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Archives de catégorie Les réfugiés-migrants Les exilés

Isère Savoie Le convoi solidaire derniers rendez-vous

Point d’actualité suite aux deux appels du 20/2 et du 2/3  : http://www.infoadrets.info/grece/isere-savoie-un-convoi-solidaire-pour-les-refugies/

LE CONVOI ISÈRE SAVOIE

Ce sont deux citoyens d’Albertville qui vont faire le voyage. Ils ont reçu le soutien de diverses associations pour rassembler des fournitures et aussi pour le financement du voyage.

  •  le 18/3 à La fabrique des Bauges, lieu dit chez Poncier 73 340 Lescheraines se tiendra un concert de Bob’s Not Dead voir l’annonce sur leur site https://www.facebook.com/lafabriquedesbauges/,
  • le 11 mars à 19h à Albertville Salle du Champ de mars : projection du film «  Ne vivons plus comme des esclaves «  suivie d’un repas solidaire, soutenu par le SEL local,
  • Récolte de fournitures dans le Trièves assurée par Isabelle 04 76 34 78 39, date limite mardi 7 mars, (collecte terminée déjà acheminée sur Grenoble),
  • Récolte de fournitures sur Grenoble : rendez-vous le mardi 14 mars entre 13h et 14h parking MC2 derrière le bâtiment, assurée par le collectif de Grenoble,
  • Récolte de fournitures sur Pontchara   : rendez-vous le mardi 14 mars à 15h parking Le Coleo à Pontchara, par le collectif de Grenoble et l’association La bassine,
  • Récolte sur St Martin d’Uriage par l’association Belledonne Solidaire SAMEDI 11 Mars chez G. Binder  405 route du Replaton à Saint Martin d’Uriage  Tel. 04 76 89 73 94 ou 06 81 04 84 40. (collecte en cours de récupération par un membre du collectif),

Les fournitures collectées dans le Trièves, à Grenoble, à St Martin d’Uriage et Pontchara seront remises le 14 mars dans l’après midi par le collectif à Nicolas ( conducteur du camion d’Albertville départ 25 mars).

pour ceux qui le veulent vous pouvez toujours envoyer des fonds en mentionnant l’ordre suivant : ANEPOS

– soit par envoi postal à l’adresse suivante Anepos BP10 81540 Sorèze,

– soit le remettre au collectif de Grenoble lors des rendez-vous  ou mettre dans la boite aux lettres d’Attac 38 à la MDA rue Berthe de Boissieux à Grenoble pour être ciblés sur le convoi Isère Savoie.

LES BESOINS SONT URGENTS EN :

Fournitures bébés : lait infantile en poudre ( tous âges) petits pots, couches ( tous âges) sérum physiologique, soins bébés, vitamines

Fournitures scolaires !: stylos, feutres, crayons, marqueurs,

Ouvrages enfants : bandes dessinées, livres bébés et enfants,

Jouets : playmobils, légos, petites poupées, dominos, jeux d’échecs, cartes à jouer, figurines et animaux ( pas de peluche ni d’encombrants),

Produits d’hygiène et paramédicaux  : brosses à dents, dentifrices, gels douches, shampooing, maalox, désinfectants, pansements,

Base alimentaire : lentilles, légumes secs, fruits secs, biscuits…

et n’oubliez pas des messages de soutien : avec dessins et ou photos, confiseries fermées, et non fragiles peuvent être ajoutées.

Sur les réfugiés semaine 10

8/3 Hongrie: levée de boucliers contre la détention systématique des migrants

Le Parlement hongrois a voté mardi 7 mars une loi établissant la mise en détention systématique de tous les demandeurs d’asile présents dans le pays. Présentée par le gouvernement de Viktor Orban, cette loi a été adoptée à une très large majorité, par 138 voix contre 6 et 22 abstentions. Selon le projet adopté mardi à Budapest, deux ou trois camps seront construits avec des conteneurs aménagés et devront accueillir tous les réfugiés, y compris les mineurs isolés de plus de 14 ans. Ces nouvelles mesures mises en place par la Hongrie ont déjà commencé à provoquer une levée de boucliers internationale.

Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés est le premier à avoir ouvert le feu contre la nouvelle loi hongroise, jugée profondément préoccupante. L’organisation Amnesty International dénonce elle aussi cette mesure et demande à l’UE de rester ferme.

Le Parti social-démocrate européen appelle le groupe conservateur du Parti populaire européen à exclure de ses rangs le Fidesz, le parti du Premier ministre Viktor Orban et condamne une décision inhumaine qui viole les lois européennes. Cette condamnation a été reprise par les libéraux au Parlement européen, qui accusent la Commission européenne d’avoir ignoré des accusations de violation des droits de l’homme en Hongrie.

http://www.rfi.fr/europe/20170308-hongrie-levee-boucliers-contre-detention-systematique-migrants

Sur les réfugiés semaine 8 et 9

En France le collectif « Communes Solidaires Gard » fait la promotion de la charte des Communes Solidaires avec les migrants auprès des Maires. Rendez-vous sur le site web http://communessolidairesgard.collectif-citoyen.fr/ pour retrouvez toutes les actualités et publications.

2/3  La Hongrie construit une barrière électrifiée pour repousser les migrants
La clôture doit être munie de détecteurs de chaleur, de caméras et de haut-parleurs

La nouvelle barrière que la Hongrie construit à sa frontière sud pour repousser migrants et réfugiés est électrifiée, munie de détecteurs de chaleur, de caméras et de haut-parleurs diffusant des avertissements en anglais, en arabe et en farsi.

Cette clôture high-tech doit doubler la barrière barbelée qui a déjà été érigée par Budapest au plus fort de la crise migratoire en Europe en 2015.

«  Attention, attention. Je vous préviens que vous êtes à la frontière hongroise  », avertissent les haut-parleurs.

«  Si vous endommagez la clôture, traversez illégalement ou tentez de traverser, cela est considéré comme un délit en Hongrie. (…) Vous pouvez déposer votre demande d’asile dans la zone de transit  ».

