Publications par catégorie

Archives de catégorie Les réfugiés-migrants Les exilés

Sur les réfugiés semaine 13

26/3/17 Mouzalas à ‘Spiegel’: ‘Nous ne pouvons pas accueillir un seul réfugié supplémentaire : Le ministre de la Politique de Migration, Yannis Mouzalas, a exhorté les pays de l’Union européenne à ne pas rétablir le règlement de Dublin qui autorise le retour des demandeurs d’asile dans le premier pays de l’UE où ils sont entrés.
« Nous pourrions accueillir un très petit groupe tout au plus, comme un symbole que nous ne rejetons pas complètement le Règlement de Dublin. En ce moment, nous avons épuisé nos capacités. Sur les 32 000 réfugiés convenus, seuls 10 000 ont été déplacés dans d’autres pays membres. Notre position est très claire: nous ne pouvons accueillir un seul réfugié supplémentaire. Je plaide pour le bon sens de l’Europe « , a-t-il déclaré au magazine allemand Der Spiegel dans une interview publiée dimanche.
Mouzalas a dit que la Grèce est déjà lourdement chargée par les 60.000 réfugiés vivant sur son territoire, un nombre qui, en proportion de la population, est comparable à celui de l’Allemagne.
« Il serait erroné de grever encore plus la Grèce avec le rétablissement du Règlement de Dublin. Nous avons réussi à gérer la situation avec le logement des réfugiés dans le continent et nous sommes en train de résoudre les problèmes sur les îles. La pression de la Turquie sur la question des réfugiés ne diminue pas non plus « , a-t-il déclaré.
Interrogé par le magazine s’il rejette catégoriquement le règlement de Dublin, il a déclaré: «Oui, nous ne sommes pas en mesure de mettre en œuvre le Règlement de Dublin. Je veux que les Allemands comprennent que cela n’a rien à voir avec des raisons politiques ou idéologiques ou que nous n’apprécions pas vraiment l’aide de l’Allemagne. C’est simplement que la Grèce est incapable de faire face à l’arrivée d’autres réfugiés. Nous avons réussi à nous tenir debout. Ne nous faites pas trébucher.
Concernant l’accord UE-Turquie, le ministre a déclaré qu’il est « complexe » et qu’il reste des zones grises, mais « l’accord est un succès parce que les flux de réfugiés ont été fortement limités, même sans clôtures. Après l’accord, seulement 60 réfugiés arrivent tous les jours.  »
Mouzalas a également déclaré qu’il considérait « naturel » d’avoir des retards dans le retour des réfugiés syriens en Turquie parce que la Grèce essaie de mettre en œuvre le droit international « dans chaque cas individuel ».
Il a également déclaré que pour aider à décongestionner les îles, la Grèce a demandé l’autorisation de l’UE de transférer quelques réfugiés dans des camps fermés sur le continent, mais n’a pas encore reçu de réponse.

Par ailleurs, 777 nouveaux réfugiés sont arrivés sur les îles grecques du 16 au 22 mars, et le ministère de la politique migratoire a annoncé le recrutement pour un an de 71 personnes au service grec de l’asile, des psychologues, informaticiens et interprètes (Ta Néa).

Ces derniers jours plusieurs embarcations ont chaviré au large des côtes turques et grecques …avec un terrible bilan de morts et de disparus… Et la police grecque fait aussi état de passages terrestres plus nombreux, plusieurs centaines par mois actuellement, avec des camions aux frontières turques et bulgares.

28/3/17  http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/03/28/97001-20170328FILWWW00157-hongrie-la-detention-des-migrants-commence.php

Un an après l’accord UE-Turquie

 HarekAct Déclaration : Un an après l’accord UE-Turquie  22/3/17

Aujourd’hui, c’est le premier anniversaire de la signature de la déclaration UE-Turquie, communément appelée accord UE-Turquie, qui vise à empêcher l’arrivée des demandeurs d’asile et des migrants dans l’UE. Il a été signé le 18 mars 2016 en réponse au «long été de migration» 1 en 2015, lorsque des milliers de personnes ont fait usage de leur droit à la liberté de mouvement et traversé la Turquie vers la Grèce afin de poursuivre leur chemin vers l’Europe. L’accord vise à réduire le nombre de migrants et de réfugiés arrivant en Europe en échange de certaines promesses faites à la Turquie: des voyages sans visa pour les citoyens turcs, une aide financière pour l’accueil des migrants déportés et des pourparlers accélérés.

Depuis le début, l’accord a été utilisé comme un outil politique par les politiciens européens et turcs pour les affaires nationales et internationales de même. Juste cette semaine, les autorités turques ont publiquement menacé l’UE de mettre un terme à la mise en œuvre de l’accord en raison de la crise diplomatique avec les Pays-Bas et d’autres États qui ont interdit les politiciens turcs tenant des rassemblements politiques dans leurs pays. Malgré ces faux pas, les dirigeants européens sont fiers de présenter cette honteuse opération comme un succès politique. En outre, afin de renforcer davantage les frontières et d’empêcher les personnes d’accéder à l’asile en Europe, elles incitent d’autres pays à signer des accords de réadmission avec de nouveaux partenaires et à reproduire l’accord dans d’autres pays.3 En bref, les cascades d’externalisation sont construites!

Comme nous l’avons dit dans de nombreux cas 4 , cet accord constitue une violation des droits fondamentaux de l’homme et a des conséquences dévastatrices 5. En marge du régime migratoire européen, des milliers de migrants et de réfugiés sont laissés dans les limbes alors que nous assistons à une prolifération de troubles mentaux et physiques problèmes de santé. Non seulement en Turquie, mais aussi sur les îles grecques et la Grèce continentale, beaucoup sont bloqués tout en étant exposés à des abus et des violations des droits dans de très mauvaises conditions.

