Ce document contient des extraits de « l’ère de l’égoïsme » ou « comment le néolibéralisme l’a emporté », de Darryl Cunningham, publié chez « ça et là »
Ronald Reagan1981 : « les hommes ne sont libres que si le gouvernement a un rôle limité »
Un éleveur ayant peur de perdre beaucoup d’argent si le prix du bétail s’effondre va fixer le prix de la vente qu’il ne fera que l’année prochaine. L’investisseur pensant que les prix vont monter, achète le bétail.
Si le prix monte, l’investisseur fait une plus-value, s’il baisse, il le revendra à un autre investisseur.
Vous dépensez 500€ pour acheter une option sur une voiture qui vaut 50 000€ dans un an.
Si le prix de la voiture augmente, vous faites une plus-value. Si le prix baisse, l’option vous donne le droit de vous retirer de l’option : vous aurez perdu 500€.
Créé en 1994 par des traders de la banque JP Morgan, le CDS a participé à l’effondrement de la bourse en 2007.
Vous prêtez de l’argent à quelqu’un qui veut refaire sa maison. Le contrat prévoit que la personne à qui vous prêtez vous paiera des intérêts mensuels et vous remboursera le capital en fin de période.
Si vous craignez que l’emprunteur ne puisse pas rembourser le prêt, vous pouvez faire un CDS qui vous garantit une absence de risque : un autre investisseur qui pense que votre emprunteur aura assez d’argent pour rembourser s’engage à vous rembourser le prêt en cas de défaut de l’emprunteur, moyennant une rétribution mensuelle pour le risque encouru.
On voit que le 1er emprunteur a prêté de l’argent sans aucun risque en ayant toutefois une rémunération mensuelle.
Le 2ième emprunteur accepte le risque en contrepartie d’une rémunération mensuelle et peut à son tour faire un CDS pour qu’un troisième investisseur prenne le risque à sa place.
En mars 1998, le marché mondial des CDS était de 300 milliards de dollards. En 2002 il était de 2 000 milliards et en 2007 de 62 000 milliards, tandis que le PIB des Etats Unis étaient de 13 840 milliards.
Un CDS peut être utilisé pour assurer n’importe quelle forme de prêt : voiture, études, carte de crédit, obligations,…
Un CDS peut être utilisé pour assurer n’importe quelle forme de prêt : voiture, études, carte de crédit, obligations,…
Un CDS peut être acheté sur un titre ou un bien sans qu’il soit nécessaire de le posséder.
Voici comment marche l’attaque spéculative : un investisseur veut gagner de l’argent en spéculant sur un pays faible.
Pourquoi un pays faible ? parce que les taux d’intérêts qui lui seront proposés par les banques seront élevés et qu’il sera ainsi un moyen de gagner de l’argent.
Pourquoi faire une attaque spéculative ? parce que les statuts de la BCE lui interdisent de prêter de l’argent directement aux Etats : la BCE ne peut prêter qu’aux banques qui , à leur tour, prêteront aux Etats à un taux plus élevé, en leur permettant ainsi de gagner beaucoup d’argent.
Voici comment ça s’est passé : les banques ont acheté beaucoup de CDS sans posséder les titres de la Grèce. Dès lors, pour gagner de l’argent, il faut que la Grèce soit en défaut de paiement qui déclenchera le paiement des assurances aux banques. Et pour cela, une solution : convaincre les investisseurs que la Grèce est à la veille d’un défaut de paiement. Cela provoque une chaîne de conséquences : les prêts qui seront proposés à la Grèce auront un taux élevé, augmentant le ratio dette / PIB, justifiant la crainte des investisseurs, jusqu’au défaut de paiement. Et voilà.
il y a les obligations d’Etat, les obligations des communes ou collectivités territoriales, les obligations des entreprises : pour lever des fonds, un Etat, une collectivité territoriale ou une entreprise vont émettre des obligations que vont acheter les investisseurs en contrepartie du paiement régulier d’un intérêt.
En fin de période, l’obligation sera arrivée à « maturité » et l’Etat, la collectivité territoriale ou l’entreprise remboursera la somme prêtée.
