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Prochain convoi solidaire vers la Grèce 2024

Comme les années précédentes, un convoi solidaire va partir vers les lieux autogérés en Grèce, en soutien aux luttes et aux collectifs qui aident les précaires grecs et exilés.

À l’occasion de la tournée du film Nous n’avons pas peur des ruines, un ou plusieurs fourgons du convoi seront présents à chaque projection-débat. Voici la liste des besoins, si vous souhaitez transmettre quelque chose :

Voir la tournée du film avec les dates de passage et présence du réalisateur. Dans notre région le 14 janvier 2024 à Chambéry, le 4 ou 5 avril 2024 Grenoble. Des informations pratiques seront diffusées sur ce site ultérieurement.

Contre la privatisation de l’eau

– par infolibre
Aujourd’hui, de 11 heures du matin à 15 heures, les travailleurs de toutes les sociétés municipales d’eau et d’assainissement sont en grève contre le projet du gouvernement d’adopter des plans de privatisation de l’eau.

Arrêt de travail à DEYA, contre la privatisation de l’eau – Appel à des mobilisations de masse, contre les projets du gouvernement

La fédération ouvrière DEYA a décidé de se mobiliser aujourd’hui, en réaction à la décision du gouvernement de porter au Parlement le projet de loi qui change définitivement la nature de la gestion de l’eau au profit des particuliers, à travers la nouvelle Autorité de régulation de l’énergie, des déchets et de l’eau (RAAEF). L’OMC DEYA se plaint au Ministre de l’Environnement et de l’Énergie qu’il utilise les dettes de DEYA comme prétexte pour procéder à leur fermeture et à la création de grands projets indéfinis, sans s’engager sur la nature de ces entreprises, sur la manière de fixer le prix de l’eau pour les ménages et les agriculteurs, l’utilisation des ressources en eau, la position et les droits des travailleurs dans le nouveau système.

« Le gouvernement, avec trop d’arrogance et d’autoritarisme, a essayé de faire adopter la loi avec ruse et avec des procédures accélérées avant Noël, sans information, sans consultation, même pas avec l’EDEA et les municipalités concernées principalement par le projet de loi, car le but ultime est de brader les eaux avec des procédures sommaires ».

Le président de la fédération des travailleurs DEYA, Pavlos Dragolas, a dénoncé à Infolibre les projets du gouvernement.

Les employés de nombreuses sociétés municipales d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Macédoine centrale et d’autres régions, ainsi que les employés d’EYATH, ont participé à une réunion organisée au Centre du travail de Thessalonique, afin de coordonner les syndicats, les agences sociales et les collectifs, dans le but d ‘avoir une réaction sociale massive pour annuler les plans du gouvernement. À la rencontre ont participé des membres de syndicats, des collectifs contre la privatisation de l’eau, des associations et coopératives agricoles, des organisations politiques et solidaires qui ont activement participé aux actions contre les stratégies pérennes de commercialisation des biens communs.

Comme nous l’avons souligné, la bataille sera à nouveau menée, avec des batailles juridiques mais surtout avec des mobilisations de masse de la société. Au centre de ces luttes se trouvera encore une fois Thessalonique, qui a envoyé un message retentissant contre la privatisation d’EYATH avec le référendum de 2014 mais aussi le grand concert contre la commercialisation d’avril dernier. A cet effet, un nouveau cycle d’information de la société sur le risque de céder la gestion de l’eau, essentiellement à des particuliers, devrait s’amorcer, à travers les critères qui seront imposés par le RAAEF mais aussi à travers les partenariats public-privé (PPP) qui sont promues par le gouvernement et l’UE. L’objectif des actions d’information qui auront lieu dans un avenir proche sera la préparation de nouveaux événements et mobilisations de masse qui devraient aboutir à une grève nationale et à l’organisation de rassemblements dans tous les pays. villes.

Source infolibre

CEDH et procédure renvoi réfugiés

La Cour européenne des droits de l’homme ordonne à la Grèce de ne pas renvoyer en Turquie un groupe de réfugiés de LCL nouvellement arrivés à Lesbos


Le 5 décembre, le Legal Centre Lesvos a déposé une requête d’urgence en mesures provisoires auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en vertu de l’article 39 du règlement de la Cour, au nom de 21 demandeurs d’asile non enregistrés récemment arrivés sur l’île de Lesvos. Le même jour, la Cour européenne des droits de l’homme a fait droit à la requête, ordonnant « aux autorités grecques de localiser les requérants, de ne pas les expulser de Grèce, de leur fournir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux et de leur donner accès à des procédures de protection internationale » (O.B. et autres c. Grèce, requête n° 41926/23) (soulignement dans l’original).

Le groupe de 21 demandeurs d’asile non enregistrés, dont 10 enfants (2 non accompagnés), était arrivé à Lesbos depuis la Turquie à bord d’un canot pneumatique aux premières heures du 5 décembre 2023. Les autorités grecques, y compris les garde-côtes, la police, le Centre d’accueil et d’identification de Lesbos (RIC) et le service d’asile grec – ainsi que le HCR, MSF et Frontex – ont été informées de la présence du groupe sur l’île et de leur désir de demander l’asile dès le début de l’après-midi du 5 décembre. Néanmoins, le groupe a été laissé sans assistance et sans surveillance jusque tard dans la soirée.

