et l’accès à l’usine difficiles.

Tout cela a conduit VIO.ME. à mener une bataille inégale dans des conditions difficiles pour un modèle de fonctionnement différent où les travailleurs prennent la production en main et font fonctionner l’usine sans patrons.

Compte tenu de ce qui précède, nous vous invitons le vendredi 10 novembre à 19h30 au squat Rote Insel (près de S+U Yorkstraße, contactez-nous pour l’adresse), pour montrer notre soutien et notre solidarité à VIO.ME.
Un travailleur de VIO.ME., Makis Anagnostou, participera à l’événement de solidarité et informera sur la juste lutte des travailleurs de VIO.ME. De la musique live et un DJ set suivront et les recettes de la boîte de soutien financier seront reversées au syndicat des travailleurs de VIO.ME.

OCCUPER, RÉSISTER, PRODUIRE.
VIO.ME. restera entre les mains des travailleurs.

VioMe blocage de l’usine par les forces de l’ordre

« Nous restons dans l’usine », répondent les ouvriers de VIOME au blocage par d’importantes forces de police.
13 octobre 2023 – par infolibre   

Les travailleurs sont déterminés à rester sur le site et à défendre l’usine VIOME récupérée et autogérée, affirment les travailleurs, répondant à l’attaque en cours depuis l’aube. Déclaration du travailleur Makis Anagnostou à infolibre.

Les travailleurs soulignent le risque d’évacuation de l’usine. Sous le slogan « Ne touchez pas à BIOME », les travailleurs et l’Open Solidarity Initiative appellent à un rassemblement au croisement de l’avenue de l’école Georgiki et de Laertos.

Depuis le début de la matinée, d’importantes forces de police et la police anti-émeute ont bouclé l’usine. À l’intérieur du site de l’usine, des hommes de la sécurité et du MAT sont présents et empêchent les travailleurs de défendre l’usine contre les équipes envoyées par le fonds qui a acquis le terrain vendu aux enchères de Filkerm pour mettre en place des clôtures. La zone autour de l’usine est bouclée par la police anti-émeute. Plus tôt, un procureur public s’est rendu à l’usine, mais a ensuite quitté les lieux. Selon certaines informations, une plainte a été déposée par le fonds pour « obstruction à l’installation de la clôture ».

Auparavant, la police avait empêché les travailleurs d’accéder aux locaux de l’usine, y compris à la partie de la propriété qui n’a pas été vendue aux enchères, où se trouvent les machines et le matériel de production du projet.

Tout cela se produit, comme se plaignent les travailleurs de VIOME, alors que les représentants du fonds n’ont pas répondu à leurs demandes.

Source https://infolibre.gr/2023/10/13/quot-paramenoyme-sto-ergostasio-quot-apantoyn-oi-ergazomenoi-tis-viome-ston-apokleismo-toy-apo-ischyres-astynomikes-dynameis/

J-5 avant les livraisons de Crète pour les lieux autogérés à Athènes

par Yannis Youlountas ·· Mis à jour 12/10/2023

Cher-es ami-es et compagnon-nes d’utopie,

Nous sommes actuellement en train de préparer la dernière vague de livraisons de l’année — et la plus importante — cette fois vers Athènes en provenance de Crète (mais aussi des livraisons sur l’île elle-même). C’est cette livraison qui va permettre à nos principaux lieux autogérés de passer l’hiver (squat de réfugié-es/migrant-es Notara 26, cuisine solidaire gratuite du K*Vox, autres structures autogérées et cuisines solidaires gratuites dans l’Attique et en Crète…).

Deux grands fourgons se préparent actuellement à quitter Héraklion, avec principalement de l’huile d’olive, des légumes et des fruits produits par des camarades paysans en lutte. Il y a aussi d’autres denrées nécessaires et des produits d’hygiène.

Un troisième fourgon de livraison se chargera des lieux autogérés du mouvement social en Crète.

Parmi les difficultés, le prix de l’huile d’olive a presque doublé en Grèce en trois ans, du fait des incendies et du dérèglement climatique, alors que c’est l’une des denrées les plus importantes.

Il y a exactement une semaine, jeudi 5 octobre, nous avons lancé un appel pour financer cette dernière action de l’année :

http://blogyy.net/2023/10/05/terreur-torture-et-fascisme-a-heraklion (à la fin de l’article, tout en bas)

Mais les réponses ont été peu nombreuses, et dans le contexte actuel, on peut aisément le comprendre. Le mouvement social autogestionnaire et solidaire en Grèce est loin d’être une priorité, et c’est bien normal vu ce qui se passe ailleurs.

