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Archives de catégorie Les réfugiés-migrants Les exilés
Un naufrage a fait sept morts, dont trois enfants, jeudi 3 avril. Selon des témoins, il s’agirait d’un pushback ayant mal tourné et dont les garde-côtes grecs seraient en partie responsables. L’un des survivants, qui a perdu sa femme et son enfant, est accusé de trafic d’êtres humains, dans une tentative des autorités de couvrir leurs crimes.
Jeudi 3 avril à l’aube, un énième naufrage a eu lieu au large de l’île grecque de Lesbos, plus précisément près du village de Skala Sykamnias. Selon le média Sto Nisi, sept personnes ont été retrouvées mortes : trois femmes, un homme, un petit garçon et deux petites filles, tous d’origine afghane. Les garde-côtes ont quant à eux annoncé avoir sauvé 23 personnes. Un autre enfant est toujours porté disparu.
Responsabilité des garde-côtes grecs
Plutôt que de naufrage, peut-être faudrait-il plutôt parler d’un crime. De nombreuses témoins évoquent une possible responsabilité des garde-côtes grecs, et donc de l’Union Européenne, dans cette nouvelle tragédie. Sur sa page Instagram, le secouriste Iasonas Apostolopoulos rappelle que :
-La mer était très calme au moment de la tragédie ;
-Le naufrage a eu lieu juste avant que le bateau en plastique ne touche aux côtes grecques, et pas avant ;
-Le bateau des garde-côtes présent sur place et visible sur les photos diffusées dans les médias porte le nom Lambro 57, numéro LS-602. C’est un bateau connu pour des actions violentes envers des réfugiés, qui a participé à de nombreux pushbacks documentés par le passé dans la même zone.
Selon le journaliste Giorgos Moustafis, les garde-côtes auraient délibérément percé le plancher du bateau avec un harpon pour le détacher, faisant en sorte que les passagers se noient.
Pushbacks
Pour rappel, les pushbacks sont les refoulements illégaux auxquels se livrent régulièrement les garde-côtes grecs dans la mer Égée en toute impunité et avec la bénédiction des institutions européennes. Il s’agit de repousser les bateaux de réfugiés en pleine mer, de percuter leurs embarcations, de les remorquer vers les eaux turques et de les laisser à la dérive en pleine mer.
Le 23 mars dernier, l’ONG Aegean Boat Report dénonçait sur sa page Facebook un pushback violent perpétré par des garde-côtes grecs au large de Rhodes, d’un bateau transportant 64 personnes, dont plus de 30 enfants. Selon l’organisation, qui était en contact avec les passagers du bateau, des hommes masqués ont attaqué les victimes avec des bâtons, les ont tenues en joue, et leur ont ordonné de leur donner leurs effets personnels (sacs, argent et téléphones). Certains passagers ont réussi à cacher leur téléphone, ce qui leur a permis d’appeler à l’aide. Ensuite, les garde-côtes les ont tirés vers les eaux turques, où ils les ont abandonnés. Informés, les garde-côtes turcs sont intervenus et ont trouvé les 64 personnes qui dérivaient au large de Sarigerme, district de Muğla.
Le bateau responsable de ces violences est le même Lambro 57 que celui repéré à proximité du bateau qui a fait naufrage ce jeudi 3 avril. La scène du 23 mars a été filmée. Sur les images, on voit des hommes cagoulés frappant les passagers du bateau au large de Rhodes et les renvoyant vers les eaux turques.
Désinformation
Le lendemain de l’événement du 23 mars, les garde-côtes turcs ont annoncé qu’ils avaient « attrapé 35 migrants illégaux (29 enfants) » et deux « passeurs suspectés » dans le district de Muğla, sans mentionner le pushback. Cette tentative de couverture par les garde-côtes turcs des actes illégaux commis par leurs collègues grecs peut s’expliquer par l’accord UE-Turquie entré en vigueur en 2016 et qui consiste, concrètement, à payer le gouvernement turc pour qu’il garde les réfugiés chez lui (9 milliards d’euros avaient déjà été versés à la Turquie l’an dernier).
Le navire de SOS MEDITERRANEE a porté secours à deux barques en fibre de verre où s’entassaient 108 personnes. Le port d’Ortona, à quatre jours de navigation du lieu du sauvetage, a été assigné à l’Ocean Viking. Pendant ce temps, un autre naufrage mortel s’est produit en Méditerranée centrale.
Le 5 mai 2025
Peu avant l’aube, ce lundi 5 mai, les équipes à bord de l’Ocean Viking ont porté secours à deux barques en fibre de verre surchargées qui se trouvaient en détresse dans les eaux internationales au large de la Libye. Les 108 personnes rescapées, dont un bébé de 11 mois, ont été transférées vers le navire et rapidement prises en charge par notre équipe médicale. Plusieurs d’entre elles souffraient d’épuisement et de mal de mer.
Les autorités italiennes ont désigné le port sûr d’Ortona, situé à 1 296 km de la position où nous avons secouru 108 personnes la veille. Un port éloigné qui nous impose quatre jours de navigation, sans possibilité de porter secours à d’autres embarcations potentiellement en détresse.
Pendant ce temps, l’ONG Alarm Phone a annoncé un nouveau naufrage en Méditerranée centrale. Selon l’organisation qui gère les appels d’urgence en mer, tout porte à croire qu’ une cinquantaine de personnes seraient mortes. Une tragédie de plus, faute de moyens de sauvetage. Pour l’heure, pratiquement aucun média n’a annoncé la nouvelle: le silence et l’inaction continuent de faire des victimes en mer.
Au moins seize exilés ont perdu la vie jeudi dans deux naufrages survenus en mer Égée, près de l’île de Lesbos pour l’un et près des côtes turques pour l’autre. Vingt-trois personnes ont pu être secourues près de Lesbos mais les opérations se poursuivaient pour tenter de retrouver d’éventuels survivants.
Deux nouveaux drames en mer Égée. Jeudi 3 avril, au moins seize migrants sont morts dans les naufrages de deux bateaux de migrants en mer Égée. Le premier naufrage a eu lieu près de l’île de Lesbos et le second, dans les eaux baignant le district turc d’Ayvacik, au nord-ouest de la Turquie.
Les gardes-côtes grecs ont indiqué que 23 personnes avaient pu être secourues à la suite du premier naufrage, mais les opérations se poursuivaient dans la matinée pour tenter de retrouver des survivants. Au total, une trentaine de migrants se trouvaient à bord du bateau lorsqu’il a quitté la Turquie, selon les gardes-côtes grecs.
Les naufrages sont fréquents lors de ces traversées périlleuses entre les côtes turques et les îles grecques voisines, telles que Samos et Lesbos, points d’entrée dans l’Union européenne (UE). De nombreux exilés sont morts sur cette route.
Fin mars, un homme a été repêché inconscient au large de l’îlot de Farmakonissi après un naufrage et alors que les passeurs avaient abandonné les exilés qui se trouvaient à bord en mer.
Sept personnes sont également mortes en mer Égée, au large des côtes ouest de la Turquie, à la fin du mois de janvier. Les victimes sont tombées à l’eau alors que les gardes-côtes turcs tentaient d’intercepter leur embarcation pneumatique. Dix-huit adultes et treize mineurs ont tout de même pu être secourus sains et saufs, avaient indiqué les autorités.
Plus 2 300 disparus en Méditerranée en 2024
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2 333 migrants ont disparu ou ont été repêchés morts en Méditerranée en 2024. D’après le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de 9 000 personnes sont entrées en Grèce clandestinement depuis le début 2025, la plupart par la mer.
