Titre de la catégorie

Autem vel eum iriure dolor in hendrerit in vulputate velit esse molestie consequat, vel illum dolore eu feugiat nulla facilisis at vero eros et dolore feugait.

Archives de catégorie Luttes- Changer le système

Grève et marche à Athènes contre une réforme du droit de grève

Par Agence Reuters

ATHENES (Reuters) – Plusieurs milliers de Grecs ont manifesté vendredi dans le centre d’Athènes contre des réformes que le Parlement doit adopter la semaine prochaine en échange d’une nouvelle aide internationale.

Une grève, la première de l’année en Grèce, a parallèlement provoqué de nombreuses perturbations dans la capitale.

Le métro d’Athènes, emprunté quotidiennement par 938.000 usagers, est resté portes closes, provoquant d’importants embouteillages dans la ville de 3,8 millions d’habitants.

Les dockers ont paralysé le trafic portuaire et les hôpitaux publics ont dû faire appel à du personnel de remplacement.

D’autres arrêts de travail sont programmés lundi, jour de l’examen par le Parlement d’un projet de loi prévoyant notamment une réorganisation des prestations familiales, la mise en place d’une nouvelle procédure pour les saisies de biens immobiliers et un durcissement des conditions d’appel à la grève.

« Pas touche à la grève ! », « Non à l’esclavage moderne » ou « Soulèvement ! » ont crié des manifestants lors d’une marche qui a rassemblé quelque 20.000 personnes dans le centre d’Athènes.

Des incidents se sont produits devant le Parlement, où les élus débattaient du projet de loi. La police est intervenue brièvement à l’aide de gaz lacrymogène pour disperser quelques individus tentant d’approcher le bâtiment.

Le projet de loi est dénoncé par de nombreux Grecs, qui ont vu leurs revenus chuter et leurs conditions de vie se dégrader fortement depuis le premier plan de sauvetage financier du pays en 2010.

Deux autres plans de renflouement ont été accordés depuis par les Européens et le Fonds monétaire international (FMI).

« Cela revient à abolir le droit de grève. De telles choses ne s’étaient produites que sous la junte », a déclaré un officier de marine à la retraite, George Papaspyropoulos, en référence à la dictature des colonels (1967-74).

« Ce gouvernement n’a de gauche que le nom, mais en réalité, c’est une junte », a-t-il dit.

Le gouvernement est dirigé depuis 2015 par l’alliance de gauche Syriza.

Pour le moment, un syndicat peut lancer un appel à la grève s’il est soutenu par un tiers de ses membres. La nouvelle loi relèverait ce seuil à 50%.

Le gouvernement justifie ces réformes par la nécessité de recevoir de l’argent frais. Le troisième plan de renflouement, toujours en cours, expire en août.

Jusqu’à présent, la Grèce a perçu 40,2 milliards d’euros sur les 86 milliards prévus. Elle espère recevoir prochainement une nouvelle tranche de 4,5 milliards.

Constant Kaimakis vidéos :

les manifestants sont nombreux https://youtu.be/9kyqueOf2YA  https://youtu.be/Nyd41qv-PkE
les manifestants et les lacrymogènes  https://youtu.be/OyP4UG9-qnY
https://youtu.be/j47hGufinTo

A Vaulx en Velin une soirée en soutien au City Plazza

Dans le prolongement de cet article https://www.grece-austerite.ovh/soutenir-le-city-plazza/ le représentant emblématique de City Plazza Giorgos Athanassakis sera présent en France pour alerter sur la situation de cet espace d’accueil pour réfugiés et de la nécessité de les soutenir.

Une soirée est organisée ce mardi 16 janvier 2018 à 19h30 à Vaulx en Velin par : On Vaulx mieux que ça (OVMQC), Éclaireuses Éclaireurs de France, groupe Jean Bart, Comité de solidarité avec le peuple grec (CSPG) Lyonnais.