Ces zones de transit sont deux postes frontières où un maximum de dix migrants est autorisé à pénétrer chaque jour.

140 km de barrière
Seulement dix kilomètres de barrière ont été érigés pour l’instant mais les autorités déclarent que les 140 km restants, qui séparent la Hongrie de la Serbie, seront achevés dans un délai de deux mois. La construction sera assurée essentiellement par 700 détenus.

«  La première barrière était une solution rapide pour le gouvernement mais elle n’était pas parfaite parce que les passeurs venaient avec des outils pour la cisailler  », a déclaré le maire du village frontalier d’Asotthalom.

Laszlo Toroczkai, qui avait été l’un des premiers à réclamer la fermeture de la frontière en 2014, a qualifié la nouvelle clôture de «  beaucoup plus sérieuse  » et «  absolument rassurante  ».

123 milliards d’euros pour la clôture
Le gouvernement a alloué 38 milliards de forints (123 millions d’euros) pour la construction de cette nouvelle clôture.

Le coût total du renforcement des mesures de sécurité à la frontière, en incluant notamment les zones de transit et les patrouilles, approche le milliard d’euros selon Janos Lazar, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.

2/3/17 Les pays qui refusent d’accueillir des réfugiés seront sanctionnés – Source: Belga

La Commission européenne a renouvelé jeudi son appel aux États membres, « peu nombreux à avoir entièrement rempli leurs engagements », pour qu’ils accélèrent le rythme des relocalisations afin d’alléger la pression qui s’exerce sur l’Italie et la Grèce. Elle a également prévenu qu’elle n’hésiterait pas à lancer des procédures d’infraction contre les pays refusant d’accueillir des réfugiés.

La relocalisation consiste à transférer des personnes ayant demandé ou bénéficiant déjà d’une protection internationale d’un Etat membre de l’UE vers un autre Etat membre, qui doit leur accorder une protection similaire.
Relocalisations insuffisantes
Bien qu’un nombre mensuel record de relocalisations ait été enregistré en février, soit 1.940, le rythme actuel de celles-ci reste bien en deçà des attentes et de l’objectif approuvé par le Conseil européen, c’est-à-dire au moins 3.000 relocalisations mensuelles depuis la Grèce, et de l’objectif fixé par la Commission d’au moins 1.500 relocalisations mensuelles depuis l’Italie.
Objectif
À ce jour, 13.546 relocalisations ont été effectuées au total, dont 3.936 au départ de l’Italie et 9.610 au départ de la Grèce. Qui plus est, le rythme actuel ne permettra pas d’assurer la relocalisation, d’ici septembre 2017, de tous les candidats éligibles présents aujourd’hui en Grèce et en Italie, alors que cet objectif « est parfaitement réalisable », estime la Commission.
Bons et mauvais élèves
Jusqu’à présent, seuls Malte et la Finlande sont en bonne voie pour satisfaire à leurs obligations en ce qui concerne tant l’Italie que la Grèce, alors que certains pays – la Hongrie, l’Autriche et la Pologne – refusent toujours de participer au programme et que d’autres – la République tchèque, la Bulgarie, la Croatie et la Slovaquie – n’y prennent part que dans une mesure très limitée, détaille l’exécutif européen.
Belgique
La Belgique a, pour sa part, relocalisé effectivement 396 personnes (338 en provenance de Grèce et 58 depuis l’Italie), soit 10% de son engagement initial. Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) a récemment indiqué vouloir accueillir cette année environ 1.200 demandeurs d’asile en provenance des deux pays du sud de l’Europe.
Sanctions envisagées
Si les États membres n’intensifient pas leurs relocalisations prochainement, la Commission « n’hésitera pas à faire usage des pouvoirs que lui confèrent les traités à l’égard de ceux qui auront manqué aux obligations découlant des décisions du Conseil », précise-t-elle, en ajoutant « que l’obligation juridique de relocaliser les migrants éligibles ne cessera pas après le mois de septembre ».
Solidarité
« Sans solidarité, point de partage équitable des responsabilités. Toutes nos mesures étant interdépendantes, les États membres ne peuvent choisir celles qu’ils mettront en œuvre », a rappelé jeudi le commissaire européen en charge des Migrations, Dimitris Avramopoulos.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/34762/Crise-des-refugies/article/detail/3094610/2017/03/02/Les-pays-qui-refusent-d-accueillir-des-refugies-seront-sanctionnes.dhtml

23/2/17   : 10 000 réfugiés environ devraient rester en Grèce au cours des trois prochaines années, leur demande d’asile ayant été acceptée. Parmi ces 10 000 réfugiés 2 000 sont des enfants âgés de moins de 13 ans selon les données officielles du service grec de l’asile (Kathimerini).

22/02/17 La guerre des tranchées continue à ORAIOKASTRO pour l’Education des enfants réfugiés :

