Publications par catégorie

Archives de catégorie

Des rescapés, pas des migrants !

À la télévision ou sur les réseaux sociaux, la figure du migrant est devenue l’objet de la cristallisation des peurs et des oppositions. Mais qu’y a-t-il derrière ce terme que nous refusons d’employer chez SOS MEDITERRANEE, lui préférant celui de « personne rescapée » ? Soazic Dupuy, directrice des opérations, propose « d’arrêter de regarder les infos et d’aller à la rencontre de ces personnes dont le parcours migratoire révèle d’abord une résilience et une force peu communes ».  

S’agit-il de migrants, migrants économiques, réfugiés de guerre, demandeurs d’asile, mineurs non accompagnés… ? Lorsque les équipes de l’Ocean Viking portent secours à des personnes en détresse perdues au milieu de la mer sur une embarcation de fortune, il ne leur viendrait pas à l’idée de se poser ce genre de question. Quand l’urgence de la situation impose une action immédiate, le secours est forcément inconditionnel, mais c’est aussi une obligation : c’est ce que dit clairement le droit de la mer, notamment la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS)1, édictée par l’Organisation maritime internationale des Nations-Unies (OMI). Selon le droit maritime, lors de situations de détresse en mer, on utilise des termes précis : personnes « en détresse », ou « naufragées » avant le sauvetage, puis « survivantes » ou « rescapées » après leur mise en sécurité. « Ce sont ces termes qui les caractérisent à ce moment-là, et aucun autre » précise Soazic. « Nous sommes une organisation maritime et humanitaire, et en présence de personnes naufragées en mer, en conséquence, nous appliquons strictement le droit maritime, en coordination et en transparence avec les autorités compétentes en la matière. » Ce n’est qu’à leur arrivée à terre que « les autorités seront en charge de se prononcer sur leur statut, probablement d’abord demandeurs d’asile, puis peut-être réfugiés… ou pas. »   

Selon l’ONU, un demandeur d’asile est une personne qui demande la protection internationale mais dont la demande est toujours en cours d’examen, et un·e réfugié·e est une personne qui fuit les conflits ou la persécution. Son statut est défini et protégé par le droit international. Les réfugié·es ne peuvent être expulsé·es ou renvoyé·es vers des situations où leur vie et leur liberté sont en péril. Selon l’ONU, le terme « migrant » désigne « toute personne qui quitte son lieu de résidence habituelle pour s’établir à titre temporaire ou permanent et pour diverses raisons, soit dans une autre région à l’intérieur d’un même pays, soit dans un autre pays, franchissant ainsi une frontière internationale ».  L’utilisation de ce terme cache souvent une volonté de distinguer entre les personnes « réfugiées », et d’autres, qui fuient leur pays pour des raisons notamment économiques.  

En réalité, « le mot migrant n’apas de valeur légaleen matière de droit international » comme l’explique le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés.  

Légende Directrice des opérations chez SOS MEDITERRANEE depuis 2023, Soazic Dupuy a travaillé dans plusieurs organisations internationales dans des pays de transit ou de départ des migrations. Crédit photo : Tess Barthes /SOS MEDITERRANEE 

« On parle énormément de leur vulnérabilité, mais lorsque je suis allée sur l’Ocean viking, ce qui m’a le plus marquée, c’est la force de ces personnes. » 

Ce qui intéresse d’abord Soazic, ce sont les chemins de vie de ces individus qu’elle a côtoyés sur l’Ocean Viking et qu’elle a vu reprendre vie après avoir été secourus. « Quand on les aperçoit sur cette embarcation, de loin, on a du mal à imaginer qu’ils sont vivants tellement ils sont immobiles, calmes, le regard vide, dans une situation de telle vulnérabilité qu’un seul geste les sépare de la mort. » C’est souvent au moment où le canot de sauvetage s’approche pour les transborder que les personnes naufragées réalisent qu’elles « vont échapper à un destin tragique, qu’elles vont pouvoir continuer à écrire leur histoire. Voir ces sourires éclairer soudain les visages, ces étoiles apparaître dans des yeux éteints un instant plus tôt, est littéralement incroyable. »   

Cette capacité à rebondir après avoir affronté la mer et les sévices subis durant leur périple, la bouleverse. Bien loin des clichés de « migrants vulnérables ou traumatisés ou de futurs assistés », elle perçoit en eux « une force et une motivation capables de construire et de soulever des montagnes. » 

Résister au rouleau compresseur de la peur 

Pour la directrice des opérations, l’unique différence qui nous sépare est « peut-être simplement la chance d’être né dans le bon pays ». À bord, elle échange avec les femmes, les hommes, les ados, et joue avec les plus petits. « On discute de la vie, de nos aspirations, on se raconte nos familles, nos envies… et on se rend compte de tout ce qui nous rassemble et du peu qui nous sépare. » 

Si l’Ocean Viking poursuit sa mission malgré les entraves répétées des autorités italiennes qui compliquent le sauvetage en Méditerranée centrale, c’est grâce à la force des convictions des citoyennes et citoyens engagés, des bénévoles et des équipes qui ne-renoncent jamais. « C’est tellement essentiel de résister à ce rouleau compresseur de peur, de repli, de haine, et de maintenir notre présence, contre vents et marées ! Car c’est ce geste simple, celui de tendre la main à l’autre, qui fait de nous des êtres humains. Si on n’arrive pas à préserver la solidarité, l’amour, le partage, l’empathie… alors l’humanité tout entière périra aussi ».  

