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Entrées d’exilés en Grèce

Environ 25 000 tentatives d’entrée en Grèce pour le seul mois d’août, selon les autorités

Des policiers patrouillent le long du mur construit à la frontière gréco-turque, dans la région de l’Evros, le 22 août 2021.Crédit : EPA

Le ministre grec de la Protection civile a déclaré mercredi qu’environ 25 000 migrants ont essayé de traverser la frontière depuis la Turquie en moins d’un mois. Le triple du nombre d’arrivées comptabilisées sur toute l’année par le Haut-commissariat aux réfugiés.

« Rien qu’au cours du mois d’août, jusqu’à présent, environ 25 000 migrants irréguliers ont tenté d’entrer illégalement par les frontières gréco-turques », a déclaré mercredi 24 août Takis Theodorikakos, le ministre de la Protection civile, dans une interview à la télévision grecque. La veille, son homologue en charge des Migrations, Notis Mitarachi, a affirmé à InfoMigrants que « 1 500 à 1 700 tentatives [de franchissement] sont effectuées quotidiennement ».

Ce chiffre est plus de trois fois supérieur au nombre d’arrivées comptabilisées sur toute l’année 2022. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 7 375 migrants sont entrés dans le pays depuis le 1er janvier. Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) dénombre quant à lui 7 936 arrivées à la même période.

Le ministre grec n’a pas donné plus de détails sur le nombre de migrants parvenus à entrer sur le territoire grec, laissant entendre que la grande majorité ont été empêchés de traverser la frontière.

« Il ne s’agit pas de statistiques officielles, nous ne savons donc pas comment elles ont été recueillies, » explique Lena Karamanidou, chercheuse spécialiste de la région de l’Evros, contactée par InfoMigrants. « Une possibilité est qu’elles proviennent des alertes générées par le système automatisé de surveillance de la frontière, ou bien qu’elles aient été élaborées par les départements locaux de garde-frontières. Il n’y a pas d’explication quant à ce qui y est inclus : les individus qui ont tenté de franchir la frontière, ou bien toutes les tentatives, probablement répétées par les mêmes personnes. »

Par ailleurs, des ONG de défense des droits humains et les autorités turques ont à de nombreuses reprises accusé la Grèce de renvoyer illégalement les demandeurs d’asile qui arrivent sur le territoire. Athènes a toujours démenti ces accusations.

Tensions avec la Turquie

L’annonce du ministre intervient alors que le gouvernement grec dénonce une pression renforcée du côté turc. Mardi 23 août, le Conseil gouvernemental de sécurité nationale grec a approuvé une extension du mur anti-migrants à la frontière terrestre dans la région de l’Evros.

Une nouvelle fois, Athènes accuse Ankara « d’instrumentaliser de manière systématique et méthodique ces malheureuses personnes ». « Un grand nombre d’entre eux viennent de Syrie et sont contraints [d’essayer d’entrer en Grèce] car les Turcs les placent face à un dilemme : soit retourner en Syrie, soit passer en Grèce », a déclaré Takis Theodorikakos.

La Grèce accuse régulièrement la Turquie d’ouvrir sciemment ses frontières et d' »instrumentaliser » la migration pour en faire un moyen de pression sur l’Union européenne (UE). Une affirmation démentie par Ankara, qui dit assumer un « fardeau » énorme en accueillant quelque 4 millions de réfugiés sur son sol, dont la plupart ont fui la guerre civile en Syrie.

Le 28 mai, Athènes avait annoncé avoir empêché quelque 40 000 migrants d’entrer dans le pays illégalement depuis le début de l’année. De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré lundi 22 août que, sur les deux dernières années, ses garde-côtes avaient « sauvé la vie de 41 000 personnes que la Grèce avait laissées mourir », rapporte le journal Daily Sabah.

Pour Hope Barker, analyste au sein du collectif d’associations Border violence monitoring, qui recense les cas de violences policières aux frontières de l’UE, les autorités grecques utilisent les statistiques de tentatives de traversées pour soutenir leur politique. « Ce genre de discours guerriers sur l’instrumentalisation des migrants est utilisé pour légitimer les actions du gouvernement grec et ses arguments de surveillance, et justifier les violations des droits humains qui ont lieu. »

De nombreux témoignages de refoulements illégaux

Les ONG et les médias dénoncent régulièrement les violences aux frontières grecques, notamment en mer Égée.

Le 20 juillet, la plateforme d’aide aux migrants Alarm Phone avait alerté sur la disparition de deux exilés après un refoulement opéré par les garde-côtes grecs. Les deux jeunes hommes étaient membres d’un groupe qui était parvenu à atteindre l’île de Rhodes, mais avaient été interpellés par la police, qui les avait remis à la mer et laissés à la dérive. Au troisième jour de dérive, sans eau ni nourriture, les deux hommes avaient décidé de quitter l’embarcation pour aller chercher du secours, et avaient disparu. Le reste du groupe avait finalement été secouru par les garde-côtes turcs.

InfoMigrants reçoit aussi des témoignages de « pushbacks ». À l’été 2021, une Congolaise avait expliqué comment les garde-côtes grecs avaient refoulé son embarcation en mer, mettant les passagers en danger. « Ils nous ont menacé avec leur armes (…) Ils ont tourné autour de nous, ce qui a fait de grandes vagues et du courant », avait-elle rapporté.

À la frontière terrestre, de nombreux groupes se sont également retrouvés bloqués sur des îlots au milieu du fleuve Evros, victimes d’un “jeu de ping-pong” entre les deux pays. Les autorités grecques, appelées à secourir ces groupes, ont à plusieurs reprises déclaré qu’elles ne parvenaient pas à les localiser.

