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Archives de catégorie Luttes- Changer le système

Solidarité avec Yannis Youlountas

Le collectif de Grenoble exprime toute sa solidarité à Yannis qui a été agressé mercredi 13 juin au soir alors qu’il sortait de l’espace social autogéré Favela au Pirée. Ils étaient à 3 contre un et c’est l’intervention de voyageurs qui sortaient du tram qui a fait fuir les agresseurs.

Yannis est venu plusieurs fois à l’invitation du collectif de Grenoble pour présenter ses films sur la situation en Grèce et surtout la résistance qui y est toujours présente face à la violence du système qu’elle soit politique, étatique, européenne. Il continuera à être invité sans hésitations.

Bon rétablissement à lui et pour savoir comment réagir dans pareilles situations nous relayons ici son message :

Ne pas céder à la peur par ·

NE PAS CÉDER À LA PEUR

Il n’y a qu’une seule chose que nous ayons à craindre, c’est la peur elle-même. C’est là, le piège éculé de ceux qui se prétendent supérieurs : autoritaires ou fascistes, légaux ou factieux, avec leur meute de flics ou de miliciens. La fabrique du consentement ne passe pas seulement par une construction imaginaire, une représentation symbolique, un rang illusoire auquel se soumettre est présenté comme une évidence, une règle, un devoir. Cette servitude est, plus encore, le produit du sentiment d’impuissance et d’insécurité que suscite la peur. Peu importe que la menace soit directe ou indirecte : baisser les yeux quand elle survient, c’est se résigner ; regarder ailleurs quand d’autres sont opprimés, c’est s’apprêter à subir le même sort.

À l’inverse, ne pas céder à la peur, c’est rester résolument en dehors de ce cercle vicieux, de ce cycle infernal, de cette accumulation de non-dits. C’est crier non, haut et fort, quand le silence équivaut à un consentement. C’est surprendre ceux qui croyaient nous faire obéir, courir ou demander pitié.

Ne pas céder à la peur, c’est refuser de baisser la tête, regarder dans les yeux ceux qui veulent nous dominer, nous exploiter, nous molester, et montrer que nous céderons pas, que nous resterons debout jusqu’au bout. Hier soir, les quatre néo-nazis(2) qui m’ont tendu un piège ont cru m’impressionner. Mais ils ont vite compris que le sang froid et la détermination font plus que le nombre. Certes, je souffre encore à l’heure qu’il est, mais j’ai sans doute échappé à pire. Je dois également leur renoncement à l’arrivée d’un tram à la station voisine, peu après le début de l’attaque. Cette foule imprévue m’a peut-être sauvé la vie. Une vie qui tient parfois à un fil : le fil du lien social, de la présence, de la solidarité.

Ne pas céder à la peur, c’est ne pas reculer face aux tentatives d’intimidations. Les néo-nazis du Pirée fulminent ces jours-ci de voir l’espace social libre Favela fêter son deuxième anniversaire et réussir ce qui paraissait impossible : tenir bon dans un quartier difficile où les fascistes et autres nationalistes ont pignon sur rue. Avec un courage exemplaire et beaucoup d’idées formidables, mes camarades de Favela ont montré, une fois de plus, que les seules luttes perdues d’avance sont celles qu’on n’ose pas mener. C’est pourquoi j’appelle toutes celles et ceux qui sont en Attique ce soir à se rendre à l’anniversaire de Favela et à montrer leur solidarité par leur présence en nombre à ce rendez-vous, au cœur du Pirée(3).

