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Archives de catégorie Luttes- Changer le système

Solidaires avec les 7 de Briançon

Liberté et relaxe pour les 7 de Briançon

Ils risquent la prison pour avoir aidé des personnes migrantes en danger dans les Alpes. Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo vont être jugé·e·s le 8 novembre 2018 au tribunal de Gap (Hautes-Alpes).

Ils risquent la prison pour avoir aidé des personnes migrantes en danger dans les Alpes. Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo vont être jugé·e·s le 8 novembre 2018 au tribunal de Gap (Hautes-Alpes).

Leur seul tort : avoir participé le 22 avril dernier, dans un contexte de militarisation croissante de la frontière franco-italienne, à une marche solidaire pour dénoncer les agissements du groupuscule Génération Identitaire qui menait une opération d’intimidation violente et d’incitation à la haine au col de l’Echelle (Briançon).

Pour cela, ils risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende. Il s’agit de peines normalement réservée à la criminalité organisée.

A travers eux, ce sont non seulement des associations régionales et nationales qui sont visées,  Tous migrants, La Cimade, L’Anafé et Chez Marcel…, mais plus largement toutes celles et tous ceux qui chaque jour, par simple humanisme ou parce qu’ils aspirent à un modèle de société plus juste et plus humain, apportent leur soutien à celles et ceux qui en ont besoin et ce quelle que soit leur origine.

Le procureur a donc choisi de poursuivre en justice des militant·e·s solidaires, ni délinquant·e·s, ni trafiquant·e·s, tout en garantissant l’impunité aux membres du groupe d’extrême droite Génération Identitaire qui n’ont fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire à ce jour. Et alors même que les forces de l’ordre se rendent quotidiennement coupables de violations des droits des personnes étrangères et de violences inacceptables sur les exilé·e·s.

En écho à la récente décision du Conseil constitutionnel qui a enfin reconnu la fraternité comme un principe constitutionnel, nous demandons :

– la relaxe pure et simple pour Bastien, Benoit, Eléonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo ;

– la fin de l’acharnement des forces de l’ordre et de toutes les poursuites judiciaires contre les personnes qui viennent en aide aux personnes migrantes ;

– l’arrêt immédiat des violences policières dont sont victimes les personnes exilées à la frontière et le respect de leurs droits.

Toutes et tous solidaires avec les 7 de Briançon. Toutes et tous contre le délit de solidarité. Toutes et tous délinquant·e·s solidaires en bande organisée.

Pétition à l’initiative du Comité de soutien aux 3+4 de Briançon, La Cimade, Collectif Délinquants Solidaires, Gisti, Anafé, Tous Migrants, Emmaüs, UJFP (Union juive française pour la paix), Fasti, Bagagérue, FAP (Fondation Abbé Pierre), Transport People and Care, Syndicat des Avocats de France, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Union syndicale Solidaires, SUD Education, Roya citoyenne et L’Auberge des Migrants.

Plus d’informations du Comité de soutien aux 3+4 de Briançon.

Soutenons les VioMe : le collectif lance la commande groupée

Solidarité concrète avec les travailleurs
de l’usine VIOME occupée et autogérée
à Thessalonique en Grèce

Après que leur usine ait été mise en faillite et abandonnée par les employeurs, les salariés depuis maintenant 5 ans l’ont reprise en coopérative ouvrière.

Ils fabriquent des produits d’entretien ménager écologiques qu’ils distribuent de manière militante. Ils sont menacés d’expulsion par la justice grecque. Ils en appellent à la solidarité internationale.

Tout comme en 2016 et en 2017, afin de les soutenir, le collectif de Grenoble vous propose de passer une commande groupée de leurs produits.

Vous trouverez :

– le catalogue et les prix (TTC)  :  Catalogue et tarif VIOME 2019

– le bon de commande avec tous les renseignements utiles : Bon-de-commande-Viome-2018

Attention : la date limite de réception des commandes est fixée au vendredi 16 novembre 2018.

Contribuons par nos achats à soutenir cette lutte exemplaire !

A noter la soirée qui sera consacrée au mode de gestion en scop et qui sera l’occasion de faire un point d’actualité sur les VioMe et passer les dernières commandes

La SCOP : de Thessalonique à Grenoble, une autre manière de gérer une entreprise

le 7 novembre 2018 à 20h à la Maison des associations de Grenoble

 

Pétition pour sauver l’aquarius

Sauvons l’Aquarius et le sauvetage en mer

SOS MEDITERRANEE
LANCE UN APPEL URGENT A MOBILISATION CITOYENNE

Pétition, manifestations, campagne numérique…

Ces derniers mois, l’Aquarius, affrété par SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins sans Frontières (MSF), a été la cible de manœuvres politiques visant à criminaliser ses équipes et à mettre un terme à sa mission vitale de sauvetage. Après la fermeture des ports italiens et les difficultés récurrentes à trouver un lieu sûr pour débarquer les rescapés, l’Aquarius a été attaqué à deux reprises par l’Etat du pavillon – Gibraltar en août puis Panama qui a annoncé son intention de radier le navire de ses registres. Sans pavillon, l’Aquarius serait contraint de rester à quai, alors qu’aux portes de l’Europe, en l’absence de tout navire de sauvetage civil en Méditerranée centrale, les morts se multiplient. Autant de vies qui disparaissent en silence, tandis que les Etats européens ferment les yeux.

Rappeler aux Etats d’Europe leurs responsabilités en Méditerranée centrale

L’Aquarius doit retourner en mer au plus vite pour sauver des vies. SOS MEDITERRANEE et MSF appellent à une mobilisation citoyenne urgente à l’échelle européenne afin de demander à tous les Etats d’Europe :

  • De prendre toutes les mesures pour permettre à l’Aquarius de reprendre sa mission de sauvetage le plus rapidement possible;
  • De faire respecter le devoir d’assistance aux personnes en détresse en mer;
  • D’assumer leurs responsabilités étatiques en établissant un véritable modèle de sauvetage en Méditerranée.

SOS MEDITERRANEE lance une pétition « Sauvons l’Aquarius et le sauvetage en mer » et appelle à des rassemblements citoyens le 6 octobre dans plusieurs villes d’Europe afin de porter ces messages.

Pétition internationale : 1 million de signatures attendues

SOS MEDITERRANEE a choisi la plate-forme WeMove pour porter cette pétition qui peut être signée dès maintenant sur https://you.wemove.eu/campaigns/sauvons-l-aquarius-et-le-sauvetage-en-mer

La pétition sera accompagnée d’une campagne digitale où chaque citoyen sera invité à se filmer ou à se photographier avec les hashtags #SaveAquarius et #SaveRescueAtSea.

