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Rappel Lancement par le comité grenoblois de la commande groupée VioMe

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information 

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mardi 2 mai 2023

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe et tiendra un stand lors de la soirée co-organisée par Attac 38 et la CISEM dans le cadre du mois décolonial voir l’annonce Voir l’annonce

 

Communiqué SOS MEDITERANNEE

SOS MEDITERRANEE condamne les tirs des garde-côtes libyens qui ont mis délibérément en danger ses équipes et les personnes en détresse en Méditerranée.

Dans la matinée du 25 mars, les garde-côtes libyens, financés, équipés et formés par les États membres de l’Union européenne (UE), ont menacé, au moyen d’armes à feu, les équipes de l’Ocean Viking, navire de sauvetage humanitaire. Ils ont ensuite intercepté brutalement environ 80 personnes en détresse dans les eaux internationales.

Plus tôt dans la journée, l’Ocean Viking, navire de sauvetage affrété et opéré par SOS MEDITERRANEE, avait été alerté de la présence d’une embarcation en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye par l’organisation civile Alarm Phone qui gère une ligne téléphonique d’urgence. Alors que l’Ocean Viking se dirigeait vers la position afin de porter secours à l’embarcation en détresse, le patrouilleur 656 des garde-côtes libyens est arrivé sur les lieux, s’approchant dangereusement de l’Ocean Viking. Toutes les tentatives de l’équipe à la passerelle pour contacter le bâtiment des garde-côtes libyens par VHF sont restées sans réponse, tandis que l’équipage des garde-côtes libyens a commencé à se comporter de manière agressive, menaçant avec des armes à feu et tirant plusieurs coups de feu en l’air.

La sécurité de ses équipes étant compromise, l’Ocean Viking a quitté les lieux à plein régime, alors que les garde-côtes libyens continuaient à tirer des coups de feu. L’avion de surveillance civile Seabird 2, de l’ONG Sea Watch, surveillait la scène de détresse. Seabird 2 a confirmé plus tard avoir repéré des personnes tombées par-dessus bord de l’embarcation pneumatique en détresse, récupérées par la suite. Au total, environ 80 personnes ont finalement été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées de force en Libye.

C’est la deuxième fois cette année que SOS MEDITERRANEE est témoin d’une situation où les garde-côtes libyens mettent sciemment en danger la vie des personnes en détresse en mer et compromettent la sécurité des équipes de l’Ocean Viking. En janvier, les garde-côtes libyens avaient perturbé une opération de sauvetage en cours en empêchant l’équipe de recherche et de sauvetage à bord de notre canot de sauvetage de retourner au navire principal. Heureusement, les personnes rescapées ainsi que l’équipe de sauvetage avaient alors finalement pu embarquer à bord de l’Ocean Viking.

Cette année, le premier trimestre a été meurtrier en Méditerranée centrale : au moins 410 personnes sont mortes ou portées disparues selon l’Organisation internationale pour les migrations. Plusieurs naufrages tragiques ont récemment secoué l’opinion publique. Mais pour toute réponse à cette tragédie qui continue à emporter des milliers de vies humaines en Méditerranée centrale, ce sont des coups de feu que nous recevons maintenant, des coups de feu tirés par des forces financées et entraînées par les États membres de l’Union européenne (UE).

SOS MEDITERRANEE condamne cette escalade de la violence et la mise en danger délibérée de nos équipes et des personnes naufragées en Méditerranée centrale par les garde-côtes libyens, soutenus par l’UE. Une réponse humanitaire en Méditerranée centrale en accord avec le droit international et maritime est attendue depuis longtemps.

Source https://sosmediterranee.fr/communiques-et-declarations/tirs-garde-cotes-libyens/

Marche pour la défense de VioMe à KAMARA

Choix politiques meurtriers en Méditerranée

SOS MEDITERRANEE / Medicins sans frontieres; Rescue of a rubber boat on 11.12.2016; Photo: Laurin Schmid/SOS MEDITERRANEE

Trente personnes ont péri dimanche dernier lors d’un nouveau naufrage au large de la Libye, alors qu’elles auraient pu être secourues. En quatre semaines à peine, au moins 248 femmes, hommes et enfants se sont noyé.e.s en Méditerranée centrale selon les Nations-Unies.

Depuis le début de nos opérations en 2016, nous constatons qu’en dépit des dangers, de nombreuses personnes continuent de fuir les souffrances et les graves violations des droits humains dont elles sont victimes sur des embarcations surchargées et impropres à la navigation.

