4° session de la Commission pour la Vérité sur la dette publique

Le mémorandum d’août 2015 et l’accord de prêt de 86 milliards d’euros qui lui est attaché sont illégitimes, illégaux, odieux et insoutenable.

La Constitution grecque stipule que « tout acte doit être fait au service des citoyens ». Le référendum a donc une valeur contraignante à laquelle le gouvernement est tenu de se soumettre. En ne le faisant pas, il se place dans l’illégalité.

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Nouvelles d’Espagne

Lundi 21 septembre le gouverneur de la Banque d’Espagne, Luis Maria Linde a déclaré que si la Catalogne se séparait de l’Espagne, le nouvel Etat serait « automatiquement exclu de la zone euro, car ce processus implique la sortie de l’Union européenne. » Et Luis Maria Linde d’aller encore plus loin dans les menaces en dressant le tableau cataclysmique d’un « Catexit. » « Les banques catalanes pourraient cesser d’avoir accès au refinancement de la BCE », explique-t-il. Dans ce cas, la Catalogne serait obligée d’émettre sa propre monnaie qui serait sans doute dévaluée. Et Luis Maria Linde rajoute encore l’horreur à la menace : « les dépôts pourront alors être gelés, comme cela a été le cas en Amérique latine ou en Grèce. »

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Siryza obtient 35,5 % des voix aux législatives

 Résultat des élections

Syriza 145 sièges sur les 300 du Parlement
Nouvelle démocratie 75
Aube dorée 6,99% des suffrages et 18 sièges
Pasok (Part socialiste) 6,28% et 17 sièges
KKE (communiste 5,55% et 15 sièges
To Potami (centriste) 4,09% et 11 sièges
Grecs indépendants (droite) 3,69% et 10 sièges

Taux de participation : 56,5% contre 63,6% en janvier.

18 septembre : Communiqué de soutien au peuple grec

Nous avons le plaisir de vous informer que plusieurs comités de soutien ou de solidarité avec le peuple grec en lutte contre l’austérité se sont créés en France depuis les élections grecques de janvier 2015.

Dans leur diversité, ces comités et les nombreux Français qui les soutiennent sont indignés par les protectorats de la troïka sur la Grèce, en opposition absolue avec la souveraineté des peuples. Ils ne peuvent que constater que les politiques imposées par la troïka et l’oligarchie de l’Union européenne ont déjà et vont encore appauvrir les Grecs, comme les autres peuples européens, les amenant à une détresse extrême, voire à une catastrophe humanitaire.

Ils ne peuvent que souligner – suite au travail des experts internationaux du Comité pour la vérité sur la dette publique grecque – que la dette publique grecque est largement illégitime, odieuse, illégale et insoutenable, et qu’elle doit être annulée.

Ils affirment que le peuple grec est en droit de choisir sa politique sociale, économique, monétaire, étrangère, etc., afin de redresser à court et moyen terme la situation économique et sociale désastreuse, contre la politique d’austérité imposée par la troïka, les oligarques et les financiers internationaux dont la richesse et le pouvoir sont indécents.

Ces comités mènent diverses actions :

– information auprès de la population française sur la situation grecque et ses enjeux pour les Grecs, les Français et l’ensemble des citoyens de l’Union européenne, sous forme de distributions de tracts et de publications sur internet ;

– manifestations de soutien à la lutte du peuple grec dans plusieurs villes;

– organisation de débats publics, souvent après projection d’un film ;

– organisation de meetings publics ;

– envoi d’aides financières ou matérielles à des dispensaires grecs ou à d’autres types de structures sociales en Grèce ;

– aide financière pour des déplacements de Grecs et de Français en Grèce.

Malgré les efforts de stigmatisation de la population grecque par certains médias et politiciens, nous pensons que le peuple grec, tant par son histoire que par ses mobilisations actuelles, tient une place toute particulière aux côtés des autres peuples européens et nous restons déterminés à continuer nos actions de solidarité.

