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Archives de catégorie Luttes- Changer le système

Une gauche qui ne prend pas la tête de la lutte contre la catastrophe climatique n’a pas de raison d’exister !

Yorgos Mitralias

Source Cadtm

Le message de Giorgos Kalaïtzidis au rassemblement des Glières

[vidéo de 12 minutes]

.LE MESSAGE DE GIORGOS KALAÏTZIDIS AU RASSEMBLEMENT DES GLIÈRES : UN TÉMOIGNAGE ÉMOUVANT QUI EXPLIQUE LES RACINES DE SON ENGAGEMENT AVEC ROUVIKONAS

Ce 12 mai 2024, Giorgos Kalaïtzidis faisait partie des invités de Paroles de Résistances, sur le Plateau des Glières, en tant que militant attaqué par l’État grec.

Malheureusement, sa mère a eu de gros soucis de santé et, fort logiquement, il a préféré rester près d’elle. J’ai donc été chargé de lire le message de Giorgos devant la foule nombreuse et attentive. Sa lettre répond à la question des organisateurs : « pourquoi résistes-tu ? »

Je vous conseille ces paroles de résistances pleines d’intelligence et de bon sens. Un témoignage émouvant qui explique les racines de son engagement avec Rouvikonas et, un peu plus, sa vision du monde.

Yannis Youlountas

NOTARA 26 – SOLIDARITÉ AVEC LA COMMUNAUTÉ SQUATTÉE DE PROSFYGIKA

Permanence retrait commande groupée VioMe

Pensez à vous munir de sacs pour retirer vos produits .

Grèce : Quelles suites après la grève réussie contre la misère ?

Divisions syndicales

ToutEs ensemble !

A. Sartzekis, Athènes, le 20 avril 2024 

Source https://npa-lanticapitaliste.org

Grenoble : Convoi solidaire pour les lieux autogérés en Grèce

A l’occasion de la tournée du film « Nous n’avons pas peur des ruines » en présence du réalisateur Yannis Youlountas le jeudi 04 avril 2024 à 20h15 au club à Grenoble Voir l’annonce une collecte est organisée à destination des lieux autogérés en Grèce. Le camion se tiendra à partir de 18h30 à proximité du cinéma le club.

Voici la liste des besoins

Les travailleurs des centres d’appel grecs montrent au monde entier comment faire grève

Les travailleurs des centres d’appel grecs se sont mis en grève le mercredi 13 mars, rejoignant ainsi leurs collègues français. Cette grève portait sur les salaires, les conditions de travail et, surtout, sur le traitement raciste et discriminatoire des travailleurs immigrés dans les centres d’appel grecs.

Avec une nouvelle grève massive, les travailleurs des centres d’appel en Grèce ont exigé des augmentations de salaire, des contrats collectifs et la fin des pratiques esclavagistes avec le « visa à usage spécial » pour les travailleurs migrants dans les centres d’appel, où des milliers de migrants travaillent aux côtés de collègues grecs :
Les travailleurs migrants des centres d’appel grecs sont moins bien payés que leurs homologues, ce qui a suscité des pancartes de colère lors des grèves.

En fait, après la création officielle de deux nouveaux syndicats représentant les travailleurs des entreprises Teleperformance et Webhelp, les grévistes d’hier étaient encore plus déterminés dans la bataille qu’ils mènent, surmontant les menaces et les chantages exercés par les employeurs.

Il est significatif que nombre d’entre eux aient fait grève alors même qu’ils sont soumis à une « évaluation » de leurs performances, c’est-à-dire qu’ils sont « pris en otage » par l’employeur. De plus, de jeunes travailleurs qui n’avaient pas franchi le pas lors des deux grèves précédentes ont également participé, envoyant un message aux employeurs pour leur montrer que leur lutte n’est pas désamorcée, mais qu’elle s’intensifie au contraire.

Le slogan « Trop c’est trop » a été entendu à maintes reprises.

Les travailleurs grecs et les travailleurs migrants l’ont exprimé d’une seule voix, que ce soit lors des rassemblements organisés devant les bureaux des entreprises à Athènes ou devant le Parlement.

Trop c’est trop.