“Ces déclarations du gouvernement sont contradictoires, dénonce Hope Barker : ils sont capables de détecter des dizaines de milliers de personnes, mais ils ne peuvent soi-disant pas trouver ces petits groupes, même quand on leur envoie les coordonnées GPS exactes. »

Source http://www.infomigrants.net/fr/post/42876/environ-25-000-tentatives-dentree-en-grece-pour-le-seul-mois-daout-selon-les-autorites

Suisse,Frontex : la vérité «après» le vote

Par Guy Zurkinden

La publication d’un rapport confirme la participation active de l’agence européenne de garde-côtes à des refoulements illégaux d’exilé·e·s. Tout indique que le Conseil fédéral était au courant, mais a caché ces informations lors de la votation populaire sur le financement de Frontex.

Le 15 mai dernier, la conseillère fédérale (PLR) Karin Keller-Sutter (KKR), épaulée du ministre UDC Ueli Maurer, affichaient leur satisfaction. Le renforcement du financement de l’agence de garde-côtes européenne Frontex, qu’ils avaient soutenu bec et ongles, était accepté par 71,5% des votant·e·s. Tout au long de la campagne, Karin Keller-Sutter et Ueli Maurer avaient minimisé les violations des droits humains perpétrés par Frontex, dénoncées par le collectif Migrant Solidarity Network, à l’origine du référendum.

Le «sérieux» de Frontex

Au début de la campagne, le Département fédéral de justice et police, chapeauté par la libérale-radicale Karin Keller-Sutter, ex-membre du comité de direction de l’Union patronale suisse, évoquait de «prétendues violations des droits humains». Karin Keller-Sutter faisait ainsi sienne l’argumentation du directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, qui niait toute responsabilité dans des «pushback», ces refoulements illégaux de migrant·e·s dénoncés par de nombreuses ONG [1]. Fin avril, Fabrice Leggeri devait pourtant annoncer sa démission de Frontex, acculé par les scandales à répétition ainsi qu’un rapport dévastateur sur sa gestion, réalisé par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Mis sous pression par la démission de Fabrice Leggeri ainsi que par la publication de plusieurs enquêtes sur la question des «pushback» par des médias européens de référence, le tandem Keller-Sutter/Maurer devait ensuite ajuster le tir. Ueli Maurer affirmait que de tels cas seraient «l’exception et non la règle»[2]. De son côté, Karin Keller Sutter affirmait que ces illégalités ne seraient pas le fait de Frontex mais de certains Etats, et réitérait son plein soutien à l’agence [3]. Quant à Marco Benz, un des deux membres suisses siégeant au conseil d’administration de Frontex, il indiquait que «Frontex prend la protection des droits fondamentaux très au sérieux»[4].

Mouillée jusqu’au cou

Fin juillet, plusieurs quotidiens regroupés au sein de la plateforme de journalisme d’investigation Lighthouse reports publiaient des extraits du rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Jusque-là tenu secret, ce document se penchait notamment sur la complicité de Frontex dans les refoulements illégaux de migrant·e·s aux frontières de l’Union européenne (UE). Bilan des courses: le rapport «confirme l’utilisation massive de la technique illégale du “pushback” par les autorités grecques pour décourager les migrants de pénétrer sur le sol européen» [5].

Or, selon les enquêteurs de l’OLAF, ces faits «étaient largement connus, et même dénoncés au sein de Frontex». Au moins six bateaux grecs, cofinancés par l’agence, auraient même été impliqués dans plus d’une dizaine de refoulements entre avril et décembre 2020. Au sein même de l’agence, plusieurs voix, dont celles de sa «tour de contrôle», le centre de situation de Frontex, avaient suggéré l’ouverture d’une enquête interne sur la question. La réponse de la direction? Une «interdiction formelle d’enquêter en interne», fruit d’une volonté ferme de «couvrir» la Grèce «en raison du contexte international». En 2020, l’agence décidait même de retirer ses avions survolant les eaux grecques pour éviter d’être témoins des «pushback» perpétrés par les garde-côtes grecs! Loin des yeux, loin du cœur.

Une position proche de l’extrême-droite

Le rapport de l’OLAF confirme ainsi que «Frontex n’a pas respecté les lois ou les droits fondamentaux, et encore moins la transparence, au cours des dernières années. Et que la structure de l’organisation est donc conçue de manière à permettre des délits aussi drastiques – parce qu’elle n’est pas soumise à un contrôle démocratique»[6]. «Partisans d’une ligne dure en matière de gestion des frontières extérieures de l’Union européenne», les dirigeants de Frontex ont ainsi «enfermé l’agence dans un mensonge: les refoulements de migrants en mer Egée n’existent pas. Ils seraient une invention d’ONG «soutenues par les Turcs». Une position proche de celle défendue par l’exécutif grec, mais aussi par l’extrême droite européenne», résume Le Monde [7].

Les mensonges de la «Berne fédérale»

Que savaient les autorités fédérales de ce constat accablant, au moment où elles menaient une campagne véhémente pour blanchir Frontex? Interpellée sur la question par la Woz, l’administration fédérale des douanes, chapeautée par le Département des finances d’Ueli Maurer, répond que les représentant·e·s helvétiques au conseil d’administration de Frontex – y compris Marco Benz – avaient pris connaissance du rapport réalisé par l’OLAF, et ce dès le 7 mars! Le ministre UDC des Finances a donc vraisemblablement aussi eu connaissance des conclusions désastreuses de l’enquête à la même période. Il serait extrêmement étonnant que KKR n’en ait pas eu vent.