Vague orange le 6 octobre dans les rues d’Europe

Le 6 octobre, une vague citoyenne orange, aux couleurs des gilets de sauvetage et de l’Aquarius, est appelée à descendre dans la rue afin de soutenir les valeurs d’humanité portées par SOS MEDITERRANEE et MSF. Les citoyens, marins, humanitaires, secouristes, artistes, intellectuels, associations, entreprises, mouvements religieux, syndicats et collectivités publiques sont invités à rejoindre les rassemblements pacifiques et apolitiques avec comme seul signe distinctif un t-shirt orange. SOS MEDITERRANEE organisera des rassemblements citoyens dans plusieurs villes d’Europe en Allemagne (Berlin), Italie (Palerme) et en France notamment à Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Montpellier, Toulouse, Brest, Bordeaux, Grenoble, Saint-Etienne…

Sauvons l’Aquarius et le sauvetage en mer !

crédit photo Laurin Schmid / SOS MEDITERRANEE

Source http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/CP-SaveAquarius-28-09-2018

Après Pavlos Fyssas, Zak Kostopoulos,

Encore un victime de la croissance du fascisme dans la société grecque.

Pour comprendre de quoi il s’agit Source   https://renverse.co/Ni-oubli-ni-pardon-pour-Zak-1725

Suivi d’une lettre ouverte de ses amis

Le vendredi 21 septembre 2018, Zak Kostopoulos, activiste LGBTQI+, séropositif et drag queen (Zackie Oh), a été assassiné dans des circonstances atroces et à la vue de tous dans le centre d’Athènes. Ce lynchage est le fait de «bons citoyens» qui ont agi sous la protection et avec le concours de la police grecque. Ces faits ont été suivis d’une entreprise sans précédent de désinformation de l’opinion publique et de culpabilisation de la victime, notamment accusée par les assassins puis une grande partie de la presse d’avoir essayé de commettre un cambriolage, avant que cette version ne s’effondre à l’épreuve des témoignages et des vidéos recueillis depuis lors.

Ce texte, écrit par FITLIG, est une lettre ouverte à Zak et a été publié en ligne le 26.9.2018.

Traduction en français

Cher Zak, Chère Zackie,

Par quels mots commencer à t’écrire une lettre à propos de ta perte? Nous ne parvenons pas à croire que cela a eu lieu. La communauté queer est en deuil, cherche du moins les moyens de te pleurer dans un pays pourri jusqu’à la moelle.

Nous avions l’impression que tu ne mourrais jamais, qu’on continuerait chaque matin, au réveil, à lire les posts pleins d’expressions LGBT dans lesquels tu satirisais l’actualité avec une précision chirurgicale, une sensibilité hors pair, une audace punk et toujours — c’était ta fierté — une flopée de commentaires haineux!

Nous nous étions habitué.e.s à ce que tu nous apprennes des choses, tu étais notre professeur de queer. Tu nous manques déjà terriblement. Seul.e.s, maintenant, nous ne savons pas comment faire.

Les fascistes haineux sont toujours là, eux aussi. Ils hurlent que «les toxicos et les gays sont de trop» et tu n’es plus là pour nous aider à les tourner en dérision comme tu savais si bien le faire.

Tu ne nous as jamais parlé du deuil queer, tu ne nous y avais pas préparé.e.s et nous sommes désemparé.e.s.

Je t’apporte des nouvelles un peu énervantes, accroche-toi. Hier, nous sommes allé.e.s à ton enterrement. Tu as été inhumé à Itèa, dans la société hypocrite où tu as passé ton adolescence, selon des rites chrétiens auxquels tu n’as jamais cru.

Ils t’avaient même paré d’un genre de couronnes de marié — une erreur, si tu veux mon avis, sachant qui tu étais, mais les couronnes en question donnaient l’impression d’avoir été dessinées par une folle ; le résultat avait un côté drag plutôt plaisant. (Ils t’avaient aussi fardé, couvert de cette poudre blanche qui te plaît tant).

Nous étions un bon nombre de queers rassemblé.e.s là, nous t’avons chanté du Madonna puis avons lancé des paillettes un peu partout. Tu aurais adoré. Le vent emportait le strass qui flottait dans les airs et se déposait sur une tante ou un vieux grand-père en les faisant scintiller.

La cérémonie religieuse a pris des allures de Pride. L’Itèa Pride de 2018… Dommage que tu n’aies été nulle part, tu aurais beaucoup ri.

Tu dois bien sûr te demander ce que tu faisais dans ce cimetière, si loin d’Athènes, au milieu de tous ces provinciaux aux regards soupçonneux… Ton assassinat aurait dû être l’occasion d’un pèlerinage populaire mais qu’est-ce que tu veux, ma chérie, tu sais comme sont les affaires de famille en Grèce, nous n’avons pas eu voix au chapitre.

À l’enterrement, des gens très comme il faut n’arrêtaient pas de parler d’un certain Zacharias et nous nous demandions à qui ils faisaient allusion. Nous, nous ne connaissions que Zak et Zackie.

Nous avons l’habitude de la simulation, bien sûr : c’est pour les queers une stratégie de survie élémentaire, la stratégie que nous apprenons dès l’école. C’est de cette façon que nous avons grandi, caché.e.s, blessé.e.s, à l’écart de leur monde dégueulasse et violent, un monde de mecs, de grossièreté et de domination masculines.

La communauté queer porte avec elle une peur sans fond et une blessure souvent impossible à contenir. Nous nous fabriquons des mondes imaginaires et des utopies faites de chansons de Madonna, de paillettes et de Pokémon.

Mais lorsque nous osons revendiquer ne serait-ce que le début d’un droit, un mur d’oppression s’abat systématiquement sur nous. Patrie, Religion, Famille. Merde. Toi, tu ne leur as jamais fait le plaisir de leur cacher quoi que ce soit de ce que tu étais et c’est bien pour ça qu’ils s’en sont si souvent pris à toi. Tu étais bien trop fort pour qu’ils te tolèrent, trop visible pour qu’ils te laissent exister.

Et te tuer une fois ne leur suffit pas. Ils te tuent de nouveau, encore et encore. Les monstres qui écrivent des commentaires fascistes sous ton profil et sous les nôtres, les journalistes assoiffés de sang qui se partagent des morceaux de ton corps pour obtenir un peu d’audience (ta chère Tatiana [1], monstrueuse, au premier rang), les citoyens modérés et irréprochables qui ne savent parler que de « respect des biens des personnes », tous ceux-là te tuent et nous tuent.

Si ça ne dépendait que d’eux, ils nous supprimeraient tou.te.s d’un coup en mettant en application le slogan «MAKE GREECE GREAT AGAIN». Mais vous pouvez vous le garder, votre pays de merde, ordures.

Je viens d’apprendre encore un truc. Hier, ta page, Zackie Oh, a disparu de Facebook. Je ne sais pas ce qui s’est passé — est-ce que la page a reçu une foule de reports, est-ce que quelqu’un a donné l’ordre de la suspendre? — mais on ne va pas laisser passer ça.

Ils te tuent, ils t’effacent de la carte. Les vies queer ne comptent pour rien, nous sommes les erreurs de leur système, des erreurs qu’ils veulent supprimer.

J’aimerais pouvoir te promettre une foule de choses mais je ne sais pas ce qui est en mon pouvoir. Je ne peux pas te promettre que justice te sera rendue, que ces ordures seront punies. Le pessimisme nous gagne déjà ; on voit bien que l’affaire est en train d’être méthodiquement étouffée.

