Pour les réfugiés syriens ou irakiens, la Grèce constitue la principale porte d’entrée en Europe. L’accord conclu par l’Union européenne avec la Turquie en mars 2016, qui prévoit le renvoi des migrants sur le sol turc, n’a pas stoppé les traversées : 30 000 personnes l’an dernier, dont 40% d’enfants.
Une partie des arrivants clandestins s’entasse sur l’île de Lesbos. Une équipe du magazine « Avenue de l’Europe » a pu se rendre dans le camp de Moria, interdit aux journalistes comme aux associations de défense des droits de l’homme, et y tourner ce reportage en caméra cachée.
Le camp de Moria, une décharge à ciel ouvert
C’est une décharge à ciel ouvert que découvrent les journalistes. Installé sur les hauteurs de l’île, le « hot spot » est prévu pour 2 000 personnes et en accueille près de 5 000. Totalement insalubre, dangereux, il pousse certains migrants au suicide.
D’autres, au bout de l’espoir, n’ont plus qu’à tenter un retour au pays. Un nouveau business pour les passeurs, qui font payer la sortie d’Europe 1 500 euros par personne.
Un reportage de Frédérique Maillard et Salah Agrabi, diffusé dans « Avenue de l’Europe » le 24 janvier 2018.
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/video-grece-pris-au-piege_2565009.html
25/1/18 Durée 14 mn 16