Le gouvernement conservateur grec n’a cessé ces dernières années de durcir sa politique migratoire. « Si vous souhaitez entrer illégalement en Grèce et que vous n’avez pas droit à l’asile, nous ferons tout notre possible pour vous renvoyer d’où vous venez », a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis devant le Parlement mercredi 2 avril. « Les passeurs et les ONG qui coopèrent avec eux ne détermineront pas qui entre dans notre pays », a-t-il ajouté.
Les gardes-côtes grecs ont été plusieurs fois condamnés pour leur gestion des migrants aux frontières du pays, en mer Égée ou au niveau du fleuve Evros. Ils sont notamment accusés par de nombreuses organisations de pratiquer des refoulements illégaux et de faire preuve de violences envers les exilés.
Les gardes-côtes mis en cause
Selon un rapport réalisé par neuf organisations de défense des droits de l’Homme actives dans plusieurs pays européens et publié le 17 février, « au moins » 120 457 « pushbacks » ont été enregistrés en 2024 en Europe. Et la Grèce serait le deuxième pays, derrière la Bulgarie, à pratiquer ces refoulements. En 2024, 14 482 refoulements ont été enregistrés à ses frontières.
En février, le médiateur de la République hellénique, Andreas Pottakis, a recommandé dans un communiqué de presse, des sanctions contre huit gardes-côtes impliqués dans ce naufrage. Dans son enquête, le médiateur a pointé « une série d’omissions graves et persistantes dans les tâches de recherche et de sauvetage de la part d’officiers supérieurs du corps des gardes-côtes » grecs. Selon lui, les autorités « n’ont pas pris, dans le cadre de leurs pouvoirs, les mesures qui pouvaient raisonnablement être considérées comme propres à prévenir le danger ».
Point collecte durant une soirée seulement : le 25 mars à partir de 19h30 au cinéma Grand Écran, Centre Commercial Les quatre Chemins, 35 rue Lucas 03200 Vichy
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 20h00)
Point collecte durant une soirée seulement : le 21 mars à partir de 18h30 à la Chèvrerie, 225 chemin du Ruisseau 07300 Cheminas.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h30)
★ 09 ST-GIRONS – Tél. 06 51 36 52 61 (Dominique)
Point collecte permanent jusqu’au 26 mars
★ 10 TROYES – Tél. 07 84 59 83 73 (Engin)
Point collecte permanent jusqu’au 25 mars
★ 11 CASTELNAUDARY – Tél. 06 14 86 42 50 (Rachid)
Point collecte permanent jusqu’au 27 mars
★ 11 SAISSAC – Tél. 06 14 86 42 50 (Rachid)
Point collecte permanent jusqu’au 27 mars
★ 13 AIX-EN-PROVENCE – Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène et Joel) ou 06 88 30 44 39 (Evelyne) ou 06 66 42 21 91 (Jean-Michel)
Point collecte durant une soirée seulement : le 2 avril à partir de 18h30 au Théâtre des Chartreux, 105 avenue des Chartreux 13004 Marseille.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00)
Point collecte durant une soirée seulement : le 24 mars à partir de 18h30 à l’espace autogéré les Tanneries, 37 rue des Ateliers 21000 Dijon.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00)
★ 23 GUÉRET – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline)
Point collecte permanent jusqu’au 29 mars
★ 23 LA SOUTERRAINE – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline) et 06 58 12 94 36 (Nino)
Point collecte durant une soirée seulement : le 31 mars à partir de 18h00 à l’ex « Motown café » de Charbes (bâtiment vert et noir), 272 route de Charbes 30160 Bessèges.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00)
★ 30 CORNILLON – Tél. 06 06 44 80 32 (JC Banane)
Point collecte permanent jusqu’au 2 avril
★ 30 EUZET – Tél. 06 07 70 18 65 (Christian)
Point collecte permanent jusqu’au 25 mars
★ 30 NÎMES – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine)
Point collecte permanent jusqu’au 2 avril
★ 30 NÎMES – Tél. 06 69 56 36 01 (Naomi)
Point collecte permanent jusqu’au 28 mars
★ 30 UZÈS – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine)
Point collecte permanent jusqu’au 2 avril
★ 31 BÉRAT (entre Muret et Cazères)
Point collecte durant une soirée seulement : le 29 mars à partir de 18h30 à la salle des fêtes 31370 Bérat (avec La Ménardière).
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00)
★ 31 ESCALQUENS (entre Toulouse et Revel)
Point collecte durant une soirée seulement : le 27 mars à partir de 19h00 à la salle de l’Oustal, place de l’Enclos 31750 Escalquens.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 20h00)
Point collecte durant une soirée seulement : le 28 mars à partir de 19h30 au Cinéma Utopia, impasse du Château 31170 Tournefeuille.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 20h00)
Point collecte durant une soirée seulement : le 30 mars à partir de 17h30 au cinéma Athénée, 52 rue Lakanal 34400 Lunel (dans le cadre du Festival Traversées).
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 18h15)
Point collecte durant une soirée seulement : le 23 mars à partir de 17h00 au cinéma La maison du peuple, à La fraternelle, 12 rue de la Poyat 39200 St-Claude.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 17h30)
★ 42 ST-ÉTIENNE – Tél. 06 07 02 25 48 (Léa)
Point collecte permanent jusqu’au 25 mars
★ 42 ST-PAUL-EN-CORNILLON (proche de St-Étienne)
Point collecte durant une soirée seulement : le 22 mars à partir de 17h00 à la Maison Mémérou, 2 Place du Bourg 42240 St-Paul-en-Cornillon.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 18h30)
Point collecte durant une soirée seulement : le 26 mars à partir de 20h00 au cinéma Le Monaco, 17 rue Conchette 63300 Thiers.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 20h30)
Point collecte durant une soirée seulement : le 19 mars à partir de 19h30 au cinéma Le Parnal, 260 rue saint François de Sales 74570 Thorens-Glières.
À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 20h00)
★ AUTRES DÉPARTEMENTS FRANÇAIS ET BELGIQUE : des envois sont possibles par la Poste ou par point relais ou par transporteur. L’adresse :
ANEPOS – Action Solidarité Grèce
6 allée Hernando – 13500 MARTIGUES – France
(Numéro à donner au transporteur : 06 24 06 67 98)
La nouvelle LISTE DES BESOINS et tous les détails sont sur le site du film : www [point] paspeurdesruines [point] net (dans l’onglet ”convoi solidaire”)
Au sommaire : – Point sur la situation en Grèce (remaniement, note de la Grèce, chiffres de la pauvreté, manifestations d’hier à Athènes et ce soir à Thessalonique, bonnes nouvelles dans la lutte contre la station de métro à Exarcheia…). – Nouvelles projections-débats du film « Nous n’avons pas peur des ruines » dans 11 villes de France jusqu’au 2 avril (aidez-nous à faire tourner l’info sans les médias dominants). – Appel à soutenir le convoi solidaire qui va partir début avril vers les lieux autogérés en Grèce que vous avez vu dans les films (urgent car, pour l’instant, la plupart des fourgons du convoi n’ont pas beaucoup de collecte). – Plus de 100 villes de France et alentours sont maintenant points de collecte, pour quelques jours seulement (on recherche aussi des choses qui ne s’achètent pas, certains objets recyclés, regardez la nouvelle liste des besoins, un peu plus bas). Bonjour, Un remaniement ministériel vient d’avoir lieu en Grèce. C’est le septième en six ans, depuis l’arrivée au pouvoir de Kyriakos Mitsotakis. Aucun changement en réalité. Juste un jeu de chaises musicales, une fois de plus. Par exemple, le ministre de l’éducation devient ministre de l’économie, et ainsi de suite, d’un ministère à l’autre : « pose tes deux pieds en canard, c’est la chenille qui redémarre ». Et ça recommence, en dissertant sur la « démocratie représentative » et en faisant la promesse d’entendre la population révoltée. Le cirque médiatique continue. Mitsotakis reste premier ministre. Giorgos Floridis reste ministre de la Justice, malgré le scandale de la non poursuite des responsables de la catastrophe ferroviaire de Tempi. Michalis Chrisokoïdis reste ministre de l’intérieur, malgré les violences policières qui se multiplient. Rien ne change en réalité, malgré la colère de la majorité des Grecs et 15% de la population descendue dans la rue ces derniers jours (1,6 millions de manifestants dans un pays de 10,4 millions d’habitants).