C’est là que les grévistes des centres d’appel grecs se sont retrouvés, répondant à l’appel à la grève lancé conjointement par le syndicat sectoriel des télécommunications et des technologies de l’information (SETIP) de l’Attique et par les syndicats nouvellement créés de Teleperformance (SETEP) et de Webhelp (WUW) :

Ferhat Tum, président du syndicat grec des travailleurs des centres d’appel de Teleperformance, a déclaré

Nous avons mené une nouvelle bataille malgré le chantage des employeurs à l’arrêt de la grève. Aujourd’hui, nous leur avons donné une autre réponse. Qu’ils viennent maintenant discuter du contrat collectif.
En même temps que leurs collègues grecs, les travailleurs de Teleperformance et de Webhelp en France se sont mis en grève :
Ils ont été rejoints par les travailleurs de Majorel, avec une lutte qui a donné un nouvel et important élan aux luttes du secteur.

Source https://www.thecanary

Communiqué des VioMe

Traduction automatique de leur message du 15 mars 2024 sur leur page Facebook (texte original en grec)

BIO.ME. Coopérative
Les travailleurs de BIO.ME, en lutte et libres des patrons, nous résistons, malgré toutes les pressions et les procédures « secrètes » qui ont lieu. Nous insistons sur le fait d’être des travailleurs, et à l’intérieur de l’usine avec notre revendication de base « les usines et la gestion des richesses, à ceux qui produisent ».
Avec toutes les propositions, mais aussi avec des actions dans la participation quotidienne, et avec une information constante selon ce que nous avons co-décidé avec la société qui nous entoure, nous continuons. Notre drapeau est notre liberté absolue, car nous n’attendons pas les jours meilleurs qui nous sont promis, mais nous avons décidé ensemble de rendre nos jours meilleurs nous-mêmes. Aujourd’hui, pour nous, mais aussi en tant que proposition à la société concernée.
Nous avons décidé de ne pas céder la partie de l’usine qui nous appartient à quiconque tenterait de porter atteinte à ce que nous avons décidé et proposé à la société, aux partis politiques et aux ministères.
Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour trouver une solution globale à la question du fonctionnement de l’usine, avec des propositions dans toutes les directions, sans entendre  aucune  ojectionopposition ou contre-proposition.
Ainsi, quoi qu’il arrive à partir de maintenant, la responsabilité absolue incombe aux autorités et à nos représentants « démocratiques ».
Nous persistons à nous battre pour le droit au travail et à la dignité.
Nous insistons sur la lutte pour le droit au travail et à la dignité.
Les produits que nous, les travailleurs de cette usine, fabriquons sont porteurs d’un message… Le message d’une vie différente, de la façon dont nous travaillons à notre relation avec l’environnement.
C’est pour cette raison que nous avons choisi de produire des produits d’entretien et des produits d’hygiène entièrement et exclusivement naturels et écologiques, en soutenant les voix qui affirment que pour nettoyer nos maisons ou nos lieux de travail, nous n’avons pas besoin de nuire à l’environnement, ni de nuire à notre santé ou à celle de nos enfants.
Nos grands-mères et leurs grands-mères savaient comment combiner les différents matériaux qu’elles avaient dans leur cuisine pour nettoyer efficacement. Face aux grandes industries et à leurs campagnes publicitaires, qui tentent de nous convaincre que le plus important est la longévité du parfum de l’églantine, nous répondons que le plus important est de ne pas souffrir de maladies cutanées ou respiratoires ou de problèmes de santé résultant de l’utilisation chronique de produits chimiques, ne pas avoir à rincer un e vaisselle pendant 10 minutes en gaspillant des litres d’eau précieuse, ne pas avoir à abuser de la machine à laver pour nettoyer ses vêtements et, surtout, ne pas avoir à s’affamer pour faire la lessive,  donnant un salaire quotidien pour acheter des détergents.
Plus important encore, le message que véhiculent nos produits est que les travailleurs et les chômeurs doivent prendre leur vie en main, lutter résolument contre la brutalité de la réalité moderne, se libérer de siècles d’exploitation et d’oppression.
Dans le VIOME coopératif, nous méprisons ces parfums lourds qui sont généralement nécessaires pour couvrir la puanteur de l’exploitation et de la misère du travail. Nous choisissons la solidarité, le contrôle de la production par les travailleurs, l’autogestion par le biais d’assemblées de travailleurs et la démocratie directe dans les décisions, en montrant un chemin difficile mais nécessaire.
Le temps est venu, le lieu est là et la lutte est en train de changer nos vies.