Tout indique donc que le Conseil fédéral a délibérément soustrait des informations capitales à la population durant la campagne de votation, tout en tenant délibérément un discours mensonger sur Frontex afin d’assurer son orientation lors de la votation.

On connaît aujourd’hui la vérité. Mais le scrutin est déjà passé, de même que l’intérêt médiatique sur la question. Conclusion: dès 2027, la Suisse financera à hauteur de 61 millions de francs par an (contre 24 millions aujourd’hui) une agence qui refoule hommes, femmes et enfants au large de la mer Egée. Au mépris des droits humains les plus fondamentaux – et notamment celui à la vie. (17 août 2022)

Source https://alencontre.org/europe/suisse-frontex-la-verite-apres-le-vote.html

_________

[1] Lire le décryptage de Sophie Malka sur la question, sur le site asile.ch: https://asile.ch/2022/04/12/frontex-de-pretendues-violations-des-droits-fondamentaux

[2] NZZ, 3 mai 2022.

[3] Idem.

[4] Wochenzeitung, 3 août 2022.

[5] Le Monde, 28 juillet 2022.

[6] Wochenzeitung, idem.

[7] Le Monde, 28 juillet 2022.

La double peine ne s’assume pas, elle se supprime.

Depuis plusieurs jours, le ministre de l’Intérieur assène des accusations hâtives, des affirmations approximatives et des contre-vérités, probablement dans le seul but de flatter une certaine partie de l’opinion. Pourtant, c’est bel et bien la double peine qui doit être abolie, et non ses faibles remparts.

Après plusieurs jours de polémique, le ministre de l’Intérieur a finalement fini par indiquer « assumer une forme de double peine ».

La double peine est cette peine d’un autre âge qui consiste à asséner à une personne de nationalité étrangère une mesure d’expulsion, en plus de sa peine de prison. Chaque année, elle brise durablement des milliers de vie, le plus souvent pour des décennies.

La double peine est discriminatoire, car elle est fondée sur la seule nationalité. Elle est injustifiable, car elle empêche toute forme de réinsertion. Elle est criminogène, car elle favorise la récidive, en écartant les personnes de la grande majorité de leurs droits. Elle est inhumaine, car elle fait fi des désastres humains qu’elle produit sur les personnes comme sur leurs proches. Ces différents constats sont documentés et partagés depuis des décennies, au gré des nombreux rapports, mobilisations, témoignages et grèves de la faim menés depuis plus de trente ans.

Les propos tenus par le ministre de l’intérieur contribuent à entretenir un flou inacceptable entre immigration et délinquance. Des personnes sont qualifiées de délinquantes, alors qu’elles ont purgé leur peine, ou pire, qu’elles sont seulement mises en accusation. Toutes les personnes étrangères sont visées sans distinction, sans prendre la peine de considérer autre chose que le parcours pénal (ou la seule accusation) dont elles sont l’objet, au mépris de toute autres considérations tenant à la vie privée et familiale par exemple.

Ces propos laissent aussi entendre que la sauvegarde de l’ordre public serait l’éternelle oubliée des politiques migratoires, alors que la France créé sur ce seul fondement des dizaines de milliers de fantômes administratifs : retrait de titre, perte du statut de réfugié∙e, non-renouvellement sont légion depuis 2020 et la pandémie.

Les catégories de personnes protégées contre la double peine sont certes  insuffisantes mais leur abolition entraînerait des désastres humains sans précédents. C’est bel et bien la double peine qui doit être abolie, non les faibles barrières qui l’empêchent parfois.

Auteur : Service communication

Source https://www.lacimade.org/la-double-peine-ne-sassume-pas-elle-se-supprime/?utm_source=NL072022&utm_medium=NL&utm_campaign=NL2022&utm_content=contenu

Appel urgent Grèce

! ! ! APPEL URGENT ! ! !

La situation devient très compliquée en Grèce, au cœur des initiatives solidaires autogérées, comme vous l’a montré le compte-rendu du convoi qui s’est déroulé en quatre phases au début de l’année. Par rapport aux périodes passées, nous avons fortement manqué de moyens de janvier à avril. Nous n’avons pas réussi à atteindre 50% de ce que nous faisons d’habitude. Pire : depuis deux mois, nous n’avons absolument plus aucun moyen d’agir ni aucun fond d’urgence, alors que nous sommes très sollicités et que les besoins se multiplient. Nous sommes donc dans la nécessité de faire un appel, exactement six mois, jour pour jour, après celui du premier janvier 2022.
Si vous connaissez des individus ou des collectifs qui peuvent épauler les initiatives solidaires autogérées en Grèce, merci de le faire savoir. Cette aide peut également être ciblée sur une lutte en particulier, parmi toutes celles que nous avons évoquées durant ces 11 épisodes et toutes ces années, ou même sur un seul lieu (ou groupe) qui vous tient à cœur. Pas de problème. Nous pouvons aussi payer directement un fournisseur sur place par votre intermédiaire, si vous le souhaitez et si le montant le permet (livraisons alimentaires, urgences sanitaires, puériculture, premiers secours, travaux dans les lieux, etc.). Si vous avez d’autres suggestions, n’hésitez pas à nous contacter.
Toutes ces actions ne sont peut-être pas grand-chose face à l’ampleur du désastre, mais elles encouragent à poursuivre nos luttes qui convergent toutes vers un même but : prendre nos vies en mains et montrer ce dont nous sommes capables ensemble, par-delà nos différences.
Nous vivons à une époque si complexe et confuse que les mots ne suffisent plus. Des mots que nous vole souvent le pouvoir. Des paroles qui s’envolent. Des discussions qui s’éternisent. Des débats insignifiants pour des virgules qui éloignent de l’action et de sa capacité à créer du lien, à se rassembler contre ce qui nous frappe à tour de rôles, à s’unir dans des projets. Pourtant, c’est dans l’action qu’on se rencontre vraiment, qu’on apprend à se connaître, à se comprendre, à s’aimer. La lutte est une histoire d’amour. L’amour de l’utopie en chemin. L’amour de tout ce que nous voulons sauver et libérer. L’amour de la vie.
Encore merci à toutes celles et ceux qui ont participé, en janvier dernier, à la préparation du convoi, d’une façon ou d’une autre. Et d’avance, un grand  merci de votre soutien pour tenir bon jusqu’à la prochaine fois.
L’appel précédent, lancé 1er janvier 2022, nous a tout de même permis de réaliser ce convoi en quatre phases, principalement de février à avril (compte-rendu sur ce même blog durant les semaines passés). Mais, pour la première fois, nous n’avons pas été en mesure de soutenir tous les lieux et collectifs que nous épaulons habituellement depuis des années. Nous n’avons même plus de fond d’urgence depuis deux mois (quelques dizaines d’euros au lieu de plusieurs milliers). Autrement dit, plus rien. Nous sommes donc dans la nécessité absolue de lancer ce nouvel appel, six mois après le précédent. Un appel particulièrement urgent, comme vous l’aurez compris.
Si vous le pouvez, merci de participer. Toutefois, si la situation est extrêmement difficile pour vous aussi, surtout ne vous mettez pas en danger. Partager l’info, c’est déjà nous soutenir.

