La Grèce craint un «désastre social»

The Associated PressDes débordements avaient éclaté la semaine dernière entre manifestants et policiers grecs lors de la venue de Barack Obama.

ATHÈNES, Grèce — Une nouvelle ronde de négociations entre le gouvernement de la Grèce et ses créanciers internationaux a pris une pause, mardi, alors qu’Athènes accusait les partisans de la ligne dure de proposer de nouvelles coupes draconiennes qui entraîneraient «un désastre social».

La Grèce veut venir à bout des heurts entre les créanciers de la zone euro et le Fonds monétaire international d’ici le début décembre. Cela permettrait de débloquer de nouveaux fonds de sauvetage et d’entamer des discussions en vue de la mise en place de mesures modestes qui allégeraient l’écrasante dette du pays.

Selon le ministre des Finances, la semaine de négociations à Athènes a permis de réaliser «des progrès significatifs». Il espère qu’une entente sera conclue d’ici le 5 décembre, lorsque les ministres des Finances des autres pays qui utilisent l’euro discuteront du programme grec et du déroulement de son troisième sauvetage international consécutif.

Mais les deux parties restent encore loin l’une de l’autre, essentiellement en ce qui a trait aux réformes du travail et aux dépenses publiques.

«Si les contrepropositions signifient qu’on doive couper dans les services de santé et l’éducation, réaliser des coupes tous azimuts dans les régimes de retraite et effectuer des licenciements de masse dans les services déjà en déficit de personnel, cela serait un désastre social qui ne sera pas toléré par le gouvernement ou par la population grecs», a expliqué un porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos…

Le gouvernement grec, à gauche sur l’échiquier politique, veut raffermir le pouvoir de négociation des syndicats et il résiste aux pressions des créanciers — des institutions de l’Union européenne et le FMI — qui aimeraient faciliter les mises à pied dans le secteur privé.

Le plus grand syndicat de fonctionnaires du pays veut déclencher une grève de 24 heures jeudi, faisant valoir que les licenciements de masse ne peuvent plus se poursuivre. Le syndicat affirme que le nombre d’employés du gouvernement et des sociétés publiques est passé de 936 000 personnes en 2011 à 567 000.

«Le troisième sauvetage est une nouvelle étape vers le retour au Moyen Âge de la réglementation sur le travail», a affirmé le syndicat dans un communiqué.

 

rédaction

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