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SOS MEDITERRANEE lance la campagne  » tous sauveteurs »

Marseille, 5 mars 2020 – A l’occasion des 5 ans de SOS MEDITERRANEE, les citoyens mobilisés auprès de l’association organisent une série d’événements tout au long de l’année, dans le cadre d’une campagne de mobilisation citoyenne européenne baptisée « Tous sauveteurs ». L’association, présente en Allemagne, en France, en Italie et en Suisse, donne rendez-vous aux citoyens dans chacun de ces pays.  


Alors que le contexte ne cesse de se détériorer en Méditerranée depuis cinq ans, l’objectif de la campagne « Tous sauveteurs » est d’aller à la rencontre de celles et ceux qui refusent la fatalité face au drame humain qui sévit en mer. L’association civile européenne de sauvetage en mer SOS MEDITERRANEE invite les citoyens qui souhaitent agir à s’engager à ses côtés.

Afin que les citoyens allemands, français, suisses et italiens puissent être informés facilement des événements qui seront organisés dans leurs pays respectifs, SOS MEDITERRANEE lance aujourd’hui un nouveau site internet, www.toussauveteurs.org, disponible dans trois langues (français, allemand et italien).

« Depuis 5 ans, c’est la force de l’engagement citoyen qui a permis à SOS MEDITERRANEE de sauver, d’abord avec l’Aquarius, puis avec l’Ocean Viking, plus de 31 000 vies en Méditerranée centrale. Indéniablement, la mobilisation citoyenne à terre permet de sauver des vies en mer » explique Sophie Beau, vice-présidente du réseau européen de SOS MEDITERRANEE, « Nous sommes tous sauveteurs ! ».

En France, les citoyennes et citoyens pourront rencontrer les membres de SOS MEDITERRANEE :

  • A Cannes, le 21 mars 2020, pour une représentation théâtrale de la pièce « Europa Somptuosa » (billetterie en ligne via ce lien : https://bit.ly/3cxLfiD )
  • A Aix-en-Provence, le 4 avril 2020, pour une après-midi solidaire avec une exposition photo et une projection-débat
  • A Caen, le 6 avril 2020, pour un dîner gastronomique en présence de 5 chefs
  • A Quimperlé, le 17 avril 2020, pour une soirée de soutien en présence du navigateur François Gabart
  • A Lampaul, les 24 et 25 avril 2020, pour une série d’animations culturelles
  • A Toulouse, le 16 mai 2020, pour une après-midi solidaire avec concerts, animations pédagogiques, et des échanges et témoignages
  • A Sète, le 27 août 2020, pour un concert du groupe « Les Ogres de Barback »
  • A Marseille, le 26 septembre 2020, pour un grand événement rassembleur dans différents lieux emblématiques de la ville

D’autres événements dans de nombreuses villes de France seront organisés tout au long de l’année. Ils seront très prochainement mis en ligne sur le site internet www.toussauveteurs.org.

Consulter le dossier de presse sur la campagne « Tous sauveteurs » 
Consulter le dossier spécial « Mobilisation citoyenne: la force de l’indignation » 

 

Source http://www.sosmediterranee.fr/

Pétition contre l’expulsion du dispensaire d’Helliniko

Le dispensaire d’Helliniko, ouvert depuis 2011 doit rester ouvert.
Les autorités locales avaient mis ces locaux à la disposition des bénévoles : médecins, infirmières, pharmaciens, dentistes, …maintenant arrive un avis d’expulsion, sans relogement.
Que vont devenir tous ces patients qui ne peuvent pas payer les consultations  ni les médicaments ?

communiqué du dispensaire :http://sante-grece-67.fr/2020/02/urgent-le-dispensaire-de-helleniko-est-menace-d-expulsion.html

Pour demander aux autorités le maintien de la clinique-dispensaire, soyons nombreux à signer la pétition. Le gouvernement, la municipalité d’Helleniko, le propriétaire des lieux « Helleniko SA » sont tenus de proposer une solution de remplacement, à proximité des locaux actuels, comme promis en 2014.

Pour signer la pétition  http://chng.it/fHc4WxfH65

 

Révolte en mer Égée orientale

Par Dimitris Konstantakopoulos

De violents affrontements ont lieu entre les habitants et la police dans les îles grecques de Lesbos et de Chios, au nord-est de la mer Égée. Les habitants des deux îles réagissent aux plans du gouvernement visant à construire de nouvelles villes « fermées » – des camps pour les réfugiés et les migrants dans leurs îles, craignant que le gouvernement ne mente et n’ait l’intention d’y installer indéfiniment des milliers de nouveaux réfugiés et immigrants.

Le nombre de réfugiés et d’immigrants dans les îles de la mer Égée orientale est déjà comparable au nombre de leurs habitants grecs, une situation qui non seulement crée d’énormes problèmes, mais qui commence à menacer la souveraineté grecque dans une zone de grande valeur et importance géopolitique, qui se trouve être aussi le berceau de la civilisation grecque. C’est dans cette région que sont nés la polis (ville) grecque, la philosophie et le théâtre grecs. D’ailleurs, les îles sont toujours sous la menace de la plus grande force navale de débarquement au monde, celle de la Turquie, juste sur la côte opposée de la mer Égée, dont la seule mission possible est de débarquer sur les îles.

Déjà, un certain nombre d’organisations telles que l’OTAN, Frontex, les agences de l’UE et des Nations unies et des organisations non gouvernementales, dont personne ne sait qui les contrôle, exercent de facto une forme de souveraineté informelle sur les îles. Certains habitants des îles grecques pensent même à émigrer vers la Grèce continentale en raison des problèmes auxquels ils sont confrontés.