Nous nous opposons à l’accord UE-Turquie et aux plans pour le reproduire dans d’autres pays, comme la Libye, le Soudan et le Niger. Nous condamnons cet accord honteux qui détruit des vies humaines et finira par avoir un impact négatif important non seulement sur les migrants et les réfugiés, mais sur toute l’humanité.

https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://moving-europe.org/&prev=search

Équipe éditoriale de HarekAct

Les références

  1. Http://bordermonitoring.eu/ungarn/2015/09/of-hope-fr/
  2. Http://harekact.bordermonitoring.eu/2017/03/16/erdogan-threatens-to-scrap-eu-turkey-migrant-deal/
  3. Http://harekact.bordermonitoring.eu/2017/02/14/eu-human-rights-cost-of-refugee-deal-with-turkey-too-high-to-be-replicated-elsewhere/
  4. Http://harekact.bordermonitoring.eu/2017/03/14/un-year-after-the-eu-turkey-deal-new-msf-report/
  5. Http://harekact.bordermonitoring.eu/2017/03/17/report-eu-turkey-deal-makes-seeking-refuge-in-europe-mission-impossible-for-most-vulnerab/

Grèce : parole d’un exilé en grève de la faim

par passeursdhospitalites

Venus de Grèce, la lettre d’un exilé qui avait entamé une grève de la faim pour s’opposer à son expulsion vers la Turquie, et le récit qui l’accompagne et en donne le contexte. Aujourd’hui, la demande d’asile de Mohammed A. est en cours d’examen en Grèce.

« Le texte qui suit a été écrit par des personnes ayant participé à une campagne de soutien pour la libération et le droit d’asile pour Mohamed A. alors en grève de la faim pendant sa détention à la préfecture de Lesbos-en Grèce.

La lettre écrite par Mohamed A. sur sa situation, à la suite de ce texte, a été traduite de l’arabe vers le grec, puis en anglais et enfin en français. Il se peut que les traductions successives manquent de rendre tout à fait la teneur de la lettre écrite alors.

Aujourd’hui Mohamed A. a été libéré dans cette prison à ciel ouvert qu’est en train de devenir l’île de Lesbos pour les migrants qui s’y retrouvent bloqué., il est en attente d’une réponse suite à sa troisième demande d’asile. Une situation comme beaucoup d’autres, tandis que la Grèce est en train de devenir une machine de déportation et un réseau de centre de détention où sont emmenés manu militari les migrants arrêtés dans les rafles régulières des squats, du port, et des rues d’Athènes comme des îles frontières.

Texte du 13/01/2017- issu du site musaferat.espivblogs.net

Depuis Octobre 2016, Mohamed A. est en détention administrative dans les bureaux de la police de Lesbos et risque la déportation, sa demande d’asile ayant été rejeté. Il a commencé une grève de la faim depuis le 13/12/2016, pour contester sa déportation et le refus de son droit d’asile.

Son état de santé se détériorant progressivement depuis ces derniers jours, il a été transféré à l’hôpital de Mytilène Vostaneio le 10/01/2017, où les médecins ont affirmé la nécessité d’une hospitalisation. Il retourna chercher ses affaires au centre de rétention avec la garantie des policiers qu’il serait ensuite reconduit à l’hôpital. Pourtant il y resta détenu, la police lui indiqua qu’il serait emmené à l’hôpital le matin suivant. Le jour suivant, à son arrivée à l’hôpital, ils obtinrent son consentement à ne pas être hospitalisé en lui faisant miroiter qu’ils s’occuperaient de son cas et qu’il serait transférè à Athènes dans les jours prochains. Le jeudi 12/1, le commissaire de police annonça à Mohamed la décision de son renvoi vers la Turquie, selon les lois infâmes des accords entre l’Europe et la Turquie.

Grâce à la pression des avocats et de personnes solidaires, Mohamed fut de nouveau hospitalisé. Face à la gravité de son état psychique et physique, des médecins imposèrent son hospitalisation au vu des symptômes évidents de fatigue (vertiges, syncopes, troubles de la vue) ; et il lui a été administré des solutés salés. Son hospitalisation permit l’annulation de l’ordre de déportation, ce qui ne fut pas le cas pour les dix autres migrants déportés ce matin du vendredi 13 janvier.

Depuis Mohammed A. est toujours hospitalisé, pendant que la police, manifestement déçue de l’annulation de la procédure, essaye de toutes les manières possibles de faire pression sur les médecins afin qu’ils signent une décharge, qui permettrait de le déporter. En même temps, contre les règles en vigueur de l’hôpital, la police a interdit l’entrée de la chambre de Mohamed aux personnes venues le soutenir.

La situation actuelle- par ces faits, la tentative de déportation d’un migrant au 32eme jour d’une grève de la faim – est sans précédent, au vu du risque vital engagé. De cette manière, l’État et ceux qui le servent font avancer encore d’un pas le totalitarisme existant . Ce sont ces mêmes fonctionnaires qui tiennent en otage un enfant de 6 ans pour nourrir leur revanche contre ses parents *; L’État qui interdit des événements dans les universités publiques; l’État qui torture des milliers de migrants dans les centres de détention tous les jours, jusqu’à leur déportation finale. Cet état qui s’ennorgueille de sa capacité à décider de la vie et la mort de ceux qui ne rentre pas dans le rang, de ceux qui sont vus comme un « surplus », de ceux qui résistent.

Nous exprimons notre solidarité avec Mohamed contre cette violence quotidienne de ségrégation, de racisme et d’exploitation; Nous exprimons notre solidarité avec les centaines de migrants déjà déportés; notre solidarité avec ceux qui combattront avec nous contre la dévalorisation de la vie.

Solidarité avec le gréviste de la faim Mohamed A.

