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Des nouvelles du convoi solidaire

Mission accomplie ! par Yannis Youlontas 

TOUS LES COLIS ET SOUTIENS ONT ÉTÉ TRANSMIS

L’hiver continue à battre des records de froid à Athènes et dans certaines régions de Grèce. Quatre réfugiés sont morts en moins d’une semaine à Lesbos et Samos. Les révoltes se multiplient dans les camps en mer Égée contre les mauvais traitements (alimentation insuffisante et dégoûtante, communs insalubres, douches froides, tentes glacées…) et, dans celui de Corinthe, à l’ouest d’Athènes, une grève de la faim commence à s’étendre.

Le plus célèbre des grévistes de la faim parmi les réfugiés est actuellement Mohammed A., un opposant politique égyptien qui craint pour sa vie en cas d’expulsion vers son pays d’origine et attend un geste du gouvernement grec, depuis sa chambre d’hôpital de Mytilène, à Lesbos.

Sitôt arrivés en Grèce avec mes camarades au volant de trois fourgons et d’une remorque(1)(2), nous avons transmis des couvertures, des colis et, surtout, des soutiens financiers pour nos collectifs de luttes égéens qui agissent sur le terrain, exfiltrent et parfois cachent des réfugiés dans des familles grecques insulaires.

A Athènes, par la suite, nous avons distribué une grosse partie de notre chargement aux trois principaux squats de réfugiés d’Exarcheia : Notara 26 (le plus ancien à Athènes, ouvert en septembre 2015 et brulé par les fascistes en août 2016), Spirou Trikoupi 17 (ouvert en septembre 2016) et Kaningos (ouvert en décembre 2016). Parmi les colis : de nombreuses boites de lait infantile (leurs stocks étaient au plus bas), des fournitures en puériculture, des soins pour bébés ou encore plus de 5000 couches pour tous les âges. Nous avons également transmis des soutiens financiers à ces trois squats ainsi qu’à une dizaine d’autres lieux, dont la structure pour les réfugiés de Mikropolis à Thessalonique, la cuisine sociale L’autre Humain (qui a cuisiné avant-hier pour les sans-abris du centre d’Athènes sous les fenêtres des bureaux de SYRIZA en signe de protestation) ou encore des lieux en train de faire peau neuve comme le Nosotros à Exarcheia.

Parmi les autres lieux soutenus, deux dispensaires médicaux autogérés : celui de Pédion Aréos (qui intervient surtout auprès des réfugiés et des sans-abris) et celui d’Exarcheia (ADYE) qui fait partie des lieux que nous soutenons régulièrement depuis leur création, de film en film, et qui a également développé une action médicale de rue, sur les places Victoria et Agios Pantélémonas, une zone autrefois tenue par les néo-nazis.

Sur les conseils de plusieurs camarades, nous avons également soutenu trois militants en grandes difficultés, deux familles récemment expulsées et trois mineurs isolés dont un jeune orphelin ivoirien de 16 ans et demi dont les parents ont été assassinés durant les guerres civiles de 2000 et 2011, qui a traversé la mer Égée dans des conditions sordides, qui a souffert de sous-nutrition et sur lequel veille désormais notre merveilleuse camarade Natalia. Nous avons aussi rencontré son entraineur de Basket (c’est un remarquable joueur du club sans président Astéras Exarchion) et contacté l’administration en charge du dossier pour essayer de le débloquer. A suivre…

Dans plusieurs lieux, notamment au Notara 26, les six livreurs venus de France en ont profité pour aider aux travaux de bricolage, aux transports et à la manutention. Ils ont même joué de la musique (guitare, accordéon, chants) et fait danser petits et grands dans la joie et les éclats de rire, même Mimi et David !

Bref, nous n’avons pas seulement livré des colis et transmis de l’argent et des messages.

Pour finir, nous avons également apporté un soutien politique et financier aux camarades emprisonnés ou en cours de procédure, en particulier aux compagnons anarchistes du formidable groupe Rubicon (Rouvikonas) qui vient d’envahir le ministère du travail le 30 janvier. Sur la banderole déployée sur la façade et sur les centaines de tracts jetés des fenêtres et du toit était écrit : « NOUS NE VIVRONS PAS COMME DES ESCLAVES, NOUS NE VIEILLIRONS PAS COMME DES MENDIANTS » (Den tha zisoumé san douli, den tha yérasoumé épétès).

Mes camarades Marc, JM, Guy et Yves sont déjà repartis vers l’Hexagone avant-hier, avec plein de souvenirs inoubliables paraît-il. Deux amis de Bruxelles (le musikos Jack of Heart et sa muse Margaux) qui sont passés nous aider durant leur séjour ont fait de même. Avec Eric, je repartirai demain matin en direction de Patras, puis la mer Adriatique et l’Italie.

