Sur les réfugiés semaine 19

18/5/17 Du poison dans les assiettes des réfugiés par Yannis Youlontas  : Avec Maud et d’autres camarades, on vous alertait en début d’année sur l’usage quasi-permanent d’aliments fortement périmés par des ONG subventionnées travaillant main dans la main avec l’État, en Grèce comme en France. La situation ne cesse d’empirer.

TRAFIC D’ALIMENTS DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS : ENCORE 40 VICTIMES À CHIOS

Non seulement ces fameuses ONG acceptent, depuis un an, de participer au dispositif infâme des hot-spot en mer Égée (qui sont rapidement devenus des camps invivables), non seulement elles ont presque toutes menti sur la situation réelle cet hiver (de même que le ministre grec concerné et les dirigeants européens), mais, en plus, elles collaborent désormais à ce qui est devenu un trafic d’aliments souvent impropres à la consommation, en dépit des centaines de millions d’euros prévus dans le dispositif initial et dont les réfugiés/migrants n’ont jamais vu la couleur : ni dans leurs assiettes ni dans leurs installations précaires.

Le nombre de victimes d’intoxications alimentaires ne cesse de croître dans les camps. Encore 40 personnes empoisonnées transportées à l’hôpital de Chios depuis le camp de Souda (dont 7 enfants) ces trois derniers jours :

https://youtu.be/SdbrxNPy5aI

De même, l’eau, les latrines et les cuisines des camps sont dans un état déplorable et les queues sont interminables et procèdent de l’humiliation.

Pendant ce temps, l’État grec caresse encore le projet d’expulser plusieurs squats de réfugiés/migrants à Athènes, y compris le squat historique Notara 26, pendant la prochaine période estivale (un peu moins de monde à Exarcheia), à l’instar de ce qu’il a fait avec trois squats similaires l’année dernière à Thessalonique(1), puis pendant l’hiver dans d’autres quartiers d’Athènes(2).

Sauf que Exarcheia n’est pas Thessalonique ni n’importe quel quartier d’Athènes.

Y.Y.

17/5/17 Cinq fois plus d’enfants réfugiés et migrants voyageant seuls  : À l’approche du G7, l’UNICEF exhorte les dirigeants mondiaux à adopter un plan d’action en six points pour garantir la sécurité des enfants réfugiés et migrants

Le nombre d’enfants réfugiés et migrants voyageant seuls multiplié par cinq depuis 2010

NEW YORK, le 17 mai 2017 – Le nombre d’enfants réfugiés et migrants se déplaçant seuls a atteint un niveau historique dans le monde. D’après un nouveau rapport de l’UNICEF publié aujourd’hui, ce nombre a presque quintuplé depuis 2010. Au moins 300 000 enfants non accompagnés et séparés ont été enregistrés dans environ 80 pays en 2015 et 2016, contre 66 000 en 2010 et 2011.

Le rapport Un enfant est un enfant : Protéger les enfants en déplacement contre la violence, la maltraitance et l’exploitation présente un aperçu de la situation des enfants réfugiés et migrants dans le monde, de ce qui motive leur départ et des risques auxquels ils sont exposés en route. D’après ce rapport, un nombre croissant d’enfants emprunte des chemins extrêmement dangereux pour rejoindre leur destination et se retrouvent souvent à la merci des passeurs et des trafiquants. Il est donc clair qu’un système de protection est nécessaire à l’échelle mondiale pour les protéger de l’exploitation, des sévices et de la mort.

Passeurs, trafiquants, esclavage, prostitution…

« Un enfant qui se déplace seul, c’est déjà un enfant de trop. Un nombre alarmant d’enfants est pourtant dans ce cas aujourd’hui et nous, en tant qu’adultes, ne parvenons pas à les protéger », affirme le Directeur général adjoint de l’UNICEF, Justin Forsyth. « Des passeurs et trafiquants sans pitié exploitent leur vulnérabilité à des fins personnelles et les aident à passer les frontières pour finalement les vendre comme esclaves ou les obliger à se prostituer. Il est inadmissible que nous ne protégions pas convenablement les enfants contre ces prédateurs ».