Je ne peux pas te promettre non plus que nous parviendrons, comme tu t’y efforçais si fort, à changer pour le mieux la société grecque. Il est peut-être préférable que tu ne sois pas là pour voir les infamies qui sont commises aujourd’hui sous nos yeux — et pas seulement de la part de membres d’Aube Dorée [2].

L’opinion publique grecque est plus fascisante que jamais, des sondages sont organisés qui invitent les citoyens à décider si tes assassins ont eu ou non raison de te tuer, si les gays et les immigrés sont ou non des « voisins indésirables ». Le pays s’est profondément enfoncé dans la fange.

Il y a quelque chose de terriblement ironique et de terriblement tragique dans l’interview que tu as donnée en tant que Zackie : tu y déclares que tu redoutes par-dessus tout les Grecs « respectables », les bons citoyens, les bons pères de famille. Ce sont eux les véritables assassins, eux qui, avec les journalistes, pavent le chemin du fascisme, tuent encore et encore le jeune Giakoumakis [3], emprisonnent celles qui osent résister à leurs violeurs et qualifient aujourd’hui ton assassinat de simple passage à tabac. Des bêtes sauvages. Une société machiste en état de décomposition avancée.

Mais je ne veux pas finir cette lettre sur cette note pessimiste, je sais bien que tu avais les geignards en horreur. Je peux te promettre — et notre communauté luttera de toutes ses forces dans ce but — que le travail que tu as fait en tant que Zak et que Zackie ne sera pas oublié, ne restera pas dans un tiroir, ne constituera pas une note en bas de page mais s’écrira comme il le mérite en lettres capitales et au néon rose sur les murs de la ville et dans les drag shows, dans nos consciences et dans les consciences des générations queer à venir.

Tu nous manques, et nous te remercions beaucoup, pour tout. REST IN POWER QUEEN ZACKIE OH!


[1] Tatiana Stèfanidou, journaliste emblématique de la chaîne de télévision Skaï à l’origine des sondages évoqués dans le texte.

[2] Parti néo-nazi grec.

[3] Vanguèlis Giakoumakis, étudiant dans la ville de Ioannina, a été retrouvé mort au mois de mars 2015, un moins après sa disparition, victime de bullying, de menaces homophobes suivies par un passage à l’acte : son corps portait des blessures au couteau


Le Tribunal administratif de Grenoble invente le délit de citoyenneté

Emprunt toxique de la Métro : le Tribunal Administratif de Grenoble crée

un délit de citoyenneté !

Le 18 août 2016, le Collectif d’Audit Citoyen 38 a saisi le tribunal administratif de Grenoble pour faire annuler des délibérations de la Métropole de Grenoble du 1er juillet 2016 validant le remboursement des emprunts toxiques à des conditions désastreuses pour la collectivité. La décision des juges a été rendue publique le 29 septembre 2018.

Le Tribunal ne retient aucun des arguments avancés par les 3 requérants agissant au nom du CAC 38. Même « l’absence de connaissance des modalités détaillées du calcul des indemnités de remboursement anticipés » n’est pas jugée susceptible d’influer sur la décision. Il s’agit tout de même de 30 millions d’euros représentant le manque à gagner estimé par la banque prêteuse pour les 7 années d’emprunt toxique de 17 millions d’euros restant à courir. Le tribunal juge qu’il suffit qu’un tiers de confiance (la Banque de France) ait fait la vérification du calcul pour que les élus puissent voter. Étrange conception du rôle d’une assemblée délibérative : les élus sont privés des éléments essentiels pour forger leur décision au profit de spécialistes qui sont les seuls à avoir accès à l’information… Le tribunal statue également qu’il est difficile de considérer les contrats de prêts litigieux comme spéculatifs, alors qu’ils étaient indexés sur les cours des monnaies…

Mais le comble de ce jugement réside dans la condamnation des requérants à verser à la Métropole 1200 € pour les frais de justice. A noter que la Métropole avait demandé 3000 € à des citoyennes et citoyens qui agissaient en lieu et place du Préfet qui, saisi directement par les requérants dès le 8 juillet 2016 n’a pas jugé nécessaire de demander au tribunal administratif de contrôler la légalité des délibérations.

Le tribunal avait pourtant l’opportunité de ne pas accéder à la demande de la Métropole comme le prévoit l’article L 761-1 du code de justice administrative selon lequel : « Le juge tient compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d’office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu’il n’y a pas lieu à cette condamnation. »

Après le « délit de solidarité » créé par la justice française, le tribunal administratif de Grenoble vient d’inventer un nouveau délit, le « délit de citoyenneté », en condamnant d’honnêtes citoyennes et citoyens qui défendent les intérêts de leur collectivité. Par cette décision, non seulement les juges administratifs de Grenoble veulent dissuader toute action citoyenne à venir mais ils encouragent également les banques à poursuivre leurs exactions.

Aujourd’hui en France, les juges ne condamnent pas les banques, les riches contribuables et les grosses sociétés impliquées dans la fraude et l’évasion fiscales, ils préfèrent s’attaquer aux citoyennes et aux citoyens qui dénoncent ces malversations. Le CAC 38 va organiser la riposte citoyenne qui s’impose.

CAC38 (Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique) 1er Octobre 2018
audit.citoyen38@gmail.com

Pour diffuser largement communique CAC38 011018

Grèce : Un chef de parti doit rendre compte de son action politique

La persécution politique à l’encontre de Panayiotis Lafazanis ,une évolution dangereuse qui menace les libertés civiles.

« Ils ont essayé de nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines » Auteur: Thanasis Petrakos

Lorsque, en décembre 2017, le gouvernement a déposé l’amendement sur la possibilité d’ouverture de poursuites à l’initiative du ministère public et l’imposition de sanctions sévères contre tous ceux qui s’opposent aux mises aux enchères des domiciles des foyers populaires, Unité Populaire (LaE) avait déclaré que : « Le gouvernement des Tsipras-Kammenos afin de rendre service aux banquiers fait régresser la Grèce vers des périodes sombres où se pratiquent la persécution politique et l’emprisonnement des opposants ». Malheureusement, quelques mois aprè, nous avons été confirmés.

Il est clair, cependant, que la convocation « pour rendre des explications » devant la Sécurité de l’Etat (!) adressée à Panayiotis Lafazanis, mis en question pour violation de 16 articles du Code pénal grec, ne vise pas à lui faire peur.

Il vise à faire peur à tou-te-s les citoyen-ne-s pour les empêcher de résister aux politiques du mémorandum et notamment aux ventes aux enchères des habitations populaires, aux saisies et au bradage des biens publics. Leur objectif est de terroriser les simples citoyen-ne-s en espérant leur suggérer la réflexion que « si ce gouvernement est capable de poursuivre Lafazanis pour 16 infractions d’articles du Code Pénal, si c’était moi sous leur grappin j’aurais eu à l’ensemble des articles du Code ». Parce que le gouvernement et la Troïka savent bien que, malgré les affabulations sur la prétendue sortie des mémorandums, il y aura un tsunami de mises aux enchères qui s’abattra sur les foyers populaires. Aucune protection de la résidence principale n’est plus en vigueur.

