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Pourquoi le gouvernement grec a rejeté les propositions des créanciers

Dans une mise au point publiée il y a quelques minutes, le gouvernement grec présente ce qu’est exactement la proposition finale des institutions et explique pour quelles raisons il l’a rejetée

1.La proposition des institutions au gouvernement grec était de faire voter immédiatement de lourdes mesures de récession [qui frapperont aussi le réseau social du pays déjà traumatisé] comme condition au financement sur cinq mois, pourtant jugé totalement insuffisant. Si cette proposition était acceptée par le gouvernement et le Parlement, les citoyens et les marchés devraient s’attendre à cinq mois supplémentaires de contraction de l’économie, ce qui conduirait à une autre négociation en condition de crise. C’est une des raisons pour lesquelles la proposition des institutions ne peut être acceptée.

  1. 2. En ce qui concerne le déficit de financement des cinq prochains mois, la proposition des institutions porte sur 12 milliards d’euros par les institutions européennes [FESF(Fonds européen de stabilité financière) et la restitution des bénéfices de la BCE provenant des obligations SMP*] plus 3,5 milliards par le FMI [restituion toutefois improbable, comme expliqué plus bas), soit au total 15,5 milliards d’euros.
  1. 3. Plus concrètement, la proposition présentée hier lors de l’Eurogroupe, au ministre des Finances est la suivante/se décompose comme suit:

a. Dans les prochains jours seront restitués les bénéfices de la BCE sur 2014 provenant de l’achat et de la vente des obligations du programme SMP [que les partenaires en faveur de la Grèce conservent six mois] d’un montant de 1,8 milliards d’euros – montant qui sera donné le 30 Juin, en même temps que 100 autres millions d’euros provenant des économies de l’Etat, au FMI.b. Mi-juillet le FESF « donnera » à notre pays 4 milliards. euros au total. Dont 1,8 milliard provenant de la dernière tranche du 2ème prêt de mémorndum plus 2,2 milliards d’euros qui proviendraient pour partie des 10,9 milliards du FSF – argent qui, il faut le rappeler, avait été prévu exclusivement pour un refinancement éventuel des banques. Sur ces 4 milliards, 3,5 milliards seront restitués à la BCE pour le remboursement d’une obligation du programme SMP, arrivée à échéance, tandis que les 500 millions restants seront mis à la disposition du CRSN(Cadre de référence stratégique national) [partie d’un financement national].

  1. c. Début août, 4,7 autres milliards d’euros seront détachés des 10,9 milliards d’euros du FSF [il reste désormais dans les caisses peu d’argent dans le fonds pour les banques] pour rembourser l’autre obligation du programme SMP de la BCE.
  2. d. Enfin, en octobre, 1,5 milliards d’euros provenant de l’achat et de la vente des obligations du programme SMP [de transaction programme d’obligations SMP] sera reversé au FMI.
  1. 4. Les montants ci-dessus sont considérés comme insuffisants dès lors que rien n’est envisagé concernant les montants de l’État grec a versés aux créanciers [principalement au FMI], sans avoir encaissé même un euro des créanciers, depuis au moins un an, avec pour résultat la création d’arriérés d’emprunts et une augmentation des accords de rachats.
  1. 5. La proposition ne prévoit ni un fonds de réserve minimal pour le secteur public grec, ni même les remboursements futurs du FMI, question d’importance capitale, étant donné le refus du FMI d’effectuer les versements prévus dans l’accord de prêt alors qu’il considère que la dette publique grecque n’est pas viable.
  2. 6. Il devient évident que la proposition des institutions, même sans prendre en compte les mesures de récession et socialement destructrices prévues, laisse un important déficit de financement pour les cinq mois de prolongation qu’elle prevoit, tandis que, et c’est ça le plus inquiétant, elle conduit avec une précision mathématique vers une nouvelle et âpre négociation et un nouveau mémorandum dévastateur à la fin de l’année.
  3. 7. Le gouvernement a déposé une proposition calculée d’aménagement de la dette et de résolution du problème de financement [par exemple par le transfert de facto de la dette à la BCE au MES(Mécanisme européen de stabilité)], proposition que les institutions ont refusée. Le gouvernement n’a pas de mandat populaire, ni le droit moral de souscrire un nouveau mémorandum.