Photo en haut de page : Camille Martin Juan/SOS MEDITERRANEEE 

Source https://sosmediterranee.fr

Les Crétois demandent « justice » pour les atrocités commises par les nazis

Source https://www.keeptalkinggreece.com

L’unité anti-torture de l’ONU à Athènes

L’unité anti-torture de l’ONU à Athènes pour enquêter sur les décès de migrants dans les commissariats de police.

9 octobre 2024

Un groupe de travail anti-torture de l’ONU est actuellement en visite à Athènes pour enquêter sur la mort récente de deux migrants dans des commissariats de police de la capitale grecque. L’unité est chargée d’enquêter et d’inspecter les cas de torture, de mauvais traitements et de violations des droits de l’homme des prisonniers. L’unité des Nations unies appelée « Sous-comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » (SPT) est arrivée à Athènes mardi et effectuera une mission de 12 jours, dans le cadre de ses audits réguliers des commissariats de police, des centres de détention de migrants, des établissements pénitentiaires ou des prisons, et des points de contrôle de la sécurité aux frontières.

Citant des sources policières, le radiodiffuseur public ERT a indiqué que cette visite faisait suite au décès de Mia Harizul, 29 ans, originaire du Bangladesh, qui aurait été retrouvé pendu dans un poste de police. Il convient également de rappeler que, quelques jours auparavant, un autre migrant, Mohamed Kamran Asik, un livreur de 37 ans originaire du Pakistan, a également été retrouvé mort dans sa cellule au poste de police d’Agios Panteleimonas, à Athènes.

L’équipe spéciale anti-torture des Nations unies mènera une série d’entretiens en personne avec des officiers de haut rang, notamment de la police grecque, des garde-côtes et du médiateur.

Les rapports suggèrent que le médiateur soulèvera des questions sérieuses sur les fautes commises par les services de police grecs lors de la réunion avec l’unité de l’ONU.

Selon les médias, la direction de la police grecque (EL.AS) a demandé à tous les officiers et services de coopérer avec l’équipe de l’ONU et d’accorder à ses membres un accès total à toutes les zones, y compris les lieux de détention, sans restriction ni escorte.

Le document interne transmis souligne que les inspecteurs ont le droit d’interroger les personnes détenues ou toute autre personne sans exception.

Source https://www.keeptalkinggreece.com

L’UE a détruit son pays ….Nous sommes les prochains.

L’UE a détruit son pays ….Nous sommes les prochains. Pour Élucid, Yánis Varoufákis revient sur ses années de combats contre le capitalisme mondialisé responsable de tant d’inégalités, mais également sur la crise grecque, symptomatique de la nature profonde de l’Union européenne : austéritaire, dysfonctionnelle et antidémocratique. Il déclare : Ils ont préféré traiter la Grèce comme un rat de laboratoire, comme une expérience avec l’objectif de l’appliquer un jour à la France … Voir l’entretien d’1h12mn sur Elucid

Une gauche qui ne prend pas la tête de la lutte contre la catastrophe climatique n’a pas de raison d’exister !

Yorgos Mitralias

Source Cadtm

Le message de Giorgos Kalaïtzidis au rassemblement des Glières

[vidéo de 12 minutes]

.LE MESSAGE DE GIORGOS KALAÏTZIDIS AU RASSEMBLEMENT DES GLIÈRES : UN TÉMOIGNAGE ÉMOUVANT QUI EXPLIQUE LES RACINES DE SON ENGAGEMENT AVEC ROUVIKONAS

Ce 12 mai 2024, Giorgos Kalaïtzidis faisait partie des invités de Paroles de Résistances, sur le Plateau des Glières, en tant que militant attaqué par l’État grec.

Malheureusement, sa mère a eu de gros soucis de santé et, fort logiquement, il a préféré rester près d’elle. J’ai donc été chargé de lire le message de Giorgos devant la foule nombreuse et attentive. Sa lettre répond à la question des organisateurs : « pourquoi résistes-tu ? »

Je vous conseille ces paroles de résistances pleines d’intelligence et de bon sens. Un témoignage émouvant qui explique les racines de son engagement avec Rouvikonas et, un peu plus, sa vision du monde.

Yannis Youlountas

Frontex dissimule les refoulements en Grèce

Grèce : quelles perspectives après les élections européennes ?

A. Sartzekis, Athènes, le 23 juin 2024

Source https://npa-lanticapitaliste.org/actualite/international/grece-quelles-perspectives-apres-les-elections-europeennes

Translate »