Le groupe, qui était coincé dans une zone rocheuse au milieu des bois à Lesvos, est resté dehors pendant une journée entière après avoir traversé la mer depuis la Turquie. Ils sont restés sans nourriture ni eau, ni assistance médicale, malgré le froid et la déshydratation, certains des enfants du groupe ayant de la fièvre et une femme souffrant de douleurs dans les reins. Le groupe courait également le risque imminent d’être expulsé illégalement de Grèce, étant donné qu’il n’était pas enregistré en tant que demandeur d’asile et que les autorités grecques mènent une politique largement documentée de refoulement illégal vers la Turquie, y compris lorsque les migrants ont atteint les îles grecques. Cette pratique s’est généralisée et systématisée dans la région égéenne depuis mars 2020. Cette situation de détresse extrême a exacerbé le risque pour la santé et la vie des requérants, qui étaient terrifiés à la fois par l’idée d’être expulsés illégalement de Grèce et par la perspective de passer une autre nuit dehors dans les bois, sans couverture, sans abri, sans nourriture et sans approvisionnement en eau.

Compte tenu de la situation de détresse extrême du groupe et de l’absence de réaction des autorités, le Centre juridique de Lesbos a déposé une requête d’urgence en mesures provisoires en leur nom auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, à la suite de laquelle le groupe a finalement été pris en charge par les autorités grecques et apparemment emmené au Centre d’accueil et d’identification de Lesbos (RIC) vers 20 heures, comme l’a rapporté l’un des requérants par la suite.

Leur situation est suivie par Vicky Aggelidou, l’avocate du LCL qui les représente, afin de s’assurer que les autorités grecques se conforment entièrement à l’ordonnance de la Cour. Des mesures provisoires similaires ont été accordées par la Cour européenne des droits de l’homme en faveur des clients du Centre juridique de Lesbos dans le passé (par exemple en octobre 2021 et en février 2022) et ont permis aux personnes représentées d’être enregistrées dans le CIR de Lesbos et de demander l’asile. Dans d’autres cas, cependant, les mesures provisoires couronnées de succès n’ont pas empêché les migrants d’être repoussés dans la mer Égée et à la frontière d’Evros – démontrant, une fois de plus, la réalité et la gravité des risques auxquels sont confrontés les migrants arrivant en Grèce, comme l’a reconnu à plusieurs reprises la Cour européenne des droits de l’homme.

Source Legalcentrelesvos

La révolte des étudiantEs de Polytechnique « n’ira pas au musée » !

par A. Sartzekis

Le 17 novembre 1973, un tank de la junte des colonels abattait la grille d’entrée de l’université Polytechnique à Athènes, écrasant les étudiantEs mobiliséEs en masse et donnant le signal d’un massacre dans et autour de la fac.

Un an plus tard, la junte soutenue par les États-Unis tombait et depuis, chaque année, des mobilisations massives célèbrent cette révolte. Ces dernières années, la droite à laquelle participent d’anciens suppôts de la junte, tente de salir et faire oublier cet acte historique, dont le caractère, comme le souligne dans EF Syn le journaliste antifasciste Dimitris Psarras, est « une révolte liant l’explosion spontanée de la jeunesse avec l’action organisée de groupes de la gauche contre la dictature ».

« Éducation, pain, liberté »

Aujourd’hui encore, c’est là l’une des plus grandes peurs de la droite au pouvoir, car le mot d’ordre d’alors « Éducation, pain, liberté » reste plus actuel que jamais : dans les manifs cette année, les jeunes dénonçaient les mesures de privatisation et d’exclusion dans l’éducation, la politique de misère et de chômage. Ils dénonçaient aussi une répression violente des policiers de Mitsotakis, non seulement contre les mobilisations (par exemple, avec la destruction de la place Exárcheia, symbole de résistance), mais aussi contre la jeunesse en général. Cette semaine, les policiers ont de nouveau tué un jeune Rom et tabassé plusieurs jeunes.

Tous ces faits renforcent la colère des jeunes contre ce pouvoir très mal élu (un électeur sur cinq) et qui tente de faire croire le contraire pour imposer ses sales mesures. D’où l’importance du 17 novembre cette année, préparé en ce cinquantenaire par plusieurs meetings pour débattre du lien entre 1973 et 2023. Et, le 17, ont donc eu lieu dans le pays de nombreuses manifs, avec dans les principaux mots d’ordre des slogans antifascistes et anti-répression, et comme toujours une dynamique anti-impérialiste qui, cette année, a pris la couleur d’un soutien massif au peuple palestinien, notamment sur les banderoles et par le port de centaines de drapeaux palestiniens.