Depuis Vendredi dernier on assiste à une escalade xénophobe , raciste et fasciste de la part du soit disant « Mouvement patriotique des citoyens d Oraiokastro» qui refusent la scolarisation des enfants de réfugiés dans cette école primaire de Oraiokastro ( Région de Thessalonique). Ce fut encore le cas ce mardi matin où 9 nouveaux enfants de réfugiés étaient accueillis à l’école.
Ne supportant sûrement pas leur défaite de vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie d’accueil des enfants réfugiés ( https://www.facebook.com/constant.kaimakis/posts/1850542745213944?pnref=story)
, les fascistes mènent une véritable guérilla aux porte de l’écoles semant la terreur, frappant les passant, insultant les enseignants et les parents. Les antiracistes et antifascistes résistent à ces attaques quotidiennes dans une atmosphère tendue et violente, avec parfois des provocations gratuites comme lorsque les fachos insultent la mémoire de Petros Fyssas, le rappeur qui a été poignardé à mort par un membre d’Aube Doré en 2013, et dont le procès a lieu actuellement. La Police anti émeute tente de contenir les manifestants. vidéo : https://youtu.be/k_UD3DrMjDk.
La tension s’est encore envenimée lorsque des militants d’extrême droite ont sauté par dessus la rambarde et ont atterri dans la cour de l’école. La vidéo suivante montre un des membres d’extrême droite qui a été blessé et transféré à l’hôpital. https://youtu.be/9vWJuY0Rw_0
L’extrême droite a également harcelé une journaliste, alors qu’elle rapportait en direct sur la manifestation. https://youtu.be/O2IKwhuArxc
Alors que la journaliste parle sur un flux en direct pour Skai TV, un vieil homme se rapproche en criant «Clandestins dehors! Je ne veux pas ces Illegaux! » Plus loin, des militants d’extrême droite attaquent verbalement le journaliste avec des expressions vulgaires. Certains d’entre eux ont mis leurs mains sur l’objectif de la caméra pour les empêcher de filmer. Avant l’attaque, certaines femmes ont dit à la journaliste de partir parce qu’elle « avait tromper le public » Le journaliste avait demandé qui avait jeté une pierre… https://youtu.be/E1esSh22ETM
D’autres médias locaux présents notent que « aucun des manifestants d’ extrême-droite était parent d’un enfant» à l’école primaire de Oraiokastro.
Lorsque le bus avec les 9 enfants réfugiés est arrivé à l’école, les «patriotes» en colère ont hué les enfants en scandant « Ma patrie ne tombera pas » et « traîtres! ». https://youtu.be/ag-iOIsbmtA Certains affirment que « les enfants réfugiés dans les écoles grecques font partie d’un plan plus large visant à islamiser le pays. » Une autre raison invoquée est l’état de santé des enfants alors que le gouvernement grec a dit à plusieurs reprises que tous les enfants réfugiés fréquentant les classes spéciales dans les écoles ont été vaccinés.
Cette tension extrême à amener le Procureur de Thessalonique à réagir en demandant aux autorités d’intervenir dans le cadre d’une procédure de flagrant délit avec une stricte application de la loi anti-raciste. Une enquête a été aussi demandée sur les évènements antérieurs. Des dispositions seraient prises pour éviter d’autre s incidents à l’avenir.

ISÈRE SAVOIE Le convoi solidaire pour les réfugiés s’organise

Point d’actualité suite à l’appel que vous avons publie le 20 février 2017 http://www.infoadrets.info/grece/isere-savoie-un-convoi-solidaire-pour-les-refugies/

C’est maintenant 21 camions qui vont partir en direction de la Grèce pour apporter leur soutien aux camps de réfugiés. Voici un point fait par Yannis Youlontas avec cet article : « L’heure est grave » Appel YY L’heure est grave 1 mars 2017

LE CONVOI ISÈRE SAVOIE

Ce sont deux citoyens d’Albertville qui vont faire le voyage. Ils ont reçu le soutien de diverses associations pour rassembler des fournitures et aussi pour le financement du voyage.

  •  le 18/3 à La fabrique des Bauges, lieu dit chez Poncier 73 340 Lescheraines se tiendra un concert de Bob’s Not Dead voir l’annonce sur leur site https://www.facebook.com/lafabriquedesbauges/,
  • le 11 mars à 19h à Albertville Salle du Champ de mars : projection du film «  Ne vivons plus comme des esclaves «  suivie d’un repas solidaire, soutenu par le SEL local,

  • Récolte de fournitures dans le Trièves auprès d’Isabelle 04 76 34 78 39, date limite mardi 7 mars,

  • Récolte de fournitures sur Grenoble (pas de local à ce jour)  : rendez-vous le mardi 14 mars entre 13h et 14h parking MC2 derrière le bâtiment, par le collectif de Grenoble,

  • Récolte de fournitures sur Pontchara   : rendez-vous le mardi 14 mars à 15h parking Le Coleo à Pontchara, par le collectif de Grenoble et l’association La bassine.

  • Récolte sur St Martin d’Uriage par l’association Belledonne Solidaire SAMEDI 11 Mars chez G. Binder  405 route du Replaton à Saint Martin d’Uriage  Tel. 04 76 89 73 94 ou 06 81 04 84 40.

Toute personne intéressée pour organiser une collecte peut se faire connaître en écrivant à » greceausterite@hotmail.com«

LES BESOINS SONT URGENTS EN :

Fournitures bébés : lait infantile en poudre ( tous âges) petits pots, couches ( tous âges) sérum physiologique, soins bébés, vitamines

Fournitures scolaires !: stylos, feutres, crayons, marqueurs,

Ouvrages enfants : bandes dessinées, livres bébés et enfants,

Jouets : playmobils, légos, petites poupées, dominos, jeux d’échecs, cartes à jouer, figurines et animaux ( pas de peluche ni d’encombrants),

Produits d’hygiène et paramédicaux  : brosses à dents, dentifrices, gels douches, shampooing, maalox, désinfectants, pansements,

Base alimentaire : lentilles, légumes secs, fruits secs, biscuits…

et n’oubliez pas des messages de soutien : avec dessins et ou photos, confiseries fermées, et non fragiles peuvent être ajoutées.

Isère Savoie Un convoi solidaire pour les réfugiés

A l’appel de Yannis Youlontas un convoi solidaire de 13 camions partira de plusieurs régions de France le samedi 25 mars au matin et arrivera à Athènes mardi 28 mars.

Principale zone d’arrivée : quartier d’Exarcheia à Athènes (mais aussi Thessalonique, Lesbos et la Crète pour certains véhicules).

Vous trouverez l’appel complet de Yannis Youlontas http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4

LE CONVOI ISÈRE SAVOIE

Ce sont deux citoyens d’Albertville qui vont faire le voyage. Ils ont reçu le soutien de diverses associations pour rassembler des fournitures et aussi pour le financement du voyage.

– le 18/3 à La Fabrique des Bauges, lieu dit chez Poncier 73 340 Lescheraines se tiendra un concert de Bob’s Not Dead (voir l’annonce sur leur site https://www.facebook.com/lafabriquedesbauges/)

– A Albertville ( date en cours) soirée de soutien avec la projection d’un des films de Yannis Youlontas et récolte de fournitures.