Le rapport présente l’histoire de Mary, une mineure non accompagnée de 17 ans originaire du Nigéria, qui a personnellement vécu l’expérience traumatisante de la traite lors de son terrifiant voyage vers l’Italie via la Libye. Elle décrit le passeur devenu trafiquant qui lui a proposé son aide : « Il m’a dit que je serais bien traitée et en sécurité, mais tout n’était que mensonge ». Mary est restée bloquée en Libye pendant plus de trois mois où elle a été victime de maltraitance. « Il m’a dit que si je ne couchais pas avec lui, il ne m’emmènerait pas en Europe. Il m’a violée. »

Autres données importantes du rapport

200 000 enfants non accompagnés ont demandé l’asile dans environ 80 pays en 2015-2016.

– 100 000 enfants non accompagnés ont été appréhendés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique en 2015-2016.

-170 000 enfants non accompagnés ont demandé l’asile en Europe en 2015-2016.

-Les enfants non accompagnés et séparés représentaient 92 % du total des enfants arrivés en Italie par la mer en 2016 et au cours des premiers mois de 2017.

-Les enfants représentent approximativement 28 % des victimes de traite dans le monde

-L’Afrique subsaharienne et l’Amérique centrale et les Caraïbes présentent les proportions les plus élevées d’enfants parmi les victimes de traite identifiées, avec 64 % et 62 %, respectivement.

-Jusqu’à 20 % des passeurs sont liés à des réseaux de traite des personne

À l’approche du sommet du G7 en Italie, l’UNICEF appelle les gouvernements à adopter son plan d’action en six points pour assurer la protection et le bien-être des enfants réfugiés et migrants.  

« Ces enfants ont besoin que, dans le monde entier, les gouvernements s’engagent véritablement à assurer leur sécurité au cours de leur périple », affirme Justin Forsyth. « Les dirigeants qui vont se réunir la semaine prochaine dans le cadre du G7 doivent prendre la tête de cette initiative en étant les premiers à s’engager à respecter les six points de ce plan d’action. »

Le plan d’action de l’UNICEF

1 Protéger les enfants réfugiés et migrants, en particulier les enfants non accompagnés, de l’exploitation et de la violence

2  Mettre fin à la détention des enfants migrants ou demandant le statut de réfugié en proposant d’autres solutions pratiques

3 Préserver l’intégrité des familles – le meilleur moyen de protéger les enfants et de leur donner un statut juridique

4 Permettre à tous les enfants réfugiés et migrants de continuer à apprendre et leur donner accès aux services de santé et à d’autres services de qualité

5 Insister pour que des mesures soient prises afin de combattre les causes sous-jacentes des mouvements massifs de réfugiés et de migrants

6 Promouvoir des mesures de lutte contre la xénophobie, la discrimination et la marginalisation dans les pays de transit et de destination.

L’UNICEF appelle également les citoyens à manifester leur solidarité envers les enfants déracinés par la guerre, la violence et la pauvreté en soutenant ce plan d’action en six points, notamment en partageant sur les réseaux sociaux les messages autour du hashtag #achildisachild. 

Manifeste de l’UNICEF pour les enfants réfugiés et migrants

17/5/17 Grèce: suspicion d’abus sexuels de travailleurs humanitaires sur des réfugiés

Des travailleurs humanitaires actifs dans l’aide aux réfugiés en Grèce sont suspectés d’avoir abusé sexuellement des personnes qu’ils étaient censés soutenir, selon une déclaration de la Commission européenne diffusée dans la soirée mardi.

La déclaration ne fait pas mention de l’association à laquelle appartiennent les agresseurs présumés. La Commission européenne a « identifié des allégations potentiellement sérieuses liées à un des projets humanitaires mis en oeuvre par un partenaire en Grèce », d’après la déclaration attribuée au commissaire européen à l’Aide humanitaire, Christos Stylianides. « Une allégation porte sur un cas d’exploitation sexuelle potentielle de bénéficiaires par des membres du personnel du partenaire. Une autre allégation concerne une potentielle corruption financière par ces membres du personnel », poursuit la communication.

