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Archives de catégorie Les réfugiés-migrants Les exilés

Rappel solidarité City plaza menacé d’expulsion

Dan un précédent article nous avions diffusé l’appel de Vicky Skoumbi pour défendre le squat City Plaza http://www.infoadrets.info/grece/defendre-city-plaza-et-tous-les-squats-de-refugies/

Le gouvernement grec menace d’expulsion les réfugiés hébergés dans l’hôtel City Plaza et d’autres lieus squattés. Le collectif « Argenteuil- Bezons- ST Gratien » de France Grèce Solidarité prépare une campagne de popularisation avec les camarades grecs.

Campagne basée sur l’affiche jointe.

NON A L’EXPULSION ! La solidarité s’organise !

 La pétition toujours en cours s’adresse au gouvernement grec pour qu’il défende City  Plaza et tous les squats de réfugiés. Il s’agit de conter les pressions exercées sur le gouvernement pour qu’il donne l’ordre d’évacuation.

The Greek Government :  Defend City Plaza and all Refugee Squats.”

https://www.change.org/p/the-greek-government-defend-city-plaza-and-all-refugee-squats?recruiter=19892648&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_petition

Le texte de la pétition en français petition city plaza


Communiqué de presse de l’eurodéputée de Syriza Konstantina Kuneva (traduction en français)

City Plaza héberge notre commune humanité. Il faut empêcher l’évacuation de cette structure exemplaire d’accueil de réfugiés

« City Plaza est le meilleur hôtel d’Athènes. Peut-être même de toute l’Europe. Car il héberge la solidarité, la dignité et la créativité des humains. Depuis 14 mois il a accueilli un peu plus que 1500 réfugiés, et en ce moment il en héberge 400 dont 170 enfants, et il le fait dans des conditions exemplaires, celles de l’auto-organisation et du soutien bien organisé de collectifs solidaires et de centaines de simples citoyens. Mais même les anciens employés de cet hôtel, qui n’ont toujours pas reçu les impayés que leur doit la direction, ont gracieusement concédé la fourniture hôtelière- mobilier et équipement- qui leur a été attribuée par les tribunaux à titre d’indemnités de licenciement.

Les réfugiés et les solidaires ont transformé un hôtel abandonné depuis huit ans par ses propriétaires en une oasis d’humanité. C’est pour cela que  j’appelle les autorités de faire tout leur possible pour empêcher l’exécution de l’ordre du Procureur d’évacuer l’hôtel. D’ailleurs, même en termes strictement économiques, la poursuite du fonctionnement de cette structure exemplaire d’accueil de réfugiés, ainsi que de toute autre structure analogue, peut s’avérer plus avantageuse que le transfert de ses résidents à un campement. Mais c’est certainement sur le plan social et sociétal que la coexistence des réfugiés avec les habitants d’un quartier d’Athènes s’avère précieuse. Je crois que les autorités étatiques compétentes sont en mesure de trouver une solution satisfaisante, apte à protéger cet exemple paradigmatique de solidarité [qu’est City Plaza].

Lancement du tribunal permanent des peuples TPP

Tribunal permanent des peuples (TPP) sur  la violation des droits humains des personnes migrantes et réfugiées, et son impunité
Gardez la date:
Lancement du TPP à Barcelone, 7-8 juillet 2017 
Nous voulons vous informer sur le processus du Tribunal permanent des peuples (TPP) sur  la violation des droits humains des personnes migrantes et réfugiées, et son impunité, et vous demander de soutenir avec vos signatures l’appel.

Demande de signatures d’organisations, collectifs, réseaux

Vous trouverez ici l’Appel international à l’organisation d’un Tribunal permanent des peuples (TPP) sur la violation des droits humains des personnes migrantes et réfugiées, et son impunité.

Il inclut les objectifs et le processus du tribunal. C’est important de compter avec la signatures de vos organisations. D’ici le 20 juin 2017 nous voulons réunir un maximum de signatures d’organisations, collectifs, réseaux, que seront envoyés au TPP.

Clickez ici pour enregistrer votre signature 

Objectif de l’audience du TPP

L’objectif de ce processus et de la Session du TPP est d’identifier et de juger la chaîne de cor-responsabilités sur toute la route parcourue par les personnes migrantes et réfugiées, au cours de laquelle leurs droits humains sont violés de forme systématique, fait qui demande d’agir urgemment et d’assurer l’accès à la justice.
C’est un processus que nous aspirons à construire depuis le bas, avec les personnes les plus impliquées et directement affectées, les organisations de personnes migrantes et refugiées.

Processus de consultation:

Les organisations qui convoquent, Transnational Migrant Platform Europe (TMP-E), Filipino Center-Barcelona, ACATHI-Barcelona, Transnational Institute (TNI), se sont réunies avec différentes organisations et collectifs à Barcelone en décembre 2016 et mars 2017, afin de préparer les premiers pas vers le TPP. Pendant ces réunions, nous avons accordé convoquer formellement le TPP sur le régime de frontières de l’Union Européenne et les violations des droits humains des personnes migrantes et réfugiées.

Le Tribunal Permanent des Peuples a accepté notre pétition et le lancement du TPP aura lieu à Barcelone, le 7 et 8 juillet 2017. La première Session aura lieu à Barcelone en décembre 2017 et la deuxième en 2018.

La préparation du TPP est ouverte aux organisations et collectifs de personnes migrantes et refugiés, aux réseaux et plateformes qui soutiennent le travail de dénonciation des violations des droits humains et des droits des Peuples, qui ont lieu dans les multiples frontières européennes, et tout le long de la route de migration.

Prochaines étapes:

•    7 juillet 2017: Session interne de travail avec les organisations, réseaux et plateformes qui s’engagent dans le processus.
•  8 juillet 2017, Barcelone: Inauguration officielle et publique du TPP
•    Juillet – Novembre 2017: Développement du processus du Tribunal et préparation des cas.
•    Décembre 2017, Barcelone: Première Audience du TPP à Barcelone (date à confirmer).

Contact:
Groupe de coordination du TPP à Barcelone:  pptribunal_eu@riseup.net
Jille Belisario (TMP-E)
Jeza Goudi (PPT Barcelona)

Premiers convocants:

Transnational Migrant Platform Europe (TMP-E): Platform of Filipino Migrant organisations: Commission for Filipino Migrant Workers (CFMW), Geneva Forum for Filipino Concerns, Centro Filipino-Barcelona, Kasapi-Hellas, CFMW Italia; MDCD (Morrocan Platform in Europe): Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (EMCEMO),  Al Maghreb, CODENAF, IDD, Khamsa, Migration et Developpement, Na’oura, RESPECT Network Europe, Social Development Cooperative, Africa Roots Movements, ECVC – Coordinadora Europea de Vía Campesina, Associació Catalana per la integració d’homosexuals, bisexuals i transexuals inmigrants (ACATHI), Carovane Migranti, Comitato Verità e Giustizia per i Nuovi Desaparecidos, Entrepobles, Espacio del Inmigrante, Fotomovimiento, Institut de Drets Humans de Catalunya, IRIDIA, Mujeres Pa’lante, NOVACT, OMAL, Sindicato Popular de vendedores ambulantes, Stop Mare Mortum, SOS Rosarno, SUDS, Tanquem els CIEs Barcelona, Transnational Institute (TNI), Tras la Manta, Unitat contra el feixisme i el racisme (UCFR).

