Des soldats de l’armée allemande ont assuré que des embarcations se dirigeant vers la Grèce avaient été repoussées vers les eaux territoriales turques. Ils ont ainsi confirmé les accusations portées par différentes associations et ONG qui viennent en aide aux migrants.
L’information a fait surface lors d’une séance de questions au Parlement allemand. Le député Andrej Hunko, du parti de gauche Die Linke, cherchait à savoir si des navires allemands avaient observé la garde-côtière grecque ou des bateaux de l’opération de l’agence européenne de protection des frontières Frontex faire barrage à des embarcations de migrants.
Le député avait alors expliqué qu’il voulait avant tout savoir si des migrants étaient « repoussés vers les eaux turques ». En réponse, le gouvernement a affirmé que le 19 juin dernier, le navire allemand « Berlin », actuellement à la tête d’une force navale multinationale de l’OTAN, avait bien observé ce genre de refoulements.
Le « Berlin » a pour mission de surveiller la mer et de coordonner les opérations avec les pays riverains dans le cadre de son mandat au sein de Frontex. Le navire supervise aussi des centres de recherche et de sauvetage dans la région. « Le gouvernent allemand est en permanente communication avec le gouvernent grec et rappelle les règles édictée par le droit international », explique l’exécutif allemand.Selon des informations de l’agence de presse dpa, au moins trois cas d’embarcations repoussées vers les eaux turques auraient été documentées par les autorités allemandes.
Dans le même temps, alors que des allégations circulent sur les réseaux sociaux au sujet d’un incident au large de l’île de Lesbos, la garde-côtière grecque a répondu ne pas être au courant.
D’autres medias rapportent que des migrants seraient morts apès avoir été repoussés illégalement dans les eaux de la mer Égée, mais ces informations ne sont pas confirmées.
Andrej Hunko a appelé l’Union européenne à « réagir immédiatement sur ces incidents désormais documentés par le gouvernement allemand ». Le député voudrait par ailleurs que l’agence Frontex suspende ses opérations alors que des soupçons pèsent sur le gouvernement grec qui fermerait les yeux lorsque des bateaux sont repoussés. Une inaction qui violerait la Convention européenne des droits de l’homme.
Traduction : Marco Wolter