En français : dette adossée à des actifs
En 2002, Alan Greenspan, président de la Réserve Fédérale (Fed), la banque nationale américaine, baisse le taux d’intérêt à 1% pour la 1ère fois depuis 50 ans. Tout le monde demande alors des prêts immobiliers et les banques voient alors un flux d’argent mensuel censé durer pendant toute la durée des prêts, c’est à dire 30 ans en moyenne.
Les banques mélangent les prêts individuels en titres négociables comprenant des prêts peu risqués avec des prêts présentant un plus grand risque. Les régions dont étaient issus les prêts étaient également mélangées pour diminuer le risque qu’ils posent tous problème en même temps.
Ensuite, les banques ont mis ces titres dans des sociétés écran sans employés ni bureaux pour éviter les impôts et logées aux Bahamas, aux Caïman, aux Bermudes… En retirant ainsi ces titres de leurs comptes, les banques paraissaient plus sûres.
Selon cette théorie, il existe toujours quelque part quelqu’un de plus fou, toujours prêt à acheter un crédit toxique. La mondialisation ayant mis au jour un monde entier de fous ne comprenant rien au marché de l’immobilier américain, celui qui se retrouve avec les titres lorsque les emprunteurs ne paient plus font faillite.
Le marché des produits dérivés passe de 106 000 milliards de dollards en2001 à 531 000 milliards de dollards en 2008.
Selon Greenspan, » toute réglementation qui protège la population d’hommes d’affaire peu scrupuleux, et jusqu’aux normes dans les bâtiments, sont superflues : c’est l’avidité de l’homme d’affaire qui protège le consommateur car la réputation d’une entreprise est son atout majeur. Sans cette confiance du public, une entreprise ne peut pas prospérer. Et c’est encore plus vrai des entreprises financières ».
Il y a 3 grandes agences : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Rating dont la tâche est de juger de la qualité des dérivés. Le problème, c’est qu’elles sont rémunérées par les banques elles-mêmes. Et du fait de la concurrence, si l’une d’elles jugent mal son client, ce dernier peut se tourner vers une autre agence. Ainsi il n’y a pas de pouvoir correctif de la part des agences de notation du fait du libre marché.
La 1ère semaine de juillet 2007, Standard & Poor’s nota 300 CDO par jour transformant, à la chaîne, des subprimes toxiques en produits notés AAA.
Pourtant, en 1994, Bill Clinton avait fait passer la loi Home Ownership and Equity Protection Act (HOEPA), permettant à la Fed de mettre fin à toute pratique trompeuse et injuste sur les marchés des prêts immobiliers, mais Alan Greenspan jugea que les prêteurs étaient aptes à juger les risques présentés par les demandeurs individuels. Il fallut attendre Ben Bernanke qui lui succéda et encore 2 nouvelles années pour qu’il interdise les prêts qui ne s’appuieraient pas sur des documents prouvant la solvabilité des demandeurs.
C’était trop tard et la foi de Greenspan dans les marchés concurrentiels avaient ouvert la voie au désastre.
Les emprunteurs contractent un prêt à des prêteurs qui ne vérifient pas la solvabilité des emprunteurs. Les prêts sont immédiatement vendus à Wall Street qui les titrisait sous forme d’obligations adossées à des CDO, puis Wall Street les a revendu à des investisseurs à travers le monde.
Pendant la bulle, les emprunteurs étaient des personnes en difficulté financière, des spéculateurs, des escrocs. Plus de la moitié des employés falsifiaient les documents et 75% faisaient des déclarations fausses. Ceux qui seraient tentés d’accuser les pauvres de fraude aux prêts immobiliers et les rendre responsables du désastre, devraient réexaminer les faits avec attention.
Hank Paulson, ex-président de Goldman Sachs, fervent défenseur des marchés libres et non entravés est nommé secrétaire au trésor. Il implore le congrès de lui accorder 700 milliards de dollards qui servirent à racheter les actifs toxiques et redresser les comptes des banques. Il échoua pourtant à relancer le crédit et restaurer la confiance dans le secteur bancaire. A contrario, en Angleterre, les sommes furent données aux banques en contrepartie du licenciement de leur direction, de la relance du crédit et de restriction des dividendes versés aux actionnaires. Dans tous les cas, de vastes sommes d’argent du contribuable furent utilisées pour protéger les banques.
A partir de 2007, Goldman Sachs acheta 23 milliards de titres hypothécaires complexes à l’assureur American International Group (AIG).
