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Grèce Répression policière squats de réfugiés et migrants

Tsipras attaque à nouveau les squats, cette fois à Athènes ! par Yannis Youlontas 13/3/17

La tension monte à Athènes depuis l’aube, suite à une nouvelle agression du pouvoir contre le mouvement social et les réfugiés.
 
Huit mois après l’attaque surprise et simultanée de trois squats à Thessalonique le 27 juillet 2016*, Tsipras vient de recommencer ce matin à l’aube, mais cette fois au centre de la capitale.
 
C’est à nouveau un squat de réfugiés et de migrants qui a été la victime principale de sa répression policière : le squat « Scholeio » (École) de la rue Alkiviadou (Alcibiade), dans le quartier d’Acharnon, à 500 mètres d’Exarcheia .
Les 126 réfugiés et migrants, pour la plupart des familles syriennes (une cinquantaine d’enfants), ont été malmenés, effrayés et parfois trainés sur le sol dans la rue selon des témoins, avant d’être envoyés au centre d’identification des étrangers de Petrou Ralli. Ils rejoindront par la suite les indignes camps de rétention de l’Attique, pour la plupart conçus à l’initiative des dirigeants de l’Union européenne. Début 2016, Bernard Cazeneuve (alors ministre de l’intérieur) s’était déplacé en personne, accompagné par plusieurs dizaines de techniciens français pour faire ce sale boulot en Attique et dans plusieurs îles dont Lesbos.
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Simultanément, une deuxième attaque a été planifiée, à l’aube également, contre le squat « Villa Zografou », au cœur d’un parc tranquille de l’autre côté du Lycabette, qui était pourtant occupé depuis 2012 et offrait de nombreuses activités gratuites ou à prix libres à tous les habitants du quartier : projections de films, débats, activités sportives et artistiques, jardins partagés… 7 camarades anarchistes et antiautoritaires ont été arrêtés et transférés à la Division générale de la police de l’Attique (GADA) et le parc est bouclé par une armada de CRS (MAT).
Préparée en secret, l’ensemble de l’opération a été coordonnée par le sinistre Nikos Toskas, ministre de l’ordre public, homme de main de Tsipras et ancien général de l’armée à la retraite.
 
Alors que la journée avance, une forte présence policière vient d’être déployée dans plusieurs secteurs du centre d’Athènes, principalement autour d’Acharnon, Exarcheia, Zografou et derrière le parlement.
 
Parmi les premières ripostes du mouvement social, en ce moment même, des rassemblements ont commencé : place Gardenias à Zografou, place Exarcheia, mais aussi dans d’autres villes en solidarité avec les expulsés.
 
Le rassemblement de la place Exarcheia vient maintenant de se déplacer devant le nouveau squat « Gare » situé 74 rue Kalidromiou à Exarcheia. Une grande manif « Pas touche aux occupations » est prévue ce soir à Athènes, à 18 heures locales, au départ de la place Gardenias. Demain, il y aura également une manif à motos et d’autres actions (dont probablement plusieurs mauvaises surprises pour le pouvoir).
 
Une rumeur évoque un risque d’attaque dans les prochains jours au cœur même d’Exarcheia. Des assemblées ont prévu, dès ce soir, de débattre et de s’organiser pour parer à cette éventualité. Une attaque qui ne serait pas sans dommages collatéraux, quand on connait l’énorme capacité de résistance d’Exarcheia, qui plus est à quelques jours de l’arrivée du convoi solidaire** (avec son soutien politique, financier et matériel, et la présence dans le quartier des 57 camarades venus de France, Suisse, Espagne et Belgique).
 
A suivre…
 
Yannis Youlountas
 
* L’attaque des trois squats à Thessalonique le 27 juillet 2016 et les suites :

Les calculs dangereux de Tsipras

Le Premier ministre veut affaiblir coûte que coûte la Nouvelle Démocratie.

Analyse d’ Angélique Kourounis Correspondante à Athènes

Alexis Tsipras jouerait­-il aux apprentis sorciers avec le parti néonazi grec Aube Dorée dans le but de limiter la casse lors des prochaines élec­tions ?

La question peut surprendre mais au regard des événements de ces six derniers mois elle mé­rite d’être posée. Tout a com­mencé en septembre dernier,lorsque la télévision nationale, la fameuse ERT, retransmit en di­rect et pour la première fois la cé­rémonie de Nuremberg, version locale, d’Aube Dorée. Autrement dit la cérémonie qui commé­more la bataille des Thermopy­les, l’un des plus célèbres faits d’armes de l’Antiquité lors du­quel le roi Leonidas et ses 300 Spartiates ont tenu tête à la grande armée perse du roi Xe­rxès. Aube Dorée commémore cette date chaque année avec une mise en scène virile, pleine de drapeaux et d’uniformes noirs où tous les noms des spartiates morts en héros sont lus. Soit presque trois heures de discours haineux, nationalistes, éclairés au flambeau, au pied de la statue de Leonidas à quelque 200 kilo­mètres d’Athènes. Rien n’obli­geait ERT à une telle retransmis­sion, in extenso de surcroît, puis­que sa seule obligation vis­à­vis du Parlement est de retransmet­tre les déclarations des partis sur une question donnée. Même le Gouvernement conservateur d’Antonis Samaras dont le con­seiller personnel Panagiotis Bal­takos était très proche d’Aube Dorée n’avait osé le faire.