Bref, aujourd’hui, il manque environ 5000 euros pour atteindre l’objectif.

Si certain-es d’entre vous peuvent participer, merci de nous répondre rapidement, le départ pour Athènes étant dans cinq jours.

Le cas échéant, merci de nous préciser si vous préférez virer directement la somme de votre choix sur le compte d’un des paysans fournisseurs crétois (oléiculteurs, maraîchers, arboriculteurs…) ou alors sur le compte d’Anepos pour que nous nous chargions des paiements (ou sur le Paypal d’Anepos si vous préférez). Les sommes à pourvoir pour les fournisseurs s’élèvent, pour la plupart à 400 ou 500 euros, dans la mesure du possible.

Si personne ne peut participer, ne vous inquiétez pas : nous avons tout de même prévu un chargement minimum, avec un peu de tout ce qui est nécessaire et un fourgon en moins, après concertation avec les lieux destinataires. C’est juste qu’avec cette somme complémentaire, nous arriverions ensemble à atteindre l’objectif.

Pour en savoir plus à ce sujet, voici les comptes-rendus de ces livraisons de Crète vers Athènes, les années passées (cliquez sur les photos pour les voir en grand format) :

—> MAI 2022

http://blogyy.net/2022/05/23/soutenir-les-paysans-en-lutte-tout-en-nourrissant-les-precaires/

http://blogyy.net/2022/05/25/la-cuisine-solidaire-de-chania-et-le-reseau-sodaa-dans-lattique/

—> NOVEMBRE 2021

http://blogyy.net/2021/11/30/nouvelles-livraisons-a-athenes/

http://blogyy.net/2021/11/30/oui-le-notara-26-a-ete-livre-aussi/

—> JUIN 2021

http://blogyy.net/2021/06/29/les-livraisons-a-exarcheia-ont-commence/

En résumé, nous menons ce type d’action une fois à deux fois par an depuis 5 ans sous cette forme, dans la mesure du possible, en complément de nos convois solidaires annuels au départ de la France, de la Suisse et de la Belgique (plus importants ou plus modestes selon les années).

Si vous souhaitez virer la somme sur le compte de l’un de nos paysans fournisseurs, dites-nous quel montant vous pouvez assurer, nous vous transmettons immédiatement leur RIB/IBAN (camarades oléiculteurs, maraîchers, arboriculteurs…).

Si vous préférez virer cette somme sur le compte bancaire ou sur le Paypal d’Anepos ou par chèque, voici le rappel des coordonnées :

– virement à ANEPOS

IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730

BIC : PSSTFRPPTOU (La Banque Postale)

Objet : « Livraisons Athènes »

– ou par Paypal en suivant sur ce lien :

https://www.paypal.com/donate/?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY&fbclid=IwAR2GlpO4fe9mZIvL4Uvcj3Tn4-JIEqXpFl4fgtBN_y7qYZ-C_FjK8pVWoDI

– ou par chèque à l’ordre d’ANEPOS :

Adresse postale : ANEPOS – Livraisons octobre – 6 allée Hernando – 13500 Martigues

Important : si vous choisissez d’envoyer un chèque à l’ordre d’ANEPOS, merci de nous prévenir du montant par mail (solidarite@anepos.net) ou sms (06 24 06 67 98) pour qu’on puisse comptabiliser votre participation dans la préparation actuelle des livraisons.

Un grand merci de votre participation passée à nos actions, que vous puissiez ou pas cette fois.

Fidèle amitié, salutations solidaires et libertaires !

Maud, Maria, Yannis, Fifi, Julien, Patrick et Kostas po/ les membres de l’action

Pour toute info supplémentaire : solidarite@anepos.net ou tél. 06 24 06 67 98 (numéro français) ou 0030 694 593 90 80 (numéro grec).

PS : un compte-rendu des actions suivra, dans quelques jours, accompagné de photos.

Source http://blogyy.net/2023/10/12/j-5-avant-les-livraisons-de-crete-pour-les-lieux-autogeres-a-athenes/

Universitaires solidaires des Viome

Les universitaires solidaires de Viome, l’usine autogérée par ses travailleurs

04.10.23 – Grèce – Pressenza Athens

Cet article est aussi disponible en: Anglais, Espagnol

Viome

Chers collègues,

La plupart d’entre vous connaissent déjà l’usine de VIOME, récupérée par les travailleurs et placée sous leur contrôle. Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont opposés au chômage et à la pauvreté en menant une longue lutte pour autogérer l’usine occupée, dans des conditions très défavorables. Depuis 10 ans, ils produisent et vendent des produits de nettoyage écologiques dans les locaux occupés. Ils ont travaillé sur un pied d’égalité, en prenant leurs décisions collectivement par le biais de l’assemblée générale. Dans le même temps, ils ont reçu une grande vague de solidarité de la part de mouvements non seulement en Grèce, mais dans le monde entier, [mouvements] qui ont reconnu leur lutte comme emblématique de la dignité humaine. Cette lutte est devenue un grand exemple de résistance et de praxis préfigurative.