Un autre convoi solidaire partira fin mars. Je sais que beaucoup d’entre vous ont essayé de nous contacter pendant la semaine, mais nous étions dans l’incapacité de vous répondre, par manque de temps. Nous allons rapidement faire un point précis sur le projet à venir, avec Maud et d’autres camarades qui sont restés en France, et recontacter toutes celles et ceux qui nous ont écrit à : convois2017anepos@riseup.net en vue du prochain départ, dans deux mois. La liste des besoins reste pour l’instant inchangée, en particulier pour le lait infantile, les couches (tous âges) et la puériculture, ou pour une aide financière si vous le pouvez. Tout est là :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4

Encore un grand merci à vous tou-te-s d’avoir rendu tout ça possible, directement pour cette action ou indirectement via nos films (on commence à préparer le troisième). Sachez que pour certains des lieux, c’était moins une.

Solidairement,

Yannis Youlountas po/ collectif Anepos

d’autres photos http://blogyy.net/2017/02/03/mission-accomplie/

Visite dans les dispensaires sociaux

Du 11 au 15 janvier, une visite de solidarité dans les dispensaires sociaux grecs

par Carine, José, Karim, Marie-France, Nadia, Philippe, Yiorgos de Bruxelles.

krasnyi collectif

Depuis plusieurs mois, la CGSP-ALR Bruxelles, l’Initiative de solidarité avec la Grèce qui résiste, le CADTM avec le soutien des « Supporters and Friends of Elliniko », organisent une campagne de solidarité avec les dispensaires sociaux grecs. Ceux-ci jouent, en effet, un rôle vital dans la situation de crise sanitaire sans précédent que traverse la Grèce. En effet, avec 42,3% des Grecs vivant en 2012 sous le seuil officiel de pauvreté de 2009 |1| et un énorme pourcentage de la population en situation de privation matérielle |2|, il y a plus de 2.5 millions des gens qui n’ont aucune assurance maladie. |3| Les dispensaires sociaux ont été créé par des gens actifs dans les mouvements anti-Troïka pour redonner un accès à la sante à ceux qui en ont été privés par l’austérité brutale imposée à la Grèce. Dans le but de construire des liens de solidarité concrète dans la lutte commune des peuples européens contre le rouleau compresseur néolibéral, nous avons estimé qu’il était de notre devoir d’agir et d’informer sur cette situation dramatique et d’organiser à notre échelle une solidarité importante pour les travailleurs et les jeunes Grecs.

Nous avons, dès lors, mis sur pied une campagne et une soirée de solidarité le 1er octobre à Bruxelles avec une centaine de participants au cours de laquelle le Docteur Vichas, de la Clinique solidaire d’Elliniko, a pu nous expliquer la gravité de la situation sanitaire dans son pays et l’action des dispensaires sociaux. Ceux-ci constituent un exemple de comment le mouvement social organisé peut prendre en charge des problèmes sociaux, tout en continuant de revendiquer une autre politique publique pour leur résolution globale. En décembre, nous avons organisé un petit brunch solidaire afin de continuer la récolte de dons et de médicaments. Contrairement à ce que certains peuvent penser, ces activités nous ont prouvé que la solidarité existe toujours bel et bien parmi les travailleurs car nous avons pu récolter 5000 euros qui ont servi à acheter sur place à Athènes des médicaments urgents et indispensables à la clinique Elliniko. A noter que cette clinique fournit parfois aux hôpitaux publics certains médicaments impossibles à acquérir sur le marché.

Pour être sûrs de la destination de ces dons, nous avons voulu remettre en mains propres le matériel et les médicaments récoltés et en acheter à Athènes sur base d’une liste fournie par la clinique d’Elliniko. Notre délégation a pu ainsi visiter la clinique solidaire ainsi que rencontrer de nombreux militants grecs tout au long de son séjour. Voici un résumé de cette expérience riche en rencontres et qui nous a tous stimulés à continuer le combat contre la régression sociale imposée par l’Union Européenne à l’ensemble des travailleurs.

Visite de la clinique d’Elliniko :

A environ 30 minutes du centre d’Athènes se trouve le dispensaire social d’Elliniko. Le dispensaire est ouvert de 10 à 20 heures en semaine et le samedi matin. Ce sont près de deux cents bénévoles dont une centaine de médecins qui s’y relaient pour offrir des soins et des médicaments à ceux qui n’ont plus les moyens de se rendre dans les hôpitaux publics.

Avec la crise et les plans d’austérité imposés par la Troïka (FMI, UE, BCE), les coupes budgétaires ont concerné tous les secteurs et la santé n’a bien évidemment pas été épargnée. Aujourd’hui, les chômeurs de longue durée, après un an sans emploi, perdent leur couverture sociale ! Plus de 2,5 millions de Grecs n’auraient donc plus d’assurance maladie… Les conséquences sont la réapparition de pathologies qui avaient quasiment disparu, la hausse des suicides, des malades chroniques qui ne sont plus soignées par manque de traitements, des cancers qui ne sont plus soignés ou dont le traitement doit être raccourci, la flambée du VIH, …

Le dispensaire d’Elliniko, créé en décembre 2011 sous l’impulsion du docteur Vichas avec des membres du personnel soignant révoltés de la situation, connaît depuis un succès grandissant. Au début, ils recevaient uniquement les patients sans couverture sociale. Aujourd’hui, alors que la situation sociale s’aggrave, ceux qui ont encore une sécurité sociale mais qui n’ont pas les moyens de payer le ticket modérateur ont aussi recours au centre. Même s’il est l’un des premiers, le dispensaire n’est pas le seul à Athènes à offrir des soins gratuitement ; plus d’une dizaine d’endroits accueillent désormais ceux qui, sans ça, resteraient en marge du système de santé. Des dizaines de milliers de patients ont été soignés ces six dernières années par la trentaine des dispensaires qui ont été établis dans toute la Grèce.