Aube Dorée mis en avant

Puis ce fut la déclaration du fondateur d’Aube Dorée, Nikos Michaloliakos, qui a endossé, en novembre dernier, la responsabi­lité politique des attaques contre les réfugiés à l’île de Chios. Tout comme lorsqu’il a revendiqué, le 17 septembre 2015, la responsa­bilité politique de l’assassinat durappeur antifasciste Pavlos Fys­sas, aucune conséquence politi­que ou juridique n’a suivi. Le 5 décembre c’est le ministre de la justice Paraskevopoulos qui sou­lève un tollé en déclarant“que l’on doit essayer d’inclure AubeDorée dans le débat démocratique plutôt que de l’affronter constam­ment” . Certes, il a été remercié,mais depuis cette sortie, Aube Dorée se sent pousser des ailes.

Ainsi, alors que durant toute la crise migratoire de l’année der­nière, Aube Dorée s’était plutôt montrée discrète, le 12 décem­bre, Yiannis Lagos, député in­culpé dans le procès d’Aube Do­rée qui se déroule depuis 130 jours, fit irruption avec ses sbires dans les locaux de l’association des journalistes lors d’une dis­cussion sur la question migra­toire, menaçant et insultant les journalistes présents. Quelques semaines plus tard, le 18 janvier 2017, il est passé à la vitesse su­périeure en frappant professeurs et parents d’élèves dans une réu­nion scolaire ou l’on discutait surcomment accueillir 20 petits ré­ fugiés. Si on ajoute à tout cela les différentes visites officielles con­jointes de députés du Syriza aux côtés de leurs collègues d’Aube Dorée, on ne peut que s’interro­ger sur les raisons de ce compor­tement. D’autant que lorsque le Syriza était dans l’opposition, il n’hésitait pas à s’affronter dans les rues avec Aube Dorée.

“Le ministre de la justice est un bon professeur mais pas un politicien. Il a été mal compris” tente d’expliquer Ilias Nikolacopoulos, analyste politi­que. “D’ailleurs, il a été remercié. Le Syriza s’en est éloigné.”Même son de cloche chez Thanos Dokos, po­litologue marqué à droite pour qui une alliance entre Syriza et une Aube Dorée démocratisée relève “de la science­fiction”.

En fait, il semble qu’Alexis Tsi­pras, conscient qu’il risque fort de perdre les prochaines élections, tente de limiter la victoire de son adversaire conservateur donné gagnant dans tous les sondages par plus de 35 % des voix.

Un jeu dangereux

La logique qu’il applique est la logique de Mitterrand en 85 : les voix qui vont au Front National sont autant de voix qui n’iront pas au RPR. Ici en Grèce, les voix qui iront à Aube Dorée sont autant de voix qui n’iront pas à la Nouvelle Démocratie. D’où la nécessité de donner une plus grande visibilité à ce parti qui reste la troisième force politique du pays depuis 5 ans,donc la seule capable de couper les ailes aux conservateurs. Pour preuve, la nouvelle retransmission en direct de ERT le 1erfévrier, de la manifestation d’Aube Dorée en commémoration des événements d’Imia en 96, lorsque la Grèce et la Turquie ont frôlé l’affrontement militaire. Avec un bonus: une lon­gue interview, en direct, le lendemain, du “Führer” Michaloliakos comme il aime lui-­même se faire appeler.

Le seul problème, c’est que dans le scénario mitterrandien de 1985, il n’y avait pas l’extrême droite en embuscade dans la majorité des pays européens, il n’y avait pas la crise financière qui sévissait un peu partout et il n’y avait pas non plus la crise migratoire qui sévit actuellement. Le calcul politicien d’Alexis Tsipras est tactiquement compréhensible, mais il est haute­ment risqué et pas que pour la Grèce.

 

Vidéo de la conférence de Stathis Kouvelakis :

 Que faire d’une victoire électorale ? A la lumière de l’expérience grecque.

Dans cette conférence du 20 février 2017 Stathis Kouvelakis introduit ses propos en partant de l’expérience amère payée par le peuple grec mais dont l’impact dépasse largement les frontières de la Grèce .

A l’heure actuelle toute proposition politique où que ce soit en Europe et au delà, qui affiche une volonté de vouloir rompre avec l’ordre néolibéral actuel et qui n’explique pas en quoi elle ne reproduira pas ce qui produit en Grèce, n’a aucune crédibilité et n’a pas le droit d’être pris au sérieux si elle ne tire pas les leçons de ce qui s’est passé en Grèce.