Mouvement social dynamique et absence de perspective crédible à gauche

À Athènes, la manif, formée de cortèges étudiants, de la gauche radicale et révolutionnaire et du KKE (PC grec), et forte de 30 000 personnes, est allée jusque devant l’ambassade américaine, une bonne partie continuant en direction de l’ambassade d’Israël. En tête de cortège, derrière un immense drapeau palestinien, les étudiantEs de Polytechnique et parmi eux, plusieurs soldats en uniforme, pour rappeler l’importance de résister à l’embrigadement. À Salonique, à Patras, les cortèges étaient massifs et partout avec ce caractère anti-impérialiste, forcément tournés contre la politique des États-Unis en raison de l’histoire locale et du soutien américain à Nétanyahou. Manque pourtant une dénonciation de l’impérialisme russe, de sa terrible guerre d’agression contre le peuple ukrainien et de son sale rôle en particulier dans le soutien à peine déguisé à des mouvements fascistes. Cela renvoie à l’histoire de la gauche grecque, marquée par le stalinisme et le campisme, mais aussi, dans la période, par une désorientation et un sectarisme très forts, certains se réjouissant ainsi de l’éclatement de Syriza (avec un « chef » sans aucune référence de gauche et grand inquisiteur) qui vient se rajouter au paysage très dispersé de la gauche grecque. En ce sens, ce 17 novembre illustre le paradoxe d’un mouvement social très dynamique et d’une absence de perspective crédible à gauche qui rend très urgentes des initiatives de dialogue et de recomposition.

A. Sartzekis

Athènes, le 18 novembre 2023

Source L’anticapitaliste

Le « décret Piantedosi » au mépris du droit maritime

Le 2 janvier 2023, un décret-loi connu sous le nom de « Décret Piantedosi » a été introduit en Italie, appelant à des « dispositions urgentes pour la gestion des flux migratoires ». Ce décret compromet la bonne application du cadre juridique maritime international concernant la recherche et le sauvetage en mer.

Depuis l’adoption de ce décret, les navires de sauvetage civils doivent naviguer vers un « lieu sûr » sans aucun délai et sont régulièrement soumis à des détentions et à de fortes amendes après avoir porté assistance à des personnes en détresse en Méditerranée centrale. Concomitamment, les autorités italiennes ont commencé à assigner des ports de débarquement éloignés, empêchant ainsi les navires des ONG de patrouiller dans les zones où se produisent les naufrages ; elles sont alors dans l’impossibilité de secourir les embarcations en détresse pendant des périodes prolongées.

Quelles conséquences à l’application du décret-loi sur la recherche et le sauvetage en Méditerranée centrale ?

Le 15 novembre, les autorités italiennes ont ordonné une détention administrative de 20 jours de l’Ocean Viking et ont infligé une amende de 3 300 € à l’armateur du navire, sanctionnant ainsi un acte d’assistance humanitaire. La sanction a été prononcée après que nos équipes eurent secouru 128 personnes de trois embarcations en détresse. Depuis le début de l’année, c’est le 13e navire de sauvetage civil à être ainsi détenu.  

https://www.youtube.com/embed/Z84VxK4P1FE?feature=oembed&enablejsapi=1&origin=https%3A%2F%2Fsosmediterranee.fr

Dans le même temps, depuis le début de l’année 2023, SOS MEDITERRANEE et les autres organisations civiles de recherche et de sauvetage sont soumises à un nouveau mode opératoire du Centre de coordination des secours maritimes italien en ce qui concerne l’attribution de ports sûrs pour le débarquement des personnes rescapées en mer. Après chaque opération de sauvetage ou série d’opérations, l’Ocean Viking s’est systématiquement vu attribuer des ports très éloignés de la zone de Méditerranée centrale, où les navires de sauvetage civils sont justement présents pour pallier le vide laissé par les États européens.

Ainsi en 2023, au lieu de se voir attribuer un lieu sûr tel que Pozzallo en Sicile, le port de référence dans cette zone, ce qui permettrait de conclure les opérations de sauvetage dans les meilleurs délais, l’Ocean Viking a été contraint de naviguer au total, pendant près de deux mois supplémentaires (en cumulé) pour débarquer des personnes rescapées dans des ports lointains. Ces allers-retours inutiles sont lourdement préjudiciables aux personnes secourues, tant sur le plan de leur santé physique que de leur santé mentale , en les exposant à des conditions météorologiques difficiles et rallongeant les délais avant d’accéder à des soins appropriés, à terre.

A titre d’exemple, en janvier 2023, le port Ancône a été désigné comme lieu sûr. Sur le trajet, les rescapé.e.s ainsi que l’équipage à bord de l‘Ocean Viking ont subi une tempête avec des vents allant jusqu’à 75 km/h et des vagues atteignant six mètres, malgré les avertissements de l’Ocean Viking aux autorités maritimes italiennes et notre demande d’un port sûr plus proche. Notre navire a pu affronter ces conditions météorologiques critiques, mais cette situation a eu de fortes répercussions sur la santé physique et mentale des rescapé.e.s : plus de 95% des personnes à bord ont eu le mal de mer, malgré les traitements médicaux dispensés par l’équipe médicale.

De plus, la désignation de « lieux sûrs » très éloignés des zones de sauvetage provoque une augmentation drastique de la consommation de carburant. L’Ocean Viking a parcouru plus de 21 000 kilomètres supplémentaires pour rejoindre 13 ports lointains cette année, au lieu d’aller au port le plus proche possible en Sicile. Ces kilomètres supplémentaires et inutiles, qui permettraient à l’Ocean Viking de traverser la moitié du globe, ont coûté plus de 500 000 euros en consommation de carburant.