Tous ceux qui y travaillent sont volontaires et bénévoles ; les médecins, les infirmiers, les pharmaciens, ceux qui assurent le secrétariat ; certains sont à la retraite, d’autres sont chômeurs, d’autres y viennent après leurs heures de travail… Les médecins bénévoles sont en mesure d’offrir des consultations et des soins primaires dans toutes les spécialités (pédiatrie, gynéco-obstétrique, chirurgie générale, orthopédie, ORL, cardio, médecine interne et diabétologie, gastro-entero, psychothérapie, néphrologie, dermatologie, dentisterie, une nutritionniste, et des généralistes…).

En avril 2016, face à la pression populaire et aux mobilisations du secteur, le gouvernement a mis en place une nouvelle loi qui est censée donner un accès plus large à la santé publique. Cette loi aurait dû permettre à ceux qui n’ont pas de couverture sociale d’accéder aux soins de santé. Cette loi est cependant considérée par beaucoup comme une loi cosmétique car il reste toujours le ticket modérateur à payer (25% du prix de la consultation) et de très nombreuses personnes en grande difficulté financière restent ainsi encore et toujours exclues des soins. Cette loi ne peut pas non plus vraiment être appliquée car le manque de moyens dans les hôpitaux publics est tel que les listes d’attente sont interminables. Le matériel désuet, les bâtiments en très mauvais état et surtout, le manque de personnel chronique dans les hôpitaux publics ne leur permet pas de répondre aux besoins de la population.

Dans ce contexte, les objectifs définis par le centre sont de mener le combat pour des soins de santé universels, égalitaires et de qualité. Leur approche : ne pas se limiter à la maladie du patient mais prendre en compte son environnement, ses difficultés de vie, … Les membres des dispensaires ne veulent pas se substituer aux services publics et c’est pourquoi, par tous les moyens, ils font pression pour que les hôpitaux publics puissent reprendre leur rôle essentiel.-

Au cours de notre visite, nous avons pu discuter avec des médecins bénévoles, des pharmaciens qui triaient les nombreux dons en médicaments,… Nous remercions l’ensemble des camarades de la clinique Elliniko pour leur travail remarquable et de nous avoir accueilli de la sorte. La solidarité est notre arme, ne l’oublions jamais !

Rencontre avec des médecins syndicalistes de l’ EINAP (Union des médecins des hôpitaux d’Athènes et du Pirée)

Nous avons eu l’honneur de rencontrer des camarades du plus grand syndicat de médecins (par adhésion individuelle)de la Grèce qui compte 9000 adhérents. Ils nous ont expliqué qu’entre 2012 et 2013, dans le cadre des mémorandums imposés à la Grèce, on a assisté 1) à une désarticulation des soins de base non hospitaliers à travers le démantèlement des services offerts par la sécurité sociale, 2) àbeaucoup de fermetures d’hôpitaux, 3) au licenciement de milliers de médecins,… La volonté du gouvernement de l’époque était de réduire la capacité hospitalière de 33000 à 22000 lits. Heureusement, les mobilisations massives des travailleurs du secteur et des habitants ont empêché plus de fermetures et ont mis une limite temporaire à la destruction du secteur public des soins de santé.

Ils nous ont expliqué avoir vécu des manifestations très importantes, des occupations de longue durée par le personnel et les habitants. Pendant toute cette période, il était impossible au Ministre de la santé Adonis Georgiadis (Nouvelle Démocratie) |4| de se rendre dans n’importe quel hôpital en Grèce tellement la colère était grande !!

Les camarades de l’EINAP dénoncent la baisse systématique du financement des hôpitaux publics (de 1,8 milliards en 2013 à 1,1 en 2016). Ils organisent la lutte contre l’apparition des contrats précaires dans les hôpitaux publics, le non-remplacement du personnel partant à la retraite, la baisse importante des salaires du personnel soignant dans son ensemble moins de 30% pour les médecins et les infirmiers). Pour eux, le plus important problème est le manque de personnel : il manquerait 7000 postes de médecins et 30000 postes pour les autres catégories de personnel. Ils nous ont expliqué que par manque de brancardiers, ce sont parfois les familles qui doivent aujourd’hui assurer le transport du patient dans l’hôpital.

En Grèce, aujourd’hui, il y a un besoin de +ou- 3000 lits de soins intensifs alors que seulement 700 existent (550 réellement en fonctionnement car 150 lits n’ont pas le personnel nécessaire). Les conséquences peuvent être très graves, une des plus importantes étant que de nombreuses interventions importantes doivent être postposées. Une estimation d’un conseil scientifique serait qu’à cause de ces 150 lits non utilisables, 1500 vies n’ont pas pu être sauvées l’année passée. Parfois, il faut aussi par exemple attendre des mois pour recevoir un traitement de chimiothérapie. En règle générale, le manque de médicaments est criant dans les hôpitaux publics à tel point que ce sont parfois les dispensaires sociaux qui y envoient des médicaments en urgence.