*SMP = Securities Markets Programme ou Programme de sécurisation des marchés = programme d’achat d’obligations d’État par la BCE

Sources : | SYRIZA PARIS / FRANCE traduction Frédérique Bouvier

Photos manifestation à Athènes le 21 juin 2015

8 Athènes 21 juin 2015 (2)11 Athènes 21 juin 2015

 

12 Athènes 21 juin 2015

                     

 

10 Athènes 21 juin 2015

 

 

 

 

 

 

Non à la pauvreté- Non au chômage-Non à l’euro                                   Brisons l’austérité                  1 Athènes 21 juin 2015

8 Athènes 21 juin 2015 (1)

 

 

 

 

 

La démocratie n’est pas un objet de chantage

Nos vies n’appartiennent pas aux créanciers       

4 Athènes 21 juin 20155 Athènes 21 juin 2015

 

Non à l’euro -Pause paiement- 

     

Stop aux mémorandums les nouveaux et anciens

 

 

7 Athènes 21 juin 2015

La Grèce dans la douleur !

Cagoule noire-sécurité sociale-Nouvelle Démocratie- Pasok-Liste Lagarde- Siemens-Investissements- Médicaments

La troïka demande les licenciements.

La Grèce a faim !!!

Le collectif de Grenoble présent dès le début de la manif.13 Athènes 21 juin 2015

 

 Allocution du premier ministre A. Tsipras au peuple grec. Référendum

Nous avons livré un combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes pour aboutir à un accord viable qui mènerait à terme le mandat que nous avons reçu du peuple. Or on nous a demandé d’appliquer les politiques mémorandaires comme l’avaient fait nos prédecesseurs. Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. L’objectif aujourd’hui est de mettre fin à la crise grecque de la dette publique. Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité.

La question qui sera posée au référendum dimanche prochain sera de savoir si nous acceptons ou rejetons la proposition des institutions européennes. Je demanderai une prolongation du programme de quelques jours afin que le peuple grec prenne sa décision.

Je vous invite à prendre cette décision souverainement et avec la fierté que nous enseigne l’histoire de la Grèce. La Grèce, qui a vu naître la démocratie, doit envoyer un message de démocratie retentissant. Je m’engage à en respecter le résultat quel qu’il soit. La Grèce est et restera une partie indissoluble de l’Europe. Mais une Europe sans démocratie est une Europe qui a perdu sa boussole. L’Europe est la maison commune de nos peuples, une maison qui n’a ni propriétaires ni locataires. La Grèce est une partie indissoluble de l’Europe, et je vous invite toutes et tous à prendre, dans un même élan national, les décisions qui concernent notre peuple.

Traduction:Vassiliki Papadaki

Urgent : Coup d’état contre Athènes

Amies et amis bonjour,

Merci de prendre le temps de regarder, ne serait-ce qu’en diagonal, le texte ci-joint. Il ya urgence.

Indépendament du regard qu’on peut porter sur Syriza, et le mien est critique voire très critique, il est hors de question de laisser déstabiliser  un gouvernement récemment élu par le biais d’un bank run savamment organisé, parce qu’il n’est pas du goût de la BCE, du FMi et de la Commission.

Je fais appel à chacun et chacune d’entre vous pour que vous fassiez entendre votre voix contre ce qui ne pourrait pas être désigné que comme un coup d’état financier.

Merci de penser à  diffuser ce texte -en entier ou en partie-  le plus largement possible.

Toutes mes excuses pour les coquilles qui m’ont sans doute échappées, mais après une nuit blanche, je n’ai plus la force de relire le texte

En vous remerciant de votre mobilisation

Vicky Skoumbi,

Rédactrice en chef de la revue grecque αληthεια

Coup d’état financier contre Athènes

Contre-information vs désinformation sur la Grèce

Face aux nombreux mensonges et idées reçues sur la Grèce qui circulent cette semaine, dans les médias dominants comme sur Internet, on m’a vivement recommandé de vous envoyer mon intervention sur une radio indépendante, de retour d’Athènes :
https://www.youtube.com/watch?v=s-3peOXiY98
Un outil, parmi d’autres, à faire tourner
si vous souhaitez nous aider à contre-informer. Un résumé en 28 minutes qui aborde les points suivants :
– Situation réelle en Grèce et enjeux concrets.
– Pourquoi les négociations vont aboutir.
– Pourquoi la dette finira par être annulée.
– Pourquoi le Grexit pourrait intervenir en octobre.