Antécédents sur le Tribunal Permanent des Peuples (TPP)

Le Tribunal Permanent des Peuples a été créé en 1979, en prenant comme référence principale la Déclaration des droits des peuples d’Alger, et a depuis tenu 40 sessions et des phrases dont les résultats sont disponibles ici. Le TPP est un tribunal  d’opinion- qui agit de manière indépendante des Etats et répond aux demandes des communautés et des peuples dont les droits ont été violés. Le but des audiences du TPP est de « restaurer l’autorité des peuples lorsque les États et les organisations internationales ont échoué à protéger les droits des peuples »

Le Secrétariat du TPP se trouve à la Fondation Lelio & Lisli Basso Issoco à Rome (voir ici le Site Web).

Lien vers la première session du TPP sur les multinationales en Afrique du Sud – Août 2016

Lien vers la Sentence du TPP sur les Multinationales Européenes en Amérique Latine (46 cas et 3 Sessions en 2006, 2008 et 2010).

Défendre City Plaza et tous les squats de réfugiés

Nous relayons ici l’appel de Vicky Skoumbi, rédactrice en chef de la revue grecque αληthεια pour contrer les pressions faites auprès du gouvernement grec pour expulser City plaza.

Tout d’abord quelques informations qui permettent de comprendre la situation.

Le 17 mai dernier le Procureur  a donné l’ordre d’évacuer trois squats à Athènes : Citiy Plaza (hôtel occupé par des réfugiés et des solidaires) et deux autres squats  (à Exarchia au  119 rue Zoodochou Pigis « Cat’s spirit / Women’s Squat » et  à la périphérie d’Athènes à Haidari, « occupation Papoutsadiko »).  L’ordre laissait    quinze jours de délai aux occupants avant l’exécution.  Il fut diffusé le 7 juin dans la presse et d’après le cnn.gr il s’agit d’un ordre donné à la suite de plaintes déposées par les propriétaires des immeubles en question. Concernant City Plaza et toujours d’après cnn.gr il s’agit du deuxième ordre d’évacuation donné par le procureur.

Le tout fut largement diffusé par des médias de droite, accompagnée par l’information que la propriétaire de City Plaza a déposé plainte contre l’actuel ministre de  Protection du citoyen (càd de l’ordre publique) et le chef de police pour manquement à l’obligation d’exécuter l’ordre du procureur.  De toute évidence il y a  actuellement une campagne dans plusieurs médias pour faire pression sur le  gouvernement afin qu’il évacue City Plaza.

La pétition s’adresse au gouvernement grec pour qu’il défende City  Plaza et tous les squats de réfugiés. Il s’agit de conter les pressions exercées sur le gouvernement pour qu’il donne l’ordre d’évacuation.

The Greek Government :  Defend City Plaza and all Refugee Squats.”

https://www.change.org/p/the-greek-government-defend-city-plaza-and-all-refugee-squats?recruiter=19892648&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_petition

Le texte de la pétition en français petition city plaza

A signer et  à diffuser le plus largement possible!

En vous  remerciant tous et toutes de votre solidarité

Bien amicalement à vous

Vicky Skoumbi

Rédactrice en chef de la revue grecque αληthεια

Sur les réfugiés semaine 23

8/6/17 Un tiers seulement des jeunes réfugiés scolarisés en Grèce

En Grèce, l’année scolaire s’achève bientôt, et malgré les efforts du gouvernement, seul un tiers des enfants réfugiés sont scolarisés. Une lacune importante selon le Fond des Nations unies pour l’enfance : l’Unicef accompagne le gouvernement pour améliorer le système et appelle à renforcer l’intégration de ces enfants.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Lors de sa visite à Athènes, Afshan Khan, la directrice régionale de l’Unicef a rappelé les chiffres. Seuls 3500 enfants réfugiés sont scolarisés en Grèce. Or ils sont 12 000 en âge de l’être. Si elle reconnaît que « ça a l’air de faire beaucoup ici, sachant que les services sociaux dans leur ensemble ont été mis sous pression à cause des mesures d’austérité », la responsable de l’organisation des Nations unies pour l’enfance rappelle l’ordre de grandeur : « 12 000 enfants cela représente beaucoup moins qu’un pour cent de l’ensemble des enfants » scolarisés dans le pays.

Pendant la visite, Afshan Khan a notamment rencontré le président Prokopis Pavlopoulos, mardi 6 juin 2017.

Des cours dans la langue maternelle des enfants ?

L’une des difficultés pour le gouvernement est de convaincre les parents encore dans des situations instables de scolariser leurs enfants. « Les parents qui pensaient que très rapidement ils allaient avoir la possibilité de partir en Allemagne ou en Suède, réalisent que ça ne se fait pas aussi vite », observe Eric Durpaire, le chef des opérations de terrain pour l’Unicef en Grèce.

Mais selon Eric Dupraire, cela devrait s’améliorer : « Les parents réalisent qu’ils sont partis pour rester quelque temps en Grèce, donc la barrière du court terme a été levée. Ensuite les mouvements vont beaucoup plus se limiter, les deux tiers des réfugiés et migrants vont être en appartement, il va y avoir une sorte de stabilité. »

Certains enfants sont aussi déscolarisés depuis plusieurs années. Selon l’Unicef, une des clefs pour les réhabituer à l’école, c’est de leur proposer des cours dans leur langue maternelle en parallèle. Pour ce faire, l’organisation internationale a notamment signé un partenariat avec la ville d’Athènes.

http://www.rfi.fr/europe/20170608-jeunes-refugies-peu-scolarises-grece-unicef

6/6/17 La République tchèque n’accueillera plus aucun réfugié d’Italie et de Grèce par Pierre Meignan

Le gouvernement tchèque a annoncé lundi que la Tchéquie n’accueillerait plus aucun demandeur d’asile dans le cadre du système de relocation par quotas des réfugiés arrivés en Grèce et en Italie. Cette réaction aux menaces de la Commission européenne à l’encontre des Etats récalcitrants à respecter ce programme d’ici son terme, en octobre, acte en fait une situation existante. La République tchèque n’a en effet plus accueilli le moindre réfugié depuis mai 2016.

 Voici quelques semaines, le commissaire européen aux Migrations et Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, lançait un dernier avertissement depuis le Parlement européen : la Commission entamerait des procédures pour traîner devant la Cour de Justice de l’UE les pays rechignant à l’effort collectif d’accueil des réfugiés. La République tchèque faisait partie des Etats visés, et le gouvernement, plutôt que de modifier sa politique migratoire, a décidé ce lundi de la confirmer. C’est le ministre de l’Intérieur, le social-démocrate Milan Chovanec, artisan de cette politique, qui l’a annoncé :

« Je voudrais informer l’opinion publique sur le fait que le gouvernement, sur la base du matériel préparé par le ministère de l’Intérieur, a décidé de mettre fin à la participation de la République tchèque au système de relocalisation par quotas, au regard de l’aggravation de la situation sécuritaire et du caractère dysfonctionnel de ce système. Le gouvernement s’en remet au ministère de l’Intérieur pour cesser ses activités dans ce domaine. Cela signifie que la République tchèque ne fera plus en sorte de demander des migrants pour leur relocalisation depuis la Grèce et l’Italie. »

Cela ne changera pas grand-chose puisque, depuis l’adoption du mécanisme, en septembre 2015, la Tchéquie n’a été capable d’accueillir que douze réfugiés, lesquels provenaient de la Grèce, sur les 2 600 prévus d’après le plan de répartition. Depuis le printemps de l’année dernière, Prague a déjà cessé toute démarche dans le domaine. Aussi, si le système est dysfonctionnel, c’est peut-être également parce que des pays comme la République tchèque ne jouent pas le jeu. C’est ce que dénonce Magda Faltová, de l’Association pour l’intégration et la migration :