A cette tragédie humanitaire, les Etats européens répondent par une politique de dissuasion meurtrière en retirant les moyens de sauvetage, en finançant et formant des forces extérieures pour opérer des interceptions et retours forcés en Libye et, enfin, en entravant l’action des navires d’ONG de recherche et de sauvetage qui opèrent en Méditerranée centrale.

Tant que les Etats européens fuiront leurs responsabilités, nous continuerons de compter les morts.

Nous appelons au rétablissement urgent de services efficaces pour la coordination de la recherche et du sauvetage, en conformité avec le droit international. Nous demandons également le déploiement immédiat de moyens consacrés au sauvetage dans cette région maritime abandonnée.

A l’heure où nous vous écrivons, l’Ocean Viking s’apprête à repartir en mer pour sauver des vies.
Aidez-nous à continuer notre mission vitale !
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Grèce incidence catastrophe ferroviaire sur sondage élection

Grèce: l’indignation générale sur la catastrophe ferroviaire fait chuter gouvernement et partis d’opposition dans les sondages

Le peuple grec réagit massivement contre les politiques qui ont mené à l’accident ferroviaire ayant coûté la vie à 57 personnes. Depuis 15 jours, partout dans le pays, des étudiants et des lycéens sont à l’initiative d’immenses manifestations que la police essaie en vain de faire disperser par la violence. Des actions de solidarité ont été organisées ces derniers jours à Bruxelles, Paris, Zürich et Berlin. Ce mercredi 15 mars, aucun bulletin d’information radiotélévisé n’a été diffusé en raison d’une grève de vingt-quatre heures des journalistes.(IGA)

La police grecque a procédé à trois nouvelles arrestations jeudi, neuf jours après la mort de 57 personnes dans l’accident de train de Tempi, le 28 février.

Deux des personnes arrêtées étaient des chefs de gare qui auraient quitté leur travail plus tôt que prévu à la gare de Larissa la nuit de l’accident. Un superviseur de Hellenic Rail a également été arrêté, accusé d’avoir employé un chef de gare inexpérimenté au moment de l’accident. Celui-ci, Vassilis Samaras, a été arrêté moins de 24  heures après l’accident où un train de passagers grande vitesse InterCity  62 à destination de Thessalonique et un train de marchandises roulant en sens contraire se sont heurtés de front, causant la catastrophe ferroviaire la plus meurtrière de l’histoire du pays.

Les quatre personnes arrêtées doivent être jugées entre autre pour des chefs d’accusation d’homicide involontaire, de perturbation des transports et de coups et blessures multiples.

La perte massive évitable de vie humaines, un wagon incendié du train atteignant une température de 1300  degrés Celsius (2370  degrés Fahrenheit) – faisant que de nombreuses victimes périrent brûlées – a déclenché de nombreuses manifestations et grèves. Celles-ci menacent de mettre fin au règne du gouvernement conservateur de la Nouvelle Démocratie (ND) et impliquent aussi tous les partis politiques au pouvoir depuis plusieurs dizaines d’années.

Depuis l’accident, des manifestations ont lieu chaque jour, et une grève générale a été organisée mercredi, à laquelle des centaines de milliers de personnes ont participé. La grève des cheminots, qui a débuté quelques heures après la catastrophe, a été prolongée jusqu’au vendredi 10 mars.

Ce qui caractérise cette révolte, c’est le rejet de la tentative du gouvernement d’échapper à toute responsabilité, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait déclaré, quelques heures après l’accident, qu’il s’agissait d’une «erreur humaine» du chef de gare de Larissa. La réaction des manifestants a été de brandir des pancartes et des banderoles traitant le gouvernement et la société privatisée Hellenic Trains de «meurtriers».

Selon un sondage publié jeudi par Ant1 TV, seuls 12,1  pour cent des personnes interrogées pensent que l’accident est dû à «l’erreur humaine/la malchance du chef de gare», tandis que 87  pour cent estiment qu’il y a «d’autres facteurs responsables qui doivent être recherchés».

La catastrophe de Tempi s’est produite sur un réseau ferroviaire vétuste qui utilise une technologie vieille de plusieurs décennies. Les conducteurs et les chefs de gare communiquent entre eux par talkie-walkie. Les coupes imposées par les gouvernements successifs de la ND, du PASOK social-démocrate et de SYRIZA (Coalition de la gauche radicale) ont été telles que seuls quelques centaines de travailleurs font marcher aujourd’hui tout le réseau ferroviaire – privatisé et vendu pour une bouchée de pain par SYRIZA en 2017 – alors qu’ils étaient plus de 6.000 en 2008.