DE LOIN, LES GRECS SONT LES PLUS PAUVRES DANS L’UNION EUROPÉENNE Au moment même où le pouvoir est aux abois, l’agence de notation Moody’s annonce qu’elle remonte un peu la note de l’économie grecque (de Ba1 à Baa3). C’est une grosse blague, « une arnaque », aux yeux de la foule en colère : la situation sociale n’a jamais été aussi dramatique pour la base sociale. La preuve ? Regardez le bilan statistique européen des pays les plus pauvres. La Grèce est tombée avant-dernière en chiffres nominaux. Pire encore, par rapport au coût de la vie dans les différents pays de l’Union européenne, la Grèce est de loin le pays où le pouvoir d’achat est le plus bas et où la détresse est la plus grande (source Eurostat, reprise par Euronews). Vous pouvez lire une synthèse de ce bilan ici, avec plusieurs cartes l’appui : https://fr.euronews.com/business/2024/12/24/classement-des-salaires-moyens-en-europe-quels-sont-les-pays-ou-les-salaires-sont-les-plus
LA FRANCE PREND LE MÊME CHEMIN QUE LA GRÈCE En réalité, la crise grecque a simplement été un moyen de s’enrichir encore plus pour les plus riches, au prétexte de la dette, en creusant encore plus les inégalités. Le capitalisme s’est durci violemment, d’année en année, entre casse sociale et remise en question du droit du travail, des retraites, des salaires. Aujourd’hui, le résultat, c’est que les Grecs travaillent toujours plus pour gagner moins, beaucoup moins. L’État a abandonné une partie de ses prérogatives sociales pour se concentrer sur ses prérogatives punitives. Il est plus que jamais le gardien de l’ordre en place au service des puissants, sans même l’illusion d’une compensation sociale. C’est exactement le chemin que prend la France actuellement, dans tous les domaines, car il s’agit d’un modèle économique et social qui tend à se reproduire un peu partout et qui porte un nom : le durcissement du capitalisme. Cette évolution produit aussi le saccage des services publics et la course effrénée au profit dans les branches privatisés. C’est ce qui se passe, par exemple, pour le rail en Grèce. Cela a conduit à une catastrophe ferrovière sans précédent et à un ras-le-bol de la population contre ce modèle économique. Cette colère est aussi politique, sous la forme d’un puissant mouvement dégagiste en ce moment, un peu partout en Grèce (qui demande, entre autres, la démission du premier ministre de droite Mitsotakis).
LES MANIFESTATIONS CONTINUENT, BIEN QUE BEAUCOUP DE MÉDIAS OCCIDENTAUX N’EN PARLENT PLUS Hier soir encore, il y a eu des manifestations dans plusieurs villes, à commencer par Athènes. Cette histoire est loin d’être finie, malgré le choix du silence de plusieurs rédactions de médias occidentaux. Voici quelques photos d’hier soir dans la capitale grecque :
Autre problème : quand ils veulent bien en parler, les médias dominants vous donnent toujours des chiffres complètement faux concernant le nombre de manifestants, en reprenant uniquement les communiqués de la police grecque qui rabaisse le nombre de manifestants entre 5 et 8 fois moins en moyenne. Et ce n’est pas tout : les agences de presse occidentales présentent souvent nos rassemblements comme de simples moments de deuils, complètement apolitiques, à l’inverse de la réalité. Sans oublier plusieurs médias occidentaux d’extrême-droite qui ont osé essayer de faire passer ces manifestations pour des rassemblements anti-migrants, ce qui est totalement à côté de la plaque (encore des fake news de la part des pseudo « réinformateurs » qui ne cherchent qu’à inciter au racisme). Regardez, ci-dessous, l’affiche de la manifestation de ce soir à Thessalonique. Elle annonce clairement les choses : « Manifestation contre le crime capitaliste d’État de Tempi ce vendredi 21/03 à 19h00 à Thessalonique, ce n’est pas un deuil national mais la lutte des classes, notre oxygène se trouve dans les occupations, dans les luttes et dans les barricades. »
LES LIEUX AUTOGÉRÉS ET LA RÉSISTANCE GRECQUE ONT BESOIN D’AIDE C’est dans ce contexte que les initiatives solidaires autogérées en Grèce ont besoin de soutien : ce sont des lieux d’entraide, d’horizontalité et de résistance, dans lesquels se prépare la société de demain, fondée sur la liberté authentique et l’égalité réelle, au cœur de la base sociale, partout en Grèce. Ces lieux et ces collectifs, nous vous les avons présentés dans nos 4 films depuis douze ans. Actuellement, ils ont besoin d’aide et, pour l’instant, le convoi (qui va partir dans deux semaines) manque cruellement de chargement. La plupart des fourgons n’ont pas ramassé assez de collecte. Dans certaines régions de France, ils sont presque vides. Nous sommes très inquiets. Nous avons besoin de vous pour réussir ce défi, à commencer par votre aide pour communiquer horizontalement.
Arrivée d’un convoi solidaire à Exarcheia
100 POINTS COLLECTE POUR QUELQUES JOURS SEULEMENT : 100 VILLES À FAIRE CONNAÎTRE D’URGENCE Nous avons besoin de votre aide pour faire connaître d’urgence la liste des 100 villes en France et aux alentours où les dons peuvent être apportés pour le convoi solidaire. Ces 100 points collecte sont ici : http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique38 et là : http://blogyy.net/2025/03/16/annuaire-complet-des-points-collecte-en-france-et-alentours/ et à la fin de cet email. Cette fois-ci, il n’y a pas de point collecte en Bretagne et dans le Nord, tout simplement parce qu’il n’y a pas de fourgons qui partent depuis ces régions, ni de véhicules qui puissent acheminer des collectes nordistes vers le Sud-Est. Pareil pour la Belgique. Cela dépend, d’un convoi à l’autre, ce n’est jamais pareil. Cependant, même si vous n’avez pas de point collecte près de chez vous, vous pouvez nous envoyer à Martigues ce que vous voulez, par la Poste ou par point relais ou par transporteur. L’adresse : ANEPOS – Action Solidarité Grèce 6 allée Hernando 13500 MARTIGUES, France (Numéro à donner au transporteur : 06 24 06 67 98) Vous pouvez aussi participer financièrement, pour que les lieux complètent eux-mêmes la livraison des fourgons en achetant, ensuite, sur place ce dont ils ont besoin (voir plus bas). Cuisine sociale du K*Vox
BIEN COMPRENDRE LE SENS DE NOTRE ACTION
Merci de partager, diffuser, bloguer, en parler… Nous avons besoin de vous qui avez vu nos films et savez de quoi il s’agit. Faites bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une action caritative de plus, mais d’une action politique, de mouvement social à mouvement social, par-delà les frontières. Une action solidaire et non humanitaire, dans l’autogestion et l’entraide, pour donner à voir la société que nous désirons, et soutenir en particulier des lieux en Grèce qui correspondent à ce projet de changement de société. Notre action est totalement indépendante des pouvoirs politiques et économiques. Les conducteurs et conductrices des fourgons qui vont partir (une majorité de femmes cette fois) ont pris leurs billets de bateau à leurs propres frais, comme à chaque fois. Votre soutien est uniquement destiné aux lieux solidaires autogérés en Grèce et aux collectifs en luttes. Tout ce que nous vous demandons, c’est d’avoir assez de choses à transporter et, si possible, un peu d’argent aussi pour que ces lieux et collectifs puissent acheter sur place d’autres choses qui leur sont nécessaires.
