Sur les réfugiés semaine 52

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31/12/16 Réfugiés: Illégaux sont les noyades et les camps de concentration et non la désobéissance politique et la solidarité par Vangélis Goulas 

A l’aube du mercredi 28 Décembre 2016, la police portuaire d’Igoumenitsa (Grèce) a arrêté Mikel Zuloaga et Begonia Huarte, d’ origine basque, parce qu’ ils essayaient de convoyer dans leur mobile home 8 réfugiés vers le pays basque.

https://unitepopulaire-fr.org/2016/12/31/refugies-illegaux-sont-les-noyades/

29/12/2016  Revue de la presse hellénique  Crise des réfugiésPlusieurs journaux (Avghi, Kathimerini) rapportent la conférence de presse donnée hier par le ministre de la politique migratoire, M. Mouzalas, qui a annoncé une série de mesures : 

-la mise en place à partir d’avril 2017 d’une carte électronique qui remplacera le permis de séjour des immigrés qui vivent légalement en Grèce. Ainsi d’ici les fêtes de Pâques le ministère de politique migratoire procédera à un recensement précis des migrants et réfugiés se trouvant dans le pays ;

-l’amélioration des conditions de vie des réfugiés : meilleures infrastructures, couvertes et équipées de chauffage, avec de services de santé et des soins médicaux ;

-la création de 8 000 nouvelles places d’accueil dans des appartements gérés par les collectivités locales ;

-la suppression des soupes populaires au profit installation de cuisines dans les infrastructures d’accueil et versement aux réfugiés d’argent liquide afin qu’ils puissent faire leurs courses et cuisiner eux-mêmes. Pour chaque famille des réfugiés cet argent ne devra pas dépasser le revenu minimum en vigueur en Grèce (soit 400 euros par famille) ; 

-la création de nouvelles infrastructures sur les îles et amélioration de celles existantes.

Il a ajouté que ces derniers mois les autorités compétentes effectuaient des contrôles sanitaires hebdomadaires afin de prévenir d’éventuelles épidémies

24/12/2016 ANA-MPA  La décongestion des îles et le retrait des réfugiés en fonction de leurs droits légaux commenceront en avril, a déclaré le ministre de la politique de migration, Yiannis Mouzalas, dans une interview à l’édition dominicale du journal Avghi. Il a également indiqué que parallèlement commencera la mise en œuvre du plan qui prévoit 2 000 à 2 500 déplacements chaque mois vers les pays de l’UE, notant que le gouvernement grec est responsable de l’intégration de 20 000 à 25 000 réfugiés qui resteront en Grèce. Mouzalas a exprimé sa certitude que jusqu’au 15 janvier, aucun réfugié ou migrant vivra dans des tentes mais dans des centres organisés avec chauffage, soins médicaux et nourriture. Il a admis que la condition dans les îles est très difficile et que l’évolution de la qualité des arrivées a été enregistrée récemment parce que dans leur majorité se réfèrent aux migrants économiques sans perspective d’asile ou la possibilité de poursuivre leur voyage en Europe. La situation s’aggrave parce que les migrants qui arrivent ces derniers jours utilisent le truc de l’asile pour éviter leur réadmission en Turquie sans vouloir rester en Grèce et cherchent des moyens illégaux d’entrer dans d’autres pays européens. Ces impasses déclenchent la tension et la délinquance et créent un mélange explosif, a déclaré Mouzalas. Le Ministère a pour objectif de créer de petits centres de détention pour personnes délinquantes et de nouveaux locaux abritant les services d’asile qui examinent les demandes des réfugiés et des migrants.

25/12 (AFP) En Grèce, un ex-chef syrien sert les saveurs de Damas aux réfugiés : Grèce: dans le camp de Ritsona, au nord d’Athènes, un ex-chef syrien se met aux fourneaux pour servir les saveurs de Damas aux réfugiés. Lassé des plats de qualité médiocre servis au camp de Ritsona, en Grèce, Talal Rankoussi, ancien chef à Damas, a mis ses compétences au service de ses corésidents réfugiés, Syriens et Kurdes, pour leur rappeler les saveurs du Levant.

