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Archives de catégorie Luttes- Changer le système

ATTAC, Contre le gang des profiteurs…

Contre LE « GANG DES PROFITEURS ». Samedi 3 juillet, des militants d’ATTAC ont tendu une banderole sur le siège de LVMH avec les frimousses de Drahi, Bettencourt, Pinault et Arnault. En même temps, d’autres dangereux terroristes ont barbouillé de peinture noire (de la gouache) les vitrines de la Samaritaine, à peine inaugurée, il y a quelques jours.

Le 23 juin, au côté de son ami et son soutien, le milliardaire Bernard Arnault, lors de l’inauguration de l’ancien grand magasin populaire devenu un magasin de produits de luxe bling-bling pour touristes hébétés, Emmanuel Macron déclarait que c’est « une métaphore parfaite du moment que nous sommes en train de vivre [1] ». Les militants d’ATTAC sont venus lui donner raison. La crise sanitaire n’a pas fait que des malheureux. Selon le dernier classement Forbes, les patrons du CAC 40 ont vu leur richesse augmenter de 68 % en 2020, passant de 304 à 512 milliards de dollars. Généreux, ils ont reversé 51 milliards d’euros de dividendes à leurs modestes actionnaires, soit une augmentation de 22 % pour 2020 [2].

Madame Hidalgo, maire socialiste de la ville de Paris (socialiste, c’est-à-dire héritière de Jaurès et du Front populaire) a dénoncé cet acte de vandalisme contre le bienfaiteur Bernard Arnault :


Faut-il lui rappeler que le généreux instigateur de tous ces bienfaits, le milliardaire Bernard Arnault, virtuose de l’évasion fiscale, possède personnellement pas moins de 31 sociétés offshore au Luxembourg ? La société LVMH, qui lui appartient, en possède 26 [3].

Faut-il également rappeler que la crise du Covid a permis à LVMH de bénéficier du chômage partiel et de la baisse des impôts de production ? Selon le classement Forbes, la fortune du roi du luxe est passée de 76 à 150 milliards de dollars, en un an, soit une augmentation de 100 % [4]. Moins quelques miettes pour les bonnes œuvres avec un maximum de com’ à chaque fois : 5 millions d’euros à l’institut Pasteur de Lille, 200 millions pour Notre-Dame-de-Paris et 100 000 flacons de gel pour le Secours populaire. Les gentils révolutionnaires d’Attac demandent juste une taxe sur le patrimoine des plus riches ainsi qu’une seconde taxe sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les multinationales pendant la crise. Ils précisent que la gouache noire utilisée est une peinture sans danger et qui d’ailleurs a été rapidement nettoyée. Les longues files de visiteurs ont pu découvrir le grand magasin flambant neuf. Mais, attention, il ne faudrait surtout pas que l’expression magasin « flambant » neuf donne des idées incendiaires à des révolutionnaires moins gentils.

Des nouvelles des VioMe

Nouvelle victoire de l’usine autogérée bio.me (et livraison de ses produits ménagers à des lieux et collectifs solidaires)

La solidarité continue avec les collectifs et lieux autogérés en Grèce, malgré les pressions et intimidations du pouvoir. 3ème épisode des livraisons en cours :

