Titre de l’auteur

Autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et dolore feugait.

Author Archive by rédaction

Sur les réfugiés

Migrants en Grèce: 13.500 demandes d’asile jusqu’en mai, 677 acceptées : AFP Publié le mercredi 03 août 2016

Les demandes d’asile ne cessent de se multiplier en Grèce, avec 13.583 demandes déposées au cours des cinq premiers mois de l’année, dont 677 ont été acceptées, a-t-on appris mercredi auprès du service grec chargé d’étudier ces dossiers.

Le nombre des personnes qui vont obtenir le droit d’asile va encore augmenter, selon ce service, puisque seules 23% de ces demandes avaient été examinées à la fin du mois de mai, la procédure dans ce domaine restant très lente en raison du manque de personnel et de récentes modifications dans la législation correspondante.

La majorité des experts des pays européens censés venir aider la Grèce dans le traitement de ces requêtes ne sont pas toujours arrivés, ne cesse à cet égard de rappeler ce service.

Plus de la moitié des demandeurs d’asile (7.032) sont des Syriens, suivis par les Irakiens (1.248) et les Pakistanais (1.030).

En 2015, l’année du grand exode d’habitants du Proche-Orient fuyant guerre et pauvreté vers l’Europe, dont la majorité sont passés par les îles grecques, la Grèce avait octroyé le droit d’asile à 3.647 personnes, soit trois fois plus que l’année précédente et seize fois plus qu’en 2013.

Au total, 57.000 migrants et réfugiés sont bloqués en Grèce depuis le verrouillage des frontières européennes en mars, dont 9.634 sont encore retenus sur des îles de la mer Egée, la plupart en vertu de l’accord controversé UE-Turquie signé le 20 mars.

Prévoyant le renvoi des migrants en Turquie s’ils n’ont pas demandé l’asile en Grèce, cet accord a jusqu’ici fortement endigué le flux migratoire vers la Grèce. C’est l’Italie qui est désormais redevenue la principale porte d’entrée des migrants en Europe, comme c’était le cas avant 2015.

Toutefois, seules 468 personnes, qui n’avaient pas demandé l’asile, avaient été renvoyées en Turquie au 21 juillet.

Jusqu’à la mi-juillet, 10.000 demandes d’asile ont été pré-enregistrées sur les îles, dont 2.305 ont déjà fait l’objet d’un premier entretien, selon le service chargé de ces dossiers.

Seules trois personnes ont vu jusqu’ici leur demande d’asile rejetée en appel, dont l’une, un Syrien, a réussi à obtenir une suspension de son renvoi en Turquie. Son affaire sera rejugée le 27 septembre par un tribunal administratif à Lesbos, l’île qui avait reçu l’année dernière le plus grand nombre de réfugiés en provenance de Turquie.

Revue de la presse hellénique 03/08/2016

Crise des réfugiés :

– Kathimerini et Ta Nea relèvent que dans une lettre adressée au ministre délégué à la politique migratoire,M. Mouzalas et au ministre délégué à la protection du citoyen, M. Toskas, le maire d’Athènes, M. Kaminis, demande l’adoption de mesures immédiates afin de transférer des réfugiés se trouvant dans des bâtiments occupés vers des infrastructures d’accueil organisées. Le nombre des bâtiments occupés à Athènes par des réfugiés ou par d’autres personnes s’élèverait actuellement à 21. Le Journal des Rédacteurs et Eleftheros Typos relèvent par ailleurs que 57 députés de la ND ont déposé une demande au Parlement pour un changement de politique migratoire du gouvernement.  L’objectif serait de mettre en place un projet alternatif dans le cas où l’accord Turquie-UE ne serait pas appliqué. Ta Nea souligne pour sa part que le nombre d’enfants réfugiés se trouvant en Grèce s’élèverait à 22.000, dont 2.000 non accompagnés. Au cours de la période 9 juin – 5 juillet 690 enfants non accompagnés ont obtenu l’asile.