Ne pas céder à la peur, c’est aussi ne pas laisser faire quand d’autres subissent l’injustice et la répression. Cette solidarité nécessite cependant d’être à la hauteur de la force écrasante qui s’abat parfois sur les victimes. Face aux représailles récentes de l’État grec, avec une sévérité sans précédent au moyen d’une faille juridique sournoise, le groupe Rouvikonas semblait depuis un mois condamné à un coup d’arrêt et à l’emprisonnement de deux de ses membres(4). La somme à réunir en dépôt de garantie (futurs frais de réparations et jours-amendes) paraissaient impossible à réunir : 30 000 euros pour Nikos et autant pour Giorgos, le cofondateur du groupe, soit 60 000 euros en tout, c’est-à-dire dix à vingt fois plus que d’habitude. Et bien non ! Nous venons, hier, de réussir à ramener libre Nikos du tribunal ! Alors que les médias du pouvoir annonçaient déjà l’emprisonnement imminent de nos camarades, nous sommes parvenus à réunir et à déposer la première valise énorme de 30 000 euros, grâce à des soutiens du monde entier, petits et grands, jusqu’à des migrants pourtant très pauvres qui ont insisté pour participer modestement : « Vous nous avez défendus tant de fois ! À notre tour de vous défendre ! »

Ce soir, je ne pourrai pas participer à la fête de mes camarades de Favela, non seulement à cause de ma convalescence, mais aussi parce que j’ai prévu d’être, dans la soirée, avec mes camarades de Rouvikonas pour faire le point sur la situation, avant de retourner me reposer. Alors, où en sommes exactement ? C’est bien simple.

A l’heure où j’écris ces lignes, le pot commun affiche 26 700 euros, c’est-à-dire en réalité 22 400 puisque 4 300 avaient déjà été retirés pour deux procès antérieurs. En comptant tout à la fois (pot commun + paypal + virements + versements en liquide sur place ou sur la tournée de Spiros), nous en sommes à plus du double : 47 850 euros en tout ! Autrement dit, nous avons déjà dépassé la moitié de la somme nécessaire pour empêcher l’État grec d’emprisonner Giorgos. Il reste 6 jours pour trouver 12 150 euros. 2000 par jour jusqu’au vendredi 21 juin, date à laquelle la somme devra être déposée pour permettre au co-fondateur de Rouvikonas de repartir libre à son tour(5). 12 150 équivaut au quart de la somme rassemblée en trois semaines. Cela semble presque impossible, vu le délai très court, mais ça reste faisable, à condition de ne pas renoncer si près du but. Avec 47 850 sur 60 000, nous avons fait 80% du chemin. Il serait dommage d’échouer à quelques encablures d’une démonstration formidable à destination du pouvoir ; ce pouvoir qui règne en nous divisant, en nous isolant, en nous rendant indifférents et même jaloux les uns à l’égard des autres.

Ne pas céder à la peur, c’est se rappeler de notre capacité à changer le cours des choses, en mettant bout à bout les actes, les idées, les moyens. Le fait que des soutiens arrivent parfois de l’autre bout du monde symbolise parfaitement l’horizontalité de cette lutte globale face aux géants de papiers qui prétendent encore nous gouverner, nous juger et nous enfermer.

C’est pourquoi les luttes contre le capitalisme et contre le fascisme sont indissociables. Ce sont en réalité les deux versants d’une même lutte : la lutte pour l’émancipation individuelle et sociale, dans la liberté et l’égalité, dans l’amour et la révolution, dans la joie de participer à un élan qui renversera un jour le vieux monde autoritaire.

Les temps sont durs. Oui, certes. Les nazis rôdent, frappent à la nuit tombée et parfois même en plein jour. Mon corps en témoigne. Le capitalisme se durcit, défonçant les conquêtes sociales passées et creusant toujours plus les inégalités. C’est un fait indéniable que seuls les nantis osent contredire. Le pouvoir se raidit, avec de nouvelles armes, de nouveaux outils pour surveiller et de nouvelles lois pour punir. Assurément, vu le nombre de victimes. Le constat est rude, mais il ne doit pas conduire à baisser les bras ou la tête. Car c’est justement parce que les temps sont durs qu’ils sont ouverts, que rien n’est terminé et que nous avons la contrainte vitale, cérébrale, viscérale d’en sortir.

C’est parce que cette société est profondément mortifère que nous n’avons pas d’autre choix que sortir de la préhistoire politique de l’humanité pour sauver la vie et la partager autrement.

C’est parce qu’on me menace, qu’on me frappe et qu’on veut me voler ma vie que je suis d’autant plus déterminé à en finir avec ceux qui m’agressent et avec la société qu’ils veulent m’imposer.

