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Grèce : le prix élevé de la restructuration a minima de la dette

Par Romaric Godin 

  La Grèce obtiendra-t-elle une réduction de la charge de la dette ? Et à quel prix ?  L’Eurogroupe se penche sur une proposition de petite restructuration de la dette grecque. Des mesures à l’effet incertain qui coûteront encore un plan d’austérité – le troisième – à Alexis Tsipras.

L’Eurogroupe qui se réunit ce lundi 4 décembre se penchera sur des premières mesures de restructuration de la dette grecque. Si l’on en croit un document interne au Mécanisme européen de Stabilité (MES), révélé la semaine dernière par le Wall Street Journal, les mesures proposées viseraient à allonger les maturités actuelles des dettes détenues par cette institution et par son prédécesseur, le Fonds européen de Stabilité financière (FESF). Une limite serait également prévue pour les taux demandés à la Grèce.

Le plan du MES

Ces mesures devraient être mises en place en 2017 et 2018 et ne toucheraient pas au stock nominal de créances détenues par ces institutions envers l’Etat hellénique. Le document estime que dans un « scénario central », la valeur actualisée nette de la dette grecque, autrement dit la valeur en prenant en compte l’inflation future, serait ainsi de facto réduite de 21,6 % d’ici à 2060. Ainsi, le ratio de dette publique sur PIB de la Grèce serait en 2060 de 104,9 % contre 176,9 % du PIB aujourd’hui.

Ainsi, le MES remplirait sa tâche a priori irréalisable d’alléger la dette grecque comme le voulait Athènes, sans toucher à la valeur nominale de cette dernière, comme le voulaient les créanciers européens de la Grèce. Le gouvernement grec d’Alexis Tsipras a un besoin immense d’une victoire sur ce terrain alors que sa popularité est au plus bas. Lorsque, le 15 juillet 2015, le premier ministre hellénique a accepté les conditions de ses créanciers et un troisième plan de renflouement, il avait obtenu l’engagement d’une revue des conditions du remboursement de la dette. Cette revue a cependant été maintes fois repoussée, alors que la Grèce obtenait les différents déboursements du MES « contre des réformes ». Obtenir finalement ces mesures serait donc la « récompense » des efforts consentis par la Grèce depuis un an et demi.

Que décidera Berlin ?

Cette narration susceptible d’être beaucoup utilisé par le gouvernement grec dans les mois à venir n’est pas encore acquise. D’abord, il n’est pas certain que l’Eurogroupe accepte les mesures proposées par le MES. Berlin a certes accepté d’examiner ces mesures qui ont été établies à la demande de l’Eurogroupe le 25 mai dernier. Mais il n’est pas certain que le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble les accepte. Dans une interview accordée par Bild Zeitung, il a indiqué qu’une restructuration de la dette « n’aiderait pas la Grèce » et que l’essentiel était ailleurs. Balayant toutes les mesures prises depuis 18 mois, il a réclamé que la Grèce « mette enfin en œuvre toutes les réformes nécessaires ». Et de finir en menaçant la Grèce de sortie de la zone euro si elle tergiversait. Convaincre Berlin ne sera pas aisé. La CDU n’entend pas tendre les verges pour se faire battre dans le débat national par les eurosceptiques d’AfD en ayant eu l’impression de « brader l’intérêt des contribuables allemands » à neuf mois des élections fédérales. Une restructuration a minima fortement conditionnée pourrait cependant permettre à l’Allemagne de conserver le FMI dans le programme, ce qui était un des buts de Berlin, tout en gardant la tête haute face à son électorat.

Le prix élevé de la restructuration de la dette

Pour obtenir sa restructuration de la dette, Athènes va donc devoir donner des gages et prendre de nouvelles mesures d’austérité. Le site The Greek report a publié ce week-end un projet d’accord entre la Grèce et les créanciers pour obtenir la générosité du MES et du FESF. Cet accord, comme souvent depuis juillet 2015, souligne un certain nombre de reculades du gouvernement grec, notamment sur les objectifs d’excédents primaires (hors service de la dette). L’objectif de 3,5 % du PIB pour 2018 était contesté par Athènes qui refusait toute extension de cet objectif. Il est pourtant, dans le projet d’accord, prolongé jusqu’en 2020 de deux ans supplémentaires.