SOS MEDITERRANEE condamne fermement l’application du Décret-loi du 2 janvier 2023 n°1 par les autorités italiennes. En 2023, les détentions et l’attribution de ports lointains ont vidé à plusieurs reprises la Méditerranée centrale des navires de sauvetage, alors même que nous traversons l’année la plus meurtrière enregistrée depuis 2017. Pour la seule semaine du 20 novembre 2023,de nombreux naufrages et décès ont été rapportés : au moins 11 vies ont été perdues.

Au lieu d’établir une réponse adéquate aux besoins humanitaires à sa frontière sud, l’Europe réagit en neutralisant celles et ceux qui tentent de sauver des vies, en totale contradiction avec le devoir d’assistance inconditionnelle qui s’impose  en vertu du droit international.


Source SOS MEDITERRANEE

Grèce : une nouvelle vidéo fait état de violences envers des migrants en mer Égée

L’ONG Aegean boat report a publié une nouvelle vidéo montrant des hommes masqués, sur un bateau floqué d’un drapeau grec, agresser des migrants et les refouler en mer Égée, vers les eaux turques. Contactées par InfoMigrants, les autorités grecques nient tout « pushback » et réfutent les accusations de violences.

Nouvelle preuve des violences en mer Égée. L’ONG Aegean boat report (ABR) a publié dimanche 19 novembre un document édifiant, sur un violent refoulement de migrants vers les eaux turques.

La scène se déroule dans la matinée du 13 novembre. Un canot, avec 23 Afghans à son bord, dont des femmes et des enfants, est arrêté près de Lesbos par un navire floqué d’un drapeau grec. Des vidéos publiées par ABR montre des hommes encagoulés, munis de longs bâtons avec un crochet sur l’une des extrémités. Cet objet, appelé gaffe dans le domaine de la marine, sert à manœuvrer une embarcation.

Ce jour-là, cet instrument semble être utilisé pour endommager le canot, et ainsi empêcher les migrants de poursuivre leur route vers la terre grecque. Plusieurs personnes à bord ont été touchées par la gaffe et portent des stigmates sur leur visage.

« Ne les laisse pas trouer le bateau »

Sur les vidéos, filmées par les exilés depuis la petite embarcation et diffusées par l’ONG, on entend des femmes et des enfants hurler de peur lorsque les hommes masqués brandissent leurs bâtons. « Filme-les » dit un passager en persan. « Ne les laisse pas trouer le bateau », supplie un autre. « Attrape-le, attrape-le », crie un troisième migrant, faisant référence à la gaffe.

L’ONG, grâce aux images prises par les exilés, est formelle : ce bateau est un patrouilleur des garde-côtes grecs. Il s’agit du Lambro 57 ΛΣ-144, appartenant à la marine grecque.

Voir sur twitter

Le groupe d’exilés est finalement récupéré par les hommes masqués à bord de leur navire. Selon le compte-rendu d’ABR, ils « ont ordonné à tout le monde de remettre leurs téléphones, leur argent et autres objets de valeurs ». En cas de refus, les exilés ont été battus. L’un d’eux, celui qui filme la scène, est tout de même parvenu à cacher son téléphone sous les vêtements de son enfant.

Les migrants ont passé deux heures sur le bateau battant pavillon grec. L’équipage a finalement conduit les naufragés vers les eaux turques et les ont forcés, sous la menace d’une arme, à retourner dans leur canot, dépourvu de moteur – celui-ci a été détruit par les hommes encagoulés et jeté à la mer. « Le groupe s’est retrouvé à la dérive, impuissant, au milieu de la mer », signale l’ONG.

C’est grâce au téléphone caché que le groupe a pu joindre les services de secours turcs.

« Des actions conformes aux obligations internationales »

Contacté par InfoMigrants, le ministère grec des Affaires maritimes ni toutes accusations de « pushback » et de violences en mer. « Concernant les allégations d’actes répréhensibles présumés, nous devons souligner que les autorités grecques ne procèdent pas à de telles méthodes » et qu’il « existe des mécanismes de contrôle » des garde-côtes « le cas échant ».

Le ministère assure également, une nouvelle fois, son soutien aux forces maritimes grecques. « Les officiers de la Garde côtière hellénique travaillent avec efficacité et un sens important de la responsabilité, du professionnalisme mais aussi du respect absolu de la vie humaine et des droits humains », déclarent les autorités à InfoMigrants, ajoutant que « leurs actions sont conformes aux obligations internationales ».

Des migrants secourus par les garde-côtes turcs, après avoir été refoulés par les Grecs. Crédit : Aegean boat report
Des migrants secourus par les garde-côtes turcs, après avoir été refoulés par les Grecs. Crédit : Aegean boat report

Ce n’est pas la première fois que les garde-côtes grecs sont accusés de refoulements violents en mer Égée. La rédaction reçoit régulièrement des témoignages de migrants faisant état des mêmes pratiques que documentent ABR. L’an dernier, un Camerounais expliquait que des hommes masqués sur un bateau avec un drapeau grec avaient pointé leurs armes sur lui et les migrants qui l’accompagnait. « Ils nous ont crié dessus et nous ont ordonné d’éteindre le moteur », racontait-il. Les exilés ont, eux aussi, été refoulés vers la Turquie.

>> À (re)lire : En Grèce, « les pushbacks de migrants sont organisés et massifs », affirme une ONG

En avril dernier, une vidéo du New York Times montrait des garde-côtes grecs remettre des exilés à l’eau, alors que ceux-ci avaient foulé l’île de Lesbos. L’Union européenne avait alors réclamé une enquête indépendante sur ce refoulement, strictement interdit par le droit international.