« Du point de vue des activités de l’Etat, qui consisteraient pour les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur à choisir activement les personnes à accueillir et à s’arrêter suite à cette décision, cela n’a absolument aucun impact. Puisqu’ils ne font déjà rien du tout. Mais au moins le gouvernement le dit maintenant clairement. »

Pour Milan Chovanec, après les récents attentats au Royaume-Uni, et dans lesquels aucun réfugié ne semble pour l’heure impliqué, c’est aussi la situation sécuritaire en Europe qui motiverait le choix du gouvernement. Les djihadistes ont jusqu’alors pourtant relativement épargné la République tchèque, où les autorités indiquent régulièrement qu’il n’existe aucune menace concrète. L’eurodéputé Luděk Niedermayer, du parti conservateur TOP 09, regrette d’ailleurs que la Tchéquie ne soit pas capable de respecter ses engagements européens et balaie cet argument sécuritaire :

« C’est à la République tchèque de trouver de véritables demandeurs d’asile dont elle est sûr qu’ils ne présentent pas de danger. Ils sont des dizaines de milliers en Italie et en Grèce. Donc, personnellement, je ne crois pas que parmi tous ces demandeurs d’asile, il ne soit pas possible d’en trouver plusieurs dizaines que nous pourrions 

 Mais la position de M. Niedermayer est isolée au sein de son propre parti et plus généralement dans le spectre politique tchèque. Les politiciens de l’opposition comme de la majorité approuvent plutôt la décision du gouvernement, à quelques mois des législatives, dans un pays où l’opinion publique est largement hostile à l’accueil des réfugiés. Et Milan Chovanec se dit prêt au bras de fer avec la Commission européenne, dans le cas où elle mettrait à exécution sa menace de procédures contre les Etats récalcitrants :

« Le ministère de l’Intérieur a été désigné comme l’organe responsable de la communication sur ce sujet et il devra aussi préparer l’opposition éventuelle à la procédure d’infraction qu’on peut attendre de la part de la Commission européenne. »

A la décharge de la République tchèque, avec douze réfugiés accueillis, elle fait mieux que la Hongrie et la Pologne, qui n’en ont accueilli aucun. Parmi les pays du groupe de Visegrád, dont l’opposition aux quotas est connue, c’est toutefois la Slovaquie qui s’en tire le mieux. Bratislava a en effet poussé l’effort jusqu’à en accueillir seize.

http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/la-republique-tcheque-naccueillera-plus-aucun-refugie-ditalie-et-de-grece

 

Les réfugiés semaine 22

03/6/17  Évacuation des migrants et réfugiés du camp Elliniko : A l’aube ce vendredi matin a commencé l’évacuation complète des locaux de l’ancien aéroport en grec, Elliniko, qui était devenu un centre pour les réfugiés et les migrants , et le processus a été achevé en fin d’après – midi. À 07:00 le 1er groupe de migrants et réfugiés sont montés à bord des autobus pour Thèbe. Peu après, vers 11 heures, 210 immigrants qui se trouvaient dans le stade de hockey sont montés à bord des bus. Selon un porte – parole de la police, la mise en œuvre de la planification a commencé depuis dix jours. Les familles, soit environ 500 personnes, seront transférées à la nouvelle structure de Thèbes, alors que les hommes, à peu près 100, partageront des structures à Thèbes, Derveni et Oinofyta. Trois familles seront envoyées à Kavala. Le ministre de la politique de migration, Yiannis Mouzalas , a suivi la procédure et se rendra ensuite à Thèbes.Selon les sources de la police, environ 10% n’ont pas exprimé le désir de partir, et pour ceux là, leur transfert sera négocié avec la participation des négociateurs grecs, des interprètes de la police et des représentants de l’Organisation internationale pour les migrations.

vidéos: https://youtu.be/Bdj9IXPg0i0 https://youtu.be/4d-LX3l5QMc
images prises par les migrants :https://www.facebook.com/100013944220415/videos/265005613974244/

ANA-MPA .Interrogé sur la raison pour laquelle les journalistes n’ont pas eu accès à Elliniko, le secrétaire général du ministère des Migrations, Yiannetos Filippakos a soutenu que dans un «plan opérationnel, certaines règles doivent être tenues pour protéger la phase initiale du plan».

30/5/17 Athènes et Berlin veulent freiner le regroupement familial des réfugiés : Athènes et Berlin se sont mis d’accord pour freiner les transferts de Grèce vers l’Allemagne des réfugiés qui peuvent y prétendre au nom du regroupement familial. Le quotidien grec Journal des rédacteurs a reproduit ce lundi 29 mai, comme preuve, une lettre en ce sens du ministre grec chargé de la Politique migratoire.

« Les transferts de réfugiés vers l’Allemagne, dans le cadre du regroupement familial, seront ralentis comme convenu », écrit Yannis Mouzalas, le ministre grec chargé de la Politique migratoire, dans un courrier adressé au début du mois au ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière.

Pour Yannis Mouzalas, c’est l’Allemagne qui est à l’origine de cet accord qui prévoit une limitation provisoire du nombre des réfugiés transférés chaque mois de la Grèce vers l’Allemagne. Selon le ministre grec, plus de 2 000 personnes seront affectées, et certaines d’entre elles devront attendre des années avant de pouvoir se rendre en Allemagne.

Une députée allemande de la gauche radicale Die Linke, Ulla Jelpke, avait affirmé de son côté dans les médias, que le gouvernement allemand a plafonné en avril à 70 par mois le nombre de « relocalisations » de réfugiés de la Grèce vers l’Allemagne, dans le cadre du regroupement familial.

Les règles européennes en matière d’asile prévoient que les transferts doivent se faire dans un délai de six mois après l’acceptation de la demande de regroupement familial, par le pays d’accueil.

http://www.rfi.fr/europe/20170530-refugies-migrants-athenes-berlin-regroupement-familial-ue

24/5/17 La Suisse ne désespère pas de renvoyer des demandeurs d’asile en Grèce : La Suisse n’exclut pas une réactivation du mécanisme qui consiste à renvoyer les demandeurs d’asile dans le pays par lequel ils sont entrés en Europe, suspendu pour la Grèce depuis 2011. Mais pour Simonetta Sommaruga, en visite à Lesbos et à Athènes, cela prendra du temps.

La Grèce a été exclue du système dit de Dublin après plusieurs condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme pour ses mauvaises conditions d’accueil. En visite sur l’île de Lesbos lundi et mardi à Athènes, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a pu constater que si des progrès ont été fait, la réactivation de Dublin, qui permet de renvoyer les demandeurs d’asile dans le pays par lequel ils sont entrés, ne pourra pas se faire «immédiatement».

Lire aussi: A Lesbos, les ONG seules face au désespoir des migrants

En compagnie du ministre grec de l’immigration, la conseillère fédérale a d’abord visité Moria, le centre de premier accueil pour réfugiés et migrants, une sorte de prison à l’air libre, entourée de haut grillages et de fils barbelés. Dans ce «hotspot» géré par le gouvernement, seule une partie des réfugiés et migrants peuvent se déplacer librement. Ceux qui ont vu leur demande d’asile refusée attendent, enfermés, d’être renvoyés en Turquie comme le prévoit l’accord Union européenne-Turquie. Signé il y a un peu plus d’un an, il a permis de réduire considérablement le nombre d’arrivées de migrants et réfugiés sur les îles grecques.