À plusieurs reprises, l’État grec a attaqué l’usine et l’a menacée de fermeture. Le 20 septembre 2023, des représentants de fonds d’investissement ont tenté d’entrer dans l’usine et d’expulser les travailleurs. Viome a été sauvée : Malgré l’opération surprise du fonds et de l’entrepreneur pour démanteler le projet, les travailleurs et les groupes de solidarité se sont rassemblés à l’entrée et ont empêché l’expulsion. Mais rien n’est fini, ils essaieront encore.

Pour résister à cette attaque, il est important de montrer notre solidarité à tous ceux qui ont fait de leur corps un bouclier protecteur contre la cupidité, le profit et la destruction. Il est crucial pour nous, membres de la communauté universitaire qui luttons pour des avenirs alternatifs, de prendre part à cette résistance, en commençant par signer cette déclaration.

Je signe cette déclaration en solidarité avec la lutte des [travailleurs] de VIOME contre la récente attaque visant à les expulser de l’usine qu’ils ont réussi à maintenir en vie au cours des dix dernières années.

VIOME N’EST PAS À VENDRE !

VIOME RESTERA ENTRE LES MAINS DES TRAVAILLEURS !

Prof Maria Daskalaki
Oxford Brookes University
mdaskalaki@brookes.ac.uk

Name / Nombre Affiliation / Afiliación Email (optional)

Professor Maria Daskalaki / Oxford Brookes University / mdaskalaki@brookes.ac.uk
Dr Dimitra Vladimirou / Coventry University / dimitravlad@yahoo.co.uk
Dr Dimitris Pettas / Technical University of Berlin / pettasdimit@gmail.com
Prof Denise Kasparian / University of Buenos Aires / dkasparian@conicet.gov.ar
Prof Monika Kostera / University of Warsaw, Poland and University of Södertörn, Sweden / kostera@onet.eu
Prof Iain Munro / Newcastle University, UK
Prof Ignasi Martí / ESADE Business School / ignasi.marti@esade.edu
Dr Emmanouela Mandalaki / NEOMA Business School / emmanouela.mandalaki@neomabs.fr
Dr. Anastasios Hadjisolomou / University of Strathclyde / a.hadjisolomou@strath.ac.uk
Prof Daniel Arenas / ESADE-Universitat Ramon Llull / daniel.arenas@esade.edu
Andrew Kilmister / Oxford Brookes University Business School / ackilmister@brookes.ac.uk
Dr Guilherme Azevedo Audencia Business School gazevedo@audencia.com
Dr Katia Novikova / SWPS University in Warsaw, Poland
Prof Chris Land / Anglia Ruskin University, School of Management
Professor Yuliya Shymko/  Audencia Business School / yshymko@audencia.com
Prof. Bhabani Shankar Nayak / Уniversity for the Creative Arts, UK / bhabani79@gmail.com
Dr Ruth Elizabeth / Slater University of Central Lancashire, UK
Dr. Dimitris Soudias / University of Groningen / d.soudias@rug.nl
Dr Beverly Geesin / Northumbria University, Newcastle Business School
Julien Lafaille / Grenoble Ecole de Management / julien.lafaille@grenoble-em.com
Prof Jason Glynos / University of Essex, Department of Government
Professor Carole Elliott / Sheffield University Management School / carole.elliott@sheffield.ac.uk
Professor Marianne Maeckelbergh / University of Ghent, Belgium / marianne.maeckelbergh@ugent.be
Jes Fernie / University of the Arts London / j.fernie@csm.arts.ac.uk
Professor Marianna Fotaki / Warwick Business School / Marianna.Fotaki@wbs.ac.uk
Professor Andreas Chatzidakis / Royal Holloway University of London / Andreas.Chatzidakis@rhul.ac.uk
Dr. Marco Gottero / Università degli Studi di Torino / marco.gottero@unito.it
Dr Anna Paraskevopoulou / Anglia Ruskin University / anna.paraskevopoulou@aru.ac.uk
Professor Lynne Segal / Birkbeck, University of London / l.segal@bbk.ac.uk
Professor Carine Bouzir / Neoma business school / carine.chemin-bouzir@neoma-bs.fr
Dr. Christina Sakali / Aristotle University of Thessaloniki / christina.sakali@gmail.com
Dr. Cagatay Sahin / Ordu University, Türkiye / cedgucansahin@gmail.com
Dr Dermot O’Reilly / Lancaster University / d.oreilly@lancaster.ac.uk
Dr Stephen Allen / University of Sheffield / stephen.allen@sheffield.ac.uk
Aleksandra Hall / University of Ghent / aleksandra.hall@ugent.be
Dr Alia Weston / OCAD University / aweston@ocadu.ca
Dr Anke Strauß / Eberswalde University for Sustainable Development / anke.strauss@hnee.de
Prof Alison Pullen / Macquarie University