Projection du film
City Babel. Il faut pas croire
L’histoire d’une famille réfugiée et bloquée en Grèce

Le film la suit dans son quotidien et nous présente sa vie au City Plaza (28 min)
et débat
Avec une présentation par Camille Schnéegans, bénévole au City Plaza,
et Giorgos Athanassakis,
des témoignages d’Éclaireuses et d’Éclaireurs de France
bénévoles en août 201 7,
et des chants improvisés par Émilie Souillot

TRACT SOIREE CITY PLAZA

Écouter son intervention en français lors de la soirée du 26 mai 2016 organisée par Mediapart au Théâtre de la Ville, à Paris https://www.youtube.com/watch?v=Xv03q9Q2NFQ

Soutien aux Vio.Me pour bloquer la vente aux enchères

La lutte des travailleurs de VIO.ME depuis 6 ans est une lutte emblématique en Grèce. Actionnaires et famille du groupe Philippou avaient abandonné l’usine et ses travailleurs impayés. Les travailleurs de VIO.ME ont pris leur affaires en main, ont reconverti la production de l’usine dans des produits de nettoyage écologiques, et ont organisé sa production de façon autogérée. Malgré une guérilla juridique et une absence de soutien des autorités, ils tiennent bon depuis 6 ans. Avec l’aide de leur Comité de soutien, des avocats et des professeurs de droit, ils ont soumis une proposition complète pour faire fonctionner l’usine de façon légale et efficace, à la fois économique et productive, et pour la distribution des produits.

Contre le gaspillage des deniers publics (cotisations fiscales et d’assurance des employés) et pour protéger l’intérêt public contre les énormes sommes que doivent les entreprises Filkeram SA et BIOME SA, ils exigent de confisquer aux propriétaires les biens immobiliers et mobiliers. Il existe des décisions irrévocables contre les employeurs. Les agences d’État et les organismes publics devraient déjà être intervenus. Ensuite, ils demandent à ce que les propriétés puissent être louées à la coopérative des employés de BIO.ME pour assurer les emplois.
En outre, ils exigent que les biens qui ont déjà été engagés (et exclus de la vente aux enchères) par un gouvernement précédent en 2012 soient confisqués et donnés à la coopérative pour qu’il entre directement en fonctionnement normal avec ce qui est requis pour une légalisation complète.

Les VIO.ME revendiquent un environnement de travail très différent de ceux qui existent en Grèce :
– Faire participer les employés et la société dans le contrôle de la production et de la distribution.
– Avec un contrôle permanent via les assemblées du fonctionnement économique
– Avec l’égalité absolue dans les décisions parce que nous avons tous une voix.
– Avec un salaire égal pour un temps de travail égal.
une production orientée vers les besoins sociaux et environnementaux et non sur l’accumulation de profit.

Les VIO.ME rappellent leur long combat . Les gouvernements qui se sont succédés tout ce temps, n’ont pas fait ce qu’ils ont promis. Ils n’ont déposé aucune proposition légale, indépendamment des allégations faites par les membres des partis politiques qui les soutiennent.

Les VIO.ME demandent le soutien de la société dans cette lutte, car elle influe sur la capacité de tous les employés de stimuler l’économie et la vie dans leurs mains . Avec la solidarité de toute la classe ouvrière et de la société , ils veulent imposer leur propre besoin avec leur propre droit civil!

Ils appellent à se mobiliser le jeudi 11 janvier à 9h devant le Tribunal de Thessalonique contre la Vente aux enchères:

VIO.ME N’EST PAS À VENDRE !

Soutenir le City Plazza

Gardez le City Plaza Hotel ouvert en 2018

Chers amis et camarades,

City Plaza, le “meilleur hôtel” dans une Europe aux barrières et au racisme croissants, fait aujourd’hui face à d’importantes difficultés financières. La campagne de collecte de fond internationale et les donations directes – qui ont été un succès durant la première année du projet – ont sévèrement diminué. C’est pourquoi, nous appelons une fois de plus à toutes les personnes et groupes qui ont rendu possible le projet de City Plaza à travers leurs contributions. Nous demandons aux groupes locaux et aux initiatives de diffuser le message et d’organiser des événements et soirées de solidarité. Nous demandons aux collectifs ou particuliers de se joindre à notre campagne, de partager nos vidéos et notre appel pour garder City Plaza en vie.Jusque ici, et depuis environ 20 mois, City Plaza a réussi à être une maison de dignité, de sécurité et de lutte pour plus de 1.700 personnes réfugiées – plus d’un tiers étant des bébés et enfants. Ceci est dû à l’effort infini d’une centaine d’activistes, à travers la solidarité et l’autogestion. Mais ce n’aurait pas été assez sans le support de nos donateurs et sans votre support.