Il convient de noter que toute cette situation n’est pas due à un quelconque mouvement spontané de masses en provenance des zones de conflit, mais est le résultat d’un processus strictement contrôlé par le gouvernement turc. D’autre part, l’UE est très satisfaite de la réinstallation des réfugiés et des migrants en Grèce.En conséquence, les fortes tendances à la désintégration s’intensifient dans la société grecque, d’autant plus qu’elle est toujours sous le régime néocolonial de destruction et de pillage qui lui est imposé par l’UE, la BCE et le FMI depuis dix ans déjà.

Entre 2010 et 2015, la troïka a saisi les biens grecs et le droit de la Grèce à mener sa propre politique économique, tout en détruisant la vie de millions de Grecs. Après 2015, ils s’emparent de sa « plus-value » géopolitique. Dans le même temps et avec les programmes mis en œuvre, la population grecque diminue démographiquement, les jeunes émigrent à l’étranger et de plus en plus d’étrangers viennent dans le pays. Comme l’a dit Mikis Theodorakis, le but ultime de l’entreprise néocoloniale qui a débuté en 2010 est une « Grèce sans Grecs » ! D’ailleurs, Hitler avait exactement le même plan pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il voulait délocaliser la population grecque au Moyen-Orient et faire de la Grèce une maison de vacances pour les Aryens.

Source http://www.defenddemocracy.press/revolt-in-eastern-aegean/?utm_source=Delphi+Initiative+Newsletter&utm_campaign=5bae175


Voir dans la rubrique « Brèves du jour » les revues de presse et vidéos

Urgent : collecte pour deux fourgons à destination d’Athènes

URGENT : collecte pour nos lieux autogérés à Athènes (deux fourgons solidaires s’apprêtent à partir) 🖤❤️

LISTE DES BESOINS ACTUELS (en priorité pour les enfants grecs et migrants, car les stocks sont au plus bas) : ★ lait infantile (surtout deuxième âge) ★ couches (surtout 2 à 4) ★ hygiène bébé (shampooings, etc.) ★ sérum phy ★ vêtements bébé (pas trop en mauvais état) ★ jouets…

Nos collectifs d’Exarcheia recherchent aussi : les vieux (ou récents) ★ appareils photo/vidéos ★ ordinateurs ★ téléphones, ainsi que du ★ papier pour les photocopieuses, des ★ sacs de couchages et, bien sûr, de la ★ nourriture adultes/enfants…

Nous achèterons ensuite tout ce qui manque sur place, avec nos camarades grec-ques et migrant-es. Si vous voulez nous aider à financer ces achats : ★ chèque à l’ordre de Anepos, à transmettre à la Laiterie ce samedi, ou à envoyer à : Anepos – Action Solidarité Grèce – BP10 – 81540 Sorèze. Si vous préférez par ★ virement à Anepos, IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730, BIC : PSSTFRPPTOU (objet : Action Solidarité Grèce).

POUR TRANSMETTRE AUX FOURGONS :
🚚🚚 amenez ce que vous pouvez durant la soirée festive, ce samedi à la Laiterie à côté d’Albi (cf. affiche, plus bas), même si vous ne faites que passer (nous serons présents avec les fourgons à partir de 17h00).
🚚🚚 ou alors déposez sur place à la Laiterie les jours précédents (en téléphonant auparavant au 06 50 83 13 94).
🚚🚚 ou bien faites passer à quelqu’un qui viendra à la soirée.

Ce samedi 29 février, il y aura aussi :
🍶 la « soupe de la révolution » (avec de la potion magique dedans pour enfin la réussir )
🎼 et le concert de musique crétoise avec le groupe Khandax (téléportation garantie 🏝)

Maud et Yannis Youlountas (avec Anepos, la Laiterie et Elaff)

 

Liberté de filmer

Filmer, photographier, enregistrer les forces de l’ordre dans l’exercice de leur métier, est un droit et doit le rester

Acrimed cosigne un communiqué collectif initié par Reporters en colère (REC), suite aux récentes annonces concernant le contrôle des vidéos montrant des violences policières.

Mediapart a révélé le 16 février 2020 que Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, « envisage[rait] de contrôler la diffusion des vidéos [montrant des violences policières]. Selon (…) la Direction générale de la police nationale (DGPN), une étude sur des « évolutions juridiques » est actuellement menée pour rendre notamment obligatoire le floutage de tous les agents. » Une information démentie par le ministre le 19 février, mais bien confirmée par ses propres services quelques heures plus tard.

Nous, journalistes – reporters d’images, photojournalistes, rédacteurs•trices, titulaires de la carte de presse ou non – associations de défense des droits humains et usagers des médias, tenons à alerter l’opinion publique sur de telles menaces. Il en va de la liberté de la presse et, plus largement, du droit d’informer et d’être informé•e. Le floutage aurait pour conséquence directe, en premier lieu, de compliquer et de ralentir fortement la diffusion des images d’opérations policières – notamment en matière de maintien de l’ordre -, de sorte que ces images seraient bien moins nombreuses à être mises en circulation.

Or, sans ces vidéos, la réalité des violences policières resterait trop souvent invisibilisée, niée dans son existence même. Elle l’a trop souvent été dans les quartiers populaires d’abord, dans les manifestations, aux abords des lycées, sur les piquets de grève, et désormais contre nous, journalistes de terrain et associations de défense des droits, qui les documentons et participons à les visibiliser, via nos enregistrements, souvent diffusés sur les réseaux sociaux et repris par les médias traditionnels.

L’existence d’images les attestant, et la possibilité même d’enregistrer et de les diffuser, rend leur réalité tangible contre les dénégations répétées des autorités françaises ces derniers mois, ces dernières années.

Ces vidéos peuvent aussi constituer des éléments de preuve pour la justice, comme pour la mort de Cédric Chouviat, d’Aboubakar Fofana, et d’autres victimes.