Conditions de vie très difficiles

Ceux qui vivent à Moria décrivent des conditions de vie très difficile, comme Salif Be Mouamar, un Camerounais de 28 ans, venu discuter, les mains à plat sur le grillage: «La nourriture ne nous suffit pas. Dernièrement, on nous a donné un matelas, mais avant, on dormait sur des couvertures par terre. Et pour avoir de la lumière dans notre chambre, on doit payer un entremetteur pour tirer un câble du générateur, illégalement.»

L’hiver a été la période la plus difficile, alors que cinq personnes sont décédées à cause des mauvaises conditions d’accueil. Alors qu’en septembre dernier, le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés avait proposé un plan pour améliorer les conditions d’accueil avant l’arrivée du froid, les conteneurs n’ont été installés sur le site que récemment. Malgré la neige, le jeune Camerounais a passé plusieurs mois sous la tente et se plaint aujourd’hui de sinusites chroniques. Mais ce qui l’épuise le plus, c’est la lenteur de la procédure d’asile. Il est ici depuis sept mois, il n’a obtenu son premier entretien pour obtenir le statut de réfugié que quatre mois plus tard – et depuis, il attend.

Le gouvernement grec a fait des efforts

Pour Simonetta Sommaruga, le gouvernement grec a fait des efforts pour améliorer le service d’asile, «encore inexistant il y a quatre ans», rappelle-t-elle, mais «les migrants doivent attendre des semaines, parfois des mois pour obtenir une décision sur leur cas». La Suisse a choisi de l’aider à alléger son fardeau en participant volontairement au programme européen des relocalisations de réfugiés. 600 personnes doivent être envoyées en Suisse d’ici la fin de l’année, tandis que 317 sont déjà arrivées. Selon elle, cette solidarité n’est pas gratuite. Au sein du système dit de Dublin,  «tout le monde doit faire son devoir», même si elle se dit consciente au vu de la situation que «cela va prendre du temps».

La Suisse apporte également une aide financière indirecte à la Grèce. Elle a versé en tout 330 000 Francs suisses à l’organisation non gouvernementale Metradrasi pour des postes de traducteurs et d’interprètes. En 2015 et 2016, le HCR a reçu 870 000 Francs suisses pour ses opérations sur les îles. Et la Suisse finance également une unité de soins médicaux de base dans le camp de Kara Tepe à hauteur de 160 000 francs suisses pour encore au moins six mois.

https://www.letemps.ch/suisse/2017/05/24/suisse-ne-desespere-renvoyer-demandeurs-dasile-grece

21/5/17 « Nous sommes cent mille pour les migrants » : Samedi 20 Mai 2017, à Milan, ils étaient dix fois plus nombreux que prévu. Cent mille personnes ont défilé dans les rues en affirmant que « nous ne construirons pas de murs ». Une information que le Corriere della Sera a choisi de mettre en une avec une impressionnante photographie.

Cette marche pour les migrants a été organisée à l’initiative du maire de Milan, Beppe Sala, après la polémique qui a suivi l’agression au couteau de deux policiers par un jeune italo-tunisien radicalisé. Les manifestants réunis dans la capitale de la Lombardie, la région qui accueille le plus de migrants en Italie, réclament une meilleure politique d’accueil.

Ils ont brandi des morceaux de couverture isotherme, « agités comme des drapeaux et pliés pour en faire des chapeaux, des bandanas, des rubans, des foulards, des couronnes ou des bracelets, selon l’imagination des manifestants, comme pour transmettre l’espoir que ces feuilles qui semblent faites d’or et d’argent ne servent plus de linceuls pour les désespérés qui se sont embarqués sur des radeaux de fortune », écrit le quotidien de Milan, qui note aussi quelques tensions en marge du cortège avec des opposants à la politique d’accueil prônée par la manifestation.

Plusieurs personnalités politiques, et notamment des maires de la région, étaient présents dans le défilé, qui « restera comme le plus grand événement en Italie au cours des vingt dernières années sur la question de l’immigration », a commenté le conseiller aux affaires sociales Pierfrancesco Majorino.

À l’issue de la manifestation, le premier ministre Paolo Gentiloni a quant à lui tweeté « merci Milan, sûr et accueillant ».

Depuis le début de l’année, rappelle l’Agence France Presse (AFP), l’Italie a vu arriver plus de quarante six mille migrants sur ses côtes, soit une hausse de plus de trente pour cent par rapport à la même période l’année dernière. Parallèlement, au moins mille deux cent quarante quatre personnes ont trouvé la mort cette année au large de la Libye, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

http://www.courrierinternational.com/une/italie-milan-nous-sommes-100-000-pour-les-migrants

Sur les réfugiés semaine 21

25/5/17 Selon le petit journal REFUGIES ET MIGRANTS – continuent d’affluer en Grèce : Les flux de réfugiés vers la Grèce, à bord de bateaux de fortune, se poursuivent à un rythme soutenu alors que la météo devient plus clémente.

164 réfugiés et migrants illégaux sont arrivés sur les îles grecques de Samos, Chios et Kos au cours des dernières 24 heures .

94 sont arrivés à Samos, Chios 58 et Kos 12. Selon les données officielles de la police, il y a 62166 réfugiés et migrants hébergés dans des camps organisés dans tout le pays.

23/5/17 Fermeture de camps de réfugiés en Grèce : l’incertitude

Nul ne va regretter la fermeture de ces camps insalubres et dangereux, mais leurs habitants n’ont toujours pas reçu d’informations sur leur expulsion imminente. Leurs angoisses et leurs peurs ne cessent d’augmenter.

L’évacuation des camps de réfugiés d’Elliniko à Athènes doit débuter le 23 mai dans la matinée. Plus de 800 réfugiés et migrants, pour la plupart originaires d’Afghanistan, vivent actuellement sous des tentes.

Aucune consultation n’a été menée avec les habitants des camps d’Elliniko, tenus dans l’ignorance du moment et du lieu où ils vont être transférés.

Lire aussi : Des réfugiés enfin réunis avec leur famille

Les autorités doivent de toute urgence garantir qu’aucun d’entre eux ne se retrouvera sans abri ni ne sera mis en danger du fait de cette fermeture. Il faut trouver des solutions de relogement sûres et adéquates, qui prennent en compte les besoins particuliers des femmes et des filles.

Des réfugiés dans l’incertitude

Ils ne nous donnent aucune information, ce qui génère beaucoup d’angoisse… Ils veulent nous embrouiller pour que nous ne puissions pas décider et qu’ils décident pour nous. »

Un Afghan sur place

Cet homme avait demandé à se rendre dans les camps entre le 21 et le 23 mai, ce qui lui a été refusé.

Une femme afghane nous a aussi déclaré: « Nous avons demandé à tout le monde, mais personne ne nous dit rien. J’ai vraiment peur de me retrouver à la rue. »

Une autre Afghane a décrit les conditions de vie lamentables à Elliniko, notamment l’état des sanitaires et l’absence d’intimité et de sécurité: « Nous avons connu l’enfer ici. Je n’irai pas dans un autre camp

https://www.amnesty.fr/refugies-et-migrants/actualites/nul-ne-va-regretter-la-fermeture-de-ces-camps-insalubres?utm_medium=email&utm_source=newshebdo

Sur les réfugiés semaine 19

18/5/17 Du poison dans les assiettes des réfugiés par Yannis Youlontas  : Avec Maud et d’autres camarades, on vous alertait en début d’année sur l’usage quasi-permanent d’aliments fortement périmés par des ONG subventionnées travaillant main dans la main avec l’État, en Grèce comme en France. La situation ne cesse d’empirer.