Les jeunes, qui n’ont connu que l’austérité et la pauvreté généralisée toute leur vie, sont descendus en masse dans la rue. Parmi leurs pancartes et leurs chants lors de la grève générale de mercredi, on pouvait lire: «Nous deviendrons la voix des morts, la nouvelle génération ne vous pardonne pas», «La négligence de l’État tue» et «Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas». Et ils scandaient: «Les profits baignent dans le sang des étudiants». La plupart des morts étaient des étudiants qui rentraient de vacances.

D’autres manifestations ont eu lieu hier à Athènes, Thessalonique, Alexandroupolis, Volos, Larissa, Chania, Patras et dans d’autres villes, notamment par des étudiants qui occupent des dizaines d’écoles et d’universités. La fédération syndicale du Parti communiste stalinien de Grèce (KKE), le PAME, a également organisé des rassemblements.

Lors d’une réunion du cabinet jeudi, Mitsotakis a été contraint de déclarer: «Nous assumons la responsabilité et nous ne pouvons pas, ne devons pas et ne voulons pas nous cacher derrière une série d’erreurs humaines… Je tiens à réitérer des excuses publiques au nom de ceux qui ont gouverné le pays au fil des ans, et principalement à titre personnel. J’en assume la responsabilité».

Lors de la même réunion, le gouvernement a confirmé que les élections législatives d’avril n’auraient pas lieu comme prévu, le premier et le second tour étant reportés à mai et juin.

Jeudi 9 mars, le premier sondage d’opinion sur les intentions de vote publié après le crash a révélé que le soutien à la ND était de 29,6  pour cent, soit une baisse de près de 3  pour cent, SYRIZA est en deuxième position avec 25  pour cent (25,1  pour cent précédemment). Le PASOK est à 9,7  pour cent. Le site web Greek Reporter a noté que «le sondage montre une baisse significative de la popularité de la ND, mais SYRIZA et le PASOK sont incapables de profiter des pertes de la ND. Les analystes politiques notent que le public en colère et en état de choc rejoint les électeurs indécis et les petits partis, comme le Parti communiste (KKE), le Mera  25 de Yanis Varoufakis, et les populistes de droite».

Le quotidien Kathimerini a mis en garde contre la «chute brutale de 2,92  pour cent enregistrée à la Bourse d’Athènes lundi» [6  mars] après que des jours de manifestations antigouvernementales massives aient déjà secoué la Grèce. Ce changement ne signifie pas qu’il y ait une crainte que le prochain gouvernement ne poursuive pas le cours des réformes [lire l’austérité]. Il reflète simplement le fait que les investisseurs voient actuellement un paysage politique trouble et préfèrent se mettre à l’écart et adopter une attitude attentiste jusqu’à ce qu’il y ait une plus grande visibilité».

Le désintérêt pour les grands partis d’État est révélateur d’un glissement à gauche au sein de la classe ouvrière, écrasée par des années d’austérité sauvage. Des millions de ménages sont englués dans la pauvreté, tandis que de vastes portions du budget de l’État sont affectées aux dépenses militaires, la Grèce jouant un rôle essentiel dans la guerre de l’OTAN contre la Russie. Dans un article paru en février, le Greek Reporter notait : «En cas d’escalade militaire en Ukraine, on pourrait s’attendre à une intensification des opérations militaires américaines à partir de Souda Bay [Île de Crète] et de la base militaire grecque d’Alexandroúpolis, conformément aux termes de l’actuel accord de coopération de défense mutuelle entre les États-Unis et la Grèce».

Souda Bay «fournit un soutien et des services logistiques essentiels aux navires américains et alliés, ainsi qu’aux aéronefs, qui opèrent en Méditerranée orientale ou y transitent. Elle abrite environ 750  militaires et civils. La base assure la préparation au combat des unités affectées, y compris les navires, les aéronefs et les détachements».

Le mois dernier, le Greek City Times a rapporté qu’Athènes avait finalisé les plans d’achat de 20  nouveaux avions de combat  F-35 aux États-Unis, pour un coût de 80  millions de dollars chacun. Selon ce journal, «l’achat des 20  premiers avions de combat, sans armement et sans compter le coût de la formation des pilotes nécessitera 1,6  milliard de dollars… Si l’on ajoute le coût de l’infrastructure du F-35, le travail à effectuer par les entreprises grecques, la formation des pilotes de l’Armée de l’air et les pièces de rechange nécessaires pour la période allant de la livraison du premier au 20e  avion de combat, le budget de ce programme pourrait grimper à 3,5-3,7  milliards de dollars».