Alors que la multiplication des images ces dernières années a permis à la société entière de progresser dans la prise de conscience de l’existence des violences policières, la publicité de ces images provoque des réactions visant à renforcer l’anonymat des forces de l’ordre et participe de leur impunité. De nombreux•ses policier•es en maintien de l’ordre opèrent désormais masqués (visages camouflés, casque, cagoule, numéro de matricule – RIO – absent), au mépris des lois et des obligations déontologiques, notamment rappelés par le Défenseur des Droits.

Il s’agirait, si la Place Beauvau accédait aux demandes de certains syndicats de police, de rendre toujours plus difficile l’accès à une information indépendante sur le travail de la police. Devons-nous rappeler que la force publique, au service de tous, doit être observable en tout temps, par toutes et tous ? Dans un Etat de droit respectueux du droit international, la liberté d’informer, et donc le droit de filmer la police, prime sur le respect de la vie privée dès lors qu’il s’agit de filmer des fonctionnaires de police dans l’exercice de leur fonction, sans porter atteinte à leur dignité.

Ce principe a été exprimé à plusieurs reprises, tant par l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, que par le rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de réunion et d’association.

Non seulement il serait dangereux de renforcer l’anonymat des policier•ères, mais il y a même lieu, au contraire, de renforcer les possibilités de leur identification pour prévenir les violences policières, notamment via le respect du port du numéro de matricule (RIO).

Le port de ce numéro est en effet obligatoire, conformément à l’article R434-15 du code de la sécurité intérieure qui dispose que : « Le policier ou le gendarme exerce ses fonctions en uniforme. Il peut être dérogé à ce principe selon les règles propres à chaque force. Sauf exception justifiée par le service auquel il appartient ou la nature des missions qui lui sont confiées, il se conforme aux prescriptions relatives à son identification individuelle. »

Il n’y a aucune raison pour que de telles études se poursuivent.

Pour que vive la liberté de la presse !

Pour que vivent le droit à l’information et le droit d’informer !

Filmer les agents des forces de l’ordre, sans les anonymiser, dans le cadre de l’exercice de leur fonction doit rester un droit !

Paris, ce 21 février 2020

Signataires : Collectif REC (Reporters En Colère) – SNJ (Syndicat National des Journalistes) – SNJ-CGT (Syndicat National des Journalistes CGT) – Syndicat interprofessionnel de la presse, des médias, de la culture et du spectacle – SIPMCS-CNT – Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO) – CFDT – Journalistes – Fédération Européenne des Journalistes (EFJ) – Profession : Pigiste – Ras-la-Plume – Collectif YouPress – Amesty International – LDH – ATTAC – ACRIMED – Solidaires – Collectif LaMeutePhoto – Collectif OEIL – Collectif MacadamPress – Collectif Extra Muros – Mr Mondialisation – Taranis News – Là-bas si j’y suis – Source-média – Media 25 – Bastamag – Politis – StreetPress – Radio Parleur – SDJ Mediapart – SDJ LeMédiaTV – Arrêt sur Image – Collectif GERDA – Me Arié Alimi – David Dufresne – Sihame Assbague – Samuel Gontie

Source https://www.acrimed.org/Filmer-photographier-enregistrer-les-forces-de-l

La militarisation en Méditerranée orientale et la menace d’une guerre gréco-turque

Publié par Alencontre le 20 – février – 2020 Par Antonis Ntavanellos

De nombreuses forces aériennes et navales des Etats impérialistes occidentaux sont rassemblées dans la Méditerranée orientale. Cette «coexistence compétitive» de grands navires de guerre dotés d’une puissance de feu significative naviguant en permanence dans la région ressort clairement sur la carte 1, ci-dessous.

Les navires de la Marine états-unienne, qui opèrent à partir de la grande base navale de Souda, sur l’île de Crète, forment le plus fort contingent. Cette base est considérée comme étant d’une importance stratégique cruciale pour les Etats-Unis, en tant que principal pilier de son «arc d’endiguement» qui s’étend de la Pologne à Israël.

Récemment, le Parlement grec a approuvé un nouvel accord militaire entre la Grèce et les Etats-Unis [signé à Athènes le 5 octobre 2019 entre Mike Pompeo et Nikolaos Dendias, ministre des Affaires étrangères], qui rend permanente la présence de bases militaires américaines en Grèce. Ce qui place l’alliance entre les deux Etats au rang de «partenariat stratégique». Cet accord a été salué par Mike Pompeo et célébré par tous les partis politiques grecs – à l’exception de la gauche radicale, qui a protesté dans la rue contre l’accord.

L’accord a été systématiquement préparé par le gouvernement SYRIZA sous Alexis Tsipras, puis il a finalement été signé par le gouvernement de la Nouvelle Démocratie sous Kyriakos Mitsotakis. L’ambassadeur américain à Athènes, Geoffrey Payatt (un diplomate «hyperactif» qui a travaillé en Ukraine dans le passé…), a choisi de rendre hommage au rôle de pionnier d’Alexis Tsipras dans cet accord honteux, provoquant des commentaires amers de la part des politiciens de droite.

A l’intérieur du pays, outre la base de Souda qui ne cesse de s’agrandir, les Etats-Unis disposent désormais de grands aérodromes militaires modernes (comme le siège de l’OTAN à Larissa, dans la subdivision régionale qualifiée de périphérie de Thessalie), de bases de transport et de ravitaillement pour les forces d’«intervention rapide» et de bases fixes pour les «armes stratégiques» modernes (comprenant probablement les armes nucléaires dites «petites»). Evidemment, à ce propos, ces détails sont sujets au secret de la sécurité défense lors du débat parlementaire. Les Etats-Unis utilisent également le port d’Alexandroupoli (dans le nord de la Grèce) qui servira de station de manutention de GNL (gaz naturel liquéfié, important pour le transport maritime) et d’une station navale militarisée.