Réponse favorable immédiate à ses revendications

Arrêt de toutes les déportations

* référence au chantage effectué contre les membres de lutte révolutionnaire actuellement en détention, par la menace sur leur enfant. A 6 ans, il est surnommé par certains médias « le plus jeune prisonnier politique du monde », il a été détenu au siège de la police antiterroriste d’Athènes puis a été confiné dans une aile pour enfants d’un hôpital psychiatrique. le 8 janvier il fut finalement confié à sa grand mère suite aux mouvements de protestations et à la gréve de la faim et de la soif du groupe Lutte révolutionnaire. Cette garde est provisoire et doit être confirmé d’ici six mois

Lettre du gréviste de la faim Mohamed A. le 3/01/2017

Le corps tout entier perd ses capacités quand le cœur se fait silencieux dans la cage thoracique. La douleur domine le cœur mais l’esprit véritable tient dans le fait de ne pas lâcher…

Battements de cœur de douleur dans la cage d’une prison

Ne vous souciez pas de ce que vous détenez aujourd’hui car demain vous pourriez avoir tout perdu. Un jour, vous pourriez vous trouver à ma place, peut être serez-vous alors celui qui arrive dans mon pays. Quand ce jour viendra, je vous traiterai mieux que cela ! Ne surestimez pas votre pouvoir aujourd’hui, car demain c’est peut être moi qui ferai un don du sang pour vous lorsque vous vous retrouverez à l’hôpital…La générosité tient dans la manière de faire…

Pensez-vous que je serai inculpé pour avoir affirmé la nécessité d’une justice et tout ce que je ressens pour les personnes qui souffrent autour de moi ? S’il est vrai que se retrouve coupable quiconque a parlé de justice, défendu de plus faibles, combattu l’injustice et dit NON , alors j’accepte la sentence. Je mourrai honnête, courageux et intègre, à dire la vérité, plutôt que de vivre une vie sans honneur ni dignité, comme un hypocrite. Même si je possédais la moitié des trésors de ce monde, cela ne vaudrait pas grand chose parce que ces choses s’achètent avec de l’argent. Voici ce que c’est que d’être humain. Ne pas juger ni sur la couleur ni sur la religion. Nous sommes tous à égalité ici. Si je dois être puni pour être humain, voici l’enjeu de la torture : Une vie sans honneur, décence, justice. Une vie où les lâches règnent. Oh mon dieu, voila la sanction de la conscience…

J’ai plein de forces et je ne vous imposerai pas de me respecter car à ce moment précis ma force est la peur. Je tente ici de ne pas user de cette force. Je voudrais comprendre de quoi vous êtes fait sans que cela ne m’influence. Parce que je suis comme l’or : même si vous le fondez, il ne se mélange pas. Je ne changerai pas. Vous ne pourrez pas m’affaiblir. Même si vous ne me traitez pas mieux, je n’entrerai pas en conflit avec vous, je ne deviendrai pas comme vous. Je resterai comme je suis et personne ne m’empêchera de parler de justice.

Ici, dans cette société beaucoup de gens savent de quoi je parle, car ils sont sensibles, ils peuvent comprendre les autres. Ils connaissent la valeur de la vérité. Ils connaissent la joie d’aimer peu importe les religions. Comme il est beau de vivre dans une société sans mensonges ni haine, et qui ne désire que l’amour et la paix.

Je défendrai la justice et l’égalité et je combattrai l’injustice. Je soutiendrai ceux qui sont maltraités, j’éprouverai la souffrance des autres même si cela doit me coûter mes propres mensonges. Non à une vie sans égalité !

Je serai la plume qui crache l’encre de la justice pour que ceux souffrant d’injustice sortent vainqueur et que celle-ci soit abolie.

Questions :

Où sont ceux qui disent défendre les droits de l’homme ? Ces mots ne veulent- ils rien dire ? Cherchez vous une réponse à cela ? Désolé , il n y en a pas.

Ceci n’est pas toute l’histoire. Ceci était juste une introduction. 22 jours sans manger, je suis à bout de force. Je voudrais vous parler du racisme et de l’éthique de certains peuples. Je voudrais vous dire ce qui s’est passé en Egypte. Vous parler de tellement de choses… »

 

Sur les réfugiés semaine 12

21/3/17 Augmentation subite de réfugiés en Grèce Thibaut Madelin

Les autorités grecques s’inquiètent d’une hausse subite d’arrivée de demandeurs d’asile. Entre vendredi et lundi matin, 443 personnes ont rejoint les îles grecques. Durant les premières semaines de mars, 35 réfugiés arrivaient chaque jour en moyenne des côtes turques. Athènes explique cette hausse par le temps clément, mais n’exclut pas que la Turquie, en conflit avec l’Union européenne, desserre le contrôle de ses frontières. Lundi, Angela Merkel a menacé d’interdire aux responsables turcs de participer à des réunions électorales après que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’eut accusé personnellement de recourir « à des pratiques nazies ».

Toutefois,selon les maires des îles concernées, ce ne sont pas ces nouvelles arrivées qui constituent leur plus grand problème mais la nécessité de désencombrer les camps en accélérant l’examen des demandes d’asile.

https://www.lesechos.fr/monde/europe/0211894779885-augmentation-subite-de-refugies-en-grece-2073977.php

Grèce Répression policière squats de réfugiés et migrants

Tsipras attaque à nouveau les squats, cette fois à Athènes ! par Yannis Youlontas 13/3/17

La tension monte à Athènes depuis l’aube, suite à une nouvelle agression du pouvoir contre le mouvement social et les réfugiés.
 
Huit mois après l’attaque surprise et simultanée de trois squats à Thessalonique le 27 juillet 2016*, Tsipras vient de recommencer ce matin à l’aube, mais cette fois au centre de la capitale.
 