Dans un rapport paru le 2 novembre, Médecins sans frontières (MSF) affirmait que les refoulements illégaux de migrants « sont devenus la norme » et qu’ils s’accompagnent de « cycles de violences ».

L’organisation a recueilli des centaines de témoignages de « violences, agressions physiques, fouilles à nu et fouilles corporelles intrusives », y compris sur des enfants, de la part d' »officiers en uniforme et d’individus masqués non identifiés ».

Source info migrants

Les VioMe continuent !

Les capitalistes et la police ont tenté de se débarrasser de BIOME, mais cela continue sans patrons (vidéo)

21/11/2023

Dix ans après le début des activités de BIOME, le coup répressif le plus puissant a été porté par l’État et le monde des affaires. Pendant plusieurs jours, la police a tenté d’envahir BIOME et de l’évacuer afin d’exploiter l’espace pour la société Acsion Limited qui a acheté le terrain lors d’une vente aux enchères électronique. Pendant plusieurs jours, les ouvriers, solidaires, ont tenu le chantier, chassant la police et les équipes de l’entrepreneur.

Cependant, l’État a ensuite rempli la zone avec le MAT, les forces de sécurité, l’OPKE et d’autres forces et a réussi à entrer dans BIOME. Les travailleurs n’ont pas abandonné et ont activé le plan alternatif, qui consistait à déplacer la production vers ce qu’on appelle la « parcelle 60 ». Il s’agit d’une partie de l’usine, qui était déjà utilisée pour certaines fonctions et qui dispose de suffisamment d’espace et d’infrastructures pour que BIOME puisse continuer à fonctionner pleinement. Le terrain en question n’est pas passé entre les mains des acheteurs car il a été exclu de la vente aux enchères car il avait été réservé dans le passé par une autorité indépendante. La route vers ce nouveau départ n’est pas pavée de pétales de roses. En fait, il s’agit d’un chemin de terre, au sens figuré comme au sens littéral, puisque l’accès se fait nécessairement par un nouvel itinéraire. Malgré l’évolution défavorable et le transfert de toute la production dans un espace plus petit, BIOME reste la seule usine occupée de toute l’Europe qui fonctionne sans patrons. Regardez la première vidéo, où Makis Anagnostou, travailleur de BIOME, nous guide dans le nouvel espace et explique ce qui s’est passé.

Dans la vidéo suivante, nous nous plaçons devant la clôture que l’entreprise propriétaire a placée entre l’ancien et le nouveau site BIOME et commentons ses grandes dimensions qui ne nous permettent même pas de contempler l’ancien site.

« Ils n’ont pas lésiné sur la clôture. En plus du pouvoir, ils ont aussi l’argent et ils ne seront pas avares en matière d’exclusion. Ils ne sont avares que lorsqu’ils doivent donner à la classe ouvrière ce qu’elle a à donner » , a déclaré Makis Anagnostou.

A la question sur le fonctionnement actuel de l’usine, Makis Anagnostou a notamment répondu : « Rien n’a changé par rapport à la situation précédente, la production continue de fonctionner normalement. L’assemblée tous les matins est désormais une règle, c’est notre droit et notre obligation statutaires de tenir l’assemblée tous les matins. Rien n’a changé, nous continuons normalement. Nous continuons quand même parce que nous étions prêts à faire face à une telle situation, nous en avions déjà discuté. »

Concernant les prochaines étapes, après ce revers, Makis Anagnostou a répondu : « Le monde qui est à côté de BIOME a montré qu’il réagit, et dans ce moment difficile, si vous voyez comment les commandes et les demandes ont augmenté, bien sûr nous devrions produire. C’est terrible. C’est l’un des rares moments où nous avons payé tout ce que nous devions et aujourd’hui nous sommes dans une bonne position. » En fait, l’employé de BIOME a souligné que, sur la base des commandes reçues, BIOME est sur une trajectoire de croissance et « d’autres personnes viendront pour pouvoir travailler et en fait dans de meilleures conditions que celles dans lesquelles nous travaillons depuis tant d’années ». .

Il décrit également l’événement de soutien à BIOME qui aura lieu le lendemain à Berlin et la dimension écologique du fonctionnement de BIOME. Enfin, le travailleur de BIOME a souligné la nécessité d’une unité parmi les opprimés, de la Palestine aux États-Unis et à BIOME.

Regardez la vidéo ici : https://youtu.be/7nP9OrDhycI

Ensuite, nous avons pris la voiture, avons laissé les autres ouvriers derrière nous pour continuer la production et avons « transporté » Makis Anagnostou à l’aéroport pour qu’il puisse se rendre à Berlin. Nous avons profité du court trajet pour discuter de l’internationalisme que BIOME porte comme message. Nous avons parlé des ouvriers de l’usine GKN de Florence qui se préparent à parcourir les mêmes chemins d’occupation et d’autogestion, retirant ainsi à BIOME de la manière la plus agréable le titre de seule usine occupée en Europe qui fabrique des produits. En fait, c’est pour cela qu’ils ont invité BIOME à discuter de la manière dont il peut y avoir un tel exemple « 1,2,3 plusieurs BIOME », a déclaré de manière caractéristique Makis Anagnostou, en parlant de la nécessité de poursuivre le projet.