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NOUVELLE VICTOIRE DE L’USINE AUTOGÉRÉE BIO.ME ✌️🖤❤️ (ET LIVRAISON DE SES PRODUITS MÉNAGERS À DES LIEUX ET COLLECTIFS SOLIDAIRES)
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Ces derniers jours, une nouvelle tentative du vente aux enchères du terrain de l’usine BIO.ME vient d’échouer ! Malgré un contexte très difficile, les ouvriers tiennent bon, après être passé en autogestion il y a dix ans ! Une fois de plus, la solidarité internationale a contribué à mettre la pression sur le Tribunal de Thessalonique, de même qu’un rassemblement sur place le 24 juin.
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Une semaine plus tard, nous sommes passés à l’antenne athénienne de BIO.ME pour acheter, comme d’habitude, de grosses quantités de produits ménagers afin de fournir nos lieux et collectifs solidaires.
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S’il vous arrive de passer par Athènes, faites comme nous : allez les voir dans le quartier de Peristeri, au 33 rue Psaron. Vous pourrez découvrir leurs nouveaux produits (qui se sont encore améliorés à tous points de vue) auxquels s’ajoutent désormais quelques flacons pour le corps et les cheveux — mais pour moi, il parait que ça ne marchera pas 😉
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Le local athénien de l’usine BIO.ME propose aussi à la vente quelques livres de coopératives d’éditions qui parlent bien sûr d’autogestion, de luttes sociales et d’écologie, entre autres. On y trouve aussi des tee-shirts et des sacs en tissu pour soutenir leurs frais de Justice.
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Il y a trois jours, pendant que nous remplissions ensemble une dizaine de cartons à livrer ici et là (Athènes, Crète…), nous nous sommes remémorés les années 2012-2013 : quand leur lutte commençait à se faire connaitre au-delà des frontières de la Grèce, notamment via le film Ne vivons plus comme des esclaves (cf. une variante de l’affiche du film avec Makis Anagostou, parmi les photos et souvenirs en pièces jointes).
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Ainsi, au fil des années, nous nous sommes souvent retrouvés côte-à-côte: à l’usine ou dans des manifs, sur un plateau de radio ou autour d’un café. « Le petit Achille a grandi ! » a remarqué l’un d’entre eux. Le temps passe. Oui, mais entre compagnons de luttes, nous vivons le temps qui passe d’une autre façon : tout d’abord parce que nous témoignons joyeusement qu’aucun d’entre nous n’a baissé les bras, donc que rien n’est encore fini, mais aussi parce que nous avons accumulé une expérience en commun : nous avons vérifié que l’utopie est à portée de main, que l’obstacle principal est la résignation et que la solidarité permet parfois de soulever des montagnes.
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Être frères et sœurs de lutte est encore plus fort que d’être parents ou copains dans la vie. Et nos conversations le prouvent : nous revenons systématiquement à l’essentiel et agissons ensemble dans ce but, au lieu de nous restreindre à des banalités de base, à du langage diplomatique, creux et convenu pour botter en touche, feindre de ne rien voir de ce qui est important ou éviter les sujets de désaccords avec les proches que nous n’avons pas choisi et qui sont en réalité plus lointains qu’il n’y paraît.
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Ma vraie famille est celle qui défend la vie et l’amour dans les catacombes de cette société mortifère, et non celle qui se contente de profiter de la loterie de l’existence. Je remercie mes proches d’être plus ou moins impliqués dans des actions qui vont dans le bon sens. Sans quoi, au fil du temps, nous n’aurions peut-être rien à nous dire.
Courage mes frères et sœurs d’utopie ! Bien que les temps soient sombres, la grande famille de celles et ceux qui luttent pour défendre la vie et l’amour n’a pas dit son dernier mot ! ✊🖤❤️
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Yannis Youlountas po/ le collectif
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(à suivre)
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Petit souvenir de BIO.ME et Ne vivons plus comme des esclaves (durée 5 minutes) :
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PS : les actions et livraisons continuent durant les jours à venir (évidemment sans subvention ni partenariat médiatique avec les valets du pouvoir) à destination de plusieurs autres collectifs et lieux autogérés à Athènes puis ailleurs. Si vous voulez participer, c’est ici :
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1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »
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3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
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Contact : solidarite@anepos.net
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Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80 / Tél. France 06 24 06 67 98
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Si vous envisagez de venir par la route en Grèce cet été et que vous aurez de la place dans votre véhicule, faites-nous signe 🙂

Les livraisons à Exarcheia ont commencé !

La solidarité continue avec les collectifs et lieux autogérés en Grèce, malgré les pressions et intimidations du pouvoir.

Depuis hier, les livraisons à Exarcheia ont commencé. Elles seront étalées sur plusieurs semaines. Comme toujours, c’est avec le Notara 26, premier squat historique de réfugié-es et migrant-es au centre d’Athènes*, que nos actions simultanées ont quitté d’autres régions de Grèce pour converger sur les catacombes de la capitale. En pleine canicule, les enfants et adultes du squat nous ont chaleureusement accueilli-es dans les accolades et les sourires. Certains visages sont connus depuis longtemps, d’autres sont nouveaux, tous sont affectueux comme lors des retrouvailles d’une grande famille.

Le chargement : une tonne et 350 kg de fruits et légumes de Crète, mais aussi des céréales complètes venues de France, de l’huile d’olive achetée à Kastelli pour soutenir simultanément les paysans en lutte contre le projet d’aéroport, des couches et du lait infantile collectés progressivement, des cadeaux d’enfants de France et de Crète pour les enfants migrants, quelques vêtements et cafetières aussi… Bien sûr, cette livraison sera doublée d’une somme d’argent transmise ce soir dans le cadre de l’assemblée générale du lieu, car il est important également que les collectifs soit autonomes dans leurs choix face aux épreuves qu’ils traversent.