Mais il ne s’agit pas seulement des mises aux enchères et des saisies. Un bradage généralisé des biens publics est sur les rails. C’est pourquoi le « SYRIZA » actuel, ayant subi une totale mutation néolibérale droitière, procède à la persécution politique du secrétaire d’Unité Populaire – LaE. Ils veulent ainsi faire peur aux gens pour qu’ils cessent de résister, mais aussi montrer à leurs patrons qu’ils n’hésitent pas à criminaliser l’action politique de leurs anciens camarades.

Dans tous les cas, la persécution politique à l’encontre de Panayiotis Lafazanis constitue une évolution dangereuse qui menace les libertés civiles. Cela pour les raisons suivantes:

1. Est hautement problématique le fait que, pour la première fois après la dictature des colonels, un chef de parti politique soit appelé à rendre compte devant les services de police de son action politique.

2. Ce ne sont pas les premières poursuites  infligées aux militants qui tentent d’empêcher les mises aux enchères. Les poursuites à l’encontre de trois jeunes activistes et d’autres militants interpellés à Nauplie, Thessalonique et Volos les ont déjà précédées.

3. Il se confirme ainsi qu’en Grèce les mémorandums, ont non seulement installé le plus vaste mécanisme de pillage et d’asservissement d’un peuple, mais ont aussi lancé la mise à l’essai d’un dispositif de terreur et de criminalisation de l’opinion, le plus étendu après celui mis en place par la junte des colonels. Les dirigeants de la Troïka, à travers les gouvernements qui leur sont obéissant, cherchent à faire du protectorat un outil absolu pour la violation des droits et des libertés. Sauf que la criminalisation de la protestation sociale contre les conséquences du mémorandum «éternel» ouvre la voie à un grand déraillement non démocratique des institutions.

C’est pour tout cela que l’intervention du procureur à l’encontre de Panayiotis Lafazanis ne concerne pas principalement sa personne, ni seulement les militants et représentants d’Unité Populaire – LaE. Cette affaire concerne tous les citoyens démocrates. Non seulement ceux qui ont de la sympathie pour LaE, mais encore tou-te-s celles et ceux qui souhaitent se sentir encore des personnes libres.

Cela concerne tous les partis et organisations de Gauche, mais aussi toute force démocratique et progressiste, car les persécutions par le « Département de protection de l’Etat et du régime démocratique », autrement dit par les services de sécurité, rappelle de manière effroyable le passé sombre du pays de Grèce, qui a provoqué l’effusion de beaucoup de sang avant d’être dépassé.

Encore une fois, la défense de la démocratie devient affaire du peuple et de la Gauche! Le peuple doit crier haut et fort: Bas les mains des libertés démocratiques! Indépendance – Liberté – Démocratie! À bas la Troïka et le pouvoir des banques, à bas ceux qui en sont les serviteurs fidèles!

Quant à vous, M. Tsipras, et à votre gouvernement,  j’ai une chose à vous dire: vos banques et vos patrons sont très satisfaits de vous. Mais si vous calculez franchir sans difficultés « l’obstacle » appelé Unité Populaire, vous êtes loin du compte. Je vous dédie, en guise d’épilogue, les paroles du poète Dinos Christianopoulos: « Que n’avez vous fait pour m’enterrer, vous avez pourtant oublié que j’étais une graine »

* Thanasis Petrakos est membre du Secrétariat Politique d’Unité Populaire (LaE) et ancien représentant parlementaire de SYRIZA

Traduction E.Kosadinos

Source https://unitepopulaireparis.wordpress.com/2018/09/28/grece-la-persecution-politique-a-lencontre-de-panayiotis-lafazanis-une-evolution-dangereuse-qui-menace-les-libertes-civiles/

Rappel : Université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens

Le collectif Grèce-austérité vous invite à participer à

L’Université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens

qui se tiendra cette année à Grenoble

du 22 au 26 août 2018

sur le campus universitaire

Dans le prolongement de nombreuses initiatives citoyennes, cette Université d’été sera un moment important de débats et de formation pour la construction d’initiatives communes et d’actions concrètes, ainsi qu’un temps convivial pour toutes celles et ceux qui partagent des valeurs de solidarité face à la casse imposée par le néolibéralisme. Fin août 2018, cette Université d’été sera un temps fort pour toutes celles et ceux qui agissent aujourd’hui et/ou souhaitent rejoindre un espace commun pour contribuer à construire un monde juste, écologique et solidaire.

ATTAC et le CRID sont à l’initiative de cette édition de l’Université d’été, et ont associé de nombreuses organisations et mouvements pour en co-construire le contenu et participer concrètement à son organisation.

Le programme intégral programme des modules, ateliers et forums

Les organisateurs https://ue2018.org/Avec-qui

Pourquoi cette université https://ue2018.org/Pourquoi-cette-Universite-d-ete

Comment participer https://ue2018.org/Participez

Les informations pratiques https://ue2018.org/Informations-pratiques

Le site organisateur https://ue2018.org/

On recherche encore des hébergements solidaires : Vous habitez l’aire urbaine grenobloise et pouvez offrir un hébergement lors de l’Université d’été (UE). Merci alors de remplir le formulaire <https://ue2018.org/Offrez-un-hebergement-militant-aux-participant-e-s-a-l-Universite-d-ete> . Ces données permettront de vous mettre en relation avec des participant-e-s susceptibles d’être intéressé-e-s par votre offre (à noter que ces données ne seront pas rendues publiques).

Le scandale Novartis n’est que la pointe de l’iceberg

GRECE : LE SCANDALE NOVARTIS N’EST QUE LA POINTE DE L’ICEBERG Blog : Le blog de Emmanuel Kosadinos

Le scandale Novartis n’est que la pointe de l’iceberg  par Antonis Karavas, médecin hospitalier, syndicaliste de la formation syndicale META ( 22/02/18 Traduction : Emmanuel (Manolis) Kosadinos

Source : https://rproject.gr/article/skandalo-novartis-i-koryfi-toy-pagovoynoy

Le bal des profits des industriels du médicament se fait sur le dos des couches populaires modestes.

Le bal des profits engendrés par le médicament est une constante diachronique et il se passe toujours au détriment des travailleurs et des couches populaires. En dépit de la réduction des dépenses pharmaceutiques de l’État suite à l’application des mémorandums, l’effondrement des dépenses publiques a conduit à faire déporter progressivement le coût des services de santé sur le dos du peuple ; ainsi la part majoritaire des paiements directs sera dirigée vers les gains de l’industrie pharmaceutique.

Les restructurations du secteur du médicament à l’ère de la crise capitaliste visent à réduire les dépenses pharmaceutiques publiques, sans pour autant porter préjudice aux capitalistes de la branche tout en préservant leurs profits. Ce changement se produit constamment et nécessairement au détriment de tous les autres acteurs du marché du médicament: par une forte augmentation des restants à charge payés par les gens, par la réduction de la quantité et de la qualité des médicaments fournis aux hôpitaux, par des coupes brutales des frais et des licenciements massifs dans l’industrie pharmaceutique, par une forte réduction du bénéfice des pharmacies, les fermetures de pharmacies et la perspective de conversion des pharmaciens en salariés à 600 euros des supermarchés et centres commerciaux.

