Narcisses et coulisses La rubrique de Panagiotis Grigoriou

Panagiotis Grigoriou est Ethnologue et historien, chroniqueur, analyste, initiateur d’un concept de tourisme alternatif et solidaire en Grèce. Le regard de l’historien et de l’anthropologue sur l’actualité et le vécu de la crise grecque.

Narcisses et coulisses

 

Aux abords des lacs thessaliens c’est le calme plat. Villages en altitude et pays… en chute libre. Les partis du systémisme avéré et avarié dévoilent leurs listes de candidats aux législatives du 7 juillet prochain. Noms célèbres, baronnies héréditaires, arrivistes régionaux, partis et politiciens autant compatibles avec l’euro-système, avec Georges Sóros et avec leur conformisme totalitaire et ainsi entier, à l’instar de sa dernière invention, à savoir, le parti très médiatisé du dangereux Narcisse Yanis Varoufákis. Saison grecque, Athènes, ses terrasses, ses quartiers, vitrines surtout visitables et d’ailleurs visitées. Vitrine alors brisée.

Athènes en vitrine. Juin 2019

Le tout, lorsque la Turquie viole autant les usages et les réalités des eaux territoriales grecs et chypriotes en y établissant ses forages pétroliers parfaitement illégaux comme absolument géopolitiques. L’armée grecque est en état d’alerte et elle enchaîne exercice sur exercice, d’après la presse en tout cas de la semaine. Bel été !

Du côté de la dite Union européenne ce n’est que du verbiage habituel, et les tenants de la partie occupée par la Turquie de la République de Chypre depuis 1974 menacent de peupler par de colons la ville-fantôme de Famagouste, ce que la résolution de l’ONU datant de 1984 pourtant interdit formellement, presse du 19 juin. Enjeux disons de la Méditerranée Orientale, les hydrocarbures en plus.

Comme l’écrit l’éditorialiste de “To Pontíki”, “la faiblesse évidente de la Grèce pousse à la fois le gouvernement et le principal parti de l’opposition, la Nouvelle Démocratie, à se réfugier derrière de zones de retrait absolument incertaines, qu’il s’agisse de la protection supposée offerte par les ‘amis’ puissants, États-Unis, UE, Israël etc., ou alors, derrière ce pauvre droit international aux principes fondamentaux supposés non négociables.”

Le jeune politicien Mikélis Hadjigákis en campagne. Tríkala, Thessalie, juin 2019

 

Mikélis Hadjigákis en campagne. Région de Tríkala, Thessalie, juin 2019
Le député Syrizíste Sakis Papadópoulos en campagne. Région de Tríkala, juin 2019

“Cependant, comme il a été démontré il y a plusieurs siècles et déjà en 314 av. J.-C., lors de l’épisode opposant les Athéniens à Milos relaté par Thucydide, les arguments juridiques valent la peine que lorsque leurs auteurs sont à peu près égaux en force, et qu’en cas contraire, les forts font ce qu’ils peuvent et les faibles endurent ce qu’ils doivent.”

“Les jours suivants, au Sommet de l’Union européenne, les parties grecque et chypriote se précipiteront pour faire appliquer le droit international comme pour se protéger derrière leurs partenaires en exigeant des sanctions contre la Turquie qui viole encore une fois de manière flagrante le droit international. Pourtant, ce qui doit être confirmé une fois encore, c’est que le droit international demeure autant et surtout celui de la force brute. La Turquie étant le cinquième partenaire commercial de l’UE, on peut raisonnablement s’attendre à ce que la sensibilité des Européens devant le droit international se résumera finalement, manifestement quelques remarques et alors réprimandes”.

“En ce qui concerne la protection que le gouvernement grec espère des États-Unis en échange de bien nombreux et importants cadeaux et replis grecques déjà offerts sous Tsípras, dont le… déploiement des bases militaires des États-Unis sur tout le territoire grec, puis et surtout, l’accord macédonien d’il y a un an, il sera cependant prouvé une fois de plus, que dans les relations internationales, il n’y a pas d’amitiés stables, mais seulement des intérêts que chaque pays défend à tout moment à sa guise. Et actuellement, les intérêts américains exigent que les échanges avec la Turquie demeurent suffisants pour que ce pays reste dans la sphère d’influence de Washington.”