La Commission européenne affirme que les victimes vont recevoir de l’aide aussitôt que possible et que les autorités grecques ont été mises au courant. Une enquête européenne va être « immédiatement » menée, via l’office de la lutte anti-fraude de l’UE, OLAF. Les subsides attribués à cette organisation seront suspendus en attendant le verdict de l’investigation.

http://www.info-grece.com/actualite/2017/05/17/grece-suspicion-d-abus-sexuels-de-travailleurs-humanitaires-sur-des-refugies

17/5 Réfugiés : Bruxelles menace la Hongrie et la Pologne : Lassée des mises en garde sans effet, la Commission européenne a menacé mardi de lancer des procédures d’infraction contre la Hongrie et la Pologne si elles refusaient toujours d’ici juin d’accueillir des demandeurs d’asile depuis l’Italie et la Grèce.

« C’est le dernier avertissement », a lancé Dimitris Avramopoulos, le commissaire aux Migrations, en présentant un bilan d’étape sur le plan de « relocalisation » adopté en 2015 pour venir en aide à Rome et Athènes, en première ligne face à la crise migratoire.

La menace avait déjà été agitée, mais sans calendrier précis. « Si rien n’est fait avant notre prochain rapport en juin, la Commission n’hésitera pas à utiliser ses pouvoirs en vertu des traités et à ouvrir des procédures d’infraction », a cette fois averti M. Avramopoulos lors d’une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg.

Ces procédures peuvent aboutir à une saisine de la Cour de justice de l’UE (CJUE) et le cas échéant à de lourdes sanctions financières.

« Je n’ai pas peur de ces annonces tonitruantes de la Commission », a aussitôt répondu Beata Szydlo, la chef du gouvernement conservateur nationaliste polonais, déjà dans le collimateur de Bruxelles pour sa réforme controversée de la justice constitutionnelle.

« Nous ne serons pas d’accord pour qu’on impose à la Pologne ou à tout autre pays de l’UE des quotas obligatoires » de migrants, a-t-elle ajouté.

La Hongrie n’a pas été en reste face à « la menace » du commissaire Avramopoulos: « Bruxelles ferait mieux de se concentrer sur la protection des frontières plutôt que de disséminer les conséquences de ses propres erreurs », a lancé le gouvernement de Budapest dans un communiqué.

Face à l’afflux massif de demandeurs d’asile sur les côtes italiennes et grecques, où sont arrivés plus d’un million de migrants en 2015, les pays de l’UE avaient adopté en septembre 2015 un plan de répartition de 160.000 personnes en deux ans vers le reste de l’Union.

Mais ce plan dit de « relocalisation », censé incarner la solidarité européenne, a surtout illustré les divisions entre États membres, qui ne l’ont appliqué qu’au ralenti, voire pas du tout pour certains.

La Hongrie et la Slovaquie ont même intenté une action en justice pour le contester.

Au 16 mai, seulement 18.418 demandeurs d’asile ont ainsi été répartis (dont 5.711 depuis l’Italie et 12.707 depuis la Grèce), bien loin des objectifs initiaux.

– « Obligation juridique » –

« J’appelle la Pologne et la Hongrie, qui n’ont pas encore relocalisé la moindre personne, à commencer à le faire immédiatement », a insisté M. Avramopoulos.

Selon la Commission, ils sont avec l’Autriche « les seuls États membres à ne pas avoir encore » accueilli le moindre demandeur d’asile en application du plan de 2015, manquant ainsi « à leur obligation juridique ».

L’Autriche, qui avait demandé une exemption temporaire à ce plan, « s’est toutefois formellement engagée à relocaliser 50 personnes depuis l’Italie, une décision saluée par la Commission », qui l’appelle aussi « à commencer à le faire pour la Grèce ».

L’exécutif européen a également pointé du doigt mardi la République tchèque qui n’a pas contribué depuis « près d’un an ».

D’autres pays, comme l’Espagne, la Belgique, la Croatie, l’Allemagne, la Roumanie, la Slovaquie et la France, devraient eux « accroître leurs engagements mensuels » d’accueil selon la Commission.