Tentative d’expulsion des VioMe


Une équipe est arrivée à 9h15 à l’usine, accompagnée de la police, pour installer une clôture à l’entrée, à la demande du fonds qui a acquis le terrain vendu aux enchères de Filkeram. Les travailleurs et les solidaires qui gardent l’usine occupée et autogérée, ont empêché la pose de la clôture. Il y a peu, le chef des travaux s’est déclaré dans l’impossibilité de procéder à l’installation de la clôture.
Finalement, les représentants du fonds ( l’avocat, l’entrepreneur, l’équipe), après avoir discuté avec les travailleurs présents, se sont retirés et ont déclaré qu’ils donnaient un délai  d’un jour.

La solidarité avec BIOME et la mobilisation pour protéger l’usine autogérée sont plus importantes que jamais.

______________________________________________________________________________________________________________

Infos Grèce par Yannis Youlountas


Bonjour, beaucoup de nouvelles du mouvement social cet été :

– la mobilisation contre la privatisation des plages s’étend en Grèce
– le squat Jardin Botanique évacué au nord d’Athènes
– qui sont les hommes cagoulés qui chassent les migrants sous les yeux des policiers grecs immobiles ?
– des fascistes grecs impliqués dans l’assassinat de Michalis Katsouris, supporter antifasciste de l’AEK Athènes, par des néonazis croates
– grand succès populaire de l’initiative anarchiste contre les incendies
– première projection du nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » aux RIA de St-Imier en Suisse 

 
Dans « Je lutte donc je suis » en 2015, Elias nous alertait déjà sur les prémices de la privatisation des plages à Paros, notamment à Piso Aliki. LA MOBILISATION CONTRE LA PRIVATISATION DES PLAGES S’ÉTEND EN GRÈCE Tout a commencé à Paros, il y a une dizaine d’années. Nous en parlions déjà dans le film « Je lutte donc je suis » :https://www.youtube.com/watch?v=97HTxo20c-E (surtout de la 27ème à la 30ème minute) et dans plusieurs articles à l’époque. 

Fraichement arrivé aux affaires, le parti Syriza avait promis de stopper la privatisation galopante des plages. Une loi limite en théorie l’accaparement des plages à 50% mais, dans les faits, elle est rarement respectée. La loi prévoit aussi de laisser toujours libres d’accès les 5 premiers mètres du bord de mer, mais en réalité, ce n’est pas le cas non plus. Les chaises longues bloquent souvent les déplacements au bord de l’eau. Depuis un mois, la mobilisation s’intensifie, parfois avec l’aide de certains touristes qui comprennent le problème et se joignent aux rassemblements. Les images d’une manifestation sur une plage de Paros, ce 23 juillet, ont tourné de façon virale sur les réseaux dit sociaux. .

Puis tout s’est enchaîné : en Chalcidique le 8 août, à Paros encore le 13 août, etc. Près d’Athènes et de Thessalonique, mais aussi à Rhodes et en Crète, plusieurs actions ont également eu lieu, allant du simple déplacement des chaises longues commerciales au sabotage de pancartes et de matériel gênant l’accès à la mer. Cependant, en Crète, c’est surtout sur la côte nord que le problème se durcit, en particulier autour de Réthymnon et d’Agios Nikolaos où les tarifs ont explosé (de 20 à 50 euros la journée contre 5 à 10 euros dans le sud de la Crète) et où les chaises longues n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois. Selon plusieurs membres des collectifs en lutte : « Nous ne sommes pas seulement confronté à la volonté des riches de faire toujours plus de fric avec la nature et le tourisme de masse, mais aussi à l’objectif manifeste d’éloigner les pauvres de certaines plages où les hipsters veulent se retrouver entre eux. Une forme de ségrégation, en quelque sorte. » 

Des habitants de Paros et d’autres petites îles grecques sont parfois obligés de faire des kilomètres pour accéder à un bout de plage gratuit, alors qu’ils résident sur l’île depuis des générations et n’ont jamais connu ce problème auparavant (voir les vieilles photos des plages de Paros en noir et blanc). À quand une taxe pour respirer ? 