Pour l’Isère le collectif de Grenoble ne dispose pas de local pour récolter les fournitures ; en revanche il se propose de coordonner l’action avec le Trièces, Pontchara, Albertville et Chambéry pour permettre l’acheminement des fournitures à Chambéry aux alentours du 15 mars.

D’ores et déjà des habitants du Trièves ont commencé à rassembler des fournitures mais toute personne intéressée pour organiser une collecte peut se faire connaître en écrivant à  » greceausterite@hotmail.com« 

LES BESOINS SONT URGENTS EN

Fournitures bébés : lait infantile en poudre ( tous âges) petits pots, couches ( tous âges) sérum physiologique, soins bébés, vitamines

Fournitures scolaires : stylos, feutres, crayons, marqueurs,

Ouvrages enfants : bandes dessinées, livres bébés et enfants,

Jouets : playmobils, légos, petites poupées, dominos, jeux d’échecs, cartes à jouer, figurines et animaux ( pas de peluche ni d’encombrants),

Produits d’hygiène et paramédicaux : brosses à dents, dentifrices, gels douches, shampoing, maalox, désinfectants, pansements,

Base alimentaire : lentilles, légumes secs, fruits secs, biscuits…

et n’oubliez pas des messages de soutien : avec dessins et ou photos, confiseries fermées et non fragiles peuvent être ajoutées.

pour ceux qui le veulent vous pouvez toujours envoyer des fonds à : Anepos BP10 81540 Sorèze

FEUILLE DE ROUTE DU CONVOI SOLIDAIRE DE MARS 2017

– Samedi 25/03 (tôt le matin) départ vers l’Italie et nuit près de Bologne,

Dimanche 26/03 départ vers le port d’Ancona et nuit dans le ferry,

Lundi 27/03 arrivée à Patras et départ vers Corinthe,

Mardi 28/03 départ vers Athènes et début des livraisons aux collectifs solidaires autogérés d’Exarcheia et alentours,

Mercredi 29/03 et jeudi 30/03 poursuite des livraisons, bricolage dans les lieux, aide aux personnes, accueil éventuel de fourgons retardataires (à éviter si possible), actions politiques éventuelles, visite guidée d’Exarcheia par Maud et Yannis, etc.

Vendredi 31/03 plusieurs fourgons solidaires partiront vers d’autres directions, par exemple celui de Maud et Yannis quittera Athènes vendredi soir pour livrer d’autres lieux en Crète.

Date du retour en France en fonction des préférences de chacun.

Sur les réfugiés semaine 7

En France retrouvez l’actualité des communes solidaires du gard.  Rendez-vous sur le site web http://communessolidairesgard.collectif-citoyen.fr/ pour retrouvez toutes les actualités et publications.

19/2 Manifestation massive à Barcelone pour l’accueil des réfugiés: Barcelone s’est teinte hier en bleu de la Méditerranée, où l’année dernière plus de 5.000 personnes sont mortes, avec un double objectif: dénoncer la tragédie humanitaire que des milliers de personnes vivent dans des camps de réfugiés en Grèce et en Italie, et surtout exiger des institutions, européennes comme catalanes, des efforts accrus pour assurer l’accueil des réfugiés. Et cela implique d’ouvrir les frontières et de laisser entrer par des routes sûres les personnes fuyant la guerre C’est ce qu’ont réclamé plus de 160.000 manifestants, selon la Garde  urbaine (police), un demi-million, selon les organisateurs.http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=19937

19/2 Barcelone : la rue se fait refuge http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=19939

18/2 Weekend de solidarité avec les réfugiés : 4 rassemblements anti racistes seront organisés ce week end devant 4 centres pour réfugiés par le Mouvement Unis contre le Racisme et la Menace fasciste ( KEERFA) pour exiger des logements dans le tissu résidentiel et une vraie intégration dans la société grecque.
« Pendant combien de temps sera traitée une demande d’asile ? Comment vont – ils vivre dans des tentes et des bungalows dans des camps avec la surveillance de la police et l et la gestion des ONG? […] Ceux qui sont arrivés à passer ne peuvent plus avancer et finissent piégés dans les îles, enfermés dans des camps, si ils veulent encore une carte pour la nourriture « , dit l’organisation KEERFA.

Ce samedi, les événements sont programmés au Centre de Malakasa à 16 heures (Autoroute Athènes-Thessalonique, deuxième sortie après le péage, au camp de Gerakini) et à Elliniko à 17 heures en dehors de la zone des arrivées de l’ancien aéroport.
Le dimanche, à 16h, à Eleonas au centre d’hébergement et à Schistou(Camp Schistou).
Les événements ont lieu en vue de la mobilisation internationale contre le racisme et le fascisme, le 18 Mars, date à laquelle il y a un a été signée la Déclaration de l’UE-Turquie sur les réfugiés…
13/2 Grèce : un ancien joueur international crée une équipe de foot de réfugiés :  L’ancien footballeur international grec, Antonios Nikopolidis, a créé une équipe entièrement composée de réfugiés de guerre. Le but : leur permettre de maintenir des liens sociaux avec le reste du monde.

Sur les réfugiés semaine 5

5/2/17 Délit de solidarité aux migrants : les bénévoles se mobilisent http://www.lepoint.fr/societe/delit-de-solidarite-aux-migrants-les-benevoles-se-mobilisent-05-02-2017-2102509_23.php

3/2/17 Un camp de migrants où on vit comme des animaux http://fr.euronews.com/2017/02/03/moria-grece-un-camp-de-migrants-ou-on-vit-comme-des-animaux

2/2/17  Accueil chaleureux des enfants de réfugiés dans les écoles : Les actions commandos des nazis d’Aube Doré dans les écoles pour refuser la scolarisation des enfants réfugiés visaient à opposer les grecs et les migrants. Au-delà des nécessaires réactions et manifestations antifascistes de rue qui ont été très nombreuses, la société grecque a réagi aussi pour exprimer son refus de la xénophobie et du racisme et son attachement à ses valeurs fondatrices comme l’hospitalité, se souvenait des tristes expériences qu’elle a aussi vécu dans son histoire.

