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Le ministre allemand des finances veut que la Grèce soit exclue de l’euro pour effrayer les Français

Texte rédigé par Yanis Varoufakis

Le sommet EU de demain va sceller le sort de la Grèce dans l’Eurozone. Alors que ces lignes sont écrites, Euclid Tsakalotos, mon cher ami, camarade m’ayant succédé au poste de ministre grec des finances se rend à la réunion de l’Eurogroupe qui va déterminer si un ultime accord entre la Grèce et nos créanciers peut être trouve et si cet accord contient assez d’éléments concernant un allègement de la dette permettant à l’économie grecque de devenir viable dans la zone euro. Euclide a emporté avec lui un plan de restructuration de la dette, à la fois logique, modéré et bien-pensé, qui est sans aucun doute dans l’intérêt de la Grèce et de ses créanciers. (Je publierai les détails de ce plan ici une fois que les choses se seront calmées).

Si ces modestes propositions de restructuration de la dette sont rejetées, comme en a menacé le ministre allemand des finances, le sommet EU de dimanche devra décider entre exclure maintenant la Grèce de l’Eurozone ou la garder pour un certain temps, dans un profond état d’appauvrissement, jusqu’à ce qu’elle s’en aille. La question qui se pose est : pourquoi le ministre des finances allemand, Dr Wolfgang Schäuble, s’oppose à une restructuration de dette modérée et bénéfique aux deux parties ? L’éditorial suivant, publié récemment dans le Guardian, répond a ma question. [Je tiens à dire que le titre du Guardian n’était pas mon choix. Le mien était, comme celui au-dessus: Derrière le refus allemand d’accorder un allégement de la dette grecque]

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Tsipras mandaté par la Vouli pour arracher un accord

L’Humanité du 11 juillet : « Je ne vous le cache pas, l’accord que nous présentons est très éloigné de ce que nous prévoyions et
de ce que nous voulions pour le rétablissement du pays. Le 25 juin, nous avons reçu un ultimatum,
sans aménagement de la dette, sans versement avant cinq mois et sous conditions de quatre
évaluations. Nous l’avons refusé et porté au choix du peuple grec. Nous avons demandé une
prolongation du programme précédent, pour que le scrutin se déroule normalement. Malgré la
fermeture des banques le peuple grec, de manière très mature, a choisi de repousser cette
proposition », a dit Alexis Tsipras.

Lire la suite sur le site de l’Humanité

Mediapart le 12 juillet : L’Eurogroupe divisé sur la Grèce, Berlin étudie un Grexit « temporaire » : Après plus de huit heures de réunion samedi, les ministres des finances de la zone euro n’ont pas réussi à tomber d’accord. Ils reprennent leurs échanges ce dimanche, avant la tenue d’un sommet de la zone euro, en fin d’après-midi à Bruxelles. Toutes les options, Grexit compris, restent sur la table.

Sur France soir du 12 juillet : François Hollande exclut la possibilité d’un « Grexit » temporaire :

Le couple franco-allemand serait-il en train de vaciller? En effet, alors que samedi 11 Berlin envisageait la sortie possible de la Grèce de la zone euro de façon temporaire, ce dimanche, François Hollande l’a assuré: « il n’y a pas de Grexit provisoire. Il y a la Grèce dans la zone euro, ou plus la Grèce dans la zone euro« .

« Si la Grèce n’est plus dans la zone euro, c’est une Europe qui n’avance plus, et ça, je n’en veux plus« , a ajouté le président de la République à son arrivée à Bruxelles (Belgique) pour le sommet extraordinaire de la zone euro. Une réunion des chefs d’Etat de la zone euro dont « l’enjeu est de savoir si demain la Grèce sera dans la zone euro« , a affirmé le président français. Et d’ajouter: « la France va tout faire pour trouver un accord ce soir« .

« La Grèce a fait déjà des efforts, il y a des réformes qui sont nécessaires, elle doit faire la démonstration qu’elle est prête à les engager rapidement et puis à ce moment-là, l’Europe tout entière, la zone euro, doit dire qu’elle apporte son soutien« , a conclu François Hollande.