Aléxis Tsípras et Vassílis Vassilikós. Athènes, juin 2019 (photo de l’Agence IN)

 

Image de Paḯssios l’Athonite. Tríkala, Thessalie, juin 2019
Dans un Monastère en altitude. Thessalie, juin 2019

“Nous pensons que celui qui paiera finalement tout le prix de ce marchandage américano-turc n’est autre que la Grèce. Pour le reste, SYRIZA qui s’en va, autant que la Nouvelle Démocratie qui arrive au pouvoir, doivent si possible gérer cette réalité fort douloureuse, résultant de tant d’erreurs criminelles du passé, tandis que ces deux partis espèrent en secret que le clash entre la Grèce et la Turquie ne se concrétisera guère si possible durant leurs moments respectifs aux commandes”, “To Pontíki”, du 18 juin. Bel été en vue !

Mais en Thessalie paisible, le jeune politicien et autant jeune diplômé de l’Université naturellement Étatsunienne, Mikélis Hadjigákis candidat à la députation, dont le père, le grand-père et l’arrière grand-père ont été députés de la région depuis la création de la Grèce contemporaine au 19eme siècle, il sillonne alors Tríkala et ses montagnes pour convaincre du… renouveau. Celui de Mitsotákis et notamment du sien. Et à Athènes, Tsípras récupère pour ses listes électorales Vassílis Vassilikós, mausolée alors vivant des socialisants et autres dinosaures reposant sur leurs lauriers de la lutte contre les Colonels, lauriers en somme consumés depuis longtemps dans les salons feutrés de l’européisme et du confort ayant neutralisé leur esprit critique, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement rétribués… pour faire le job.

Le pays pourtant demeuré réel, retient alors tout son souffle, comme il espère parfois en l’aide des Saints du Mont Athos, à l’exemple du moine Paḯssios l’Athonite, canonisé par l’Église Orthodoxe en 2015, et que l’on retrouve en… estampe même sur certaines camionnettes à Tríkala. Pays réel aux politiciens muséaux. Devant la sortie discrète du Palais du Premier ministre, des Tsiprosaúres affairés préparent la suite et peut-être leurs cartons.

Traces du passé. Thessalie des montagnes, juin 2019

 

Tríkala, ville de Thessalie. Juin 2019
Devant le Palais du Premier ministre. Athènes, juin 2019

Cet été grec façon 2019, il se prétend encore touristique, électoral et pour tout dire étincelant… sous le regard également des animaux adespotes, animaux sans maître qui sont enfin bien des nôtres. Les travailleurs du tourisme avancent parfois la tête songeuse, Airbnb déjà, il n’est plus autant rentable partout, mais on servira de l’essentiel, surtout aux restaurants sous l’Acropole, ou devant les traces du passé déjà oublié car du siècle dernier. Cependant, cette légèreté apparente cache désormais mal la gravité de la situation grecque, il y en a même qui prétendent que Tsípras aurait déjà conclu avec Erdogan et les puissants qui le contrôlent au moins depuis l’arrivée de SYRIZA au pouvoir en 2015, une sorte de partage de la souveraineté grecque en mer Égée notamment. Ensuite, un épisode chaud entre les deux pays en mer Égée, pourraient même motiver le report du scrutin législatif (radio 90.1 FM, émissions de Yórgos Trángas, juin 2019), info ou alors intox ?