Il est rassurant de voir ces cérémonies symboliques d’accueil chaleureux et joyeux qui sont organisées à l’occasion de la scolarisation des enfants réfugiés dans les écoles grecques. Ainsi , hier à Kerastini et Drapetsona où 25 enfants ont été accueillis après des mois de séjour dans le centre d’hébergement de Skisto. En guise d’accueil, applaudissements des parents, enfants grecs, enseignants, autorités locales et scolaires, qui étaient rassemblés tôt en dehors de l’école, tenant des ballons et des fleurs colorées et des bannières de bienvenue.Une réception festive a été organisée avec des chants et des danses. Le Maire Christos Brettakos a dit à propos de l’intégration des enfants réfugiés dans les écoles de la région qu » il est normal que ces enfants étudient dans nos écoles de la ville. Cela rappelle notre propre histoire de réfugiés, ainsi que les valeurs humaines de solidarité et de respect» . Il a également souligné que «l’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants dans le monde et personne n’a le droit de les en priver. » Vidéo: https://youtu.be/GDCZmKokOf0
Aujourd’hui, ce sera l’accueil des enfants à l’école primaire de New Konya à Perama
Des manifestations d’accueil chaleureux analogues ont eu lieu dans diverses villes de Grèce : Alexandrie où ont été scolarisés une cinquantaine d’enfants réfugiés; à Larissa où le lycée a accueilli des jeunes réfugiés ; ainsi que l’école primaire; au Pirée aussi Photos) dans un grand quartier qui a été construit et habité par des réfugiés grecs d’Asie Mineure.
Il faut noter que 67% des citoyens grecs sont favorables à la scolarisation des enfants de réfugiés. Ce qui a d’ailleurs amené le Ministère de l’Éducation Nationale à prendre des mesures allant dans ce sens.

2/2/17  Grève de la faim dans le camp de Korinthe : Les migrants et réfugiés du camp de Corinthe ont entamé une grève totale de la faim pour dénoncer les conditions de détention effroyables. Le Mouvement contre le Racisme et le Fascisme KEERFA qui popularise leur lutte, précise que les quelque 100 migrants (de nationalité pakistanaise et algérienne) parlent de la nourriture immangeable et qu’ils n’ont droit seulement qu’à une douche d’eau froide.

Par ailleurs, Mohammed A.,39 ans, égyptien continue sa grève de la faim à l’Hôpital de Mytilène (Lesbos) pour exiger sa prise en compte de demande d’asile. Opposant politique au régime égyptien actuel, il craint pour sa vie s’il était expulsé.

1/2/17 De Lesbos à Bruxelles, dans les pas des réfugiés http://www.lalibre.be/actu/international/de-lesbos-a-bruxelles-dans-les-pas-des-refugies-5890b1a7cd70ff671de8f604

31/1/17  3eme décès en une semaine dans le camp grec de Moria  https://fr.news.yahoo.com/troisi%C3%A8me-d%C3%A9c%C3%A8s-en-une-semaine-dans-le-camp-145835232.html

31/1/17 Des dizaines de milliers de réfugiés errent, dans l’hiver glacial, sur la « route des Balkans » http://www.bastamag.net/Des-dizaines-de-milliers-de-refugies-errent-dans-l-hiver-glacial-sur-la-route

Communiqué de presse de Migreurop

« L’Union européenne ne peut pas abolir les hivers : elle doit mettre fin à la politique criminelle des hotspots !

À partir de quel moment la non assistance à personne en danger devient-elle un crime ? Quel nombre de morts permet de qualifier un crime contre l’humanité ? Ces questions se posent depuis longtemps à propos des milliers de personnes décédées en Méditerranée faute de voies légales d’accès à l’Union européenne (UE). Aujourd’hui, la situation de plus en plus grave de milliers d’exilé·es, pris au piège par des températures glaciales dans les camps grecs et sur les « routes des Balkans », met très directement en cause les choix de l’UE en matière de « gestion des flux migratoires ».

Au printemps dernier, pour ne pas accueillir les centaines de milliers de réfugié·es qui fuyaient les conflits syriens, irakiens ou d’autres régions en crise, les fonctionnaires de la Commission et les membres du Conseil européen ont mis en œuvre une « solution hotspot » qui n’a manifestement pas intégré les variable météorologiques : l’hiver, les températures baissent et le froid sévit, y compris sur les îles de la mer Egée désertées par les touristes.  Seuls des camps de toile ont été prévus pour des exilé·es « stockés » dans l’attente de l’organisation des retours forcés, considérés par les fonctionnaires et les dirigeants européens comme la meilleure solution pour régler la « crise migratoire ».

Car la Commission européenne et les États membres n’ont jamais cru à la « relocalisation », dispositif censé « soulager » les pays de première ligne (Grèce et Italie) et permettre aux hotspots de ne pas devenir des lieux durables de relégation « d’indésirables ». De fait, alors que l’objectif annoncé est le transfert de 63 000 personnes depuis la Grèce vers d’autres pays de l’UE avant le mois de septembre 2017, moins de 8 000 ont, à ce jour, pu bénéficier de ce dispositif.

Ainsi, environ 15 000 personnes sont actuellement prisonnières des hotspots des îles grecques, battues par le vent et la neige ; des milliers d’autres sont bloquées, dans une urgence humanitaire et un froid extrêmes, sur les « routes des Balkans » fermées par les membres de l’UE et leurs alliés. Or, les personnes enfermées dans les hotspots sont placées sous l’autorité directe d’agences et de fonctionnaires européens qui doivent veiller à ce que ces lieux ne se transforment pas en mouroirs. Faire remonter la température n’est pas de leur ressort ; supprimer les hivers n’est pas à l’agenda de l’UE. En revanche, la fermeture des hotspots ainsi que l’organisation d’un accès au séjour et d’un accueil durables relèvent du pouvoir des responsables européens. C’est à l’aune des camps de toile disparaissant sous la neige que leur politique criminelle sera jugée.