TRAFIC D’ALIMENTS DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS : ENCORE 40 VICTIMES À CHIOS

Non seulement ces fameuses ONG acceptent, depuis un an, de participer au dispositif infâme des hot-spot en mer Égée (qui sont rapidement devenus des camps invivables), non seulement elles ont presque toutes menti sur la situation réelle cet hiver (de même que le ministre grec concerné et les dirigeants européens), mais, en plus, elles collaborent désormais à ce qui est devenu un trafic d’aliments souvent impropres à la consommation, en dépit des centaines de millions d’euros prévus dans le dispositif initial et dont les réfugiés/migrants n’ont jamais vu la couleur : ni dans leurs assiettes ni dans leurs installations précaires.

Le nombre de victimes d’intoxications alimentaires ne cesse de croître dans les camps. Encore 40 personnes empoisonnées transportées à l’hôpital de Chios depuis le camp de Souda (dont 7 enfants) ces trois derniers jours :

https://youtu.be/SdbrxNPy5aI

De même, l’eau, les latrines et les cuisines des camps sont dans un état déplorable et les queues sont interminables et procèdent de l’humiliation.

Pendant ce temps, l’État grec caresse encore le projet d’expulser plusieurs squats de réfugiés/migrants à Athènes, y compris le squat historique Notara 26, pendant la prochaine période estivale (un peu moins de monde à Exarcheia), à l’instar de ce qu’il a fait avec trois squats similaires l’année dernière à Thessalonique(1), puis pendant l’hiver dans d’autres quartiers d’Athènes(2).

Sauf que Exarcheia n’est pas Thessalonique ni n’importe quel quartier d’Athènes.

Y.Y.

17/5/17 Cinq fois plus d’enfants réfugiés et migrants voyageant seuls  : À l’approche du G7, l’UNICEF exhorte les dirigeants mondiaux à adopter un plan d’action en six points pour garantir la sécurité des enfants réfugiés et migrants

Le nombre d’enfants réfugiés et migrants voyageant seuls multiplié par cinq depuis 2010

NEW YORK, le 17 mai 2017 – Le nombre d’enfants réfugiés et migrants se déplaçant seuls a atteint un niveau historique dans le monde. D’après un nouveau rapport de l’UNICEF publié aujourd’hui, ce nombre a presque quintuplé depuis 2010. Au moins 300 000 enfants non accompagnés et séparés ont été enregistrés dans environ 80 pays en 2015 et 2016, contre 66 000 en 2010 et 2011.

Le rapport Un enfant est un enfant : Protéger les enfants en déplacement contre la violence, la maltraitance et l’exploitation présente un aperçu de la situation des enfants réfugiés et migrants dans le monde, de ce qui motive leur départ et des risques auxquels ils sont exposés en route. D’après ce rapport, un nombre croissant d’enfants emprunte des chemins extrêmement dangereux pour rejoindre leur destination et se retrouvent souvent à la merci des passeurs et des trafiquants. Il est donc clair qu’un système de protection est nécessaire à l’échelle mondiale pour les protéger de l’exploitation, des sévices et de la mort.

Passeurs, trafiquants, esclavage, prostitution…

« Un enfant qui se déplace seul, c’est déjà un enfant de trop. Un nombre alarmant d’enfants est pourtant dans ce cas aujourd’hui et nous, en tant qu’adultes, ne parvenons pas à les protéger », affirme le Directeur général adjoint de l’UNICEF, Justin Forsyth. « Des passeurs et trafiquants sans pitié exploitent leur vulnérabilité à des fins personnelles et les aident à passer les frontières pour finalement les vendre comme esclaves ou les obliger à se prostituer. Il est inadmissible que nous ne protégions pas convenablement les enfants contre ces prédateurs ».

Le rapport présente l’histoire de Mary, une mineure non accompagnée de 17 ans originaire du Nigéria, qui a personnellement vécu l’expérience traumatisante de la traite lors de son terrifiant voyage vers l’Italie via la Libye. Elle décrit le passeur devenu trafiquant qui lui a proposé son aide : « Il m’a dit que je serais bien traitée et en sécurité, mais tout n’était que mensonge ». Mary est restée bloquée en Libye pendant plus de trois mois où elle a été victime de maltraitance. « Il m’a dit que si je ne couchais pas avec lui, il ne m’emmènerait pas en Europe. Il m’a violée. »

Autres données importantes du rapport

200 000 enfants non accompagnés ont demandé l’asile dans environ 80 pays en 2015-2016.

– 100 000 enfants non accompagnés ont été appréhendés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique en 2015-2016.

-170 000 enfants non accompagnés ont demandé l’asile en Europe en 2015-2016.

-Les enfants non accompagnés et séparés représentaient 92 % du total des enfants arrivés en Italie par la mer en 2016 et au cours des premiers mois de 2017.

-Les enfants représentent approximativement 28 % des victimes de traite dans le monde

-L’Afrique subsaharienne et l’Amérique centrale et les Caraïbes présentent les proportions les plus élevées d’enfants parmi les victimes de traite identifiées, avec 64 % et 62 %, respectivement.

-Jusqu’à 20 % des passeurs sont liés à des réseaux de traite des personne

À l’approche du sommet du G7 en Italie, l’UNICEF appelle les gouvernements à adopter son plan d’action en six points pour assurer la protection et le bien-être des enfants réfugiés et migrants.  

« Ces enfants ont besoin que, dans le monde entier, les gouvernements s’engagent véritablement à assurer leur sécurité au cours de leur périple », affirme Justin Forsyth. « Les dirigeants qui vont se réunir la semaine prochaine dans le cadre du G7 doivent prendre la tête de cette initiative en étant les premiers à s’engager à respecter les six points de ce plan d’action. »

Le plan d’action de l’UNICEF

1 Protéger les enfants réfugiés et migrants, en particulier les enfants non accompagnés, de l’exploitation et de la violence

2  Mettre fin à la détention des enfants migrants ou demandant le statut de réfugié en proposant d’autres solutions pratiques

3 Préserver l’intégrité des familles – le meilleur moyen de protéger les enfants et de leur donner un statut juridique

4 Permettre à tous les enfants réfugiés et migrants de continuer à apprendre et leur donner accès aux services de santé et à d’autres services de qualité

5 Insister pour que des mesures soient prises afin de combattre les causes sous-jacentes des mouvements massifs de réfugiés et de migrants

6 Promouvoir des mesures de lutte contre la xénophobie, la discrimination et la marginalisation dans les pays de transit et de destination.

L’UNICEF appelle également les citoyens à manifester leur solidarité envers les enfants déracinés par la guerre, la violence et la pauvreté en soutenant ce plan d’action en six points, notamment en partageant sur les réseaux sociaux les messages autour du hashtag #achildisachild. 

Manifeste de l’UNICEF pour les enfants réfugiés et migrants

17/5/17 Grèce: suspicion d’abus sexuels de travailleurs humanitaires sur des réfugiés

Des travailleurs humanitaires actifs dans l’aide aux réfugiés en Grèce sont suspectés d’avoir abusé sexuellement des personnes qu’ils étaient censés soutenir, selon une déclaration de la Commission européenne diffusée dans la soirée mardi.