Au pays du caravaning libre pour les camping-cars des visiteurs chanceux issus de l’autre Europe, aux plages pour l’instant largement vides et aux guinguettes plutôt désolantes, voilà que nos analystes, certains d’entre eux en tout cas, n’ont pas encore perdu leur tête. Certes, au pays autant réel des cafés et des terrasses, ceux venus tout droit du peuple, jeunes de surcroît organisent coûte que coûte leur survie, leurs petites affaires, leurs jobs comme on dit. On marchande pour cinq euros, comme revient-on de la pêche pour vendre trois gros poissons neuf euros le lot. C’est d’ailleurs cette… survie ayant tant contribué à la léthargie apparente des Grecs devant leur destin, qui est tant visée par les tenants du vrai pouvoir. Le reste, ce fut l’affaire de la gauche, de toute la gauche, après et avant avoir été celle de la droite et des PASÓKiens.

Pour l’analyste de la géopolitique Panagiótis Ífestos, tout n’est pourtant pas perdu. “Car il est finalement encourageant de constater que le mimétisme de la classe politique dirigeante grecque envers ses maîtres occidentaux, ainsi que leur régime de la xénocratie, vieux de deux siècles depuis la supposée indépendance du pays en 1830, n’ont guère altéré le citoyen grec, celui que nous trouvons devant les remparts à chaque moment pénible de notre histoire. Car toutes les divisions idéologiques, partisanes et surtout fictives, elles ne sont que le produit d’un personnel politique alors déliquescent. Car nombreux sont ceux issus de la société, comme de la société civile, voire même de l’état, et qui paraissent être à la dérive, et pourtant, ils attendent que le ciel s’éclaircisse, ils attendent leur heure. C’est précisément cette écrasante majorité que composent de millions de citoyens, ceux par exemple, que nous avons vu se plaindre et manifester entre 2018 et 2019 dans les rues, dénonçant ces terribles erreurs dans la prétendue solution du problème macédonien que Tsípras aurait apporté avec son accord.”

Sous le regard des animaux adespotes. Athènes, juin 2019

 

L’essentiel. Restaurant sous l’Acropole. Athènes, juin 2019

 

Traces du passé déjà oublié. Athènes, juin 2019

“Notons que les idéologismes postmodernes, singulièrement hostiles à la nation et à la société grecque, et ayant fondamentalement remplacé les dogmatismes idéologiques chimériques du XXe siècle, génèrent-ils leurs flots d’irrationalités spirituelles, autant que politiques. Les membres de cette bande d’esprits postmodernes niant en bloc la nation grecque ainsi que son identité, ils considèrent que la société n’est qu’un ramassis de citoyens, pour ne pas dire une populace. Et cette populace, elle doit bien entendu s’adapter aux fantasmes idéologiques de cette bande d’idéologues. Ces esprits postmodernes, toute cette bande, elle est en réalité fort minoritaire à travers le pays, sauf que le régime de la xénocratie la rend alors toute-puissante.”

“Le phénomène le plus répandu c’est celui qui consiste à promouvoir ce mimétisme envers les mentalités postmodernes décadentes, et autant, à inciter sous le chantage à se vautrer devant les tonalités hégémoniques. Le tout, suggérant l’inertie pour le peuple grec, peuple soi-disant condamné, rien que par la fatalité et la misère de l’État grec. Et en ce moment, ce genre de délire s’est même amplifié. Cela semble même incroyable. Par exemple, on peut entendre ici ou là, que brader les richesses publiques comme privées, fait de la Grèce une… fusée de la croissance ! Bien entendu, nous n’avons guère besoin d’une telle croissance, rien que parce que cela signifie la perte totale de notre indépendance nationale.”

Au pays du caravaning libre. Péloponnèse, juin 2019

 

Au pays du caravaning libre. Péloponnèse, juin 2019

 

Plages pour l’instant largement vides. Péloponnèse, juin 2019

“En d’autres termes, un large et alors dangereux éventail de titres scientifiques, de personnalités politiques et d’analystes à travers les médias, une fois rangés derrière l’étiquette imaginaire ‘progressiste’, ces gens deviennent-ils alors porteurs de cet antipatriotisme postmoderne, rapidement transformés en serviteurs obstinés des hégémonies abusives des globalistes, des technocrates et des spéculateurs transnationaux. Et c’est donc la grande décadence progressiste.”