Dans un contexte extrêmement difficile, le Notara 26 est un exemple : il résiste aux fascistes et à l’état grec depuis six ans, sans faiblir, avec toujours autant de monde, d’initiatives, de joie, de courage, d’entraide, de force et d’amour. De la « bonne force» comme on dit par ici : « Kali dynami ! »

Merci à celles et ceux qui nous épaulent pour continuer à faire vivre l’utopie concrète et persévérer dans l’adversité. Pas question de baisser les bras, même si les temps sont difficiles. À bientôt pour d’autres nouvelles du quartier où d’autres lieux sont encore debout et où de nouveaux collectifs viennent même d’être créés ! Non, rien n’est fini, comme vous pourrez le voir dans le prochain épisode 😉

Salut fraternel de nos camarades et compagnons d’utopie ici ✊🖤❤

Maud et Yannis po/ Anepos et les membres et soutiens de l’action

PS : si vous voulez soutenir les prochaines actions dans les jours à venir (évidemment sans subvention ni partenariat médiatique avec les valets du pouvoir) à destination de plusieurs autres collectifs et lieux autogérés à Athènes puis ailleurs), c’est ici :

1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »
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2- Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY&source=url
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3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
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Contact : solidarite@anepos.net
Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80 / Tél. France 06 24 06 67 98

* Petite présentation du Notara 26 (vidéo de 14 minutes) :
https://www.youtube.com/watch?v=Aq3SUliz34A

Source et autres photos http://blogyy.net/2021/06/29/les-livraisons-a-exarcheia-ont-commence/

Mobilisations massives en Grèce contre une loi esclavagiste

par A. Sartzekis

Ces dernières semaines s’est développée en Grèce une très forte mobilisation contre un projet de loi portant sur le temps de travail et les libertés syndicales.

Le projet de loi peut être ainsi résumé : faire travailler plus (journée de 10 h, extension du travail le dimanche, augmentation du plafond annuel d’heures sup) en payant moins (récupération partielle en « repos », baisse du taux sur les heures sup), et imposer de graves atteintes au droit de grève et d’organisation (avec pressions pour faire signer des conventions individuelles).

Traduction par le Premier ministre, l’ultra-libéral Mitsotakis : « Une loi favorable aux travailleurs et permettant le développement », qui assainira « la jungle du monde du travail » et assurera l’avenir des jeunes générations ! En réalité, la confirmation que le seul projet de la droite revancharde au pouvoir, c’est de tout faire pour attirer les investisseurs (et les touristes) et favoriser leurs copains-coquins du grand patronat grec.

Ce projet, pour lequel le quotidien Efimerida ton Syntakton hésite entre « Bienvenue au 19e siècle » et « Retour au Moyen Âge », a connu une première réponse avec une encourageante mobilisation nationale le 6 mai. Diverses initiatives locales ont suivi, reflétant en profondeur un sentiment grandissant depuis l’automne. Et c’est cette pression ouvrière qui a forcé les directions syndicales, dont celle de GSEE, la Fédération unique du privé dirigée par une bureaucratie liée au Pasok et irrémédiablement compromise dans l’acceptation des mémorandums, à lancer un appel à la grève générale pour le 10 juin, ce que mettaient en avant les syndicats les plus combatifs.

De la grève du 10 juin au vote de la loi

Malgré bien des obstacles (dont les menaces de licenciements dans le privé, l’interdiction de la grève chez les marins, qui l’ont menée et réussie), cette journée, sans être un raz-de-marée, a été un grand succès, avec des manifs dans plus de 70 villes, un appui massif à la mobilisation. À Athènes, plusieurs dizaines de milliers de travailleurEs et jeunes ont manifesté dans trois cortèges : le KKE (PC) et son courant syndical PAME, les deux fédérations GSEE et ADEDY (secteur public) avec à leurs côtés Syriza et d’autres organisations réformistes, les syndicats de base et la gauche anticapitaliste. Mais signe de la combativité, les cortèges étaient si denses qu’ils se sont joints !