Ceci conduira à prendre des « mesures supplémentaires », notamment une « rationalisation des dépenses sociales » qui devrait principalement toucher l’assurance sociale, mais aussi l’aide au chauffage des ménages ou les allocations familiales. Le but est de concentrer l’aide sociale sur « les plus fragiles », au risque de fragiliser encore davantage la classe moyenne inférieure. Au programme également, la réduction des exemptions fiscales, notamment pour les salariés, une nouvelle réduction des effectifs de la fonction publique, une réforme du droit du travail pour réduire la représentativité syndicale et faciliter les licenciements économiques et, enfin, l’engagement de ne pas proposer de rédemptions de dette privée dans l’avenir.

Les demandes sont donc importantes pour ce protocole d’accord « supplémentaire » à un protocole d’accord déjà singulièrement durci en juin dernier. Plus que jamais, donc, la Grèce semble bien condamnée à l’austérité perpétuelle. Les objectifs fixés, réaménagement de la dette ou pas, sont en effet très ambitieux et inatteignables. Malgré une croissance supérieure aux attentes et un excédent primaire très important, le document identifie des « besoins budgétaires supplémentaires » pour atteindre les objectifs de 2017 et 2018. La Grèce doit donc, quels que soient ses efforts, « courir » en permanence après ses objectifs fixés. Et plus elle rate ses objectifs, plus on lui en fixe de nouveaux en réclamant « de vraies réformes ». Un mélange de mythe de Sisyphe et de flèche de Zénon d’Elée que la restructuration de la dette proposée par le MES entretient.

Des mesures salutaires ?

Car, en réalité, ces mesures sont-elles réellement salutaires ? La baisse d’un cinquième de la dette en 2060 est une simple hypothèse. On sait combien, dans le cas grec, les institutions internationales se sont trompées jusqu’ici. Elle laisse, de toute façon, une charge considérable à la Grèce qui se retrouverait avec un niveau de dette dans 43 ans proche de niveaux qui apparaissent préoccupant pour plus d’un Etat aujourd’hui. Surtout, ces calculs ne prennent évidemment pas en compte d’éventuelles crises financières dont il serait étonnant qu’elles ne se produisent pas d’ici 43 ans. Or, la Grèce restera un « maillon faible » compte tenu de son niveau d’endettement et pourrait perdre son accès fragile aux marchés. Par ailleurs, comme on l’a vu sur 2019-2020, cette réduction de la valeur actualisée nette ne conduit pas à alléger rapidement les besoins de financement du pays dans l’immédiat.

La Grèce va devoir rembourser l’intégralité de sa dette et va donc, pour cela, devoir dégager en permanence des excédents primaires. Elle y sera d’autant plus contrainte qu’elle devra, une fois de retour sur les marchés, y rester et qu’elle ne pourra y rester qu’avec des excédents constants afin de rassurer des investisseurs très prudents. De plus, de retour sur les marchés, la Grèce refinancera sa dette à prix plus élevé qu’avec le MES, ses besoins de financement vont donc progresser, obligeant à des excédents toujours plus élevés. Or, ces excédents sont autant de ponctions sur une économie détruite qui réduit son potentiel à long terme.

Un plan fondé sur un mythe

La proposition du MES ne réduit pas le mythe sur lequel est fondé le sauvetage de la Grèce et qui est résumé par Wolfgang Schäuble dans Bild : « la Grèce doit prendre des réformes pour devenir compétitive. Il n’est question que de cela, rien de plus ». Autrement dit : les réformes feront venir des investisseurs qui reconstruiront le potentiel productif du pays si  les réformes sont réalisées. Une vision que l’histoire et la réalité du système financier recherchant la « liquidité » et le rendement rapide, rend peu crédible. Quand le pays serait un paradis pour les entreprises, qui viendrait investir dans une Grèce soumise à un régime d’austérité permanente et pouvant, au prix, des pires sacrifices, espérer, dans le meilleur des cas un ratio d’endettement de 105 % en 2060 ? Si les créanciers ne veulent pas réduire leur dette, ils devraient encourager l’investissement européen en Grèce pour valoriser leurs dettes. Or, le plan Juncker est très discret voire inexistant dans ce pays.