Contact : contact@migreurop.org

Photo : Belgrade, janvier 2017 | (c) Danilo Balducci

Sur les réfugies semaine 4

27/1/17  L’UE appelée à aider les migrants mineurs « victimes d’abus » https://www.lorientlejour.com/article/1031816/lue-appelee-a-aider-les-migrants-mineurs-victimes-dabus.html

25/1/17  L’UE et l’UNICEF annoncent un projet conjoint pour aider les enfants réfugiés en Grèce ANA- MPA

BRUXELLES (ANA / C. Vasilaki) La Commission européenne a annoncé mercredi un nouveau projet conjoint UNICEF-UE pour aider 6 000 enfants réfugiés et migrants à travers la Grèce, y compris les mineurs non accompagnés.
L’action sera financée à hauteur de 8,5 millions d’euros grâce à l’instrument de soutien d’urgence de l’Union européenne, qui permet à la Commission européenne de financer des opérations d’urgence au sein de l’UE.
« Les enfants réfugiés, en particulier les mineurs non accompagnés, font partie des personnes les plus vulnérables et il est de notre devoir moral de les aider et de les protéger autant que possible », a déclaré Christos Stylianides, Commissaire européen à l’Aide humanitaire et à la gestion des crises.
Dans un contexte de conditions météorologiques difficiles en Grèce, le projet aidera à protéger les enfants réfugiés et migrants et à leur donner accès à des services éducatifs et de protection de l’enfance, selon un communiqué de la Commission.
Selon la Commission, on estime à 21 000 le nombre d’enfants réfugiés et migrants en Grèce. Nombre d’entre eux souffrent d’une profonde détresse psychosociale à la suite de leurs expériences troublées, des conditions de vie difficiles dans les sites de réfugiés et de l’incertitude persistante. Beaucoup d’entre eux, quel que soit leur âge, ont quitté l’école pendant deux ans en moyenne.
Une attention particulière sera accordée aux services destinés aux enfants non accompagnés – dont 400 seront hébergés temporairement en attendant l’asile, le regroupement familial ou le déménagement en Grèce ou ailleurs en Europe. 6.000 autres enfants vulnérables et les femmes vivant dans des sites ouverts et les milieux urbains bénéficieront d’un soutien psychosocial, la gestion des cas et de renvoi à des services spécialisés de protection de l’enfance.

24/01/2017 Revue de presse hellénique : Crise des réfugiés:

La presse (Avghi, Kathimerini) relève que le Premier ministre, M. Tsipras, s’est entretenu hier avec les maires des îles de Lesbos, Chios, Samos, Cos et Leros sur la gestion de la crise des réfugiés. Les discussions ont notamment porté sur la nécessité de renforcer en personnel les services de l’asile et des corps de sécurité mais aussi sur l’amélioration des conditions de vie dans les hotspots. Les maires ont souligné la nécessité d’adopter de mesures visant au désencombrement des îles et au soutien des sociétés locales mais aussi à la promotion touristique des îles, où l’arrivée massive de migrants a entraîné une chute de la fréquentation touristique
Il n’y a pas eu d’engagement ferme à décongestionner les îles du Premier Ministre.

20/1/17 Enfants réfugiés et migrants en Europe : en danger face à la vague de froid  UNICEF/UN049071/Georgiev

Les retards administratifs et les mauvaises conditions climatiques aggravent les difficultés des enfants bloqués.

New York, 20 janvier 2017 – Sans aucun signe d’accalmie des conditions météo extrêmes et des tempêtes qui balayent le centre, l’est et le sud de l’Europe, les enfants réfugiés et migrants risquent des infections respiratoires et autres maladies graves – voire la mort par hypothermie, a déclaré l’UNICEF aujourd’hui.

En Grèce et dans les Balkans, environ 23 700 enfants réfugiés et migrants – dont des nourrissons et des nouveaux-nés, la plupart de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan – sont toujours bloqués. Beaucoup sont hébergés dans des abris qui sont mal équipés pour l’hiver et encore moins pour des températures au-dessous de zéro.

Certaines régions de Grèce, en particulier sur les îles où des milliers de réfugiés s’abritent dans des tentes fragiles, ont connu de fortes chutes de neige pour la première fois depuis des années. L’UNICEF continue à demander que les réfugiés et migrants qui vivent dans des camps surpeuplés et sous-desservis sur les îles soient déplacés dans des hébergements plus sûrs et appropriés sur le continent.

« Sans hébergement digne de ce nom et des vêtements chauds, les jeunes enfants sont vraiment en danger à cause des mauvaises conditions climatiques » a déclaré Basil Rodrigues, le conseiller Santé de l’UNICEF pour la région Europe centrale et orientale. « Les nourrissons et les très jeunes enfants ont généralement une constitution moins résistante au froid, ce qui les rend plus vulnérables aux problèmes respiratoires et aux infections virales et bactériennes potentiellement fatales, comme la pneumonie et la grippe. »

La surpopulation et le manque d’isolation rendent les arbris particulièrement insalubres et favorisent la propagation rapide des maladies respiratoires en cas de mauvais temps. Selon l’OMS, la saison de la grippe en Europe a déjà commencé.

« Hormis la vague de froid, les problèmes de santé qui menacent les enfants sont la conséquence de leur situation desepérée  en tant que réfugiés et migrants, victimes de l’incertitude et des retards dans le traitement de leurs demandes d’asile, » a ajouté Basil Rodrigues. « Cet état d’incertitude impacte la santé des enfants, et aggrave leur souffrance.« 

Les interventions de l’UNICEF pour faire face aux conditions hivernales sont en cours en Croatie, en Serbie, en Slovenie et dans l’ex-république yougoslave de Macédoine, et permettent aux femmes et aux enfants d’avoir moins froid.