City Plaza est entièrement basé sur le volontariat, sans aucun personnel rémunéré et fonds publics. Mais pour avancer, cela demande beaucoup de ressources. Pour le moment, City Plaza est à un important carrefour. Bien que les dépenses, quand on les compare aux camps officiels, soient plus basses de 1/5, les aliments frais et l’huile de cuisson prennent une grande portion du budget de City Plaza. Il y a aussi beaucoup d’autres dépenses – produits pour bébés, médicaments, lessive, matériel scolaire, produits de nettoyage et d’hygiène, etc.

City Plaza a besoin de votre soutien pour pouvoir continuer comme alternative de vie face à la dominante gestion européenne de l’immigration en Grèce.

Gardez le “meilleur hôtel en Europe” ouvert!

Rejoignez la campagne

https://youtu.be/3qHfyNIUsRo

 Le 22 avril 2016, 250 activistes et personnes réfugiées ont pris l’hôtel City Plaza dans le centre d’Athènes. L’hôtel et beaucoup d’autres affaires commerciales ont fermé pour plus de 6 ans après l’effondrement économique et à cause de la politique d’austérité gouvernementale. Cet hôtel abandonné a été transformé en un Espace de Logement et de Solidarité pour Réfugiés. Depuis, cette initiative de solidarité, durant plus de 600 jours, a assuré un logement gratuit et décent à plus de 1700 personnes dans l’hyper centre d’Athènes, sans la demande de leur nationalité ou permis de résidence. Ces personnes sont logées dans les 120 chambres de l’hôtel, 350-400 individus dans un même temps.

City Plaza a émergé comme une réponse directe du mouvement solidaire suite aux effets désastreux du Deal UE-Turquie et la fermeture militaire de la Route des Balkans. City Plaza a été squatté pour assurer aux personnes déplacées une alternative avec sécurité et dignité par rapport aux misérables, non hygiéniques et cruelles conditions des camps de réfugiés, hot-spots et des centres de détention. En faisant ça, City Plaza lance un message politique clair : des conditions de vie décentes pour tout le monde sont possibles, même dans un pays touché par la crise comme la Grèce.

En même temps, City Plaza est devenu un lieu de solidarité transnational et de lutte contre le régime de la migration en UE. Un espace de vie commune mais aussi un espace de lutte contre les nouvelles formes d’exclusions et de répressions qui ont émergé après le “long été de la migration” en 2015. Nous nous levons pour la liberté de bouger et le droit de rester, contre la coopération de l’UE avec les régimes autoritaires et répressifs en Turquie et en Libye. Nous condamnons la réimplantation de la pratique illégale de repoussement par le gouvernement grec et nous nous battons contre et les horribles conditions de vie pour les personnes réfugiées à l’est des îles Aegean.

Solidarity Will Win !

 

Contactez nous support@best-hotel-in-europe.eu

https://best-hotel-in-europe.eu/fr/gardez-le-city-plaza-hotel-ouvert/

Le récit du convoi solidaire de novembre

Le convoi de tous les dangers par ·  

Digne d’un polar !

Jamais convoi solidaire en Grèce n’a été aussi périlleux :
– barrage policier,
– filatures très visibles,
– pressions diverses,
– propagande médiatique,
– accusations délirantes,
– menaces fascistes explicites,
– plusieurs de nos lieux solidaires en grandes difficultés,
– l’un d’entre eux sur le point de mettre la clé sous la porte,
– attaque incendiaire néo-nazie sur un autre,
– inondations dramatiques,
– programme sans cesse chamboulé,
– six membres du convoi blessés par des policiers durant une manif,
– un autre arrêté et poursuivi en Justice puis libéré,
– un autre encore hospitalisé puis rapatrié en France…