Nous en avons profité pour expliquer aussi aux camarades les différentes mesures d’économies dans la santé lancées par la ministre Mme De Block. Leur réaction a été : « ici aussi cela a commencé comme ça… ». La combativité des médecins en Grèce contre l’austérité à la santé fait rêver sur les effets qu’une mobilisation des médecins pourrait avoir en Belgique.

Rencontre avec le chef du cabinet du ministère de la santé, Panos Papadopoulos

Nous sommes aussi reçus par Mr Padapopoulos, directeur de cabinet du ministre de la santé (Andreas Xanthos). Nous avons discuté longuement avec lui et il serait impossible de retranscrire l’ensemble de la discussion. Voici quelques éléments qui nous semblaient importants.

Nous l’avons tout d’abord interpellé à propos de la privatisation du terrain de l’ancien aéroport d’Athènes sur lequel se trouve les bâtiments actuellement utilisés par le dispensaire d’Elliniko et le risque d’expulsion par le nouveau propriétaire Spiro Latsis : « Nous n’avons jamais eu d’avertissement à propos d’un problème à ce sujet. C’est la première fois que notre ministère est sollicité sur cette question. On soutient les dispensaires sociaux car ils sont une nécessité. Si la clinique a des problèmes, on essayera de leur trouver un bâtiment ».

Nous avons rebondi en demandant :« Est-ce que vous nous assurez que le dispensaire ne sera pas expulsé ».

« Comme je vous le dis, nous les soutenons et il faut qu’ils nous contactent pour que l’on trouve une solution… ». Nous en avons informé le docteur Vichas.

Quel est le % du PIB consacré aux soins de santé ? : « Aujourd’hui, 5,2% du PIB. Ce pourcentage est très bas… Cela pousse les gens vers le privé. Nous faisons le maximum dans le cadre limité actuel… ».

Une camarade lui demande : « Que nous conseillez-vous de faire pour éviter la situation dans laquelle vous vous trouvez ? »

« Faites payer les riches ! Avant toute autre facteur comme la corruption, certes existante, la cause la plus essentielle de la crise grecque a été la faible imposition des riches ! Ceci ne concerne pas seulement les super-riches mais aussi la couche la plus aisée des classes moyennes et c’est le résultat d’un marchandage socio-politique de longue durée en Grèce sur lequel reposait la domination des partis traditionnels ».

Le ministère a confirmé le manque de 5000 médecins et 15000 autres métiers dans les soins de santé sans commenter la différence avec les estimations que nous avait données le syndicat des médecins. « Des carences, il y en a toujours eues mais la crise les a aggravées ».

Mr Padapopoulos nous explique qu’ il y trois facteurs qui empêchent la couverture des besoins de santé de base de la population : 1) la stricte politique budgétaire de la Troïka qui impose des coupures dans tous les services publics, 2) les limites annuelles que la Troïka nous met en termes d’engagement statutaire 3) son rejet des toutes les propositions du gouvernement grec de taxer les riches.

On lui demande si c’est la troïka (UE-FMI-BCE) qui gouverne la Grèce aujourd’hui ?

C’est l’impression que tout cela nous donne et on ressent que Syriza mène au final la politique d’austérité que la troïka impose. On s’est mobilisé en soutien au peuple grec, en Belgique aussi, et on se sent trahi.

« C’est une question difficile. La déception je la vis aussi. Je viens des mouvements sociaux et du syndicalisme comme vous. J’ai rejoint et j’ai voté Syriza pour en finir avec l’austérité. J’ai mal d’avoir trahi la solidarité des camarades partout en Europe. »

« En juillet 2015, le gouvernement grec a dû faire face à un choix difficile : accepter un nouveau programme d’austérité ou sortir de l’Euro mais de là, aurait résulté entre autres que les multinationales pharmaceutiques ne nous vendraient plus les médicaments dont nous avons besoin. »

« Alors, oui, dans certains champs, c’est la Troïka qui gouverne effectivement : fiscalité, budget,… Par contre, la Troïka ne peut pas et n’essaye pas d’imposer la privatisation de la santé en Grèce. Il existe donc un espoir de revenir sur la privatisation. Notre gouvernement a renversé la politique du favoritisme discret au secteur privé suivi par les gouvernements précédents. Contrairement à ces derniers, nous arrivons aujourd’hui à couvrir chaque jour plus de besoins par le secteur public. Après 2018, nous espérons d’être libres de suivre la politique budgétaire et fiscale que nous voulons. ».

Pour conclure, nous avons demandé quelles initiatives politiques prend le gouvernement grec afin de changer la politique sur la santé au niveau de l’UE. Mr Papadopoulos n’a pas cité d’ initiatives proprement politiques, mais seulement un effort de coordination à faire entre les pays de l’Europe du Sud pour mieux négocier le prix de médicaments avec les multinationales.

Il nous a fortement remerciés pour notre initiative de solidarité.

Notre séjour s’est terminé par une interview radio dans une émission animée par le Dr Vichas lui-même dans la radio publique d’ERT.