LA NOUVELLE LISTE DES BESOINS : PAS QUE DU NEUF !
Voici la nouvelle liste des besoins actualisée hier soir, suite à de nouvelles discussions avec nos lieux en Grèce. Vous remarquerez que nous recherchons aussi des choses qui ne s’achètent pas, du recyclage dans divers domaines : draps, téléphones, chaussures, livres, jouets…
À savoir que la plupart des cuisines solidaires autogérées manquent cruellement de légumes secs (lentilles, pois chiches, pois cassés…).
ÉQUIPER LE TROISIÈME VÉHICULE DE POMPIERS AUTOGÉRÉ
Autre exemple, sur un autre sujet : le troisième véhicule de pompiers autogéré (financé en partie avec l’aide du film Nous n’avons pas peur des ruines) nécessite encore 3000 euros pour la phase d’équipement qui doit intervenir dès que possible. Le convoi a pour objectif d’apporter ces 3000 euros dans deux semaines, si la collecte le permet au niveau financier, parmi d’autres actions et structures que nous souhaitons soutenir. La sécheresse frappe déjà dans la moitié sud de la Grèce, du fait du réchauffement climatique. Et les moyens des pompiers de l’État ont encore été réduits (ils sont en chute libre), notamment au prétexte de l’achat d’armes et d’une nouvelle hausse des budgets de l’armée et de la police.
SOLIDARITÉ FACE AUX PROCÈS Votre soutien financier sert également à payer des frais de Justice, notamment de membres de collectifs de lutte présentés dans les films depuis douze ans. Plusieurs intervenants de Nous n’avons pas peur des ruines et des films précédents ont été épaulés dans leurs frais de Justice durant l’année passée. En général, à hauteur de 500 euros par procès. Autre remarque : en 2024, il y a eu plus de compagnonnes que de compagnons dans cette situation. « FIGHT LIKE A GIRL! » disent des tags sur certains murs d’Athènes.
SOUTIEN FINANCIER POUR ACHETER SUR PLACE
Si vous pouvez et voulez aider financièrement ces lieux et collectifs, et leur permettre ainsi d’acheter sur place ce qu’ils souhaitent (souvent en se servant de nos fourgons après avoir été vidés pour aller chercher les autres choses nécessaires), voici les trois façons possibles pour participer : 1- PAR VIREMENT IBAN de ANEPOS : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730 BIC : PSSTFRPPTOU Merci de mentionner en objet du virement : Action Solidarité Grèce ou Pompiers ou Procès 2- PAR PAYPALhttps://www.paypal.com/donate?token=pB0cr78_cUMWBtS8MCevV_yceGy29zD0dvy8CUNecjHkJ8IsH23027vqBxVOMI9NrMtQUo07sBmTB2Wh 3- PAR CHÈQUE À l’ordre de ANEPOS à envoyer à : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues (ou Anepos Pompiers ou Anepos Procès) Si vous avez des suggestions ou des propositions, n’hésitez pas à contacter : solidarite@anepos.net Plus d’informations sur nos actions et créations, ici : http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique38 et là : http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique12 Nous n’avons que deux petites semaines pour réussir ce défi. Durant ces deux semaines, plusieurs centaines de solidaires en France, Suisse, Belgique et même à Vintimille en Italie vont se démener pour essayer de collecter et remplir les fourgons (liste à la fin de cet email).
LE CONVOI DE DESPINA Ce convoi solidaire s’appellera, cette fois, « Despina Markopoulou ». C’est le nom d’une amie à nous, membre de plusieurs collectifs solidaires et groupes de luttes à Exarcheia. Une personne formidable, joyeuse et déterminée. Despina vient de succomber d’un cancer à l’âge de 40 ans. Vous vous souvenez peut-être de son apparition dans Nous n’avons pas peur des ruines :
NOUVELLES PROJECTIONS-DÉBATS POUR NOUS RETROUVER, EN PRÉSENCE DE PLUSIEURS DES FOURGONS DU CONVOI Durant les deux prochaines semaines, certains d’entre nous seront également présents aux nouvelles projections-débats du film, avec la version actualisée. Ce sera l’occasion de parler de vive voix des dernières nouvelles de Grèce (qui peuvent donner des idées en France, sait-on jamais ?). Et bien sûr, à chaque soirée, nous serons présents très à l’avance pour le point collecte, avec souvent d’autres membres du convoi, avec leurs fourgons. Vendredi 21 mars CHEMINAS (07 entre ANNONAY et VALENCE) Samedi 22 mars ST-PAUL-EN-CORNILLON (42 proche de ST-ETIENNE) Dimanche 23 mars ST-CLAUDE (39) Lundi 24 mars DIJON (21) Mardi 25 mars VICHY (03) Mercredi 26 mars THIERS (63 proche de CLERMONT-FERRAND) Jeudi 27 mars ESCALQUENS (31 entre TOULOUSE et REVEL) Vendredi 28 mars TOURNEFEUILLE (31 proche de TOULOUSE) Samedi 29 mars BERAT (31 entre MURET et CAZERES) Dimanche 30 mars LUNEL (34 entre NÎMES et MONTPELLIER) Lundi 31 mars BESSÈGES (30 proche d’AUBENAS) Mercredi 2 avril MARSEILLE (13) Tous les détails sont ici (horaires, lieux…) : http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique15 Si votre situation personnelle rend difficile l’achat de la place de cinéma, faites-nous signe : une invitation à votre nom vous attendra à la caisse du ciné. Cette proposition est valable pour TOUS les précaires dans TOUS les cinémas où nous présentons nos films, DEPUIS TOUJOURS. N’hésitez pas à nous contacter !
COMPTE À REBOURS ! Un petit mot de la mise en ligne du film, simultanément en français et dans une quinzaine d’autres langues, pour vous dire qu’elle a pris un peu de retard. Les groupes de traductions autogérées en espagnol, russe, arabe, hébreu et farsi s’en excusent (et sont presque prêts maintenant), alors que sont déjà prêtes les versions en catalan, portugais, anglais, allemand, italien, grec, français, français sourd et malentendant… Mais vraiment bravo et merci à toutes les équipes de traductions, quelle que soit la vitesse : vous êtes formidables, une fois de plus ! Bref, bientôt, on mettra tout ça en ligne simultanément, comme toujours. On y est presque !