En Bulgarie, l’UNICEF a soutenu 1 100 enfants dans les centres de réception avec un ensemble complet de vêtements et des bottes. Depuis fin 2015-2016, les structures légères des plateformes d’accueil pour les familles et les enfants, des espaces pour les enfants et pour les mères et les bébés ont été remplacés par des infrastructures chauffées et adaptées aux conditions hivernales ou ont été déplacées dans des structures permanentes. L’UNICEF distribue des vêtements d’hiver et d’autres articles essentiels pour les enfants et les femmes, en utilisant des équipes mobiles dans certains endroits.

https://www.unicef.fr/contenu/espace-medias/enfants-refugies-et-migrants-en-europe-en-danger-face-la-vague-de-froid

Migrants. Comment l’UE transgresse le droit

Par Isabelle Lendrevie Docteure en droit, avocate au barreau de la Seine-Saint-Denis et membre d’Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE).

RETOUR DE LESBOS

Il est 6 h 30 du matin, je quitte le port de Mytilène pour l’aéroport. L’écrivain voyageur suisse, Nicolas Bouvier, avait raison : « on ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait »1. J’ai fait un voyage humanitaire et juridique et je reviens désespérée par la façon dont l’Europe accueille ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Toutefois, cette solidarité entre les civils européens m’a rendue plus européenne et méditerranéenne que jamais, et me donne du courage pour reprendre le combat juridique sur le terrain français.

Je suis partie dans le cadre de la mission juridique et humanitaire « European Lawyers in Lesvos », soutenue par le Conseil des barreaux européens (CCBE) et l’association des avocats allemands (Deutscher Anwaltverein,DAV) en coopération avec les barreaux grecs. L’objectif était d’assurer, en 2016-2017, la présence d’avocats européens sur l’île grecque de Lesbos, où se trouve le seul centre d’enregistrement véritablement opérationnel, pour apporter assistance et conseil juridiques aux migrants et jouer un rôle d’observateur.

DES CAMPS AUX MARGES DE L’EUROPE

Les conditions de vie et d’accueil sont très difficiles dans les hotspots (centre d’accueil), notamment dans le camp grec de Moria qui est situé en plein milieu des champs d’oliviers, à plus de 5 kilomètres de la première grande ville de l’île de Lesbos, Mytilène. La surpopulation et l’insalubrité des lieux rendent les choses très compliquées. Mais c’est l’attente interminable, le flou administratif et juridique total, le non-accès au droit et le désespoir qui expliquent surtout les tensions et les risques d’incendies ou de révoltes.

La gestion de la sélection des migrants est faite par les services d’asile grecs. Pour faire face à cette crise, Athènes a reçu de l’Union européenne des aides financières très importantes, et une assistance humaine et logistique avec la présence sur place de fonctionnaires européens spécialisés qui dépendent de l’European Asylum Support Office (EASO). La mission principale de ces hotspots est donc d’enregistrer les demandes d’asile sur la base de la Convention de Genève, d’orienter vers les autres États de l’UEceux qui ont des membres de leur famille déjà installés dans ces pays (Règlement de Dublin III) et surtout de « trier » et distinguer les demandeurs d’asile des migrants économiques afin de gérer les retours vers la Turquie de ceux qui ne peuvent pas prétendre au statut de réfugié au regard de la convention de Genève.

La première difficulté que rencontrent les migrants est le barrage de la langue et le non-accès à l’information et à l’assistance juridique. Beaucoup d’entre eux n’ont pas connaissance de l’accord conclu entre l’Europe et la Turquie et ne peuvent pas accéder à un interprète. Pour faire simplement enregistrer leur demande d’asile, certains attendent depuis des mois. Il existe en outre une discrimination en fonction des nationalités. Les demandes des Syriens sont enregistrées avant celles des Irakiens, par exemple, et il y a certains groupes totalement abandonnés, comme les réfugiés palestiniens qui ont fui la Syrie.

L’entretien devant un officier du service d’asile se fait généralement soit en anglais, soit en grec. Il n’y a que trois ou quatre interprètes en arabe et en farsi pour tous les réfugiés du camp. Dans le service d’asile du camp, les agents grecs sont généralement de très jeunes femmes inexpérimentées qui mènent les entretiens. Dans un cas, j’ai dû intervenir plusieurs fois pour faire respecter le principe de confidentialité (les fenêtres et les portes étaient ouvertes…). Les interruptions étaient nombreuses à cause de la ligne téléphonique, et l’interprète francophone qui se trouvait au bout du fil avait très souvent des problèmes de compréhension. Des personnes qui ont été persécutées ne peuvent pas parler facilement dans un tel contexte d’amateurisme.

Plus de 5 000 personnes de 45 nationalités différentes vivent dans ce camp de Moria alors que sa capacité est de 1 000. Les personnes vulnérables sont en très grand nombre, et livrées à elles-mêmes, en proie aux passeurs et trafiquants en tous genres (prostitution, criminels…). Les enfants avec leur famille et les mineurs isolés sont les principales victimes de ce système inhumain de fermeture des frontières et de camps de tri mis en place par l’Union européenne. D’après [un rapport du Conseil de l’Europe publié en juin 2016, les enfants représentent le tiers des migrants et demandeurs d’asile qui passent la frontière entre la Turquie et la Grèce : « On estime que, seulement en 2015, quelque 300 000 enfants ont traversé la mer Méditerranée pour fuir l’horreur de la guerre et chercher refuge, traumatisés par la violence et la mort ».

RETOUR SUR UN DROIT FONDAMENTAL

En matière de droit d’asile, les sources juridiques sont multiples. Dans la législation française, à côté de la source constitutionnelle peu usitée, la France a aussi intégré la source conventionnelle liée à la Convention de Genève de 1951. Ces règles sont transposées et codifiées en droit français. On les retrouve dans le livre VII du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda). La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (CDFUE) — qui n’est pas encore assez appliquée par la jurisprudence française et européenne — fait également référence au droit d’asile (article 18) et à la protection « par ricochet » en cas d’expulsion et d’extradition (article 19)2.