Ce sommet, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras en attend beaucoup et a expliqué qu’un « accord est ce soir possible si tout le monde le veut« . Il a répété « œuvrer pour tous ceux qui ne veulent pas voir l’Europe divisée« .

Une analyse absolument pas partagée par la chancelière allemande Angela Merkel qui a affirmé « ne pas vouloir d’accord à tout prix » et que « les principes doivent être respectés« . « La valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité, a été perdue » avec Athènes, a ajouté la chancelière qui a promis des « négociations ardues« .

CR Conférence de presse du 10 juillet 2015

Présents : François Chantran, Bernard Labouré, Michèle Vilard, Linda Benreguig CGT, Roseline Vachetta NPA, Gérard Beck Pag 38, Gilles Rocipon Ensemble, Annie David PCF sénatrice, Laure Cabanal NPA, Jean-Paul Garac PG ? Patrick Voir PC.

Journaliste : Estelle Bertrand du Dauphiné Libéré

Dans un premier temps de réunion préparatoire les membres du groupe se sont exprimés sur le message à faire passer, autour du soutien au peuple grec à travers la lutte contre l’austérité en Grèce et dans nos pays d’Europe. Temps d’alignement nécessaire et intéressant.

Intervention liminaire (Michèle) pour présenter le collectif à la presse, ses objectifs, sa composition, son fonctionnement, ses actions, ses projets…

Puis fil de questions-réponses. Estelle Bertrand a surtout mis l’accent sur le concret « les gens sont-ils intéressés et/ou demandeurs d’information ou discussion lors de nos actions, c’est comment en Grèce tous les jours… »

Points abordés :

Nécessité de dénoncer la désinformation s’affiliant à une véritable propagande, pressions médiatiques d’une force terrible en Europe et au sein de la Grèce également pour déstabiliser le peuple grec et décourager d’autres candidats à la résistance.

Démocratie : nous réaffirmons le respect du choix du peuple grec et celui du gouvernement Siriza dont nous saluons le courage extrême dans ce contexte de guerre économique et financière équivalent à une lutte armée : coup d’état en Grèce orchestré par l’Europe.

Bernard expose la situation des Grecs sous l’angle de la santé (désastre humanitaire). Des aides concrètes se mettent en place dans plusieurs pays et/ou grandes villes.

La dette est insoutenable, les experts préconisent d’en suspendre le paiement.

La dette et situation de crise n’ont pas été provoquées par l’arrivée de Siriza et existaient bien antérieurement. Les remèdes actuels (plans d’austérité) ne correspondent absolument pas et rendent le peuple encore plus malade.

Le collectif continuera sa vigilance pendant l’été et poursuivra des actions concrètes en centre ville.

A ce sujet la date du 21 juillet à 17h (MDA) suivie d’une manifestation en ville reste à confirmer.

L’Allemagne veut évincer la Grèce

Article de Mariane : L'Allemagne veut évincer la Grèce pour imposer une zone euro disciplinaire

Alors que la Vouli, le Parlement grec, par 251 votes sur 300, vient d’apporter son soutien à Alexis Tsipras pour son plan proposé à l’Eurogroupe, Yanis Varoufakis, son ancien ministre des Finances, publie une tribune dans « The Guardian ». Il y fustige habilement et sans détour l’attitude du gouvernement allemand dans la gestion de la crise grecque.

A peine parti du gouvernement Syriza, Yanis Varoufakis, l’ancien ministre des Finances d’Alexis Tsipras, l’économiste à bécane qui a défrisé plus d’un membre de l’Eurogroupe, refait parler de lui. Dans une longue tribune publiée vendredi soir dans The Guardian et intitulée « L’Allemagne ne veut pas abréger les souffrances de la Grèce – elle a intérêt à nous briser », ce proche du Premier ministre grec, analyse l’attitude du gouvernement Merkel.

Et Varoufakis, fidèle à sa légende, ne mâche pas ses mots. « Le drame financier de la Grèce, commence-t-il, a dominé les gros titres pendant cinq ans pour une raison : le refus obstiné de nos créanciers d’un allégement essentiel de la dette. » Et d’embrayer aussi sec « Pourquoi, contre le sens commun, contre le verdict du FMI et contre les pratiques quotidiennes des banquiers face à des débiteurs en difficulté, résistent-ils à une restructuration de la dette ? La réponse ne peut être trouvée dans l’économie ».