C’est à nouveau un squat de réfugiés et de migrants qui a été la victime principale de sa répression policière : le squat « Scholeio » (École) de la rue Alkiviadou (Alcibiade), dans le quartier d’Acharnon, à 500 mètres d’Exarcheia .
Les 126 réfugiés et migrants, pour la plupart des familles syriennes (une cinquantaine d’enfants), ont été malmenés, effrayés et parfois trainés sur le sol dans la rue selon des témoins, avant d’être envoyés au centre d’identification des étrangers de Petrou Ralli. Ils rejoindront par la suite les indignes camps de rétention de l’Attique, pour la plupart conçus à l’initiative des dirigeants de l’Union européenne. Début 2016, Bernard Cazeneuve (alors ministre de l’intérieur) s’était déplacé en personne, accompagné par plusieurs dizaines de techniciens français pour faire ce sale boulot en Attique et dans plusieurs îles dont Lesbos.
.
Simultanément, une deuxième attaque a été planifiée, à l’aube également, contre le squat « Villa Zografou », au cœur d’un parc tranquille de l’autre côté du Lycabette, qui était pourtant occupé depuis 2012 et offrait de nombreuses activités gratuites ou à prix libres à tous les habitants du quartier : projections de films, débats, activités sportives et artistiques, jardins partagés… 7 camarades anarchistes et antiautoritaires ont été arrêtés et transférés à la Division générale de la police de l’Attique (GADA) et le parc est bouclé par une armada de CRS (MAT).
Préparée en secret, l’ensemble de l’opération a été coordonnée par le sinistre Nikos Toskas, ministre de l’ordre public, homme de main de Tsipras et ancien général de l’armée à la retraite.
 
Alors que la journée avance, une forte présence policière vient d’être déployée dans plusieurs secteurs du centre d’Athènes, principalement autour d’Acharnon, Exarcheia, Zografou et derrière le parlement.
 
Parmi les premières ripostes du mouvement social, en ce moment même, des rassemblements ont commencé : place Gardenias à Zografou, place Exarcheia, mais aussi dans d’autres villes en solidarité avec les expulsés.
 
Le rassemblement de la place Exarcheia vient maintenant de se déplacer devant le nouveau squat « Gare » situé 74 rue Kalidromiou à Exarcheia. Une grande manif « Pas touche aux occupations » est prévue ce soir à Athènes, à 18 heures locales, au départ de la place Gardenias. Demain, il y aura également une manif à motos et d’autres actions (dont probablement plusieurs mauvaises surprises pour le pouvoir).
 
Une rumeur évoque un risque d’attaque dans les prochains jours au cœur même d’Exarcheia. Des assemblées ont prévu, dès ce soir, de débattre et de s’organiser pour parer à cette éventualité. Une attaque qui ne serait pas sans dommages collatéraux, quand on connait l’énorme capacité de résistance d’Exarcheia, qui plus est à quelques jours de l’arrivée du convoi solidaire** (avec son soutien politique, financier et matériel, et la présence dans le quartier des 57 camarades venus de France, Suisse, Espagne et Belgique).
 
A suivre…
 
Yannis Youlountas
 
* L’attaque des trois squats à Thessalonique le 27 juillet 2016 et les suites :

Sur les réfugiés semaine 11

18/3/17 Un an après la fermeture des frontières des Balkans: la détresse de plus en plus profonde des enfants migrantsUn an après la fermeture des frontières des Balkans et la Déclaration de l’Union européenne et de la Turquie visant à stopper les flux migratoires de masse, les enfants réfugiés et migrants sont plus exposés aux expulsions, à la détention, à l’exploitation et aux privations, a indiqué vendredi l’UNICEF. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance les menaces et les souffrances des enfants réfugiés et migrants se sont multipliés, et ce magré une diminution importante du nombre total d’enfants déplacés en Europe depuis mars dernier.

La Directrice régionale de l’UNICEF et Coordonnatrice spéciale pour la crise des réfugiés et des migrants en Europe, Afshan Khan, estime que « cela est devenu un cercle vicieux – les enfants fuient la souffrance, et ils finissent par fuir à nouveau, ou risquent la détention de facto, ou font tout simplement l’objet d’une négligence totale. »

Le personnel de l’UNICEF en Grèce signale un profond sentiment de détresse et de frustration parmi les enfants et leurs familles, citant l’exemple d’un enfant âgé de huit ans qui a essayé de s’automutiler.

Malgré l’amélioration récente des conditions de vie, certains enfants non accompagnés vivant dans les refuges souffrent de détresse psychosociale, avec des niveaux élevés d’anxiété, d’agressivité et de violence et démontrent des comportements à haut risque tels que la consommation de drogues et le recours à la prostitution. La guerre, la destruction, la mort d’êtres chers et un voyage dangereux aggravé par les mauvaises conditions de vie dans les camps en la Grèce ou les longues procédures d’enregistrement et d’asile peuvent déclencher des troubles de stress post-traumatique.

« Parfois ça va et parfois ça ne va pas », dit Hawar, un garcon de 14 ans originaire d’Iraq. « Il y a des jours où je suis motivé et d’autres où je suis épuisé émotionnellement. Je me sens pris au piège. Je ne veux voir personne, ne rien voir du camp. Une fois que je sors après un certain temps, je me sens généralement mieux ».

Maroof, un homme originaire d’Afghanistan a déclaré que l’expérience de la traversée de la Méditerranée orientale a eu des effets psychologiques négatifs sur lui, sa femme et ses quatre enfants, et pour lesquels ils n’ont pas reçu de conseil.

« Le comportement de mes enfants a changé depuis leur arrivée ici. Ils ne veulent pas aller à l’école et ils se battent. Aujourd’hui, par exemple, je les ai envoyés à l’école dans le camp et ils ont quitté la classe », a dit Marrof. « Nous ne sommes pas sûrs de quoi que ce soit. Nous sommes prisonniers d’une île et cela cause des problèmes psychologiques. Mon seul bonheur est que nous soyons en vie ».