1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »
3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
Contact, suggestions, propositions : solidarite@anepos.net
Tél. France 06 24 06 67 98 / Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80
ANNEXE 1 – LIEUX ET COLLECTIFS RÉCEMMENT AIDÉS

Liste des lieux et collectifs aidés matériellement et/ou financièrement ces derniers temps, malgré un contexte particulièrement difficile :
– soutien à l’initiative contre les forages pétroliers en Crète (que tente encore de déployer Exxon-Mobil, alors que la firme française Total vient de renoncer).
– Collectif Livas dans le département de Réthymnon en Crète (soutien aux actions solidaires, notamment à la cuisine populaire fondé par ce club de sport sans hiérarchie).
– Centre social autogéré Alimoura à Ioannina (nous avons financé la réparation du local qui avait été saccagé par une attaque fasciste) ;
– Usine autogérée Bio.Me à Thessalonique (soutien et achat de savons et produits fabriqués par les ouvriers, alors que l’électricité venait de leur être coupée) ;
– Mikropolis à Thessalonique, renommé Respiro (soutien au plus grand espace social libre de Grèce qui vient de déménager) ;
– Initiative antifasciste d’aide aux réfugiés près d’Évros (au moment où ces derniers étaient pris au piège entre les deux états grecs et turcs, et où des identitaires européens étaient venus pour tenter de pratiquer la chasse à l’homme, ainsi qu’à Lesbos) ;
– Réseau Solidaire de Crète (et soutien à la création de nouveaux lieux dans l’île)
– Initiative de Kastelli en Crète contre le nouvel aéroport (nous participons au financement de la procédure de Justice contre l’aéroport qui est en train de basculer à l’échelle européenne, alors que 150.000 des 200.000 oliviers ont déjà été coupés et que l’opinion est de plus en plus opposée au projet, nous avons également participé à plusieurs réunions et actions sur place, et soutenu les paysans en lutte contre ce projet)
– Centre Social autogéré Favela au Pirée (soutien financier et achat de tee-shirts pour épauler ce lieu situé dans une zone où les fascistes rôdent souvent et où l’un d’entre nous, a été agressé violemment en juin 2019 par un groupe de néo-nazis qui lui avait tendu un guet-apens avant que les passagers d’une rame de tramway ne parviennent à le sauver) ;
– K*Vox à Athènes (base d’un des groupes les plus actifs en Grèce) ;
– Aide aux frais de Justice de plusieurs compagnons de luttes, notamment pour leur éviter d’aller en prison suite à des actions pourtant exemplaires ;
– squat Notara 26 à Athènes (le plus ancien lieu d’accueil des réfugiés dans le quartier d’Exarcheia) ;
– Maison des migrants à Chania en Crète (soutien financier et livraison de produits alimentaires) ;
– Plusieurs cuisines sociales (soutien financier et livraison de produits alimentaires) ;
– Réseau solidaire SODAA en Attique ;
– Structure autogérée de santé d’Exarcheia (soutien financier et livraison de matériel médical) ;
– Caravane de soutien aux victimes précaires d’un séisme en Crète ;
– Nombreuses actions aux côtés d’ouvriers et de syndicalistes en lutte, comme les dockers du Pirée actuellement en grève contre la firme chinoise Cosco (participation à la caisse de grève, etc.).
– Réseau École Buissonnière-Pédagogie Freinet à Athènes et en Crète (soutien financier et livraison de fournitures en aide aux enfants précaires) ;
– Actions solidaires à Lesbos (nombreuses initiatives, surtout, après l’incendie du sinistre camp de Moria et l’errance de nombreuses familles en difficultés).
– Réparations et bricolage dans de nombreux lieux : peinture, menuiserie, plomberie, électricité, sécurité anti-incendie, jardinage, participation aux récoltes…
Source http://blogyy.net/2022/07/03/appel-urgent/

306 personnes secourues par l’Ocean Viking au cours de 8 opérations de sauvetage

Entre le 24 et le 4 juillet 2022, 306 personnes* ont été secourues par l’Ocean Viking, navire affrété par SOS MEDITERRANEE en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), au cours de huit opérations de sauvetages effectuées en Méditerranée centrale. Parmi ces personnes rescapées : 53 femmes, dont 4 sont enceintes (à 9, 8, 7 et 6 mois de grossesse), 87 mineur.e.s non accompagné.e.s, 7 enfants de moins de 4 ans ainsi qu’un petit garçon de 9 mois. Pozzallo, en Sicile, a finalement été assigné pour débarquer en sécurité les 306 personnes rescapées à bord.