Pour Varoufakis, les plus fervents partisans d’un remboursement de la dette grecque ne basent pas leur réflexion sur des motifs économiques. Car l’Europe, lorsque la crise grecque démarre, avait deux options selon lui . Soit « une restructuration de la dette [qui] aurait impliqué des pertes pour les banques sur leurs holdings ». Ou bien alors une autre solution, choisie contre toute logique : « Le renflouement des banques françaises et allemandes exposées à la dette publique grecque, (…) un transfert cynique des pertes privées irrémédiables sur les épaules des contribuables ».

Et en choisissant cette voie des plans de « sauvetage » à répétition accompagnés de prêts, les dirigeants de la zone euro ont imposé à la Grèce une cure d’austérité sauvage, faisant plongé son PIB et déclenchant une « crise humanitaire » sans précédent : « Il suffit de l’expertise mathématique d’un enfant de 8 ans pour savoir que ce processus ne pouvait pas bien finir », dénonce Varoufakis. Car pour lui, ce choix n’a eu finalement qu’un seul but : « Une fois que l’opération sordide était complète, l’Europe avait automatiquement acquis une autre raison de refuser de discuter de la restructuration de la dette : cela allait frapper au portefeuille les citoyens européens ! ».

En somme, Varoufakis voit la mise en place d’un chantage imposé aux habitants de la zone euro en général, et aux citoyens de notre pays en particulier : « Soudainement, l’insoutenable dette publique grecque, sans laquelle le risque de Grexit se serait estompé, a acquis une nouvelle utilité pour Schäuble (…) Ma conviction est que le ministre allemand des Finances veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter une crainte de tous les diables chez les Français et leur faire accepter son modèle d’une zone euro disciplinaire », lâche-t-il comme un coup de semonce.

Cette tribune nous éclaire à quelques heures du sommet européen (celui de la « dernière chance » nous dit-on, une nouvelle fois) durant lequel les dirigeants de la zone euro devront statuer sur le sort de la Grèce. Les membres de l’Eurogroupe, ces dernières semaines, ont plusieurs fois avancé l’idée que le débat sur une éventuelle restructuration de la dette grecque — ce que le FMI appelle maintenant de ses vœux — interviendrait une fois une liste de réformes bouclée. Ce qu’Alexis Tsipras a fait. Quitte à faire tanguer son propre camp. Le gouvernement grec est donc tout affait légitime pour réclamer que les discussions s’ouvrent enfin sur le sujet de la dette.

Si l’Allemagne s’obstine à vouloir imposer sa domination, comme le décrit très habilement Varoufakis, et si dimanche, aucun accord n’est donc obtenu à cause d’un blocage sur question de la dette, alors ce sera à nos voisins germains d’assumer leur responsabilité : celle d’avoir poussé vers la sortie la Grèce. Quant aux dirigeants des pays restants, dont ceux de la France, ils devront s’interroger d’urgence sur la servitude suicidaire dont ils font preuve à l’égard de l’Allemagne…

Compte rendu réunion collectif 7 juillet 2015

Réunion du collectif Grèce-austérité : 7 juillet 2015

Présents : Jo Briant, Marie-Claude Carrel, Mylène Chantran, Roseline Vachetta, Gérard Beck, Bernard Labouré, Michèle Vilard, Laure Cabanal, André et Elisabeth Boutkevitch, Christine Raymondos, Pierre-Yves Emeraud, Clément… Véronique Sanchez, Patrice Voir

Préambule :

Christine retrace la dure semaine passée pour les grecs et le gouvernement Syriza :

Pressions énormes et mensonges de la part de la presse, hommes politiques, y compris ceux de l’opposition en Grèce. D’immenses manipulations, faux sondages ont vu le jour espérant semer la terreur dans le peuple et favoriser le oui.

L’eurogroupe n’a pas été en reste dans le sens d’une propagande éhontée…

Nous saluons le courage des Grecs qui font vivre la démocratie dans cet océan de mensonges.