Cette défaite va se répéter sous des formes différentes mais avec les mêmes caractéristiques fondamentales . Si quelqu’un se présente comme voulant proposer une alternative politique de rupture avec cette barbarie néolibérale, ce capitalisme sanglant et qui ne dit pas  en quoi il ne fera pas comme Tsipras ne peut pas être pris au sérieux.

Il présente ensuite une analyse de la situation politique en Grèce depuis l’arrivée au pouvoir de Syriza, l’attitude de l’UE avant la capitulation de Tsipras en juillet 2015, le niveau de résistance des grecs, la dynamique des assemblées générales populaires,…

 

https://www.youtube.com/watch?v=R4_mZR2ljhY

Regard sur la crise grecque

 Panagiotis  Grigouriou est Ethnologue et historien, chroniqueur, analyste, initiateur d’un concept de tourisme alternatif  et solidaire en Grèce. Le regard de l’historien et de l’anthropologue sur l’actualité et le vécu de la crise grecque .

Salle d’attente

Bas monde, beau meuble rongé par la vermine. Elle, qui domine encore jusqu’aux derniers anicroches démocratiques subsistants, à deux secondes historiques près avant leur suppression. Cette “vermine” de l’élitocratie totalitaire mondialiste n’a pas encore tout osé. En attendant, elle servira aux prétendus électeurs son ultime (?) vermicelle, vomissure alors rejetée depuis les entrailles du système déjà suffisamment hybrique. Ce vermicelle politique justement, il avait été savamment servi en Grèce au moment des dernières élections de l’avant la Troïka (2009) sous le nom de Yórgos Papandréou. En France par exemple et en 2017, cette même pitance se nomme (d’abord) Emmanuel Macron. En Espagne ce serait du… jeûne Mariano Rajoy jusqu’au bout. Comme diraient les Italiens, “sordidezza”.

Propagande européiste. Salle d’attente d’un cabinet médical, Athènes, janvier 2017

Durant ces deux dernières semaines en Grèce, c’est l’incertitude qui sévit et alors la grippe, plus les scenarii requinqués sur le GREXIT et sur le retour… annoncé de la drachme. Les supposées négociations avec la Troïka seraient gelées, les cyniques hybridocrates du “gouvernement” SYRIZA/ANEL ne savent plus que faire pour persister au pouvoir… lorsque le quatrième mémorandum et la mort se profilent si clairement à l’horizon du naufrage.

Le ministrion (Finances) Tsakalotos se montre visiblement irrité, et finalement même contre son propre camp (séance au “Parlement” du 01/02). Il quittera peut-être… cette arche de la nausée avant le mémorandum 4. Peu importe en réalité. Tout semble suspendu à la décision du FMI. “Rester ou pas dans le programme grec”. “Programme grec” comme jadis “solution finale” toute proportion gardée, d’après la novlangue, celle que les journalistes “autorisés” boivent et régurgitent déjà avec leur tout premier lait.

Dans une salle d’attente d’un cabinet médical… bien fréquentée en ce moment par obligation grippale, un téléviseur reste allumé, le son est réglé bas. On y découvre pour une énième fois la propagande européiste sous forme de pseudo-documentaire consacré “aux institutions démocratiques de l’UE”, le film est évidemment produit et financé par ces mêmes “nazis bleus” de Bruxelles et de Strasbourg. Les patients, déjà malades de la grippe de saison suivent ainsi l’émission sous un œil ironique.

Revue actuelle. Cabinet médical, Athènes, janvier 2017
Façade à Athènes. Temps de crise 2010-2017
“Le plafond… a été atteint”. Cabinet médical, Athènes, janvier 2017

Ensuite, vint le moment des… actualités, la présentatrice-journaliste au look imposé de la bimbo-prostituée (et ce n’est pas un hasard non plus), sous un timbre fort dramatique, montre, images à l’appui, les “premières bourdes de l’administration Trump, ainsi que la mobilisation des démocrates aux États-Unis et ailleurs contre le nouveau Président US”. La salle d’attente se réveille, un jeune homme lance: “Salopards, laissez-le faire ce qu’il a dit. Bouffons de manifestants financés par Soros !”. La salle approuve, fièvre ou non. Par la suite, c’est l’habituel (depuis 2010) matraquage journalistique (et mitraillage psychologique d’abord visant à miner la résistance des citoyens), déversant l’annonce en cascade de nouvelles mesures dans la mise-à-mort (“d’austérité” d’après la novlangue).

Taxes et impôts galopants, obligation faite de payer par CB (voir également mon intervention à ce sujet sur le site “Insolentiae” ici ), déremboursement accru en cascade sur les médicaments et sur les dépenses de santé, “car sinon, le programme ne passera pas et nos créanciers nous couperont les liquidités nécessaires au remboursement des prochaines échéances”. Les scénaristes du journal télévisé ont ensuite enchainée sur un reportage, issu de la commémoration à Athènes de l’Holocauste et des 6 millions de victimes. “Tiens, encore les Allemands. Ils ont brûlé nos Israelites, comme tous les autres. À présent ils nous brûlent ici par l’économie et avec l’euro”. Europe… immense salle d’attente !