– Sous le titre « les îles de la mer Egée de l’est lancent un SOS », Ethnos relève que la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises de Grèce (GSVEE) et l’Union des entreprises touristiques de Grèce (SETE) tirent la sonnette d’alarme quant aux conséquences de la crise des réfugiés sur l’économie et le tourisme des îles grecques. Dans une lettre adressée au PM grec, M. Tsipras, et aux ministres compétents (des finances, de l’économie et du développement) ces deux associations soulignent que la chute spectaculaire d’arrivées touristiques sur les îles grecques de l’Egée de l’est, qui atteint juqu’à 80%, pourrait conduire à la fermeture des entreprises et la perte d’emplois. GSVEE et SETE soulignent dans leur lettre que dans des conditions normales les îles de Kos, de Lesbos, de Samos et de Chios occupent environ 25.000 employés (pendant l’hiver) et 40.000 (pendant l’été) et apportent sur une base annuelle des recettes de l’ordre de 150 millions d’euros à la caisse d’assurance du secteur privé (IKA) et plus de 300 millions d’euros de salaires nets qui soutiennent les économies locales. Les deux associations demandent ainsi l’adoption de mesures immédiates en soulignant que la réduction considérable d’arrivées touristiques pourrait conduire à une perte d’environ 10.000 postes de travail pendant l’été, ce qui conduirait à une perte de plus de 30 millions d’euros pour l’Etat grec.

– Plus de 420 Yazidi Kurdes du nord de l’Irak vivant dans le centre de réfugiés de Nea Kavala à Kilkis, Grèce du Nord ont déclaré mercredi qu’ils veulent être transférés dans un lieu différent qui abrite des personnes de même affiliiation religieuseé.
Le groupe, la plupart des femmes et des enfants, ont tenu plus tôt ce matin un rassemblement de protestation en dehors du centre et plus tard ont emballé leurs affaires et se sont  dirigés vers un champ voisin. Selon la police, les Yézidis ont contacté les autorités compétentes demandant à être réinstallés, car ils affirment que leurs croyances religieuses provoquent des frictions avec d’autres réfugiés.
Le centre de Nea Kavala accueille environ 4.100 réfugiés et migrants (y compris les Yézidis), la plupart d’entre eux d’Irak et de Syrie.

Lettre d’Athènes 

http://lalterpresse.info/nos-alterlecteurs/

 Le beau reportage sur l’action de Narbonne intitulée « Comment aider ceux qui aident « . 

http://soligrecsnimes.collectif-citoyen.fr/2016/07/retour-de-grece-de-comment-aider-ceux-qui-aident/

Lettre ouverte des militants du squat NIKIS de Thessalonique

Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte des militants du squat NIKIS de Thessalonique, expulsés la semaine passée avec ceux de 2 autres squats.

Pendant de nombreuses années, « Nikis » était un centre social bien connu sur la promenade du centre-ville de Thessalonique . Pour beaucoup de militants, il a été un lieu actif de solidarité en période de crise sociale générale. Au cours des derniers mois, les organisateurs y ont accueilli des réfugiés.

« LETTRE OUVERTE À ALEXIS TSIPRAS ET SON GOUVERNEMENT :