Enfin, le travailleur de BIOME a évoqué à nouveau la dimension écologique que devrait avoir le mouvement syndical, décrivant la production à la fois de GKN et de BIOME.https://youtu.be/Pc1n2zGVhpo

Rédacteur journalistique : Christos Avramidis
Réalisateur : Manos Cizek

Source https://info-war.gr/kapitalistes-astynomia-apopeirathik/

Grèce : SYRIZA se suicide (avec l’aide des Américains)


Par Dimitris Konstantakopoulos
10 novembre 2023

Un certain nombre de cadres de première ligne suivis par de nombreux cadres et membres (des vrais, pas comme les électeurs de Kasselakis) ont fortement désapprouvé l’élection du nouveau président de SYRIZA, une élection qui a été un scandale, à la fois en termes de procédure suivie et en termes d’incompatibilité de Stefanos Kasselakis avec toute idée de la gauche. Nous en avons parlé en détail dans nos articles précédents (à titre indicatif https://www.defenddemocracy.press/lacking-moral-political-and-representative-legitimacy-the-election-of-kasselakis/)

Sans parler des fonds de provenance et d’origine inconnues utilisés pour la campagne électorale de M. Kasselakis ou du soutien d’une partie importante des médias de l’oligarchie. Certes, il s’agissait là d’une manière bien étrange pour un parti de gauche d’élire son leader.

L’élection de Kasselakis, un homme qui est si directement lié aux intérêts américains et les représente sans avoir aucun lien avec la gauche, la politique et la société grecques (il aurait pu être destiné à la Nouvelle Démocratie, mais lorsque la brèche s’est ouverte dans SYRIZA, il y a été envoyé) constitue un nouveau maillon dans la chaîne de désintégration et de dégénérescence de la gauche grecque et un nouveau jalon majeur dans le cours de la colonisation profonde du pays. En ce sens, elle intéresse le peuple grec dans son ensemble, et pas seulement les membres et les partisans de l’Alliance progressiste SYRIZA.

Nous nous souvenons que Stefanos Kasselakis n’a exprimé pratiquement aucune idée politique spécifique avant d’être élu président de SYRIZA, si ce n’est la nécessité d’étendre les droits des LGBTI pour qu’ils soient égaux à ceux dont jouissent les États-Unis, tandis que sa première réaction aux événements de Gaza a été de « soutenir le peuple d’Israël ». Dans un passé pas si lointain, il a écrit sous un nom de plume des articles avec des positions de pur néolibéralisme dans le journal d’ultra-droite gréco-américain « National Herald » et lorsque le journal Efimerida ton Suntakton a révélé ses écrits, il ne les a pas désavoués, mais a répondu qu’il ne se souvenait pas de ce qu’il avait écrit ! Alors que Nikos Filis (La gauche radicale renouvelée n’est pas une parenthèse que l’on refermera) a souligné à juste titre le caractère cohérent, néolibéral et contraire aux idées de la gauche des idées qu’il a exprimées en parlant – et en fait en faisant passer des examens – devant les industriels grecs.

On peut se demander si sa mission est simplement de « conservatiser » SYRIZA ou si ce qui est recherché par les forces derrière lui est finalement de ridiculiser et d’humilier les idées de la gauche et la politique en général. ;Si ce que nous disons ne nous engage pas et que nous pouvons l’oublier demain sans conséquences, alors la politique est complètement abolie en tant que tentative d’organiser la vie de la société par ce biais.

Malheureusement, bien sûr, la maladie qui pourrit SYRIZA est beaucoup plus profonde, et c’est pourquoi il a finalement été possible de transférer une personne comme Kasselakis et d’en faire le président d’une opposition qui, sous sa direction, sera soit, très probablement, dissoute, soit, moins probablement, émergera comme un deuxième parti du type Mitsotakis, un pilier d’un « système bipartisan à parti unique », une Coalition non pas de la Gauche radicale, mais plutôt d’une escroquerie radicale.

Du « non aux mémorandums » au « oui à tout »


SYRIZA n’a pas accédé au gouvernement et n’a pas été catapulté à sa position dans la politique grecque parce qu’il avait de grandes idées pour le pays ou pour l’Europe, mais en dépit des idées qu’il avait. Tout cela est devenu possible lorsque Tsipras a adopté en 2011 les idées de Spitha de Mikis Theodorakis et d’autres intellectuels anti-mémorandum sur les mémorandums et les prêts, rejetant les analyses des économistes de SYRIZA. Il a été lancé électoralement comme le parti du « Non », un « Non » à l’asservissement, au pillage et à la destruction de notre pays. Il a adopté les idées, mais ne les a pas comprises et ne s’est pas préparé à ce que leur adoption impliquait. Il n’a pas cherché à devenir un gouvernement pour appliquer ses idées, il a plutôt utilisé ses idées pour devenir un gouvernement, et non pas pour les appliquer, mais plutôt pour ne pas les appliquer Il s’est finalement tourné vers les Américains et les Israéliens en pensant qu’ils résoudraient ses problèmes, et non vers lui-même, le parti, le peuple organisé et les alliés qu’il pourrait avoir au niveau international. En outre, ce parti est devenu un gouvernement sans même avoir une vision cohérente pour le pays et tout ce qu’il a réalisé en tant que gouvernement a été une mise en œuvre plus sociale du mémorandum. Dans le même temps, au lieu de résister, il a plutôt renforcé la dépendance du pays à l’égard des États-Unis et d’Israël, préparant ainsi l’orgie à laquelle nous avons assisté après 2019.