SOUTENIR LE PEUPLE GREC, C’EST LUTTER CONTRE L’AUSTERITE

LUTTER CONTRE L’AUSTERITE, C’EST SOUTENIR LE PEUPLE GREC

Les comités/collectifs/groupes de soutien/solidarité au peuple grec en France:

Localisation Nom du collectif
Cévennes Collectif Solidarité Grèce
Grenoble Collectif Grèce-austérité
Lannion Collectif Trégor solidarité avec le peuple grec contre l’austérité
Lyon Comité de soutien au peuple grec
Lyon (ouest) Assemblées Citoyennes de l’Ouest Lyonnais
Montpellier Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Grec
Morbihan Avec les grecs 56
Nîmes Comité de soutien au peuple grec Soligrecs
Rennes
Vaucluse Collectif 84 de soutien au peuple grec et contre l’austérité

 

Les crises de la dette grecque

le Mécanisme Européen de Stabilité a commencé ses versements – aux créanciers, pas à la Grèce

La saga du sauvetage de la Grèce a connu un nouvel épisode lors du versement des premières tranches du nouveau prêt. Le programme de prêt de 86 milliards d’euros sera financé par le Mécanisme Européen de Stabilité (MES). Le FMI a refusé de participer au paiement car il a des doutes concernant la soutenabilité du programme de prêt, négocié par l’Eurogroupe, qui ne contient pas de réduction importante du stock de la dette.

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Sommet international pour un plan B en Europe

Jean-Luc Mélenchon, l’Italien Stefano Fassina, les Grecs Zoe Konstantopoulou et Yanis Varoufakis, et l’Allemand Oskar Lafontaine s’associent et proposent « la tenue d’un sommet international pour un plan B en Europe, ouvert aux citoyens volontaires, organisations et intellectuels. Cette conférence pourrait avoir lieu dès Novembre 2015.

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Film : Je lutte donc je suis

Le collectif vous rappelle qu’il y aura une projection du film « je lutte donc je suis » le 19 septembre à 20h30 au cinéma le Méliès, 28 allée Henri Frenay à Grenoble en pésence du réalisateur Yannis Youlountas.

Un débat avec le réalisateur suivra la projection et sera à nouveau l’occasion de réfléchir à ce qui se passe en Grèce à la veille des élections.

RÉSUMÉ DU FILM :

« De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : « JE LUTTE DONC JE SUIS » (prononcer « AGONIZOMAI ARA IPARKO » en grec et « LUCHO LUEGO EXISTO » en espagnol). Quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et solidaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voyage palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie. »

Voir le site du film et la bande annonce ici

CR collectif 1 septembre

CR réunion du collectif Grèce austérité du 1 septembre 2015

Présents : Gilles D, Lucienne, Clément, Bruno, Georges, Gilles R, André, Karel, Christine, Michèle, Marie-Claude, Martine, Etienne, Nicole, Josette, Elisabeth, Joseph, Béatrice, Mylène, Isabelle
Excusée : Roseline

Historique des événements depuis le 21 juillet

Consultable à l’onglet « chronologie des événements » régulièrement mis à jour

Le point de la situation politique en Grèce et son impact sur le peuple grec

Le collectif n’a pas de visibilité sur la situation en Grèce et l’a analysé sur la base des présentations qui ont été faites lors de l’Université d’été d’ATTAC :

  • Présentation de la position défendue par Eric Toussaint : désobéissance au FMI et à la BCE par le non remboursement de la dette accompagné des mesures suivantes :
    • mise en place d’un moratoire sur le remboursement  de la dette, suivi d’un audit qui déterminera la part de non remboursement
    • mise en faillite bancaire
    • création d’une monnaie complémentaire via le téléphone portable
    • socialisation et recapitalisation des banques
    • réforme fiscale en profondeur
  • Présentation de la position défendue par Thomas Coutrot lors de l’AG d’ATTAC :
    • pas de sortie de la commission européenne qui provoquerait la montée du souverainisme
  • Nombreuses réflexions sur les événements récents.
  • Le Monde Diplomatique de juillet fait apparaitre que Podemos ne souhaite pas sortir de la zone euro. Cela a été répété au cours de l’AG d’ATTAC par un représentant de Podemos.
  • Le collectif considère qu’il existe une concordance entre le déni démocratique au sujet du Traité Constitutionnel Européen que le peuple français avait refusé et le déni démocratique au sujet du NON au référendum grec. Le collectif soutient le peuple du NON et se mobilise contre le déni démocratique en Grèce.

Le collectif décide-t-il de collecter de médicaments pour des dispensaires grecs à l’image de ce qui est fait à Rennes, Paris et Florac?

2 personnes (André et Gilles R) contacteront médecins sans frontières et médecins du monde pour évaluer leur capacité à collecter et acheminer des médicaments vers les dispensaires. Un point sera fait lors de la prochaine réunion.
Une alternative serait de se joindre au collectif « Solidarité France Grèce pour la santé »

Quelles actions le collectif de citoyens contre l’austérité en Grèce et en Europe décide-t-il de mettre en oeuvre ?