Le texte original en grec :

ΒΙΟ.ΜΕ. Συνεργατική

Οι εργαζόμενοι/ες της ΒΙΟ.ΜΕ. αγωνιζόμενοι/ες και ελεύθεροι/ες από αφεντικά, αντιστεκόμαστε, παρ’ όλες τις πιέσεις και τις «μυστικές» διαδικασίες που γίνονται. Εμείς επιμένουμε να είμαστε εργαζόμενοι/ες, και μέσα στο εργοστάσιο με βασικό μας αίτημα «τα εργοστάσια και η διαχείριση του πλούτου, σε αυτούς που παράγουν».

Με όλες τις προτάσεις μα και τις πράξεις στην καθημερινή συμμετοχή, και με διαρκή ενημέρωση σύμφωνα με ότι έχουμε συναποφασίσει μαζί με την κοινωνία που μας περιβάλλει, συνεχίζουμε. Έχουμε σημαία την απόλυτη ελευθερία μας μιας και δεν περιμένουμε τις καλύτερες μέρες που μας υπόσχονται, αλλά αντ΄αυτού αποφασίσαμε όλοι μαζί να κάνουμε εμείς οι ίδιοι τις μέρες μας καλύτερες. Σήμερα για μας, αλλά και ως μια πρόταση προς την πληττόμενη κοινωνία.

Αποφασίσαμε να μην παραδώσουμε το τμήμα του εργοστασίου που κατέχουμε σε όποιον και αν δοκιμάσει να κάνει ζημιά σε ότι έχουμε αποφασίσει και προτείνει προς την κοινωνία και προς πολιτικές παρατάξεις και υπουργεία.

Εμείς κάναμε ότι περνούσε από το χέρι μας για μια λύση συνολική προκειμένου να λυθεί το θέμα της λειτουργίας του εργοστασίου με προτάσεις προς κάθε κατεύθυνση χωρίς να ακούσουμε κάποιον αντίλογο ή αντιπρόταση.

Άρα ότι και αν συμβεί από εδώ και πέρα την απόλυτη ευθύνη την έχουν οι αρχές και οι «δημοκρατικοί» εκπρόσωποί μας.

Επιμένουμε αγωνιζόμενοι/ες για δικαίωμα στην εργασία και την αξιοπρέπεια.

Τα προϊόντα που παράγουμε εμείς, οι εργαζόμενοι/ες σε αυτό το εργοστάσιο, κουβαλάνε ένα μήνυμα… Το μήνυμα μιας συνολικά διαφορετικής ζωής, από τον τρόπο που δουλεύουμε, μέχρι τη σχέση μας με το περιβάλλον.

Για το λόγο αυτό, επιλέξαμε την παραγωγή εξ ολοκλήρου και αποκλειστικά φυσικών – οικολογικών καθαριστικών και φυσικών πρϊόντων προσωπικής περιποίησης, στηρίζοντας τις φωνές εκείνες που δηλώνουν πως για να καθαρίσουμε τα σπίτια μας ή τους χώρους εργασίας μας δε χρειάζεται να επιβαρύνουμε το περιβάλλον, δε χρειάζεται να επιβαρύνουμε την υγεία μας ή αυτή των παιδιών μας.

Οι γιαγιάδες μας και οι δικές τους γιαγιάδες γνώριζαν καλά πώς να συνδυάζουν διάφορα υλικά που είχαν στην κουζίνα τους, καθαρίζοντας αποτελεσματικά. Απέναντι στις μεγάλες βιομηχανίες και τις διαφημιστικές τους εκστρατείες, που προσπαθούν να μας πείσουν πως το σημαντικότερο είναι η διάρκεια στο άρωμα αγριοτριαντάφυλλου, εμείς απαντάμε πως σημαντικότερα είναι να μην υποφέρεις από δερματικές ή αναπνευστικές παθήσεις ή προβλήματα υγείας που προκύπτουν από τη χρόνια χρήση χημικών, να μην χρειάζεται να ξεπλένεις ένα πιάτο 10 λεπτά σπαταλώντας λίτρα πολύτιμου νερού, να μη χρειάζεται να κακοποιείς το πλυντήριο για να καθαρίσεις τα ρούχα σου και, κυρίως, να μη χρειάζεται να πεινάσεις για να πλυθείς, δίνοντας ένα μεροκάματο προκειμένου να αγοράσεις απορρυπαντικά.