Bien sûr, au soir de cette belle journée, les plus clairvoyantEs savaient que les bureaucraties syndicales allaient freiner, pour ne pas être débordées, alors que la droite affichait encore plus de fermeté. Au lieu d’appeler immédiatement, au minimum, à une nouvelle grève nationale pour le jour du vote, le 16 juin, GSEE se repliait dans le silence et ADEDY appelait à un arrêt de travail devenu in extremis, sous la pression des syndiquéEs, un appel à la grève. Dans ces conditions, la participation à la mobilisation du 16 a été en recul. Néanmoins, partout dans le pays, des milliers de travailleurEs ont manifesté, encerclant le Parlement à Athènes.

La question qui se pose avec plus d’urgence après le vote de la loi, pour poursuivre une mobilisation victorieuse, est celle d’une réorganisation syndicale prenant en compte des éléments contradictoires : même si la direction de GSEE est vendue, son appel national à la grève a élargi la mobilisation ressentie alors comme unitaire ; la seule activité des syndicats de base combatifs ne suffira pas, et la gauche syndicale doit élaborer une tactique de pressions combatives empêchant les replis des diverses ­directions ­syndicales. Le combat ne fait que continuer !

A. Sartzekis

Athènes, le 19 juin 2021

Source https://lanticapitaliste.org/actualite/international/mobilisations-massives-en-grece-contre-une-loi-esclavagiste

Un message des Vio.Me

BIOME
 
Nous vous appelons tous, qui avez soutenu notre lutte au fil des ans, à se réunir le JEUDI 24/06 à 11h00 dans les tribunaux de Thessalonique pour annuler la nouvelle ENCHÈRE sur le terrain exploité par la coopérative BIO.ME.
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C’est peut-être la dernière vente aux enchères qui aura lieu dans toute une vie, puisque la prochaine sera électronique (!)
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TOUT LE MONDE JEUDI 24/06 à 11.00 dans LES TRIBUNAUX D’ÉTAT
BIOME N’EST PAS A VENDRE
BIOME APPARTIENT AUX TRAVAILLEURS/SES
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« Tenir bon et continuer ! »

