Jeudi 12 novembre une grève générale est annoncée en Grèce. En soutien le collectif vous invite à un rassemblement à 18h Félix Poulat.
Merci de diffuser largement l’affiche ci-dessous.
Jeudi 12 novembre une grève générale est annoncée en Grèce. En soutien le collectif vous invite à un rassemblement à 18h Félix Poulat.
Merci de diffuser largement l’affiche ci-dessous.
L’application du 3eme mémorandum en Grèce ne fait qu’aggraver la situation déjà préoccupante des plus précaires. C’est une véritable catastrophe humanitaire qui se joue et qui prend des dimensions sans précédent avec la crise des réfugiés qui touche prioritairement ce pays.
Les collectifs présents en France restent mobilisés sur les aspects politiques mais donnent une priorité à l’aide humanitaire.
Le collectif de Grenoble envisage d’organiser une réunion afin d’examiner les possibilités pour mener une action sur le territoire de Grenoble ou bien s’associer à celui des Cévennes.
Si vous êtes intéressés pour faire partie d’un groupe qui devra réfléchir sur les modalités d’organisation de cette aide matérielle (sur Grenoble ou en lien avec le collectif des Cévennes) merci de faire parvenir un message à l’attention de Christine Raymondos (référente sur ce dossier) à greceausterite@yahoo.fr qui ensuite vous proposera une 1ere réunion de travail.
Présents : Béatrice, Liliane, Marie-Claude, Christine, Bernard, Michèle C, Michèle V, Lucienne, Mylène, Monette, François, Elisabeth, André, Max, Gilles
Excusés : Maria (Gregrecs), Jojo
Le grand auditorium de la MDA est réservé à partir de 19h30
Anastassia est membre de Syriza France.
Elle propose une lecture de poèmes pour une durée de 45 minutes à 1 heure, suivie d’un débat. Elle envisage notamment la lecture de poèmes de Tassos Kourakis, membre de Syriza, député, vice-président du parlement grec.
La diffusion de l’information et les invitations se feront par distribution de tracts et encarts dans les journaux locaux habituels : les Antennes, le petit bulletin,.. ainsi que par l’intermédiaire du CIIP.
L‘organisation du débat se fera autour d’une réunion avec Anastassia l’après midi du 22 janvier.
Nécessité de préparer l’organisation de la soirée que ce soit en termes matériel mais surtout le déroulement du débat. Constitution d’un groupe ( voir calendrier).
Elisabeth demandera à Anastassia si elle accepte un hébergement militant.
Le collectif retient l’idée de faire revenir Anastassia en 2016 autour de la projection au Méliès ou au Club d’une série de 7 court-métrages pour une durée d’un peu plus d’une heure, sous le nom de « Voyage en Grèce par temps de crise ».
Maria n’a pas revu le communiqué de soutien qui avait été envoyé aux journaux grecs comme prévu. Elle prévoit de rencontrer Nicolas de Lyon pour le ré-aménager. cf CR du 29 septembre
Les articles qui sont parus sur le site mettent au jour la pression de la troïka à laquelle s’est joint le MES (Mécanisme européen de stabilité).
On observe que, pour renflouer les banques, les nouvelles règles de sauvetage votées par la Communauté Européenne prévoient que les actionnaires, les détenteurs d’obligations et éventuellement les déposants soient sollicités (clients) comme ça a été fait à Chypre.
Le collectif envisage la tenue d’une conférence en 2016 pour montrer que l’attaque de Communauté Européenne en Grèce va s’étendre aux autres pays du sud de l’Europe et la France.
Le thème envisagé « sortir de l’euro » ou « sortir de l’Europe » ou la démonstration que les traités européens conduisent inévitablement à l’austérité et la compétitivité notamment fiscale entre Etats et qu’elle doit donc être combattue pour aller vers une nouvelle Europe.
Retour du contact pris avec le collectif des Cévennes qui travaille aussi avec le collectif de Nîmes . Ce sont des bénévoles qui conduiront une camionnette ( loué) et les frais du voyage sont financés par les dons . La collecte sur les marchés ou autres lieux est un moyen de communiquer sur la situation dramatique en Grèce.
Il est décidé d’inviter les personnes qui souhaitent organiser une collecte et un acheminement de médicaments vers les dispensaires grecs à se faire connaitre. Un article dans ce sens sera envoyé lors de la prochaine newsletter.
Si on n’arrive pas à constituer un groupe de personnes qui prenne en charge ce travail, il est envisagé de s’allier au comité de soutien cévennol avec lequel nous avons dores et déjà pris contact.
Jean-François fait remarquer que l’aide aux grévistes est au moins aussi importante que l’aide aux dispensaires. Il propose lenagr@noos.fr comme point de contact auprès des syndicats grecs.
Programme du sommet du 14 novembre pour un plan B en Europe avec des conférences sur la maîtrise de la monnaie, la maîtrise des dettes publiques, la maîtrise du commerce international.