“Enfin, dans le domaine de la stratégie nationale, ces perversions postmodernistes dominantes conduisent-elles à de suggestions de concessions aux questions relatives à la souveraineté grecque, y compris territoriale et qui, d’après les Conventions et les dispositions du droit international, elle appartient à l’État grec. Seulement voilà, le territoire de la Grèce, cependant ne relève pas de leurs propres affaires privées, au point de pouvoir l’abandonner à leur guise. Notons que dans tous les états du monde, petits et grands, puissants ou faibles, agir de la sorte est considéré comme relevant de la haute trahison.”

“Pourtant, la sortie nous est toujours possible. Alors que nous avons des élections devant nous, il est logique de dire que lorsque nous votons, nous affrontons toujours dilemmes et ainsi interrogations. Pour certaines choses cependant, il n’y a point de dilemme. Chacun décide ainsi selon sa propre logique et d’après son instinct. Le seul critère devrait être le suivant: sortir le pays du piège vieux de dix ans, et c’est seulement possible que lorsque des forces politiques fermement attachées à l’intérêt national et à l’orientation démocratique faisant du citoyen le principal décideur, puissent nous conduire enfin à la liberté politique”, Panagiótis Ífestos, juin 2019, extraits de son article.

Teneur du débat grec fort actuel. Dans le vieux Péloponnèse où les routes nouvelles vers les plages n’y ont pas vraiment amené les foules, l’heure est au scepticisme. “Les Grecs ne viendront pas avant les élections du 7 juillet, ensuite tout le monde est inquiet au sujet de l’agressivité de la Turquie, ainsi, personne ne bouge, en plus comme les gens n’ont plus les moyens, ils attendent autant les suites, que de pouvoir partir quelques jours, mais seulement en août”, explique alors Anna, elle tient un hôtel familial dans le Péloponnèse.

Route récente. Péloponnèse, juin 2019

 

Établissements vides. Péloponnèse, juin 2019

 

Architecture issue du passé. Péloponnèse, juin 2019

Teneur du débat grec très actuel ; le jeu fermé de la politique en plus. L’irrationnel dangereux aux yeux de l’analyste Ífestos c’est aussi Varoufákis et son mouvement. D’autres analystes comme Karambélias, lui issu de la gauche, estiment-ils que Varoufákis incarne très exactement les vues et la stratégie des globalisateurs à la Sóros, “c’est peut-être même l’autre roue de secours du système, après avoir usé de Tsípras et de SYRIZA”.

C’est tout de même étrange que dans une interview datant d’octobre 2018, Varoufákis prétend-il directement que son limogeage du poste du ministre des finances en juillet 2015 avait été déclenché lorsque le financier Sóros avait téléphoné à Tsípras réclamant très exactement que de chasser son ministre. “Mon seul rapport avec Sóros se résume alors à ce coup de fil”, a-t-il même précisé Varoufákis, quotidien “Kathimeriní”, octobre 2018.

C’est encore tout de même étrange que de… liquider un ministre de cette manière, et on peut très logiquement en déduire que celui qui est en mesure de révoquer de la sorte, le financier Sóros dans notre cas, c’est également celui qui embauche ses… subordonnés, à savoir Varoufákis, voire, Tsípras. Proche ou pas de Sóros, Varoufákis embrasse déjà et certainement ses thèses, autant que celles du bloc anglo-saxon, sur Chypre, sur la mer Égée et la Turquie, ou sur l’ouverture des frontières et le migrationnisme ambiants, prônant ainsi “l’ouverture, puisque les frontières ne sont pas compatibles avec les peuples fiers, confiants et dignes, comme le nôtre”, peut-on lire dans le programme du parti de Varoufákis, le DiEM25.