Retour sur cette vingt-et-unième mission de recherche et de sauvetage de l’Ocean Viking

*chiffre mis à jour le 05/07/2022

6 et 7 juillet 2022 : débarquement des 306 personnes rescapées à Pozzallo, Sicile

Après le débarquement des cas médicaux et mineur.e.s non accompagné.e.s le 6 juillet, les procédures de débarquement se sont terminées le 7 juillet. Les 306 personnes secourues sont désormais en lieu sûr, après avoir traversé un éprouvant périple en mer.

5 juillet 2022 – Pozzallo assigné comme port de débarquement

4 juillet 2022 – Huitième sauvetage

Dans la soirée, l’Ocean Viking a opéré un huitième sauvetage : 15 personnes étaient à la dérive depuis plus de 2 jours sur une petite embarcation pneumatique en détresse en Mediterranee centrale.

3 juillet 2022 – Septième sauvetage

Dans la soirée, l’Ocean Viking a secouru 63 personnes d’une embarcation en bois surchargée en détresse en zone de recherche et de sauvetage maltaise. Il s’agira du septième sauvetage opéré en moins de 10 jours par les équipes à bord.

2 juillet 2022 – Témoignage de Francine*

Francine*, 32 ans, a été secourue après 4 jours passés en mer avec 13 autres personnes. Elle a confié à nos équipes qu’elle était profondément traumatisée par cet effroyable voyage.

*Le prénom a été modifié afin de préserver l’identité de la personne rescapée.

1er juillet 2022 – Cinquième et sixième sauvetages

Dans la nuit du 30 juin, dans l’obscurité totale, l’Ocean Viking porte secours à 8 personnes à bord d’une embarcation en fibre de verre, en zone de recherche et de sauvetage maltaise. Environ 1 heure plus tard, grâce à une alerte reçue par #Seabird, un sixième sauvetage sera réalisé. 14 personnes, dont 6 femmes, sur une embarcation en bois seront ramenées à bord.

30 juin 2022 – Quatrième sauvetage

L’Ocean Viking porte secours à 49 personnes d’une embarcation en détresse en bois, en eaux internationales au large de la Libye. 206 rescapé.e.s sont désormais sains et saufs à bord du navire-ambulance affrété par SOS MEDITERRANEE, en partenariat avec la FICR.

27 juin 2022 – Troisième sauvetage

Dans la matinée, l’Ocean Viking porte secours à 66 personnes d’une embarcation pneumatique en détresse, en zone de recherche et sauvetage maltaise.

26 juin 2022 – Deuxième sauvetage

Dans l’après-midi, l’Ocean Viking porte secours à 75 personnes à bord d’une embarcation pneumatique surchargée et en détresse dans la région de recherche et de sauvetage libyenne. Parmi elles, 34 mineur.e.s non accompagné.e.s, 4 femmes enceintes, 8 enfants et un bébé de 9 mois. Aucune des personnes secourues n’avait de gilet de sauvetage.

24 juin 2022 – Premier sauvetage

Dans l’après-midi, l’Ocean Viking repère une embarcation en fibre de verre en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye et porte secours à 15 personnes dont 6 mineur.e.s non accompagné.e.s.

Photo de couverture : Anthony Jean / SOS MEDITERRANEE

Source https://sosmediterranee.fr/sauvetages/recap-306-personnes-secourues-par-locean-viking-en-juin/

La CEDH condamne la Grèce

La CEDH condamne la Grèce après le naufrage d’un bateau de migrants en 2014

La Grèce a été condamnée jeudi 7 juillet par la Cour européenne des droits de l’Homme pour le naufrage en 2014 en mer Égée d’une embarcation transportant une trentaine de migrants, dont 11 avaient perdu la vie.

Les autorités grecques « n’ont pas mené une enquête approfondie et effective permettant de faire la lumière sur les circonstances du naufrage », a souligné dans un communiqué la juridiction.

Selon la Cour, ces autorités n’ont pas non plus « fait tout ce que l’on pourrait raisonnablement attendre d’elles pour offrir aux requérants et à leurs proches le niveau de protection requis par l’article 2 de la Convention » européenne des droits de l’Homme, qui protège « le droit à la vie ».

En conséquence, la CEDH a alloué un total de 330 000 euros aux 16 requérants – treize Afghans, deux Syriens et un Palestinien, tous rescapés de ce naufrage.

« Absence d’une enquête approfondie et effective »

Le drame remonte au 20 janvier 2014. Ce jour-là, un bateau de pêche transportant 27 migrants avait chaviré au large de l’île de Pharmakonisi, près des côtes occidentales turques.

Les versions qui expliquent ce naufrage diffèrent. Selon les requérants, un « navire des garde-côtes aurait navigué à une très grande vitesse pour refouler les réfugiés vers les côtes turques, ce qui aurait provoqué le chavirage du bateau », explique la Cour. Les autorités grecques soutiennent en revanche que « l’embarcation était remorquée vers l’île de Pharmakonisi pour secourir les réfugiés et le chavirement du bateau a eu lieu en raison de la panique de ses passagers » et de leurs « mouvements brusques ».