La déclaration ne fait pas mention de l’association à laquelle appartiennent les agresseurs présumés. La Commission européenne a « identifié des allégations potentiellement sérieuses liées à un des projets humanitaires mis en oeuvre par un partenaire en Grèce », d’après la déclaration attribuée au commissaire européen à l’Aide humanitaire, Christos Stylianides. « Une allégation porte sur un cas d’exploitation sexuelle potentielle de bénéficiaires par des membres du personnel du partenaire. Une autre allégation concerne une potentielle corruption financière par ces membres du personnel », poursuit la communication.

La Commission européenne affirme que les victimes vont recevoir de l’aide aussitôt que possible et que les autorités grecques ont été mises au courant. Une enquête européenne va être « immédiatement » menée, via l’office de la lutte anti-fraude de l’UE, OLAF. Les subsides attribués à cette organisation seront suspendus en attendant le verdict de l’investigation.

http://www.info-grece.com/actualite/2017/05/17/grece-suspicion-d-abus-sexuels-de-travailleurs-humanitaires-sur-des-refugies

17/5 Réfugiés : Bruxelles menace la Hongrie et la Pologne : Lassée des mises en garde sans effet, la Commission européenne a menacé mardi de lancer des procédures d’infraction contre la Hongrie et la Pologne si elles refusaient toujours d’ici juin d’accueillir des demandeurs d’asile depuis l’Italie et la Grèce.

« C’est le dernier avertissement », a lancé Dimitris Avramopoulos, le commissaire aux Migrations, en présentant un bilan d’étape sur le plan de « relocalisation » adopté en 2015 pour venir en aide à Rome et Athènes, en première ligne face à la crise migratoire.

La menace avait déjà été agitée, mais sans calendrier précis. « Si rien n’est fait avant notre prochain rapport en juin, la Commission n’hésitera pas à utiliser ses pouvoirs en vertu des traités et à ouvrir des procédures d’infraction », a cette fois averti M. Avramopoulos lors d’une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg.

Ces procédures peuvent aboutir à une saisine de la Cour de justice de l’UE (CJUE) et le cas échéant à de lourdes sanctions financières.

« Je n’ai pas peur de ces annonces tonitruantes de la Commission », a aussitôt répondu Beata Szydlo, la chef du gouvernement conservateur nationaliste polonais, déjà dans le collimateur de Bruxelles pour sa réforme controversée de la justice constitutionnelle.

« Nous ne serons pas d’accord pour qu’on impose à la Pologne ou à tout autre pays de l’UE des quotas obligatoires » de migrants, a-t-elle ajouté.

La Hongrie n’a pas été en reste face à « la menace » du commissaire Avramopoulos: « Bruxelles ferait mieux de se concentrer sur la protection des frontières plutôt que de disséminer les conséquences de ses propres erreurs », a lancé le gouvernement de Budapest dans un communiqué.

Face à l’afflux massif de demandeurs d’asile sur les côtes italiennes et grecques, où sont arrivés plus d’un million de migrants en 2015, les pays de l’UE avaient adopté en septembre 2015 un plan de répartition de 160.000 personnes en deux ans vers le reste de l’Union.

Mais ce plan dit de « relocalisation », censé incarner la solidarité européenne, a surtout illustré les divisions entre États membres, qui ne l’ont appliqué qu’au ralenti, voire pas du tout pour certains.

La Hongrie et la Slovaquie ont même intenté une action en justice pour le contester.

Au 16 mai, seulement 18.418 demandeurs d’asile ont ainsi été répartis (dont 5.711 depuis l’Italie et 12.707 depuis la Grèce), bien loin des objectifs initiaux.

– « Obligation juridique » –

« J’appelle la Pologne et la Hongrie, qui n’ont pas encore relocalisé la moindre personne, à commencer à le faire immédiatement », a insisté M. Avramopoulos.

Selon la Commission, ils sont avec l’Autriche « les seuls États membres à ne pas avoir encore » accueilli le moindre demandeur d’asile en application du plan de 2015, manquant ainsi « à leur obligation juridique ».

L’Autriche, qui avait demandé une exemption temporaire à ce plan, « s’est toutefois formellement engagée à relocaliser 50 personnes depuis l’Italie, une décision saluée par la Commission », qui l’appelle aussi « à commencer à le faire pour la Grèce ».

L’exécutif européen a également pointé du doigt mardi la République tchèque qui n’a pas contribué depuis « près d’un an ».

D’autres pays, comme l’Espagne, la Belgique, la Croatie, l’Allemagne, la Roumanie, la Slovaquie et la France, devraient eux « accroître leurs engagements mensuels » d’accueil selon la Commission.

Outre les réticences des États membres, le plan de répartition de demandeurs d’asile a également souffert de critères d’éligibilité restrictifs en termes de nationalité, les demandeurs concernés devant avoir la quasi-certitude d’obtenir l’asile après leur transfert. C’est le cas des Syriens et des Érythréens, mais les Irakiens ont quant à eux été exclus des « relocalisations ».

A l’heure actuelle, selon la Commission, il y a en Grèce 12.400 personnes éligibles parmi les dizaines de milliers de migrants présents dans le pays.

En Italie, « outre les 2.500 candidats à une relocalisation enregistrés jusqu’à présent, 700 personnes devraient être enregistrées prochainement, de même que plus de 1.100 Érythréens arrivés en Italie en 2017 ».

Quoi qu’il en soit, l’objectif initial de 160.000 relocalisations est donc devenu inatteignable.

Et de fait, 54.000 places (sur le total initial) ont déjà été rendues disponibles pour des « réinstallations » de Syriens directement depuis la Turquie, dans le cadre du pacte migratoire scellé en mars 2016 avec Ankara.

http://www.lepetitjournal.com/international/france-monde/actualite/280134-refugies-bruxelles-menace-la-hongrie-et-la-pologne

9/5/17 Grèce: 15 ONG dénoncent une nouvelle atteinte au droit d’asile  AFP

Quinze ONG, dont Amnesty et Human Rights Watch, ont dénoncé mardi une nouvelle atteinte au droit d’asile par la Grèce et l’UE, après la décision d’Athènes de limiter l’accès aux rapatriements subventionnés offerts aux migrants.

Dans un communiqué commun, ces ONG appellent le gouvernement grec à « revenir immédiatement sur cette mesure », mise en place en avril en concertation avec la Commission européenne.

La nouvelle règle exclut de l’accès aux rapatriements volontaires et subventionnés organisés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) les personnes ayant fait appel d’un rejet de leur demande d’asile en première instance.

Selon les ONG, cela « compromet le droit à une juste procédure d’asile » et constitue « le dernier d’une série de pas pris pour rendre plus difficile l’accès à l’asile en Europe ».

Le gouvernement grec avait justifié cette limitation, qui s’applique aux arrivants sur les îles grecques après mars 2016, en invoquant « l’engorgement des services d’asile » par des demandes émanant en fait de migrants économiques tentant de retarder leur renvoi prévu en Turquie par le pacte Ankara-UE.

Les intéressés ont cinq jours pour se décider, précisent les ONG, parmi lesquelles figurent aussi notamment Oxfam, Save the Children et l’International Rescue Committee.
Les programmes de l’OIM en Grèce offrent aux migrants des retours encadrés dans leurs pays, assortis d’une allocation de 500 à 1.000 euros pour faciliter leur réintégration.