Un tiers des 3000 réfugiés et migrants arrivés en Grèce en 2017 sont des enfants

L’UNICEF, en collaboration avec le gouvernement grec et les ONG partenaires, privilégie des soins appropriés pour les enfants réfugiés et migrants afin de répondre à leurs besoins psychosociaux et en matière de santé mentale.

Les transferts imminents de réfugiés et migrants vers la Grèce, conformément à la réglementation européenne dite de Dublin, sont susceptibles d’ajouter encore plus de tension à la situation des enfants et une pression supplémentaire sur les services existants.

Au lieu d’endiguer le flot, la fermeture des frontières et la déclaration UE-Turquie, ont conduit les enfants et les familles à prendre les choses en main et à s’engager dans des itinéraires encore plus dangereux et irréguliers avec les contrebandiers, tel que l’UNICEF et ses partenaires l’avaient prévenu il y a un an. Même en 2017, près de 3.000 réfugiés et migrants – avec environ un tiers d’enfants – sont arrivés en Grèce malgré la mise en œuvre complète de la Déclaration UE-Turquie et le strict contrôle des frontières. Beaucoup parviennent à traverser les frontières pour arriver en Bulgarie, dans la partie ouest des Balkans et en Hongrie.

La moitié des 2.100 enfants non accompagnés vivent dans des conditions critiques

Les enfants bloqués en Grèce et dans la partie ouest des Balkans ont déjà perdu près de trois ans de scolarité et se heurtent à plusieurs obstacles tels que la barrière linguistique et des systèmes éducatifs différents et une année de plus sans école. L’UNICEF soutient la stratégie du Ministère de l’éducation visant à intégrer les enfants réfugiés et les enfants migrants dans les écoles grecques. Cependant, seuls 2.500 enfants sur les 15.000 en âge d’être scolarisés bénéficient à ce jour du programme national en langue grecque.

Malgré des efforts considérables de la part du gouvernement grec et des partenaires, près de la moitié des 2.100 enfants non accompagnés vivaient encore dans des conditions inférieures à la normale au début du mois de mars. Parmi eux, près de 200 enfants non accompagnés résidaient dans des installations dont les mouvements sont limités : 178 dans les centres d’accueil et d’identification des îles et 16 « en garde préventive » dans des cellules de la police.

http://www.iloubnan.info/societe/94421/Un-an-apres-la-fermeture-des-frontieres-des-Balkans:-la-detresse-de-plus-en-plus-profonde-des-enfants-migrants

18 mars 2017 Réfugiés : la Grèce en première ligne

Il y a un an, Ankara et l’Union Européenne signaient un accord qui prévoyait de renvoyer en Turquie tout nouveau réfugié débarqué sur les côtes européennes. Aujourd’hui, la Grèce subit, quasiment seule, le poids de cet accord. La rédaction d’ARTE Reportage s’est installée à Thessalonique pour une émission spéciale. En quatre reportages, nos journalistes font le point sur la situation. Au programme : « Thessalonique, ville ouverte », « Migrants, de l’impasse à l’offensive juridique », « Chios, une île sous pression » et « Tilos, île solidaire ».

http://info.arte.tv/fr/refugies-la-grece-en-premiere-ligne

16/3/17 La santé mentale des migrants parqués en Grèce se détériore – ONG : Automutilations, tentatives de suicide et usage de drogue se multiplient dans les rangs des réfugiés et migrants parqués dans les camps grecs, selon les rapports d’ONG.

Ces rapports ont été publiés jeudi à quelques jours du premier anniversaire de l’accord sur les migrants conclu entre la Turquie et l’Union européenne.

« Parmi les évolutions les plus choquantes et les plus scandaleuses, figure la hausse des tentatives de suicide et des actes d’automutilation qui touchent des enfants d’à peine neuf ans », dit le rapport de l’ONG Save the Children.

Un garçon de 12 ans a filmé sa tentative de suicide après avoir assisté à celles d’autres réfugiés et migrants.

« Le personnel de Save the Children a vu des enfants choisir de se droguer afin de surmonter l’interminable souffrance à laquelle ils font face », dit l’ONG.

Entré en vigueur le 20 mars 2016, l’accord conclu entre Européens et Turcs permet d’expulser vers la Turquie les réfugiés entrés en Grèce sans autorisation à moins que leurs demande d’asile soit acceptée par les autorités d’Athènes.

La lenteur des procédures a bloqué 14.000 demandeurs d’asile sur cinq îles grecques qui sont censées ne pas en accueillir plus de 7.000.

Pour les autorités européennes, cet accord est un succès puisqu’il a permis de réduire les entrées de migrants et de réfugiés sur le territoire européen.

« Ce que les responsables de l’UE oublient de mentionner, ce sont les conséquences dévastatrices de cette stratégie sur les vies et la santé de milliers de réfugiés, de demandeurs d’asile et de migrants bloqués sur les îles grecques et dans les Balkans, particulièrement en Grèce et en Serbie, où ils vivent dans l’incertitude », déplore Médecins sans Frontières.

« Ces derniers mois, nos psychologues (…) ont constaté une aggravation de l’état de santé des patients, dont la plupart expliquent que les mauvaises conditions de vie et le risque d’être renvoyés en Turquie constituent la cause ou un facteur aggravant de leurs problèmes psychologiques », dit encore MSF.