Le quotidien français Le Monde a cité les commentaires d’Elpida Kalpakidi, une enseignante de 50  ans, dans un article sur l’humeur de la population. «Cet accident de train a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Rien ne fonctionne en Grèce. L’éducation, le système de santé, les transports publics, tout est en ruine. Ce gouvernement n’a rien fait pour améliorer cette terrible situation dans le secteur public, mais il a dépensé de l’argent pour l’armée et la police!»

Le journal écrit: «Elle pense que le pays ne s’est jamais remis des mesures d’austérité imposées par les créanciers de la Grèce (la Banque centrale européenne, l’Union européenne et le Fonds monétaire international) en échange de prêts de renflouement».

Malgré les morts en masse aux mains de l’État, Mitsotakis et les profiteurs d’Hellenic Rail s’efforcent de rouvrir complètement les chemins de fer d’ici la fin du mois d’août. Pendant ce temps, le gouvernement élabore déjà un plan de privatisation de l’industrie de l’eau dans le cadre d’un engagement à lever des milliards supplémentaires par des privatisations d’ici 2025.

Ursula von der Leyen, cheffe de la Commission européenne, a tweeté cette semaine sur des discussions qu’elle a eues avec Mitsotakis à propos du «soutien technique que l’UE peut apporter à la Grèce pour moderniser ses chemins de fer et améliorer leur sécurité». Mais pas un centime de financement ne fut mentionné, l’UE insistant pour que la Grèce continue d’honorer les termes des plans d’austérité, appliqués fidèlement par la ND, le PASOK et SYRIZA.

Source: WSWS

photo : Initiative Solidarite

(Article paru d’abord en anglais le 11 March 2023)

Source https://www.investigaction.net/fr/grece-lindignation-generale-sur-la-catastrophe-ferroviaire-fait-chuter-gouvernement-et-partis-dopposition-dans-les-sondages/

Privatisations à marche forcée et corruption derrière l’accident ferroviaire

 

Des manifestants défilent dans les rues d'Athènes le 12 mars 2023

 

Des manifestants défilent dans les rues d’Athènes le 12 mars 2023 ©AFP – ANGELOS TZORTZINIS
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Le 28 février dernier, la tragique collision de deux trains grecs a provoqué la mort de 57 personnes. Depuis, des milliers de manifestants se réunissent dans les rues pour demander des comptes au gouvernement. En cause : les carences de l’État, les politiques d’austérité et le clientélisme…

Avec

Deux semaines après l’accident de chemin de fer qui a causé la mort de 57 personnes, la colère des Grecs ne faiblit pas. L’heure est à l’analyse de la « forêt de responsabilités » pour reprendre les mots de l’avocat du chef de gare, le principal mis en cause. D’autant que les élections législatives approchent.

Une privatisation rapide et un délitement des services publics grecs

En pleine crise économique, la Grèce met en place des politiques d’austérité en suivant les recommandations de l’Union européenne. En avril 2013, l’Etat grec transfère la propriété de la société nationale grecque TrainOSE à l’Hellenic Republic Asset Development Fund, le fonds public qui gère la privatisation des sociétés publiques grecques, et qui en devient donc l’unique actionnaire. En juillet 2013, elle lance un appel à candidatures internationales pour la privatisation de TrainOSE. La privatisation de TrainOSE est engagée en mars 2016 au groupe ferroviaire italien d’État Ferrovie dello Stato Italiane (FS).
C’est un montage irrationnel qui a été promu lors de la privatisation de la compagnie de chemins de fer. La partie commerciale du train est concédée à un prix inimaginable : 40 millions d’euros, donc concrètement rien. C’est davantage une concession plutôt qu’une véritable privatisation. D’autant plus que l’Etat grec doit continuer de payer Train Italia 50 millions d’euros par an jusqu’en 2037 pour que la société continue de moderniser les infrastructures, à la charge de l’Etat grec. D’un côté, il y a une incapacité de la classe politique grecque à défendre les intérêts nationaux et de l’autre, il y avait une importante pression de l’Union européenne pour libéraliser. La compagnie de chemins de fer a été concédée à une société publique italienne.

VioMe Lancement par le comité grenoblois de la commande groupée 2023

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 11 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils étaient menacés d’expulsion par la justice grecque et la nouvelle est tombée il y a quelques jours : le terrain a été vendu aux enchères électroniques (la dernière invention de la commission européenne pour pallier aux manifestations citoyennes qui s’opposaient aux expulsions de particuliers) .

Ils en appellent à la solidarité internationale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir en participant à cette commande.