Qui des deux dit vrai ? Impossible à savoir, estime la Cour. En raison de « l’absence d’une enquête approfondie et effective », la juridiction considère en effet qu’elle ne peut pas se prononcer sur plusieurs détails spécifiques de l’opération de sauvetage.

« De sérieuses questions quant à la manière dont l’opération a été conduite »

« Des défaillances dans la procédure » de sauvetage ont par ailleurs été relevées. « Les garde-côtes [grecs] n’ont à aucun moment considéré la possibilité de demander d’aide supplémentaire ou les autorités compétentes n’ont pas été informées d’envoyer sur place un bateau » adapté à « une opération de sauvetage », poursuit la CEDH. Celle-ci pose « de sérieuses questions (…) quant à la manière dont l’opération a été conduite et organisée ».

Outre la violation de l’article 2, elle a constaté celle de l’article 13 – relatif à l’interdiction des traitements inhumains ou dégradants – car 12 requérants, une fois ramenés sur la terre ferme, ont fait l’objet de fouilles corporelles injustifiées.

Les forces grecques sont régulièrement accusées, par des migrants comme par des organisations de défense des droits humains, de refoulements illégaux à sa frontière. L’ONG Aegean boat report a recensé 629 cas de « pushbacks » en mer Égée en 2021. Plusieurs témoignages qu’elle a recueillis font état de migrants jetés à l’eau par les autorités grecques, certains « menottés avec des bandes de plastique ». InfoMigrants reçoit régulièrement des témoignages, notamment de migrants, qui vont dans ce sens. De son côté, Athènes dément systématiquement.

source : www.infomigrants.net/fr/post/41775/la-cedh-condamne-la-grece-apres-le-naufrage-dun-bateau-de-migrants-en-2014

40 000 migrants empêchés d’entrer en Grèce

Près de 40 000 migrants empêchés d’entrer en Grèce depuis la frontière terrestre turque en 2022

Depuis le début de l’année, environ 40 000 migrants ont été stoppés par les autorités grecques, dans la région de l’Evros, à la frontière terrestre avec la Turquie. Athènes a augmenté ses contrôles tout en accusant son voisin turc de laisser passer les exilés en Union européenne. Les ONG dénoncent elles l’opacité de ces opérations dans une zone frontalière sous contrôle exclusif de l’armée et donc interdite aux civils.

Athènes a annoncé samedi 28 mai avoir empêché cette année quelque 40 000 migrants d’entrer en Grèce illégalement depuis la frontière terrestre d’Evros dans le nord-est du pays.

« Dans les quatre premiers mois de 2022, environ 40 000 migrants ont tenté d’entrer illégalement dans le pays », a déclaré le ministre de la Protection civile Takis Theodorikakos sur la chaîne de télévision Skai. « Ils ont pu en être empêchés par la police aux frontières ».

À l’inverse, ils ne sont « que » 960 exilés à avoir réussi cette traversée terrestre depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Le nombre de tentatives avortées est particulièrement élevé en raison du niveau bas du fleuve Evros, qui marque la frontière naturelle entre la Grèce et la Turquie.

Les autorités grecques n’ont jamais caché leur mécontentement face à la Turquie voisine, qu’elles accusent de passivité – voire de complicité dans ces passages illégaux. Takis Theodorikakos a rappelé qu’Ankara n’était « autorisée, ni à tolérer le trafic de gens désespérés, ni à les aider » dans leurs tentatives de traversée.

Signe d’un renforcement des contrôles, Athènes a annoncé début mai l’embauche de 250 garde-frontières supplémentaires pour surveiller la région de l’Evros. On compte au total environ 1 000 militaires le long des 500 km de frontière fluviale.

Le phénomène n’est pas nouveau dans la région. Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros. La crise migratoire de mars 2020 (quand Erdogan a ouvert les frontières vers la Grèce), pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via le village frontalier de Kastanies, a accentué ces mobilités. Athènes a alors multiplié les dispositifs de contrôle dans la région de l’Evros, dont la construction d’un mur métallique de plus de 100 kilomètres de long et l’installation de caméras thermiques.

Des barbelés ont été installés vers Kastanies, un des points de passage de migrants en 2020. La zone, sous contrôle de l’armée, est interdite d’accès. Crédit : InfoMigrants

« Ce qu’il s’est passé à Evros en mars 2020 est désormais connu de tous. Il ne s’agissait pas d’une tentative spontanée de migrants et de réfugiés illégaux d’entrer sur le territoire grec, mais d’une opération organisée par les autorités turques, qui, en utilisant des immigrants illégaux, avaient la claire intention de violer massivement les frontières grecques », avait encore déclaré début mai le ministre de la Protection civile.

Selon la presse grecque, 143 472 personnes ont été empêchées d’entrer en Grèce entre le mois d’avril et le mois de novembre 2021, contre 98 798 personnes à la même période l’année dernière.

De leur côté, les ONG accusent les autorités grecques de « pushbacks » et d’avoir créé un no man’s land militaire où personne ne peut aider les rares migrants qui réussissent désormais à traverser. Densément boisée, la région de l’Evros, est en effet sous contrôle de l’armée, désertée par les habitants. Sans civils et sans humanitaires dans les parages, les drames ne sont pas rares.

