En Grèce des inondations meurtrières et non pas « naturelles »

 Voir à ce sujet l’article d’Agence reuters sur Mediapart et celui de Panagiotis Grigoriou.

La Grèce en deuil après des inondations meurtrières Par

MANDRA, Grèce (Reuters) – La Grèce a décrété trois jours de deuil national à la suite des inondations qui ont fait 15 morts, cinq disparus et des centaines de sans-abri mercredi à l’ouest d’Athènes.

A la suite de pluies diluviennes, les villes côtières de Nea Peramos et de Mandra, où des torrents de boue ont tout dévasté sur leur passage, offraient jeudi des scènes de désolation.

« Nous sommes ruinés. Mon auberge et ma maison n’existent plus », explique à Reuters Paraskevas Stamou, propriétaire d’un petit restaurant à Mandra. « Il ne reste plus rien, il n’y a plus de route et l’eau est toujours là, il y a encore eu des inondations hier soir et ce matin. »

« On attend de nouvelles pluies ce soir. C’est comme si Dieu nous haïssait », ajoute-t-il.

« On n’avait nulle part où dormir alors nous sommes montés sur le toit, avec des couvertures pour nous couvrir », raconte un habitant de Mandra dont la maison a été inondée. « Il n’y a plus rien et personne ne vient nous aider », se plaint sa mère.

« Ce qui m’inquiète, c’est l’indifférence… Personne n’est venu nous voir pour nous dire ‘Courage!’. C’est tout ce que nous demandions », déplore Maria Kriada, une autre rescapée.

Les drapeaux ont été mis en berne jeudi sur les bâtiments officiels et sur l’Acropole, dans le cadre des trois jours de deuil national.

« UN CRIME »

La presse rend compte de la colère des victimes. « Un crime », titre en une le quotidien Ta Nea, alors que le journal de gauche Avgi met également en cause les constructions anarchiques dans des zones à risque, souvent sans aucun permis.

Les villes de Nea Peramos et de Mandra se sont développées le long d’une ancienne route reliant Athènes à Corinthe, dans le Péloponnèse, et l’extension de l’urbanisation a peu à peu empêché l’écoulement normal des eaux venues du mont Pateras tout proche.

Parmi les victimes, beaucoup de personnes âgées. Le mort le plus jeune est un chauffeur de poids lourd âgé de 36 ans.

« Nous vivons un grand désastre », a déclaré mercredi le Premier ministre Alexis Tsipras.

Dans certains quartiers, l’eau est montée jusqu’au premier étage des bâtiments. « Il y avait une incroyable quantité d’eau qui a donné des torrents en furie », a commenté Yiannis Kapakis, directeur de la Protection civile.

Les précipitations de cette ampleur sont rares en Grèce, mais il pleut de façon quasi continue depuis près d’une semaine.

La préfecture de l’Attique, dont dépendent les deux villes sinistrées, a annoncé son intention de faire appel au fonds de solidarité européen. L’état d’urgence a été décrété. Le parquet d’Athènes a par ailleurs ouvert une enquête préliminaires sur les circonstances des décès.

L’article de Panagiotis Grigoriou où il cite notamment Dimitris Papanikoláou, professeur émérite de géologie à l’Université d’Athènes au sujet d’un exercice pratique avec ses étudiants :  » Ce fut un exercice de base sur la question des inondations, et nous avons choisi cette localité et région, car elle réunit toutes les caractéristiques d’ailleurs aggravés de tous cas similaires, lorsque par exemple l’intervention humaine, l’ignorance, l’indifférence ou le manque de connaissance comme le défaut de traitement significatif du sujet, sont évidemment de nature criminelle.”

Lire l’article complet http://www.greekcrisis.fr/2017/11/Fr0646.html#deb

rédaction

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