Voir le dernier appel des VioMe et notre tract d’information

Depuis 2016 et la visite de Makis Anagnostou à Grenoble et afin de les soutenir, le comité de Grenoble organise chaque année une commande groupée de leurs produits. Pour celle de 2023 vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  : Catalogue 2023

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2023

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée

au mardi 2 mai 2023

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter que le comité grenoblois soutenu par Attac 38 évoquera la situation des VioMe et tiendra un stand lors de la soirée co-organisée par Attac 38 et la CISEM dans le cadre du mois décolonial voir l’annonce Voir l’annonce

A l’intérieur de Vio.Me

A l’intérieur de Vio.Me : la seule usine grecque gérée par les travailleurs
Par Christos Avramidis, The Real News.    –  8 mars 2023

« Notre message au prolétariat mondial est clair.

Nous crions : « Travailleurs, vous pouvez vous passer de patrons ».

https://youtu.be/UzPsTOo5ONw

En 2011, les travailleurs de l’usine Vio.Me à Thessalonique, en Grèce, ont cessé de percevoir leurs salaires. La direction et les propriétaires ont abandonné l’usine peu de temps après. Au lieu de se disperser, les travailleurs de Vio.Me ont organisé une assemblée et voté pour reprendre eux-mêmes la gestion de l’usine. Au cours des dix dernières années, ils ont maintenu l’usine en activité, déterminant conjointement les décisions de production par le biais de procédures démocratiques et partageant les bénéfices. Bien que leurs anciens patrons et l’État grec aient tenté de vendre le terrain aux enchères et de les expulser, les travailleurs ont tenu bon grâce à la solidarité de leur communauté et des travailleurs de toute la Grèce et du monde entier.

TRNN s’entretient directement avec les travailleurs-gestionnaires de Vio.Me au sujet de leur lutte et de l’exemple puissant qu’ils ont donné aux travailleurs du monde entier. Cette vidéo fait partie d’une série spéciale de Workers of the World sur la crise du coût de la vie en Europe.

Transcription

Reporter : C’est la seule usine occupée en Europe qui continue à produire. En février 2013, plus de 70 ouvriers ont occupé l’usine de matériaux de construction VIOME à Thessalonique, en Grèce, et se sont approprié la richesse qu’ils produisaient.

Dimitris Koumatsioulis : Les patrons ont choisi de partir. De nous laisser tranquilles. Ils ont pris l’argent et sont partis. C’est très simple, quand ils ont vu qu’ils ne gagnaient plus rien, ils ont abandonné et laissé les travailleurs sans salaire.

Makis Anagnostou : Lors de l’assemblée générale, il a été proposé que VIOME continue à fonctionner, que le patron le veuille ou non. Les travailleurs ont accepté cette proposition à une écrasante majorité de 97,5 % des voix.

Dimitris Koumatsioulis : Nous sommes dans une usine en Grèce qui est la seule à fonctionner sans patron.

Les travailleurs ont changé la production de matériaux de construction en produits de nettoyage écologiques.

Dimitris Koumatsioulis : Une fois que les patrons sont partis, nous avons eu l’occasion, ce qui était un cadeau pour nous à l’époque, de profiter de la situation et de faire quelque chose de différent de ce que nous faisions. C’est-à-dire que nous arrivions, nous prenions la production, nous pointions et nous partions. Nous avons pris le travail en main et nous avons fait ce que nous avons fait. Un produit naturel et écologique. Pour nous et pour offrir aux gens.

Makis Anagnostou : Au départ, nous étions essentiellement écologiques, mais aujourd’hui, nous en sommes arrivés au point où nous ne laissons rien perdre de l’emballage des matières premières, tout est recyclé et nous tirons même un petit revenu de ce processus. Bien sûr, en ce qui concerne les déchets organiques, nous veillons à les composter, afin que notre potager soit aussi efficace que possible.

Reporter : En 2013, la Grèce avait le taux de chômage le plus élevé de l’UE. Il s’élevait à plus de 27 %. 4 millions de Grecs se trouvaient sous le seuil de pauvreté. En l’espace de trois ans, le PIB a chuté de plus de 21 %, en raison des mesures des accords néolibéraux mises en œuvre par le FMI et l’UE. En 2013, le taux de suicide a augmenté de 40 % par rapport à 2010, principalement en raison du chômage.

Makis Anagnostou : Les accords mémorandaires allaient et venaient. Il y avait trop de problèmes, trop de gens qui sautaient des balcons. Le taux de suicide a augmenté de manière drastique.

Dimitris Koumatsioulis : La situation était terrible. Beaucoup de gens restaient chez eux, ne voulant pas sortir, car ils avaient honte de ne pas avoir d’argent, alors que nous essayions de les persuader de sortir ensemble, car c’est la seule façon de se battre, de montrer que nous sommes là et que nous pouvons changer le monde et faire quelque chose de différent.