Si vous venez en Grèce cette année ou l’année prochaine, aidez-nous à refuser cette évolution insupportable : faites vous entendre, vous aussi ! Semez le trouble parmi les marchands de chaises longues et de parasols, et surtout parmi leurs clients souvent inconscients des conséquences ! Rejoignez nos collectifs et nos actions sur place, à Paros, en Crète ou sur le continent ! 50% de plages gratuites en libre accès, c’est vraiment un minimum ! Le résultat de cette lutte est déjà visible : la privatisation de l’espace public sur les plages commence déjà à reculer ! 

Voir toutes les photos sur le blog de YY

LE SQUAT JARDIN BOTANIQUE ÉVACUÉ AU NORD D’ATHÈNES Nous vous en avions parlé à plusieurs reprises : le squat Jardin Botanique est un des plus beaux squats de Grèce avec, à la fois, de grandes serres vitrées où l’on cultive l’autonomie alimentaire dans l’autogestion et des bâtiments dans lesquels se réunissent plusieurs collectifs, avec un bar autogéré, une bibliothèque sociale, une ressourcerie gratuite, des repas partagés, des rencontres, des projections de films et de nombreuses autres activités depuis 14 ans d’existence. Lors des convois solidaires, nous avons aidé et soutenu ce lieu : échanges de semences anciennes, coup de main dans les jardins, soutien financier, etc.
 
Il y a trois mois, nous sommes également revenu en toute hâte, dès que le squat a été attaqué par un groupe de néonazis (qui préfigurait peut-être la volonté d’évacuation, tant les fascistes jouent souvent le rôle d’auxiliaires de police). Finalement, le squat Jardin Botanique a été évacué il y a quelques jours, avec non seulement des forces de police disproportionnées (MAT, OPKE, voltigeurs…), mais aussi un bulldozer pour commencer à détruire rapidement plusieurs murs du bâtiment principal (photos). Un cauchemar pour les résidents et pour le mouvement social du quartier de Petroupoli, au nord d’Athènes.  

En réalité, la mairie de Petroupoli veut bâtir ses nouveaux locaux à cet endroit là, pour profiter de la vue et de la nature proche, en lisière de garrigue, sur la colline. Rien d’écologique ni de social : juste un caprice de politiciens autoritaires qui veulent également éloigner un collectif trop actif contre leurs spéculations immobilières délirantes. 

Mais pour l’instant, c’est loupé ! Un autre squat vient d’être ouvert à Petroupoli et l’histoire est loin d’être finie ! 

De plus, nous avons décidé de sauvegarder et de diffuser la mémoire de ce magnifique projet. L’année passée, nous avions encore filmé des entretiens dans le Jardin Botanique, puis encore, juste après l’attaque fasciste, il y a trois mois. Finalement, nous avons décidé de conserver et de mettre à jour le moment prévu sur le squat Jardin Botanique dans le nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » (des nouvelles fraiches du film à la fin de cette lettre d’info). Vous découvrirez ce qu’était cette belle aventure originale dans quelques semaines : une initiative formidable et inspirante qui continuera à faire des émules ailleurs !

Voir toutes les photos sur le blog de YY
 
QUI SONT LES HOMMES CAGOULÉS QUI CHASSENT LES MIGRANTS SOUS LES YEUX DES POLICIERS IMMOBILES ? 

Au Nord-Est de la Grèce, près de la frontière avec la Turquie, on ne compte plus les « ratonnades » et « les chasses aux migrants » commises par des groupes d’hommes masqués et cagoulés, en tenue militaire sans identifiant, armés de bâtons et de barres de fer.

Plusieurs témoignages récents confirment que des policiers ont observé ces agissements sans intervenir, notamment sur la rive grecque du fleuve Evros.

Début août, une cinquantaine de migrants syriens, dont des enfants et des femmes enceintes, étaient bloqués et agressés à plusieurs reprises sur une petite île du fleuve Evros, sans que la police intervienne, malgré les appels à l’aide.

En juin dernier, cela s’était déjà produit avec plus de 300 migrants bloqués ainsi. L’année passée, en août, 4 migrants étaient morts bloqués sur le même ilot, dont une petite fille de 5 ans décédée à la suite d’une piqûre de scorpion non soignée. 

Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles sur le sujet de l’excellent site infomigrants avec le tag evros : https://www.infomigrants.net/fr/tag/evros/  

Voir toutes les photos sur le blog de YY

Cette façon de procéder entre les gardes-frontières et les milices nationalistes nous rappelle les mêmes pratiques dans d’autres situations : la destruction de l’espace social libre Synergio à Ilioupoli en août 2013, sous les yeux des voltigeurs arrivés sur les lieux juste avant les fascistes (donc parfaitement au courant), ou encore l’assassinat de Pavlos Fyssas un mois plus tard, toujours sous les yeux des flics impassibles, exceptés une policière qui était finalement intervenue, à la surprise de ses collègues qui étaient restés immobiles..

Plusieurs de nos proches sur place, membres de collectifs d’aide aux exilés dans le nord-est de la Grèce, tentent de connaître les liens précis entre ces chasseurs de migrants et les représentants de l’État grec qui les laissent faire. Cela rappelle aussi les nombreuses exactions de la police des frontières dans les îles de la mer Égée, allant jusqu’à repousser et provoquer le naufrage de bateaux avec des enfants à bord.  Depuis longtemps, des groupuscules fascistes jouent le rôle d’auxiliaires de police pour faire ce que l’État n’ose pas faire directement et officiellement. En Grèce, comme ailleurs, c’est devenu un phénomène courant. Tout l’histoire récente du pays a été jalonnée par des violences et des assassinats orchestrés de cette façon, dont le plus célèbre est sans doute le meurtre du député pacifiste Grigoris Lambrakis par un groupuscule fasciste créé et protégé par la hiérarchie policière et militaire, peu avant la dictature des Colonels. Une histoire que raconte magnifiquement le film Z de Costa Gavras, avec Yves Montand et Irène Papas.  

DES FASCISTES GRECS IMPLIQUÉS DANS L’ASSASSINAT DE MICHALIS KATSOURIS, SUPPORTER ANTIFASCISTE DE AEK ATHÈNES, PAR DES NÉONAZIS CROATES 

Vous avez sans doute vu passer l’info et, peut-être, les images violentes des hordes de néonazis croates, supporters du Dynamo Zagreb, descendus à Athènes pour chasser les supporters antifas de l’AEK Athènes. L’AEK est un club de football athénien fondé par les nombreux réfugiés grecs d’Asie mineure en 1924, après le génocide du Pontique (1915), puis la catastrophe de Smyrne (1922). Ce club populaire est devenu, au fil des années, l’un des principaux symboles du football antifasciste en Europe, en partenariat avec certains groupes antifas de San Pauli à Hambourg, de l’OM à Marseille et de Libourne en Italie. .

L’AEK Athènes est, par exemple, très apprécié à Exarcheia, même si on lui préfère les petits clubs de foot autogérés, loin des montagnes de frics du foot business, par exemple Asteras Exarchion ou Livas Rethymnon. Au-delà des polémiques du microcosme footballistique et des querelles de clochers, les affrontements contre des groupes qui font des saluts nazis se sont répétés à plusieurs reprises depuis les années 90. Parmi eux : les Bad Blue Boys de Zagreb célèbrent la mémoire d’Hitler et de ses alliés Oustachis. .

Durant l’attaque du 7 août à Athènes, plusieurs fans de l’AEK ont été grièvement blessés, dont une jeune fille de 13 ans, et un autre est mort d’un coup de couteau : ce supporter antifasciste de l’AEK s’appelait Michalis Katsouris. Il avait 29 ans.L’avocat des néonazis croates, Davorin Karatsic, a osé déclarer durant le début de l’enquête : « Il est connu que les fans de l’AEK sont la plus grande racaille humaine qui existe, ce sont des ordures humaines, des drogués, des gauchistes et des anarchistes » (sic).
Voir toutes les photos sur le blog de YY

Pour l’instant, l’enquête révèle deux choses : tout d’abord, que les autorités grecques avaient été prévenues de cette arrivée massive bien à l’avance (par la police du Monténégro, d’Albanie et par l’UEFA elle-même, et surtout par la police de Croatie qui avait donné des informations précises concernant les supporters de Zagreb susceptibles de refuser l’interdiction de déplacement). Le projet à empêcher ? 250 supporters néonazis du Dynamo Zagreb étaient descendus lourdement chargés en Grèce pour « se faire des antifas ». C’est le premier scandale dans cette affaire qui fait beaucoup parler ces jours-ci et qui soulève la question : pourquoi les responsables grecs ont délibérément laissé faire et donc laissé tuer ? .