Là où nos ennemis essaient de susciter la peur, ils ne font qu’accroître la révolte : chaque menace m’inonde d’adrénaline, chaque coup me fouette le sang, chaque épreuve nouvelle me fait serrer le poing toujours plus haut.

Ils ne nous auront pas comme ça. Nous sommes encore debout. Et, pour garder le cap et la force de continuer, la seule chose que nous ayons à craindre, c’est la peur elle-même.

Yannis Youlountas

(1) Le communiqué de Maud, suite à mon agression :
http://blogyy.net/2019/06/14/yannis-agresse-par-des-neo-nazis-hier-soir-au-piree/
(2) Trois qui m’ont attaqué et un quatrième qui guettait pendant ce temps côté port, seul issue possible (point de passage plutôt régulier et bien éclairé).
(3) Ce soir au Pirée, rendez-vous, aussi nombreux que possible, pour les deux ans de Favela :
https://www.facebook.com/events/308401606756331/
(4) Comment l’État grec a réussi à piéger Rouvikonas, et pourquoi maintenant en particulier :
http://blogyy.net/2019/05/29/giorgos-kalaitzidis-increvable-anarchiste-bientot-embastille-par-tsipras/
(5) Pour participer à l’appel à soutien financier (avant le 21 juin), le pot commun avec toutes les informations est ici :
https://www.lepotcommun.fr/pot/mjj83sy2
Pour procéder par paypal ou virement (ou chèque, mais c’est un peu long et compliqué par rapport aux autres formes possibles), contacter en français : rouvikonasfrancophone@riseup.net
Si vous passez à Athènes avant le 21 juin :
Rendez-vous au K*Vox tous les jours, de 16:00 à minuit, place Exarcheia.


D’autres réactions

En français :
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Les_enfoires_du_Piree
http://www.cadtm.org/Solidarite-a-Yannis-Youlountas-No-pasaran
http://endehors.net/news/yannis-agresse-par-des-neo-nazis-hier-soir-au-piree
https://www.facebook.com/UnionCommunisteLibertaire/posts/2821563887916965

En grec :
http://voidnetwork.gr/2019/06/14/nazis-attack-yannis-youlountas-in-piraeus/
http://net.xekinima.org/fasistes-epitethikan-ston-skinotheti-antifasista/
https://www.kar.org.gr/2019/06/14/fasistes-chtypisan-antifasista-ston-peiraia/
https://www.facebook.com/freesocialcenterfavela/posts/899755467028824
https://www.facebook.com/konpol64/posts/2303617716339907
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1432724003534208&id=645186555621294
https://www.imerodromos.gr/epithesi-fasiston-ston-peiraia/
http://www.antinazizone.gr/2019/06/blog-post_92.html#more

Message de SOS Méditerranée

3 QUESTIONS À Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE

Frédéric Penard revient sur la situation plus qu’alarmante en Méditerranée centrale aujourd’hui et sur l’urgence de trouver un navire au plus vite. Pour autant, chercher et trouver un navire adapté aux activités de recherche et de sauvetage de SOS MEDITERRANEE prend du temps. Le cahier des charges est conséquent. Pour y parvenir, il rappelle que le soutien de tous les citoyens mobilisés contre cette tragédie est indispensable.

Soutenir SOS Méditerranée  http://www.sosmediterranee.fr/

Isère : contre la privatisation des barrages

 

Rassemblement samedi 15 juin 2019

Barrage de St Egrève (38) de 12 h à 17 h

 

 

Communiqué de presse

PRIVATISATION DES BARRAGES !
L’intérêt financier ne doit pas primer sur l’intérêt général !
Mobilisons-nous !

Un à un les Services Publics sont démantelés par cette logique libérale dans laquelle l’intérêt général des citoyens n’a que peu de place.

Depuis plus de 5 ans, des syndicats, des collectifs citoyens, des élus politiques font entendre leur voix pour sauvegarder les barrages hydroélectriques dans le giron public. L’exploitation des ouvrages hydrauliques par le secteur public a, depuis des décennies, démontré le sérieux et la cohérence dans la gestion de cet outil industriel majeur.

