La Grèce en grève générale

A Thessalonique , les syndicats ont bloqué le Port et des milliers de manifestants ont défilé dans les rues du centre ville : vidéo : https://youtu.be/LpGaGTjLTC4.
Parallèlement, des manifestants ont voulu crié des slogans devant les bureaux de SYRIZA et envahir les locaux. Les MAT ( CRS grecs) les ont arrosés de gaz lacrymogènes.
Une autre manif est prévue Samedi 7 mai à 19h devant la Tour Blanche ainsi que Dimanche 8 mai matin Place Aristote.
Voir vidéos:
https://youtu.be/7EI6UUoxCXg
https://youtu.be/M_dJjeMQPQk
https://youtu.be/2L2DQ0vwQdE

Les syndicats du privé et du public ont appelé à une grève générale ce vendredi et ce samedi pour protester contre deux projets de loi controversés sur la réforme des retraites et l’impôt sur le revenu. La capitale grecque semble désormais à l’arrêt.

Les syndicats du privé  et du public  ont entamé une grève générale de 48 heures ce vendredi à laquelle s’est joint le syndicat PAME pour protester contre deux projets de loi controversés sur la réforme des retraites et l’impôt sur le revenu. «Tout le monde dans la rue», «les nouvelles mesures contre les travailleurs et contre le peuple du gouvernement et des créanciers (UE et FMI) ne vont pas passer», a indiqué un communiqué de l’Adedy, la confédération des fonctionnaires.

Le principal syndicat du secteur privé, GSEE, a qualifié les réformes examinées au Parlement de «dernier clou dans le cercueil» des travailleurs et des retraités qui ont déjà payé le tribut le plus lourd à six années d’austérité.

«Ils (le gouvernement et le Parlement) essaient de prouver à l’Eurogroupe qu’ils sont de bons élèves, mais ils détruisent le système de sécurité sociale de la Grèce», a déclaré un dirigeant du GSEE en évoquant la réunion de lundi à Bruxelles. 

Transports en commun, métro, bus, train et bateaux… La Grèce fonctionne désormais au ralenti. A Athènes, aucun transport en commun ne fonctionnait, vendredi matin. Car le personnel du métro, du tramway, des bus et des trains interurbains est en grève jusqu’à dimanche matin, selon leurs syndicats. Seuls les taxis sont disponibles pour se déplacer dans la capitale.

Aucun train ne circulait dans le pays et les bateaux reliant la Grèce continentale aux îles sont également restés à quai. Le puissant syndicat des marins PNO a pour sa part annoncé une grève de quatre jours, de vendredi à mardi ainsi pas de bâteaux pour les îles d’aujourd’hui jusqu’à mardi.

Toutefois, les bus interurbains, appartenant à la société privée Ktel, desservaient les liaisons entre la capitale et les villes du pays. Le trafic aéroportuaire n’a pas été affecté. Le syndicat des aiguilleurs du ciel ne participe pas, pour le moment, à ce mouvement. De son côté, le secteur public fonctionnait au ralenti,  les bâtiments administratifs sont fermés, les hôpitaux publics fonctionneront avec l’effectif minimum de sécurité  et l’ensemble de la presse sera quant à elle en grève vendredi et samedi. Le syndicat de l’Electricité de Grèce sera en grève pendant 48h00 à partir du vendredi 6 mai, à minuit

Les agriculteurs se préparent à manifester dans la capitale, samedi 7 mai.

La GSEE a lancé un mot d’ordre de grève de 24h00 pour la journée du dimanche 8 mai également, tandis que les magasins resteront fermés le même jour (l’un des dimanches ouvrés, selon la nouvelle législation).

Les syndicats protestent contre la réforme des retraites

Des manifestations sont prévues à Athènes et dans d’autres villes du pays pendant le week-end. Dimanche, les syndicats avaient déjà prévu des manifestations pour fêter la journée du 1er mai, qui n’a pas été célébrée en Grèce dimanche dernier en raison de la Pâques orthodoxe. La décision des syndicats est intervenue dans la foulée de la décision du Parlement de débattre et de soumettre au vote des députés ce week-end les deux projets de loi controversés. Ils accusent le gouvernement d’une réalisation d’un « coup d’Etat parlementaire» par sa décision soudaine de faire avancer le débat sur le projet de loi avant la fin de semaine en utilisant des procédures accélérées et demandent que les rassemblements pour la Fête du travail prévues deviennent  des rassemblements de grève.

Concrètement, les syndicats protestent contre la réforme des retraites, une condition préalable, selon les créanciers, pour la poursuite des versements des prêts internationaux dans le cadre du troisième prêt octroyé au pays en juillet 2015. La réforme des retraites prévoit la réduction des pensions les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, l’augmentation des cotisations et l’instauration d’une retraite nationale de 384 euros par mois pour ceux ayant travaillé pendant 20 ans.

Outre ce projet de loi, le Parlement doit débattre d’un projet de loi sur la réforme de l’impôt sur le revenu prévoyant l’augmentation des taxes sur les carburants, l’alcool et le tabac  et de l’imposition pour les moyens et hauts revenus. La grève générale annoncée est la quatrième contre le gouvernement d’Alexis Tsipras depuis sa réélection en septembre après un premier mandat entre janvier et août 2015. La dernière grève a eu lieu le 4 février, les syndicats avaient également protesté contre la réforme des retraites et les nouvelles mesures de rigueur.

rédaction

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