Grèce / appel à soutien urgent

« TENIR BON ET CONTINUER ! »
Bonjour,
Au cœur des luttes, la solidarité n’est pas seulement une nécessité pour les plus précaires. C’est aussi un moyen de donner à voir la société que nous désirons. Depuis plusieurs semaines, les moyens de nos collectifs solidaires autogérés se sont asséchés. Les listes des besoins s’allongent de jour en jour, tant sur le plan alimentaire que dans d’autres domaines. Ces dernières années, nous n’avons pas ménagé nos efforts sur tous les terrains (squats, cuisines sociales, aides aux précaires grecs et migrants, aides aux compagnons de lutte réprimés, convois de fourgons solidaires…) aux côtés de dizaines de lieux et collectifs partout en Grèce (liste à la fin de ce message).
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Six mois après notre appel à soutien de décembre, nous sommes dans l’impérieuse nécessité de renouveler cet appel. Ici pour beaucoup, le mot d’ordre est devenu « Tenir bon et continuer ! »
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En attendant, nous faisons avec les moyens du bord. Des renforts ont déjà pris la route de France avec du chargement et d’autres sont attendus prochainement. Grecs et réfugiés prennent pareillement part à cette belle synergie, mais le nerf de cette guerre contre la misère et le pouvoir reste l’argent. En attendant la sortie de notre quatrième film Nous n’avons pas peur des ruines (à partir de l’automne, comme toujours en creative commons et à vocation solidaire), nos moyens sont extrêmement modestes sur ce plan.
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Si vous le pouvez, merci de participer à cet appel (voir ci-dessous).
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Toutefois, si la situation est extrêmement difficile pour vous aussi, surtout ne vous mettez pas en danger. Partager l’info c’est déjà nous soutenir.
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Parmi les actions en cours, nous allons dans quelques jours acheminer des fruits et légumes de Crète à Athènes (et de l’huile d’olive), ainsi que du matériel et des fournitures en provenance de France. Nous allons aussi soutenir financièrement les lieux et collectifs les plus en difficultés. Pour tout ça, nous ferons bien sûr en fonction des moyens dont nous disposerons, à commencer par les achats de nourriture plus ou moins importants auprès des paysans crétois, tout comme pour les produits de première nécessité à Athènes (parmi lesquels, ceux pour les enfants en bas-âge).
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Pour nous permettre de savoir au plus vite quels vont être nos moyens d’agir, participez plutôt par virement ou paypal plutôt que par chèque :
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1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce »
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2- Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
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3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
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Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80 / Tél. France 06 24 06 67 98
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Merci de votre soutien, quelle que soit la forme, ne serait-ce qu’en relayant l’info.
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Solidairement,
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Maud et Yannis Youlountas 
po/ collectif artistique et solidaire ANEPOS
avec les membres et soutiens des actions en cours 
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PS : priorité à l’urgence solidaire dans ce message, on parlera dans le prochain des dernières nouvelles de Grèce (dont la lutte contre la journée de travail de 10 heures), puis du film en préparation (avec une belle surprise).
PETITES ANNONCES
Si vous avez prévu de venir à Athènes en juillet et que vous avez une place pour une personne dans un véhicule, contactez-nous.
Si vous avez prévu de venir en Crète en van ou en fourgon cet été et que vous disposez d’un peu de place pour acheminer du matériel  solidaire situé dans le sud-est de la France, contactez-nous.
Si vous avez des livres en anglais, ourdou, arabe ou farsi à offrir pour des bibliothèques sociales en Grèce, contactez-nous.
Liste des lieux et collectifs aidés matériellement et/ou financièrement durant l’année écoulée, malgré un contexte particulièrement difficile :
– soutien à l’initiative contre les forages pétroliers en Crète (que tentent de déployer Exxon-Mobil et la firme française Total).
– Collectif Livas dans le département de Réthymnon en Crète (soutien aux actions solidaires, notamment à la cuisine populaire fondé par ce club de sport sans hiérarchie).
– Centre social autogéré Alimoura à Ioannina (nous avons financé la réparation du local qui avait été saccagé par une attaque fasciste) ;
– Usine autogérée Bio.Me à Thessalonique (soutien et achat de savons et produits fabriqués par les ouvriers, alors que l’électricité venait de leur être coupée) ;
– Mikropolis à Thessalonique (soutien au plus grand espace social libre de Grèce qui est actuellement en train de déménager) ;
– Initiative antifasciste d’aide aux réfugiés près d’Évros (au moment où ces derniers étaient pris au piège entre les deux états grecs et turcs, et où des identitaires européens étaient venus pour tenter de pratiquer la chasse à l’homme, ainsi qu’à Lesbos) ;
– Réseau Solidaire de Crète (et soutien à la création de nouveaux lieux dans l’île, dont nous vous reparlerons)
– Initiative de Kastelli en Crète contre le nouvel aéroport (nous avons participé au financement de la procédure de Justice contre l’aéroport qui est en train de basculer à l’échelle européenne, alors que 120.000 des 200.000 oliviers ont déjà été coupés et que l’opinion est de plus en plus opposée au projet, nous avons également participé à plusieurs réunions et actions sur place, et soutenu les paysans en lutte contre ce projet)
– Centre Social autogéré Favela au Pirée (soutien financier et achat de tee-shirts pour épauler ce lieu situé dans une zone où les fascistes rôdent souvent et où l’un d’entre nous, a été agressé violemment en juin 2019 par un groupe de néo-nazis qui lui avait tendu un guet-apens avant que les passagers d’une rame de tramway ne parviennent à le sauver) ;
– K*Vox à Athènes (base d’un des groupes les plus actifs en Grèce) ;
– Aide aux frais de Justice de plusieurs compagnons de luttes , notamment pour leur éviter d’aller en prison suite à des actions pourtant exemplaires ;
– squat Notara 26 à Athènes (le plus ancien lieu d’accueil des réfugiés dans le quartier d’Exarcheia) ;
– Plusieurs cuisines sociales (soutien financier et livraison de produits alimentaires) ;
– Structure autogérée de santé d’Exarcheia (soutien financier et livraison de matériel médical) ;
– Réseau École Buissonnière-Pédagogie Freinet (soutien financier et livraison de fournitures en aide aux enfants précaires) ;
– actions solidaires à Lesbos (nombreuses initiatives, surtout, après l’incendie du sinistre camp de Moria et l’errance de nombreuses familles en difficultés).

Ils ont dit « non » aux éoliennes illégales

Ils ont dit « non » aux éoliennes illégales

Du blocus des résidents dans la zone de Kissos Campos

Les habitants de Rethymnon ont envoyé un message fort aux investisseurs illégaux d’éoliennes hier, empêchant l’installation de trois éoliennes à un jet de pierre du village d’Adraktos dans les montagnes de la municipalité d’Agios Vasileiou. Dès 4 heures du matin, et après avoir été informés que les éoliennes avaient été déchargées dans le port de Souda, les habitants ont mis en place un barrage sur la route d’accès, plus précisément dans la zone de Kissos Campos.