Les barrages hydroélectriques ont une importance capitale dans l’équilibre du système électrique car c’est une des seules énergies stockables à grande échelle, pouvant démarrer en quelques minutes.

Ces barrages sont également des réservoirs d’eau essentiels à l’agriculture, au tourisme, à la faune et à la flore mais aussi au maintien du niveau des nappes phréatiques, et on le sait moins, au refroidissement de centrales nucléaires…

Comment envisager une seule seconde la possibilité qu’une industrie aussi stratégique pour le pays et  les citoyens soit livrée à des grandes multinationales privées en concurrence ? Cela reviendrait à leur donner un moyen de pression sur n’importe quel gouvernement, collectivité locale ou même sur les citoyens.

Pour preuve l’augmentation incessante des tarifs de l’électricité depuis l’ouverture du marché pour satisfaire la concurrence au détriment des usagers et des citoyens !

Comment la France pourrait-elle suivre cette voie en devenant le seul pays à céder aux injonctions de l’Europe sur ce dossier ? Rappelons que le devoir de l’État et des élus de la Nation est de veiller à l’intérêt général !

À l’heure où il nous faut combattre le réchauffement climatique, la gestion de l’eau sera un réel enjeu de société. Au vu de la diminution des réserves d’eau et de l’augmentation des températures, nous ne pouvons accepter de livrer les barrages à des intérêts privés au détriment de la collectivité dans le seul but de dégager des profits.

C’est pourquoi les organisations signataires appellent
les citoyens, les salariés, les élus politiques de tout bord
à se mobiliser sur le barrage de St Egrève le samedi 15 juin 2019 de 12h à 17h

Ensemble sauvons nos barrages !

———————————————-Organisations signataires——————————————–

Collectif « Ne nous laissons pas tondre » – Collectif « Sauvons nos barrages », les Amis de la Terre – Citoyens pourle Climat Grenoble – Alternatiba – ANV COP21 – Marche pour le Climat- Gilets Jaunes Isère – ATTAC – CADTM
Syndicats : CGT Énergie Isère, Sud Énergie, CFDT Chimie Énergie, CFE GE Alstom, UD CGT Isère,
UD Solidaires Isère, Solidaires Météo-France, CGT GE Alstom

Informations de dernière minute, détails et compléments : www.privatisation-barrages.fr

Le communiqué en pdf 2019-06-15-Communiqué-presse-Non-à-la-privatisation-de-lhydro(1)

Le collectif de Grenoble solidaire des VioMe

Le collectif de Grenoble est solidaire des travailleurs en lutte VioMe et partage le communiqué du CSPG de Lyon ( Comité de Solidarité avec le Peuple Grec ) 

Chers Camarades , chers Amis,

 La lutte de VIOME est exemplaire pour un monde où les travailleurs ont pris en mains leur outil de travail et sa gestion  de manière collective et autogérée .

Ils font face depuis des années aux tentatives du patronat grec et du pouvoir politique de les déloger et donc de casser leur expérience et leur existence,.

alors qu’ils démontrent qu’il est possible et nécessaire que les salariés soient en possession de leur moyens de production pour une répartition juste et équitable du fruit de leur travail.

Ils développent des actions au service de la population locale , notamment dans le domaine de la santé , pendant que le gouvernement grec , au service du patronat et des puissances capitalistes européennes , cassent tous les services publics , privatisent massivement et vendent le pays .

Nous soutenons sans réserve la lutte des travailleurs de VIOME contre les menaces d’expulsion et nous nous associons aux mobilisations populaires organisées à Thessalonique .

 Tous unis et fraternels pour sauver VIOME !

 Αγαπημένοι σύντροφοι,αγαπημένοι φίλοι.