Le bal des profits des industriels du médicament se fait sur le dos des couches populaires modestes. Le bal des profits des industriels du médicament se fait sur le dos des couches populaires modestes.

Le retrait de l’Etat de la dépense pharmaceutique par la réduction continue de l’indemnisation couverte par EOPYY 1 a conduit à une augmentation spectaculaire de la participation directe des assurés aux frais des médicaments. Pendant la gouvernance actuelle, qui se prévaut de l’appellation « Gauche », le taux moyen de paiement direct a grimpé de 12% à  28% pour les génériques et à plus de 50% pour les médicaments sous licence! Le coût de la dépense médicamenteuse est devenu insupportable pour les retraités et les couches populaires modestes. Le résultat est que des milliers de personnes ne sont plus en mesure d’acheter leurs médicaments, ils les prennent donc de manière irrégulière ou les arrêtent complètement !

Il est assez largement connu que toutes les compagnies pharmaceutiques ont recherché d’établir des relations privilégiées avec des personnalités de tous les gouvernements  et même qu’elles maintiennent des services chargés à développer ce genre de relations afin d’occuper la meilleur place dans le marché du médicament et les prix les plus élevés. Il est significatif que la compétence pour fixer les prix de médicaments appartienne, jusqu’à récemment en Grèce, au Ministère du Commerce qui les déterminait en dehors de tout critère scientifique. Le cas d’un médicament anticancéreux de Novartis est très parlant : il a obtenu l’accord pour un prix  multiple à celui d’un médicament équivalent, contenant une substance active similaire. Par ailleurs, dans la composition de la Commission officielle qui discute les prix des médicaments les industriels du médicament (l’Association des entreprises pharmaceutiques de Grèce – ΣΦΕΕ / SFEE) étaient bien représentés, mais les salariés du secteur ni de la Santé.

Au cours des dernières années cette compétence a été transférée au Ministère grec de la Santé. Par la mise en œuvre de la dernière « loi-valise » (qui introduit un paquet de mesures néolibérales d’austérité) se constitue une Commission « Health Technology Assessment – HTA » (la colonisation du pays va jusque dans les termes utilisés par son administration) dont la fonction sera « l’évaluation et le remboursement des médicaments à usage humain » ainsi que de faire des propositions au Ministre de la Santé pour l’autorisation de circulation de nouveaux médicaments et l’évaluation périodique de ceux qui sont déjà en circulation,  sans la mise en jeu de l’Organisme grec National du Médicament (EOF/ ΕΟΦ) qui fut jusqu’à présent l’instance la plus compétente, au niveau scientifique et sanitaire, sur ces sujets.

La Grèce est importante pour l’industrie pharmaceutique non seulement pour son marché, mais aussi car, en tant que pays de l’Union Européenne, elle peut influer sur les prix négociés par les laboratoires sur les autres pays à travers la clause du « prix ​​de référence externe » (external reference pricing). Les laboratoires pharmaceutiques ont donc tout intérêt que les prix de leurs médicaments restent élevés en Grèce. Ceci explique pourquoi la clause de « clawback » (récupération de remise) qui dans certains pays impose la récupération par les caisses d’assurance d’une partie de la marge sur les ventes est comparativement très élevée en Grèce afin que le prix du médicament sur le marché grec se maintienne élevé. On comprend ainsi pourquoi cette remise peut atteindre en Grèce les  25%. Malgré cela les intérêts des labos ne sont pas lésés car leur marge de profit  est immense!

Les intérêts des labos ne sont jamais lésés car leur marge de profit  est immense! Les intérêts des labos ne sont jamais lésés car leur marge de profit est immense!

Concurrence

Le scandale Novartis est certainement en rapport aussi avec l’alignement croissant des intérêts du capitalisme grec avec ceux de l’impérialisme américain. Les multinationales du médicament sont des empires d’un immense pouvoir qui ne cèdent pas des marchés à leurs concurrents et qui s’appuient sur leur « mère patrie» pour défendre et développer leurs marchés. Lorsque le Bayer allemand a menacé de pénétrer sérieusement le marché américain du médicament avec un médicament antilipidémique concurrent, ses rivaux, par le biais de la « justice » américaine lui ont attribué la mort de deux patients, l’obligeant ainsi de se retirer de cette classe de médicaments.

Novartis, une firme d’intérêts germano-helvétiques a rapidement gravi les échelons et a attiré l’attention des multinationales américaines qui lui ont infligé dans le passé une série de tracas judiciaires, suivis d’amendes. Maintenant, sous la présidence Trump, ils amplifient leurs attaques en trouvant comme allié le gouvernement … SYRIZA, qui tente d’instrumentaliser la participation présumée d’éminents officiels gouvernementaux des partis PASOK (sociaux-démocrates) et Nouvelle Démocratie (Droite) pour jouer la carte de la lutte contre  la corruption, dans un effort ultime de sauvetage politique alors qu’il sombre progressivement dans l’impopularité à cause de sa politique austéritaire.

Le gouvernement SYRIZA, depuis qu’il a rejeté l’option de la confrontation avec les capitalistes, est condamné à errer parmi les influences  capitalistes antagoniques, dont le seul dénominateur commun est le souhait de réduire continuellement les dépenses sociales. A l’opposé de cette option, la mise en place d’une vaste alliance sociale avec le peuple, les travailleurs et les scientifiques de la Santé contre les multinationales du médicament est l’indispensable outil pour œuvrer, en alliance avec un vrai gouvernement de Gauche, dans le sens du contrôle populaire et riposter aux chantages des capitalistes. C’est dans cette direction que la Gauche Radicale doit se battre aujourd’hui.

Des mesures proposées

Le moyen pour faire cela est de développer immédiatement les structures publiques et sociales sous contrôle ouvrier à tous les niveaux: recherche, production, diffusion, distribution.

  • La mesure-pilier serait la mise en fonctionnement immédiate d’une industrie pharmaceutique publique moderne sous contrôle, social et la création d’une Pharmacie de l’Etat qui assurant au début des médicaments de base, à bas prix, se développant progressivement au détriment du scteur capitaliste privé. Le secteur chimique et pharmaceutique en Grèce est très développé depuis de nombreuses décennies. Il y a une main-d’œuvre et un savoir-faire précieux pour passer à une industrie pharmaceutique nationale moderne avec une nationalisation sans compensation pour les compagnies pharmaceutiques fermées et endettées.
  • Cette mesure devrait être accompagnée de mesures anticapitalistes, de contrôle des entreprises du médicament (audit, remboursement des dettes envers l’Etat et les caisses d’assurance, fin de l’immunité fiscale, interdiction des exportations parallèles, contrôle des capitaux, etc.). Novartis a par exemple les médicaments modernes précieux pour la sclérose en plaques. Un vrai gouvernement de Gauche ne se limiterait pas à la recherche de responsabilités politiques chez les gouvernements précédents, mais contraindrait  Novartis à indemniser l’Etat grec ou d’accepter une grande baisse du prix de ces médicaments, en cas de non compliance de cette compagnie il se saisirait de la molécule et produirait le médicament par l’industrie de l’Etat.
  • Du contrôle par des organismes publics et développement de l’Organisme grec National du Médicament (EOF/ ΕΟΦ) et de  Institut de Recherche et Technologie Pharmaceutique (IFET/ ΙΦΕΤ). Organisation de la recherche et de l’enseignement par des établissements et des institutions publics. En réalité les critiques qui visent les médecins et les autres travailleurs de la Santé, dissimulent sciemment que le financement de Congrès par les labos se fait chaque après accord de l’Organisme grec National du Médicament. Cette institution, comme toutes les autres publiques, devraient obliger les labos de financer les programmes scientifiques de formation choisis par des instances de recherche et d’enseignement public.
  • Rétablissement du Droits du Travail pour les salarié-e-s du médicament (conventions collectives, arrêt des licenciements).