Dans le même temps, l’Etat français, dirigé par Emmanuel Macron, a établi une base navale permanente à Chypre et le navire français Charles de Gaulle patrouille dans les mers autour de Chypre. Le 29 janvier 2020, un «partenariat stratégique de sécurité» a été signé entre Emmanuel Macron et le premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Début février, dans la petite île de Skyros, au centre de la mer Egée, un exercice militaire conjoint a été mené avec la participation des forces grecques, états-uniennes et françaises. L’exercice simulait une opération de reconquête de l’île, contre un scénario imaginaire dans lequel elle avait été envahie auparavant.

Le lendemain, Mike Pompeo a rendu explicite le message: une éventuelle attaque militaire contre les positions grecques recevra une réponse «euro-atlantique», symbolisée par l’activité des forces armées états-uniennes et françaises dans la zone.

Cette alliance dispose également d’importantes forces locales sur le terrain. Au cours des dernières années, la diplomatie grecque a joué un rôle de premier plan dans la mise en place de deux «axes» supplémentaires. Il s’agit des fameuses «triades» entre Grèce-Chypre-Israël et Grèce-Chypre-Egypte. Les Etats qui composent ces «triades» coopèrent étroitement, ils ont adopté une position commune concernant le partage des zones économiques exclusives (ZEE – selon le droit de la mer, il s’agit d’un espace maritime sur lequel un Etat côtier exerce un droit souverain en matière d’exploration et d’usage des ressources) en Méditerranée orientale et ils déclarent ouvertement (avec des exercices militaires conjoints systématiques, entre autres…) qu’ils ont la force militaire d’imposer leur accord de partage dans la région.

La Grèce est un pays où la solidarité envers la cause palestinienne était traditionnellement grande. Aujourd’hui, alors que l’Etat d’Israël fait pression pour une «solution finale» [«accord du siècle» de Trump, entre autres] en Palestine, il est choquant de constater que l’on ne trouve quasiment aucun commentaire négatif dans les médias sur la politique de l’Etat israélien. La diplomatie de l’«axe» s’est avérée plus puissante que l’obligation de se tenir aux côtés des Palestiniens. Cela est vrai tant pour l’ancienne social-démocratie du PASOK que pour la nouvelle social-démocratie d’Alexis Tsipras.

Deux facettes des tensions entre la Grèce et la Turquie, avec leurs extensions géopolitiques

Deux facteurs sont à la base de ces développements:

Les tensions dans les relations entre le régime d’Erdogan en Turquie et les Etats-Unis ainsi que le camp occidental en général. Elles sont apparues au grand jour après l’échec de la tentative de coup d’Etat de 2016, qu’Erdogan considérait (à juste titre) comme «dirigé par les Américains». Les tensions existaient déjà – par exemple, la Turquie n’a pas permis aux Etats-Unis d’utiliser librement la grande base aérienne d’Incirlik, comme l’a fait l’Etat grec avec Souda… –, mais elles se sont accrues lorsque le gouvernement turc a commencé à travailler avec les Russes en Syrie. Elles ont atteint un point culminant lorsque la Turquie a obtenu des missiles S-400 Triumph russes [les Etats-Unis s’opposent à ce qu’un pays de l’OTAN s’en équipe; pour la raison essentielle de son système de détection aérien].

Cette polarisation ne peut être sous-estimée: elle se traduit déjà avec des répercussions politico-militaires en Syrie, en Libye [soutien au gouvernement Fayez el-Sarraj, alors que l’alignement derrière le général Khalifa Haftar des Etats-Unis, de la France, de l’Egypte… est patent] et en Méditerranée orientale. Toutefois, elle ne doit pas être considérée comme définitive. Alors que le Congrès américain a déclaré que l’achat de missiles S-400 était une insulte majeure pour les Etats-Unis (donc un point de rupture formelle dans les relations), la politique actuelle de Donald Trump laisse toujours la place à un éventuel lissage des relations avec la Turquie. Après tout, c’est un pays dont la situation géographique et l’énorme population en font un atout précieux pour l’OTAN. En outre, le régime de Tayyip Erdogan a peut-être survécu à trois tentatives de coup d’Etat ratées, mais il s’affaiblit à l’intérieur, en raison du ressentiment populaire (principalement l’opposition à des pratiques gouvernementales extrêmement autoritaires) et des difficultés financières de l’économie turque.

Le réalignement des relations diplomatiques dans la région – avec la détérioration des relations américano-turques et israélo-turques et l’amélioration consécutive des relations militaires et économiques américano-grecques et israélo-grecques – a pris son envol lorsque la géopolitique des hydrocarbures est entrée en jeu.

D’importants gisements de gaz naturel ont été découverts dans la région, à l’intérieur des ZEE israélienne et égyptienne. On suppose (puisque les recherches sont encore au stade préliminaire) que des gisements existent également à l’intérieur de la ZEE de Chypre, dans les zones au sud de la Crète et dans les régions maritimes entre la Grèce et l’Italie à l’ouest. A l’exception des zones occidentales (où l’ENI italienne est engagée, avec ses propres stratégies et alliances), les «gisements de gaz» du sud-est de la Méditerranée ont été concédés à un consortium de grandes transnationales occidentales, dirigé par l’américaine ExxonMobil et la française Total. La mission comprend la recherche, l’utilisation, l’extraction, le transport et le commerce des combustibles fossiles (principalement du gaz naturel et éventuellement du pétrole) qui seront trouvés.

Ces sociétés, en coopération avec Israël, l’Egypte, Chypre et la Grèce, ont conclu le plan de l’oléoduc EastMed (Eastern Mediterranean). Il s’agit d’un projet pharaonique. Il prévoit la construction d’un pipeline sous-marin de grande longueur, qui reliera Israël aux côtes italiennes, en contournant la Turquie tout en s’étendant sur un territoire ainsi que dans des eaux très profondes et soumis à de forts risques sismiques. Le coût d’un tel mégaprojet est inconnu, ses problèmes techniques sont sans précédent et sa rentabilité commerciale est douteuse. Par conséquent, de nombreux «experts», dont certains dirigeants des industries extractives, sont très prudents. Mais ces problèmes – qui pourraient s’avérer déterminants au bout du compte – sont pour l’instant repoussés dans le débat public, qui est entièrement axé sur la «géopolitique».