On vous avait prévenus de longue date : ce convoi allait être plus politique que les précédents. Période importante. Météo moins clémente. Manif anniversaire. Nous savions également qu’après notre convoi très remarqué du printemps (26 fourgons), sous le feu malveillant des médias grecs, la surveillance du pouvoir et la haine des néo-nazis, nous serions probablement attendus. Sur les réseaux sociaux, début novembre, des fascistes cherchaient à savoir notre date exacte d’arrivée. Le pouvoir était également aux aguets. Qu’importe. Nous savions que ce serait compliqué et nous avions clairement prévenu nos candidats au voyage.

Contrairement au printemps, aucun enfant n’était admis dans le convoi, excepté Achille que nous avions prévu de laisser chez une parente à Athènes dès notre arrivée. Mais celle-ci, bien désolée, se décommanda au dernier moment, ajoutant une épreuve de plus durant le séjour : un petit gars de 8 ans avec nous dans ce qui allait devenir une véritable tempête.

Avec notre collectif Anepos, parallèlement à nos films solidaires, c’était la dixième fois depuis 2012 que nous coordonnions un transport de matériel vers nos lieux autogérés en Grèce, parfois très modestement avec de simples voitures, et c’était la quatrième fois durant l’année 2017 :
– 7 véhicules en janvier, dont 3 pour Athènes ;
– 26 fourgons en mars-avril (record absolu) ;
– 3 en août-septembre ;
– 16 véhicules en novembre-décembre, dont 15 fourgons et une voiture.

Au sens fort du mot convoi, c’était la deuxième fois seulement qu’on dépassait la quinzaine de véhicules et la trentaine de convoyeurs. Pour la plupart, nous venions du sud de la France : Bordeaux, Marseille et, surtout, les environs du Tarn (5 fourgons sur 16). D’autres nous avaient rejoint depuis la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Limoges, la Bourgogne ou encore la Savoie, la Suisse et la Belgique. La moyenne d’âge était un peu plus élevée qu’à l’habitude et 18 convoyeurs sur 33 étaient déjà partis avec nous.

Seul regret : malgré notre appel pressant dans les réseaux antifascistes, plusieurs de nos camarades motivés avaient finalement du reporter leur départ. Nous n’étions donc qu’un quart des convoyeurs vraiment expérimentés dans ce domaine, alors que nous aurions souhaités être une bonne moitié dans ce profil, vu les circonstances délicates.

Cependant, le courage n’a pas manqué, personne dans le groupe n’a jeté l’éponge dans l’épreuve et, au final, dans des circonstances très difficiles, non sans quelques tensions inévitables, nous avons réussi à remplir tous nos objectifs, et plus encore, en participant également à la solidarité avec les sinistrés des inondations mortelles de l’ouest athénien.

Nous avons également battu le record absolu de soutien financier jamais apporté en convoi : 22 897 euros apportés contre 19 280 euros au printemps. Une somme répartie, à la suite de notre assemblée sur le ferry, entre 32 actions solidaires, principalement dans le quartier rebelle d’Exarcheia, mais aussi ailleurs à Athènes, ainsi qu’au Pirée, en Crète, à Lesbos ou encore à Thessalonique.

Une aide répartie, comme à l’habitude, environ à 50/50 entre précaires grecs et réfugiés/migrants, sans oublier le soutien aux camarades réprimés, poursuivis ou incarcérés.

Croulant sous les dettes, L’autre humain, fameux réseau de 17 cuisines sociales gratuites et autogérées, avait prévu de quitter avant la date du 15 décembre son lieu de vie spacieux dont la location n’était plus possible. Mais la solidarité de quelques dizaines d’ouvriers dans une usine voisine a finalement permis de rassembler un quart de la somme nécessaire. Alors, nous avons fait le reste, effaçant la totalité des dettes et assurant plusieurs mois de loyer d’avance.