Les camions transportant les éoliennes sont partis de La Canée et, en périphérie, via Héraklion, ils se sont déplacés sous l’escorte d’une forte force de police jusqu’à Fates, où ils sont restés stationnés pendant des heures. Au même moment, la municipalité d’Agios Vasileiou déposait une injonction contre la société « PPC Renewables » car, comme le souligne le maire Yannis Tatarakis, la société avait demandé à la municipalité l’autorisation de faire passer les véhicules lourds, autorisation qu’elle n’a jamais reçue.

Les membres de la Coordination Rethymnon contre Industrial RES qui ont procédé à la mobilisation directe soulignent que ce parc éolien fonctionne désormais sans permis, puisque l’approbation des conditions environnementales a expiré depuis septembre 2020, alors que surtout pour les trois nouvelles éoliennes que la société veut installer, il y a une illégalité flagrante. Comme indiqué dans Eph.Syn. Katerina Korres, membre du comité de coordination, selon la législation internationale, les éoliennes doivent être situées à une distance de plus de 500 mètres des habitations, alors que dans ce cas, elles seront situées à une distance de seulement 260 mètres du village d’Adraktos.

En effet, comme « Eph.Syn » l’avait souligné dans un précédent rapport. (« PPC nous soudoie pour installer des éoliennes » – 5.3.2020), la société « PPC Renewable » avait fait un effort manifeste pour influencer l’opinion des habitants afin qu’ils ne se conforment plus à la législation. Dans un document que nous avions rendu public, l’entreprise promettait des subventions faramineuses de 350 000 euros sur cinq ans aux associations locales des villages d’Adraktos, d’Akhtounta et de Vatos, villages dont la population permanente est respectivement de 35, 50 et… 10 habitants.

Aujourd’hui, près d’un an plus tard, l’entreprise est de retour, cette fois accompagnée des forces de police, dont on se demande comment elles protègent un investissement avec des violations évidentes de la loi. L’autorité municipale locale se tient aux côtés des habitants.

● Vers midi hier, il a été annoncé que les camions transportant les éoliennes retournaient à Héraklion et peut-être de là à Souda, tandis que les habitants ont déclaré être en vigilance constante pour toute autre tentative similaire.

Source https://www.efsyn.gr/efkriti/koinonia/298702_eipan-ohi-stis-paranomes-anemogennitries

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Communiqué du Théâtre libre autogéré Embros

Athènes: le théâtre Embros resquattéUne assemblée bien remplie et enthousiaste d’Embros le dimanche 23 mai a décidé de poursuivre la défense du théâtre libre autogéré. La tentative de la police et de la Société de la Propriété Publique de resceller Embros le matin du lundi 24 mai a été contrée par les avocats du mouvement, les gens qui luttent, les forces de solidarité unies. Les travaux ont été arrêtés.

Nous commençons aujourd’hui lundi 24 mai et tous les jours à partir de 17 heures une semaine d’Art et Liberté devant le bâtiment et des travaux collectifs pour réparer les dégâts causés par l’expulsion.

Le samedi 29 mai, nous appelons à une journée d’action nationale des artistes, des assemblées de quartier et des centres sociaux dans tous les coins du pays pour défendre non seulement Embros mais tous les espaces libérés. Le pouvoir de l’auto-organisation peut arrêter la destruction de nos quartiers et de la nature menacée par la marée de l’exploitation et l’insolence de l’obscénité.

Le programme hebdomadaire des événements commence maintenant ! Il sera enrichi quotidiennement de nouvelles entrées. Nous invitons les groupes artistiques à présenter leurs idées et leurs travaux pendant la journée à l’extérieur du bâtiment.

Pourquoi Embros est expulsé ?

Parce que son fonctionnement bénévole quotidien est un contre-exemple vivant de la manière dominante dont nous sommes forcés de vivre, de penser et de ressentir. Si vous faites silence un instant à l’extérieur d’Embros et que vous tendez l’oreille, vous entendrez la vague de la commercialisation qui s’engouffre dans les ruelles adjacentes. Dans ce pays où le pouvoir économique et politique transforme tout en marchandise à vendre et à acheter, Embros offre sans aucun frais, sans aucun prix, l’art et la culture, la création et la solidarité, le commun, ce qui nous appartient à toutes et que nous voulons tous partager librement. C’est ce qui gênait les dirigeants et les grandes entreprises, c’est ce qu’ils voulaient murer. Ils voulaient que Embros soit réduit au silence parce qu’il entrave la libre circulation de l’argent, du marché, parce qu’il prouve que nous pouvons vivre, penser et nous sentir libres.