Les peuples… même affectés de grippe, n’ont pas forcément la mémoire courte. Et dans la salle d’attente d’un médecin grec, les psychotropes journalistiques auront resté sans grand effet. Tout comme les arguments des revues consultables, par exemple sur la prétendue “Good Life”. Sur la table basse ; une simple page format A4 placée en évidence, informe les patients du jour (comme de chaque jour) que “le plafond en nombre de patients que la Sécurité Sociale rembourse a été atteint. Toute consultation au-delà de ce plafond, elle sera alors encaissée (non remboursée)”.

Rue de la Théorie. Athènes, janvier 2017
La vie des Durrell à Corfou. Série télévisée. Revue. Athènes, janvier 2017
La… NASA grecque sous SYRIZA. Quotidien “Kathimeriní”, janvier 2017

Décryptage: en Grèce, chaque médecin conventionné (depuis le mémorandum II/III) ne peut recevoir qu’un nombre très restreint de “patients remboursables” (3 à 5 par jour dans la pratique). Au-delà ; les autres patients, ceux qui auront pris leurs rendez-vous après le… basculement et alors même “assurés” et cotisants, ils doivent régler la consultation et ils ne seront pas remboursés. Leur cas sort ainsi du cadre de la Sécurité Sociale… pour cause de quotas, ils devront tout simplement payer ou sinon… ne plus être examinés par un médecin.

Et quant aux autres (plus de 3 millions de Grecs tout de même) ceux non-assurés, c’est également sauve qui paye ! À l’ouverture de la porte, la… patiente sortante quitte le médecin alors sceptique. Nous pensions tous dans cette salle d’attente que c’était à cause de notre bien commune grippe. “Madame, lui dit-il le praticien, le système informatique indique qu’à partir du mois de mars la Sécurité Sociale vous… jettera”. “Que se passera-t-il, je suis au chômage docteur… Allons-nous être pris en charge d’une manière ou d’une autre ?” “Je suis désolé Madame, Dieu seul le sait !

Nouvelle pauvreté. Athènes années 2010-2017

Pas de commentaire dans la salle d’attente. Il n’y a plus rien à commenter en Grèce dans pareils cas… globaux et plus du tout théoriques. Dans la rue en sortant, sur les trottoirs on y découdrait de petits tracts du parti de l’Aube Dorée et du néonazisme grippal avéré: “Indépendance Nationale”. Aspiration d’un tout un peuple, exprimée si largement lors du référendum du “NON” à 62% en 2015 sous… la trahison programmée des Syrizistes.

En ce moment, l’Aube Dorée espère… visiblement capitaliser les suites. Les sondages la placent durablement à la troisième place (5,6% !) dans les attentions de vote (SYRIZA 15% et Nouvelle démocratie 25%), ce qui en dit long de la putréfaction du système politique grec.

Tract de l’Aube Dorée. Athènes, janvier 2017
Le “Parlement”… comme une île. Presse grecque, temps de crise (2010-2017)
“Urne”. Athènes, temps de crise, 2010-2017

Pourtant, sous l’Acropole le sentier de la Théorie en honneur à nos philosophes semble toujours praticable, sauf que nos pratiques se délitent. Les patients du mouroir économique (et mouroir tout court) grec en sont conscients, il y a que les médiocrates et les politiciens qui poursuivent en orbite… caste humaine alors devenue de plus en plus… hors-sol.

Dans une revue comme dans l’attente, le reportage consacré sur la série télévisée inspirée de la vie des Durrell à Corfou, se focalisant surtout sur la biographie de l’écrivain britannique Lawrence Durrell “amoureux inconditionnel de la Grèce”. Pas une ligne pourtant sur le rôle de Lawrence Durrell, agent de renseignement britannique au service de la répression coloniale à Chypre dans les années 1950. Pourtant, tout est clairement conté (et argumenté) à la lecture du carnet personnel de son ex-ami (déjà), le grand poète Yórgos Seféris (première édition en grec en 1986).

La salle d’attente, comme d’ailleurs partout en Grèce, l’opinion commune a si bien rigolé de la décision gouvernementale présentée à maintes reprises aux informations sur l’annonce faite par le gouvernement, celle de la mise en place… d’une Agence Spatiale grecque. Depuis, toute la Grèce ironise sur cette “NASA grecque”. “C’est pour que SYRIZA et les autres puissent quitter le Parlement au moment de l’effondrement”, peut-on entendre parfois lorsque les messages des auditeurs passent en direct à la radio. Du moins par moment, nous avons toujours conservé une certaine capacité à fabriquer le rire… c’est toujours signe de vie.