Côté matériel, nous avons apporté une tonne et demi de lait infantile, plus de 10 000 couches, des soins et de la nourriture pour les bébés, des produits ménagers et d’hygiène, des fournitures médicales, des photocopieurs et des ordinateurs, de l’alimentation générale (nous avons aussi acheté un peu de frais sur place) et, bien sûr, des jouets très attendus, souvent accompagnés de messages, affiches, autocollants, ainsi que des dessins transmis par les écoles de Port-St-Louis dans les Bouches-du-Rhône. Valeur totale du chargement : environ 70 000 euros.

Tout ce qui a été demandé puis collecté a été transmis, sans exception, malgré les embûches, sans intermédiaire ni aucun frais, directement au mouvement social qui résiste en Grèce et organise l’entraide dans l’autogestion. C’était un défi cette fois, comme vous allez le voir en photos. Un défi relevé par mes 32 compagnons de voyage. Grand merci à elles, à eux d’avoir tenu bon dans l’adversité, chacun à sa façon. Même si ce ne fut pas toujours simple pour moi aussi, je leur tire mon chapeau, et Maud également.

Je n’en dis pas plus : les photos qui suivent vont vous résumer ce que nous avons traversé, durant ce dernier convoi solidaire de l’année, de mi-novembre à aujourd’hui, dans un tourbillon d’événements et une succession d’épreuves.

Merci à vous tou-te-s de votre soutien.

La suite au printemps. On en reparle en janvier.

Solidairement,

Yannis Youlountas

La suite ici, en images :
http://blogyy.net/2017/12/11/le-convoi-de-tous-les-dangers/
(récit, bilan, vidéos et photos, comme toujours libres d’usage)

 

Convoi solidaire Isère-Savoie : livraison de la collecte

En juillet 2017, Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques, s’est félicité de  » l’amélioration spectaculaire » de la situation en Grèce. Pour les financiers peut-être mais certainement pas pour une grande partie des Grecs et pour les migrants.

La solidarité est donc toujours d’actualité, (même si l’ordre des pharmaciens grecs estime aussi de son côté que les pharmacies sociales n’ont plus de raison d’être). C’est pour cela qu’un nouveau convoi solidaire part vers la Grèce en ce mois de novembre 2017. Il est organisé comme en mars par le collectif artistique et solidaire ANEPOS.

Seize fourgons partent de France de Belgique et de Suisse. Deux de ces fourgons le sont de Savoie, c’est dans un des deux, conduit par Nicolas, que le résultat de la collecte grenobloise sera acheminé vers la Grèce.

Lundi 6 novembre, 5 membres de notre collectif ont trié et mis en cartons, lait et couches pour bébé, nourriture, fournitures scolaires, produits d’hygiène, jouets, produits paramédicaux … et une bouteille de vin. Nous avons transporté les cartons à Challes les Eaux en Savoie à la ferme des Baraques où nous avons retrouvé Nicolas.

Gilles un des paysans boulangers de la ferme nous a accueilli et après avoir transvasé les cartons dans le fourgon nous nous sommes retrouvés, avec Attac Savoie, au chaud, et autour d’un verre  pour partager aussi ce que chacun avait préparé.

Nicolas nous a fait partagé son expérience du précédent convoi, nous avons échangé sur la situation en Grèce (nous étions beaucoup moins optimistes que M. Moscovici) et sur le rôle de laboratoire que lui ont attribué l’Union européenne, l’Allemagne (M. Schauble) et le FMI. Elle sert de terrain d’expérimentation, où il est testé comment, prenant le prétexte de dette et avec la complicité de ses dirigeants, on peut asservir un peuple et lui enlever le droit de choisir son destin. Tout cela pour satisfaire à l’ordre néolibéral la nouvelle dictature du XXIème siècle.

Migrants cibles de groupuscule fasciste

Le samedi 7 octobre, à Aspropyrgos, petite ville à l’ouest d’Attique, deux ouvriers agricoles pakistanais  ont été la cible d’une agression violente par un groupe de 5 hommes qui les ont frappés avec une brutalité particulière  avec de poings américains en concluant leur agression avec un coup de couteau. La victime la plus grièvement blessé, Asfak Mahmud, portait de blessures très importantes au visage et fut hospitalisé d’urgence.  Cet ouvrier pakistanais, installé en Grèce depuis dix ans, était devenu la cible du groupuscule fasciste à cause de ses activités antifasciste et antiraciste : il avait participé aux manifestations antiracistes organisées sur place en mai et juin dernier.