Ο αγώνας του ΒΙΟΜΕ είναι παραδειγματικός για ένα κόσμο πού οι εργάτες έχουν πάρει στα χέρια τους το εργαλείο τους της εργασίας και τη διαχείρηση του κατά ομαδικό και αυτοδιαχειριζόμενο.τρόπο. Αντιμετοπίζουν έδω και πολλά χρονία τις προπάθιες της ελληνικής εργοδοσίας και πολιτικής εξουσίας να τους βγάλουν και επομένως να σπάσουν την εμπειρία καθώς και την ύπαρξη τους, ενώ αυτοί αποδεικνύουν ότι είναι δυνατό και απαραίτητο οι μισθωτοί να έχουν τα μέσα παραγωγής τους για δίκαίο και ακριβοδίκαιο καταμερισμό του καρπού της εργασίας.τους.

Αναπτύσσουν δράσεις στην υπερησία του τοπικού πληθυσμούς, κυρίως στον τομέα της υγειάς, ενώ η ελληνική κυβέρνηση, η οποία είναι στην υπηρεσία της εργοδοσίας,καθώς επίσης των καπιταλιστικών και ευρωπαικων δυνάμων, σπάζουν όλα τα δημόσια, μαζικά ιδιωτικοποιούν και πουλούν την χώρα.

Υποστηρίζουμε ανεπιφύλακτα τον αγώνα των εργάτων του ΒΙΟΜΕ κατά των απειλών απέλασης και στηριζούμε τις λαικές κινητοποίησεις οι οποίες οργανώνονται στη Θεσσαλόνικη.

Να είναι δεμένοι και αδελφικοί για να διασωσούμε ΒΙΟΜΕ.

Ο σύλλογος της στήριξης για το ελληνικό λαο.

Médias et gilets jaunes : pour une information indépendante !

Médias et gilets jaunes : pour une information indépendante ! par Acrimed,

Nous organisons le jeudi 6 juin une réunion publique sur le thème « Médias et gilets jaunes : pour une information indépendante » afin d’aborder différents thèmes, comme la médiatisation des violences policières ou le rôle des médias indépendants, avec des gilets jaunes et des journalistes ; mais aussi de discuter la question des initiatives à mener sur le terrain des médias.

Nous l’affirmions dans notre déclaration commune [1] : le mouvement des gilets jaunes bouleverse l’agenda politique, et porte une remise en cause profonde des institutions et notamment des grands médias.

La défiance qui s’est exprimée à leur égard est profonde et sans précédent, et fait écho à un traitement caricatural des mobilisations des gilets jaunes : surenchère sécuritaire sur les plateaux télévisés et dans certains quotidiens ; confiscation de la parole par les éditorialistes ; disqualification de certaines revendications jugées « irréalistes » et appels à la démobilisation ; ou encore dénonciations des violences des manifestants – alors que les violences policières ont été trop longtemps passées sous silence.

Cette défiance peut être une opportunité pour bouleverser l’ordre médiatique : dans les rédactions, elle est l’occasion de remettre en cause les orientations délétères imposées par les directions éditoriales, et de replacer le reportage et l’enquête au cœur du travail journalistique. Et dans les médias indépendants, de faire la démonstration par l’exemple qu’un autre journalisme, plus exigeant et plus libre vis-à-vis des pouvoirs, est possible et largement plébiscité.

Pour aborder ces différents aspects, nous vous invitons à une réunion publique « Médias et gilets jaunes : pour une information indépendante » qui se tiendra le 6 juin à la Bourse du travail de Paris en présence de gilets jaunes et de journalistes.

Elle sera aussi l’occasion d’aborder les nombreuses entraves qui pèsent aujourd’hui sur le droit à l’information : la mainmise de quelques milliardaires sur la plupart des médias, les plans de suppressions d’emploi dans l’audiovisuel public comme dans les groupes privés, la précarisation des journalistes statutaires ou pigistes y compris dans certains médias indépendants, la répression policière et la criminalisation qui frappent de plein fouet certains reporters et leurs sources, ou encore les lois liberticides qui visent à contrôler l’information – loi sur le secret des affaires et sur les « fake news ».

Ces menaces rendent plus que jamais nécessaire une mobilisation collective sur le terrain des médias !

Rendez-vous jeudi 6 juin à 19h,
à la Bourse du travail de Paris
(3 rue du Château-d’Eau)

L’entrée est libre, dans la limite des places disponibles, et cette rencontre devrait être filmée et retransmise.