Un article de Médiapart sur l’estimation par la BCE de la recapitalisation des banques grecques et les risques à venir sur l’épargne des particuliers BCE et recapitalisation banques grecques
Article de Romaric Godin La tribune Le quartet veut plus de réformes
Le Président du Portugal Anibal Cavaco Silva a reconduit le Premier ministre sortant Pedro Passos Coelho.
Le Portugal s’achemine vers une situation très dangereuse : pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne un Etat-membre a décidé d’interdire à un parti de gauche de former un gouvernement.
BRUXELLES A CREE UN MONSTRE : L’EUROZONE
Lire l’article complet de Vangelis Goulas
Chère Madame Sylvie Guillaume,
Nous vous remercions de votre message dans lequel vous nous informez que, suite à notre refus de recevoir le Prix du citoyen européen, vous ne nous permettrez pas d’être présents à la séance de remise des Prix à Bruxelles, nous expliquant par ailleurs que “la cérémonie d’attribution des Prix est une circonstance exceptionnelle qui a pour objet d’honorer ceux à qui ils sont attribués (47 remises de prix cette année) et que cette cérémonie ne peut être utilisée à d’autres fins”.
Ces autres fins auxquelles vous faites allusion sont en rapport direct avec les raisons pour lesquelles nous avons refusé le Prix du citoyen européen. Et nous sommes en droit de supposer que vous ne voulez pas que ces raisons soient communiquées aux participants de la cérémonie.
Étant donné que vous êtes vous-même militante des droits des femmes, et que le contexte politique qui est le vôtre vous a sûrement mis en contact direct avec les luttes que mènent les groupes sociaux les plus défavorisés pour pouvoir survivre dans la société qui est la nôtre, c’est une ironie du sort que vous nous refusiez la possibilité d’exprimer notre opposition aux politiques néolibérales mises en œuvre dans notre pays depuis 2010.
Parce qu’il est bien évident que ce sont ces politiques néolibérales qui ont créé les conditions qui ont conduit 3 millions de grecs à ne plus avoir accès aux services de santé. Que ce sont ces mêmes politiques qui sont responsables de l’état de détresse absolue auquel une grande partie des grecs fait face, conduisant un nombre d’entre eux à la mort, et obligeant des femmes venant juste d’accoucher à laisser leurs bébés dans les maternités publiques à titre de garantie, étant donné qu’elles n’ont pas de quoi payer leur accouchement ( voir l’article du BBC). Et ce sont ces politiques si dures qui ont été à l’origine de la création de notre dispensaire, et aussi de 40 autres dispensaires sociaux dispersés de par la Grèce, ces 4 dernières années.
Les faits que vous ne voulez pas nous voir exposer à Bruxelles, les 14 et 15 Octobre, sont compris dans le communiqué de presse ci-dessous, lequel a pour titre “ Le dispensaire social métropolitain d’Elliniko refuse de recevoir le Prix décerné par le Parlement Européen”
Dans ce communiqué nous expliquons pourquoi nous avons refusé le prix. Nous vous faisons part de son contenu :
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Le Parlement Européen a décidé de nous décerner le prix du Citoyen Européen 2015 en signe de reconnaissance pour le combat que nous menons ces 4 dernières années. Un combat pour le citoyen abandonné par l’État, le citoyen au chômage, le citoyen malade, sans couverture sociale. Un combat pour une société meilleure. Mais ce combat est mené par vous et moi, par nous tous, parce que les politiques qui ont déjà été mises en œuvre dans notre pays, comme d’ailleurs les politiques actuelles, résultent de la pression et des chantages exercés par le FMI (Fond Monétaire International), la BCE (Banque Centrale Européenne), l’U.E. (Union Européenne), des pressions qui ont mené plus de 3 millions de personnes – des personnes sans revenus, de malheureux citoyens – à ne plus être pris en charge pour les soins de santé et l es médicaments.
L’Europe pour nous, comme pour la majorité des grecs, pourrait être notre maison. Il s’agirait d’une Europe des peuples, d’une Europe basée sur la compréhension réciproque et la solidarité. C’est cette Europe que nous désirons, cette Europe que nous recherchons désespérément. Mais c’est avec tristesse que nous voyons une Europe perdue dans un bourbier administratif, des intérêts économiques et bancaires. C’est avec tristesse que nous réalisons que sa priorité est de trouver des milliards d’euros pour les banques privées, alors même qu’elle met la pression pour que diminue de 50% par rapport à 2009, le budget pour le système de santé national grec.
D’après les données de l’Institut Provlepsis, l’appauvrissement de masse de la plus grande partie du peuple grec a conduit aux chiffres suivants:
D’après l’étude du “Bureau du budget de l’État” au Parlement:
Cette Europe qui veut nous décerner un prix ne semble nullement troublée ni par les chiffres, ni par les milliers de morts parmi nos concitoyens qui ne sont plus assurés. Des morts qui vont se multiplier telles des avalanches car des suppressions de budget s’annoncent dès les prochains jours – suite aux diminutions du budget de la santé signées par le gouvernement précédent- au total 933 millions d’euros de moins pour le Système de santé national de notre pays.