C’est le message que Embros communique et dans lequel il rencontre le Parc Drakopoulou et Ano-Kato à Patissia, les abris occupés pour réfugiés à Alexandra, Nosotros et K*Vox à Exarcheia, Lelas Karagianni à Kypseli, Rosa Nera à Chania et Evagelismos à Heraklion, Terra Incognita et Yfanet à Thessalonique, les luttes sociales contre les fermetures et la privatisation de Filopappos, Areos Field, le jardin botanique de Petroupolis, l’Académie de Platon, Strefis et la destruction de la place Exarcheia.

C’est là que ce message rencontre la lutte contre le fascisme, contre la misère économique et ouvrière, le désespoir des jeunes et les suicides des chômeurs, la persécution des militant-es, les actions pour arrêter la vente aux enchères des maisons. C’est là qu’il rencontre la lutte pour la défense de la nature dans nos montagnes, nos îles et nos villages, c’est là qu’il rencontre les projets autogérés, les squats et les lieux de rencontre des étudiant-es, les cuisines populaires, les assemblées de quartier, les groupes qui jouent de la musique dans la rue, une fille qui marche vite dans le noir parce que quelqu’un la suit.

Emros est le lieu où nous nous retrouvons avec le sang de nos morts – Zack, Killah P, Alexis Grigoropoulos, où vivent des artistes sans scène et des enfants sans arbre dans leur cour d’école, où nous produisons de l’art contre l’industrie de l’art, c’est là que Embros vit ; entre les espaces sociaux libérés et les moments de bonheur collectif, dans les rues, les parcs et les places, où les gens se réapproprient l’espace public, la gratuité, le public, sans commercialisation et sans argent.

Le samedi 29 mai, nous appelons à un rassemblement devant Embros à 17 heures et à une journée d’action nationale d’artistes, d’assemblées de quartier et de projets sociaux dans tous les coins du pays pour défendre non seulement Embros mais tous les espaces libérés.

Nous ne céderons pas nos rêves à l’obscurité.
Quand nous nous battons, nous nous battons pour nos vies !

24 mai 2020

Théâtre libre autogéré Embros
Riga Palamidou 2, Psiri
Athènes, Grèce
https://squ.at/r/7hz7
https://www.embros.gr/

Source https://fr.squat.net/2021/05/26/athenes-le-theatre-embros-resquatte/#more-48811

 Un 1er Mai en retard mais prometteur en Grèce

par A. Sartzekis

Cette année, le 1er Mai tombant dans les jours fériés de Pâques, le gouvernement l’avait généreusement repoussé au mardi 4 mai, qui faisait suite à un lundi férié. Ce grand pont ne pouvait bien sûr pas favoriser la mobilisation, et c’est bien ce que souhaitait la droite ultralibérale de Mitsotakis.

Alors, même si la direction de GSEE, la Confédération (unique) du secteur privé, liée à ce qui reste du Pasok, a organisé ce jour-là de très maigres rassemblements, EKA (Union locale d’Athènes), ADEDY (fédération – unique – du secteur public), la gauche et toutes ses composantes avaient décidé d’appeler à la grève et de fêter le 1er Mai… le 6 mai. La raison principale : l’importance de commencer une véritable mobilisation contre un projet fait sur mesure pour combler SEV, l’organisation du patronat.

Attaque sur le temps de travail

Ce projet, concocté à un moment où, avec le confinement, les manifestations étaient souvent interdites et/ou violemment réprimées, s’attaque au temps de travail. Alors que celui-ci est, en Grèce, le plus élevé en Europe, le projet est de flexibiliser au maximum : si la référence pourrait rester en théorie une moyenne journalière de 8 heures, ce ne serait plus dans le cadre de 40 heures ni de cinq jours hebdomadaires. Les heures sup ne disparaitraient pas pour autant, leur rémunération serait diminuée de 50 %, et il est même prévu que leur plafond passe de 96 h/an (industrie) et 120 h/an (services) à 150 voire 180 h/an ! Pour certains secteurs, le dimanche deviendrait un jour ouvrable comme un autre.