Dimítris Christoúlas au matin du 4 avril 2012. Athènes, Place de la Constitution
Monument du Soldat Inconnu. Place de la Constitution à Athènes
Au… Citoyen Inconnu. Sur l’arbre de Dimitri. Athènes, Place de la Constitution, 2014

Le vermicelle politique pourtant, est toujours là, prêt à être servi. Après la série de suicides politiques entre 2012 et 2014, dont celui du retraité-pharmacien Dimítris Christoúlas Place de la Constitution en 2012 en est depuis le symbole, le calendrier de la Resistance avait été savamment “électoralisé”. Une fois le premier vermicelle Papandréou avalé, les Grecs estomaqués remplirent aussitôt les rues et les places par de manifestations très dynamiques contre l’Occupation germano-troïkanne. Et le système a su de son côté trouver comment transformer l’attente et surtout la suite logique SYRIZA… en couloir de la mort, avec toute la complicité active des principaux intéressés, les autres partis – même de l’opposition – ayant joué leur propre rôle.

Ce couloir de la mort dans lequel nous nous trouvons toujours, a déjà causé en Grèce la mort de la Gauche (de toute la Gauche), ainsi que le discrédit final du système politique, voire, celui du système à la Démocratie hémorragique généralisé presque à tous les étages. Bas monde, beau meuble rongé par la vermine, la parodie en plus.

Manifestants et indignés. Athènes, 2011

Alexis Tsipras dont l’épouse Peristéra aurait enfin trouvé un poste universitaire non sans un coup de pouce, et dont l’ami proche, le rebelle-bohème sans profession Karanikas deviendra son conseiller embauché, au style certes inimitable, voilà pour la parodie, hélas payante. Parodie toujours, ces piètres dizaines d’individus issus des décombres des organisations de jeunesse SYRIZA, ayant manifesté l’autre soir devant l’Ambassade des États-Unis… contre Donald Trump.

En Grèce il faut dire, les partisans les plus fervents des mondialisateurs n’ont pas trouvé grand monde pour manifester de la sorte, hormis ceux des ONG et autres structures sponsorisées (ouvertement ou pas) par le financier Soros, les organisateurs ont même mobilisé les migrants des campements d’Attique, Parodie toujours.

Karanikas, ami et conseiller d’Alexis Tsipras. Presse grecque, janvier 2017
Jeunesse SYRIZA devant l’Ambassade des États-Unis. Athènes, janvier 2017, presse grecque
Athènes… sous l’européisme. Temps actuel

L’hiver finira par s’adoucir et la grippe passera. En mer Égée, l’aviation et la marine de la Turquie multiplient les violations de l’espace maritime et aérien grecs. Il y a quelques jours, une corvette turque embarquant la crème l’État-major des forces armées du pays d’Erdogan a fait le tour de l’îlot grec Imia que l’élite turque revendique (comme pratiquement la moitié des Balkans, de la Syrie, de l’Irak… et du Caucase). Les forces armées grecques sont aussi en état d’alerte. Tétanisés par le RCO (Régime de la Crise Obligatoire), les Grecs pourtant observent cette situation et mesurent (si possible) le danger.

L’élitocratie totalitaire mondialiste n’a pas encore tout osé, sauf qu’elle ambitionne clairement la mise-à-mort pure et simple des pays, des États, des nations, des souverainetés et des démocraties. En ce temps de la grippe et du vermicelle politique, la vraie fracture ne sera même plus celle entre nos gauches et nos droites. Au risque calculé (?) de faire exploser (ou imploser) tous les systèmes politiques. Comme diraient nos amis Italiens, “sordidezza”, mais nous y sommes.

Se remettant lentement de… sa grippe authentique, Greek Crisis reprend ses textes comme il le peut, dont l’écriture est d’ailleurs… étroitement surveillée. Vivement le Printemps.

Greek Crisis, dont l’écriture… est étroitement surveillée. Athènes, février 2017

* Photo de couverture: Athènes, temps de crise, 2010-2017

 

Total : lancement de forages gaziers en Grèce

La découverte d’importantes ressources naturelles en Israël et en Egypte a motivé les grandes entreprises à s’intéresser à la Méditerranée orientale proche. La société d’exploration pétrolière française Total débute son forage exploratoire marin au large de Chypre.

Suite à la première découverte du gisement Zohr (gisement de gaz en mer méditerranée) en Egypte, les experts estiment que les chances pour découvrir des gisements similaires à Chypre sont considérables.

3 entreprises ont bénéficié, par Chypre, de licences d’exploitation : Total, Exxonmobil et Eni.

Total prévoit également de lancer des activités de forage similaires en Grèce en mer Ionienne. Une délégation a été reçue il y a quelques semaines par les membres du gouvernement grec pour évoquer ces opérations. .

Cependant, l’impact de Zohr pourrait aller bien au-delà des frontières de l’Egypte, en raison de son emplacement et son infrastructure géographique.

Zohr est situé à seulement 90 kms d’Aphrodite, à seulement 7 km au large de Léviathan. Cette proximité pourrait permettre un développement coordonné et ouvrir de substantielles économies pour la réalisation d’une infrastructure d’exportation de gaz compétitive.