Dans un camp de tentes dressées sur l’île de Chios, des centaines de demandeurs d’asile attendent depuis des mois sans rien savoir de leur avenir. « Pourquoi m’empêche-t-on de partir ? Combien de temps il va encore falloir que j’attende ? », demande Jafar, un Pakistanais de 18 ans arrivé en Grèce il y a un an. (Karolina Tagaris, avec Alkis Konstantinidis à Chios, Nicolas Delame pour le service français, édité par Gilles Trequesser)

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/La-sante-mentale-des-migrants-parques-en-Grece-se-deteriore-ONG–24055865/

15/3 Migrants : la politique du premier ministre hongrois Orban condamnée par la CEDH Par Blaise Gauquelin (Vienne, correspondant Le monde)

Selon la Cour européenne des droits de l’homme, Budapest a violé le droit à la liberté et à la sûreté de deux demandeurs d’asile refoulés. La CEDH rappelle l’obligation positive des États à garantir l’effectivité des droits de l’Homme et apprécie l’opportunité et la validité de la loi Migrants : la politique du premier ministre hongrois Orban condamnée par la CEDH

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/14/migrants-la-politique-du-president-hongrois-orban-condamnee-par-la-cedh_5094386_3214.html?xtmc=cedh&xtcr=1

Isère Savoie Le convoi solidaire derniers rendez-vous

Point d’actualité suite aux deux appels du 20/2 et du 2/3  : http://www.infoadrets.info/grece/isere-savoie-un-convoi-solidaire-pour-les-refugies/

LE CONVOI ISÈRE SAVOIE

Ce sont deux citoyens d’Albertville qui vont faire le voyage. Ils ont reçu le soutien de diverses associations pour rassembler des fournitures et aussi pour le financement du voyage.

  •  le 18/3 à La fabrique des Bauges, lieu dit chez Poncier 73 340 Lescheraines se tiendra un concert de Bob’s Not Dead voir l’annonce sur leur site https://www.facebook.com/lafabriquedesbauges/,
  • le 11 mars à 19h à Albertville Salle du Champ de mars : projection du film «  Ne vivons plus comme des esclaves «  suivie d’un repas solidaire, soutenu par le SEL local,
  • Récolte de fournitures dans le Trièves assurée par Isabelle 04 76 34 78 39, date limite mardi 7 mars, (collecte terminée déjà acheminée sur Grenoble),
  • Récolte de fournitures sur Grenoble : rendez-vous le mardi 14 mars entre 13h et 14h parking MC2 derrière le bâtiment, assurée par le collectif de Grenoble,
  • Récolte de fournitures sur Pontchara   : rendez-vous le mardi 14 mars à 15h parking Le Coleo à Pontchara, par le collectif de Grenoble et l’association La bassine,
  • Récolte sur St Martin d’Uriage par l’association Belledonne Solidaire SAMEDI 11 Mars chez G. Binder  405 route du Replaton à Saint Martin d’Uriage  Tel. 04 76 89 73 94 ou 06 81 04 84 40. (collecte en cours de récupération par un membre du collectif),

Les fournitures collectées dans le Trièves, à Grenoble, à St Martin d’Uriage et Pontchara seront remises le 14 mars dans l’après midi par le collectif à Nicolas ( conducteur du camion d’Albertville départ 25 mars).

pour ceux qui le veulent vous pouvez toujours envoyer des fonds en mentionnant l’ordre suivant : ANEPOS

– soit par envoi postal à l’adresse suivante Anepos BP10 81540 Sorèze,

– soit le remettre au collectif de Grenoble lors des rendez-vous  ou mettre dans la boite aux lettres d’Attac 38 à la MDA rue Berthe de Boissieux à Grenoble pour être ciblés sur le convoi Isère Savoie.

LES BESOINS SONT URGENTS EN :

Fournitures bébés : lait infantile en poudre ( tous âges) petits pots, couches ( tous âges) sérum physiologique, soins bébés, vitamines

Fournitures scolaires !: stylos, feutres, crayons, marqueurs,

Ouvrages enfants : bandes dessinées, livres bébés et enfants,

Jouets : playmobils, légos, petites poupées, dominos, jeux d’échecs, cartes à jouer, figurines et animaux ( pas de peluche ni d’encombrants),

Produits d’hygiène et paramédicaux  : brosses à dents, dentifrices, gels douches, shampooing, maalox, désinfectants, pansements,

Base alimentaire : lentilles, légumes secs, fruits secs, biscuits…

et n’oubliez pas des messages de soutien : avec dessins et ou photos, confiseries fermées, et non fragiles peuvent être ajoutées.

Sur les réfugiés semaine 10

8/3 Hongrie: levée de boucliers contre la détention systématique des migrants

Le Parlement hongrois a voté mardi 7 mars une loi établissant la mise en détention systématique de tous les demandeurs d’asile présents dans le pays. Présentée par le gouvernement de Viktor Orban, cette loi a été adoptée à une très large majorité, par 138 voix contre 6 et 22 abstentions. Selon le projet adopté mardi à Budapest, deux ou trois camps seront construits avec des conteneurs aménagés et devront accueillir tous les réfugiés, y compris les mineurs isolés de plus de 14 ans. Ces nouvelles mesures mises en place par la Hongrie ont déjà commencé à provoquer une levée de boucliers internationale.

Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés est le premier à avoir ouvert le feu contre la nouvelle loi hongroise, jugée profondément préoccupante. L’organisation Amnesty International dénonce elle aussi cette mesure et demande à l’UE de rester ferme.

Le Parti social-démocrate européen appelle le groupe conservateur du Parti populaire européen à exclure de ses rangs le Fidesz, le parti du Premier ministre Viktor Orban et condamne une décision inhumaine qui viole les lois européennes. Cette condamnation a été reprise par les libéraux au Parlement européen, qui accusent la Commission européenne d’avoir ignoré des accusations de violation des droits de l’homme en Hongrie.

http://www.rfi.fr/europe/20170308-hongrie-levee-boucliers-contre-detention-systematique-migrants

Sur les réfugiés semaine 8 et 9

En France le collectif « Communes Solidaires Gard » fait la promotion de la charte des Communes Solidaires avec les migrants auprès des Maires. Rendez-vous sur le site web http://communessolidairesgard.collectif-citoyen.fr/ pour retrouvez toutes les actualités et publications.