Dans ce contexte, il faut se préparer à soutenir l’Espagne car son heure arrive…

Relevé de décisions :

– proposition de faire venir une artiste-actrice grecque (septembre) prête à venir sur le thème de la résistance

– Nécessité d’organiser une mobilisation pour pousser François Hollande qui a un rôle à jouer

– A la rentrée organiser des contacts + larges avec les syndicats.

– Mettre en avant la question de la dette, qui reste encore occultée malgré l’audit

– Préparation de l’action qui suit cette réunion : regroupement en ville avec intervention sur plusieurs places : la démocratie a gagné mais les questions ne sont pas réglées pour autant…

– Organisation d’une conférence de presse : vendredi 10 juillet prochain à 11h à la MDA (salle 200). Nécessité de se retrouver avant pour préparer : dès 9h45

Attac prendra contact avec la presse, gérard avec les partis et syndicats

– Nécessité de maintenir une équipe de vigilance pendant l’été avec les personnes qui seront disponibles en fonction de leurs vacances. Nous restons en réseaux pour réagir à ce qui pourra se passer. Maintenir des actions tous les 15 jours en ville ?

Nous avons fait le point à la MDA pendant 1h30 et ensuite avons appelé à une présence en centre ville : arrêt à Victor Hugo, Félix Poulat, place St André en lisant un petit texte de soutien élaboré en réunion.

Le scandale des pressions en Grèce pour influencer le référendum

Athènes, dimanche 5 juillet 2015, à 22h30.

On s’oriente vers un IMMENSE SCANDALE en Grèce, qui pourrait éclabousser les autorités européennes…

DE SOURCE OFFICIELLE, DES PLAINTES VONT SANS DOUTE ÊTRE DÉPOSÉES ET DES SANCTIONS ENVISAGÉES CONTRE DE NOMBREUSES STRUCTURES PRIVÉES QUI ONT POUSSÉ LA PROPAGANDE À SON PAROXYSME, EN ABUSANT DE LA CORRUPTION ET DU MENSONGE, ET EN VIOLANT LES LOIS ET RÈGLEMENTS EN VIGUEUR :

1 – C’est d’ores-et-déjà certain pour la plupart des chaînes de télévision qui n’ont pas du tout respecté l’égalité de temps d’antenne entre le NON et le OUI (rapport de 1 à 5, voire plus !). Les sanctions pourraient toucher jusqu’à la licence et le droit d’émettre temporairement.

2 – C’est probable pour Youtube qui a diffusé massivement de la publicité pour le OUI durant le jour de l’élection, avant les vidéos en Grèce.

3 – C’est possible pour le réseau de téléphonie mobile WIND qui a pratiqué ouvertement la corruption de vote en offrant des avantages à tous ses utilisateurs lui envoyant OUI par SMS.

4 – Un soutien sera apporté aux salariés violemment menacés par leurs employeurs et contraints d’aller aux rassemblements du OUI. Certains ont été licenciés et s’apprêtent à contre-attaquer.

5 – Le cas du chef d’état-major des armées sera examiné, car il a brisé son devoir de réserve et de neutralité en appelant publiquement à voter OUI.

6 – Une enquête est quasi-certaine pour les instituts de sondages qui ont presque tous énormément triché :
6a – annonçant une nette victoire du OUI en fin de semaine ;
6b – puis une possible victoire du OUI à l’annonce des premières estimations (pour freiner l’élan des rassemblements spontanés et affaiblir l’impact de l’information dans le monde) avec des fourchettes presque toutes entre 47% et 51% pour le OUI ;
6c – le résultat final, en réalité, semble proche de 60% ou encore supérieur, ce qui signifie un écart de 20%, voire plus. Il s’agit, par conséquent d’un immense manipulation organisée massivement durant la semaine et jusqu’à ce soir sur laquelle toute la lumière devra être faite.

Ce soir, le gouvernement donne la priorité à la fête de la victoire et au débat sur les perspectives.
Mais, dans les prochains jours, ce scandale éclatera très probablement en Grèce, et pourrait éclabousser les autorités européennes.

Les masquent tombent. Le vent se lève.

Salut fraternel à vous tou-te-s de la part de la foule athénienne !

Y.Y.

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