En 2008, Goldman Sachs exigea des indemnités immédiates du fait de la baisse de valeur des titres, poussant AIG à la faillite. Sans rien dire, Goldman Sachs acheta 2,5 milliards de dollards d’assurance sous forme de CDS sur AIG, lui permettant de profiter de la situation que AIG fasse faillite ou non. En fin de compte, l’Etat renfloue AIG avec 85 milliards de dollards dont 14 milliards de commission vont dans les poches de Goldman Sachs.
Elle était dans l’incapacité de respecter la loi qui veut que la dette des Etats européens ne doit pas dépasser 60% de leur PIB et son déficit inférieur à 3% du PIB.
Goldman Sachs parvient à maquiller cette situation en excluant une grosse partie des dépenses militaires et par un mécanisme d’émission de la dette grecque en dollard et en yen, aussitôt échangée en dette européenne à rembourser plus tard, permettant des rentrées d’argent entre temps.
Il en résulta que la Grèce parut plus solvable qu’elle ne l’était, avec les conséquences que l’on connaît.
En Angleterre, le parti conservateur dépend de la finance pour plus de la moitié de son revenu annuel. Aux Etats Unis, 55 milliards de dollards ont été versé de 1998 à 2008. 55% sont allés aux républicains, 45% aux démocrates. Des hauts fonctionnaires de Wall Street sont nommés à des postes clé du gouvernement, retournant dans le secteur privé ou universitaire lorsque leur contrat se termine. La frontière entre le gouvernement et les grandes banques se brouille et il est difficile de distinguer leurs points de vue.
Les réformes bancaires proposées par le gouvernement américain favorisent les géants de la banque au détriment des petits établissements et presque partout, c’est le grand public qui paie le prix de l’incompétence et de la criminalité des banques.
En Grande Bretagne, le gouvernement de coalition de droite a imposé des mesures d’austérité, alors que toutes les preuves montrent qu’une telle politique ne peut que ralentir la sortie de la récession.
Pour la droite, le redressement économique est secondaire. Les véritables objectifs des politiques d’austérité sont le démantèlement de l’Etat providence, la réduction des salaires et le passage total à l’économie de libre marché.
La réduction du rôle de l’Etat est un vieux rêve libertarien qui va dans le sens de la confiscation du pouvoir par des entreprises irresponsables. Une perspective bien pire que le contrôle du gouvernement par des gens de droite, car, dans une démocratie, le peuple peut jouer un rôle.
Résumé du film :
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.
Discours de la députée allemande Sahra Wagenknecht, vice-présidente de Die Linke, au Bundestag (le Parlement allemand), le 19 mars 2015. Elle y critique la politique étrangère de Madame Merkel à l’égard de la Russie et son alignement sur les intérêts de l’OTAN et des États-Unis d’Amérique.
Inspiré du GDS Québec d’avril 2015 et autres sources
Le but de ce document est de montrer que d’autres choix sont possibles et que les mesures d’austérité ne sont pas une fatalité, mais bien un choix politique et que ce n’est pas le seul. De plus, l’expérience de nombreux pays ont montré que les mesures d’austérité n’ont pas l’effet escompté.
L’État ne frappe pas tout le monde également. La suspicion s’applique aux personnes sans emploi ou titulaires ‘un RSA qui, parfois complètent une aide sociale insuffisante sans en déclarer les revenus. Mais l’entreprise TOTAL et d’ autres fleurons de l’économie française ou étrangère dissimulant leurs revenus en France utilisent toutes sortes d’échappatoires et de zones grises pour placer leurs profits de « façon légale » au Luxembourg ou dans d’autres économies de complaisance pour éviter l’impôt et se voit accorder l’absolution sans condition de la part de la Communauté Européenne et Monsieur Junker son président qui ont instauré la concurrence entre les Etats de l’Union comme principe de base.
Tandis que Dominique Tian, à l’Assemblée nationale, rédige un rapport au Karcher contre les fraudeurs aux prestations sociales, qui grugent le RSA ou les allocations familiales, parfois pour 100 euros de plus par mois, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), créée après l’affaire Cahuzac pour contrôler les déclarations de patrimoine des élus, a saisi le parquet de Paris, estimant que Dominique Tian avait rempli un formulaire potentiellement mensonger, « en raison notamment de l’omission d’avoirs détenus à l’étranger ». Le procureur devrait, en toute logique, ouvrir dans la foulée une enquête préliminaire. Après Degauchy (UMP), Sido (UMP), Brochand (UMP), Dassault (UMP) et de Montesquiou (UDI), c’est la sixième fois que la HATVP transmet à la justice des déclarations de patrimoine de parlementaires.