Il serait hypocrite de notre part de recevoir un prix lorsque l’Europe en question décide de fermer les yeux. Lorsqu’elle décide de ne pas voir les bébés sous alimentés, les décès des patients atteints de cancer, le regard plein de désespoir des patients qui souffrent, de ne pas entendre les histoires des terribles abandons racontés par les familles qui sont obligées de vivre sans courant électrique, sans eau, avec extrêmement peu de nourriture pour une année de plus !
Les paroles de notre représentant, le médecin Giorgios Vixas ont été claires à ce propos : “Les milliers de morts chez les non assurés comme les malades qui sont là, parmi nous, eux tous nous regardent dans les yeux. Et ce sont eux qui ne nous permettent pas d’accepter ce Prix”.
Nous ne tournons pas le dos à l’Europe. Nous ne tournons pas le dos aux peuples européens qui se tiennent à nos côtés et sont d’une solidarité spectaculaire. Nous sommes obligés de tourner le dos aux politiques et aux institutions comme le Parlement Européen, qui depuis bien longtemps assimilent la vie humaine à des chiffres de comptables. Une façon de faire qui devient honteuse, pour la civilisation européenne, ces 5 dernières années. Ce qui est certain, c’est que cette barbarie doit cesser rapidement; si ce Prix était lié à un changement dans ce sens, nous serions heureux de le recevoir.
Aujourd’hui, dans le cadre de notre présentation au Bureau grec du Parlement Européen à Athènes, nous avons tenté d’expliquer, données en main, ce qu’être non-assuré veut dire. Nous n’avons pas accepté ce Prix car nos malades continuent de vivre dans une situation bien plus précaire aujourd’hui. Au cours de notre voyage à Bruxelles, dans un peu moins d’un mois, nous espérons sensibiliser encore plus les citoyens européens, à ce que vit le citoyen grec moyen, à cause des memoranda et des politiques d’austérité!
Il est extrêmement important que ce prix se transforme en un message d’humanité avec des résultats concrets, dans le sens d’un changement radical des politiques et celui du renforcement de la solidarité entre citoyens européens.
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Voici les faits, madame Guillaume, que vous et vos confrères ne voulez pas rendre publics. Et c’est bien compte tenu de ce comportement que nous vous tournons le dos, et que nous ne voulons pas recevoir ce prix.
Nous espérons assister à la cérémonie d’attribution, et espérons aussi que votre refus de nous recevoir sera divulgué par les medias français, comme d’ailleurs votre attitude désobligeante à notre égard – nous, les 300 volontaires qui avons offert gratuitement des soins primaires de santé, des médicaments, des aliments pour nourrisson à 46.000 personnes pendant les 4 dernières années – et que les citoyens français en seront informés.
Cordialement
Christos Sideris, responsable de communication du dispensaire métropolitain d’Elliniko
Traduction du grec ; Eleni Panousi
Le comité s’est réuni le 21 ocotbre, pour la 1è fois depuis la rencontre « avec les dispensaires ».
Il y avait 25 à 30 personnes, donc peu de pertes finalement. Les participants se sont dits attachés à la poursuite du comité, et ont défini 2 axes, après avoir refusé de le transformer en groupe « anti-austérité » :
Le principe d’une réunion publique est maintenu, mais la prochaine n’est pas encore fixée.
La République Hellénique est confrontée à une contradiction découlant de l’obligation d’appliquer des décisions d’institutions européennes contraires au droit de l’Union européenne et au droit international. Obligée d’appliquer ces décisions en application de Mémorandums imposés par ses créanciers, la Grèce se trouve en situation de violation de ses engagements internationaux en matière de Droits de l’Homme dans le travail. Ainsi, la situation actuelle du droit du travail en Grèce pose de façon emblématique la question des articulations entre les sources du droit, internationales, européenne et interne, dans un contexte de redéfinition d’ampleur des règles du travail au sein de nombreux États. Des modes d’articulation peuvent permettre d’assurer l’effectivité des droits de l’Homme, en Grèce et dans l’ensemble de l’Union européenne, la nature juridique de l’Union étant en jeu.
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Article de Michel Miné est professeur associé de droit (HDR) au Conservatoire national des Arts et Métiers, responsable nationale de l’ue droit social international et européen.
Voir M. Miné (dir.), Le droit social international et européen, 2ème éd., 2013, Eyrolles, Paris (spéc. Chapitres V – droits des personnes et VI – relations sociales) – (l’ouvrage a obtenu la mention spéciale du Prix Francis Blanchard 2013 décerné par l’Association française pour l’Organisation Internationale du Travail)