L’interview a porté sur la situation de la santé en Grèce et en Belgique. En regardant la Grèce, on voit clairement ce qu’il faut absolument empêcher qu’il arrive en Belgique. Il paraît aussi évident que la dégradation de la santé publique dans un pays européen permet d’exercer une forte pression sur tous les autres pays.

Alors, pour que notre solidarité soit importante, il ne faut pas uniquement les aider mais il faut aussi agir ensemble au niveau de l’Europe, pour faire changer les causes de cette situation !!!

Nous nous sommes engagés à continuer notre campagne de solidarité, mais avant tout à nous préparer au mieux pour faire échouer les projets dévastateurs de Magie de Block. Ceci est une étape indispensable vers de futures luttes pour sauver et améliorer la santé publique pas seulement en Belgique mais dans toute l’Europe.

Carine, José, Karim, Marie-France, Nadia, Philippe, Yiorgos.

Voir en ligne : http://www.infoskes.be/du-11-au-15-…

Notes

|1| Le taux de la pauvreté absolu prenant 2012 comme référence est 23, 1% en 2012 et 21,4% en 2014 (Eurostat). Néanmoins prendre comme référence le seuil de pauvreté en 2009 pondéré avec le pouvoir d’achat de 2012 nous permet de saisir de façon plus claire la paupérisation subie par de vastes couches de la population. Rapport annuel 2015 du service d’étude de la Confédération générale des travailleurs en Grèce (ΙΝΕ-GSEE) : « l’économie grecque et l’emploi », p. 142 http://www.inegsee.gr/wp-content/up…

|2| Selon le ministère de l’emploi, les travailleurs en Grèce ont perdu environ 50% de leur pouvoir d’achat (http://www.amna.gr/article/120204/Y…). Selon Eurostat, le salaire médian en Grèce a tombé de 915€ en 2010 à 793€ en 2011. Selon un développement de la même étude par INE-GSEE, 33,7% de la population n’arrive pas à couvrir trois des neuf besoins de base (situation de privation matérielle), alors que ce pourcentage était de 21,8% en 2008. http://ineobservatory.gr/deltio-tip… Par le passé, INE-GSEE a effectué une étude qui analysait en détail les prix des besoins de base, en concluant le fait que le seuil de pauvreté réel était d’environ 200€ supérieur au seuil de pauvreté officiel (« Approche empirique de la pauvreté absolue en Grèce », décembre 2010, p. 135 http://ineobservatory.gr/wp-content…). Ce seuil n’arrête pas de tomber : à 598€ en 2010, il est arrivé à 376€ en 2014. Notre conclusion est que la pauvreté absolue en Grèce est beaucoup plus importante que ce que les chiffres officiels déjà effrayants dévoilent. Le taux belge (15%) est aussi mis en question (http://www.lalibre.be/economie/libr…).

|3| https://www.theguardian.com/world/2…

|4| Le vice-président actuel de la Nouvelle Démocratie (ND) a été élu pour la première fois avec le parti d’extrême droite « Alerte Orthodoxe Populaire » (LAOS) et il a basculé à ND après l’expérience du gouvernement tripartite imposé par l’UE en 2011-2012. Il est connu pour ses propos racistes récurrents et son anti-syndicalisme primaire.

Suite de l’appel pour les dispensaires

Nous avions publié l’appel de Yannis Youlontas pour un convoi solidaire le 23 janvier.

Suite à cet appel les véhicules du 23 janvier étant pleins à craquer deux autres convois sont prévus en février et mars. Nous sommes en attente de précisions concernant un éventuel départ depuis Chambéry.

Si nous avons plus d’informations nous les publierons mais dans l’attente pour ceux qui le veulent vous pouvez toujours envoyer des fonds à : Anepos BP10 81540 Sorèze

Voici le message de Yannis du collectif Anepos :

Encore un grand merci à tou-te-s.

Presque tous vos colis ont pu être chargés :

– soit par le premier fourgon qui est parti avant-hier (Nathalie et Cyril) ;
– soit par les trois autres fourgons (plus une remorque) qui viennent de partir ce matin (Marc, Yves, Guy, JM, Eric et moi).

Les autres colis seront embarqués par deux autres fourgons dans quelques jours, avant un grand convoi solidaire fin mars (au moins douze fourgons), toujours à destination de la résistance et des réfugiés/migrants piégés en Grèce (accompagnés d’aides financières et d’actions diverses.

Nous venons de franchir la frontière italienne (à 58 ans, c’est la première fois que mon co-voitureur Eric voyage hors de France). Demain, nous commencerons une traversée de l’Adriatique durant 23 heures, avant d’arriver à Patras puis Athènes après-demain.

Voici quelques photos d’aujourd’hui à travers le sud de la France et le nord de l’Italie, ainsi que d’autres d’hier durant le classement final et le chargement des trois fourgons et de la remorque. Quelques photos également des lycéens de Mazamet qui ont été formidables sans faiblir devant les critiques de quelques fachos dans leur secteur : « quoi, c’est pour les Grecs et les réfugiés ? Vous croyez qu’il n’y a pas déjà assez de pauvres en France pour aller s’occuper des étrangers ? »

Ben oui, Madame, et c’est même plus que de la solidarité, c’est aussi de la politique. En soutenant la résistance en Grèce ainsi que les réfugiés et les migrants, on participe à la lutte, par-delà nos différences : minuscules maillons d’une chaîne de solidarité jusqu’au bout de l’Europe et au-delà.