Outre les réticences des États membres, le plan de répartition de demandeurs d’asile a également souffert de critères d’éligibilité restrictifs en termes de nationalité, les demandeurs concernés devant avoir la quasi-certitude d’obtenir l’asile après leur transfert. C’est le cas des Syriens et des Érythréens, mais les Irakiens ont quant à eux été exclus des « relocalisations ».

A l’heure actuelle, selon la Commission, il y a en Grèce 12.400 personnes éligibles parmi les dizaines de milliers de migrants présents dans le pays.

En Italie, « outre les 2.500 candidats à une relocalisation enregistrés jusqu’à présent, 700 personnes devraient être enregistrées prochainement, de même que plus de 1.100 Érythréens arrivés en Italie en 2017 ».

Quoi qu’il en soit, l’objectif initial de 160.000 relocalisations est donc devenu inatteignable.

Et de fait, 54.000 places (sur le total initial) ont déjà été rendues disponibles pour des « réinstallations » de Syriens directement depuis la Turquie, dans le cadre du pacte migratoire scellé en mars 2016 avec Ankara.

http://www.lepetitjournal.com/international/france-monde/actualite/280134-refugies-bruxelles-menace-la-hongrie-et-la-pologne

9/5/17 Grèce: 15 ONG dénoncent une nouvelle atteinte au droit d’asile  AFP

Quinze ONG, dont Amnesty et Human Rights Watch, ont dénoncé mardi une nouvelle atteinte au droit d’asile par la Grèce et l’UE, après la décision d’Athènes de limiter l’accès aux rapatriements subventionnés offerts aux migrants.

Dans un communiqué commun, ces ONG appellent le gouvernement grec à « revenir immédiatement sur cette mesure », mise en place en avril en concertation avec la Commission européenne.

La nouvelle règle exclut de l’accès aux rapatriements volontaires et subventionnés organisés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) les personnes ayant fait appel d’un rejet de leur demande d’asile en première instance.

Selon les ONG, cela « compromet le droit à une juste procédure d’asile » et constitue « le dernier d’une série de pas pris pour rendre plus difficile l’accès à l’asile en Europe ».

Le gouvernement grec avait justifié cette limitation, qui s’applique aux arrivants sur les îles grecques après mars 2016, en invoquant « l’engorgement des services d’asile » par des demandes émanant en fait de migrants économiques tentant de retarder leur renvoi prévu en Turquie par le pacte Ankara-UE.

Les intéressés ont cinq jours pour se décider, précisent les ONG, parmi lesquelles figurent aussi notamment Oxfam, Save the Children et l’International Rescue Committee.
Les programmes de l’OIM en Grèce offrent aux migrants des retours encadrés dans leurs pays, assortis d’une allocation de 500 à 1.000 euros pour faciliter leur réintégration.

Près de 7.000 personnes ont recouru à cette option depuis la fermeture de la route des Balkans fin février-début mars 2016 et l’entrée en vigueur le 20 mars 2016 du pacte UE-Turquie, dénoncé par le monde humanitaire comme une remise en cause du droit d’asile.

Les limitations ont été mises en place après une modification des flux vers les îles grecques, où les réfugiés sont devenus minoritaires par rapport aux personnes considérées comme des migrants économiques (notamment Pakistanais et Maghrébins).

https://www.lorientlejour.com/article/1050833/grece-15-ong-denoncent-une-nouvelle-atteinte-au-droit-dasile.html