Le collectif trouve sa cohérence dans le soutien qu’il apporte aux peuples dont le gouvernement prend en main le destin contre l’austérité comme c’est le cas en Grèce. L’objectif étant aussi de diffuser des informations sur ce qui se passe car la Grèce n’est qu’un laboratoire de ce qui sera appliqué aux autres pays d’Europe et la France serait le prochain pays visé (selon Varoufakis).
Les mesures d’austérité se voient partout en Europe et en France dans la loi Macron notamment. Pourtant, le collectif ne sera pas à l’initiative d’une manifestation contre la loi Macron, mais il se joindra aux collectifs qui décideront des actions sur ce thème.

Actions à venir :

  • 3 septembre au Percy : présentation de l’audit de la dette en Grèce par Bruno et Marie Claude à l’invitation de l’association Béchamelle
  • 19 septembre : présentation du film « Je lutte donc je suis » de Yanis Youlountas dans le cadre de alternatiba. La présence de Yanis a été confirmée par les responsables de alternatiba malgré les élections qui se tiendront le 20 septembre en Grèce et vérifier s’il y a besoin d’une autre personne à la tribune après la projection du film. Après la réunion, le 4 septembre, la présence de Yanis Youlountas a été confirmée par les responsables de alternatiba.
  • 9 octobre : Jonction de la marche espagnole avec la marche grecque et italienne contre l’austérité à Grenoble. Le collectif se mobilisera.
  • Anastassia Politi, une comédienne, membre de Syriza, serait disposée à intervenir en tant que militante autour d’un débat sur la situation en Grèce et de lecture de pöèmes. Un dossier sur la compagnie Erinna qu’elle dirige sera présenté à la prochaine réunion.

Prochaine réunion mardi 29 septembre à la Maison des Associations

La salle 123 a été réservée au nom de ATTAC

Zoé Konstantopoulou à l’ONU

ZOE KONSTANTOPOULOU A L’ONU, POUR LA DEMOCRATIE

chers tous, voici l’intervention de ce jour (enfin d’hier, 2 septembre 2015) de Zoé Konstantopoulou devant les Présidents des parlements du monde entier, à l’ONU.

La vidéo est en anglais sous-titré.

Mesdames et messieurs, leaders des parlements du monde, en cette occasion du 70e anniversaire de l’ONU, marquant également les 70 ans depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en cette 4e conférence mondiale de l’Union Inter Parlementaire plaçant la démocratie au service de la paix, du développement durable et de la construction d’un monde tel que les peuples le veulent, je me tiens devant vous et parmi vous, en tant que Présidente du Parlement Hellénique récemment dissous pour vous adresser un appel à la solidarité envers le peuple grec et envers la Grèce, terre où la démocratie naquit, et où elle est aujourd’hui brutalement attaquée et violée. La Grèce et son peuple sont les victimes, depuis cinq ans, de politiques supposées offrir une solution durable au surendettement du pays et une voie pour sortir de la crise économique, ces politiques contenues dans des accords appelés «Memoranda – Protocoles d’Accord », conclus par le gouvernement grec et un trio d’institutions internationales, à savoir le FMI, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne, connu sous le nom de Troïka, et agissant au titre de créanciers de la Grèce, ont eu pour résultat de graves violations des droits humains, et particulièrement des droits sociaux, des libertés fondamentales et de l’Etat de droit lui-même.

Ce qui a été présenté comme un accord de renflouement a eu pour effet la misère, le chômage à des taux jamais vus jusque-là, 72% parmi les femmes jeunes et 60% parmi les hommes jeunes, des centaines de milliers de jeunes gens poussés à l’émigration, une explosion des suicides, la marginalisation des jeunes, des vieux, des faibles, des immigrés, des réfugiés, avec la moitié des enfants du pays vivant sous le seuil de pauvreté, une situation relevant d’une crise humanitaire, documenté dans les rapports et les déclarations des experts indépendants de l’ONU sur la dette et les droits de l’homme aussi bien que dans toute une série de décisions de justice et de conclusions.