Trois petits fourgons comme trois petites gouttes d’eau, mais parmi beaucoup d’autres formes actions, ici et là, pour ne pas baisser les bras.

Yannis po/ collectif Anepos

PS : des camarades de Narbonne vont également faire partir un fourgon le 4 février. D’autres initiatives se préparent… A suivre.

Appel pour un convoi solidaire en janvier et mars

L’hiver est rude en Grèce. La situation sanitaire et sociale est particulièrement catastrophique. Les camarades grecs, notamment celles et ceux qui organisent la solidarité au travers des squatts tentent de pallier au mieux à la situation des personnes en détresse qu’elles soient grecques ou pas.
 
Nous relayons ici l’appel urgent de Yannis YOULOUNTAS pour le convoi Solidaires qui part ce 23 Janvier à destination d’ATHENES dès que nous aurons des informations sur le lieux de collecte de Lyon nous le publierons. Voir aussi son appel du 16 janvier pour faire le voyage  et son dernier message « des fournitures ou de l’argent ».

URGENT. Nous avons informé plusieurs des lieux autogérés concernés du détails des fournitures déjà collectées pour eux grâce à vous. A notre demande, ils viennent de nous transmettre la liste précise de ce qui manque encore.

Voici la liste reçue de l’assemblée du squat de réfugiés Notara 26 (Exarcheia), à laquelle nous avons ajouté les éléments également recherchés par ailleurs :
– légumes secs, fruits secs
– pâtes, riz, lentilles —> TRÈS RECHERCHÉ
– café instantané, thé noir, jus de fruits
– lait en poudre pour bébé (tous les âges) —> TRÈS RECHERCHÉ
– petits-pots, vitamines
– biscuits —> TRÈS RECHERCHÉ
– papier toilette, gel douche, shampooing
– couches bébé n°1, n°4 et n5 —> TRÈS RECHERCHÉ
– crème pour le change
– casseroles, marmites —> TRÈS RECHERCHÉ
– liquide vaisselle
– jouets (pas de peluche), livres, BD, jeux d’échecs, cartes, dominos
– couvertures, duvets, sacs de couchages —> TRÈS RECHERCHÉ
– contrecoups, désinfectants, compresses, pansements

De nouveaux soutiens financiers seront également transmis aux différents collectifs à cette même occasion.
Un nouveau lieu autogéré à vocation solidaire vient de s’ouvrir, non loin du Notara26, précisément rue Spirou Trikoupi. Nous allons également l’aider, dans la mesure de nos capacités.
Tous les messages de soutiens, documents et dessins sont les bienvenus.

Merci, ευχαριστώ!
Yannis Youlountas / collectif Anepos


Mini calendrier :
– chargement de ce convoi le dimanche 22 janvier (avec Patrice Kap, Papillon Bleu et quelques autres)
– départ le 23 au matin vers Ancona pour la traversée (pour ma part, je conduirai l’un des fourgons avec Eric S.)
– livraisons à partir du 25 janvier (avec l’aide de Mimi, entre autres)
– convois suivants en février, début et fin mars (pour ma part, je serai également du voyage de fin mars, cette fois avec Maud, et toujours en tournage parallèlement)
– Natalia O Nath nous rejoindra sur place par la suite

Nouveaux points collectes pour déposer les fournitures recherchées : Marseille, Nice, Toulouse, Plaisance du Touch, Lyon, Mâcon, Albi, Lavaur, Revel et Castres (à suivre). 
Adresse postale : Anepos BP10 81540 Sorèze


Appel du 16 janvier POUR FAIRE LE VOYAGE AVEC NOUS
Nous sommes actuellement à la recherche d’autres camarades disposant de temps, d’un fourgon et qui auraient la possibilité de charger et partir avec nous en Grèce :
– le 23 janvier, pour prendre ensemble le ferry le 24 janvier à Ancona (Italie) en direction de Patras (avec Eric, Yannis, Nathalie et Cyril);
– le 28 mars, pour prendre ensemble le ferry le 29 mars à Ancona (Italie) en direction de Patras (avec Maud, Yannis, Fabienne et Nikos).

Précision : nous ne pouvons pas prendre plus de passagers dans les véhicules déjà prévus.

Solidairement,
Collectif ANEPOS
anepos@no-log.org


Message du 15/1  » Des fournitures ou de l’argent » /http://blogyy.net/2017/01/15/des-fournitures-ou-de-largent-appel-a-faire-le-voyage-avec-nous/


Participer la solidarité :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4
Poignante solidarité entre les mômes :
https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/1698064180504202

Une pensée pour nos camarades des voyages précédents :
http://blogyy.net/…/sept-ans-de-solidarite-face-a-la-crise…/
notamment Jocelyn Garcia Eskov qui nous a joyeusement relayé

VioMe à nouveau menacés

17/1 Des nouvelles des VioMe depuis Thessalonique :

Concernant l’appel à manifester de vendredi : L’ancien propriétaire de l’usine (Filkeram Jhonson) a demandé au tribunal de redémarrer le processus de vente aux enchères du terrain de l’usine. Un processus qui a été stoppé auparavant grâce à l’intervention des travailleurs de Viome et des solidaires à leur lutte (entre autre les caravaniers en octobre dernier).