Comment se fait-il que Leonidas Bobolas qui figurait sur la liste Lagarde remise au gouvernement grec en 2010 n’ait pas permis d’obtenir le paiement de l’impôt dû ? Soupçonné d’avoir dissimulé 4 millions d’euros à l’administration fiscale en les plaçant à l’étranger, Leonidas Bobolas a été relâché, après avoir versé 1,8 million d’euros à l’État. Le gouvernement de Tsipras marquerait-il la fin d’une ère d’impunité pour les évadés fiscaux, nombreux parmi les grandes fortunes. Au total, 5 % des fraudeurs, entreprises ou particuliers, doivent à l’État grec 85 % des impôts impayés. Voir le journal Okeanews et l’humanité
Pourquoi réduit-on les transferts aux municipalités, diminuant ainsi leur marge de manœuvre, pourquoi comprime-t-on les budgets à la santé et en éducation, gèle-t-on les salaires dans la fonction publique, fait-on la chasse au nombre des fonctionnaires, alors qu’il existe d’autres règles pour les nantis : retraites chapeaux de 800 000 euros annuels pour Michel Pébereau (BNP Paribas), 3,4 millions pour l’ancien PDG de l’Oréal Lindsay Owen-Jones ne sont que quelques exemples survenus au cours des dernières années.
La Troïka
Définition : A l’origine le terme de troïka est un mot russe qui signifie un rassemblement de trois choses ce peut être des chevaux mais aussi des danses, etc..
Aujourd’hui ce terme est utilisé pour désigner l’intervention de la Banque centrale européenne ( BCE), la commission européenne (CE), le Fond Monétaire International (FMI) pour superviser les plans de sauvetage de certains pays d’Europe.
Depuis quand : Le terme de la troïka est apparu dans le prolongement de la crise de 2008 lorsque certains pays d’Europe se sont trouvés en difficultés financières et ont dû demander de l’aide Grèce, Irlande, Portugal, Chypre.
Sont-ils élus démocratiquement ?
Non ce sont des hauts fonctionnaires technocrates désignés par chacune des trois institutions, non élus et non redevables devant un gouvernement.
De quel plan a bénéficié la Grèce ?
L’aide accordée à la Grèce s’élève à 380 milliards d’€ sous forme de prêts, aide directe au pays, annulation d’une partie de la dette.
La Grèce est-elle autonome pour utiliser librement les fonds ?
Non les fonds ne sont versés qu’en échange de mesures d’austérité (appelées « réformes structurelles »).
Les méthodes contestables de la Troïka : ils arrivent dans le pays, et imposent aux ministres les mesures à prendre .
Témoignage de Louka Kasteli Ministre du travail jusqu’en 2011
Son prédécesseur devait réformer les conventions collectives et accroitre la flexibilité du marché de l’emploi.
Elle a reçu des courriels lui disant » Mme la ministre ce texte n’est pas acceptable » les éléments clés sont absents et nos propositions ignorées « .
« Ils effaçaient le texte et en mettaient un à la place . A chaque projet cela revenait avec une version différente ».
Témoignage d’Antonis Manitakis Ministre de la réforme de l’administration jusqu’en 2013
A propos d’un coup de fil qu’il y a reçu du directeur du FMI Paul Tousseyn » il y a eu du chantage, on a humilié mon pays » » on ne respectait pas ma fonction de ministre d’un État souverain » .
Quel type de mesures imposait la Troïka ?
– La reprivatisation des banques Grecques :
En 2012 l’Eurogroupe a contraint les créanciers de l’État grec (c’est à dire les banques et investisseurs) à le soulager de 108 milliards d’€ mais comme on a attendu 2 ans pour le faire ce sont les banques grecques qui ont été le plus touchées. Les grecs ont dû s’endetter de 50 Mds supplémentaires pour sauver leurs banques du naufrage. Dés lors les banques se trouvaient nationalisées mais la troïka a obligé la Grèce à les privatiser au plus vite et à n’importe quel prix.