En France aussi on privatise

Les gouvernements successifs de Sarkozy, Hollande et Macron nous font croire que c’est l’Europe qui impose à la France de brader ses barrages aux intérêts privés. C’est FAUX !

La France est le seul pays riche, en dehors du Chili de Pinochet, à envisager cette folie : nos lois ont été méticuleusement détricotées, une à une, depuis plus de 5 ans, pour rendre cette folie insensée obligatoire au regard de la seule loi française…

Macron privatise les barrages hydroélectriques publics à marche forcée, c’est anti-écologique, anti-social, coûteux et dangereux !

[Argumentaire et informations supplémentaires : https://solidaires-isere.fr/2019/05/30/barrages-la-privatisation-de-trop-eau-secours-le-15-juin-a-saint-egreve/]

Partagez l’événement facebook pour le 15 juin !

 

Communiqué des VioMe

VIOME n’est pas à vendre !

Le 13 juin 2019, les enchères des terrains appartenant à BIOME sont relancées. Un prix de départ réduit augmente le risque que l’usine devienne des débris et de la ferraille. Nous, les employés de la coopérative BIO.ME, cela fait maintenant 8 ans que nous luttons pour maintenir les emplois dans l’usine que le propriétaire a laissé à son propre destin.

La famille Philippo et les actionnaires du groupe ont abandonné leurs installations de production et leurs employés non rémunérés, ne manifestant aucun intérêt pour ces activités.

Nous avons présenté une proposition détaillée en collaboration avec des avocats et des professeurs de droit qui soutiennent notre lutte pour faire fonctionner l’usine de manière légale et efficace, à la fois économiquement et de manière productive, et pour le transport des produits.

Nous avons besoin de :

Contrer la dispersion des deniers publics (impôts et cotisations de sécurité sociale) et pour protéger l’intérêt public contre les sommes énormes dues par Filercaram SA et VIOME SA, les immeubles et les biens des propriétaires sont confisqués. Il y a des condamnations irrévocables contre les employeurs. Les agences gouvernementales et les organismes publics devraient déjà être intervenus.

Ensuite, que soient accordés ou loués les propriétés à la Coopérative des Travailleurs de BIO.ME afin de garantir les emplois (la coopérative montre en outre une tendance à la hausse de l’emploi).

De plus, que la propriété qui a déjà été engagée (et exclue de la vente aux enchères) par un gouvernement précédent en 2012, soit confisquée et donnée à la coopérative de travail pour qu’elle passe directement au fonctionnement normal avec les conditions requises pour une légalisation complète.

Et bien sûr, dans un environnement de travail très différent de celui de ces dernières années dans notre pays:

– En impliquant à la fois les travailleurs et la société dans le contrôle de la production et de la distribution.

– En contrôlant via les assemblées toutes les fonctions économiques.

– Avec une égalité absolue dans les décisions après que nous ayons tous une voix.

– Avec un salaire égal pour un temps de travail égal.

– Une orientation de la production vers les besoins sociaux et environnementaux plutôt que vers l’accumulation de profits.

Nous nous battons depuis tant d’années maintenant. Les gouvernements qui ont passé tout ce temps n’ont pas fait ce qu’ils avaient promis. Ils n’ont soumis aucune proposition légalement constituée, quelles que soient les allégations des membres des factions politiques qui les soutiennent. Ce qu’ils prétendent, c’est simplement une désorientation et un chaos politique qui ne s’appliquent tout simplement pas.

D’autre part, le risque de vendre l’usine en tant que parcelle « pour un morceau de pain » devient plus probable, car une nouvelle enchère avec un prix initial réduit (1/3 du prix initial) va bientôt commencer.

Nous appelons à des manifestations de masse devant les tribunaux de Thessalonique les 13, 20 et 27 juin et immédiatement après l’été pour :

BLOQUER LES ENCHÈRES, LES PLANS DE L’ÉTAT ET DU PATRONAT POUR LA DISSOLUTION DE L’USINE

Nous appelons l’appui de la société à notre lutte, car elle concerne la capacité de tous les travailleurs à prendre en main l’économie et toute leur vie. Nous répondons: « Puisque vous, vous ne pouvez pas, nous, nous pouvons ». Avec la solidarité de toute la classe ouvrière et de la société, nous imposerons notre droit même avec leur propre droit civil!