Varoufákis et Sóros. Presse grecque, 2019

La perversion postmoderniste dominante amène-t-elle jusqu’aux inepties sophistiques de ce type, la gauche sortante de l’histoire d’ailleurs en raffole, de même que la supposée droite centriste de la Nouvelle Démocratie et de Mitsotákis. Cette dernière, compte il faut dire dans ses rangs ses propres “Varoufákis”, défendant ces mêmes thèses des globalistes, l’universitaire Kairídis par exemple. Notons que la cousine de Mitsotákis, Antigone Lyberáki est députée du parti électoralement mort “To Potámi”, une création de la nébuleuse Juncker – Merkel ayant accompli son rôle, et Lyberáki, elle est également la responsable de la plus importante ONG de Sóros en Grèce, ceci d’ailleurs très… officiellement.

Notons encore au passage que les peuples fiers, confiants et alors dignes, préservent-ils et défendent-ils leurs frontières, comme ils choisissent ou pas, leur degré d’ouverture à l’altérité, autrement, c’est de la mutation radicale qu’il s’agit et ceci, depuis par exemple l’Antiquité. Seules les identités fortes et préservées sont capables d’accueillir, car elles sont par la même occasion capables que de se constituer en communautés ayant un socle commun de culture, d’histoire, d’identité, formant si possible leur Politeía-Cité régime politique, capables notamment de résister aux menaces comme aux empires.

Jean Stobée doxographe et compilateur grec de l’Antiquité tardive du cinquième siècle ap. J.-C. lequel à travers son Anthologie nous a légué tant de fragments parfois exclusifs d’auteurs grecs de l’Antiquité, cite d’ailleurs Platon au sujet qui nous intéresse: “Puisque chez de peuples comme les Messéniens on constate de nombreuses rébellions et révoltes à répétition, et nous ne savons pas comment rester maîtres de la situation, il y a pour cela deux manières d’agir. Mélanger les populations, faire en sorte qu’ils n’y soient plus de la même patrie tous ceux qui supporteront ainsi plus facilement l’esclavage, tous, gens issus de bien diverses origines. Tous ces gens nous devons alors les nourrir prenant ainsi soin de leur bien, et en réalité de notre bien.” “Fragments extraits de Stobée”, Tome 13, livre 4, édition grecque Kaktos, 1995, p. 161.

Pays béni. Péloponnèse, juin 2019

 

Jetant ses filets pour pêcher. Péloponnèse, juin 2019

Platon qui n’était pas un adepte de la démocratie le savait suffisamment, la doctrine n’est pas nouvelle, sauf que sous sa forme actuelle droit-de-l’hommiste et migrationniste, elle couvre alors près du 80% du spectre politique compatible Sóros et ainsi “offert” si bien emballé aux électeurs. Le systémisme ambiant comme délirant qualifie bien entendu toute réflexion logique et critique de ce conditionnement conduisant à l’esclavage perpétuel la wifi en plus, de raciste et de populiste. Un verbiage autant commun, entre Tsípras, Varoufákis, Mitsotákis par exemple.

Rappelons aussi au sujet de Varoufákis, ces faits datant de février 2015, relatés par Lafazánis alors chef du Courant de gauche au sein de SYRIZA et ministre de la Restructuration de la production, de l’Environnement et de l’Énergie dans le gouvernement Tsípras I. Dans son interview du 11 juin 2019, Lafazánis précise “que c’est d’abord Varoufákis et Tsípras qui de concert ont déjà capitulé devant la Troïka, ceci dès février 2015, en légalisant le prolongement du Mémorandum-II, signé par le gouvernement Samarás quelques mois plus tôt. Tsípras et Varoufákis avaient-ils même convoqué minuit passé le président du Conseil juridique de l’État et ils l’ont gardé jusqu’au matin suivant, exerçant des pressions sur lui pour qu’il donne un avis officiel, déclarant qu’il n’était pas obligatoire que de présenter au Parlement la prolongation du mémorandum-II signé par Samarás, et que la simple signature par décret du ministre des Finances, c’est-à-dire de Varoufákis, suffisait pour légitimer cet esclavage de la Grèce. Le président du Conseil juridique de l’État avait déclaré qu’il ne voulait pas enter dans l’illégalité, mais il y a eu peut-être chantage et au petit matin, il a alors cédé”, entretient de Lafazánis jamais démenti, presse grecque du 11 juin 2019. Lafazánis, il n’a pourtant rien fait à l’époque, faire tomber son gouvernement par exemple, et c’est autant “étrange” que de le voir revenir à la charge maintenant qu’aux élections dites européennes, son parti de l’Unité Populaire a été définitivement rayé de la carte politique avec 0,5%.