La création d’un nouveau pôle d’échange gazier en Méditerranée orientale présenterait des avantages pour tous les acteurs impliqués, mais également une belle opportunité pour l’Europe  où les importations de gaz indexées sur les besoins vont croître à compter de 2020 en raison de la baisse de la production nationale et l’expiration des contrats à long terme avec la Norvège et la Russie.

L’UE se prépare à soutenir un programme de coopération visant à développer une plate-forme de gaz en Méditerranée orientale, pour des considérations de politique énergétique mais aussi de politique étrangère.

 En terme de politique énergétique, cette initiative pourrait ouvrir une  stratégie de diversification dans l’approvisionnement de l’UE. En terme de politique étrangère, cela permettra une collaboration internationale dans un domaine qui présente actuellement très peu de possibilité de coopération.

Zohr en langue arabe signifie « prospérité ». 

http://www.lepetitjournal.com/athenes/economie/actu-economie/269716-total-lance-ses-forages-gaziers-en-grece

Athènes-Chypre : Tous les démocrates d’Europe sont concernés

Panagiotis Grigoriou  » Ce qui s’y joue à propos de Chypre actuellement, n’est que l’expérience en réel de ce qui demeure programmé à court et moyen terme, s’agissant de la mise à mort (voulue par les mondialisateurs) des États et des nations, (autant) autrement que par la guerre classique »

Son analyse en 3 parties intitulées :

Chypre embrassée par les vagues – I  http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0579.html#deb

Chypre embrassée par les vagues – II  http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0580.html#deb

Chypre embrassée par les vagues – III  http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0581.html#deb

 

Encore une baisse pour les retraités aux faibles revenus

Le gouvernement grec bafoue les retraités aux faibles revenus en leur donnant les «miettes»

Article de Dimitris Stratoulis publié sur Kontra News. (Traduction Vanessa de Pizzol)

Le gouvernement, en amputant l’ ΕΚΑΣ[1], a pris aux retraités aux faibles revenus plus que ce qu’il leur avait donné avec l’aide exceptionnelle

Le gouvernement, après avoir, dans un premier temps, bafoué les retraités aux faibles revenus  en leur donnant les « miettes » de tout ce qu’il avait par ailleurs réussi à leur arracher, des « miettes » en comparaison de tout ce que les nouvelles mesures vont leur supprimer, leur a souhaité une bonne année… avec la principale annonce de janvier : la dégringolade de l’EKAS qui rétrograde le versement mensuel fixé entre 57,20 et 230 euros à une fourchette comprise entre 28,75 et 115 euros.

Le gouvernement Tsakalotos, par l’intermédiaire de ce courrier destiné aux créanciers et dégradant pour le peuple et le pays, s’est engagé à ne verser qu’une seule fois ce dividende social en affirmant « qu’on ne l’y reprendrait plus ». Il a ainsi avoué qu’il s’agit d’une aide exceptionnelle et non d’un treizième mois, comme c’était la règle jusqu’alors. Il s’est en outre engagé auprès des créanciers en annonçant que si un écart important se faisait jour par rapport aux objectifs budgétaires, il serait alors compensé en pratiquant une coupe dès 2017 des principales pensions versées.

Dans le même temps, le gouvernement a réduit de façon drastique (soit environ 50%) l’EKAS pour une part importante des retraités aux faibles revenus (240 000). C’est-à-dire qu’il leur a donné 300 euros en une fois pour les priver en moyenne de 1 140 euros sur l’année 2017, davantage en 2018, tandis qu’avec sa suppression définitive en 2019 ils perdront irrémédiablement et en une seule fois 2 380 euros sur l’année.

Le gouvernement continue donc son processus de radiation progressive de l’EKAS jusqu’à la date du 31/12/2019 où plus personne n’y aura droit parmi les 376 000 retraités aux faibles revenus qui en bénéficient encore jusqu’au 30/06/2016. De cette manière, il applique l’engagement qu’il a pris avec le 3e mémorandum concernant les économies à réaliser pour le compte des créanciers grâce à l’abolition définitive de l’EKAS qui débutera le 1/07/2016 et prendra fin en 2019 rapportant ainsi 2,24 milliards d’euros.

La suppression progressive de l’EKAS a débuté en juillet dernier [2016], lorsqu’elle a été accordée à 231 279 retraités aux faibles revenus, répondant aux nouveaux critères de revenus qui se sont encore durcis, tandis que le mois précédent, 376 230 retraités avaient pu encore la toucher. Ce qui signifie que pour 144 951 retraités, l’EKAS a disparu à jamais depuis le 1/03/2016. La perte se monte de 30 à 230 euros par mois. Sur les 231 279 personnes qui ont continué à la percevoir, environ 20 000 ont reçu une somme inférieure : au lieu des 230 euros versés jusqu’en mai 2016, ils n’ont cette fois reçu que 175, 115 ou 57,5 euros.