Reporter : Depuis 10 ans, les travailleurs n’obéissent pas aux ordres de l’employeur et des directeurs. Ils organisent tout à travers leur assemblée générale quotidienne et il n’y a pas d’inégalité entre les cols bleus et les cols blancs.

Dimitris Koumatsioulis : Chaque jour, le matin, nous arrivons, nous discutons de ce que nous allons produire, des problèmes que nous pouvons résoudre dans l’usine, là où nous travaillons. Ensuite, nous commençons la production. Nous n’avons pas de patron, nous discutons tous ensemble de nos problèmes et nous les résolvons tous ensemble.

Makis Anagnostou : Il y a des assemblées encore plus grandes, composées de nous, de collègues d’Athènes et de membres de la société, l’Initiative de solidarité, où nous discutons de questions plus importantes, comme des questions stratégiques, comme la façon dont nous allons continuer et comment nous allons résister.

Le journaliste : Un grand mouvement de solidarité s’est développé avec les travailleurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Grèce. Les médias internationaux, jusqu’au Japon, ont diffusé des reportages détaillés et des écrivains et activistes de renom ont exprimé leur soutien. Une assemblée de solidarité a eu lieu pendant 10 années consécutives, à laquelle des centaines de personnes ont participé. 60 % des revenus proviennent de syndicats et d’organisations politiques du monde entier.

Naomi Klein : Cet entrelacement de résistances et d’alternatives est quelque chose dont, je pense, tous nos mouvements doivent s’inspirer.
Les travailleurs de VIOME ont même reçu un message de soutien de la part des zapatistes.

Nous avons également reçu un message de solidarité de la part des zapatistes, ce qui est la meilleure chose qui soit arrivée.

Makis Anagnostou : Des gens qui se battent durement à l’étranger, parce que dans leur cas, on ne fait pas que des grèves, on met sa vie en jeu tous les jours, là-bas. Ils nous ont envoyé un message de solidarité, ils sont à nos côtés et nous soutiennent.

Reporter : Cependant, l’usine n’est pas seulement un lieu de production. Les personnes associées aux mouvements sociaux utilisent souvent l’espace de l’usine, tandis que des représentations théâtrales, des concerts, des débats politiques, des bazars sans intermédiaires, des présentations de livres et des tournages de films par des productions auto-organisées ont lieu dans les locaux de l’usine.

Makis Anagnostou : Tout au long de ce processus, nous avons changé en tant que personnes. Nous avons essayé de l’ouvrir à la société. Par exemple, lorsque les migrants et les réfugiés ont été confrontés à des problèmes, l’usine a été remplie de produits et de vêtements pour répondre aux besoins de ces personnes. En 2016, il y a eu une conférence mondiale sur l’économie du travail, où d’innombrables personnes sont venues, de l’autre côté du monde, d’Argentine ou du Chili et de partout. Du Mexique et de toute l’Europe, bien sûr. D’autres actions que nous avons entreprises pour nous ouvrir encore plus et pour que la communauté LGBT puisse venir ici et prendre des mesures.

Reporter : Ils ont créé divers événements et ils ont même lancé une fierté autogérée ici. Au cours de ces dix années d’occupation de l’usine, les travailleurs de VIOME ont été attaqués à de nombreuses reprises. Cela fait 8 ans que l’entreprise tente de vendre la propriété aux enchères.

Makis Anagnostou : La prochaine fois, nous serons encore plus nombreux et nous crierons pour qu’ils ne puissent rien faire.

Chants : Flics, juges, écoutez bien, le VIOME restera entre les mains des travailleurs.

Makis Anagnostou : La plupart des répressions ont eu lieu pendant les ventes aux enchères, dans les tribunaux, lorsque nous essayions d’entrer dans les tribunaux et qu’il était interdit de le faire. Sous l’impulsion du moment, nous avons réussi à faire entrer quelques personnes. Nous étions donc prêts à réagir. L’État ne nous a pas permis d’obtenir une licence et nous a même coupé l’électricité. Nous avons résisté et nous les avons arrêtés. Cependant, tôt le matin, pendant le couvre-feu de la pandémie COVID, ils ont fait venir la force de police spéciale [MAT] à 5 heures du matin, et ils ont réussi. À partir de là, nous avons eu nos propres solutions pour continuer à produire, même après qu’ils aient coupé l’électricité au bout de trois ans.

Les travailleurs de VIOME ont résisté à la violence policière et ont organisé une caravane vers le ministère du travail pour demander leur légalisation.