Le tribunal n’a pas pris une décision vendredi sur la reprise de la vente aux enchères, mais l’affaire va continuer et une décision est attendue dans 2 mois environ.

Quelle suite ? Les travailleurs de Viome demandent l’exclusion des installations des zones de production de la vente aux enchères et la répartition de leur utilisation aux travailleurs afin de continuer la production et de ne pas les exposer au chômage.
Il existe actuellement des lois en Grèce permettant de réaliser ces deux demandes sans devoir créer des nouvelles
ou faire recours à des tribunaux extérieurs du pays.

13/1 LES VIOME POURSUIVENT LEUR LUTTE : Ils seront aujourd’hui en manifestation au Tribunal de Thessalonique contre la demande du syndic gestionnaire de la faillite de Filkeram Johnson qui souhaite la vente aux enchères des bâtiments.
Dans la vidéo ci dessous, Makis Anagnostou annonce la poursuite de leur combat :
https://youtu.be/KXwut3Pmp5s

12/1/17 nous avions reçu cet appel des VioMe

Appel à manifester au tribunal de Thessalonique le 13 janvier contre la mise aux enchères du terrain

Viomé n’est pas à vendre – bas les pattes l’usine appartient aux ouvriers – empêchons la mise aux enchères

 

Giorgos et Kostas, visages d’un peuple en résistance

Article de Pavlos Kapatais dans l’Humanité du 15/12/16 qui présente.

Giorgos Vichas, ce cardiologue a fondé avec une poignée de volontaire une clinique gratuite pour ceux qui n’ont plus les moyens de se soigner, 54000 visites au compteur.

Kostas Polychronopoulos, ex cadre dans la pub, au chômage en 2010, il crée en 2011, l’Autre Humain, une cuisine sociale qui a des émules dans tout le pays.

article-humanite-dimanche-15-12-2016-sur-dispensaires-en-grece

Affectation des dons et matériels récoltés par le collectif de Grenoble

Pendant le 1er semestre 2016 le collectif de Grenoble a reçu pour les dispensaires autogérés grecs des dons en argent ou en matériel médical.

Par soucis de transparence et par respect pour les donateurs voici comment le collectif a utilisé les dons :

Utilisation dons

Les sommes perçues pendant le 2eme semestre et notamment suite à la quinzaine de solidarité avec le peuple grec qui s’est déroulée du 1 au 14 octobre feront l’objet d’une nouvelle affectation au 1er trimestre 2017 sachant que les envois de médicaments continuent.

Rappel Film débat collecte en présence de Y Youlontas au Percy

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L’association Bechamelle aura l’immense plaisir d’accueillir le 2 décembre 2016 le réalisateur du film « Je lutte donc je suis ». En effet, Yannis Youlountas, écrivain et réalisateur militant, accompagné de Maud, sa compagne, présidente de l’association ANEPOS, soutien des initiatives solidaires, seront présents et animeront après la projection, un temps de débat avec le public.

Participeront aussi à cette soirée solidaire, le Collectif Citoyen de Grenoble contre l’austérité en Grèce et en Europe.

La soirée reste à prix libre et tous les bénéfices seront reversés à l’association (dont Y. Youlountas est membre) qui s’occupe d’un dispensaire solidaire.

Une collecte Solidarité Grèce est organisée par le collectif artistique et solidaire ANEPOS dont la présidente est Maud Youlountas, compagne de Yannis.

Pour la liste détaillée et réactualisée http://www.bechamelle.org/collecte-solidarite-grece/

Synopsis du film : De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : « JE LUTTE DONC JE SUIS » (prononcer « AGONIZOMAI ARA IPARKO » en grec et « LUCHO LUEGO EXISTO » en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme.

Pensez au covoiturage

 

La participation du collectif de Grenoble pendant la quinzaine de solidarité

Dans le cadre de la quinzaine de solidarité avec le peuple grec le collectif de Grenoble a déployé toute son énergie pour alerter à nouveau sur la situation dramatique en Grèce suite à l’application des mémorandums et plus particulièrement du dernier de juillet 2015.

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Ainsi le samedi 18 octobre vers 15h un groupe de militants se déplaçait depuis l’anneau de vitesse dans plusieurs rues de Grenoble avec des points d’arrêts place Notre Dame, Place Victor Hugo, la caserne de Bonne pour sensibiliser le public et terminer le parcours rue Félix Poulat vers 17h où depuis 16h un autre groupe de militants distribuait également des tracts et discutait avec des passants intrigués par les drapeaux grecs.

 

Le film de Philippe Rebut ouvre le débat sur les perspectives politiques en Grèce et en Europe.

Philippe Menut

Le lundi 20 octobre ,en partenariat avec le cinéma le club, le collectif- attac 38 et le CADTM Grenoble proposait la projection du film « La tourmente grecque II » suivi d’un débat en présence de P Menut le réalisateur.