Pour construire la Méditerranée orientale sans la participation de la Turquie, il faut s’assurer que les ZEE d’Israël, de Chypre et de la Grèce soient géographiquement reliées. Cette connexion géographique servirait pour un pipeline qui unirait Israël aux rivages européens, en passant exclusivement par des territoires maritimes qui relèvent de la souveraineté des Etats qui font partie du plan. Cet accord de partage de la souveraineté sur les territoires maritimes, conclu par les «acteurs» régionaux et soutenu par les Etats-Unis et l’UE (la France jouant un rôle de premier plan), est visible sur la carte 2.

Ce qui reste à la Turquie est visible sur la carte 3, qui montre à quel point il est impossible d’imposer un tel «partage» de manière pacifique.

En bleu, la ZEE que l’«alliance East Med» reconnaît pour la Turquie.

Malgré tout cela, le plan EastMed a été officiellement signé par les gouvernements de Grèce, de Chypre et d’Israël le jeudi 2 janvier. Récemment, le Congrès américain a voté en faveur du East Med Act, qui déclare que ce plan est la politique énergétique officielle des Etats-Unis en Méditerranée orientale.

Le droit international

Ce plan a été mis en œuvre par une tactique de faits accomplis. De plus, il a été constamment justifié en invoquant le droit international et ses dispositions concernant les questions de souveraineté maritime. Mais l’«intrigue» s’est épaissie. Le gouvernement d’Erdogan, afin de rompre son isolement, a procédé à la délimitation des ZEE entre la Turquie et la Libye – plus exactement la partie de la Libye qui est contrôlée par le «gouvernement» de Fayez el-Sarraj (qui est formellement reconnu par les gouvernements occidentaux). Cette délimitation crée un «fragment» maritime sous souveraineté turque (voir carte 4), ce qui interrompt la continuité entre les ZEE de Chypre et de la Grèce, faisant ainsi du projet EastMed un rêve inaccessible.

Cet accord de délimitation échouera probablement, au même titre que le «gouvernement» libyen qui l’a cosigné (Athènes soutient déjà le «général» Khalifa Haftar en Libye…). Mais en attendant, la Turquie a demandé aux Nations unies d’enregistrer l’accord maritime signé avec la Libye, défiant ainsi toute personne qui le contesterait (principalement la Grèce et Chypre) de recourir au droit international et plus particulièrement à la Cour internationale de justice de La Haye.

La version turque du partage des eaux maritimes dans la zone entre Chypre et la Crète, à la suite de l’accord Turquie-Libye.

Cette évolution a provoqué un débat stratégique crucial au sein de la classe dirigeante grecque et de la bureaucratie étatique. Il existe un courant «sage et prudent», qui comprend certains sociaux-démocrates (comme l’ex-premier ministre Kostas Simitis et l’ex-dirigeant du PASOK Evangelos Venizelos), certains politiciens de droite (comme Dóra Bakoyánni [fille de l’ancien premier ministre Konstantinos Mitsotakis] et d’autres) et certains diplomates et «négociateurs» de l’Etat grec. Ils semblent se rendre compte que toute perspective réelle d’exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale ne peut être réalisée que par un processus de «position commune» avec la Turquie. Ils soutiennent donc le recours à la Cour internationale de justice.

Mais une autre partie de l’establishment insiste pour profiter de l’alliance avec les Etats-Unis et la France et exploiter la conjoncture actuelle de l’isolement de la Turquie, afin de poursuivre un affrontement aboutissant au résultat suivant: le gagnant rafle tout. Ils maintiennent la possibilité d’une escarmouche militaire, espérant qu’elle sera facilement contenue et qu’elle ne dégénérera pas en une guerre gréco-turque totale.

Malheureusement, les choses sont encore plus compliquées que ce désaccord. La Cour internationale de justice peut être convoquée après que les Etats ayant fait appel se sont mis d’accord sur le fait que les décisions de la Cour seront considérées comme contraignantes pour les deux parties.

L’Etat grec ne reconnaît la compétence de la Cour que sur la question des frontières maritimes et, par conséquent, sur la délimitation de la ZEE. Il refuse catégoriquement toute discussion sur des questions relatives à l’extension de la souveraineté grecque qui a déjà été imposée unilatéralement. Il s’agit notamment de la militarisation des îles de la mer Egée orientale (en violation du traité de Lausanne, signé par la Grèce et la Turquie en 1923 pour «régler» les conflits de souveraineté dans la mer Egée), ainsi que de l’extension de la souveraineté grecque dans un grand nombre d’îlots et de rochers inhabités de la mer Égée, et, surtout, de l’extension unilatérale de l’espace aérien grec à 10 milles marins, au-delà des 6 milles des eaux territoriales grecques.

D’autre part, la diplomatie turque n’a aucune intention de faciliter les revendications grecques et elle met donc sur la table des négociations tous les conflits de souveraineté non résolus entre les deux Etats, y compris toutes les questions susmentionnées.

La concurrence autour des ZEE et des hydrocarbures s’étend à toutes les questions de souveraineté dans la mer Egée. Or, elles se sont avérées extrêmement dangereuses dans l’histoire des deux pays. Rappelons que l’«équilibre» actuel entre les deux Etats est le produit de 5 (!) guerres au cours du XXe siècle. Ainsi, la tendance à «réviser» l’accord actuel est très forte dans les deux pays.

Extractivisme et militarisme

L’amplification de la stratégie extractiviste est littéralement absurde dans les conditions de crise économique et sociale que connaissent les deux pays et face à la menace de la crise climatique mondiale et de la catastrophe environnementale.