Certes, cette restructuration a minima – qui n’est pas acquise – est la bienvenue. Mais elle est insuffisante et peu attrayante au regard des conditions qui sont demandées à Athènes. C’est pourtant, pour un Alexis Tsipras aux abois politiquement la seule façon de redorer son blason.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-prix-eleve-de-la-restructuration-a-minima-de-la-dette-622336.html

Quatre raisons de ne pas payer la dette grecque au FMI

Par Renaud Vivien du CADTM

Le 7 décembre, le FMI attend de la Grèce un versement de 299 millions d’euros. Cette dette correspond à une partie du prêt de « sauvetage » octroyé par l’institution en 2010. Le FMI ne devrait pas être payé pour au moins quatre raisons.

Premièrement, le versement attendu porte sur une dette largement illégitime puisque seulement 5% des prêts octroyés en 2010 et en 2012 ont été affectés au budget grec. Les 95% restants ont servi à payer les dettes détenues majoritairement par les banques privées étrangères et à recapitaliser les banques grecques. Ces chiffres ne proviennent pas d’une organisation révolutionnaire mais d’une étude menée par le think tank néo-libéral allemand European School of Management and Technology. Il s’agit donc bien d’une opération de sauvetage mais pas celle qui est présentée dans le discours officiel. Les bénéficiaires ne sont pas les citoyen-ne-s grec-que-s mais les banques, qui ont été intégralement remboursées avec l’argent public des contribuables européens via les prêts du FMI, des États et des institutions de l’UE. Cette opération de sauvetage est donc illégitime à fois pour la population grecque sommée de payer au FMI (avec un taux d’intérêt de 3,6% !) la dette résultant de ces sauvetages mais aussi pour les autres peuples en Europe venus sauver une fois de plus les responsables de la crise financière qui avaient spéculé sur la dette grecque. Dans son premier rapport, le Comité d’audit de la dette grecque mis sur pied par l’ex-présidente du Parlement hellénique démontrait que le « problème grec » n’a pas pour origine une gestion débridée des finances publiques mais bien une crise bancaire qui a été colmatée avec de fonds publics.

Deuxièmement, la dette réclamée par le FMI est intégralement odieuse. Selon la doctrine juridique qui s’appuie sur des jurisprudences nationale et internationale, une dette est qualifiée d’« odieuse » lorsqu’elle réunit deux éléments : d’une part, l’absence de bénéfice pour la population de l’État qui la contracte et, d’autre part le fait que créanciers en étaient conscients |1|. Le rapport du Bureau indépendant d’évaluation du FMI publié en juillet |2| prouve que la qualification de « dette odieuse » est parfaitement adaptée au cas grec. En effet, la direction du FMI savait dès 2010 que la dette était insoutenable et que le programme d’austérité imposé en contrepartie du prêt allait aggraver la situation du pays.

Cette affirmation s’appuie sur le procès-verbal de la réunion du Conseil exécutif du FMI du 9 mai 2010 au cours de laquelle s’est joué le sort de la Grèce. On y apprend que de nombreux directeurs du FMI soulevaient l’échec annoncé du mémorandum. Pour le représentant argentin : « Les dures leçons de nos propres crises passées sont difficiles à oublier. En 2001, des politiques similaires ont été proposées par le Fonds en Argentine. Ses conséquences catastrophiques sont bien connues (…) Il est très probable que la Grèce finisse plus mal en point. Les mesures d’ajustement recommandées par le Fonds vont réduire le bien-être de sa population et la capacité réelle de remboursement de la Grèce après la mise en œuvre de ce programme ». Le représentant de la Suisse ajoute : « un examen sérieux devrait être accordé à la restructuration de la dette comme moyen d’assurer la viabilité budgétaire et de faire assumer une partie du fardeau de l’ajustement aux créanciers privés ». Puis de poser la question-clé : « Pourquoi la restructuration de la dette et la participation du secteur privé n’ont-elles pas été prises en considération ? ». En effet, si le FMI avait appliqué ses critères habituels en matière de soutenabilité, il aurait imposé un allègement de la dette grecque dès 2010. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Et pourquoi est-il même allé jusqu’à changer soudainement ses règles pour pouvoir prêter à un État insolvable ?