Le gouvernement SYRIZA-ANEL est pris au piège dans des mémorandums et du service des intérêts du capital, en adoptant totalement la logique du médicament-marchandise,  au service des profits des compagnies pharmaceutiques et du déport des coûts sur les usagers.  Ce gouvernement, incapable de confronter le vrai grand scandale de l’industrie pharmaceutique capitaliste, ne le sera pas moins pour confronter Novartis et les personnels corrompus de gouvernements précédents. Le risque serait alors que, dans son impuissance, il choisisse pour boucs émissaires les médecins, les salariés et les scientifiques, c’est-à-dire les moins coupables de cette affaire.

L’action de la Gauche, des syndicats et du facteur populaire dans cette affaire pourrait être primordiale pour que soient dénoncés  à la fois la corruption, les coupes budgétaires dans la Santé et  la spéculation de l’industrie pharmaceutique. C’est une lutte pour que le médicament devienne un bien, pas une marchandise et que la Santé soit publique et accessible à toutes et tous.

1EOPYY: Organisme National d’Offre de Services de Santé, qui correspond, à peu de différences près, à la branche maladie de la Sécurité Sociale.

Solidarité et autogestion sur la terre brûlée

par Yannis Youlountas ·

Suite aux incendies qui ont frappé les environs d’Athènes : SOLIDARITÉ ET AUTOGESTION SUR LA TERRE BRÛLÉE

Nous avons évoqué précédemment la cuisine sociale « L’Autre Humain », avec un extrait du film « L’Amour et la Révolution », pour faire savoir le dispositif permettant désormais de participer au loyer de son nouveau local*.

Ajoutons qu’actuellement « L’Autre Humain » est tous les jours à Mati, la petite ville la plus ravagée par les récents incendies, avec non seulement sa cuisine de rue, mais aussi des distributions de nombreux matériaux et denrées nécessaires.

Tout cela, dans l’autogestion bien sûr, alors que les pouvoirs se sont révélés, au contraire, totalement incompétents et lamentables : fermeture tragique des accès à la mer, diminution des moyens des pompiers (baisse de 30% des effectifs, restrictions budgétaires, beaucoup de bouches à eau hors-service faute d’entretien, plus qu’un seul canadair opérationnel sur dix), minuscule mobilisation des troufions et de leur matériel, tentatives grotesques de récupération politique de tous les côtés…

Bref, tout s’est déroulé exactement comme en novembre dernier, lors des inondations qui ont dévasté la ville de Mandra, à l’ouest d’Athènes, et causé de nombreux morts et disparus : ce sont les initiatives autogérées qui ont le mieux répondu aux besoins immédiats, à commencer par celles des victimes elles-mêmes et de leurs réseaux alentours, parfois avec des moyens très modestes.

La cuisine sociale « L’Autre humain » était également présente à Mandra l’année dernière, dès le début des inondations. De même, l’équipe médicale de la structure autogérée de santé d’Exarcheia était aussi sur le terrain, à Mandra, comme elle se trouve ces jours-ci également à Mati et Rafina, avec l’appui, une fois de plus, du groupe Rouvikonas.

Loin des grands discours télévisés, des effets d’annonce illusoires, des visites éclairs sous les projecteurs des caméras, des lourdeurs administratives rebutantes et des méandres hiérarchiques abscons, c’est bien l’entraide parmi les opprimé-e-s qui est une fois de plus au rendez-vous sur la terre brûlée.

Prenons nos vies en mains, nous en sommes capables : les circonstances difficiles nous le prouvent.

Maud et Yannis Youlountas

* Voir l’extrait du film « L’amour et la révolution » sur la cuisine sociale « L’autre humain » http://blogyy.net/2018/07/29/la-cuisine-sociale-lautre-humain/

Si vous souhaitez participer, avec nous, chaque mois, au paiement du loyer du nouveau local (trois dernières photos) de la cuisine sociale « L’Autre Humain » : http://blogyy.net/2018/07/29/la-cuisine-sociale-lautre-humain/

Voir toutes les photos http://blogyy.net/2018/07/30/solidarite-et-autogestion-sur-la-terre-brulee/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nouveau local de la cuisine sociale « L’Autre Humain » :

 

 

 

Scandale Novartis Grèce

LA NORMALITÉ SCANDALEUSE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE par Théodoros Mégaloéconomou, psychiatre, Athènes Traduction

Ce n’est certainement pas un « cas grec» isolé.

L’implication présumée de longue date de personnalités politiques, d’anciens ministres et premiers ministres, soupçonnés avoir bénéficié de pots de vin d’une hauteur considérable de la part de Novartis, est un scandale aux dimensions énormes et tentaculaires, qui cause de nouveaux tremblements dans un système politique multiplement défaillant, corrompu et en crise constante. Mais la question  ne concerne pas uniquement  les pratiques de Novartis, ni n’est un « cas grec» isolé.

La multinationale NOVARTIS est la troisième compagnie pharmaceutique sur le marché européen La multinationale NOVARTIS est la troisième compagnie pharmaceutique sur le marché européen

Ce n’est que l’expression de la « normalité » scandaleuse du mode de fonctionnement de l’industrie pharmaceutique dans son ensemble (un secteur qui est le deuxième plus rentable dans le monde entier après l’industrie de guerre) dans le cadre d’une « Alliance Sacrée » mutuellement bénéfique avec le système politique et, bien sûr, une grande partie du corps médical, des Universités, mais aussi les médias, etc.

Un exemple à citer est le cas impliquant George Bush Jr., qui en tant que gouverneur du Texas avait soutenu la mise en œuvre d’un projet pilote, avec la participation d’un certain nombre de sociétés pharmaceutiques, visant à l’administration d’antipsychotiques et d’antidépresseurs dans les âges de moins de 18 ans. Ces compagnies pharmaceutiques ont contribué par trois fois plus d’argent à la campagne électorale de Bush aux élections de 2000 qu’à celle de Kerry. Sur les 1,6 milliard de dollars de contributions d’Eli Lilly à la campagne électorale – dont le médicament antipsychotique Zyprexa (très onéreux encore à l’époque) était le premier proposé par le projet, 82% sont allés à Bush. 