Près de 7.000 personnes ont recouru à cette option depuis la fermeture de la route des Balkans fin février-début mars 2016 et l’entrée en vigueur le 20 mars 2016 du pacte UE-Turquie, dénoncé par le monde humanitaire comme une remise en cause du droit d’asile.

Les limitations ont été mises en place après une modification des flux vers les îles grecques, où les réfugiés sont devenus minoritaires par rapport aux personnes considérées comme des migrants économiques (notamment Pakistanais et Maghrébins).

https://www.lorientlejour.com/article/1050833/grece-15-ong-denoncent-une-nouvelle-atteinte-au-droit-dasile.html

13/5/17 Grèce: dans les camps, la vie « à l’arrêt » des réfugiés afghans  : A 13 ans, Farahnaz désespère d’imaginer « comment commencer une nouvelle vie ». Une gageure quand on habite comme elle dans le camp grec de Malakassa, vivotant avec près de 700 compatriotes afghans dans l’attente d’un asile incertain.
Perdue en contrebas de collines à 40 km au nord d’Athènes, cette installation s’insère entre l’autoroute et une base militaire, à un kilomètre d’un petit village.
Ce n’est que depuis cette semaine que Farahnaz s’y rend à l’école, pour des cours réservés aux enfants du camp dans l’après-midi, qui étaient censés avoir commencé à l’automne dernier.
Si elle s’en félicite, cela n’empêche pas cette jeune Afghane, visage doux et rond cerclé d’un foulard, de « s’ennuyer beaucoup ».
Elle aurait pourtant besoin de dérivatifs pour surmonter sa fuite depuis Mazar-è-Charif, après que « les talibans » ont tué ses grands-parents. « Je n’aime pas ma mémoire », souffle cette adolescente trop mûre pour son âge, qui souffre aussi de voir ses parents « toujours tristes ».
Avec 15 mois de camp derrière lui, Asef Faizi, qui a fui Hérat à 23 ans, tente lui de lutter contre l’inertie avec un projet de documentaire soutenu par une ONG.
Mais pour la plupart des résidents, surtout les jeunes célibataires, « la vie est à l’arrêt », faute d’assurance quant à ce que l’avenir leur réserve, et de « soutien pour la langue, la culture, l’adaptation à la société » grecques, déplore ce graphiste et informaticien de 24 ans.
– ‘Pas humains’ –
Le sort est commun aux quelques dizaines de milliers d’Afghans que la fermeture des frontières a confinés en Grèce, à charge pour le pays de leur accorder, ou non, un asile qui n’a rien de systématique.
Non « relocalisables » en Europe, contrairement notamment aux Syriens, ils ne sont pas non plus prioritaires pour être relogés dans le tissu urbain.
« C’est comme si nous n’étions pas humains », s’afflige Hamayun Hashimi, à l’avant-bras couturé. Un souvenir, parmi d’autres, des violences que ni sa gueule d’ange ni ses 21 ans ne lui ont épargné depuis son départ de Kaboul.
La population de Malakassa compte beaucoup d’exilés classés « vulnérables », victimes de torture, malades ou membres de minorités menacées, indique la directrice du camp, Eleni Mantzourakis.
Pour eux, l’intégration en Grèce apparait comme la seule option, malgré un chômage à plus de 23%.
Car si « tout le monde voudrait bouger, continuer sa route », l’étau se resserre. Asef cite ainsi la violence des passages illégaux – « cela peut vous coûter la vie » – et la détermination affichée par l’Allemagne à expulser sur Kaboul.
Mais l?État grec ne répond pas, estiment Nikos Xarhakos, d’un comité local de soutien, ou Anna Oikonomopoulou, du centre grec Diotima de soutien aux femmes.
– ‘Village afghan’ –
« Il n’y a même pas dans le camp d’affiche +do et don’t+ pour recenser les règles, et ce n’est pas faute de l’avoir demandé », soupire Mme Oikonomopoulou, qui s’émeut de l’ignorance où les arrivants sont laissés en matière de « codes sociaux » à acquérir et maîtriser.
En six mois, Diotima a fait évacuer d’urgence quatre femmes du camp pour des violences conjugales. Deux sont revenues.
« En Grèce même, la violence domestique a explosé avec la crise économique, alors imaginez ces familles dont tout l’équilibre a été rompu », relève Mme Oikonomopoulou.
Pour cette psychologue, le camp est devenu « une sorte de village afghan, avec le qu’en dira-t-on, le contrôle de la communauté ». Difficile alors, surtout pour les femmes, de « s’ouvrir à une société nouvelle ».
Faranhnaz confirme que les mères ou ses compagnes « ne se sentent pas vraiment en sécurité ».
La situation s’est pourtant améliorée depuis l’automne, quand des préfabriqués sommairement équipés mais garantissant une certaine intimité ont remplacé tentes et toilettes communes. Le camp est propre, bien tenu.
Un « confort » qui ferait rêver à Hellenikon, un autre camp pour près d’un millier d’Afghans dans la banlieue d’Athènes. Eux vivent près de la ville, comme le souhaiterait Asef, mais leur sort n’en est pas pour autant enviable.
Dénonçant des conditions de vie « épouvantables et dangereuses », notamment pour la population féminine, Amnesty International a appelé le mois dernier à sa fermeture, un nouvel appel du monde humanitaire pour que la Grèce passe à un accueil inscrit dans la durée.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/grece-dans-les-camps-la-vie-a-l-arret-des-refugies-afghans-13-05-2017-6945189.php

Sur les réfugiés semaine 15

11/4/17 A Chios, les camps de réfugiés sont au bord de l’implosion : Nous sommes dans l’un des deux camps de réfugiés installé sur l‘île grecque de Chios. Le camp de Souda accueille environ 800 migrants. La majorité vient de Syrie, les autres d’Afrique du Nord, d’Afghanistan ou d’Iran. Tous ont traversé la mer Egée depuis la région turque de Cesme, de l’autre côté de la rive.

Recrudescence des arrivées à Chios

Depuis l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie, le nombre de migrants débarquant a Chios a reculé d’environ 25 %. Mais les chiffres de l’ONU montrent une recrudescence des arrivées ces derniers mois : 270 en février, plus de 800 en mars. Des chiffres qui inquiètent la population locale, dont le maire de Chios, Emmanouil Vournos : “C’est peut-être lié aux bonnes conditions météos ou à des raisons politiques. Mais ça ne m’intéresse pas de connaître les causes. Je constate les faits et c’est très dur pour les habitants de l‘île comme pour les réfugiés. Je ne veux pas me plaindre ou faire des reproches à la Turquie. La Turquie est un État indépendant, qui agit comme il l’entend. Et nous, dans l’Union européenne, nous devrions avoir notre propre politique.”

Les incidents dans les camps se multiplient

Les deux camps de réfugiés de Chios sont pleins à craquer. Les conditions de vie y sont très difficiles pour les migrants, contraints d’attendre des mois avant d’obtenir une réponse à leur demande d’asile. Dans ce contexte, les incidents se multiplient. Les migrants expriment leur ras-le-bol et leur frustration. “La nourriture n’est pas bonne, ce que l’on boit n’est pas bon. Et les hôpitaux sont délabrés”, dit un jeune.

On nous montre la vidéo d’un réfugié syrien qui s’est immolé par le feu ici à Chios quelques jours plus tôt.

“C’est un lieu très dangereux”, dit un Syrien.