A l’aube du 27 Juillet, vous et votre gouvernement avaient envahi trois squats qui accueillaient des réfugiés et des migrants à Thessalonique. Dans le même temps vous avez arrêté 75 sympathisants grecs et et européens, alors que vous avez envoyé les réfugiés dans des camps de concentration, dont certains ne les ont pas accepté en raison de leur occupation bondée. Ainsi, vous les avez laissés au milieu de nulle part.
Parce que les squats de « Orfanotrofeio » et « Hurriya » ont leur propre voix politique, et que nous ne voulons pas les remplacer, nous nous adressons à vous seulement en tant que squat « Leoforos Nikis 39 », pour vous rappeler certains faits que nous sommes sûrs,vous connaissez déjà .
Le squat « Leoforos Nikis 39 » est né lors de la révolte de Décembre 2008 et il a été le premier squat de logement pour les personnes qui ont pris part à ce mouvement politique et qui avaient déjà de réels problèmes de logement. Intégré dans cet espace, par le biais d’un bâtiment abandonné, il affirma le niveau de vie décent pour ceux qui participèrent, réévaluant le sens de l’espace public. Pour cette raison, il accueillit toutes ces années, des centaines de militants et de manifestants, non seulement de la Grèce, mais de tout le monde. Lorsque la crise des réfugiés a eu lieu, il s’ouvrit dans le but d’accueillir et de cohabiter équitablement avec les plus vulnérables d’entre eux, les familles avec des enfants. Dans le même temps, il a adhéré à un système de soins médicaux et alimentaires qui avait été créé dès le début de Eidomeni. Contre ces personnes à l’aube du mercredi 27 Juillet vous avez réservé pour une fois de plus le cauchemar qu’ils ont essayé d’éviter, traversant comme des milliers d’autres, la mer Egée.
Avant que vous ayez pris le pouvoir, nous vous avons accueilli dans son enfer, avec l’impossibilité de vous en échapper et vous avez accepté la responsabilité de diriger. Saturé par l’étatisme et le « gouvernisme », vous dupliquez les ruines de la politique loyaliste, parce que vous n’êtes pas parvenu à créer quelque chose de nouveau. Cet état d’urgence vous conquis, parce qu’il ne peut pas être rétabli. La devise « la gauche pour la première fois », est vraie, mais pas de la façon dont vous avez été la vendre en fanfaronnant à l’étranger , mais de la façon dont nous le vivons. Quoi que ce soit que l’aile droite n’a pas osé faire, vous vous êtes engagé à le faire en assumant le coût des excuses. Non seulement vous êtes chaque mot de la constitution, mais vous grandissez rapidement dans chaque mot de la loi et l’ordre. Pour ces choix, vous avez des alliés et beaucoup de clowns pour accepter ce rôle. Avec votre point de vue sur la clôture d’Evros , votre reconnaissance de la Turquie comme un pays sûr, avec l’administration gouvernementale de la crise des réfugiés dans la voie de camp de concentration, vous avez libéré la voie
la moins conciliante et ultra-conservatrice . Boutaris, Kaminis, la direction de l’Université de Thessalonique et de l’église, sont apparus en accord afin de vous soutenir.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois, parce que nous vous avons vu lors de la guerre contre les militants solidaires qui a explosé au milieu de la crise des réfugiés. Ensuite, vous avez réalisé que la solidarité prenait des formes éloignées de vous, de l’Etat et des organisations non gouvernementales et vous l’avez immédiatement attaquée. Mais les décès et l’insalubrité se sont installés dans les structures gouvernementales. Que n’avez-vous pas compris avec la mort de cette jeune fille de 27 ans, dans le camp de concentration de la « SOFTEX » ?
Nous sommes conscients que l’invasion contre les squats était la réponse d’État au festival « No Border » . Nous savons aussi que vous voulez apporter la solidarité en vertu des règles des camps de concentration et c’est la raison pour laquelle vous avez placé un invraisemblable « cheval de bataille» (Toskas) pour nous donner des conseils. Mais vous ignorez sans doute que nous ne sommes ni romantiques ni rebelles…
L’autogestion et ses structures, la solidarité participative et l’équité pour un monde ne peuvent pas exister sans les «autres», la démocratie directe, la justice sociale, et la lutte pour l’anti-autoritarisme social, sont vivants et sont là, s’opposant à vous.
Rendez-vous dans les rues.
P.S .: Que pouvons-nous dire au sujet de ceux-ci qui se transforment de personnalités politiques en sous-fifres du pragmatisme de l’autorité ?

Squat de « L. Nikis 39 »
Mihalis Haritelis
Odysseas Dermatas
Sandra Crochet
Dionisis Koutloglou
Grigoris Tsilimantos
Nikos Hatzis
Niki Dimitriadi
Anna Karageorgiou
Xanthi Parashidou
Olga Papadimitriou
Mihalis Vlahos
Markos Proveleggios
Vasilis Papadopoulos

Grèce. Un appel d’Amnesty International

Grèce. Il faut améliorer immédiatement les conditions de vie inhumaines des personnes réfugiées

Alors que l’Europe traîne les pieds pour trouver des solutions à la situation des réfugiés et demandeurs d’asile bloqués en Grèce, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans des entrepôts insalubres et dangereux ou dans des tentes. Certains n’ont tout simplement pas d’abri et sont exposés en permanence à la chaleur écrasante de l’été. Le gouvernement grec doit agir rapidement pour améliorer les conditions de vie de ces personnes et veiller à leur bien-être.