Κυρίως, όμως, το μήνυμα που φέρουν τα προϊόντα μας είναι πως οι εργαζόμενοι/ες και οι άνεργοι/ες πρέπει να πάρουμε τη ζωή μας στα χέρια μας, να παλέψουμε αποφασιστικά ενάντια στη βαρβαρότητα της σύγχρονης πραγματικότητας, για να απαλλαγούμε από την εκμετάλλευση και την καταπίεση αιώνων.

Στη Συνεργατική ΒΙΟΜΕ περιφρονούμε τα βαριά εκείνα αρώματα, που συνήθως χρειάζονται για να καλύψουν τη δυσωδία της εργατικής εκμετάλλευσης και εξαθλίωσης. Επιλέγουμε την αλληλεγγύη, τον εργατικό έλεγχο στην παραγωγή, την αυτοδιεύθυνση μέσω της συνέλευσης των εργαζομένων και την άμεση δημοκρατία στις αποφάσεις, δείχνοντας ένα δρόμο δύσκολο μα συνάμα αναγκαίο.

Ο χρόνος είναι τώρα, ο τόπος είναι εδώ και ο αγώνας γυρίζει το γρανάζι για να αλλάξουμε τη ζωή μας.

Source https://www.facebook.com/SEVIOME

Malgré le vote de la loi sur les facs privés la lutte continue

« Chaque semaine à Thessalonique, se déroule depuis plusieurs mois une manif de l’éducation, assez massive »

Comme on pouvait s’y attendre, le projet de loi sur les facs privées une fois déposé au Parlement a été voté le 8 mars par la droite, qui détient la majorité absolue des sièges (pour 41 % des voix exprimées aux législatives, soit 20 % du corps électoral).

Lors des débats, on a pu entendre des choses aberrantes de la part des bradeurs de la richesse publique (la vente des biens publics aux entreprises privées continue, comme désormais pour le port de Thessalonique), et cela pour justifier le fait que la droite grecque vote une loi contraire à la Constitution (l’article 16 interdit la création d’universités privée…) : Mitsotakis a osé dire que la réglementation européenne est supérieure à la Constitution. On a beau savoir que ce politicien ultralibéral n’a aucun autre principe que celui des profits, on ne peut que trouver indécente une telle affirmation de la part de ce Premier ministre : il y a quelques semaines, le même, mettant en avant ses fameux 41 % de voix aux élections grecques, disait tout son mépris de la condamnation de ses pratiques anti-démocratiques « orbanesques » par une large majorité du Parlement européen (seuls une petite partie du PPE, parti de la droite européenne, et les députés fascistes ont voté contre !)…

Le premier bilan qu’on peut tirer d’une séquence qui n’est certainement pas achevée, c’est que la formidable mobilisation universitaire, reposant avant tout sur le mouvement étudiant, a non seulement fait de la victoire espérée par la droite un bien maigre succès, aucun autre groupe ne la suivant, mais a créé un véritable sursaut démocratique. En effet, la fermeté de la mobilisation sur la gratuité des études et le caractère exclusivement public de l’université a non seulement entraîné une foule de prises de positions du monde politique et des expertEs, mais elle a aussi fortement pesé dans la société, qui sous le poids d’une propagande effrénée des médias ultralibéraux, ne voyait pas jusqu’alors que la fac privée, c’est la sélection et l’exclusion renforcées et la suppression accentuée des moyens pour le service public…

Ce qui a rendu cette mobilisation exemplaire, c’est sa lucidité sur la nécessité vitale de refuser les facs privées, mais ce sont aussi ses formes d’organisation, avec AG et occupations.

Pour nous donner une idée concrète de cette organisation, une camarade militante d’AREN (Unité de Gauche), un des groupes les plus unitaires de la gauche anticapitaliste, nous explique ci-dessous la mobilisation dans sa section universitaire, à Thessalonique. Ce qu’elle nous dit ne peut que nous engager à être solidaire de leur lutte pour le service public d’éducation, aujourd’hui comme demain car, quelle que soit la forme qui sera décidée, la lutte contre les facs privées continue !