Makis Anagnostou : Ce qu’ils ont fait, c’est retarder le temps pour nous fatiguer. Nous avons alors dit que nous répondrions, même pour une courte période, que nous étions patients et que nous attendrions. Nous avons essayé de monter des tentes pour pouvoir rester là le plus longtemps possible afin d’obtenir une réponse. C’est alors que la police a réagi, elle a essayé d’enlever les tentes. Nous avons été battus, nous avons été frappés, mais nous avons résisté. Nous avons été battus, nous avons été frappés, mais nous avons résisté. Et nous avons réussi à imposer notre volonté et à monter les tentes.

Reporter : Mais même là, à Athènes, en plein été, ils n’étaient pas seuls.

Makis Anagnostou : Nous avons été soutenus par de nombreux passants, il y a eu beaucoup d’événements, Spyros Grammenos est venu, Manu Chao est venu et a chanté. Tout cela nous a donné le courage de rester et même de guérir les blessures qui nous avaient fait souffrir les jours précédents. C’est en prenant son courage à deux mains que l’on devient une personne différente.

Reporter : Bien sûr, l’État grec ne les a jamais laissés tranquilles non plus.

Makis Anagnostou : Ils ont laissé diverses accusations peser sur la tête des travailleurs. Ils sont venus ici une ou deux fois pour distribuer des documents sur un interrogatoire ou un procès imminent, afin que nous nous rendions au département de la police et que nous ayons une « discussion ». Il s’agit essentiellement d’intimidation.

En février, après de nombreuses années de ventes aux enchères perturbées, l’État et l’entreprise ont réussi à vendre aux enchères la propriété à laquelle appartient la plus grande partie de VIOME. Un fonds étranger a acquis la propriété. Les travailleurs ont tenu une assemblée générale pour organiser leur résistance et l’usine s’est remplie de monde.

Participant à l’assemblée générale : Elle appartient aux travailleurs qui ont donné leur âme ici, elle appartient aux travailleurs qui sont restés sans salaire pendant de nombreuses années, qui ont fait des arrêts de travail et nous ne donnerons pas nos vies à n’importe quel investisseur.

L’assemblée a décidé d’appeler à l’action en organisant une grande manifestation dans le centre de la ville.

Melina Azoudi : VIOME n’est pas une utopie. VIOME est une usine autogérée qui fonctionne depuis de nombreuses années. La seule usine autogérée du pays. Nous avons formé des comités de lutte, nous défendrons l’usine jusqu’au bout, jusqu’à la victoire. Nous ne céderons pas aux menaces des capitalistes, nous ne céderons pas aux méthodes immondes de l’État. Nous défendrons les travailleurs de VIOME, nous défendrons le symbole de VIOME. Nous le défendrons parce que le VIOME appartient à ses travailleurs. VIOME appartient à tout le monde, appartient à nous qui y vivons, à nous qui y agissons.

Reporter : Une question se pose encore et toujours pour les travailleurs. Vont-ils survivre ? Parviendront-ils à rester seuls à produire sans capitalistes dans un monde capitaliste ? Mais sont-ils vraiment seuls ?

Makis Anagnostou : Notre message au prolétariat mondial est clair. Nous crions : « Travailleurs, vous pouvez vous passer de patrons ». Nous ne nous contentons pas de le crier. Nous le mettons en pratique. Chaque jour, nous sommes ici et nous le mettons en pratique.

Cet article, réalisé avec le soutien de la Fondation Bertha, fait partie de la série Workers of the World du Real News Network, qui raconte l’histoire de travailleurs du monde entier qui construisent un pouvoir collectif et redéfinissent l’avenir du travail selon leurs propres termes.

Source https://therealnews.com/inside-vio-me-greeces-only-worker-managed-factory-thats-operated-for-over-10-years

L’asile en Grèce

L’asile en Grèce : une fermeture annoncée : le fonctionnement du laboratoire des refus

par Andrea Siccardo – 7 mars 2023

Le pays est depuis longtemps un terrain d’expérimentation pour les stratégies de lutte contre les flux de personnes en déplacement. Asgi témoigne d’illégalités généralisées – rejets, entraves à l’asile, recours massif à la détention administrative – dans un rapport issu d’une récente visite. De Chios à Samos, en passant par les régions d’Evros, d’Athènes et de Thessalonique

En Grèce, l’expérience de la réforme du droit d’asile européen visant à fermer les frontières et à utiliser les citoyens migrants des pays tiers comme « cobayes » a pleinement réussi », résument les rédacteurs du rapport « L’asile en Grèce : une fermeture annoncée » publié en février 2023 par l’Association pour les études juridiques sur l’immigration (Asgi) en collaboration avec Spazi circolari, une réalité qui promeut le droit à la libre circulation internationale.