Dans la salle 81 personnes ont pu se remémorer tous les aspects économiques mais aussi politiques depuis l’entrée de la Grèce dans l’UE jusqu’au 3eme mémorandum de juillet 2015.

Film pédagogique que ce soit pour les personnes aguerries au sujet ou celles qui ont peu d’information du fait du silence des médias.

Philippe a répondu aux questions de la salle qui portaient principalement sur : pourquoi un tel revirement du gouvernement d’A.Tsipras, y avait-il des alternatives possibles, le plan B…

Le samedi 15 octobre la quinzaine se clôturait par   » 8 heures avec le peuple grec » à Vénissieux, journée organisée par le comité de soutien au peuple grec lyonnais sur le thème

« LES LUTTES GRECQUES CONTRE L’AUSTÉRITÉ IMPOSÉE PAR L’UNION EUROPÉENNE »

Le compte rendu du meeting 8-heures-a-venissieux

Quelques photos

de gauche à droite Pascal Franchet, Stathis Kouvelakis, Eric Toussaint,Eleni Fernet, Nicolas Stathopoulos, Ionna  Charatza, traductrice, Babis Maroulas, Michèle Picard. 

                  

 

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Intervention de Stathis Kouvelakis  

(écouter l’enregistrement sur notre site)
 

 

 

 

Eric Toussaint échange avec le public eric-toussaint

 

 

 

 

 

Katerina Fotinaki en concertkaterina-fotinaki

et La bande à Balk https://www.youtube.com/watch?v=QLUyE-nnLWw

 

 

Quelques membres du collectif de Grenoble20161015_162905

 

 

Merci encore au comité de soutien au peuple grec lyonnais

 

VIO.ME… ECOPLA mêmes luttes

Hasard du calendrier ce jeudi 20/10 les salariés de VIO.ME (Thessalonique) et d’ECOPLA ( St Vincent de Mercuze) se battaient à nouveau contre la justice. Malheureusement pour ECOPLA la joie n’était pas au rendez-vous comme pour VIO.ME.

Lors de sa venue à Grenoble-Lyon- St Etienne, Makis Anagnostou avait rencontré le 1er avril 2016 les salariés d’Ecopla qui à l’époque préparaient le dossier de reprise de leur usine.

Pour ECOPLA :

Le 16/6/16 le tribunal de commerce avait attribué la reprise de l’usine à son principal concurrent Italien privilégiant ainsi le transfert du savoir faire, des machines et laissant sur le carreau les salariés français. Le 5/10 ces salariés faisaient appel et le jugement a été rendu le 20/10.

Voir l’article de Libération sur le dossier  le 5/10 http://www.liberation.fr/france/2016/10/05/ecopla-l-etat-s-invite-a-l-audience_1519890

et le 20/10 http://www.liberation.fr/france/2016/10/05/ecopla-l-etat-s-invite-a-l-audience_1519890

Ecopla soutenu par Fakir : http://www.fakirpresse.info/ecopla-le-20-octobre-la-surprise

Pour les VIO.ME :

Jeudi 20/10 au tribunal de Thessalonique les Vio.Me ont obtenu un report de la mise aux enchères du terrain sur lequel se trouve la fabrique. Plus que jamais ils ont besoin du soutien international.

La caravane solidaire se trouvait sur place et a fait passer ce récit

https://solidariteaveclagrececollectifs.wordpress.com/2016/10/20/victoire-pour-viome-20-10-16/

Voir le récit heure par heure 20-octo-16-viome-heure-par-heure

Pour rappel un autre combat : 22/9/16 Attaque judiciaire des VIO.ME à Thessalonique 

La justice de Thessalonique a décidé de criminaliser l’expérience des VIO.ME qui font tourner leur usine en autogestion. Le procureur a décidé de mener une enquête préliminaire et cette procédure vise maintenant directement tous les administrateurs de l’association de travail de Vio.me. Dans un communiqué les travailleurs de Vio.Me protestent contre « une persécution dirigée contre le «cœur» de notre lutte : notre refus d’abandonner l’usine, d’accepter la mort lente du chômage et de la dépression, notre décision de se battre pour nos emplois et notre propre dignité et celle de nos familles, notre décision de faire fonctionner l’usine en auto-gestion et avec le contrôle social de la main-d’œuvre . Ils nous reprochent la « violence illégale » parce que chaque jour nous sommes dans l’usine, mais ils savent que nous ne sommes pas licenciés et nous sommes en rétention depuis 2011. Parce que nous stockons et conservons les machines et les bâtiments en bon état, qui sinon seraient des ruines et de la ferraille. Parce que nous osons produire des produits utiles. Parce que dans tout le pays et dans l’Europe, d’autres travailleurs apprennent que vingt-trois travailleurs de Thessalonique font mieux que les patrons et les gestionnaires. Est ce cela « les violences illégales » ? Si ils veulent juger cette occupation, ils devront nous juger avec toutes celles et tous ceux qui ont combattu avec nous toutes ces années. Ils veulent nous juger pour justifier l’illégalité de nos anciens patrons. » et de conclure sur la nécessaire résistance et le combat qui reste encore à mener. SOLIDARITÉ AVEC LES VIO.ME !

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