Sur 40 Md d’€ la Grèce n’en a récupéré que 25.
ex : des fonds d’investissement américains ont acheté des actions de banques grecques à prix sacrifiés et ont fait d’énormes profits (le fonds spéculatif américain de John Paulson a réalisé 6 % de bénéfice au 1er trimestre 2014).
– la baisse du SMIC
Témoignage de Savvas Robolis, Economiste en chefs des syndicats grecs.
« La troïka et le 1er ministre Loukas Papademos trouvaient que le smic était trop élevé (smic à 781 €) proposition baisse à 586 € mais ni syndicats ni employeurs de cet avis
tous les partenaires sociaux avaient signé un mémorandum adressé au gouvernement en fevr 2012 et à tous les partis politiques pour refuser la baisse
Le Smic a été réduit mais par décret gouvernemental sans passer par le parlement
Or le traité dit que la commission européenne n’a pas compétence en matière de salaire, de conventions, c’est une violation des règles du traité.
– la mise en vente de biens publics
L’ancien aéroport d’Athènes, site 3X la taille de la principauté de Monaco, 4km de côte et de plage, terrain à bâtir, estimé à 1,24 Md d’€, la société chargée de la vente, à la demande de la troïka, a fait en sorte qu’il ne reste qu’un seul acheteur Spiro Latsis qui l’obtient pour moins de la moitié de sa valeur.
– le plafonnement des dépenses de santé à 6% du PIB : à l’échelle européenne 8% en Allemagne 10% avec la suppression de 2500 postes de médecins publics ( sur 5 000), 40% des hôpitaux fermés.
– licenciement de 585 femme de ménages du ministère de finances ce qui a enrichi les agences d’intérimaires privées
Pour toute ces interventions la Troïka n’a pas d’égard sur les conséquences en terme humanitaire.
Est ce que la politique d’austérité a été efficace ? :
Non car lorsqu’on baisse les salaires, prestations etc…cela provoque une baisse du pouvoir d’achat et à terme une baisse des recettes pour l’État. C’est ce que les économistes appellent
» le paradoxe de l’épargne ».
Dans l’économie nationale les dépenses des uns sont les recettes des autres.
achats des ménages = recettes des entreprises
salaires des entreprises = recettes des ménages
les impôts des entreprises et des ménages sont les recettes de l’État et inversement
Toutes les dépenses de l’État sont des recettes pour les entreprises et les ménages.
En conséquence tout le monde ne peut pas économiser en même temps car économiser c’est encaisser plus d’argent qu’on en dépense, ce n’est possible que si d’autres dépensent plus qu’ils ne reçoivent et sans dette donc si tout le monde veut encaisser plus d’argent qu’il en dépense et que plus personne ne veut s’endetter, les revenus de tous baissent et l’économie s’effondre .
Est ce que d’autres pays subissent la troïka ?
Oui Chypre, le Portugal, Irlande toux ceux qui ont besoin d’aides financières ont reçu des directives d’austérité.
Au Portugal : Témoignage de Franscisco Lucia : Économiste université Lisbonne remise en cause des conventions collectives il n’y a plus le caractère obligatoire, ( 50 % des salariés relevaient d’une convention collective aujourd’hui moins de 6% le reste en contrat individuel rend vulnérable) assouplissement des règles de licenciement,
A Chypre Témoignage de Nicholas Padapopoulos : Député Président de la commission des finances
La troïka a imposé la vente des filiales grecque à la Grèce. Elles valaient 4 Mds d’€ mais la vente s’est faite pour 500 millions et la banque du Pirée a gagné 3.5 Md d’euros
« C’est le plus gros scandale de la zone euro, Chypre a été victime d’un pillage éhonté au niveau de l’État ».
Est ce que la France subit la Troïka ?
Pour le moment la France ne demande pas d’aide financière cependant elle devance les réformes que lui demanderait la troïka si elle avait besoin d’aide. Ainsi la France met en place des politiques d’austérité qu’elle appelle « rigueur ».
Est ce que la troïka agit toujours dans l’intérêt du pays ? Non il y a eu des attitudes incompréhensibles ainsi :
– La liste Lagarde : Témoignage de Zoe Constantopoulo, députée Syriza et Présidente du parlement depuis fev 2015 :
» la liste Lagarde est arrivée en sep 2010 , elle contient 2062 noms et en janvier 2014 seulement 6 personnes étaient contrôlées ( politiques, parents de politiques)
Le représentant du FMI détaché auprès du ministère grec a dissuadé les fonctionnaires du fisc d’étudier ces cas et la liste.