Les États qui ont rejoint l’UE se sont engagés vers plus d’intégration économique, politique et juridique et par voie de conséquence, ils ont accepté l’harmonisation juridique, que ce soit dans le domaine du droit commercial, du droit de la famille ou du droit d’asile. Ainsi, de nouvelles directives ou règlements européens en matière d’asile ont été promulgués3. Ces textes juridiques européens obligent les États membres à adapter leur législation et à la modifier quand celle-ci n’est pas conforme à ces standards juridiques européens. La France a par exemple voté la loi pour la réforme du droit d’asile le 29 juillet 2015.

Après les printemps arabes, les conflits syrien et irakien, l’afflux des réfugiés et les attentats de 2015, on assiste en Europe à un retour du nationalisme, de la xénophobie et de la fermeture des frontières intérieures et extérieures de l’Europe. L’Union européenne exerce une pression sans précédent sur les pays du sud (Proche-Orient, Maghreb, Afrique, Afghanistan…). Ainsi, le Conseil européen a demandé en 2015 qu’un sommet international ait lieu pour renforcer la coopération politique sur les questions migratoires avec les principaux pays africains d’origine et de transit. Il a eu lieu à La Valette les 11 et 12 novembre 2015. Les dirigeants européens et africains se sont mis d’accord sur un plan d’action ? et des initiatives prioritaires et transitoires sont lancées depuis 2016.

L’autre mesure phare de l’UE est la relocalisation de ces migrants sur l’ensemble du reste du territoire européen. En septembre 2015, le Conseil européen souhaitait relocaliser plus de 40 000 réfugiés vers l’Europe depuis la Grèce et l’Italie. Le but est de supprimer tout ce qui peut inciter les migrants et les demandeurs d’asile à entrer par les îles grecques et italiennes pour rejoindre la route des Balkans et gagner l’Union européenne.

Nous sommes donc au tout début d’un nouveau processus juridique et politique concernant l’application du droit d’asile européen dans les centres d’accueil de Grèce et d’Italie, devenus des camps de tri des migrants, des centres d’enregistrement des demandes d’asile et de véritables prisons à ciel ouvert.

LUTTE DES AVOCATS EUROPÉENS

Les avocats grecs et européens, spécialisés en droit des étrangers et en droit d’asile, ont dénoncé l’accord signé entre l’UE et la Turquie qui fait de ce pays un « pays tiers sûr » vers lequel il est possible de renvoyer les migrants ayant été déboutés du droit d’asile. Ils dénoncent aussi le fait que ces hotspots grecs et italiens deviennent des camps fermés de tri des migrants, inadaptés pour accueillir des populations majoritairement composées d’enfants, de mineurs isolés, de femmes enceintes, de personnes âgées ou malades. Enfin, ils tentent de mener une action juridique sur le plan européen et de dépasser les nationalismes juridiques. Le CCBE a organisé conjointement avec le DAV le projet « European Lawyers in Lesvos », qui a pour but d’envoyer des avocats européens volontaires à Lesbos afin d’apporter une assistance juridique personnalisée aux réfugiés4. Certains d’entre eux ont fait le constat que l’application du droit d’asile européen est impossible dans cette situation et qu’il est de leur devoir de le dénoncer haut et fort.

Une nouvelle justice semble émerger en Europe, et notamment en Grèce. Ainsi, des décisions concernant les migrants et l’application du droit d’asile européen sont rendues au nom de l’État grec, les juges qui composent par exemple les comités d’appel pouvant toutefois être de nationalités différentes.

La principale difficulté à Lesbos est d’assurer une application du droit d’asile européen dans un contexte politique européen tendu, et tout en tenant compte des spécificités nationales de la Grèce, des conséquences de la crise économique et de son système juridique et judiciaire encore défaillant en matière d’asile. Il semble que les juristes et les avocats européens vont être de plus en plus intégrés au système juridique d’asile grec et cela ne semble pas très facile à mettre en place. On peut également comprendre la méfiance des avocats grecs du barreau de Lesbos face à l’arrivée de confrères étrangers (européens) ou issus d’autres barreaux grecs. Nous sommes donc dans une phase de contacts et d’échanges entre barreaux grecs et européens qui rend encore plus complexe l’application du droit d’asile européen dans un camp de réfugiés comme celui de Moria.

L’autre inconnue est l’indépendance des avocats et des juges grecs dans un contexte de fortes tensions politiques internes et européennes. Dès le printemps 2016, l’UE a fait pression sur le gouvernement grec pour changer la composition des comités d’appel en matière d’asile qui fonctionnent depuis janvier 2016 et qui, selon elle, ne renverraient aucun réfugié vers la Turquie, considérant que ce n’est pas un « pays tiers sûr ». Après un amendement en date du 16 juin 2016, des membres de ces comités d’appel d’asile ont dénoncé cette réforme. Ainsi, le chemin est encore long pour qu’un véritable système de défense des migrants et des demandeurs d’asile soit effectif.

Face à ce véritable drame humanitaire, construire des camps de tri de migrants dans l’Union européenne n’est pas une solution viable. Ces « camps d’accueil » ont été transformés en centres de rétention où s’entassent des milliers de personnes parquées dans des conditions inhumaines. Les tensions se multiplient entre les migrants et les représentants du service d’asile grec ou européen. En plus d’une volonté politique pour sortir de cette crise, une véritable mobilisation des juristes européens est nécessaire. La coopération juridique entre les autorités grecques et ses voisins européens ne peut se réduire au déploiement de l’armée, au contrôle des frontières ou à une simple logistique juridique. La solidarité et la défense des droits humains doivent revenir au cœur de la construction européenne. Des projets comme « European Lawyers in Lesvos » sont des réponses encore imparfaites certes, mais qui tentent de lutter contre ce nationalisme européen malsain qui pourrait bien désintégrer l’Europe.

1L’usage du monde, Payot & Rivage, 2001.

3Directive «  qualification  » de 2011, directive «  accueil  » de 2013 et directive «  procé-dure  » de 2013, Règlement Dublin III du 26 juin 2013 qui vient remplacer le Règlement Dublin II du 18 février 2003 et la Convention de Dublin de 1990.

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