Une donation d’une Américaine, Carolynn Rockafellow, a permis de fonder le Café Rits, jeu de mots sur le nom de ce camp situé à une heure au nord d’Athènes.

Le Rits pratique la « cuisine alternative », pour aider l’organisation du camp à améliorer la nourriture. A sa tête, le cuisinier quadragénaire prépare désormais les traditionnelles recettes: kebbeh, salade fattoush, riz maklouba ou muhammara, le caviar de poivrons grillés.

« Deux fois par semaine, je fais des plats qui n’ont rien à voir avec les repas pas assez cuits qu’on nous offre ici », affirme Talal, tout en surveillant d’un œil la marmite de bouillon d’oignons à côté de lui.

Comme la majorité des camps grecs, qui sont des casernes désaffectées, Ritsona a recours aux restaurateurs de l’armée.

Les repas « ne couvrent que des besoins de base », en terme de valeur nutritionnelle, reconnaît un responsable du camp qui préfère garder l’anonymat. Près de 700 personnes, dont une moitié d’enfants, y résident dans des préfabriqués.

« Nous avons du mal à demander aux restaurateurs de différencier leurs menus, par exemple de nous envoyer du pain pita au lieu de pain blanc », souligne ce responsable. « Parfois 200 repas restent intacts car personne ne veut les manger », ajoute-t-il.

– Madame Sherba – 

C’est le Café Rits qui tente de réparer cette lacune, une initiative pour « aider à la fois les Grecs — qui ont la charge de gérer cette crise — et les réfugiés », souligne Mme Rockafellow.  Ancienne employée de Crédit Suisse et originaire de New-York, elle s’est émue de la crise migratoire et a décidé de venir en Grèce il y a un an pour donner un coup de main. « Je voulais trouver une façon d’encourager les réfugiés, de ramener leur culture à travers la nourriture », explique cette mère de deux enfants, qui avait travaillé comme chef bénévole aux Etats-Unis après les ouragans Katrina et Sandy, en 2005 et 2012.

Installé dans un vieux bâtiment du camp, 20 m2 seulement, Café Rits ressemble à un food-truck sans roues. Les murs sont couverts de vaisselle et de couverts.

Sur un long banc, au milieu de la pièce, Talal, assisté d’une dizaine de réfugiés bénévoles, prépare ses repas.  Les cuisinières à gaz sont à côté de l’entrée et l’eau est apportée dans des bassines car il n’y a pas d’eau courante.

« C’est important pour la communauté du camp que la viande soit +halal+, et heureusement le supermarché à côté m’en fournit », indique Carolynn Rockafellow, surnommée Madame Sharba ou Mrs Soup par les réfugiés.

– En quête du sumac –

Cinq fois par semaine, elle y fait ses provisions, trouvant de la cardamome, de la cannelle, du gingembre ou du paprika. Mais pour d’autres épices comme le sumac, elle doit se rendre à Athènes, à 60 km.

« Nous faisons aussi des fêtes. C’est important de rire, et de se rappeler que tout cela va passer », dit-elle. Elle souhaite en outre mettre son expérience à profit pour aider les réfugiés à trouver un travail quand ils auront réussi à quitter la Grèce.

Le budget hebdomadaire du Café Rits est de 3.000 à 5.000 euros.

« Une fois par semaine nous distribuons de la viande, deux ou trois fois des légumes », explique M. Rankoussi, qui travaillait autrefois au Bawabet Dimashq (La Porte de Damas ndlr), considéré comme le plus grand restaurant du monde par le Guinness Book des records, avec plus de 6.000 couverts.

Il a fui la Syrie, comme des centaines de milliers de ses compatriotes, et est arrivé en février en Grèce avec ses trois enfants après « une traversée infernale » sur le bras de quelques kilomètres de mer Egée qui sépare la Turquie des premières îles grecques.

Il a demandé l’asile dans divers pays européens, l’Allemagne, les Pays-Bas ou la France, sans succès jusqu’ici.

A présent, il déclare qu’il n’aurait « aucun problème » à travailler comme chef dans un restaurant grec: « c’est ça qui m’intéresse, c’est mon travail ».

rédaction

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