PAS LE MOMENT DE LÂCHER ! Nous savons que la situation n’est pas facile aussi en France, en ce moment, mais, s’il vous plaît, ne laissons pas tomber nos compagnons en lutte au bout de l’Europe. Surtout pas en ce moment. Car partout en Grèce, la révolte gronde et les rues sont régulièrement remplies de manifestants. Nous avons plus que jamais besoin de montrer le projet de société que nous désirons et de pousser dans cette direction, dans le chaos ambiant. Nous devons absolument soutenir ces lieux et collectifs qui résistent dans l’adversité et proposent un autre modèle désirable respectueux et pacifique. Une société sans rapport de domination ni d’exploitation. Concernant tous ces rassemblements et manifestations ces jours-ci, je vous informe régulièrement sur mon blog, au fil des jours, avec souvent des vidéos et des photos. Si vous avez raté ça, c’est ici (et ça continue) : http://blogyy.net/ Merci de partager ces infos et appels autour de vous, notamment pour nous aider remplir les fourgons pour les initiatives solidaires autogérés en Grèce. Au plaisir de vous revoir bientôt ! Bonne force ! Anarmicalement, Yannis Youlountas, avec les membres du convoi solidaire vers la Grèce d’avril 2025
ANNUAIRE COMPLET DES POINTS COLLECTE EN FRANCE ET ALENTOURS convoi solidaire vers la Grèce, mars-avril 2025 ★ 03 VICHY Point collecte durant une soirée seulement : le 25 mars à partir de 19h30 au cinéma Grand Écran, Centre Commercial Les quatre Chemins, 35 rue Lucas 03200 Vichy À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 20h00) ★ 04 MANOSQUE / SIMIANE-LA-ROTONDE – Tél. 06 68 05 12 74 (Domdom) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 06 CAGNES – Tél. 06 98 15 01 33 (Mi) ou 07 78 43 61 36 (Clo) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 06 MENTON – Tél. 06 98 15 01 33 (Mi) ou 07 78 43 61 36 (Clo) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 06 NICE – Tél. 06 76 53 06 48 (Thierry) Point collecte permanent jusqu’au 24 mars ★ 06 NICE – Tél. 06 98 15 01 33 (Mi) ou 07 78 43 61 36 (Clo) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 06 VENCE – Tél. 06 98 15 01 33 (Mi) ou 07 78 43 61 36 (Clo) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 07 AUBENAS – Tél. 06 06 44 80 32 (JC Banane) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 07 CHEMINAS (entre Annonay et Valence) Point collecte durant une soirée seulement : le 21 mars à partir de 18h30 à la Chèvrerie, 225 chemin du Ruisseau 07300 Cheminas. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 19h30) ★ 09 ST-GIRONS – Tél. 06 51 36 52 61 (Dominique) Point collecte permanent jusqu’au 26 mars ★ 10 TROYES – Tél. 07 84 59 83 73 (Engin) Point collecte permanent jusqu’au 25 mars ★ 11 CASTELNAUDARY – Tél. 06 14 86 42 50 (Rachid) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 11 SAISSAC – Tél. 06 14 86 42 50 (Rachid) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 13 AIX-EN-PROVENCE – Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène et Joel) ou 06 88 30 44 39 (Evelyne) ou 06 66 42 21 91 (Jean-Michel) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 ARLES – Tél. 06 22 97 69 30 (Sylvie) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 CHATEAURENARD – Tél. 06 37 89 36 57 (Régine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 FOS-SUR-MER – Tél. 06 22 97 69 30 (Sylvie) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 FUVEAU – Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène et Joel) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 GARDANNE – Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène et Joel) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 MARSEILLE Point collecte durant une soirée seulement : le 2 avril à partir de 18h30 au Théâtre des Chartreux, 105 avenue des Chartreux 13004 Marseille. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 19h00) ★ 13 MARTIGUES – Tél. 06 86 20 35 62 (Nicole) Point collecte permanent jusqu’au 3 avril ★ 13 MEYREUIL – Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène et Joel) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 PORT-DE-BOUC – Tél. 06 22 97 69 30 (Sylvie) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 PORT-SAINT-LOUIS – Tél. 06 22 97 69 30 (Sylvie) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 SALON-DE-PROVENCE – Tél. 06 88 30 44 39 (Evelyne) ou 06 66 42 21 91 (Jean-Michel) Point collecte permanent jusqu’au 3 avril ★ 13 SALIN DE GIRAUD – Tél. 06 22 97 69 30 (Sylvie) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 13 ST-SAVOURNIN – Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène et Joel) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 18 BOURGES – Tél. 07 84 59 83 73 (Engin) Point collecte permanent jusqu’au 25 mars ★ 19 BRIVE – Tél. 06 40 70 75 74 (Cathy) ou 06 44 78 19 78 (Didier) Point collecte permanent jusqu’au 24 mars ★ 19 OBJAT – Tél. 06 40 70 75 74 (Cathy) ou 06 44 78 19 78 (Didier) Point collecte permanent jusqu’au 24 mars ★ 21 DIJON Point collecte durant une soirée seulement : le 24 mars à partir de 18h30 à l’espace autogéré les Tanneries, 37 rue des Ateliers 21000 Dijon. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00) ★ 23 GUÉRET – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 23 LA SOUTERRAINE – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline) et 06 58 12 94 36 (Nino) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 30 ALÈS – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 30 BAGNOLS-SUR-CÈZE – Tél. 06 06 44 80 32 (JC Banane) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 30 BAGNOLS-SUR-CÈZE – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 30 BARJAC – Tél. 06 06 44 80 32 (JC Banane) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 30 BESSÈGES – Tél. 06 51 16 38 14 (Gib) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 30 BESSÈGES Point collecte durant une soirée seulement : le 31 mars à partir de 18h00 à l’ex « Motown café » de Charbes (bâtiment vert et noir), 272 route de Charbes 30160 Bessèges. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00) ★ 30 CORNILLON – Tél. 06 06 44 80 32 (JC Banane) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 30 EUZET – Tél. 06 07 70 18 65 (Christian) Point collecte permanent jusqu’au 25 mars ★ 30 NÎMES – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 30 NÎMES – Tél. 06 69 56 36 01 (Naomi) Point collecte permanent jusqu’au 28 mars ★ 30 UZÈS – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 31 BÉRAT (entre Muret et Cazères) Point collecte durant une soirée seulement : le 29 mars à partir de 18h30 à la salle des fêtes 31370 Bérat (avec La Ménardière). À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec Yannis Youlountas (lancement du film à 19h00) ★ 31 ESCALQUENS (entre Toulouse et Revel) Point collecte durant une soirée seulement : le 27 mars à partir de 19h00 à la salle de l’Oustal, place de l’Enclos 31750 Escalquens. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 20h00) ★ 31 MONTRÉJEAU – Tél. 07 83 45 30 86 (Bastien) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 31 REVEL – Tél. 06 14 86 42 50 (Rachid) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 31 ST-BERTRAND-DE-COMMINGES – Tél. 06 51 36 52 61 (Dominique) Point collecte permanent jusqu’au 26 mars ★ 31 ST-GAUDENS – Tél. 07 83 45 30 86 (Bastien) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 31 ST-GAUDENS – Tél. 06 51 36 52 61 (Dominique) Point collecte permanent jusqu’au 26 mars ★ 31 TOURNEFEUILLE (proche de Toulouse) Point collecte durant une soirée seulement : le 28 mars à partir de 19h30 au Cinéma Utopia, impasse du Château 31170 Tournefeuille. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 20h00) ★ 33 BÈGLES – Tél. 06 58 76 16 08 (Justine et Fifi) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 33 BORDEAUX – Tél. 06 58 76 16 08 (Justine et Fifi) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 33 ILLATS – Tél. 05 56 25 34 33 (Richard) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 33 LANGON – Tél. 05 56 25 34 33 (Richard) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 33 LA RÉOLE – Tél. 06 98 98 94 03 (Christelle) et 07 81 81 97 63 (Bernard) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 33 LA RÉOLE – Tél. 06 82 42 43 44 (Marco) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 33 LOUBENS – Tél. 05 56 71 31 24 et 06 89 12 41 42 (Christian) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 33 ST-SYMPHORIEN – Tél. 05 56 25 34 33 (Richard) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 33 VILLANDRAUT – Tél. 05 56 25 34 33 (Richard) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 34 LUNEL (entre Nîmes et Montpellier) Point collecte durant une soirée seulement : le 30 mars à partir de 17h30 au cinéma Athénée, 52 rue Lakanal 34400 Lunel (dans le cadre du Festival Traversées). À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 18h15) ★ 34 MONTPELLIER – Tél. 06 69 56 36 01 (Naomi) Point collecte permanent jusqu’au 28 mars ★ 36 ARGENTON-SUR-CREUSE – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 36 AIGURANDE – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline) et 06 58 12 94 36 (Nino) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 36 CHATEAUROUX – Tél. 07 69 87 71 06 (Caroline) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 36 CREVANT – Tél. 06 58 12 94 36 (Nino) Centre social et culturel autogéré La Marmite Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 38 GRENOBLE – Tél. 06 72 96 34 37 (Christophe) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 38 GRENOBLE – Tél. 06 81 03 18 32 (Patrick) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 38 VIENNE – Tél. 07 69 14 25 99 (Violaine) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 39 ST-CLAUDE Point collecte durant une soirée seulement : le 23 mars à partir de 17h00 au cinéma La maison du peuple, à La fraternelle, 12 rue de la Poyat 39200 St-Claude. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 17h30) ★ 42 ST-ÉTIENNE – Tél. 06 07 02 25 48 (Léa) Point collecte permanent jusqu’au 25 mars ★ 42 ST-PAUL-EN-CORNILLON (proche de St-Étienne) Point collecte durant une soirée seulement : le 22 mars à partir de 17h00 à la Maison Mémérou, 2 Place du Bourg 42240 St-Paul-en-Cornillon. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 18h30) ★ 42 ST-MICHEL-DU-RHÔNE – Tél. 07 69 14 25 99 (Violaine) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 45 ORLÉANS – Tél. 07 84 59 83 73 (Engin) Point collecte permanent jusqu’au 25 mars ★ 46 CAHORS – Tél. 06 13 37 70 02 (Tim) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 46 CAHORS – Tél. 06 15 38 08 97 (Zoé) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 46 BELFORT-DU-QUERCY – Tél. 06 15 38 08 97 (Zoé) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 47 MARMANDE – Tél. 06 98 98 94 03 (Christelle) et 07 81 81 97 63 (Bernard) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 49 ANGERS – Tél. 06 25 71 45 73 (Le Cercle 49) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 63 THIERS (proche de Clermont-Ferrand) Point collecte durant une soirée seulement : le 26 mars à partir de 20h00 au cinéma Le Monaco, 17 rue Conchette 63300 Thiers. À l’occasion de la projection-débat du film « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs » en présence du réalisateur franco-grec (lancement du film à 20h30) ★ 65 ARGELES-GAZOST – Tél. 06 95 32 72 76 (Nanou) Point collecte permanent jusqu’au 28 mars ★ 65 BAGNÈRES-DE-BIGORRE – Tél. 06 51 36 52 61 (Dominique) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 65 LANNEMEZAN – Tél. 07 83 45 30 86 (Bastien) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 65 LUZ-ST-SAUVEUR – Tél. 06 95 32 72 76 (Nanou) Point collecte permanent jusqu’au 28 mars ★ 65 TARBES – Tél. 06 83 26 38 22 (Claire) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 65 VIZOS – Tél. 06 95 32 72 76 (Nanou) Point collecte permanent jusqu’au 28 mars ★ 69 CENVES – Tél. 06 85 63 74 54 (Jean-Luc et Marie-Laure) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 69 CONDRIEU – Tél. 07 69 14 25 99 (Violaine) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 69 LYON ET ALENTOURS – Tél. 06 81 03 18 32 (Patrick) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 71 MÂCON – Tél. 06 85 63 74 54 (Jean-Luc et Marie-Laure) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 71 TOURNUS – Tél. 06 85 63 74 54 (Jean-Luc et Marie-Laure) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 73 CHAMBÉRY – Tél. 06 81 03 18 32 (Patrick) Point collecte permanent jusqu’au 31 mars ★ 74 ANNEMASSE – Tél. 06 46 25 37 32 (Lucas) ou 06 25 75 59 46 (Mélissa) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 77 MELUN – Tél. 06 89 83 36 99 (Axel) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 81 ALBI – Tél. 05 63 81 55 62 (Annick et Eric) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 81 GAILLAC – Tél. 05 63 81 55 62 (Annick et Eric) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 81 LAUTREC / PERRAMOND – Tél. 06 60 75 97 70 (Nico) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 81 SORÈZE – Tél. 06 14 86 42 50 (Rachid) Point collecte permanent jusqu’au 27 mars ★ 82 CAUSSADE – Tél. 06 15 38 08 97 (Zoé) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 82 MONTAUBAN – Tél. 06 15 38 08 97 (Zoé) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 83 DRAGUIGNAN – Tél. 07 62 31 00 34 (Charlie) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ 83 FRÉJUS – Tél. 06 98 15 01 33 (Mi) ou 07 78 43 61 36 (Clo) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ 84 APT – Tél. 06 68 05 12 74 (Domdom) Point collecte permanent jusqu’au 30 mars ★ 84 AVIGNON – Tél. 06 37 89 36 57 (Régine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 84 AVIGNON – Tél. 06 87 24 84 29 (Catherine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 84 ISLE-SUR-LA-SORGUE – Tél. 06 37 89 36 57 (Régine) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 87 LIMOGES – Tél. 06 58 92 62 38 (René) Point collecte permanent au CIRA Limousin, espace associatif Gilbert Roth, 64 avenue de la Révolution Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 89 AUXERRE – Tél. 06 46 02 44 32 (Isabelle) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 89 JOIGNY– Tél. 06 46 02 44 32 (Isabelle) Point collecte permanent jusqu’au 2 avril ★ 91 CORBEIL-ESSONNES – Tél. 06 89 83 36 99 (Axel) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ SUISSE : GENÈVE – Tél. +33 6 46 25 37 32 (Lucas) ou +33 6 25 75 59 46 (Mélissa) Point collecte permanent jusqu’au 23 mars ★ ITALIE : VINTIMILLE – Tél. +33 6 98 15 01 33 (Mi) ou +33 7 78 43 61 36 (Clo) Point collecte permanent jusqu’au 29 mars ★ AUTRES DÉPARTEMENTS FRANÇAIS ET BELGIQUE : des envois sont possibles par la Poste ou par point relais ou par transporteur. L’adresse : ANEPOS – Action Solidarité Grèce 6 allée Hernando – 13500 MARTIGUES – France (Numéro à donner au transporteur : 06 24 06 67 98) Rappel de la liste des besoins actualisée : http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique38
La Cour européenne des droits de l’Homme a statué ce mardi 7 janvier que la Grèce avait soumis des migrants à des pratiques de « refoulement systématique » en violation de la législation sur les droits humains.
La Cour européenne des droits de l’Homme a examiné deux affaires déposées contre la Grèce par des réfugiés qui affirmaient avoir été expulsés de force vers la Turquie par des fonctionnaires grecs en 2019 et 2020. [Spencer Platt/Getty Images]
La Cour européenne des droits de l’Homme a statué ce mardi 7 janvier que la Grèce avait soumis des migrants à des pratiques de « refoulement systématique » en violation de la législation sur les droits humains.
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a trouvé de « fortes indications » d’une pratique systématique de « refoulement » par les autorités grecques, qui renvoient de force des ressortissants de pays tiers de la région grecque d’Évros vers la Turquie.
Depuis le début des années 2010, la Grèce a été accusée à plusieurs reprises de pratiquer des refoulements, c’est-à-dire des opérations secrètes et non documentées de détention et d’expulsion de migrants et de demandeurs d’asile sans procédure régulière. Ces pratiques ont pris de l’ampleur lors de la crise migratoire de 2015-2016, pendant laquelle la Grèce est devenue un point d’entrée majeur pour les réfugiés venant de Syrie, d’Afghanistan et d’ailleurs.
C’est la première fois que la CEDH se prononce sur les refoulements organisés par la Grèce, estimant qu’ils constituent une violation de la Convention européenne des droits de l’Homme.
« Les États membres ont l’obligation légale de protéger les frontières extérieures de l’UE », a déclaré Vít Novotný, expert en migration au Centre Wilfried Martens pour les études européennes. « Selon le code des frontières Schengen, un ressortissant d’un pays tiers qui ne remplit pas toutes les conditions d’entrée […] se voit refuser l’entrée sur le territoire des États membres », a-t-il expliqué à Euractiv.