Devenu, dès 2015, le parti du « Oui » aux puissances étrangères, il portait néanmoins certaines sensibilités sociales qui lui ont permis de cancaner dans les années qui ont suivi, favorisé par le caractère antinational, antisocial et totalitaire du régime de Mitsotakis, mais aussi par l’absence d’autres alternatives crédibles sur sa gauche.

Avec Kasselakis, SYRIZA institutionnalise sa transformation d’un parti du « Non » en un parti du « Oui permanent » à l’oligarchie et aux étrangers, quoi qu’ils demandent. La seule raison pour laquelle le système international a besoin de Kasselakis et d’autres personnes de son genre en Grèce est qu’eux seuls, complètement indépendants du pays et de ses traditions et complètement dépendants des centres étrangers, peuvent faire des choses qu’un politicien grec « normal » aurait beaucoup de mal à faire. Son apparition est également un signe avant-coureur des nouvelles catastrophes qui se profilent pour le pays.

C’est pourquoi le nouveau leader est obligé de pousser au départ tout membre, quelles que soient ses autres idées, qui conserve encore des liens idéologiques avec la gauche, comme Filis, Skourletis, Tzoumakas. Lorsqu’il aura terminé ce travail, il jettera certainement Polakis et ceux dont il a maintenant besoin pour éliminer le premier groupe. Kasselakis n’a pas besoin de collaborateurs politiques, il a besoin d’employés.

Une transformation similaire a déjà eu lieu avec la ND et le PASOK, qui ont perdu depuis longtemps toute caractéristique nationale et démocratique, mais nous avons ici un degré supplémentaire de montée en gamme. Ils ont placé à la tête du parti une personne qui n’a pas le moindre lien avec la gauche ou la Grèce. Il n’est pas exclu que même l’intelligence artificielle soit utilisée pour produire le « Kasselakis politique ».

Les trois « tribus » de SYRIZA


Face à ce phénomène de dégénérescence profonde de la gauche, les cadres de SYRIZA se divisent en trois catégories. Ceux qui, avec un excès de cynisme et d’opportunisme, sont devenus les hommes de main du nouveau leader, visant les avantages matériels et autres qu’ils auront. La vieille garde de Tsipras, qui ne digère pas Kasselakis, mais ne veut pas non plus risquer une rupture avec lui et les conséquences pour leur carrière. Et ceux qui, à leur décharge, résistent et ne l’acceptent pas.

Mais ils semblent également très confus quant à ce qu’ils vont faire. Il est maintenant largement répandu que beaucoup de ceux qui s’opposent à Kasselakis vont quitter le parti immédiatement. Si les choses se passent ainsi, on peut se demander pourquoi ils partent avant d’avoir mené une lutte concertée, au sein de leur propre parti, en demandant la convocation d’un congrès extraordinaire, une modification du mode d’élection du président et l’élection d’une nouvelle direction.

Mais derrière les problèmes stratégiques se cache aussi un embarras politique. L’opposition, qui a suivi Tsipras et SYRIZA dans la plupart de leurs transformations ovidiennes, n’a pas aujourd’hui de projet cohérent et attrayant pour son parti, son camp politique et le peuple grec. Le débat dans les rangs de SYRIZA est caractérisé par une extrême confusion quant aux enjeux. À l’exception de Tzoumakas, personne n’a posé la question simple et fondamentale de savoir ce que faisait Kasselakis au CSIS, l’un des principaux centres du « Parti de la guerre » américain, de l’impérialisme américain. Ou ce qu’il faisait chez Goldman Sachs, l’antre du capitalisme néolibéral et l’architecte de la catastrophe grecque. La plupart des gens évitent, comme le diable évite l’encens, de mentionner le nom de cette banque infâme. De même, ils n’ont pas demandé ce que Tsipras lui-même a fait en Amérique cet été.

Ainsi, au lieu de la question « voulons-nous un pion américain à la tête de la gauche ? », la question est devenue « aimez-vous Filis, Tsakalotos et Achtsioglou ? ». Mais la réponse dépend de la question posée.

Il convient de noter que c’est ainsi que les superpuissances transatlantiques de la communication ont organisé les triomphes électoraux de Mitsotakis et de Kasselakis. Au lieu que la campagne électorale soit dominée par la question « Aimez-vous Mitsotakis ? » (comme au second tour des élections locales), la question posée était : « Aimez-vous SYRIZA ? ».

La même chose s’est produite pour les opposants à Kasselakis : ils n’ont pas de modèle de gauche attrayant à offrir, en dehors des idées à peine populaires et sans rapport avec les besoins dramatiques du pays de la « revendication des droits de l’homme » (**), où il leur est impossible de rivaliser avec Kasselakis ; ils évitent de soulever le problème principal pour le pays aujourd’hui, c’est-à-dire la dépendance étrangère (quand on pense que même le système de surveillance n’est pas grec, mais israélien) ; ils sont incapables, dans un pays qui commence à mourir de faim, d’intégrer les interventions sociales nécessaires dans un plan national réaliste.