La réponse fut donnée officiellement trois ans plus tard dans un autre rapport du FMI qui souligne que l’ajournement de la restructuration de la dette a été mis à profit par les banques privées « pour réduire leur exposition et transférer la dette aux institutions publiques |3| ». Comme l’ont déclaré l’ex-représentant de la Grèce au FMI et un ex-conseiller économique de Barroso auditionnés au Parlement grec par le Comité d’audit de la dette, le français Strauss-Kahn, qui occupait le poste de directeur du FMI, a délibérément exclu en 2010 la restructuration de la dette afin de protéger les banques européennes principalement françaises et allemandes qui étaient les plus exposées.

La troisième raison pour invalider la créance du FMI est qu’elle est tout bonnement illégale. D’une part, les mesures imposées en échange du prêt bafouent la souveraineté de la Grèce et violent de nombreuses conventions internationales protégeant les droits humains comme l’a souligné l’Expert de l’ONU sur la dette dans son rapport sur la Grèce |4|. D’autre part, le gouvernement grec n’a pas voté l’accord de prêt de 2010 contrairement à ce que prévoit la Constitution.

Illégitime, odieuse, illégale, la dette grecque demeure également insoutenable, davantage encore qu’en 2010 du fait de l’imposition de trois memoranda qui détruisent jour après jour l’économie et les conditions de vie de la population. Le poids de cette dette, qui empêche l’État de remplir ses obligations en matière de droits fondamentaux, s’alourdit mécaniquement au rythme de l’austérité et des privatisations exigées par les créanciers entraînant un cercle vicieux dans lequel le gouvernement sollicite de nouveaux prêts pour payer des dettes croissantes.

Pour briser ce cercle infernal et stopper le crime, l’annulation inconditionnelle de la dette grecque s’impose. Ne nous y trompons pas : l’initiative ne viendra pas du FMI en dépit de ses rapports qui soulignent sa responsabilité dans le marasme grec et de ses déclaration récentes en faveur d’un allègement de la dette qui, soulignons le, ne concernerait pas ses créances et s’accompagnerait d’une nouvelle dose d’austérité. Elle ne viendra pas non plus de l’Eurogroupe dont les Ministres des finances se réunissent le 5 décembre. Interrogé par le député M. Van Hees, le Ministre belge des finances a répondu « qu’une décote sur la dette nominale était exclue » et que « le processus d’ajustement grec devait se poursuive de manière identique même après la période sous programme ». Penser qu’une solution juste à la dette grecque est possible dans le cadre actuel des négociations reviendrait donc à croire au Père Noël.


Renaud Vivien est co-secrétaire général du CADTM Belgique ; www.cadtm.org et membre de la Commission d’audit de la dette grecque 

Source : Le Soir

Notes

|1| http://www.cadtm.org/La-dette-odieuse-selon-Alexandre

|2| http://www.ieo-imf.org/ieo/pages/Co…

|3| http://www.imf.org/external/pubs/ft…

|4| http://goo.gl/4YYCR2

 

http://www.cadtm.org/Quatre-raisons-de-ne-pas-payer-la

Affectation des dons et matériels récoltés par le collectif de Grenoble

Pendant le 1er semestre 2016 le collectif de Grenoble a reçu pour les dispensaires autogérés grecs des dons en argent ou en matériel médical.