En ce moment, une grande partie du territoire grec est utilisée comme «champ» par des compagnies minières, à la recherche de gaz naturel et de pétrole. Ce projet coûteux (et destructeur) portera probablement ses fruits à un moment où l’Europe sera moins «assoiffée» de gaz qu’elle ne l’est aujourd’hui et où l’intérêt pour le pétrole sera plus limité, comme l’a écrit un partisan expérimenté de l’extractivisme. Mais sous un capitalisme anarchique et vorace, les décisions sont basées sur les critères et la concurrence intercapitaliste actuels. Un exemple typique réside dans le plus gros investissement contemporain de la Compagnie publique grecque d’électricité. Il est s’effectue dans une grande mine de lignite en Macédoine occidentale. La mine devrait entrer en production dans le courant de l’année 2020, tandis que l’Etat grec a signé l’interdiction de l’utilisation du lignite, progressivement à partir de 2023 et totale d’ici à 2025.

En outre, la stratégie extractiviste dans les mers, entrelacée avec les questions de souveraineté de l’Etat sur celles-ci, est directement liée à un renforcement du militarisme.

La stratégie de l’«axe» en Méditerranée orientale a conduit l’Etat grec à consacrer, année après année, plus de 2% de son PIB pour les dépenses militaires de l’OTAN, devenant ainsi le plus gros acheteur d’armes de l’alliance euro-atlantique. Malgré la crise économique, la Grèce (tant sous Tsipras que sous Mitsotakis) modernise ses forces navales et aériennes, dans le but de conserver l’avantage technologique militaire. Le gouvernement a déjà soumis un «Mémorandum d’intérêt» pour l’achat d’avions américains F-35, très chers (seul Israël en possède dans la région). Il a signé une lettre d’intention pour l’acquisition de frégates françaises de type Belhara en octobre 2019. Même les sites web bellicistes, «liés» au commandement militaire, décrivent ces armes comme étant uniquement adaptées aux «guerres d’agression»…

La politique d’armement est liée au renforcement politique du militarisme. Dans les grands médias, il y a un défilé quotidien d’officiers militaires à la retraite et d’analystes faucons qui tentent de stimuler un climat de ferveur patriotique et de familiariser la population avec la perspective d’une guerre. Lors du débat parlementaire sur le budget annuel de l’Etat, SYRIZA a voté en faveur des dépenses militaires de Mitsotakis, défendant cette position sordide en invoquant la nécessité d’une «unité nationale pour faire face aux menaces qui pèsent sur le pays». Voici un autre aspect de la politique de Tsipras, que l’on pourrait formuler ainsi: un «Greek 1914».

La gauche radicale en Grèce est pleinement consciente de la nature brutale et oppressive du régime d’Erdogan. Après tout, la solidarité envers les réfugiés politiques turcs, les exilés et fugitifs kurdes ainsi que les réfugiés syriens était une tâche qui était constamment soutenue par les forces de la gauche radicale. Mais nous sommes obligés de placer nos espoirs dans la lutte contre ce régime auprès des mouvements sociaux et de la gauche qui sont actifs en Turquie.

Ici en Grèce, nous avons d’autres tâches: la confrontation avec le nationalisme grec, l’opposition aux politiques pro-guerre «chez nous», la résistance aux armements, au militarisme et à la collaboration avec les puissances impérialistes «dans notre pays», la dénonciation de l’extractivisme comme stratégie absurde et dangereuse. La Méditerranée orientale est redevenue une «poudrière». Toute guerre «ici» peut avoir des conséquences négatives et imprévues en Europe et dans le monde. (Article envoyé par l’auteur; traduction rédaction A l’Encontre

Source La militarisation en Méditerranée orientale et la menace d’une guerre gréco-turque

URGENT Le dispensaire de Helleniko est menacé d’expulsion !

par Solidarité Grèce 67

Voici le mail du dispensaire (clinique) d’Helleniko. Nous pouvons les aider en envoyant des lettres aux ministères concernés (fin de la lettre) et en participant aux manifestations.

Deuxième tentative d’expulsion de la clinique communautaire métropolitaine Helliniko à Athènes, Grèce

Nous avons reçu une lettre de notification de « Hellinko S.A. » le 11/02/2020, également adressée au ministère de la santé, notifiant également les ministères du développement et des investissements, de l’industrie et du commerce et le Fonds de développement des actifs de la République hellénique S.A.

 La lettre indique clairement que la Metropolitan Community Clinic Helliniko (notre dispensaire) doit immédiatement quitter le bâtiment dans lequel elle est installée depuis décembre 2011 et qui lui a été accordé par la municipalité d’Helliniko-Argyroupolis.

Cette lettre ne précise pas que « Helliniko S.A.» avait déjà tenté d’expulser notre clinique, en mai 2018, en nous envoyant directement une lettre d’expulsion. Le fait de rendre publique leur lettre et leurs intentions a eu pour conséquence de soulever l’indignation de nos patients, des citoyens et d’organisations en Grèce et à l’étranger. Vous pouvez lire le communiqué de presse qui a été publié à l’époque par notre clinique en cliquant sur le lien suivant : « Mort subite pour la clinique communautaire métropolitaine de Helliniko Nous disons NON et « nous n’irons pas tranquillement dans la nuit… » [1]

Des manifestations ont eu lieu devant les ambassades grecques en Belgique et en Allemagne. Des membres du Parlement européen, des universitaires, des scientifiques, des cliniques gratuites en Grèce, des personnalités telles que Mikis Theodorakis ont manifesté leur soutien et ont forcé « Helliniko S.A.» et le gouvernement grec à déclarer qu’une solution était possible afin que notre clinique gratuite puisse continuer à fonctionner à son emplacement actuel jusqu’à ce qu’ils nous trouvent un endroit approprié avec un accès facile à nos patients. Le communiqué de presse de la Metropolitan Community Clinic Helliniko intituLa solidarité est l’arme la plus puissante – Notre mission continue » [2] résume les actions du mouvement de solidarité victorieux qui a protégé notre clinique.