Je vous conseille également de faire connaître cet article du CADTM, qui précise que le FMI a fait 2,5 milliards d’euros de bénéfice sur ses prêts à la Grèce :
http://cadtm.org/Le-FMI-a-fait-2-5-milliards-EUR-de
Ou encore ce dossier du Monde (daté d’il y a trois ans, mais l’un des plus complets sur le sujet) concernant la dette de guerre de l’Allemagne à la Grèce (estimée entre 81 et 162 milliards d’euros) :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/17/l-allemagne-a-t-elle-une-dette-de-guerre-envers-la-grece_1644633_3214.html

En guise de résumé sur la dette, je vous rappelle l’extrait de Je lutte donc je suis où Eric Toussaint dénonce la profonde injustice et le danger de cette situation :
https://www.youtube.com/watch?v=WEHHU65xzKk

Tant de mensonges sont diffusés ces jours-ci par les médias dominants, c’est insupportable. On a beau savoir comment sont fabriqués l’opinion conformiste et les préjugés aveugles, ça reste un crève-cœur pour celles et ceux qui connaissent le dessous des cartes, la situation réelle en Grèce, la précarité sociale et le risque d’une catastrophe humanitaire. D’où l’importance de contre-informer.

Sincèrement et solidairement !

Yannis Youlountas

Compte rendu du 23 juin

1. Retour sur la conférence de P Franchet
La conférence peut être téléchargée sur le site. Nous souhaitons des précisions de la part de Pascal sur

  • Les français auraient-ils à payer pour la Grèce en cas de défaut ?
  • Dans quel cas le budget de l’Etat serait-il équilibré : si le gouvernement décidait de ne pas rembourser sa dette ? légitime ? toute la dette ? uniquement l’armement ? Faire une relation avec l’économie du pays

2. Retour sur l’action qui s’est tenue à midi place Grenette.
Tous pensent qu’il faut respecter le scénario de ce type d’action : qui distribue des tracts, qui se tient immobile avec une pancarte,…
Plusieurs pensent que tes textes attachés avec un scotch (du type de ce qui a été fait pour le TAFTA place Grenette) est nécessaire, qu’on pourrait de temps en temps faire une vélo-parade.
On a évoqué une saturation possible des passants place Grenette, l’absence des journaux

La revue des fiches restantes a été faite : 2 fiches seront supprimées du fait du manque de référence à une source crédible.

Appel au président de la République française

Voici les liens vers des articles de Libération et de l’Humanité rendant compte de l’entrevue avec Hollande lundi 22 juin.

http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/22/pour-hollande-les-propositions-de-tsipras-sont-acceptables_1334599

http://www.humanite.fr/la-gauche-demande-hollande-de-soutenir-le-peuple-grec-577587

 « La place de la France est aux côtés du peuple grec »

Monsieur le Président de la République,

La crise grecque s’exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d’un accord utile à toute l’Europe, soit d’une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences. L’intransigeance des principaux dirigeants européens peut nous conduire alors au bord de l’abîme. Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée. Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d’escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n’est pas un défaut mais un exemple à suivre. S’il refuse la compromission, il s’est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main. Le moment ultime est venu pour la concrétiser.

C’est dans ce contexte que nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des « règles » à respecter quand la maison brûle. D’autant que ces règles sont aujourd’hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

Aujourd’hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c’est en se montrant capable d’entendre l’exigence de justice, de dignité et de souveraineté d’un  peuple debout qu’un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l’inverse, qui humilie la Grèce obère l’avenir de la construction européenne. Car le refus de l’austérité et l’aspiration démocratique sont aujourd’hui en Europe les attentes les plus partagées.

C’est pourquoi nous attendons de vous, que vous preniez une initiative politique de nature à débloquer les négociations entre l' »Eurogroup » et les autorités grecques. Nous n’évoquerons pas ici les transformations profondes à promouvoir en Europe qui font débat entre nous. L’acte urgent que nous vous demandons d’accomplir est de refuser de participer à la stratégie d’isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des « réformes » exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s’attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l’évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement  des exigences insoutenables de l' »Eurogroup » en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d’une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.

Cette situation est sans précédent dans l’Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l’Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement.