Par soucis de transparence et par respect pour les donateurs voici comment le collectif a utilisé les dons :

Utilisation dons

Les sommes perçues pendant le 2eme semestre et notamment suite à la quinzaine de solidarité avec le peuple grec qui s’est déroulée du 1 au 14 octobre feront l’objet d’une nouvelle affectation au 1er trimestre 2017 sachant que les envois de médicaments continuent.

Sur les réfugiés semaine 48

30 /11 /16 Coup de froid en Grèce, urgence à mettre les réfugiés au chaud

 http://www.lorientlejour.com/article/1021394/coup-de-froid-en-grece-urgence-a-mettre-les-refugies-au-chaud.html

30/11 Grèce: 70 migrants trouvés dans une forêt enneigée   http://journalmetro.com/monde/1057969/grece-70-migrants-trouves-dans-une-foret-enneigee/

28/11 Médiapart par Amélie Poinssot : Pour la FIDH, l’Europe a les moyens de faire pression sur Erdogan fidh-erdogan

Revue de presse hellénique 28/11/2016
Ta Néa publie une interview de M. Gerald Knaus, l’architecte de l’accord UE-Turquie. Ce dernier déplore l’absence d’une aide suffisante de l’UE à la Grèce pour gérer plus rapidement les dossiers des demandeurs d’asile. Il estime que tant l’UE que la Turquie « jouent à la roulette russe » avec l’accord sur les réfugiés et déclare que c’est la Grèce qui paiera pour cette situation avec une catastrophe humanitaire. Selon M. Knaus, le rythme d’arrivées de migrants et de réfugiés est de 100 personnes par jour, tandis que les retours en Turquie s’élèvent à 100 personnes par mois.
Selon M. Knaus, l‘UE devrait accorder la libéralisation des visas à la Turquie, à condition que celle-ci soit un « pays sûr ». Il propose que ce geste soit réexaminé après un an, pour
vérifier si l’état d’urgence y est toujours en vigueur et si les droits de l’homme sont toujours aussi restreints qu’aujourd’hui, auquel cas cette mesure serait supprimée. De son côté, Kathimérini publie un entretien avec M. Daniel Esdras, président de
l’organisme international de la migration, qui déplore le blocage du service de l’asile et réclame à l’EASO l’envoi de 500 agents et appareils « Eurodac » pour les îles grecques.

La Grèce est-elle vraiment en train de sortir de la crise?

Les créditeurs de la Grèce s’apprêtent à évaluer les efforts du pays d’Alexis Tsipras pour redresser son économie. A la clé, de nouvelles aides, mais surtout la perspective d’un allègement de sa dette.

La Grèce est « enfin prête à tourner la page » de la crise, selon Pierre Moscovici, qui se rend ce lundi à Athènes. Difficile à croire, d’après les prévisions de la Commission européenne pour l’année 2016. Malgré une décrue du chômage de 24,9% à 23,5%, la croissance doit s’enfoncer un peu plus de à -0,3% contre -0,2% l’année précédente. Dans le même temps, la dette publique dépassera les 180% du PIB. Un nouveau sommet.

Mais si le commissaire européen positive, c’est qu’il veut convaincre Alexis Tsipras d’accepter de nouvelles réformes en échange de l’aide européenne. Il s’agit notamment de faciliter à nouveau les licenciements, après plusieurs assouplissements successifs en la matière

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-grece-est-elle-vraiment-en-train-de-sortir-de-la-crise_1854674.html

Pourquoi les réformes des retraites ne sont pas soutenables

Ce texte rédigé par Michel Husson a été présenté, discuté puis adopté par la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque réunie à Athènes le 6 novembre 2016.