Le maire de Helliniko-Argyroupolis, M. Giannis Konstantatos, membre de Helliniko S.A. jusqu’à aujourd’hui, qui a été nommé à ce poste en 2015 par le Hellenic Republic Asset Development Fund S.A. [3], avait promis que « la municipalité de Helliniko-Argyroupolis a la capacité d’accueillir la clinique communautaire métropolitaine Helliniko ». [4]

Il y a aussi l’engagement explicite du maire Konstantatos et de l’investisseur « LAMDA Development S.A. » que non seulement la clinique ne sera pas déplacée mais qu’elle sera « modernisée ».  M. Odysseas Athanasiou, PDG de « LAMDA Development S.A. », lors de la présentation du projet à l’hôtel Grand Bretagne en juin 2014, a déclaré que « … la Clinique communautaire métropolitaine Helliniko restera et fonctionnera comme elle le fait actuellement dans des locaux encore meilleurs qui lui seront accordés dans la même zone.  Nous souhaitons apporter notre aide pour tout ce qui sera nécessaire.  Nous sommes de leur côté et je les invite à une réunion dès la semaine prochaine » [5].

Aujourd’hui, « Helliniko S.A.» et le gouvernement actuel, avec le soutien ( ?) de la municipalité d’Helliniko-Argyroupolis, tentent d’invalider ces déclarations et, en fait, de renvoyer des dizaines de bénévoles, de jeter des milliers de boîtes de médicaments, de lait maternisé et de lait, de détruire un cabinet dentaire pleinement opérationnel avec son équipement, un cabinet de cardiologie avec des appareils à ultrasons et toutes les fournitures et équipements dans ses locaux donnés par des personnes.  Dans la même lettre de « Helliniko S.A.» adressée également au ministère de la santé, il n’est pas fait mention de ce qui arrivera à nos patients qui visitent notre clinique chaque mois.

Ils veulent nous expulser sans donner de solution alternative, ils veulent démolir un bâtiment de 200 mètres carrés et la clinique qu’il abrite et qui soutient les exclus de la société grecque, victimes des programmes d’ajustement économique soutenus par les gouvernements grecs de 2010 à aujourd’hui.

Ils veulent éliminer une communauté de bénévoles, une communauté de solidarité, avec des milliers de partisans de notre travail en Grèce et à l’étranger qui fournit même des médicaments et des fournitures aux hôpitaux publics, aux institutions publiques, aux maisons de soins, aux colonies de réfugiés et d’immigrants et à tout autre citoyen qui cherche désespérément des médicaments qui manquent sur le marché grec.

 Nous demandons à ce gouvernement, à « Helliniko S.A. », au maire d’Helliniko-Argyroupolis et à « LAMDA Development S.A. » de nous dire où devra aller la Clinique communautaire métropolitaine Helliniko.

Elle n’a pas de soutien financier, n’a jamais demandé de soutien financier à personne et a soutenu 7 500 patients lors de plus de 72 000 visites depuis décembre 2011 jusqu’à présent.

Nous répondons à cette lettre que nous continuerons à offrir des médicaments, de l’espoir et de la dignité à notre emplacement actuel.  Pendant toutes ces années, le dispensaire d’Helliniko a été un soutien constant de toutes les personnes qui avaient besoin de notre aide, sans discrimination, et nous continuerons à le faire.

 Les paroles du poète Kostas Varnalis expriment l’engagement des bénévoles

« Je ne suis pas la graine du hasard

le fabricant de la vie

Je suis un enfant dans le besoin

et un enfant mature de la rage ».

Nous appelons tous les citoyens à exprimer leur indignation à l’égard de ceux qui tentent de nous expulser et de nous fermer, en l’écrivant aux adresses suivantes :

LE BUREAU DU PREMIER MINISTRE : M. Kostantinos Mitsotakis

Téléphone : 00302106711-000 Courriel : primeminister@primeminister.gr

MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT  : M. Adonis Georgiadis Téléphone : 0030210-3332-637 ou 0030210-3332-548  Courriel : minister.sec@mnec.gr  Courriel : d.secretary@mnec.gr

MINISTÈRE DE LA SANTÉ – M. Vassilis Kikilias Téléphone : 0030213-2161-233 ou 0030213-2161-242 Courriel : minister@moh.gov.gr  Courriel : secretary.gen.dy@moh.gov.gr

 « HELLENIC SA » – Mme Sultana Spyropoulou et Mme Marilena Lakiotis Téléphone : 0030210-9820-214 Εmail : info@hellinikon.com Courriel : lakioti@hellinikon.com

MUNICIPALITÉ D’HELLINIKO-ARGYROUPOLIS – M. Yiannis Constantatos Téléphone : 0030213-2018-734 / 0030213-2018-700 Courriel : secretary@elliniko-argyroupoli.gr   Courriel : protokollo@elliniko-argyroupoli.gr 

Le temps est venu pour toute la société qui a donné naissance et soutenu au fil des ans le Centre Médical Social Métropolitain d’Helleniko, de donner une réponse immédiate à ceux qui appauvrissent les citoyens et en même temps tentent de fermer les structures de solidarité comme la nôtre, sans prendre en considération ce qui arrivera à tous les citoyens que nous soutenons.