Des personnes âgées, des femmes en fin de grossesse et des nouveau-nés dorment à même le sol. D’autres personnes atteintes d’affections chroniques et de handicap physique sont bloquées dans des endroits inadaptés, loin des hôpitaux.

Elles ne peuvent rien faire d’autre qu’attendre, dans des conditions effroyables, avec très peu d’informations sur leur sort et aucune certitude quant à leur avenir.

L’Europe doit, à terme, proposer des places de réinstallation et d’autres voies d’admission, et les gouvernements qui la composent doivent se répartir la responsabilité de la protection de ces réfugiés. Mais pour l’heure, la Grèce doit de toute urgence garantir la sécurité et la dignité de celles et ceux qui se trouvent sur son territoire.

Il faut améliorer sans délai les conditions d’accueil pour les personnes réfugiées et en quête d’asile qui se trouvent en Grèce. Appelez les autorités grecques à :

Des milliers d’enfants sont déscolarisés pour une année de plus.

La plupart de ces personnes vivent dans ces conditions inacceptables depuis des mois, et la situation ne cesse de s’aggraver. Elles dépendent principalement de l’aide de bénévoles, de militants et d’organisations non gouvernementales.

  • fournir un abri adéquat et sûr, ainsi que des installations sanitaires et des soins médicaux appropriés aux personnes réfugiées et en quête d’asile qui sont bloquées en Grèce ;
  • veiller à ce que les groupes vulnérables, y compris les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et celles qui sont atteintes de maladies chroniques aient accès à des services et à des soins appropriés.
Pour participer à la campagne https://www.amnesty.org/fr/get-involved/take-action/greece-address-inhumane-conditions-for-refugees/ version en français en haut à droite sur le site d’Amnesty.

Carnet de notes d’un ethnologue en Grèce

Panagiotis  Grigouriou est Ethnologue et historien, chroniqueur, analyste, initiateur d’un concept de tourisme alternatif  et solidaire en Grèce.

Sur son site  www.greekcrisis.fr ; le regard de l’historien et de l’anthropologue sur l’actualité et le vécu de la crise grecque. 

31/7/16 L’Obsolescence… de l’été ? http://www.greekcrisis.fr/2016/07/Fr0525.html#deb

22/7/16 Soleil Égéen http://www.greekcrisis.fr/2016/07/Fr0524.html#deb

Le paradigme de City Plaza

Une vidéo de 15,21mn  tournée la semaine dernière à City Plaza en Grèce avec l’intervention dans un excellent français de Georges Athanassakis membre de l’équipe logistique de City Plaza et du comité financier.

City plaza existe depuis le 22 avril 2016 comme une nécessité de répondre aux accords de l’EU avec la Turquie qui en fait a emprisonné 50000 réfugiés en Grèce ….

 

Appel du Dispensaire autogéré de Ilion (Athènes)

Publié: juillet 30, 2016

COORDINATION DES ASSEMBLEES DES DISPENSAIRES/PHARMACIES SOCIAUX AUTOGERES

Les dispensaires/pharmacies sociaux et solidaires autogérés ont été créés ces dernières années en tant que réponse du mouvement social, émanant de la base, face à l’écroulement général du système de santé – qui était déjà en état de décomposition – dû à l’imposition des mémorandums successifs ; beaucoup de ces dispensaires s’efforcent en priorité de créer une alternative radicale dans le domaine de la santé, allant dans le sens de l’auto-organisation. Les mémorandums ont eu des conséquences tragiques pour la santé et la vie de tous (et surtout des couches sociales les plus pauvres), conséquences qui ne cessent de s’aggraver.