Le 25 janvier 2015, il y a de cela 7 mois, le peuple grec, à travers un scrutin national, a donné au gouvernement et au parlement un mandat clair et sans équivoque : celui de se débarrasser de ces politiques assassines. Des négociations ont débuté, une commission spéciale du Parlement a été formée, baptisée Commission de Vérité sur la Dette Publique, avec pour mission de conduire un audit et une évaluation juridique de la Dette Grecque, laquelle a produit un rapport préliminaire en Juin dernier. Le rapport a établi que la dette souveraine de l’Etat est illégale, illégitime, odieuse et insoutenable. Il a établi que la dette souveraine avait été contractée via des procédures qui constituent une violation flagrante du droit constitutionnel, justifiant par là même la dénonciation de la dette. Il a établi que les créanciers avaient agi en toute mauvaise foi en faisant délibérément peser sur la Grèce le fardeau de prêts insoutenables afin de sauver les banques privées françaises, allemandes et grecques. En dépit de ces conclusions, les créanciers de la Grèce ont exigé qu’on néglige le mandat du peuple. Le 25 juin, un ultimatum de 48 heures fut posé au gouvernement grec, lui demandant d’accepter, contrairement au mandat populaire, une série de mesures démantelant le droit du travail, abolissant les garanties de sécurité sociale et la protection juridique pour les citoyens surendettés, et requérant, dans le même temps, le bradage des biens et entreprises publics les plus précieux, mais aussi des principaux ports, aéroports et infrastructures qui devraient être vendus ou cédés pour rembourser une dette odieuse et insoutenable. Le Parlement Hellénique a entériné la proposition du gouvernement de tenir un référendum portant sur l’ultimatum, et le peuple grec, à une large majorité de 62%, a rejeté les mesures. Au cours de la semaine du référendum, des représentants des instances internationales et de gouvernements étrangers ont tenté d’influer sur le résultat du référendum, au moyen de déclarations visant à terroriser la population, et le référendum s’est tenu avec les banques fermées et le contrôle des capitaux imposé du fait du refus de la BCE de fournir des liquidités après l’annonce de la tenu du référendum ; et pourtant, la démocratie a prévalu, le peuple s’est prononcé clairement et a dit NON à 62% à ces mesures assassines. Ce qui s’en est suivi est un cauchemar pour toute conscience démocratique, et une honte. Les créanciers ont refusé d’examiner le résultat du référendum. Ils ont insisté, usant de la menace d’un effondrement du système bancaire et d’un désastre humanitaire, que des mesures plus sévères encore que celles qui avaient été rejetées soient adoptées. Le gouvernement a été contraint d’accepter que le Parlement légifère sur des textes pré élaborés de centaines de pages, sans délibération, et à des dates prédéterminées, selon une procédure d’urgence, et avec les banques toujours fermées. Cette extorsion fut baptisée « pré requis pour un accord » et le Parlement fut appelé à abolir des lois qu’il n’avait votées que durant les quatre mois précédents, et à s’abstenir de toute initiative législative sans l’accord préalable des créanciers. Tel projet de loi de cent pages, considéré comme un article unique, fut approuvé le 15 juillet en moins de 24 heures ; un autre, long de presque 400 pages, fut adopté le 14 août en 24 heures. Le Parlement a légiféré trois fois sous la contrainte et la coercition, et cela étant fait, attestant que la majorité des députés du principal parti de gouvernement, incluant la Présidente du Parlement, refusaient de voter un tel texte de loi, le Parlement fut dissous par inadvertance, afin de garantir une majorité plus stable pour mettre en œuvre ce que le peuple a rejeté. Mesdames et messieurs, la dette souveraine est actuellement utilisée contre la population grecque et le Parlement Hellénique pour affaiblir la démocratie, mais la démocratie est une valeur suprême, et le Parlement ne peut être réduit à des sceaux, entérinant des normes dictées, rejetées par le peuple et conçues pour anéantir les sociétés et les générations futures. J’en appelle à vous, Parlementaires du monde; soutenez l’exigence de démocratie et de souveraineté parlementaire contre la coercition de la dette ; soutenez les initiatives de l’Assemblée Générale des Nations Unies et la commission ad hoc d’audit de la dette souveraine, ainsi que les initiatives des experts indépendants de l’ONU sur la dette et les droits de l’homme.

Ne permettez pas que la démocratie soit annihilée sur la terre où elle naquit. Ne permettez pas qu’un autre Parlement soit contraint de voter contre la volonté du peuple et contre le mandat de ses députés. Ne permettez pas que les droits de l’homme, les vies humaines, la dignité humaine, et les principes les plus précieux des Nations Unies soient foulés pour servir le système bancaire. Le monde que les peuples veulent ne peut se construire sans les peuples du monde. Merci.

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