2/3  La Hongrie construit une barrière électrifiée pour repousser les migrants
La clôture doit être munie de détecteurs de chaleur, de caméras et de haut-parleurs

La nouvelle barrière que la Hongrie construit à sa frontière sud pour repousser migrants et réfugiés est électrifiée, munie de détecteurs de chaleur, de caméras et de haut-parleurs diffusant des avertissements en anglais, en arabe et en farsi.

Cette clôture high-tech doit doubler la barrière barbelée qui a déjà été érigée par Budapest au plus fort de la crise migratoire en Europe en 2015.

«  Attention, attention. Je vous préviens que vous êtes à la frontière hongroise  », avertissent les haut-parleurs.

«  Si vous endommagez la clôture, traversez illégalement ou tentez de traverser, cela est considéré comme un délit en Hongrie. (…) Vous pouvez déposer votre demande d’asile dans la zone de transit  ».

Ces zones de transit sont deux postes frontières où un maximum de dix migrants est autorisé à pénétrer chaque jour.

140 km de barrière
Seulement dix kilomètres de barrière ont été érigés pour l’instant mais les autorités déclarent que les 140 km restants, qui séparent la Hongrie de la Serbie, seront achevés dans un délai de deux mois. La construction sera assurée essentiellement par 700 détenus.

«  La première barrière était une solution rapide pour le gouvernement mais elle n’était pas parfaite parce que les passeurs venaient avec des outils pour la cisailler  », a déclaré le maire du village frontalier d’Asotthalom.

Laszlo Toroczkai, qui avait été l’un des premiers à réclamer la fermeture de la frontière en 2014, a qualifié la nouvelle clôture de «  beaucoup plus sérieuse  » et «  absolument rassurante  ».

123 milliards d’euros pour la clôture
Le gouvernement a alloué 38 milliards de forints (123 millions d’euros) pour la construction de cette nouvelle clôture.

Le coût total du renforcement des mesures de sécurité à la frontière, en incluant notamment les zones de transit et les patrouilles, approche le milliard d’euros selon Janos Lazar, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.

2/3/17 Les pays qui refusent d’accueillir des réfugiés seront sanctionnés – Source: Belga

La Commission européenne a renouvelé jeudi son appel aux États membres, « peu nombreux à avoir entièrement rempli leurs engagements », pour qu’ils accélèrent le rythme des relocalisations afin d’alléger la pression qui s’exerce sur l’Italie et la Grèce. Elle a également prévenu qu’elle n’hésiterait pas à lancer des procédures d’infraction contre les pays refusant d’accueillir des réfugiés.

La relocalisation consiste à transférer des personnes ayant demandé ou bénéficiant déjà d’une protection internationale d’un Etat membre de l’UE vers un autre Etat membre, qui doit leur accorder une protection similaire.
Relocalisations insuffisantes
Bien qu’un nombre mensuel record de relocalisations ait été enregistré en février, soit 1.940, le rythme actuel de celles-ci reste bien en deçà des attentes et de l’objectif approuvé par le Conseil européen, c’est-à-dire au moins 3.000 relocalisations mensuelles depuis la Grèce, et de l’objectif fixé par la Commission d’au moins 1.500 relocalisations mensuelles depuis l’Italie.
Objectif
À ce jour, 13.546 relocalisations ont été effectuées au total, dont 3.936 au départ de l’Italie et 9.610 au départ de la Grèce. Qui plus est, le rythme actuel ne permettra pas d’assurer la relocalisation, d’ici septembre 2017, de tous les candidats éligibles présents aujourd’hui en Grèce et en Italie, alors que cet objectif « est parfaitement réalisable », estime la Commission.
Bons et mauvais élèves
Jusqu’à présent, seuls Malte et la Finlande sont en bonne voie pour satisfaire à leurs obligations en ce qui concerne tant l’Italie que la Grèce, alors que certains pays – la Hongrie, l’Autriche et la Pologne – refusent toujours de participer au programme et que d’autres – la République tchèque, la Bulgarie, la Croatie et la Slovaquie – n’y prennent part que dans une mesure très limitée, détaille l’exécutif européen.
Belgique
La Belgique a, pour sa part, relocalisé effectivement 396 personnes (338 en provenance de Grèce et 58 depuis l’Italie), soit 10% de son engagement initial. Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) a récemment indiqué vouloir accueillir cette année environ 1.200 demandeurs d’asile en provenance des deux pays du sud de l’Europe.
Sanctions envisagées
Si les États membres n’intensifient pas leurs relocalisations prochainement, la Commission « n’hésitera pas à faire usage des pouvoirs que lui confèrent les traités à l’égard de ceux qui auront manqué aux obligations découlant des décisions du Conseil », précise-t-elle, en ajoutant « que l’obligation juridique de relocaliser les migrants éligibles ne cessera pas après le mois de septembre ».
Solidarité
« Sans solidarité, point de partage équitable des responsabilités. Toutes nos mesures étant interdépendantes, les États membres ne peuvent choisir celles qu’ils mettront en œuvre », a rappelé jeudi le commissaire européen en charge des Migrations, Dimitris Avramopoulos.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/34762/Crise-des-refugies/article/detail/3094610/2017/03/02/Les-pays-qui-refusent-d-accueillir-des-refugies-seront-sanctionnes.dhtml

23/2/17   : 10 000 réfugiés environ devraient rester en Grèce au cours des trois prochaines années, leur demande d’asile ayant été acceptée. Parmi ces 10 000 réfugiés 2 000 sont des enfants âgés de moins de 13 ans selon les données officielles du service grec de l’asile (Kathimerini).