La conjonction des coupes budgétaires brutales dans le secteur de la santé et de l’effondrement du niveau de vie (alimentation de mauvaise qualité, voire réduite au minimum, privation d’électricité, de chauffage, etc.) a causé l’augmentation du nombre de décès la plus dramatique de l’après-guerre : en 2009-2014, 33500 morts de plus que durant les cinq années précédentes. Le problème de la multiplication constante du nombre de personnes non assurées (que viennent rejoindre de plus en plus de personnes « assurées », désormais incapables de faire face aux dépenses occasionnées par leur traitement, quel qu’il soit) a été traité par un dispositif législatif qui constitue une véritable bouffonnerie et tourne en dérision toute idée de « politique de santé ». Il s’agit du « programme parallèle », soit un peu moins qu’un cachet d’aspirine face aux conséquences de la destruction systématique du système de santé, entreprise par l’actuel gouvernement lui-même avec le « programme central », également de son cru, qui consiste à appliquer les mémorandums.

Dans le cadre de leur « programme parallèle », ils essaient (et ils n’hésitent pas à le clamer sur tous les tons) de se servir des dispensaires/pharmacies sociaux et solidaires pour boucher les trous de plus en plus grands qu’ils creusent eux-mêmes chaque jour dans le système, en une tentative pour transformer la solidarité du mouvement social en une entreprise charitable et en travail bénévole et non rémunéré.

Nous exprimons notre opposition radicale à toute tentative de mainmise venue d’en haut et à toute « alliance/conjuration des bonnes volontés» visant à utiliser les dispensaires/pharmacies sociaux comme des outils complémentaires d’un système de santé qui craque de partout. Les véritables dispensaires sociaux autogérés répondent, et continueront de répondre, aux besoins de tous, assurés ou non, réfugiés et migrants avec ou sans papiers ; position qui résulte directement de la logique et de la pratique de la solidarité en tant que démarche du mouvement social contestant les politiques mises en œuvre et tous les pouvoirs établis, dont la survie et la reproduction sont désormais étroitement associées à l’appauvrissement massif et à l’anéantissement littéral des couches populaires au sens large.

Voici les axes sur lesquels nous voulons avancer ensemble vers l’émancipation en créant pour ce faire notre propre réseau :