Parallèlement, cependant, les États membres doivent respecter les droits humains de ceux qui traversent les frontières extérieures et suivre le principe de non-refoulement, en s’assurant qu’aucune personne n’est renvoyée dans un pays où elle risque d’être torturée ou traitée de manière inhumaine.
Malgré les dénégations constantes du gouvernement grec, des organismes internationaux, tels que les Nations unies, Amnesty International et d’autres organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains ont documenté et signalé des cas répétés de refoulement au cours de la dernière décennie.
Les deux affaires traitées
La Cour européenne des droits de l’Homme a examiné deux affaires déposées contre la Grèce par des réfugiés qui affirmaient avoir été expulsés de force vers la Turquie par des fonctionnaires grecs en 2019 et 2020.
La première, déclarée irrecevable en raison d’un manque de preuves, concernait un mineur non accompagné originaire d’Afghanistan qui aurait été placé dans un canot de sauvetage par les garde-côtes grecs et repoussé vers la Turquie.
La deuxième affaire concernait une femme turque qui avait fui la Turquie et avait été repoussée vers ce même pays par les autorités grecques.
La CEDH a estimé que cette deuxième affaire était révélatrice d’un « modus operandi uniforme » de la Grèce à ses frontières terrestres et maritimes, en particulier dans la région d’Évros et dans les îles grecques.
L’arrêt ordonne à la Grèce de verser à la requérante, la femme 20 000 euros de compensation pour dommages non pécuniaires.
« La Cour a vu un modèle et a décidé de punir ces violations […], elle a décidé que ce n’était pas acceptable », a commenté Lefteris Papagiannakis, directeur du Conseil grec pour les réfugiés, à Euractiv.
Lefteris Papagiannakis a également expliqué que, bien que la première affaire soit irrecevable, le tribunal a reconnu, dans son arrêt dans l’autre affaire, que des refoulements similaires avaient eu lieu systématiquement au cours de cette période.
Le nombre de mineurs non accompagnés et plus généralement d’enfants arrivant sur les côtes grecques a doublé en 2024. Des ONG présentes dans les campements dénoncent des conditions de vie « alarmantes », malgré les récents dispositifs mis en place par l’État grec pour ces mineurs exilés.
Les arrivées d’enfants exilés en Grèce ont doublé en 2024. Plus de 13 000 mineurs sont arrivés dans le pays par la mer au cours des 11 premiers mois de cette année, selon le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR).
Parmi ces enfants, 3 000 sont des mineurs non accompagnés ou séparés de leurs familles. Soit le double de l’année précédente, au cours de laquelle 1 490 d’entre eux avaient débarqué en Grèce.
« Ce à quoi nous assistons équivaut à une situation d’urgence pour les enfants comme nous n’en avons pas vu depuis des années », a déclaré auprès du média britannique The Guardian Sofia Kouvelaki, directrice du Home Project, une ONG qui soutient les enfants migrants à Athènes. « Il y a un nombre considérable d’enfants qui arrivent chaque jour sur des bateaux et il est urgent de créer davantage d’espaces sûrs pour les héberger », soutient-elle.
Parmi les nouveaux arrivants orientés vers le projet Home figurent des enfants exceptionnellement jeunes en provenance de Syrie et d’Égypte, précise le Guardian. Les ONG constatent aussi une augmentation notable du nombre d’enfants empruntant la route migratoire allant de la Libye vers la Crète.
Le pic d’arrivées s’est surtout concentré sur le premier semestre 2024, au cours duquel 6 400 enfants (isolés ou accompagnés) sont arrivés, soit quatre fois plus qu’à la même période en 2023. 86 % de ces enfants étaient âgés de moins de 15 ans, toujours selon les statistiques onusiennes.
« L’endroit ressemble à une prison »
Des centaines d’enfants se retrouvent désormais sur les îles de Samos, Leros et Kos, parfois sans vêtements ni chaussures adaptés et peu d’accès aux services essentiels, le tout à l’approche de Noël, rapporte le Guardian.
Un rapport de Save The Children et du Conseil grec pour les réfugiés, paru le 11 décembre, alerte sur le sort de ces enfants. Dans les camps réservés aux personnes migrantes, ceux-ci vivent dans des « conditions alarmantes », affirment les ONG, qui pointent notamment le « manque de services de protection », la présence de nuisibles ou encore « une nourriture de mauvaise qualité ».
À leur arrivée, les enfants, à l’instar des adultes, doivent souvent passer deux à trois semaines dans une « zone sécurisée », avant d’être transférés dans des centres dédiés. Or, « il n’y a rien à faire dans la zone sécurisée, aucune activité, récréative ou autre. Ils s’ennuient et l’endroit ressemble à une prison – ce n’est pas du tout adapté aux enfants. C’est un conteneur entouré de barbelés », dénonçait déjà en juillet dans un communiqué Fileri Kyriaki, avocate pour le Conseil grec pour les réfugiés.
Amira, 16 ans, qui a fui l’Afghanistan avec sa famille, témoigne dans le rapport de Save the Children. L’adolescente décrit la vie dans le camp de Katsikas, à l’ouest du pays, comme « étouffante ». Les conditions de vie dans ce camp isolé pèsent aussi sur son jeune frère : « il n’a pas beaucoup d’amis et il se sent tellement seul. Nous l’avons emmené voir un psychologue dans le camp, mais c’est juste une brève rencontre et ensuite un ‘au revoir’. Il est si triste qu’il se ronge les ongles. (…) Il veut une vie normale comme les autres enfants », s’attriste la jeune fille.
Le gouvernement grec a récemment annoncé que 500 places supplémentaires seraient créées pour des enfants dans des environnements protégés « une fois que le financement serait trouvé ». Cette annonce a fait suite à une indignation collective suite au viol et aux violences subies par un adolescent Égyptien de 16 ans dans le camp de Malakasa, en décembre. « Nous sommes tous choqués par cet incident », avait alors déclaré la vice-ministre des Migrations, Sofia Voultepsi, tandis que la Cour suprême avait ouvert une enquête.
« Les enfants fuyant les crises humanitaires arrivent en Grèce dans l’espoir d’y trouver la sécurité, mais se retrouvent piégés dans une nouvelle crise », a commenté Willy Bergogné, directeur Europe de Save the Children, auprès du Guardian. Après le transit dans les « zones sécurisées », « les centres d’accueil censés les héberger sont des lieux de peur et d’isolement, caractérisés par la violence, des conditions de vie alarmantes et un manque de services d’aide. »
Ligne d’urgence, système de tutelle : des dispositifs encore insuffisants
Les mineurs non accompagnés sont, eux, orientés vers des structures d’accueil dédiées : « des dispositions spécifiques sont prises en fonction de l’âge et de la situation familiale de l’enfant », expliquait en août dans un communiqué Nikos Alexiou, membre de l’équipe de protection de l’enfance de l’UNICEF en Grèce.
Ces enfants sont placés soit dans des hébergements à long terme pour mineurs isolés, avec un quotidien en semi-indépendance ; soit dans des familles d’accueil. En théorie, si un mineur isolé ne dispose pas d’un abri sûr, il peut appeler la ligne téléphonique du mécanisme national d’intervention en cas d’urgence. Celle-ci « se chargera immédiatement de vous placer dans un foyer pour mineurs », d’après le gouvernement grec.
En octobre, le Comité des droits de l’homme avait d’ailleurs félicité la Grèce pour ses efforts en direction des mineurs non accompagnés. La mise en place du mécanisme national de réponse d’urgence a été particulièrement salué : celui-ci « a aidé des milliers de mineurs non accompagnés en situation précaire depuis 2021 », selon le rapport du Comité.