Après son élection, Bush a favorisé la mise en œuvre obligatoire du projet au niveau fédéral pour faire le diagnostic des troubles mentaux «pas encore diagnostiqués» (ni même manifestés) dans l’ensemble de la population et même d’enfants d’âge préscolaire – pour aboutir, dans un deuxième temps, à l’administration d’antidépresseurs et d’antipsychotiques, par millions d’ordonnances, même chez des nourrissons de moins de 2 ans. Comme il a été révélé, des hauts fonctionnaires et cadres placés à des postes critiques pour la mise en œuvre du projet d’administration des médicaments, ont reçu de l’argent et des cadeaux des compagnies pharmaceutiques pour certifier la validité d’un projet, qui n’était qu’un effort difficilement masqué des entreprises pharmaceutiques pour accéder à un marché plus large pour des antidépresseurs et des antipsychotiques coûteux, par le biais d’un plan gouvernemental obligatoire, qui leur ouvrait les portes de domaines de la vie des gens qui jusque-là étaient hors de leur compétence.

De toute évidence ce n’est pas un hasard que la tendance internationale à surdiagnostiquer le TDAH (trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention) chez les enfants, et même que tout enfant «vif» (dans un système éducatif en état d’effondrement et / ou une famille crise ) a tendance à être diagnostiqué comme « TDAH » soit en rapport avec la promotion de la prescription (souvent déraisonnée) de la Ritaline (méthamphétamine, un dérivé de l’amphétamine), produite par Novartis (en position dominante sur le plan commercial par rapport aux médicaments similaires, produits par d’autres compagnies ). Il s’agit d’un médicament qui, présenté comme «la pilule de l’obéissance », mais qualifié par des experts internationaux « la cocaïne des bébés», a été également présenté (notamment en Grèce), par les médias, comme «le médicament qui aide l’élève et l’étudiant pour préparer ses examens» peu importe si il peut le rendre par la suite dépendant, car il s’agit d’une substance fortement addictive. 

Le scandale Novartis ne sont pas seulement les pots de vin

La question donc qui a vu le jour à travers le scandale Novartis ne doit pas se limiter aux pots de vin des politiques et des autres (aussi grave que cela soit) ni dégénérer en petite guéguerre tactique dont l’enjeu serait la survie politique des uns et des autres, en en cycle sans fin de discours sur la corruption, dont l’expérience nous enseigne qu’ils s’éteignent par l’oubli, mais elle doit s’approfondir et atteindre les racines du problème, le champ global dans lequel évolue la production et la diffusion sur le marché des médicaments et la relation avec le système de santé. Ainsi, il y a besoin de bien comprendre pourquoi sur un tel terrain, les pots de vin sont la règle, pour que soient apposées les signatures nécessaires à la mise en place d’arrangements favorables aux profits des compagnies. Cela en dépit des intérêts de la Santé à laquelle le médicament est supposé rendre service. 

Ainsi la question, ne concerne pas seulement Novartis, mais toutes les compagnies pharmaceutiques, qui, dans la société capitaliste dans laquelle nous vivons, se sont appropriées la production exclusive d’un « bien social » par excellence tel le médicament, comme s’il s’agissait d’une marchandise, générant des profits et des bénéfices élevés sur les bourses internationales lorsque l’entreprise « va bien » avec des profits en croissance, au présent et en prévisionnel. La production et la diffusion, le marketing du médicament, sont essentiellement en rapport avec cela. Elle est bien là la contradiction qui régit sa production en tant que marchandise. Toutes connaissances scientifiques, tous objectifs thérapeutiques à l’origine de son invention et de sa production doivent être en adéquation avec des besoins de rentabilité. Dans tout autre cas de figure (sauf exception), l’usage thérapeutique doit être modulé et promu de manière qui non seulement ne nuise à la rentabilité mais qui, au contraire, l’augmente. 

Systématiquement donc, les sociétés pharmaceutiques:

  • Occultent les résultats des essais lorsqu’ils sont défavorables à l’utilisation des médicaments qu’elles produisent et font une diffusion démesurée de ceux qui leur sont favorables.
  • Payent des médecins et des universitaires pour qu’ils communiquent dans des congrès et conférences scientifiques au sujet de leurs produits et en fassent la promotion,
  • S’y déploient pour multiplier les indications de leurs médicaments – d’une seule maladie, tout à coup à plusieurs (ceci est la règle, tout en particulier pour les psychotropes, car cette démarche est beaucoup moins coûteuse pour les laboratoires que de fabriquer un nouveau médicament);
  • La plupart des articles publiés au niveau international sur « les grandes qualités » de leurs produits sont concoctés par ces mêmes compagnies pharmaceutiques qui les produisent et signés par des prête-noms, autrement appelés « écrivains fantômes» (« ghost writers ») des personnalités scientifiques connues, payées pour simplement apposer leur signature, comme l’a révélé l’hebdomadaire britannique «The Observer» le 7/12/2003. 

En 2012, une amende de 3 milliards dollars US a été imposée à GlaxoSmithKlein (GSK) suite à une série d’infractions en rapport avec la « promotion illégale de médicaments soumis à ordonnance et omission de données de sécurité. » Une partie de cette amende, la somme de 600 millions, de dollars a été allouée à des « témoins protégés » (tels que les « trois du FBI » qui se sont rendus aux États-Unis pour l’affaire Novartis), dans la mesure où aux États-Unis il existe un système contrasté, avec d’une part une large immunité pour l’industrie pharmaceutique et d’autre part des sanctions sévères pour les infractions, jugées à l’aune des intérêts matériels en jeu. La FDA 1 elle-même, chargée d’autoriser la circulation des médicaments, vacille entre ces deux extrêmes – entre les amendes sévères et la tolérance tacite.  

FDA: Food and Drug Administration (l’Autorité suprême du médicament aux Etats-Unis)FDA: Food and Drug Administration (l’Autorité suprême du médicament aux Etats-Unis)

Une collusion structurelle entre médecins et compagnies pharmaceutiques

Examinons maintenant certains aspects de cette collusion structurelle (qui n’implique certainement pas tous les médecins, mais hélas une majorité), telle que nous l’éprouvons dans notre pays la Grèce, (méritant d’être) connue de tous. 

–  Commençons par le siège quotidien et très envahissant, mais accepté comme la norme, de tous les hôpitaux publics, les cliniques, etc., par les visiteurs médicaux. La fonction de ces visiteurs médicaux n’a rien à voir avec une supposée « information » du médecin sur les médicaments (qui en général ne concerne pas de nouveaux produits, mais surtout et sans cesse des bien vieux et connus), mais l’asservissement du praticien (à travers diverses manipulations) à la routine de prescription du médicament promu. Il s’agit plutôt de transactions « de mise au point », concernant parfois le nombre d’ordonnances du médecin avec l’ d’une « récompense » en proportion, etc. Les infirmier-e-s sont également abordé-e-s (notamment les cadres) et, dans chaque hôpital, toutes les personnes en contact avec la distribution des médicaments. La question est la suivante: quelle est l’utilité de ces visites soi-disant informatives des visiteurs médicaux ? Pourquoi, pour un «problème scientifique», d’autres manières pour accéder aux «connaissances et informations scientifiques» ont-elles été exclues? Mais peut-être, parce qu’il s’agit tout simplement de marketing. 