22/02/17 La guerre des tranchées continue à ORAIOKASTRO pour l’Education des enfants réfugiés :

Depuis Vendredi dernier on assiste à une escalade xénophobe , raciste et fasciste de la part du soit disant « Mouvement patriotique des citoyens d Oraiokastro» qui refusent la scolarisation des enfants de réfugiés dans cette école primaire de Oraiokastro ( Région de Thessalonique). Ce fut encore le cas ce mardi matin où 9 nouveaux enfants de réfugiés étaient accueillis à l’école.
Ne supportant sûrement pas leur défaite de vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie d’accueil des enfants réfugiés ( https://www.facebook.com/constant.kaimakis/posts/1850542745213944?pnref=story)
, les fascistes mènent une véritable guérilla aux porte de l’écoles semant la terreur, frappant les passant, insultant les enseignants et les parents. Les antiracistes et antifascistes résistent à ces attaques quotidiennes dans une atmosphère tendue et violente, avec parfois des provocations gratuites comme lorsque les fachos insultent la mémoire de Petros Fyssas, le rappeur qui a été poignardé à mort par un membre d’Aube Doré en 2013, et dont le procès a lieu actuellement. La Police anti émeute tente de contenir les manifestants. vidéo : https://youtu.be/k_UD3DrMjDk.
La tension s’est encore envenimée lorsque des militants d’extrême droite ont sauté par dessus la rambarde et ont atterri dans la cour de l’école. La vidéo suivante montre un des membres d’extrême droite qui a été blessé et transféré à l’hôpital. https://youtu.be/9vWJuY0Rw_0
L’extrême droite a également harcelé une journaliste, alors qu’elle rapportait en direct sur la manifestation. https://youtu.be/O2IKwhuArxc
Alors que la journaliste parle sur un flux en direct pour Skai TV, un vieil homme se rapproche en criant «Clandestins dehors! Je ne veux pas ces Illegaux! » Plus loin, des militants d’extrême droite attaquent verbalement le journaliste avec des expressions vulgaires. Certains d’entre eux ont mis leurs mains sur l’objectif de la caméra pour les empêcher de filmer. Avant l’attaque, certaines femmes ont dit à la journaliste de partir parce qu’elle « avait tromper le public » Le journaliste avait demandé qui avait jeté une pierre… https://youtu.be/E1esSh22ETM
D’autres médias locaux présents notent que « aucun des manifestants d’ extrême-droite était parent d’un enfant» à l’école primaire de Oraiokastro.
Lorsque le bus avec les 9 enfants réfugiés est arrivé à l’école, les «patriotes» en colère ont hué les enfants en scandant « Ma patrie ne tombera pas » et « traîtres! ». https://youtu.be/ag-iOIsbmtA Certains affirment que « les enfants réfugiés dans les écoles grecques font partie d’un plan plus large visant à islamiser le pays. » Une autre raison invoquée est l’état de santé des enfants alors que le gouvernement grec a dit à plusieurs reprises que tous les enfants réfugiés fréquentant les classes spéciales dans les écoles ont été vaccinés.
Cette tension extrême à amener le Procureur de Thessalonique à réagir en demandant aux autorités d’intervenir dans le cadre d’une procédure de flagrant délit avec une stricte application de la loi anti-raciste. Une enquête a été aussi demandée sur les évènements antérieurs. Des dispositions seraient prises pour éviter d’autre s incidents à l’avenir.

ISÈRE SAVOIE Le convoi solidaire pour les réfugiés s’organise

Point d’actualité suite à l’appel que vous avons publie le 20 février 2017 http://www.infoadrets.info/grece/isere-savoie-un-convoi-solidaire-pour-les-refugies/

C’est maintenant 21 camions qui vont partir en direction de la Grèce pour apporter leur soutien aux camps de réfugiés. Voici un point fait par Yannis Youlontas avec cet article : « L’heure est grave » Appel YY L’heure est grave 1 mars 2017

LE CONVOI ISÈRE SAVOIE

Ce sont deux citoyens d’Albertville qui vont faire le voyage. Ils ont reçu le soutien de diverses associations pour rassembler des fournitures et aussi pour le financement du voyage.

  •  le 18/3 à La fabrique des Bauges, lieu dit chez Poncier 73 340 Lescheraines se tiendra un concert de Bob’s Not Dead voir l’annonce sur leur site https://www.facebook.com/lafabriquedesbauges/,
  • le 11 mars à 19h à Albertville Salle du Champ de mars : projection du film «  Ne vivons plus comme des esclaves «  suivie d’un repas solidaire, soutenu par le SEL local,

  • Récolte de fournitures dans le Trièves auprès d’Isabelle 04 76 34 78 39, date limite mardi 7 mars,

  • Récolte de fournitures sur Grenoble (pas de local à ce jour)  : rendez-vous le mardi 14 mars entre 13h et 14h parking MC2 derrière le bâtiment, par le collectif de Grenoble,

  • Récolte de fournitures sur Pontchara   : rendez-vous le mardi 14 mars à 15h parking Le Coleo à Pontchara, par le collectif de Grenoble et l’association La bassine.

  • Récolte sur St Martin d’Uriage par l’association Belledonne Solidaire SAMEDI 11 Mars chez G. Binder  405 route du Replaton à Saint Martin d’Uriage  Tel. 04 76 89 73 94 ou 06 81 04 84 40.

Toute personne intéressée pour organiser une collecte peut se faire connaître en écrivant à » greceausterite@hotmail.com«

LES BESOINS SONT URGENTS EN :

Fournitures bébés : lait infantile en poudre ( tous âges) petits pots, couches ( tous âges) sérum physiologique, soins bébés, vitamines

Fournitures scolaires !: stylos, feutres, crayons, marqueurs,

Ouvrages enfants : bandes dessinées, livres bébés et enfants,

Jouets : playmobils, légos, petites poupées, dominos, jeux d’échecs, cartes à jouer, figurines et animaux ( pas de peluche ni d’encombrants),

Produits d’hygiène et paramédicaux  : brosses à dents, dentifrices, gels douches, shampooing, maalox, désinfectants, pansements,

Base alimentaire : lentilles, légumes secs, fruits secs, biscuits…

et n’oubliez pas des messages de soutien : avec dessins et ou photos, confiseries fermées, et non fragiles peuvent être ajoutées.

Translate »