Ensuite, deuxième scandale, il se confirme que c’est bien des supporters grecs du Panathinaïkos (dont certains sont proches des Bad Blue Boys du Dynamo Zagreb) qui ont aidé ces derniers à s’orienter, allant jusqu’à les exfiltrer sur leurs motos et scooters vers 23 heures dans le quartier populaire de Nea Philadelphia. Plusieurs vidéos de surveillance (caméras du supermarché où était garé le cortège de motards pendant l’attaque et des entrées des stations de métro voisines) ainsi que la position de certains téléphones mobiles confirment cette alliance. Certes, cela concerne très peu de supporters du Panathinaïkos (qui sont loin d’être tous fascistes et impliqués dans cette affaire), mais cela donne une autre couleur à ce meurtre : des fascistes grecs ont encore tué ou participé à tuer un antifa, pendant que la police laissait faire à nouveau.

Voir toutes les photos sur le blog de YY

Alors que les partis d’extrême-droite sont remontés en flèche aux dernières élections législatives en Grèce, malgré l’interdiction d’Aube dorée, il semble que les menaces et les actions violentes recommencent diversement un peu partout dans le pays : menaces de mort contre plusieurs activistes et solidaires durant l’hiver, attaques et dégradations de plusieurs lieux au printemps (dont le squat Jardin Botanique peu avant son évacuation par la police), agressions en marge de plusieurs manifestations contre le pouvoir, multiplication des chasses aux migrants dans le Nord-Est du pays, collaboration avec des supporters néonazis croates pour tabasser des supporters antifas et, finalement, assassiner Michalis Katsouris. Jusqu’où iront-ils ? 

Une autre information que nous venons d’intercepter : les groupes fascistes athéniens sont en train d’inviter massivement leurs homologues européens à un événement programmé le 1er novembre prochain sur l’avenue d’Héraklion à Athènes (en face du numéro 420 à 18h). Ils ont déjà lancé des milliers d’invitations au sein de l’extrême-droite et des néonazis de tout le continent, notamment en France. Leur prétexte : le dixième anniversaire de la mort de deux néonazis. Leur but : une démonstration de force. 

En Grèce, comme ailleurs en Europe, la montée du fascisme et de ses représentants dans le spectre électoral n’augure rien de bon pour nos droits, et en particulier pour les plus vulnérables que sont les migrants, les précaires de Grèce et d’ailleurs, ainsi que les minorités de toutes sortes, notamment sexuelles. Il est grand temps de réagir au plus vite, avant que l’Europe ne s’enfonce encore plus dans cette impasse mortifère.  

GRAND SUCCÈS POPULAIRE DE L’INITIATIVE ANARCHISTE CONTRE LES INCENDIES !
 Une fois n’est pas coutume, c’est le groupe anarchiste Rouvikonas qui a été à l’origine de l’action la plus exemplaire et populaire de l’été. Devant la politique catastrophique de l’État face aux incendies et ses conséquences dramatiques les années passées (de nombreux morts en Grèce), Rouvikonas a décidé de créer un groupe de pompiers volontaires équipée d’un véhicule de pompiers acheté durant l’hiver et d’autres outils et matériaux. 

Durant le mois de juillet, cette année encore, les incendies ont fait des ravages, autour d’Athènes comme dans les îles (notamment à Rhôdes). Mais cette fois, le mouvement social a montré à l’État sa capacité à prendre ses affaires en main, en l’occurrence sa sécurité contre l’incendie. Jusque dans le parlement, l’action modeste mais efficace de l’équipe autogérée de pompiers volontaires a été évoquée par les différentes oppositions à la majorité gouvernementale : « les seuls pompiers qu’on voit réussir et qui sont vraiment organisés contre les incendies, ce sont les anarchistes, ce n’est pas normal ! » a crié un député interpellant le premier ministre à la Vouli (parlement grec). « Une fois de plus, vous êtes la risée de la population et ce sont des gens comme Rouvikonas qui jouent les Robin des Bois quand l’État ne fait pas son travail ! » a ajouté un autre. 

 Au fil des jours et des dévastations, le ton est passé de ironie à la colère profonde : le gouvernement grec a été accusé d’avoir encore augmenté le budget de l’armée (comme l’a également fait Macron en France), mais pas celui des pompiers (ni celui des hôpitaux), malgré les nombreuses alertes. Face à cette immobilisme, plusieurs chemins dans les garrigues ont été rouverts par le mouvement social, et non par l’État, pour permettre aux véhicules de pompiers de passer, à commencer par celui des anarchistes. 

