L’ex-ministre des finances grec, qui a rejeté l’accord à la Vouli hier soir, décrypte sur son blog les implications concrètes de chaque point du texte imposé par l’Eurogroupe. A travers ses remarques, l’économiste révèle les desseins prédateurs des bailleurs de la troïka. Il montre comment l’accord ouvre un boulevard à ceux qui ont pour projet de faire de la Grèce un paradis social et fiscal pour les entreprises transnationales qui convoitent des pans entiers du patrimoine industriel et des secteurs vitaux dont la privatisation est exigée.
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Jeffrey Sachs est directeur du Earth Institute à l’Université de Colombia et conseiller de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, sur les enjeux de développement. Il a notamment cosigné une lettre, avec quatre économistes de renom (dont Thomas Piketty), dans laquelle ils exhortaient Angela Merkel à «rectifier le tir» en renonçant aux politiques d’austérité et en consentant un «important» effacement de la dette grecque. Présent au sommet sur le financement du développement à Addis-Abeba, il revient, pour Libération, sur les conséquences de «l’accord» scellé lundi avec la Grèce. (Photo Ilya Savenok. Getty. AFP)
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CADTM – Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles
Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka Troïka Troïka : FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne qui, ensemble, imposent au travers des prêts des mesures d’austérité aux pays en difficulté. . C’est une splendide victoire de la démocratie.
Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum.
L’Union européenne dans son ensemble et les dirigeants de la zone euro en particulier viennent de porter le coup de grâce au peuple grec, à la démocratie et aux bribes de légitimité qui leur restaient.
Réunion du collectif Grèce-austérité : 7 juillet 2015
Présents : Jo Briant, Marie-Claude Carrel, Mylène Chantran, Roseline Vachetta, Gérard Beck, Bernard Labouré, Michèle Vilard, Laure Cabanal, André et Elisabeth Boutkevitch, Christine Raymondos, Pierre-Yves Emeraud, Clément… Véronique Sanchez, Patrice Voir
Préambule :
Christine retrace la dure semaine passée pour les grecs et le gouvernement Syriza :
Pressions énormes et mensonges de la part de la presse, hommes politiques, y compris ceux de l’opposition en Grèce. D’immenses manipulations, faux sondages ont vu le jour espérant semer la terreur dans le peuple et favoriser le oui.
L’eurogroupe n’a pas été en reste dans le sens d’une propagande éhontée…
Nous saluons le courage des Grecs qui font vivre la démocratie dans cet océan de mensonges.
Dans ce contexte, il faut se préparer à soutenir l’Espagne car son heure arrive…
Relevé de décisions :
– proposition de faire venir une artiste-actrice grecque (septembre) prête à venir sur le thème de la résistance
– Nécessité d’organiser une mobilisation pour pousser François Hollande qui a un rôle à jouer
– A la rentrée organiser des contacts + larges avec les syndicats.
– Mettre en avant la question de la dette, qui reste encore occultée malgré l’audit
– Préparation de l’action qui suit cette réunion : regroupement en ville avec intervention sur plusieurs places : la démocratie a gagné mais les questions ne sont pas réglées pour autant…
– Organisation d’une conférence de presse : vendredi 10 juillet prochain à 11h à la MDA (salle 200). Nécessité de se retrouver avant pour préparer : dès 9h45
Attac prendra contact avec la presse, gérard avec les partis et syndicats
– Nécessité de maintenir une équipe de vigilance pendant l’été avec les personnes qui seront disponibles en fonction de leurs vacances. Nous restons en réseaux pour réagir à ce qui pourra se passer. Maintenir des actions tous les 15 jours en ville ?
Nous avons fait le point à la MDA pendant 1h30 et ensuite avons appelé à une présence en centre ville : arrêt à Victor Hugo, Félix Poulat, place St André en lisant un petit texte de soutien élaboré en réunion.
Athènes, dimanche 5 juillet 2015, à 22h30.
On s’oriente vers un IMMENSE SCANDALE en Grèce, qui pourrait éclabousser les autorités européennes…
DE SOURCE OFFICIELLE, DES PLAINTES VONT SANS DOUTE ÊTRE DÉPOSÉES ET DES SANCTIONS ENVISAGÉES CONTRE DE NOMBREUSES STRUCTURES PRIVÉES QUI ONT POUSSÉ LA PROPAGANDE À SON PAROXYSME, EN ABUSANT DE LA CORRUPTION ET DU MENSONGE, ET EN VIOLANT LES LOIS ET RÈGLEMENTS EN VIGUEUR :
1 – C’est d’ores-et-déjà certain pour la plupart des chaînes de télévision qui n’ont pas du tout respecté l’égalité de temps d’antenne entre le NON et le OUI (rapport de 1 à 5, voire plus !). Les sanctions pourraient toucher jusqu’à la licence et le droit d’émettre temporairement.
2 – C’est probable pour Youtube qui a diffusé massivement de la publicité pour le OUI durant le jour de l’élection, avant les vidéos en Grèce.
3 – C’est possible pour le réseau de téléphonie mobile WIND qui a pratiqué ouvertement la corruption de vote en offrant des avantages à tous ses utilisateurs lui envoyant OUI par SMS.
4 – Un soutien sera apporté aux salariés violemment menacés par leurs employeurs et contraints d’aller aux rassemblements du OUI. Certains ont été licenciés et s’apprêtent à contre-attaquer.
5 – Le cas du chef d’état-major des armées sera examiné, car il a brisé son devoir de réserve et de neutralité en appelant publiquement à voter OUI.
6 – Une enquête est quasi-certaine pour les instituts de sondages qui ont presque tous énormément triché :
6a – annonçant une nette victoire du OUI en fin de semaine ;
6b – puis une possible victoire du OUI à l’annonce des premières estimations (pour freiner l’élan des rassemblements spontanés et affaiblir l’impact de l’information dans le monde) avec des fourchettes presque toutes entre 47% et 51% pour le OUI ;
6c – le résultat final, en réalité, semble proche de 60% ou encore supérieur, ce qui signifie un écart de 20%, voire plus. Il s’agit, par conséquent d’un immense manipulation organisée massivement durant la semaine et jusqu’à ce soir sur laquelle toute la lumière devra être faite.
Ce soir, le gouvernement donne la priorité à la fête de la victoire et au débat sur les perspectives.
Mais, dans les prochains jours, ce scandale éclatera très probablement en Grèce, et pourrait éclabousser les autorités européennes.
Les masquent tombent. Le vent se lève.
Salut fraternel à vous tou-te-s de la part de la foule athénienne !
Y.Y.
Article du Figaro où il est dit que la diabolisation du gouvernement grec n’a aucune autre fonction que celle de sauver la position d’Angela Merkel.
Le peuple grec a fait l’objet de pressions extrêmes dans la semaine qui a précédé le référendum et ont conduit Zoe Konstatopoulou, Présidente du Parlement grec à faire une déclaration pour les dénoncer.