>> À (re)lire : Turquie : 19 corps de migrants morts de froid découverts à la frontière grecque en deux jours

Beaucoup d’exilés meurent noyés dans le fleuve. « On ne retrouve pas tout de suite les victimes », confiait en 2021 le médecin légiste Pavlos Pavlidis travaillant à l’hôpital d’Alexandropoulis, non loin de la frontière. Et puis, l’identification des corps est parfois impossible. « L’eau abîme tout. Elle déforme les visages ». Sur l’ensemble de l’année 2021, 51 corps ont été retrouvés dans la zone et amenés à l’institut médico-légal d’Alexandropoulis.

 Les migrants se retrouvent piégés sur de petites îles au milieu du fleuve Evros sans secours ni de la Grèce ni de la Turquie.

Drame des migrants piégés entre les deux rives

Depuis plusieurs mois, un autre drame se joue aussi dans l’Evros : l’impossibilité pour les migrants de continuer leur route, piégés sur de minuscules îles entre les deux pays. En effet, repoussés par la Grèce et par la Turquie, des groupes d’exilés se retrouvent régulièrement coincés sur des îlots du fleuve, sans aide, ni accès à de l’eau potable ou à de la nourriture. Et ni Ankara, ni Athènes ne se pressent pour les secourir.

Les ONG dépendent des témoignages et des vidéos ou photos envoyés par les migrants eux-mêmes pour documenter ce qu’il s’y passe.

Ce type de situation a été médiatisé tout au long de l’année 2021. « Depuis 2020, craignant des représailles, les Grecs [qui refoulent les exilés] ne déposent plus toujours les migrants côté turc, ils ne s’approchent plus des rives voisines, ils laissent les exilés sur ces îles entre les deux pays », expliquait Natalie Gruber à InfoMigrants, fin 2021.

Selon une source du ministère des Migrations, depuis le début de l’année, le nombre de migrants arrivant en Grèce depuis la Turquie – via la mer ou via l’Evros – est près de 30% plus élevé que pour la même période de l’an dernier. Et plus de 3 000 demandeurs d’asile sont arrivés en Grèce cette année, dont 1 100 le mois dernier, selon la même source.

Source http://www.infomigrants.net/fr/post/40837/pres-de-40-000-migrants-empeches-dentrer-en-grece-depuis-la-frontiere-terrestre-turque-en-2022

Le convoi le plus long Épisode 9 à 11

Voici la suite du compte-rendu en photos du convoi solidaire en Grèce de janvier à mai 2022. Le convoi le plus long ! Un grand moment de solidarité internationale et de convergence de luttes contre l’adversité et la résignation.

Épisode 9 La cuisine solidaire de Chania et le réseau SODAA dans l’Attique

Comme il le fait dans d’autres domaines, comme la santé par exemple, le mouvement social est très actif en Grèce pour nourrir les nombreux précaires grecs et migrants. Il fait la démonstration que l’entraide dans l’autogestion et l’horizontalité, ça fonctionne !.

Lire la suite et voir les photos http://blogyy.net/2022/05/25/la-cuisine-solidaire-de-chania-et-le-reseau-sodaa-dans-lattique/

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Épisode 10 Un convoi solidaire, c’est aussi du bricolage et des travaux dans les lieux
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On n’a pas chômé durant 3 mois : rangement, menuiserie, peinture, plomberie, électricité, sécurité anti-incendie. Naissance d’un garage solidaire autogéré !
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Épisode 11 La cause des enfants
Il est impossible de terminer le compte-rendu du convoi sans un volet sur ce sujet. Pourquoi ? Parce que la société autoritaire et inégalitaire frappe aussi les enfants. Parce que la lutte des classes ne peut pas ignorer celle des enfants parmi les opprimés. Parce que l’école ne doit pas continuer à reproduire le système politique et social archaïque que nous désirons révolutionner. Parce que le monde ne changera pas sans ceux qui s’apprêtent à prendre le relais.
Lire la suite et voir les photos http://blogyy.net/2022/05/28/la-cause-des-enfants/
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Voir les épisodes précédents
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1- POURQUOI UN CONVOI DE JANVIER À MAI ? (préparation du convoi, anecdotes et voyage en quatre phases)
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2- AUX CÔTÉS DES RÉFUGIÉS, AU NOTARA 26 ET AILLEURS EN GRÈCE
Le squat Notara 26 à bout de bras ! Une maman et son bébé sans abri recueillis sous la neige ! L’arrivée d’enfants d’anarchistes ukrainiens ! L’accueil chaleureux des afghans près d’Héraklion !
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3- L’ART ET LES TATOUAGES EN SOUTIEN DES LUTTES
Une histoire insolite et formidable
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4- UN SOUTIEN MÉDICAL ET SANITAIRE COMPÉTENT
Des anciens professionnels de santé sont partis avec nous pour épauler les structures autogérées de santé. Des camarades frappés par des maladies graves reçoivent une aide complémentaire.
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5- LE CŒUR D’EXARCHEIA BAT ENCORE
Le K*Vox fête ses 10 ans, Rouvikonas résiste toujours et le quartier descend dans la rue contre la répression et la gentrification !
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6- DES ACTIONS UN PEU PARTOUT EN GRÈCE
Notre soutien concerne également des squats qui sont loin d’Athènes, des collectifs de Patras à Thessalonique, des ouvriers en lutte comme les dockers du Pirée en grève contre la firme Cosco, des victimes précaires d’un séisme en Crète, etc.
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7- DES LUTTES ENVIRONNEMENTALES À LA CROISÉE DES CHEMINS
La firme française Total renonce à ses forages pétroliers en Crète !!! La construction du nouvel aéroport de Kastelli est au point mort !! Un nouveau front de résistance vient de s’ouvrir, cette fois au sud de l’île depuis ce dimanche 15 mai, contre un immense projet hôtelier dans un site naturel magnifique…
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8-Des paysans crétois en lutte (contre des firmes françaises) fournissent en fruits, légumes et huile d’olive les lieux autogérés et solidaires des grandes villes pour les précaires grecs et migrants. Une grande serre autogérée dans la banlieue d’Athènes rejoint la lutte pour l’autonomie. Mais aussi : jardins partagés, création de composteurs, permaculture, extension des espaces de gratuité et d’horizontalité, prêt de vélos, mise en commun d’outillage…

Le convoi le plus long Épisode 6 à 8

Voici la suite du compte-rendu en photos du convoi solidaire en Grèce de janvier à mai 2022. Le convoi le plus long ! Un grand moment de solidarité internationale et de convergence de luttes contre l’adversité et la résignation.