Le système de retraites grec a fait l’objet de nombreuses réformes depuis le début de la crise, et la dernière en date a été longuement négociée avec les créanciers. Plutôt que d’exposer le détail de ces réformes, l’objectif de ce document est d’insister sur les spécificités du système de retraites grec, en particulier sur sa fonction redistributive, et de montrer que la mise en œuvre des réformes équivaut à une paupérisation programmée des retraités grecs

Lire l’article http://www.cadtm.org/Pourquoi-les-reformes-des

Rappel Film débat collecte en présence de Y Youlontas au Percy

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L’association Bechamelle aura l’immense plaisir d’accueillir le 2 décembre 2016 le réalisateur du film « Je lutte donc je suis ». En effet, Yannis Youlountas, écrivain et réalisateur militant, accompagné de Maud, sa compagne, présidente de l’association ANEPOS, soutien des initiatives solidaires, seront présents et animeront après la projection, un temps de débat avec le public.

Participeront aussi à cette soirée solidaire, le Collectif Citoyen de Grenoble contre l’austérité en Grèce et en Europe.

La soirée reste à prix libre et tous les bénéfices seront reversés à l’association (dont Y. Youlountas est membre) qui s’occupe d’un dispensaire solidaire.

Une collecte Solidarité Grèce est organisée par le collectif artistique et solidaire ANEPOS dont la présidente est Maud Youlountas, compagne de Yannis.

Pour la liste détaillée et réactualisée http://www.bechamelle.org/collecte-solidarite-grece/

Synopsis du film : De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : « JE LUTTE DONC JE SUIS » (prononcer « AGONIZOMAI ARA IPARKO » en grec et « LUCHO LUEGO EXISTO » en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme.

Pensez au covoiturage

 

Wolfgang Schäuble : les Grecs ne sont pas encore assez pauvres

Pour lutter contre la misère, le gouvernement grec émet des tickets d’approvisionnement utilisables dans des magasins d’alimentation.

Lors du Congrès bancaire de Francfort, le 18 novembre, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a été interpellé sur la possibilité d’alléger la dette publique grecque, comme promis lors de la signature du troisième renflouement bancaire. Il n’en fallait pas plus pour agacer le ministre. Il a d’abord accusé le Premier ministre grec Alexis Tsipras de réclamer un allègement de la dette pour éviter de mettre en œuvre les « réformes ». Mais la triste réalité, est que l’économie grecque a déjà chuté d’un tiers. Ensuite il a proclamé :

Les Grecs doivent réaliser que leur niveau de vie est trop élevé.

Puis il a exigé des coupes supplémentaires dans les retraites, les salaires, etc., tout cela afin de rendre l’économie plus « compétitive ».

Quelques semaines plus tôt, l’Agence nationale de statistiques, qui utilise des normes européennes, avait calculé que 40 % de la population grecque vit sous le seuil de pauvreté. Les chiffres pour 2015 sur la pauvreté infantile, publiés le 16 novembre par l’Agence européenne de statistiques (EUROSTAT,) confirment cette triste réalité après cinq ans du « remède » de Bruxelles : 37,8% des enfants grecs de moins de 17 ans sont menacés de pauvreté et d’exclusion sociale, contre 28,7% en 2010. C’est la chute la plus brutale de toute l’Europe.

Cependant, en terme de pourcentage, la situation est encore pire en Roumanie avec 46,8% et en Bulgarie avec 43,7%. Vient ensuite la Grèce, suivie de la Hongrie avec 36,1%, juste devant l’Espagne, 34,4%, et l’Italie 33,5%.

Ces chiffres sont accablants dans une UE où le niveau global de pauvreté infantile n’a baissé que de 0,6 % entre 2010 et 2015 (passant de 27,5% à 26,9%), ce qui représente environ 25,26 millions d’enfants.

Selon l’INE-GSEE, l’Institut du Travail associé au syndicat grec GSEE, le taux de chômage réel en Grèce est de 30,8 %, avec plus de 800 000 chômeurs de longue durée (sans emploi durant 15 trimestres). Le taux officiel donné par l’agence grecque de statistiques ELSTAT est seulement de 23,4 % pour le mois d’août 2016, car il ne tient pas compte de ceux qui subissent un temps partiel, incluant même ceux qui ne travaillent qu’une heure par semaine ! Dans la réalité, de nombreux travailleurs sont employés à mi-temps, et beaucoup ont un arriéré de trois mois de salaire.