Cette coupe sombre a permis d’économiser pour le compte des créanciers plus de 330 millions d’euros en 2016, soit bien plus que l’engagement mémorandaire du gouvernement fixé à 220 millions d’euros.

La nouvelle coupe de l’EKAS concerne environ 240 000 retraités aux faibles revenus qui ont échappé à la radiation de juillet 2016.

La confrontation politique entre le ministère du Travail et le tandem Vroutsis-Mitarakis de Nouvelle Démocratie pour l’attribution de la responsabilité de la coupe de l’EKAS, représente un défi pour les retraités aux faibles revenus qui savent que ceux qui pratiquent des coupes et qui suppriment cette aide, de concert et distinctement, ne sont autres que les gouvernements SYRIZA-ANEL et ND-PASOK.

Le gouvernement Samaras-Vénizélos a signé avec les créanciers la radiation de l’EKAS conjointement à la mise à jour du 2e mémorandum à l’été 2013 et a confirmé son engagement avec le mail de Hardouvelis en décembre 2014. Le gouvernement SYRIZA-ANEL a réaffirmé l’engagement du précédent gouvernement en signant le 3e mémorandum qu’ils avaient voté ensemble (SYRIZA-ND-ANEL-PASOK-POTAMI) le 14 août 2015. Sur la base de cet engagement mémorandaire des 5 partis, l’EKAS a commencé à connaître des coupes depuis juillet 2016 dans le processus de sa radiation progressive qui deviendra définitive le 31/12/2019.

La diminution et la radiation de l’EKAS sont une mesure inhumaine, elle conduit au Kaiadas social des centaines de milliers de retraités en état de pauvreté. Elle augmente le désespoir dans les familles comportant des chômeurs et se maintenant grâce à la retraite des parents et des grands-parents. Les retraités de notre pays, avec leurs manifestations massives et combattives, en particulier lors du 15 décembre, ont informé le gouvernement, tout l’establishment politique mémorandaire ainsi que les créanciers qu’ils ne s’accommodent et qu’ils ne sont pas dupes des politiques caritatives, mais qu’ils luttent pour la défense et l’amélioration des retraites, de l’EKAS, des salaires et des politiques sociales. Ils ont également fait savoir que leur lutte se poursuivra avec le peuple tout entier pour renverser les trois mémorandums de l’austérité, funestes aux retraites, et pour contrer le 4e mémorandum en préparation par les créanciers et le gouvernement.

[1] « prime de solidarité pour les petites retraites inférieures à 700 euros par mois », http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/06/26/20002-20150626ARTFIG00179-grece-le-systeme-de-retraite-enjeu-des-negociations.php

Publié sur Unité populaire https://unitepopulaire-fr.org/2017/01/17/le-gouvernement-grec-bafoue-les-retraites-aux-faibles-revenus-en-leur-donnant-les-miettes/

 

Grèce ouverture des magasins le dimanche

Le Conseil d’Etat déclare inconstitutionnelles les lois de 2014  d’ouverture des magasins le dimanche.  16/01/2017 ANA-MPA

Le Conseil d’Etat, dans une décision rendue lundi, a conclu qu’une décision ministérielle autorisant les magasins à ouvrir le dimanche dans trois régions spécifiques en Grèce était inconstitutionnelle. La mesure a été introduite le 7 juillet 2014 par le ministre du Développement de l’époque et a ensuite été suspendue en attendant la décision finale du tribunal, après avoir été contestée comme inconstitutionnelle par les associations professionnelles et les syndicats.

Le tribunal a jugé que les lois édictées en 2013 et 2014 étaient contraires à la loi de 1909 établissant le dimanche comme un jour de repos pour tous les commerces et entreprises, à l’exception de catégories spécifiques telles que les établissements récréatifs, les restaurants, les tavernes, les cafés et les magasins vendant des marchandises pour les touristes.

Les nouvelles lois ont permis au ministre du développement d’ordonner trois zones à considérer comme des zones touristiques, où l’ouverture facultative du dimanche des points de vente serait autorisée pendant un an, sans qu’il soit nécessaire de prendre une décision des autorités régionales.

Le 7 juillet 2014, le ministère du Développement a publié une liste de huit sous-régions où la nouvelle ouverture du dimanche s’appliquerait, y compris le centre historique d’Athènes et les municipalités Rafina-Pikermi de l’Attique, le centre historique de Thessalonique et la péninsule de Chalcidique au centre Macédoine et les municipalités de Rhodes, Kos, Ermoupolis, Mykonos et Thira dans le sud de la mer Égée.

L’ordre ministériel a été contesté par la Confédération hellénique du commerce et de l’entrepreneuriat (ESEE), la Confédération helvétique des professionnels, artisans et marchands (GSEVEE), la Fédération des employés du secteur privé de Grèce, l’Association du commerce de Thessalonique et 20 commerçants et les détaillants, qui ont recouru au Conseil d’Etat (CoS) pour protester que c’était illégal et inconstitutionnel.