Épisode 6 : Des actions un peu partout en Grèce

Même si beaucoup de nos actions se concentrent à Athènes, notamment dans le quartier d’Exarcheia, nous intervenons aussi dans d’autres régions de Grèce, parfois très éloignées de la capitale.
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Parmi d’autres destinations, nous épaulons des collectifs de Patras à Thessalonique, des cuisines solidaires et des squats aux quatre coins du pays, des ouvriers en lutte comme les dockers du Pirée en grève contre la firme Cosco ou encore des victimes précaires d’un séisme en Crète… (cf. liste détaillée à la fin de cet article).
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Épisode 7 : Bonnes nouvelles des luttes en Crète
Au terme de plusieurs années de mobilisations et de résistances, le géant pétrolier français Total vient de lâcher prise et de renoncer officiellement à sa concession au sud et à l’ouest de la Crète. Très prochainement, son partenaire Exxon-Mobil va certainement faire de même, au vu de ce qui circule en interne au sein de la firme états-unienne. Pièce par pièce, le château de cartes financier du projet de forages s’écroule. Pour faire bonne figure, le premier ministre grec prétend maintenant que la Grèce va essayer de continuer toute seule malgré tout… mais c’est du flanc ! Une simple intox pour essayer de sauver la face ! Mitsotakis sait bien que la Grèce n’a ni l’argent ni les moyens techniques pour forer à des profondeurs pareilles. Car on parle de plus de 3000 mètres de profondeur, au sud de la Crète, dans une zone sismique très dangereuse.
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Épisode 8  Soutenir les paysans en lutte tout en nourrissant les précaires. Le pari réussi des initiatives solidaires autogérées en Grèce
Depuis quelques années, nous essayons de compléter nos livraisons d’aliments secs et de conserves avec des aliments frais achetés sur place, ainsi que de l’huile d’olive. Pour cela, nous avons développé des liens avec des paysans en lutte, notamment des Crétois opposés à la construction de l’aéroport de Kastelli (voir au milieu du film L’Amour et la Révolution), mais aussi à l’implantation d’éoliennes géantes sans concertation qui permettent à des firmes titanesques de prendre le contrôle de collines entières, de sources ancestrales, de vallons splendides et qui vont jusqu’à interdire l’accès des montagnes aux bergers et aux promeneurs dans plusieurs zones dites « sensibles » en Crète (voir au début du film Je lutte donc je suis, tous ces films sont bien sûr gratuits sur internet).
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Voir les épisodes précédents :
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1- POURQUOI UN CONVOI DE JANVIER À MAI ?
(préparation du convoi, anecdotes et voyage en quatre phases)
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2- AUX CÔTÉS DES RÉFUGIÉS, AU NOTARA 26 ET AILLEURS EN GRÈCE
Le squat Notara 26 à bout de bras ! Une maman et son bébé sans abri recueillis sous la neige ! L’arrivée d’enfants d’anarchistes ukrainiens ! L’accueil chaleureux des afghans près d’Héraklion !
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3- L’ART ET LES TATOUAGES EN SOUTIEN DES LUTTES
Une histoire insolite et formidable
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4- UN SOUTIEN MÉDICAL ET SANITAIRE COMPÉTENT
Des anciens professionnels de santé sont partis avec nous pour épauler les structures autogérées de santé. Des camarades frappés par des maladies graves reçoivent une aide complémentaire.
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5- LE CŒUR D’EXARCHEIA BAT ENCORE
Le K*Vox fête ses 10 ans, Rouvikonas résiste toujours et le quartier descend dans la rue contre la répression et la gentrification !

Mères en mer par SOS MEDITERRANEE

Hier matin, nos équipes ont été témoin d’une situation encore une fois inconcevable. Six femmes enceintes, toutes à différents stades de leur grossesse, ont été secourues en pleine mer avec 152 autres personnes entassées sur deux embarcations à la dérive.

Pour protéger la vie de leur enfant à naître, ces femmes ont risqué la leur. D’après les premiers témoignages, elles seraient restées près de 9h en pleine mer sur deux rafiots constitués de boudins gonflables et de planches clouées. Leur but : fuir, à n’importe quel prix, l’enfer de la Libye.

À bord de l’Ocean Viking, ces femmes reçoivent actuellement les soins dont elles ont besoin, ainsi qu’un nourrisson de trois mois et plusieurs enfants qui font également partie des survivant.e.s.

Notre navire continue de patrouiller en Méditerranée centrale et nos équipes se tiennent prêtes à intervenir pour sauver d’autres vies.

Si nous sommes en mer, c’est grâce à votre soutien. Rejoignez-nous : faites un don ! https://don.sosmediterranee.org

Merci d’être à nos côtés,

L’équipe de SOS MEDITERRANEE
#TogetherForRescue

Source https://sosmediterranee.fr/

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