Enfin, en juin 2019, la mafia politique de Tsípras, introduit comme par hasard un nouveau Code pénal, où entre autres dispositions instituant l’anomie, il allège également les conséquences pour ceux, ayant pu commettre un crime par exemple financier contre l’État et par extension contre le pays, il y a à ce propos de nombreuses analyses à travers la presse grecque. Histoire par exemple de ne pas poursuivre en Justice les criminels, Papandréou, Venizélos, Samarás, Papadémos, Stournáras, Papakonstantínou, Tsípras, Varoufákis, Tsakalótos, Kotziás, Kamménos comme tant d’autres, la liste est bien longue.

Enfin, la nouvelle du jour, c’est qu’à la tête de la liste très honorable des députés éligibles d’office suivant le score des partis et la loi électorale grecque, Mitsotákis et sa Nouvelle Démocratie ont-ils opté pour Panagiótis Pikramménos, ancien juge, collaborateur du père Konstantinos Mitsotákis et Premier ministre de transition dite technique, entre mai et juin 2012, presse grecque du 20 juin 2019. Il y a pourtant une autre réalité, disons plus germanique et directement xénocrate. Panagiótis Pikramménos, issu de l’École allemande à Athènes, amis des germano-chromes Mitsotákis, est le fils du magnat de la presse Othonas Pikramménos, collaborateur notoire durant l’Occupation allemande des années 1940, il avait entre autre été placé à la tête de la seule Agence de presse “grecque” à l’époque, dont les capitaux appartenait à 51% à la société Mundus dirigée par Goebbels, et sur Mundus et par exemple Hachette en France voir ici.

On prend alors les mêmes, ou les mêmes familles, et… on recommence. Pays béni, pays où on avance en pleine eau, jetant ses filets pour pêcher, encore et encore.

Les drapeaux sont alors en berne. Péloponnèse, juin 2019

Les drapeaux sont alors en berne dans la petite bourgade côtière du Péloponnèse. Ce n’est ni de la menace turque qu’il s’agit, ni du deuil du fait politique ou de son personnel alors si invraisemblable. C’est tout simplement que l’armateur local est décédé, il avait à vrai dire financé tant de projets dans la commune, école comprise. Le deuil est sincère, les habitants lui sont reconnaissants, il avait même été le maire de leur commune par le passé. Puis, au café du port, discussions relevant de la mer Égée, des forces armées grecques et turques et qui remplacent parfois les échanges sur la politique trop courante des Mitsotákis et des Tsípras. Yórgos en est inquiet: “Mon fils effectue son service militaire au sein de la Marine nationale. D’après ses messages, c’est alors grave et ce n’est pas terminé. Espérons que la situation ne dégénéra pas.”

Depuis Athènes et sa planète, on se dit prêt pour attribuer le futur poste de Commissaire à Bruxelles à Samarás, lorsque Mitsotákis sera bien entendu aux commandes, presse grecque du 20 juin. Tout empire, le Reich compris, a toujours su récompenser ses sbires.

Des exercices de manœuvres pour les blindés grecs non loin de la frontière avec la Turquie ont été supervisés ces derniers jours par le chef d’État-major des armées, le général Geórgios Kambás, presse de la semaine ici , même si aux abords des lacs thessaliens c’est toujours le calme si plat.

Saison grecque, le pays, ses terrasses comme ses craintes, ses quartiers vitrines surtout visitables et d’ailleurs visitées. Vitrine brisée… sauf pour nos animaux adespotes.

Animaux adespotes. Athènes, années dites de crise

* Photo de couverture: Aux abords des lacs thessaliens. Juin 2019

20 juin 2019
rédaction

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