Au moment où le pays est confronté à de terribles problèmes et a plus que jamais besoin de l’opposition et de la gauche, celles-ci sont en train d’être démantelées. La « gauche existante » grecque dans son ensemble et dans toutes ses versions est en faillite. Les besoins sociaux et nationaux du peuple grec nécessiteront probablement d’autres sujets, totalement nouveaux, pour y répondre.

Ayant dans cet article, comme dans beaucoup d’autres cas, sévèrement critiqué la direction de SYRIZA, nous ressentons le besoin de vous rappeler que, quoi qu’on puisse leur reprocher, la responsabilité fondamentale de la tragédie de la Grèce, n’est certainement pas la responsabilité de Tsipras et de ses amis qui n’ont pas su y faire face et l’ont aggravée, mais la responsabilité des deux principaux partis du pays qui ont livré le peuple grec aux prêteurs dans un état de servitude et, derrière eux, des forces de l’Occident collectif, l’Allemagne, l’UE, la BCE, le FMI (USA), qui ont attaqué avec toute leur puissance de feu un petit pays européen, le détruisant de manière exemplaire dans leur tentative d’établir le nouveau totalitarisme européen et mondial. Même si ce n’est pas un problème qui peut être résolu demain, il est bon de le garder à l’esprit comme le problème le plus central auquel le peuple grec est confronté et sera confronté dans l’avenir immédiat et à moyen terme.

(*) Même si nous supposons que SYRIZA n’a pas mis en œuvre son programme anti-mémorandum parce qu’il a rencontré des difficultés « objectives » insurmontables – ce qui n’est pas notre point de vue – de toute façon, il n’a pas fait de préparatifs pour mener une bataille et il n’a pas donné de bataille – même dans un tel cas, un parti de gauche et une direction de gauche devraient expliquer au peuple et à l’opinion publique européenne et internationale, avec honnêteté, ce qu’il fait ou ne fait pas et pourquoi.–L’ironie de l’histoire est qu’en proclamant bêtement qu’elle avait sorti le pays des mémorandums, la direction de SYRIZA a abandonné son principal atout, celui pour lequel le peuple grec a voté pour elle, à savoir qu’elle était une force anti-mémorandum.

(**) Même dans le texte des 1.300 opposants à Kasselakis, il y a, par exemple, une référence à la nécessité d’affronter le « nationalisme », et ce dans un pays qui est devenu une colonie de quatrième classe, et où même Simitis décrit le prétendu développement de Mitsotakis comme le pillage de la propriété grecque ! Il est surprenant de constater que les mêmes forces qui parlent aujourd’hui de combattre le « nationalisme » n’étaient pas en désaccord avec Tsipras lorsqu’il a solennellement adopté la provocation frauduleuse de Netanyahou au sujet d’EastMed et de la prétendue alliance avec Israël, qui nous a ensuite presque conduits à une guerre avec la Turquie sans raison, a réveillé toutes les revendications turques et a créé les conditions de l’actuelle course désastreuse aux armements avec le voisin. Si pour la droite d’aujourd’hui, la politique étrangère est devenue l’application des ordres des États-Unis et d’Israël, pour toutes les versions de la gauche, c’est certainement son talon d’Achille. Ses cadres ne pensent pas politiquement, ne font pas une « analyse concrète de la situation concrète » (Lénine), ne comprennent pas le rôle et l’importance de la question nationale aujourd’hui et en Grèce, mais se positionnent en termes idéologiques (à peine crédibles et élaborés) et font de la politique en termes autoréférentiels, pas en relation avec la réalité, pas en termes nationaux.

Note : Cet article est la traduction par Christos Marsellos d’un article publié en grec le 10 novembre sous le titre La malédiction de Kasselakis (Κασσελάκειον ‘Αγος) Depuis lors, l’un après l’autre, des groupes de cadres de SURIZA et de son organisation de jeunesse quittent le parti.

Source http://www.defenddemocracy.press/68647-2/

Conférence Comment lutter contre l’évasion fiscale

«
L’évasion fiscale affaiblit l’État et les services publics, pousse la Nation à l’endettement et réduit les ressources disponibles pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et engager sérieusement la bifurcation écologique dont l’humanité a besoin »
Rapport spécial sur l’évasion fiscale annexé au projet de loi de finances 2023

Charlotte Leduc, après avoir milité à RESF (RéseauÉducation Sans Frontières) et Attac Moselle
, a été élue députée LFI-NUPES en 2022


« Mon engagement auprès d’Attac m’a conduite à mener de nombreux combats écologiques et sociaux, contre l’évasion fiscale , contre les investissements polluants et le financement des énergies fossiles par les banques,contre l’impunité des multinationales.»
Charlotte Leduc

Charlotte Leduc a rejoint la commission des finances de l’Assemblée Nationale où elle est nommée rapporteure spéciale sur l’évasion fiscale . Fin 2022, elle publie un rapport sur la lutte contre l’évasion fiscale.

A travers 34 recommandations , le rapport appelle le gouvernement « à engager une véritable politique de lutte contre l’évasion fiscale en donnant les moyens humains, matériels, technologiques et législatifs aux services concernés pour que cette insoutenable injustice prenne fin

Source https://isere.site.attac.org/

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