 C’est la énième agression des migrants dans cette petite ville où le taux de chômage atteint de records et une partie de la population habite dans des favelas ; selon les organisations antiracistes, on y dénombre une soixantaine d’attaques racistes depuis un an. Non seulement des personnes ont été grièvement blessés mais aussi  des maisons arbitrant des migrants attaquées en pleine nuit en mettant ainsi la vie de leurs habitants en danger. Les agresseurs sont connus des autorités, car leur groupe se promène en ville à visage découvert en proférant des injures racistes et en semant la terreur. D’ailleurs plusieurs d’entre eux ont été formellement identifiés par des victimes des agressions précédentes, mais malgré cela, aucun d’eux n’a   été  jusqu’à maintenant inquiété par la police. D’après Petros Konstantinou du KEERFA (Mouvement united Against racisme and fascist threat)  il s’agit du  même groupe qui avait attaqué la manifestation antiraciste du 17 juin dernier. Leur impunité ne saurait persister sans la connivence de la police et des autorités municipales. A chaque agression raciste, les premiers à être arrêtés sont les victimes, surtout s’il s’agit des sans-papiers, tandis que les agresseurs jouissent de la protection des forces de l’ordre.

Samedi dernier, les agresseurs après avoir lacéré  avec des poings américains et un couteau le visage de leurs victimes, ils ont menacé de les brûler vives si ils ne quittaient pas le pays. Les deux victimes ont reconnu deux de leurs agresseurs qui pour l’instant n’ont pas été arrêtés. Asfak Mahmud a confirmé avoir reçu à plusieurs reprises des menaces par des membres de l’Aube Dorée (nazis grecs)  qui très probablement est l’auteur de cette attaque, malgré un communiqué de démenti que l’organisation nazie a publié.

 Une deuxième agression raciste a eu lieu dans un quartier populaire d’Athènes à peine quelques heures après.  Un groupe de 15 a failli lyncher un ouvrier pakistanais qui rentrait chez lui après la fin de son travail tard dans la nuit du samedi au dimanche. Ils l’ont encerclé et n’arrêtaient de lui donner de coups de pied au visage et au corps jusqu’à ce quil perde connaissance. La victime, grièvement blessé, a été hospitalisée d’urgence; il devrait subir une opération nécessitant plusieurs jours d’hospitalisation. Le ministre de Protection du Citoyen (euphémisme pour l’Ordre public) Toskas après avoir reçu des représentants de la communauté pakistanaise a confirmé sa détermination de poursuivre les auteurs de ses actes odieux.  Sauf qu’il avait déjà affirmé la même chose en juin dernier sans que le régime d’impunité de sections d’assaut anti-immigré et de policiers qui les couvrent change d’un iota.

(source –en grec- Efimerida tôn Syntaktôn, )

Entretien avec Emmy Koutsopoulou

Dans un précédent article nous faisions état d’une mesure de licenciement à l’encontre d’Emmy Koutsopoulou, http://www.infoadrets.info/grece/solidarite-avec-emmy-koutsopoulou/psychiatre grecque, responsable de l’unité d’addictologie à l’hôpital oncologique d’Athènes, limogée de son poste par la direction de l’organisme grec de lutte contre la drogue – OKANA .

Il apparait que les décisions administratives prises à son encontre relèvent du domaine de la persécution politique, syndicale et professionnelle.

Pour connaitre son engagement voici une vidéo d’un entretien suite à une rencontre avec elle réalisée en été 2016 à Athènes. 

Aider un migrant un acte de défense des droits humains

Amnesty international | Condamnation d’une défenseuse des migrants tessinoise « Ni trafiquante, ni délinquante, mais défenseuse des droits humains! »

Suite au jugement rendu par le Tribunal pénal jeudi 28 septembre, qui condamne une défenseuse des migrants tessinoise, Amnesty International s’inquiète de la condamnation de personnes dont la seule motivation est de porter assistance aux personnes migrantes et réfugiées sans rechercher d’autre contrepartie que de voir les droits humains respectés.