 Références :

[1] https://www.mkiellinikou.org/en/2018/06/01/sudden-death-for-metropolitan-community-clinic-at-helliniko/

[2] https://www.mkiellinikou.org/en/2018/06/21/solidarity-is-the-strongest-weapon/

[3] https://www.kathimerini.gr/838084/article/oikonomia/epixeirhseis/nea-dioikhsh-sthn-ellhniko-ae

[4] https://toaerodromio.gr/elliniko-argyroupoli/article/32327/o-dimos-ellinikoy-argyropolis-prosferei-stegi-sto-mitropolitiko-koinoniko-iatreio/

[5] https://drive.google.com/file/d/1DerXhGR0YYROGQsyS-dcnsfRWB7EzN3t/view?usp=sharing

Traduit par nos soins, avec l’aide de : www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

Grève massive en Grèce contre la réforme des retraites

Nouvelle journée de grève massive en Grèce contre la casse de la Sécurité sociale

Alors qu’en Grèce le projet de loi réformant les retraites, doit être voté d’ici au vendredi 21 février au Parlement, des dizaines de milliers de travailleurs du secteur public ont participé à la grève massive du 18 février et aux manifestations contre le projet du gouvernement de casser la sécurité sociale.

« Ne touchez pas au système de sécurité sociale, Sécurité sociale pour tout le monde », proclamaient ainsi les banderoles des manifestants du syndicat de classe PAME, force motrice des mobilisations sociales en Grèce et proche du Parti Communiste (KKE).

La Grèce a donc tourné au ralenti pendant 24 heures le 18 février. La grève du secteur public a également été observée par les employés des mairies et préfectures ainsi que par ceux des transports en commun (métro, bus, tramway ou trolley), perturbant fortement la circulation à Athènes.

De plus, les liaisons maritimes ont également été affectées par la grève du syndicat des marins. Des journalistes ont également effectué un arrêt de travail de trois heures en début d’après-midi.

Les travailleurs de Grèce, qui ont démontré à plusieurs reprises leur soutien à la mobilisation en cours en France contre la réforme des retraites, ont reçu le soutien de plusieurs syndicats, dont l’USB en Italie et d’organisations de la CGT.

Le syndicat de classe PAME vent debout contre le projet du gouvernement grec

« Le combat que nous livrons est un combat d’espoir, il est lié aux besoins de notre classe et nous continuerons aussi longtemps qu’il le faudra », a souligné Nikos Mavrokefalos, membre de la direction du PAME, lors de son discours à Athènes face aux manifestants.

Pour le PAME, le gouvernement actuel, comme ceux qui l’ont précédé, obéi aux ordres des entreprises. Le syndicat de classe a également relevé que l’objectif de tous les gouvernements, de gauche comme de droite, était de « libérer » les capitalistes et leur État du « fardeau » de l’assurance sociale des employés, soit en réduisant les cotisations patronales, soit en encourageant le recours sur des fonds d’assurance privée.

Ces dernières décennies, la Grèce a réformé à plusieurs reprises son système de sécurité sociale. Deux réformes principales, menées entre autres par Alexis Tsipras et le parti Syriza, ont raboté les pensions, supprimé les nombreuses caisses de sécurité sociale et augmenté l’âge de départ à la retraite à 67 ans.

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Source  https://unitecgt.fr/en-avant/nouvelle-journee-de-greve-massive-en-grece-contre-la-casse-de-la-securite-sociale-photos/

La question des réfugiéEs, en Grèce et le retour de l’extrême droite gouvernementale

La question des réfugiéEs, en Grèce et le retour de l’extrême droite gouvernementale

La « question des réfugiéEs » constitue le seul terrain sur lequel le gouvernement de droite, en place depuis l’été 2019, fait entendre un discours politique public, pendant que parallèlement le pouvoir avance de manière effrénée dans son agenda néolibéral. Pour les réfugiéEs, surtout ceux ou celles enfermés dans les camps sur les îles, la situation devient pire chaque jour. 

Cette politique est le produit de manœuvres sociales et politiques bien antérieures aux dernières élections législatives de juillet 2019. Avec le retour au gouvernement d’une droite comportant depuis toujours des éléments d’extrême droite, on est passé d’une gestion politique des réfugiéEs comme question humanitaire à une ligne prétendant empêcher la « modification de la composition des communautés locales », en jouant avec des réflexes racistes et en affaiblissant davantage la gestion administrative des procédures d’asile alors qu’on voit arriver de nouveaux flots de réfugiéEs. L’an dernier, au moins 60 000 personnes sont arrivées dans les îles de la mer Egée, et 10 000 via la frontière terrestre avec la Turquie.

Pseudο-distinction juridique

Les « réactions » organisées de membres des communautés locales contre le transfert des réfugiéeEs hors des camps installés sur les îles ont été impulsées par des autorités municipales favorables à la droite gouvernementale, elles se sont étendues avec le vote de la nouvelle loi sur l’asile permettant de faciliter les renvois de réfugiéEs et de dissuader les nouvelles arrivées.

Juste après les élections, Dimitris Avramopoulos, ex-commissaire européen, a déclaré qu’après le traité UE-Turquie, les îles devaient être « vides », et que les autorités devaient procéder au renvoi en Turquie d’environ 35000 demandeurEs d’asile : il s’agit, a-t-il dit, de migrantEs économiques et non de réfugiéEs. C’est là une vieille pseudο-distinction juridique visant à produire des catégories d’êtres humains avec des droits limités ou même sans droits. Très rapidement, cette conception a franchi les frontières de la majorité parlementaire et s’est répandue, avec l’aide des médias, jusqu’au village le plus reculé. Cela s’inscrit dans une tentative de former un courant social majoritaire qui ne votera plus et n’intégrera plus une organisation comme Aube Dorée, mais qui voudra voir appliquer son programme : cela rappelle en plus « light » la période noire italienne de Maggioranza Silenziosa à Milan dans les années 1970.

Cette situation nous oblige à repenser sous un angle critique les interventions du mouvement antiraciste, pour aller dans cette période nouvelle vers une recomposition des réseaux de solidarité.

À Athènes, Thodoris Zeis

Source https://npa2009.org/actualite/international/la-question-des-refugiees-en-grece-et-le-retour-de-lextreme-droite

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