« Depuis des semaines, notre faculté est occupée à la suite des décisions de l’assemblée générale de l’Association des étudiantEs en droit. L’assemblée générale est l’organe syndical suprême de la section universitaire. Chaque étudiantE en droit peut venir, discuter, prendre position et ensuite voter. En tant qu’AREN (= Unité de Gauche), nous considérons l’assemblée générale comme un espace vivant de fermentation politique fondé sur le dialogue et l’échange de points de vue. Les tensions et les confrontations sont une réalité de ces processus. Certes, il est arrivé que la confrontation entre les différentes forces politiques parte en vrille, parce que l’enjeu est fort et qu’il existe une tendance au repli organisationnel. Cependant, le jour où la fraction étudiante gouvernementale s’est pointée à une Assemblée Générale, nous avons pu formuler une proposition politique et répondre dans l’unité. Mais ce qu’on constate chaque semaine, c’est qu’au lieu de tenter une formulation commune, des propositions politiques différentes sont proposées lors des assemblées générales, l’Association est appelée à choisir celle qu’elle juge préférable. Du coup, il me semble qu’au fil du temps, le fossé entre les diverses forces se creuse, alors qu’en réalité les vrais désaccords politiques ne sont pas si nombreux.

Après l’irruption des forces de police et l’évacuation de notre section universitaire, on aurait pu s’attendre à ce que les diverses forces se rassemblent davantage autour de notre objectif commun. Il y a actuellement 6 à 7 forces politiques de gauche sur notre campus et pour notre part, nous avons réussi à travailler de manière cohérente avec 2 d’entre elles. Mais en dernier lieu, ce qui est encourageant, c’est de constater que dans la section, la plupart comprennent la nécessité de l’unité et de la lutte commune : on a bien remarqué que les actions unies reçoivent un plus large soutien.

Une fois prise la décision d’occuper la section, un comité de coordination de l’occupation est formé avec pour tâches de surveiller le lieu, de décider des questions concernant la section et d’organiser des actions dans le cadre de l’occupation, afin que la lutte soit massive et l’école bien vivante. Vu que nous sommes étudiantEs en droit, nous avons jusqu’à présent organisé des débats avec des professeurs sur l’inconstitutionnalité du projet de loi sur les universités privées, mais aussi sur d’autres questions telles que le nouveau code pénal, qui est encore plus sévère, et le récent projet de loi sur l’égalité dans le mariage (il y a encore quelques jours, le mariage entre personnes du même sexe n’était pas autorisé en Grèce). En plus de ces débats, nous mettons au point nos banderoles, nous jouons à des jeux de société, discutons et réfléchissons ensemble. Nous voulons que l’espace de l’occupation soit un espace de politisation et de socialisation.

Par ailleurs, il est évident que les étudiantEs que nous sommes ne restent pas enfermés dans leurs sections ! Chaque semaine à Thessalonique, se déroule depuis plusieurs mois une manif de l’éducation, assez massive. Et le 28 février, les associations d’étudiantEs ont participé en masse à la grève panhellénique déclenchée pour le premier anniversaire de la collision ferroviaire à Tèmbi, qui a entraîné la mort d’au moins 57 personnes. Quant au projet de loi, il va être voté cette semaine. Le 8 mars, une manif panhellénique de l’éducation est prévue à Athènes. Les Associations étudiantes de toute la Grèce marcheront jusque devant le Parlement, pour montrer concrètement que la société s’oppose et s’opposera à ce projet de loi. »

Propos recueillis par A. Sartzekis

Source NPA

Nouvelles de Grèce : faits nouveaux, analyse et comparaisons avec ce qui se passe en France parallèlement

Par Yannis Youlountas 24 février 2024

Sommaire des articles :

Un pouvoir de plus en plus autoritaire et répressif mais une belle victoire à Exarcheia ! Un nouveau code pénal pour réprimer les opposants – Une novlangue inversant ce qui est vital et ce qui est mortifère- Le retour progressif de la censure – Le renforcement de la surveillance – La crise qui ne dit pas son nom – La Grèce, Reine des leurres médiatiques – Des manifestations nombreuses dont personne ne parle- Une belle victoire à Exarcheia : La colline de Stréfi est libérée – « Le jour d’après » sur la colline d’Exarcheia.

Dans le détail et les photos : Sur le blog

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