13/5/17 Grèce: dans les camps, la vie « à l’arrêt » des réfugiés afghans  : A 13 ans, Farahnaz désespère d’imaginer « comment commencer une nouvelle vie ». Une gageure quand on habite comme elle dans le camp grec de Malakassa, vivotant avec près de 700 compatriotes afghans dans l’attente d’un asile incertain.
Perdue en contrebas de collines à 40 km au nord d’Athènes, cette installation s’insère entre l’autoroute et une base militaire, à un kilomètre d’un petit village.
Ce n’est que depuis cette semaine que Farahnaz s’y rend à l’école, pour des cours réservés aux enfants du camp dans l’après-midi, qui étaient censés avoir commencé à l’automne dernier.
Si elle s’en félicite, cela n’empêche pas cette jeune Afghane, visage doux et rond cerclé d’un foulard, de « s’ennuyer beaucoup ».
Elle aurait pourtant besoin de dérivatifs pour surmonter sa fuite depuis Mazar-è-Charif, après que « les talibans » ont tué ses grands-parents. « Je n’aime pas ma mémoire », souffle cette adolescente trop mûre pour son âge, qui souffre aussi de voir ses parents « toujours tristes ».
Avec 15 mois de camp derrière lui, Asef Faizi, qui a fui Hérat à 23 ans, tente lui de lutter contre l’inertie avec un projet de documentaire soutenu par une ONG.
Mais pour la plupart des résidents, surtout les jeunes célibataires, « la vie est à l’arrêt », faute d’assurance quant à ce que l’avenir leur réserve, et de « soutien pour la langue, la culture, l’adaptation à la société » grecques, déplore ce graphiste et informaticien de 24 ans.
– ‘Pas humains’ –
Le sort est commun aux quelques dizaines de milliers d’Afghans que la fermeture des frontières a confinés en Grèce, à charge pour le pays de leur accorder, ou non, un asile qui n’a rien de systématique.
Non « relocalisables » en Europe, contrairement notamment aux Syriens, ils ne sont pas non plus prioritaires pour être relogés dans le tissu urbain.
« C’est comme si nous n’étions pas humains », s’afflige Hamayun Hashimi, à l’avant-bras couturé. Un souvenir, parmi d’autres, des violences que ni sa gueule d’ange ni ses 21 ans ne lui ont épargné depuis son départ de Kaboul.
La population de Malakassa compte beaucoup d’exilés classés « vulnérables », victimes de torture, malades ou membres de minorités menacées, indique la directrice du camp, Eleni Mantzourakis.
Pour eux, l’intégration en Grèce apparait comme la seule option, malgré un chômage à plus de 23%.
Car si « tout le monde voudrait bouger, continuer sa route », l’étau se resserre. Asef cite ainsi la violence des passages illégaux – « cela peut vous coûter la vie » – et la détermination affichée par l’Allemagne à expulser sur Kaboul.
Mais l?État grec ne répond pas, estiment Nikos Xarhakos, d’un comité local de soutien, ou Anna Oikonomopoulou, du centre grec Diotima de soutien aux femmes.
– ‘Village afghan’ –
« Il n’y a même pas dans le camp d’affiche +do et don’t+ pour recenser les règles, et ce n’est pas faute de l’avoir demandé », soupire Mme Oikonomopoulou, qui s’émeut de l’ignorance où les arrivants sont laissés en matière de « codes sociaux » à acquérir et maîtriser.
En six mois, Diotima a fait évacuer d’urgence quatre femmes du camp pour des violences conjugales. Deux sont revenues.
« En Grèce même, la violence domestique a explosé avec la crise économique, alors imaginez ces familles dont tout l’équilibre a été rompu », relève Mme Oikonomopoulou.
Pour cette psychologue, le camp est devenu « une sorte de village afghan, avec le qu’en dira-t-on, le contrôle de la communauté ». Difficile alors, surtout pour les femmes, de « s’ouvrir à une société nouvelle ».
Faranhnaz confirme que les mères ou ses compagnes « ne se sentent pas vraiment en sécurité ».
La situation s’est pourtant améliorée depuis l’automne, quand des préfabriqués sommairement équipés mais garantissant une certaine intimité ont remplacé tentes et toilettes communes. Le camp est propre, bien tenu.
Un « confort » qui ferait rêver à Hellenikon, un autre camp pour près d’un millier d’Afghans dans la banlieue d’Athènes. Eux vivent près de la ville, comme le souhaiterait Asef, mais leur sort n’en est pas pour autant enviable.
Dénonçant des conditions de vie « épouvantables et dangereuses », notamment pour la population féminine, Amnesty International a appelé le mois dernier à sa fermeture, un nouvel appel du monde humanitaire pour que la Grèce passe à un accueil inscrit dans la durée.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/grece-dans-les-camps-la-vie-a-l-arret-des-refugies-afghans-13-05-2017-6945189.php

rédaction

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