La mesure ministérielle a été soutenue devant la Cour par la Fédération hellénique des entreprises (SEV), la Confédération grecque du tourisme (SETE), l’Hellenic Retail Business Association et la Competition Commission.

Selon la décision de la CoS, la loi était contraire à l’article 43 de la Constitution, qui exige que des questions telles que la désignation des zones touristiques soient réglementées par la délivrance de décrets présidentiels et non par des arrêtés ministériels. Notant que cela était indépendant des raisons relatives aux libertés religieuses des chrétiens, le tribunal a annulé la décision ministérielle pertinente comme illégale.

La décision du tribunal a également évoqué les droits des travailleurs et des citoyens au temps libre et à une interruption régulière du travail dans la semaine, notant que cela favorise la santé et d’autres aspects de la vie personnelle qui sont protégés par la Constitution.Il a également noté les avantages supplémentaires que les travailleurs peuvent obtenir en participant à un jour de repos collectif commun à tous, comme les fêtes du dimanche, qui ont été établies par une longue tradition en Grèce et dans les autres États d’Europe.

Grèce : Un faux débat, une vraie question

Hebdo L’Anticapitaliste – 365 (05/01/2016)

Le débat politique de la fin d’année aura été instructif : estimant que la politique suivie par le gouvernement Syriza-ANEL débouchait sur un excédent de 900 millions d’euros, Tsipras a donc décidé de verser une prime aux 1,6 million de personnes touchant une retraite basse (sur 11 millions d’habitantEs)…

La somme affectée (620 millions) revient à un versement d’environ 300 euros pour la plupart d’entre elles (retraite brute entre 550 et 850 euros !), 600 euros pour les retraites de 250 euros ! Cet acte, bien en deçà des besoins, a provoqué deux séries de réactions, mais sans intervention du mouvement de masse.

La droite et la troïka : interdiction de tousser !

Les instances européennes ont comme d’habitude été diverses, tournant autour de la menace d’annuler le prochain examen de la dette (qu’il ne s’agit pas bien entendu de réduire, mais dont les contraintes de versement très serrées pourraient être étalées dans le temps). D’un côté, Schaüble et son courant rappelant que le gouvernement grec n’a aucune autonomie de décision et qu’il fallait demander l’autorisation de ce versement ; d’autres, comme Moscovici, acceptant ce « cadeau » rendu possible par les textes à partir du moment où il y a excédent … mais surtout du fait que cela ne remet pas du tout en cause l’application du mémorandum qui va se traduire dès le début janvier par des hausses de prix (impôts, carburant, téléphone, café, cigarettes) !

Comme il nous y a habitués, Syriza prétend distinguer dans l’UE des « amis » et des « ennemis », sa tactique étant de jouer le bon élève. Ainsi le ministre Tsakalotos vient d’écrire une lettre aux instances de l’UE pour expliquer que cet acte ne consiste pas en un 13e mois (des dirigeants de Syriza affirment le contraire !) mais en une gratification exceptionnelle (car si finalement il n’y avait pas d’excédent, il s’engage à « couper dans les retraites » !) et que si l’occasion devait se reproduire, la Grèce en discuterait d’abord avec les dirigeants européens…

La droite, en tête dans les sondages, a dû mal à trouver comment réagir : toute honte bue, elle parle de lettre humiliante pour la souveraineté nationale… En même temps, elle n’a pas voté la mesure pour les retraités, et s’est d’ailleurs divisée, trop impatiente de provoquer des élections et comptant sur l’UE pour l’aider !

La position la plus claire reste celle du FMI. Sans se prononcer sur cette mesure, celui-ci rappelle l’urgence à ses yeux de prendre deux mesures : baisser le seuil des non-imposables en dessous de 5 000 euros de revenu annuel… et baisser les pensions, qui ont moins diminué que les salaires !

Plan de (dé)route de Syriza : des réactions à gauche

Cet épisode est à replacer dans un plan plus large : Syriza veut démontrer que ce gouvernement pourrait à la fois adopter quelques mesures sociales et remplir les exigences de la troïka ! À l’heure où de plus en plus de jeunes souhaitent quitter le pays, il est donc tout à fait juste d’expliquer comme le font le KKE, Antarsya ou Unité populaire (LAE) que cette mesure sur les retraites n’est qu’une infime part de tout ce qui a été volé pendant des années à la population, mais aussi, comme le dit en particulier Antarsya, qu’elle vise à faire croire que les mémorandums pourraient devenir plus supportables avec quelques doses de philanthropie !

Cela dit, devant les réactions plutôt favorables des retraités concernés, pourquoi ne pas lancer une large mobilisation dans la rue sur ce thème unifiant ? Un vrai 13e mois pour les retraites, des salaires et des retraites décents pour toutes et tous, ce n’est pas un cadeau, c’est un dû !

D’Athènes, A. Sartzekis

www.anti-k.org/2017/01/09/grece-un-faux-debat-une-vraie-question

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