Selon le droit international, le trafic de migrants implique d’en retirer un bénéfice matériel ou financier, pas moral. Et selon ces mêmes règles internationales, qui lient les autorités suisses, l’État doit prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les personnes ou associations qui œuvrent à la protection des droits humains et qui en dénoncent les violations. Dans son rapport « Italie : Expulsions illégales et violences à l’égard de migrants », publié en 2016, Amnesty International a fait état des pressions de l’Union européenne (UE) visant à inciter l’Italie à durcir le ton contre les personnes réfugiées et migrantes. Or, ces pressions ont débouché sur des expulsions illégales et des mauvais traitements susceptibles de constituer des actes de torture dans certains cas. Malgré ces carences du système d’asile italien dénoncées par Amnesty International, des organisations de la société civile ont indiqué que durant la seconde moitié de 2016, les autorités suisses avaient procédé à des renvois forcés illégaux vers l’Italie, qui concerneraient plusieurs milliers de demandeurs d’asile, dont plusieurs centaines de mineurs non accompagnés. Certaines de ces personnes avaient des proches établis en Suisse.

C’est dans ce cadre-là qu’Amnesty International s’inquiète du jugement rendu par le Tribunal pénal de Bellinzona ce jeudi 28 septembre, qui a reconnu Lisa Bosia Mirra coupable d’incitation répétée à l’entrée illégale et l’a condamnée à une peine pécuniaire avec sursis. Ce jugement ouvre la voie à la condamnation de multiples personnes dont la seule motivation est de porter assistance aux personnes migrantes et réfugiées sans autre contrepartie que de voir les droits humains respectés.

« Ni trafiquante, ni délinquante, Lisa Bosia Mirra est avant tout une défenseuse des droits humains », souligne Denise Graf, experte asile pour Amnesty International en Suisse. « Car il s’agissait bien de protéger les droits violés des mineurs et autres personnes vulnérables, qui étaient confrontés à l’inaction, aux défaillances et même aux atteintes à ces droits, portées par les autorités suisses et italiennes. » Lisa Bosia Mirra a porté assistance, avec son association Firdaus, à des migrants et des migrantes qui étaient bloqués dans le parc devant la gare S. Giovanni à Côme en raison des contrôles de frontière systématiques introduits par les autorités suisses. L’aide consistait à leur apporter de la nourriture, à établir des dossiers pour les mineurs non accompagnés en vue d’une entrée en Suisse, en contactant des membres de leur famille basés en Suisse, et à un soutien à des personnes particulièrement vulnérables pour entrer en Suisse ou se rendre en Allemagne.

Nadia Boehlen Porte-parole d’ Amnesty International Section suisse

Retrouvez ici  l’article “Les critères éthiques de la résistance”, qui présente une réflexion sur les problèmes liés à nos engagements en matière d’asile, et en particulier sur la question de l’attitude à adopter à l’égard du cadre que nous impose la politique de l’État dans ce domaine. Cet article de Pierre Bühler, professeur à la faculté de théologie à l’université de Zurich, est paru dans le numéro 130 de la revue Vivre Ensemble.

Pour info, Lisa Bosia Mirra organise une longue « Marche pour les droits et la dignité humaine » en Suisse, qui débutera en octobre. Plus d’informations ici:

http://www.sosf.ch/fr/sujets/divers/informations-articles/bainvegni-fugitivs-marsch.html

Un autre regard sur la visite d’E.Macron à Athènes

le 7/9/17 publié par  
 Manolis Glezos : Je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx

La France, son peuple, les luttes du peuple et ses représentants ont toujours été les bienvenus pour le peuple grec.

Je me souviendrai toujours de l’énorme contribution de la France officielle, sous le Général De Gaulle, et du peuple français, qui ont empêché l’exécution des peines de mort qui nous avaient été infligées par le régime grec qui a suivi la guerre civile.

Mais, la visite d’aujourd’hui présente une différence majeure.

Aujourd’hui, c’est le droit du plus fort qui s’impose.