–  Les Congrès intégralement défrayés pour tous les médecins et les internes (dont la formation et son financement sont désormais de la compétence de l’industrie pharmaceutique) dans des hôtels cinq étoiles, souvent tenus dans des lieux « exotiques », dans lesquels « brille » une « science » bien manipulée par l’industrie pharmaceutique. Des Congrès qu’on peut difficilement distinguer des foires commerciales (médico-pharmaceutiques) où, derrière les stands des exposés, on peut trouver l’espace où a lieu la présentation orale des produits. Et même, lors de ces dernières années, il ne suffit plus de mentionner dans le programme des Congrès, les sociétés pharmaceutiques qui les parrainent (deux, trois, quatre, cinq, etc.), mais sont organisées des « tables rondes » à part, qui ont lieu, comme indiqué, avec « noble parrainage… de Janssen… d’Eli Lilly…, de Ludbeck etc. » On est en droit de se demander, qu’est-ce qui est précisément sponsorisé lors de ces « tables rondes» par les sociétés pharmaceutiques ? Est-ce les bouteilles d’eau, le micro, le pupitre de l’intervenant, quoi donc ? 

En mai dernier (2017) précisément, lors du Congrès annuel de la Société Hellénique de Psychiatrie a été annoncé la création, dans le Service de Psychiatrie d’un Hôpital Général, une «clinique de la clozapine» dédiée, un médicament antipsychotique, qui a des effets secondaires graves, et qui était censé être, jusqu’à présent, un moyen de «dernier recours». On comprend que lorsqu’on crée une clinique dédiée à un seul médicament, cela favorisera son utilisation croissante. Il s’agit, bien sûr, du Leponex, commercialisé par Novartis. Alors que s’il existait un réseau intégré de services communautaires de soins psy, le recours à Leponex pourrait être bien moindre. 

–  Une « clinique spéciale » basée sur le même concept a été également annoncée pour l’administration d’antipsychotiques injectables à effet prolongé (retard), pour y administrer trois médicaments relativement nouveaux et coûteux (mais pas plus efficaces que les anciens) qui se disputent aujourd’hui pour la part du marché. 

– Une « innovation » plus récente, importé celle-là comme d’autres du monde anglo-saxon, sont les accords passés entre les médecins des hôpitaux publics et les labos pharmaceutiques, les gens des labos se déplaçant chez des patients qui sont indiqués par les médecins pour leur administrer des antipsychotiques injectables à effet prolongé afin que les produits des labos pharmaceutiques ne restent pas invendus ni inutilisés. A ce propos, en Angleterre cela a été proposé depuis 2012 comme projet officiel, pour parer soi-disant à l’effondrement du NHS. Ainsi la coopération des médecins généralistes et des labos pharmaceutiques a été officialisée pour traiter des patients (notamment des cas au diagnostic incertain, difficiles à traiter) et notamment, ont-ils dit, pour améliorer la compliance des patients au traitement. Car les visiteurs des labos ont toute latitude pour sélectionner dans la file active des médecins généralistes les patients susceptibles de « bénéficier » du traitement pat les médicaments du labo. Nous ne sommes pas très loin, dans la petite Grèce, de ces « sommets scientifiques » atteints dans le monde anglo-saxon. 

– Que dire encore de la Société Hellénique de Psychiatrie (ΕΨΕ), qui lors de la Journée mondiale de la santé mentale (10/10/17), dédiée au thème « Santé mentale et travail », a invité pour premier orateur, le président de l’Association des entreprises pharmaceutiques de Grèce (ΣΦΕΕ / SFEE) le successeur de l’inqualifiable K. Frouzis2

–  Il y a eu enfin des dans des hôpitaux publics des « essais » de médicaments psychotropes déjà en circulation (donc accrédités) sans qu’il ne soit jamais étudié dans quels termes et sous quelles conditions ces « essais » furent menés, car ce fut même parfois au détriment des soins des patients qui n’y participaient pas.  

Le Ministère de la Santé est loin tout ça. Il traite de la gestion des conflits d’intérêts (facturations, etc., en application des clauses des mémorandums), à défaut d’aborder la racine du problème. Une question, en fait, est de savoir si les médecins des différents comités du Ministère entretiennent des relations avec des sociétés pharmaceutiques, s’ils se rendent par exemple à leurs Congrès «intégralement défrayés». Y a-t-il parmi eux des personnes qui effectuent, par exemple, des essais et des études commandées par des laboratoires pharmaceutiques? Font-ils la promotion, par quelque moyen que ce soit, de médicaments d’une compagnie – par exemple, par le biais de conférences supposées scientifiques, etc. (comme pour les antipsychotiques à action prolongée)?

Et que se passe-t-il (encore) à l’Université ? 

L'industrie pharmaceutique (avec celle de l'armement) est la plus lucrative dans le capitalismeL’industrie pharmaceutique (avec celle de l’armement) est la plus lucrative dans le capitalisme

Pas de solution tant que le médicament reste une marchandise

Clairement, il n’y aura pas de solution au problème tant que le médicament restera entre les mains de l’industrie pharmaceutique. Tant que le médecin continue à agir comme «intermédiaire» entre la compagnie et l’usager, à qui il / elle doit administrer le médicament / produit pour son traitement. C’est à travers cette relation que se déploient tous les tentacules de la collusion. 

Parce qu’il n’est pas seulement question de la collusion diffuse et de la corruption du système. C’est la «façon même de penser et de pratiquer» du corps médical qui est façonnée et manipulée par ce qui est contrôlé, constitué et proposé en tant que «connaissance scientifique» (en tant que thérapie, «médicament approprié», etc.) – lorsque la connaissance scientifique est manipulée par la logique et les pratiques de rentabilité des sociétés pharmaceutiques – toujours en ligne avec le biopouvoir  dominant. Ce sont ces choix qui sont proposés même aux médecins qui ont les meilleures intentions, ceux qui se soucient avant tout de leurs patients. 

En Grèce, en France, partout dans le monde il faut lutter pour faire advenir des solutions radicales et humanistes!En Grèce, en France, partout dans le monde il faut lutter pour faire advenir des solutions radicales et humanistes!

Bien que cela apparaisse comme un projet « hors sol », la nationalisation de l’industrie pharmaceutique, sous le contrôle des travailleurs et de la société, est la seule réponse aux scandales en cours et celui-là, perpétuel, qui est devant nous – le scandale de l’existence même de l’industrie pharmaceutique privée et de la production du médicament en tant que marchandise. La solution intermédiaire n’existe pas – et cela, encore une fois, sera éprouvé en cours de route.

1 FDA: Food and Drug Administration

2 K. Frouzis, ancien président de l’Association des entreprises pharmaceutiques de Grèce (ΣΦΕΕ / SFEE), dont la responsabilité lourde dans le scandale Novartis Grèce serait quasiment prouvée

Source: http://www.efsyn.gr/arthro/skandalo-novartis-einai-i-skandalodis-kanonikotita-olis-tis-farmakoviomihanias

 

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