“J’ai pris trois coups de couteau : un dans la poitrine, un dans le dos, un dans la jambe. Trois coups de couteau ! Je suis resté quinze jours à l’hôpital. Les gens de l’ONU ne sont même pas venus me voir”, explique Majid, âgé de 25 ans. Originaire du Soudan, il est arrivé à Chios il y a trois mois. Sa famille est toujours en Turquie. Elle a tenté à plusieurs reprises la traversée mais a été interceptée par la police turque à Cesme, à seulement huit kilomètres de Chios.

“Chaque jour, nous essayons d’intercepter des migrants”

Ici, les autorités turques disent veiller au grain afin d’empêcher les traversées clandestines, comme l’explique le maire de Cesme Muhittin Dalgic : “Malheureusement, les gens parviennent à s‘échapper d’ici. Mais nous faisons notre possible pour empêcher que cela arrive, grâce à nos forces de sécurité et nos garde-côtes. Chaque jour, nous essayons d’intercepter des migrants avant qu’ils ne soient en mer.”

De notre correspondante, Senada Sokollu : “Les dirigeants politiques turcs ont déjà menacé de déchirer l’accord sur les migrants et même d’envoyer jusqu‘à 15.000 réfugiés par mois en Europe.
Les réfugiés et aussi les autorités grecques ici à Chios se plaignent des conditions de vie dans les camps où les ressources sont particulièrement limitées.”

http://fr.euronews.com/2017/04/11/a-chios-les-camps-de-refugies-sont-au-bord-de-l-implosion

11/4/17 Réfugiés : selon Kathimerini, de mars 2016 à aujourd’hui 30 000 réfugiés sont arrivés en Grèce, seuls 944 ont été renvoyés vers la Turquie alors que seulement 1 300 demandes d’asile ont connu une issue favorable.

11/4/17 Berlin suspend les renvois de migrants vers la Hongrie  http://www.liberation.fr/planete/2017/04/11/berlin-suspend-les-renvois-de-migrants-vers-la-hongrie_1561981

Sur les réfugiés semaine 14

3/4/17 Le cri de détresse des réfugiés de Moria ( Lesbos) : Des réfugiés ont improvisé une manifestation de Moria au camp de Kara Tépé ce matin pour protester contre leur détention dans ce camp. Les manifestants, pour la plupart des jeunes hommes africains, ont « surpris » la police en descendant à pied de Moria au camp de Kara Tepe, en utilisant les anciens chemins, puis ont fermé pendant environ une heure, la route principale, soulevant des pancartes improvisées et en criant des slogans rythmés comme «Moria No Good» d, «Liberté » , « Arrêtez les déportations », « ouvrir les frontières », « Nous ne sommes pas des esclaves » et « flics racistes » Puis ils se retirèrent paisiblement, mais il était évident que beaucoup d’entre eux ont dépassé leurs limites après ne voir aucune perspective de transit en Europe. https://youtu.be/tHHlEPyaSzw

31/3/17 AFP Grèce : asile incertain ou renvoi aidé, les migrants devront choisir :  La Grèce va limiter l’accès aux rapatriements subventionnés offerts aux migrants, afin de lutter contre le recours « abusif » de certains aux procédures d’asile, a-t-on appris vendredi auprès du ministère à la Politique migratoire.

Les nouvelles règles, qui doivent être adoptées « ces prochains jours » doivent exclure de l’accès aux rapatriements volontaires les migrants ayant fait appel d’un rejet de leur demande d’asile en première instance, a précisé une source du ministère.

Ces programmes, gérés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), offrent aux migrants des retours encadrés dans leurs pays, assortis d’une allocation de 500 euros pour faciliter leur réintégration.

Près de 7.000 personnes ont recouru à cette option depuis la fermeture de la route des Balkans fin février-début mars 2016 et l’entrée en vigueur le 20 mars 2016 du pacte UE-Turquie visant au renvoi vers la Turquie des nouveaux arrivés en Grèce, selon le responsable de l’OIM en Grèce, Daniel Esdrass.

Les autorités grecques, en coopération avec la Commission européenne, qui finance ces programmes, avaient déjà décidé cet automne de les ouvrir aux migrants économiques normalement soumis à l’accord UE-Turquie, et bloqués sur les îles d’entrée en Grèce.

Près de mille d’entre eux ont ainsi été rapatriés, au lieu d’être renvoyés en Turquie, a précisé M. Esdrass, avec une allocation de retour de 1.000 euros au lieu de 500.

Mais selon le ministère, des milliers de migrants économiques continuent d’épuiser toutes les procédures d’asile pour retarder, voire éviter, leurs renvois.

« Cela engorge le système d’asile », qui croule actuellement sous 57.000 demandes à traiter, « surcharge les îles et encourage le trafic migratoire », beaucoup des migrants déboutés en première instance disparaissant dans la nature avant l’issue de leurs appels, a souligné la même source.

Le tour de vis grec coïncide aussi avec une modification des flux vers les îles, les réfugiés y étant devenus minoritaires par rapport aux personnes considérées comme des migrants économiques (notamment Pakistanais et Maghrébins), constatent tant le ministère que l’OIM.

L’avis de l’OIM n’a pas sollicité sur ces limitations, les programmes de rapatriements volontaires relevant uniquement du bon vouloir et de la compétence des États acceptant de les mettre en place, a relevé M. Esdrass.

http://www.lalibre.be/actu/international/grece-asile-incertain-ou-renvoi-aide-les-migrants-devront-choisir-58de3a78cd70eeb6172dce66

30/3/17 AFP Grèce : Un réfugié syrien tente de s’immoler par le feu : Un réfugié syrien a été grièvement brûlé en tentant de s’immoler par le feu jeudi sur l’île de Chios, où sont bloqués des milliers d’exilés en vertu du pacte migratoire UE-Turquie, a indiqué l’agence de presse grecque Ana.

L’homme, qui porte des brûlures sur 90% du corps, devait être transféré dans la soirée dans un hôpital d’Athènes, a précisé l’Ana.

Selon l’agence, il a tenté de s’immoler pour protester contre son maintien à Chios dans l’attente de l’examen de sa demande d’asile. Il a été sauvé par un policier, lui-même hospitalisé pour des brûlures à Chios.

Un correspondant de la BBC en Grèce a posté sur Twitter une vidéo présentée comme prise lors du drame.

Les images montrent un jeune homme tenant un bidon et s’adressant à des résidents d’un camp de réfugiés, puis prendre feu à l’approche d’un policier venu le maîtriser, déclenchant cris de panique et pleurs parmi les témoins.

Selon le site «Chios refugee info», qui publie également la vidéo, l’incident est arrivé après qu’«un policier, évidemment non formé, est tombé sur le Syrien et tous les deux sont tombés sur un mur et le feu a commencé».

Le Syrien, qui ne pouvait pas supporter les conditions déplorables du camp, «souhaitait parler à quelqu’un, puis la police est arrivée et l’incident est survenu», a témoigné sur ce site un autre réfugié.

Par ailleurs, en début de semaine, un autre réfugié syrien avait lui été retrouvé pendu sur le port du Pirée, près d’Athènes. La police enquête sur les causes de son décès.

Les ONG ne cessent de mettre en garde contre le désespoir gagnant les dizaines de milliers de réfugiés et migrants bloqués en Grèce, qu’ils soient dans l’attente d’une relocalisation en Europe pour ceux arrivés avant le pacte UE-Turquie, ou rassemblés sur les îles et en principe voués au renvoi en Turquie.

Pour éviter cette option, la plupart de ces derniers ont déposé des demandes d’asile en Grèce, dont l’examen prend de longs mois, les services étant débordés.

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