Néanmoins, les créanciers grecs exigent plus d’austérité et toujours plus de « réformes » – à commencer par la création d’un excédent budgétaire de 3,5 % pour rembourser la dette, et une modification du code du travail facilitant les licenciements. Ces réformes sont pour le moins complètement déconnectées de la réalité.

 http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/Wolfgang-Schauble-Grecs-pas-encore-assez-pauvres.html

Grèce : Encore des hausses de taxes

 La « tempête fiscale » débutée durant l’année 2016, conformément aux directives de l’Union Européenne, pour la mise en place du troisième protocole d’aide financière, se poursuivra sans relâche l’année prochaine.

Comme prévu, les plus hauts taux de TVA ( 13 et 24 %) seront étendus à plusieurs îles de la mer Egée.

Les consommateurs devront également piocher dans leur portefeuille, un « supplément carburant » est instauré :

3 centimes par litre sur l’essence, 8 pour le gazole, et 10 pour le gaz.

Le tabac et les cigarettes ne seront pas en reste : le tabac à rouler sera taxé à 26 % ( 20 actuellement) et le paquet de cigarettes augmentera de 50 centimes, voire 1 euro.

Quant aux cigarettes électroniques, leurs recharges liquides se paieront 10 centimes de plus.

Le café (partie prenante de la vie quotidienne grecque), subira une hausse de 10 à 20%.

Enfin, une nouvelle taxe de 5 % sur les factures de téléphonie (mobiles et fixes) sera appliquée dès le début d’année.

 (www.lepetitjournal.com/athenes) 

http://www.lepetitjournal.com/athenes/economie/actu-economie/263158-hausse-de-taxes-une-nouvelle-deferlante-pour-la-vie-quotidienne-grecque

La Grèce craint un «désastre social»

The Associated PressDes débordements avaient éclaté la semaine dernière entre manifestants et policiers grecs lors de la venue de Barack Obama.

ATHÈNES, Grèce — Une nouvelle ronde de négociations entre le gouvernement de la Grèce et ses créanciers internationaux a pris une pause, mardi, alors qu’Athènes accusait les partisans de la ligne dure de proposer de nouvelles coupes draconiennes qui entraîneraient «un désastre social».

La Grèce veut venir à bout des heurts entre les créanciers de la zone euro et le Fonds monétaire international d’ici le début décembre. Cela permettrait de débloquer de nouveaux fonds de sauvetage et d’entamer des discussions en vue de la mise en place de mesures modestes qui allégeraient l’écrasante dette du pays.

Selon le ministre des Finances, la semaine de négociations à Athènes a permis de réaliser «des progrès significatifs». Il espère qu’une entente sera conclue d’ici le 5 décembre, lorsque les ministres des Finances des autres pays qui utilisent l’euro discuteront du programme grec et du déroulement de son troisième sauvetage international consécutif.

Mais les deux parties restent encore loin l’une de l’autre, essentiellement en ce qui a trait aux réformes du travail et aux dépenses publiques.

«Si les contrepropositions signifient qu’on doive couper dans les services de santé et l’éducation, réaliser des coupes tous azimuts dans les régimes de retraite et effectuer des licenciements de masse dans les services déjà en déficit de personnel, cela serait un désastre social qui ne sera pas toléré par le gouvernement ou par la population grecs», a expliqué un porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos…

Le gouvernement grec, à gauche sur l’échiquier politique, veut raffermir le pouvoir de négociation des syndicats et il résiste aux pressions des créanciers — des institutions de l’Union européenne et le FMI — qui aimeraient faciliter les mises à pied dans le secteur privé.

Le plus grand syndicat de fonctionnaires du pays veut déclencher une grève de 24 heures jeudi, faisant valoir que les licenciements de masse ne peuvent plus se poursuivre. Le syndicat affirme que le nombre d’employés du gouvernement et des sociétés publiques est passé de 936 000 personnes en 2011 à 567 000.

«Le troisième sauvetage est une nouvelle étape vers le retour au Moyen Âge de la réglementation sur le travail», a affirmé le syndicat dans un communiqué.

 

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