La Grèce impuissante, grâce aux mémorandums, accueille en tant qu’investisseurs l’invasion financière la plus cynique, en la personne d’un groupe  qui accompagne le président français.

Les infrastructures qui n’ont pas encore été cédées, sont dans la file d’attente.

Nous ne vendons pas, nous bradons.

Ils n’investissent pas, ils augmentent leur propre richesse en suçant toute trace de vie du peuple grec.

Simple bilan, simples mathématiques.

Et tout cela sous le régime d’un chantage inédit du point de vue historique.

Avec l’épée du maître-chanteur sur la table, qu’accompagne un cynique “Vae Victis” (Malheur aux vaincus).

Rien ne peut modifier l’estime que nous nourrissons pour le peuple français.

Mais, nous n’accepterons pas comme faits accomplis ce qui sera convenu entre les groupes d’entrepreneurs qui accompagnent le Président de la République Française et le Premier ministre de Grèce.

C’est pourquoi je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx.

Manolis Glezos

Athènes, le 7 septembre 2017

Voir l’article complet et les autres photos  Manolis Glezos : Je n’accepte pas l’invitation à être présent aujourd’hui à la profanation de la Pnyx

le texte original en grec http://tlaxcala-int.org/article.asp?reference=21454

le 7/7 Par Constant Kaimakis  MACRON VIENT SE FAIRE VOIR CHEZ LES GRECS …« ΜΑΚΡΟΝ, ΜΑΚΡΙΑ! » (MACRON, DÉGAGE! )

La venue de Macron en Grèce s’est déroulée dans une Athènes transformée en véritable forteresse. Centre ville bouclé, tous les sites français sous haute protection policière, plus de 2000 policiers mobilisés, des centaines de flics en civil, hélicoptères, l’État grec n’avait pas lésiné pour « sécuriser » la visite du Président français et empêcher toute sorte de manifestation… La venue de Macron en Grèce a provoqué de vives réactions et à la même heure 2 manifestations étaient prévues dans Athènes. Jouant sur les mots ( Macron , phonétiquement, veut dire « loin » en grec… ) les manifestants ont pris pour slogan : « MACRON, LOIN! … MACRON, DÉGAGE! » 
Symbole fort de cette 1 ère journée de visite de Macron à Athènes, les discours de fin de journée avaient lieu sur la colline du Pnyx au centre d’Athènes, située à l’ouest de l’Acropole et surplombant l’ancienne Agora. Malgré les interdictions de manifester prises par le pouvoir grec, la manifestation prévue en fin d’après midi souhaitait se rendre en cortège au Pnyx. Malgré une imposante force policière anti-émeute, elle a pu se former mais a été réprimée par les MAT ( CRS) qui ont frappé des militants de LAE ( Unité Populaire) et ont gazé les manifestants ( cf Photos et vidéos) . Panagiotis Lafazanis , secrétaire général de LAE a déclaré que les interdictions de manifester « rappellent des temps sombres qu’a connu le pays . Nous avons bravé les interdictions et nous nous sommes retrouvés dans la rue pour protester contre la visite du président français, qui est ici comme un agent avec une délégation d’ hommes d’affaires pour saisir ce qu’il peut être vendu dans ce pays. » 
Manolis Glezos, l’infatigable résistant, a refusé l’invitation officielle de se rendre à ce qu’il a qualifié de « profanation du Pnyx » par des « people » et des « affairistes » plus cyniques que jamais!

Vidéo manif de LAE : https://www.pscp.tv/w/1MYxNXqymvzGw
https://youtu.be/WI4QeasA-BY

Demain, pour son 2 ème jour de visite, Macron sera accueilli à Thessalonique par une manif des salariés de la Sté des eaux de Thessalonique (ΕΥΑΘ) qui protestent contre la réunion, qualifiée de « grande braderie » , prévue avec le gouvernement grec et les entrepreneurs français qui accompagnent Macron Voir les photos https://www.facebook.com/constant.kaimakis/posts/1952040198397531?pnref=story

le 8/9 par Yannis Youlontas http://blogyy.net/2017/09/07/desintox-le-voyage-en-grece-de-macron/

 

 

Traduire / Μεταφράστε