Signataires :

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du PGE

Dominique Adenot, PCF, président de l’ANECR, maire de Champigny,

Pouria Amirshahi, député PS

François Asensi, député de Seine St Denis GDR, maire de Tremblay en France

Eliane Assassi, Présidente du groupe CRC au Sénat

Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne

Clémentine Autain, porte parole d’Ensemble

Marinette Bache, Conseillère de Paris, RetS,

Guillaume Balas, député européen PS

Julien Bayou, porte parole EELV

Martine Billard, Bureau national du PG

Michel Billout, Sénateur CRC

Frédéric Boccara, économiste

Eric Bocquet, Sénateur CRC

Jean-François Bolzinger, syndicaliste

Marie George Buffet, députée GDR

Fanelie Carrey-Conte, députée PS

André Chassaigne, Président du groupe GDR,

Laurence Cohen, Sénatrice CRC

Eric Coquerel, coordinateur général du PG

Catherine Coutard, Vice présidente du MRC

Thomas Coutrot, Mouvement associatif,

Karima Delli, députée europénne EELV

Michèle Demessine, Sénatrice CRC

Bernard Devert, syndicaliste

Jean Pierre Dubois, militant associatif

Marc Dolez, député GDR

Hervé Falciani, lanceur d’alerte

Bastien Faudot, SN et porte-parole du MRC

Jean Pierre Fourré, Vice président honoraire Assemblée nationale, Ret S

Jacqueline Fraysse, Députée GDR

Elisabeth Gauthier, réseau Transform ! Europe

Liem Hoang Ngoc, socialiste affligé

Frédéric Hocquart, conseiller PS de Paris

Nordine Idir, secrétaire général Jeunes communistes

Lucien Jallamion, Secrétaire Général République et Socialisme

Michel Jallamion, Convergences des Services Publics

Eva Joly, députée européenne EELV

Pierre Khalfa, Co-président Fondation Copernic

Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne

Jean Luc Laurent, député, maire de Kremlin Bicètre, Président du MRC,

Marie-Noelle Lienemann, Sénatrice PS

Patrick Le Hyaric, député européen GUE-NGL, directeur de l’Humanité

Emmanuel Maurel, député européen PS

Gus Massiah, mouvement social

Jean Luc Mélenchon, député européen GUE-NGL

Alain Obadia, PCF, Président fondation Gabriel Péri

Younous Omarjee, député européen GUE-NGL

Christian Picquet, Gauche Unitaire

Barbara Romagnan, députée PS

Sandrine Rousseau, porte-parole EELV

Anne Sabourin, PCF – Coordinatrice Forum européen des Alternatives

Lydia Samarbakhsh, PCF, responsable International

Nicolas Sansu, député GDR, maire de Vierzon

Laura Slimani, Présidente MJS, présidente jeunes socialistes européens

Aurélie Trouvé, militante associative

Marie-Christine Vergiat, députée européenne GUE-NGL

Francis Wurtz, PCF, député européen honoraire

Conférence de Pascal Franchet

Vendredi 19 juin 2015 à 20 h 15 à la Maison des associations – 6, rue Berthe de Boissieux à Grenoble, Pascal Franchet a participé autour des questions posées par la dette de la Grèce et de l’audit dont la 1ère étape vient de s’achever.

La Grèce a décidé de faire la clarté sur sa dette publique avec la mise en place d’une Commission pour la Vérité sur la dette grecque. Son rôle est d’analyser cette dette au nom de laquelle une grande partie de la population, les salariés et les retraités grecs ont été plongés dans la misère et la précarité et l’économie grecque engluée dans un marasme sans précédent.

Pascal Franchet, du CADTM France (collectif pour l’annulation de la dette dans le tiers monde), qui a suivi de près les travaux de cette commission, nous commentera les informations contenues dans le rapport.


Soutenons le peuple grec, c’est de notre avenir qu’il est question !

 Voici la partie de présentation de Pascal Franchet à télécharger :

https://webcloud7.zaclys.com/index.php/s/bgJqAQHUaJiIsiG

La vérité sur la dette

Dans l’Humanité :

La vérité sur la dette, une arme pour les futures négociations

Dans okeanews.fr :

1er analyse du rapport d’audit grec 17/06/2015

La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du Comité sur la dette.

Les preuves présentées dans le rapport indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse.