Résultat d’une inspection menée en juin 2022 sur les îles de Chios, Samos et Kos, le long de la frontière terrestre turque, à Athènes et à Thessalonique, le rapport montre les difficultés et les obstacles rencontrés par les personnes dans le pays pour accéder aux procédures de protection internationale, alors qu’elles font l’objet d’un refoulement illégal vers la Turquie.

« Il ressort clairement du travail effectué qu’il existe des comportements et des pratiques contraires au droit européen et international en matière de protection, ainsi qu’une violation grave des droits des demandeurs d’asile et des personnes en transit », concluent les auteurs du rapport. Tout cela dans un pays où, en 2021, il y a eu 28 355 demandes d’asile et, entre février et décembre 2022, 35 385 (source : Eurostat). Rien de comparable avec l’Allemagne (plus de 190 000 en 2021), la France (plus de 120 000), l’Espagne (plus de 65 000) et l’Italie (plus de 53 000, également en 2021).

Les obstacles aux procédures d’asile constituent un problème structurel et endémique dans toute la Grèce, des îles de la mer Égée à la région d’Evros sur le continent. Les îles se caractérisent par une procédure automatique, hormis les cas de refoulement de plus en plus fréquents. Toute personne arrivant sur les îles est transférée dans des centres d’identification et de pré-enregistrement de la demande de protection. Cependant, dénonce Asgi, les procédures d’asile rapides risquent de conduire à des évaluations sommaires et hâtives qui, dans de nombreux cas, méconnaîtraient les droits des personnes vulnérables. En effet, la brièveté du délai d’analyse de la demande de protection ne serait pas compatible avec la longueur des formalités administratives et des évaluations requises pour obtenir le statut de personne vulnérable.

En Grèce continentale, cependant, la demande de protection est beaucoup plus complexe. Les demandeurs doivent s’inscrire dans l’un des centres d’identification et d’accueil pour être identifiés. Le seul est celui de Fylakio, dans la région d’Evros, juste à la frontière avec la Turquie. Selon des témoins, l’accès à ce centre peut exposer les demandeurs d’asile à un « risque très élevé » de rejet. La frontière est étroitement surveillée par les agents de Frontex et le personnel militaire, et la probabilité d’arrestation de ceux qui tentent de franchir la frontière est très élevée. Selon les témoignages, les personnes appréhendées sont privées de leurs biens et de leurs documents, transportées vers des lieux de détention inconnus, soumises à des violences physiques et verbales et à des actes d’intimidation, puis renvoyées en Turquie. Tout cela sans recevoir d’assistance, sans avoir accès à des procédures de protection ou sans avoir reçu de rapport. Les rejets ont lieu non seulement sur terre mais aussi en mer et sont effectués par les garde-côtes grecs en coopération avec Frontex, qui dispose de deux navires dans l’archipel. « Les personnes interrogées font état de menaces armées, de sabotage de canots pneumatiques et de la création de vagues pour les pousser vers Tirchia », écrit Asgi, qui précise que le 23 mai 2022, 590 personnes ont été refoulées à bord de neuf embarcations. Selon l’ONG norvégienne Aegean Boat Report, en 2022, les autorités grecques ont refoulé 988 bateaux à destination des îles de la mer Égée, avec un total de 26 133 personnes.

En outre, selon les chercheurs d’Asgi qui ont eu accès au centre de Fylakio, bien que l’installation soit présentée comme un centre ouvert, de transit et de libre circulation, elle sert en réalité de centre de détention. « Un avocat interrogé, qui a préféré garder l’anonymat, confirme l’utilisation du centre comme centre de détention avant renvoi et rapporte que des personnes qui n’ont pas demandé l’asile ou qui ne l’ont pas obtenu y sont enfermées », indiquent les chercheurs.

Le rapport est disponible ici: https://www.asgi.it/notizie/report-diritto-di-asilo-in-grecia-il-risultato-della-scuola-asgi-e-spazi-circolari/

Source altreconomia.it/

Appel des VioMe

L’usine occupée de ΣΕ ΒΙΟΜΕ complète cette année une décennie d’autogestion, tout en étant directement menacée en raison de la vente du terrain à un hedge fund. Les ouvriers d’usine parlent à la caméra de l’importance de BIOME, pour eux-mêmes et pour la société. D’une seule voix, ils appellent toute la société à la solidarité, à la participation aux actions artistiques et à la solidarité dans leur lutte, tout en faisant clairement comprendre à tous ceux qui gèrent le projet que le
BIOME restera entre les mains du travail.
PAS UN PAS EN RETOUR !
La commande groupée 2023 des produits VioMe sera lancée par le comité grenoblois  le 18 mars 2023 
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