– la vente de l’aéroport d’Athènes
– la vente des banques
Est ce que la Troïka continue à intervenir en Grèce ?
Oui les grecs appellent les représentants de la troïka « les institutions » mais la différence est que maintenant les fonctionnaires participent à des rencontres avec les Grecs et doivent négocier et non plus imposer sans discussion.
Pour mieux comprendre la troïka : un film
Le journaliste économique allemand Harald Schumann (auteur de Quand l’Europe sauve ses banques, qui paye ? diffusé par ARTE en 2013) s’est rendu en Irlande, en Grèce, au Portugal, à Chypre, à Bruxelles et aux États-Unis.
Au cours de ce passionnant travail d’investigation, il a interrogé des ministres, des économistes, des avocats, des banquiers, des victimes de la crise, ainsi que le Prix Nobel d’économie 2008, Paul Krugman, qui explique pourquoi cette politique de restriction ne fonctionne pas.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nYGOWUrHcI0
Premier Ministre
Alexis Tsipras
Vice-premier ministre
Ioannis Dragasakis
Ministère de l’Intérieur et de la Reconstruction Administrative
Ministre: Nikos Voutsis
Ministre adjoint de la Réforme administrative: George Katrougalos
Ministre adjoint de la Protection du Citoyen : Ioannis Panousis
Ministre adjointe de la Politique d’Immigration: Tasia Christodoulopoulou
Secrétaire d’État de Macédoine et Thrace: Maria Kollia Tsaroucha
Ministère de l’Economie, de l’Infrastructure, de la Marine et du Tourisme
Ministre: George Stathakis
Ministre adjoint des Infrastructures, des Transports et des Réseaux: Christos Spirtzis
Ministre adjoint de la Marine: Thodoris Dritsas
Ministre adjointe du Tourisme : Elena Kountoura
Ministère de la Restructuration de la production, de l’Environnement et de l’Énergie
Ministre : Panagiotis Lafazanis
Ministre adjoint de l’Environnement, de l’Energie et du Changement Climatique: Ioannis Tsironis
Ministre adjoint pour le Développement Rural et de l’Alimentation: Vangelis Apostolou
Secrétaire d’État pour le Développement Rural: Panagiotis Sgouridis
Ministère des Finances
Ministre : Yanis Varoufakis
Ministre adjointe : Nadia Valavani
Ministre adjoint: Dimitris Mardas
Ministère de la Culture, de l’Éducation et de la Religion
Ministre: Aristides Baltas
Ministre adjoint de la Culture: Nikos Xydakis
Ministre adjoint de l’Éducation: Tasos Kourakis
Ministre adjoint de la Recherche et de l’Innovation: Costas Fotakis
Secrétaire d’État des Sports: Stavros Kontonis
Ministère du Travail
Ministre : Panos Skourletis
Ministre adjointe de la Solidarité Sociale: Théano Fotiou
Ministre adjointe pour la lutte contre le chômage: Rania Antonopoulou
Ministère de la Santé et de la Sécurité Sociale
Ministre : Panagiotis Kouroumplis
Ministre adjoint de la Santé : Andreas Xanthos
Ministre adjoint de la Sécurité Sociale: Dimitris Stratoulis
Ministère des Affaires étrangères
Ministre: Nikos Kotzias
Ministre adjoint aux Affaires européennes: Nikos Chountis
Ministre adjoint des Relations Economiques Internationales: Euclidis Tsakalotos
Ministère de la Défense
Ministre : Panos Kammenos
Ministre adjoint: Costas Isychos
Secrétaire d’État: Nikos Toskas
Ministère de la Justice
Ministre: Nikos Paraskevopoulos
Ministre d’État pour la lutte contre la corruption : Panayotis Nikoloudis
Ministre d’État pour la coordination des Affaires gouvernementales : Alekos Flabouraris
Secrétaire d’État: Terrence Kouik
Ministre d’État : Nikos Pappas
Secrétaire d’État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement : Gabriel Sakellaridis
Président de la République : M. Prokopis PAVLOPOULOS (élu le 18 février 2015)
Présidente du Parlement : Zoe Konstantopoulou