Le comité sur la vérité sur la dette publique grecque présente aujourd’hui et demain ses premières conclusions. Le rapport sera officiellement publié demain vers 16h. Composé de 9 chapitres, le rapport conclut, sans vraiment beaucoup de surprise, que la dette grecque est en grande partie illégale, illégitime et odieuse.

Ce rapport préliminaire présente une cartographie des problèmes et des questions clés liées à la dette publique grecque, et fait état des violations juridiques associées; il retrace également les fondements juridiques sur lesquels peut se fonder la suspension unilatérale des paiements de la dette.

 Autres infos du journal okeanews.fr

les Grecs massivement contre l’austérité et pour la poursuite des négociations

Contrats de défense : nouveau scandale à 62 millions impliquant des entreprises allemandes

Des entreprises grecques et des employés de la Commission de l’UE poursuivis pour détournement de 25 milliards

Fraude de 600 millions d’euros de l’industrie automobile allemande en Grèce

Le géant allemand Hochtief devrait plus de 600 millions d’euros à l’Etat grec

Dette illégale : « les résultats renforcent la position de la Grèce dans les négociations »

Dans libération

un audit recommande de ne pas payer la dette, jugée «illégale»

En pleine angoisse mondiale sur les conséquences d’un possible défaut de paiement d’Athènes, un audit commandé en avril par la présidente du Parlement grec, réalisé par des experts internationaux, conclut ce jeudi que «la Grèce ne devrait pas payer cette dette illégale, illégitime et odieuse».

A lire aussi : La présidente du Parlement grec veut la «vérité» sur la dette

Le rapport, présenté mercredi et ce jeudi au Parlement, détaille la mise en oeuvre des deux plans de sauvetage internationaux, en 2010 et 2012, qui prévoient 240 milliards d’euros de prêts en échange de mesures économiques et sociales qui ont mis la Grèce sur le flanc.

Parmi les experts réunis par la présidente du Parlement hellénique, Zoé Konstantopoulou, beaucoup sont membres du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM), dont le Belge Eric Toussaint, l’un des fondateurs du comité, auteur de nombreux ouvrages sur la dette et la mondialisation.

A lire aussi : Dette grecque : que peut faire Aléxis Tsípras ?

Leurs conclusions sont sans appel. D’abord, la dette grecque peut être considérée comme «illégale» car «les lois européennes et internationales ont été bafouées, tout comme les droits de l’homme pour mettre en place» ces programmes.

Deuxièmement, beaucoup des prêts consentis «sont illégitimes car ils n’ont pas été utilisés au bénéfice de la population mais pour sauver les créanciers privés de la Grèce». Enfin, ces plans de sauvetage sont «odieux car les créanciers et la Commission européenne connaissaient leurs conséquences possibles» mais «ont fermé les yeux sur les violations des droits de l’Homme» qu’ils ont engendrées. «Illégale», «illégitime», «odieuse», la Commission conclut très clairement : «La Grèce ne doit pas payer cette dette».

Sauf qu’en 2009-2010, les banques grecques étaient très fragilisées par la crise, et menaçaient par contagion les banques françaises, allemandes ou américaines. Et comme après le sauvetage des banques de 2008, il était difficile d’en faire avaler un autre aux citoyens européens, on a «dramatisé» la situation grecque, selon Eric Toussaint, et «créé l’idée que le problème était celui des dettes souveraines (publiques) et non celui des dettes privées. C’était un excellent moyen pour mener des politiques d’austérité en Grèce».

Une revendication de longue date

La réalisation de cet audit reprend une revendication de longue date du parti de gauche radicale Syriza, dont est issu le gouvernement. En 2011, le documentaire grec Debtocracy, auquel avait participé Eric Toussaint, avait fait un parallèle remarqué avec l’Equateur où, en 2007, une partie de la dette, reconnue «odieuse», avait été effacée.

La commission est-elle sérieuse en recommandant à la Grèce de ne pas payer, alors qu’elle risque d’être déclarée en défaut de paiement si elle ne verse pas 1,5 milliard d’euros au FMI le 30 juin ? Pour Eric Toussaint, si la Grèce menaçait sérieusement de ne plus rembourser le FMI ou la BCE, «les créanciers lui courraient après», c’est-à-dire que le Premier ministre Alexis Tsipras aurait le beau rôle. «Mais nous ne sommes pas là pour dire au gouvernement grec ce qu’il doit faire», ajoute-t-il.

A lire aussi : La place de la France est aux côtés du peuple grec

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