  1. Nous luttons contre toute forme de privatisation et de marchandisation de la santé, pour un système de santé exclusivement public, qui soit un bien commun doté d’un financement suffisant, fournissant des soins gratuits et de haute qualité (de premier, deuxième et troisième degrés) aux travailleurs, aux chômeurs, aux migrants, à toutes et à tous, sans discriminations ni exclusions, et fonctionnant sous le contrôle et avec la participation effective des destinataires des services et de la société.
  1. Nous luttons pour un système fondé sur une conception tout autre que la conception bipolaire santé-maladie qui prévaut. Pour une médecine (et une psychiatrie) centrée non simplement sur la maladie, mais sur la personne souffrante et sur ses besoins dans leur globalité ; une médecine pour laquelle la valeur de la personne, en bonne santé ou malade, normale ou non normale, va au-delà de la valeur de la santé et de la maladie, de la normalité et de la non-normalité. Nous avons pour objectif une médecine (et une psychiatrie) qui considère et qui affronte la maladie en lien avec la totalité de l’existence et avec le corps social, et qui comprenne et organise en conséquence la réponse thérapeutique aux besoins du sujet souffrant.
  1. Nous estimons que le médicament ne peut être une vulgaire marchandise grâce à laquelle l’industrie pharmaceutique s’enrichit aux dépens de la santé du plus grand nombre, mais qu’il doit être un bien commun, produit (et contrôlé quant à sa pertinence) par des organismes publics et mis gratuitement à la disposition de ceux et celles qui en ont besoin.
  1. Nous refusons tout rapport d’intégration et de coopération avec l’Etat, les collectivités locales, l’Eglise, les ONG, ainsi que les logiques et modes de fonctionnement qui s’apparentent à ceux des ONG. Nous ne négocions pas, nous ne demandons pas l’aumône, nous ne participons pas à des comités chargés de répartir des financements venus d’en haut, quelle qu’en soit la source. Nous exigeons et revendiquons avec intransigeance que soit fourni tout ce à quoi ils ont droit à tous les patients, assurés et non assurés, ressortissants et réfugiés/migrants, en contestant à chaque pas et en combattant les mentalités et pratiques dominantes, qui rejettent et excluent de plus en plus de gens de toute prestation de services. Toutes les structures et les institutions dans le domaine de la santé appartiennent à la société, et elles doivent passer sous son contrôle, afin que leur organisation et leur fonctionnement prennent une direction radicalement différente, impliquant des priorités émancipatrices.
  1. Nous soutenons par tous les moyens les réfugiés et les migrants que l’Europe-forteresse a emmurés en Grèce. Nous nous battons contre leur refoulement violent (et souvent mortel) en mer Egée et leur expulsion des centres de rétention pour les renvoyer en Turquie ; nous sommes opposés à toutes les mesures prévues par l’accord UE-Turquie et appliquées avec empressement par le gouvernement Syriza-ANEL. Nous luttons pour l’ouverture des frontières, pour des conditions de logement dignes, dans des bâtiments intégrés au tissu social, contre toute forme d’internement en camp, que ce soit sous la forme de l’ « hospitalité » fermée ou soi-disant ouverte, et nous exigeons la régularisation immédiate du séjour de toutes les personnes par l’octroi de l’asile ou par une réponse à toute demande de réinstallation. Nous nous battons contre tous les discours et actes racistes, nationalistes, fascistes et contre toute visée d’utilisation des dispensaires sociaux comme branche sanitaire du fonctionnement et de la reproduction des centres de rétention/camps de concentration.
  1. Nous encourageons et participons à des actions qui ont un rapport avec tous les aspects de notre vie, en commun avec d’autres collectifs, structures autogérées, assemblées, associations, mouvements de travailleurs et mouvements sociaux.
  1. Nous avons pour but la création d’un réseau de coopération entre les dispensaires sociaux autogérés au-delà des différentes actions dans le cadre du mouvement social, notamment sur la question du médicament et de la couverture médicale, ainsi que pour la mise en place d’une interconnexion avec les travailleurs du système national de santé (ESY) au travers de « référents » précis, c’est-à-dire des travailleurs ayant des fonctions sociales, des groupes partie prenante du mouvement social, des syndicalistes, etc., qui luttent en contestant ce système « de l’intérieur », afin d’assurer un accès à la santé immédiat et sans obstacles à tous ceux et celles qui en ont besoin et qui, d’une manière ou d’une autre, sont arrêtés/rejetés par le fonctionnement officiel de l’institution.

traduction en français Sylvie Herold

Signataires de l’appel :

Dispensaire et pharmacie de solidarité sociale de Ilion
-Dispensaire et pharmacie sociaux solidaire de N. Philadelphia, N. Ionia, N. Chalkidona etc
-Dispensaire et pharmacie sociaux solidaires de Patission-Acharnon
-Dispensaire social solidaire / club de travail de N. Smyrne
-Dispensaire social solidaire de Salamina 

Grèce : intervention policière squats solidaires réfugiés

27/7/16

Raid de la police à trois squats qui accueillaient des réfugiés. Ces trois structures autogérées qui fonctionnaient de manière exemplaire ont été évacuées au petit matin et les réfugiés et les solidaires ont été interpelés et ramenés au commissariat. De la centaine des personnes interpelées, 74 vont être arrêtées.

Selon le communiqué de la police les réfugiés ne seront pas détenus mais transférés à des campements aux alentours de la ville. Un de trois immeubles évacués –appartenant à l’Eglise grecque- est en ce moment en cours de démolition. Les pelleteuses sont à l’œuvre  tandis que à l’intérieur  se trouvaient encore des réfugiés mais aussi du matériel médical, des équipements et des vivres apportés par les solidaires et des affaires personnelles des réfugiés.

30 solidaires autonomes occupent actuellement les locaux de Syriza à Salonique revendiquant la libération des tous les interpelés et la suspension de la démolition de l’immeuble de l’Eglise. Syriza vient de  publier un communiqué condamnant l’opération policière. Voir en grec

.
Message de Y Youlontas
​Une info expresse détaillée sur le blog : http://blogyy.net/2016/07/27/tsipras-attaque-les-squats-videos/
.
La riposte du mouvement social n’a pas tardé, suite aux attaques du gouvernement Tsipras contre les squats solidaires ce matin
Traduire / Μεταφράστε