Les Travailleurs en lutte et solidaires de la Coopérative des Travailleurs de VIO.ME.

source : http://biom-metal.blogspot.com/2019/05/blog-post_9.html#more

 

Communiqué des travailleurs VioMe

En six ans et demi de fonctionnement et huit ans de lutte, le pouvoir judiciaire n’a jamais cessé les attaques contre nous – les ouvriers de VioMe –, de sorte que d’autres travailleurs ne pensent même pas à procéder à l’autogestion d’usines abandonnées.

13, 20 et 27 juin l’État et le système judiciaire tentent à nouveau de vendre aux enchères les locaux de VIOME.

VIOME ne sera pas vendue, ne sera pas liquidée car elle appartient aux travailleurs et à la société.

Nous condamnons les autorités et le syndic de faillite, qui ont tout essayé pour empêcher le fonctionnement de l’usine, gérée par nous, les travailleurs, sans patrons.

Nous invitons tous les syndicalistes, travailleurs et collectifs de nous soutenir et de montrer tous ensemble que

s’ ils ne peuvent pas, nous pouvons

Nous vous invitons à témoigner de votre soutien pratique afin que nous puissions garder l’usine en vie et nos familles loin de la peur et de la pauvreté. La solidarité est plus forte que toute forme de oppression par le capital, que toute forme d’effondrement économique de l’économie capitaliste.

En lutte et en solidarité,

Les travailleurs de VioMe

http://www.viome.org

Extrait du documentaire « La démocratie comme patron » (Datagueule79) portant sur l’expérience des VioMe.

Unissons nous, Résistons !!!

L’austérité tue, la répression fait rage, la démocratie meurt !! Gilets Jaunes ,Gilets Rouges ,sans gilet…
UNISSONS-NOUS, RÉSISTONS !!!

Il y a quatre ans, en 2015 nous étions ensemble, parties politiques de gauche, syndicats et mouvement social on manifestait pour soutenir le peuple grec contre le coup d’état démocratique imposé par la troïka, (l’UE, la BCE et l’FMI) sous la banderole « Grèce, France, Europe l’austérité tue, la démocratie meurt, RESISTONS !!

En Grèce, ils n’ont pas gagné la première bataille, ils ont perdu, malheureusement avec la complaisance de Tsípras qui a trahi son peuple. Dans une société en pleine radicalisation, Tsipras a veillé à prendre le contrôle et à neutraliser toute tendance radicale des gens. Il y est parvenu en transformant en Oui le Non du peuple, qui le 5 juillet avait ignoré les chantages de l’establishment européen tout entier.

Dans ce tournant décisif pour le mouvement, les luttes de classe et les revendications sociales il est crucial que nous tirions les justes conclusions de la défaite grecque.

La première bataille c’était en Grèce. La LUTTE FINALE c’est aujourd’hui en France !

UNISSONS-NOUS, syndicats qui combattent la régression sociale, associations et mouvement sociale,Gilets Jaunes construisons l’ Unité Populaire, le Front Populaire contre le démantèlement néolibéral de la société française, voulu par le Président de riches mais aussi dicté par les traités européennes, contre la répression féroce qui s’abat aujourd’hui aux Gilets Jaunes ,aux syndicalistes, aux travailleurs de ce pays .

UNISSONS-NOUS pour défendre les acquis du CNR, pour une éducation pour tou-te-s, pour la sécurité sociale, contre les privatisations contre la casse des services publiques et pour les droits des usagers citoyennes, pour la justice fiscale, pour la justice sociale, pour l’écologie, fin du monde, fin du mois même combat, construisons la grève générale aux assemblées citoyens, aux assemblées des travailleurs.
L’austérité tue, la répression fait rage, la démocratie meurt !!
UNISSONS-NOUS, RÉSISTONS !!!

Vangelis Goulas

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