Au final, après un mois de juillet dramatique, le véhicule de Rouvikonas a été légèrement endommagé et ses tuyaux spéciaux presque entièrement détruits, puis remplacés. Le groupe et ses soutiens veulent acheter au plus vite un deuxième véhicule pour le préparer (coût : environ 15.000 euros). Et pourquoi pas un troisième l’année prochaine, si possible. 

Voir toutes les photos sur le blog de YY

Depuis quelques jours, nous avons donc commencé à collecter des fonds pour aider à acheter ce deuxième véhicule et à l’équiper. Pour l’instant, nous en sommes à 355 euros. Notre objectif est d’atteindre le tiers de la somme nécessaire (5000 euros) et, si possible, la moitié (7500 euros). Si vous voulez participer à ce soutien aux pompiers volontaires anarchistes en Grèce, qui ont encore fait la démonstration de l’autogestion, avec le soutien de nombreux volontaires, c’est ici :

1- Pour effectuer un virement à ANEPOSIBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730BIC : PSSTFRPPTOUObjet : « Pompiers » (ou alors « Actions solidaires » si vous souhaitez soutenir les initiatives autogérées habituelles, cuisines solidaires, squats, aide aux précaires grecs et migrants, frais de Justice de militants poursuivis).

 2- Pour participer via PAYPAL en soutien à l’action « Pompiers », suivez ce lien :https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=SL5WWY5763UJYSi vous souhaitez soutenir les initiatives autogérées habituelles (cuisines solidaires, squats, aide aux précaires grecs et migrants, frais de Justice de militants poursuivis), suivez ce lien :https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY 

3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOSAdresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 MartiguesMerci de préciser par un petit mot dans votre courrier si vous souhaitez que le montant de votre chèque soit utilisé entièrement ou partiellement pour l’action « Pompiers » (sans modifier l’ordre du chèque qui reste évidemment Anepos).Contact, suggestions, propositions : solidarite@anepos.netTél. France 06 24 06 67 98 / Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80Si jamais vous avez prévu d’aller en Grèce durant la fin de l’été ou le début de l’automne (par la route et par ferry) contactez-nous : car nous avons encore quelques cartons en attente dans plusieurs régions de France (pas beaucoup et ce sont les moins urgents, mais ce serait bien qu’ils puissent profiter de votre voyage. Sinon, ne vous inquiétez pas, on se débrouillera autrement (surtout ne faites pas le voyage exprès pour ça).

PREMIÈRE PROJECTION DU FILM « NOUS N’AVONS PAS PEUR DES RUINES » AUX RIA DE ST-IMIER Le samedi 21 juillet, nous avons présenté 40 minutes d’extraits du nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » aux Rencontres Internationales Antiautoritaires de St-Imier, en Suisse, un siècle et demi après la célèbre initiative de Bakounine. Un grand moment d’émotion et de retrouvailles. Une organisation colossale avec plus de 5000 visiteurs du monde entier, dont une délégation du squat Notara 26 (parmi les photos). 

Voir toutes les photos sur le blog de YY

La salle était pleine et chaleureuse. Les 200 spectateurs nous ont dit avoir beaucoup apprécié cette version provisoire. La première mouture du film sortira cet hiver dans sa version complète, puis sera mise en ligne gratuitement, après les corrections habituelles (au bout de quelques rencontres avec vous, en France, Suisse et Belgique, pour tenir compte de vos conseils et améliorer certains aspects techniques)..

Dans quelques jours, seront diffusés les deux bandes annonces (longue et courte) puis quelques extraits du film. Encore un peu de patience. « Nous n’avons pas peur des ruines » couvre la période de l’été 2019 à l’été 2023, en l’occurrence l’arrivée au pouvoir de Mitsotakis et sa politique encore plus offensive contre le mouvement social et les lieux autogérés, à Exarcheia et partout ailleurs en Grèce. Nous vous emmènerons dans plusieurs coins d’Athènes et jusqu’en Épire, au nord de la Grèce, et bien sûr en Crète ! .

On en reparle en septembre !

En attendant, merci de votre soutien et tenez bon ! N’hésitez pas à utiliser nos films précédents (« Ne vivons plus comme des esclaves », « Je lutte donc je suis » et « L’Amour et la Révolution ») qui sont tous à votre entière disposition, en Creative Commons, pour faire réfléchir le public et encourager également les luttes à l’ouest de l’Europe. Servez-vous ! Ne nous demandez pas notre accord ! Nous sommes nos propres pirates ! On se retrouvera cet hiver, de vive voix ! De tout cœur avec vous depuis la Grèce, aux côtés de nos camarades et compagnons grecs et migrants !  Yannis Youlountas et le collectif du film 
Translate »