Mais comme existent encore quelques conventions collectives, certes bien moins protectrices qu’avant les mémorandums, l’une des clés du projet est donc la « convention individuelle », que la droite au pouvoir, spécialiste en propagande, vante comme un hymne à la liberté, le ministre du Travail, le cynique Hadjizakis, expliquant qu’ainsi les travailleurEs pourraient se libérer pour la cueillette des olives… Pour aider à « choisir » la convention individuelle, le projet comprend évidemment un volet répressif : les menaces contre le syndicalisme et le droit de grève avec, entre autres interdictions et obligations, dans cette période de pressions patronales sur les syndiquéEs, que les sections syndicales déposent au ministère du Travail les éléments d’identification de leurs membres ! On le voit, ce projet est une attaque massive contre ce qu’il reste de droits aux travailleurEs, il est la traduction d’un rapport de l’ultralibéral Pissaridis sur les axes économiques pour la Grèce du 21e siècle.

Une première mobilisation encourageante

C’est donc face à ce projet mortifère que les organisations du mouvement ouvrier ont appelé à faire grève et à manifester le 6 mai, sans illusion sur le fait que, dans des conditions encore difficiles, ce ne serait pas un raz-de-marée. Mais à Athènes, ce sont 10 000 à 15 000 travailleurEs et jeunes au total qui ont manifesté, même si c’est en trois rassemblements : d’un côté le KKE (PC) et son bras syndical PAME, d’un autre EKA et ADEDY avec Syriza – en cortège un peu fourni, une première depuis 2015 ! – et une partie de la gauche anticapitaliste, l’autre partie formant un troisième pôle avec les syndicats de base, NAR, Synantissi… Et on a compté aussi des milliers de manifestantEs dans le reste du pays, première réponse déterminée à un gouvernement qui multiplie les cadeaux au patronat et s’apprête à offrir ensuite au privé la gestion d’une partie des retraites.

A. Sartzekis

Athènes, le 9 mai 2021

Source https://tpt4.org/2021/05/12/un-1er-mai-prometteur-en-grece/

Non aux forages pétroliers en Crète !

Alors que le géant français TOTAL et son homologue états-unien EXXON-MOBIL amplifient leurs recherches autour de l’île, avec l’appui des autorités grecques :
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NON AUX FORAGES PÉTROLIERS EN CRÈTE !
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Ces jours-ci, nous voyons arriver les premiers touristes sur les plages de Crète. Par conséquent, les actions se multiplient pour les associer au refus du cauchemar qui se prépare : des plateformes pétrolières au large de l’île : en particulier au Sud et à l’Ouest, non loin de Gavdos (point le plus au sud de l’Europe) et de Elafonissi (l’une des plus belles plages de Grèce).
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Hier, la section d’Héraklion de l’initiative crétoise contre les forages sous-marins s’était donné rendez-vous à Matala et dans d’autres sites magnifiques du sud de l’île pour tracter, afficher, échanger et mobiliser.
Le travail de ce collectif est énorme depuis des mois, en parallèle avec d’autres luttes et actions solidaires. Plusieurs de nos compagnons et camarades sont présents sur bien des terrains : dans les montagnes, sur les côtes, dans les villes et au cœur des villages, auprès des précaires, aux côtés des migrants et de toutes celles et ceux qui sombrent dans d’énormes difficultés en ce moment.
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Voici le hastag à utiliser si vous voulez bien relayez l’info : #ΗΚρήτηΛέειΟΧΙστιςΕξορύξεις
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Après les gigantesques parcs éoliens installés n’importe où sans concertation, puis la tentative de construire un nouvel aéroport international en pleine nature à Kastelli, cette nouvelle offensive contre l’écosystème de l’île est d’autant plus absurde que les principales ressources économiques de la Crète sont précisément le tourisme et l’agriculture. Ces saccages à répétition sont une infamie de la part du pouvoir athénien et de ses partenaires aux mallettes bien remplies. Le capitalisme n’est qu’une mafia dont la principale arme est l’État à son service.
Merci de votre soutien et au plaisir de vous accueillir sur cette île hospitalière et paradisiaque, mais plus que jamais en danger face aux géants du capitalisme et aux états qui sont leurs paillassons.
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Avec nous, refusez le saccage de la Crète, comme partout ailleurs.
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Maud et Yannis Youlountas
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