Depuis 2023, la Grèce a aussi introduit un système national de tutelle (issu du budget pluriannuel « Fonds pour l’asile, la migration et l’intégration 2021-2027 »), dont l’objectif est de soutenir le déploiement de tuteurs légaux pour l’accès aux droits des mineurs non accompagnés.
À la télévision ou sur les réseaux sociaux, la figure du migrant est devenue l’objet de la cristallisation des peurs et des oppositions. Mais qu’y a-t-il derrière ce terme que nous refusons d’employer chez SOS MEDITERRANEE, lui préférant celui de « personne rescapée » ? Soazic Dupuy, directrice des opérations, propose « d’arrêter de regarder les infos et d’aller à la rencontre de ces personnes dont le parcours migratoire révèle d’abord une résilience et une force peu communes ».
S’agit-il de migrants, migrants économiques, réfugiés de guerre, demandeurs d’asile, mineurs non accompagnés… ? Lorsque les équipes de l’Ocean Viking portent secours à des personnes en détresse perdues au milieu de la mer sur une embarcation de fortune, il ne leur viendrait pas à l’idée de se poser ce genre de question. Quand l’urgence de la situation impose une action immédiate, le secours est forcément inconditionnel, mais c’est aussi une obligation : c’est ce que dit clairement le droit de la mer, notamment la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS)1, édictée par l’Organisation maritime internationale des Nations-Unies (OMI). Selon le droit maritime, lors de situations de détresse en mer, on utilise des termes précis : personnes « en détresse », ou « naufragées » avant le sauvetage, puis « survivantes » ou « rescapées » après leur mise en sécurité. « Ce sont ces termes qui les caractérisent à ce moment-là, et aucun autre » précise Soazic. « Nous sommes une organisation maritime et humanitaire, et en présence de personnes naufragées en mer, en conséquence, nous appliquons strictement le droit maritime, en coordination et en transparence avec les autorités compétentes en la matière. » Ce n’est qu’à leur arrivée à terre que « les autorités seront en charge de se prononcer sur leur statut, probablement d’abord demandeurs d’asile, puis peut-être réfugiés… ou pas. »
Selon l’ONU, un demandeur d’asile est une personne qui demande la protection internationale mais dont la demande est toujours en cours d’examen, et un·e réfugié·e est une personne qui fuit les conflits ou la persécution. Son statut est défini et protégé par le droit international. Les réfugié·es ne peuvent être expulsé·es ou renvoyé·es vers des situations où leur vie et leur liberté sont en péril. Selon l’ONU, le terme « migrant » désigne « toute personne qui quitte son lieu de résidence habituelle pour s’établir à titre temporaire ou permanent et pour diverses raisons, soit dans une autre région à l’intérieur d’un même pays, soit dans un autre pays, franchissant ainsi une frontière internationale ». L’utilisation de ce terme cache souvent une volonté de distinguer entre les personnes « réfugiées », et d’autres, qui fuient leur pays pour des raisons notamment économiques.
En réalité, « le mot migrant n’apas de valeur légaleen matière de droit international » comme l’explique le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés.
Légende Directrice des opérations chez SOS MEDITERRANEE depuis 2023, Soazic Dupuy a travaillé dans plusieurs organisations internationales dans des pays de transit ou de départ des migrations. Crédit photo : Tess Barthes /SOS MEDITERRANEE
« On parle énormément de leur vulnérabilité, mais lorsque je suis allée sur l’Ocean viking, ce qui m’a le plus marquée, c’est la force de ces personnes. »
Ce qui intéresse d’abord Soazic, ce sont les chemins de vie de ces individus qu’elle a côtoyés sur l’Ocean Viking et qu’elle a vu reprendre vie après avoir été secourus. « Quand on les aperçoit sur cette embarcation, de loin, on a du mal à imaginer qu’ils sont vivants tellement ils sont immobiles, calmes, le regard vide, dans une situation de telle vulnérabilité qu’un seul geste les sépare de la mort. » C’est souvent au moment où le canot de sauvetage s’approche pour les transborder que les personnes naufragées réalisent qu’elles « vont échapper à un destin tragique, qu’elles vont pouvoir continuer à écrire leur histoire. Voir ces sourires éclairer soudain les visages, ces étoiles apparaître dans des yeux éteints un instant plus tôt, est littéralement incroyable. »
Cette capacité à rebondir après avoir affronté la mer et les sévices subis durant leur périple, la bouleverse. Bien loin des clichés de « migrants vulnérables ou traumatisés ou de futurs assistés », elle perçoit en eux « une force et une motivation capables de construire et de soulever des montagnes. »
Résister au rouleau compresseur de la peur
Pour la directrice des opérations, l’unique différence qui nous sépare est « peut-être simplement la chance d’être né dans le bon pays ». À bord, elle échange avec les femmes, les hommes, les ados, et joue avec les plus petits. « On discute de la vie, de nos aspirations, on se raconte nos familles, nos envies… et on se rend compte de tout ce qui nous rassemble et du peu qui nous sépare. »
Si l’Ocean Viking poursuit sa mission malgré les entraves répétées des autorités italiennes qui compliquent le sauvetage en Méditerranée centrale, c’est grâce à la force des convictions des citoyennes et citoyens engagés, des bénévoles et des équipes qui ne-renoncent jamais. « C’est tellement essentiel de résister à ce rouleau compresseur de peur, de repli, de haine, et de maintenir notre présence, contre vents et marées ! Car c’est ce geste simple, celui de tendre la main à l’autre, qui fait de nous des êtres humains. Si on n’arrive pas à préserver la solidarité, l’amour, le partage, l’empathie… alors l’humanité tout entière périra aussi ».
Photo en haut de page : Camille Martin Juan/SOS MEDITERRANEEE
L’unité anti-torture de l’ONU à Athènes pour enquêter sur les décès de migrants dans les commissariats de police.
9 octobre 2024
Un groupe de travail anti-torture de l’ONU est actuellement en visite à Athènes pour enquêter sur la mort récente de deux migrants dans des commissariats de police de la capitale grecque. L’unité est chargée d’enquêter et d’inspecter les cas de torture, de mauvais traitements et de violations des droits de l’homme des prisonniers. L’unité des Nations unies appelée « Sous-comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » (SPT) est arrivée à Athènes mardi et effectuera une mission de 12 jours, dans le cadre de ses audits réguliers des commissariats de police, des centres de détention de migrants, des établissements pénitentiaires ou des prisons, et des points de contrôle de la sécurité aux frontières.
Citant des sources policières, le radiodiffuseur public ERT a indiqué que cette visite faisait suite au décès de Mia Harizul, 29 ans, originaire du Bangladesh, qui aurait été retrouvé pendu dans un poste de police. Il convient également de rappeler que, quelques jours auparavant, un autre migrant, Mohamed Kamran Asik, un livreur de 37 ans originaire du Pakistan, a également été retrouvé mort dans sa cellule au poste de police d’Agios Panteleimonas, à Athènes.
L’équipe spéciale anti-torture des Nations unies mènera une série d’entretiens en personne avec des officiers de haut rang, notamment de la police grecque, des garde-côtes et du médiateur.
Les rapports suggèrent que le médiateur soulèvera des questions sérieuses sur les fautes commises par les services de police grecs lors de la réunion avec l’unité de l’ONU.
Selon les médias, la direction de la police grecque (EL.AS) a demandé à tous les officiers et services de coopérer avec l’équipe de l’ONU et d’accorder à ses membres un accès total à toutes les zones, y compris les lieux de détention, sans restriction ni escorte.
Le document interne transmis souligne que les inspecteurs ont le droit d’interroger les personnes détenues ou toute autre personne sans exception.