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Dans le camp de Lesbos

Photo-reportage dans le camp de Lesbos : « une prison à ciel ouvert entourée de barbelés » par Lucas Dallant

En octobre 2020, Lucas a visité l’île de Lesbos et le nouveau camp qui s’y trouve après l’incendie qui a frappé l’ancien. Il revient dans un photo-reportage sur la situation sur l’île grecque et livre les portraits de ceux qui vivent dans les conditions indignes d’une prison à ciel ouvert. Lucas Dallant

Mi-octobre 2020, le ferry accoste à Lesbos. À dix kilomètres de la Turquie, l’île grecque vit une grave crise humanitaire depuis 2015. Le plus grand camp de réfugié·es en Europe a brûlé début septembre. Le nouveau camp construit par l’armée accueillait 7 709 personnes à mon départ. Venant d’Asie centrale, du Moyen-Orient et d’Afrique, elles·ils pensaient fuir la guerre et la misère. Les voici prisonnier·es aux portes de l’Europe.

Le port de Mytilène est militarisé : clôture, navires de guerre, voitures. © Lucas DALLANT
Le port de Mytilène est militarisé : clôture, navires de guerre, voitures. © Lucas DALLANT

Voici quelques observations et témoignages. Depuis mon passage, l’île a subi un tremblement de terre, la Grèce a pris de nouvelles mesures contre l’épidémie de coronavirus et l’hiver est arrivé. Pour prendre connaissance de l’actualité récente, consultez les publications de réfugié·es, associations ou journalistes directement sur place. Le photographe allemand Michael Trammer, auteur avec Raphael Knipping d’un interface multimédia sur la situation dans l’ancien camp tient aussi une liste Twitter d’acteurs importants à Lesbos.

Méta © Lucas DALLANT

Avec l’aide de Méta, couturière de 38 ans, originaire de République Démocratique du Congo et réfugiée à Lesbos depuis un an, je suis entré dans le nouveau camp. J’ai recueilli les témoignages de femmes seules principalement congolaises donc francophones, d’hommes également, et de familles.

Glodie, Claude et Mervedy, tente 84. © Lucas DALLANT

L’appareil photo étant repérable par les patrouilles, c’est avec mon téléphone que j’ai filmé, pris quelques photos à l’intérieur et enregistré des témoignages. Aux abords du camp, j’ai proposé aux réfugié·es de s’exprimer sur des masques.

« Nous voulons être libres. Ici ce n’est pas l’Europe pour nous ». Muhammad-Mahdi, journaliste afghan de 21 ans à Lesbos depuis 9 mois. © Lucas DALLANT
« Le camp de Lesbos est comme une prison » Ahmadi, afghan de 7 ans à Lesbos depuis un an. © Lucas DALLANT
« Liberté » Milad, afghan de 19 ans à Lesbos depuis deux mois. © Lucas DALLANT
« Je m’appelle Glodie, je suis congolaise. On vit comme des esclaves, on a besoin de liberté. » © Lucas DALLANT
Elias, afghan de 5 ans. © Lucas DALLANT
« Je suis noir mais mal aimé » Jogo, étudiant congolais de 30 ans, à Lesbos depuis 4 mois. © Lucas DALLANT
« Nous avons besoin de liberté à Lesbos. Europe, s’il vous plaît, aidez-nous. » Siros, plombier et musicien afghan de 28 ans à Lesbos depuis un an. © Lucas DALLANT
« Ils ont menti sur mon âge, j’ai 17 ans » Jacqueline, congolaise de 17 ans. © Lucas DALLANT
Zinab, afghane de 8 ans. © Lucas DALLANT

On ne prend pas suffisamment la mesure du mot camp. Pourtant sa réalité saute aux yeux. Elle est dure et peu glorieuse pour l’Europe. Le nouveau camp de Lesbos était un champ de tir de l’armée grecque sur lequel ont été alignées des tentes aux couleurs des Nations unies.

Méta près de la tente qu’elle occupe avec d’autres femmes seules. © Lucas DALLANT

C’est une prison à ciel ouvert entourée de barbelés, gardée par l’armée, interdite aux journalistes. Sorties et entrées sont limitées, sauf le dimanche où le camp est fermé. Les réfugié·es appellent ça une prison. Il ne faut pas imaginer l’endroit comme un camp humanitaire surveillé par la police. Il s’agit d’un camp militaire, construit et encadré par eux, où quelques actions des associations sont tolérées. La plupart des ONG ne peuvent pas entrer et organisent leurs distributions dehors. Manquant de moyens, elles ne satisfont que partiellement les besoins alimentaires, sanitaires, éducatifs entre autres. Sans surprise, la présence des Nations unies et de l’Union européenne tend à la communication politique plus qu’à l’action humanitaire.

Midi entre soleil et ombre sur la rive du camp. © Lucas DALLANT

Il ne faut pas non plus s’arrêter aux images aériennes ou prises de loin qui donnent à voir un endroit ordonné, blanc, propre. Dès qu’il pleut les gens pataugent dans la gadoue et leurs tentes prennent l’eau, ils·elles sont exposé·es au froid humide du front de mer, à la puanteur et la saleté. Le camp et ses alentours ont des airs de décharge, des déchets parsèment le sol. Les quelques toilettes de chantier débordent et ne sont pas nettoyées assez régulièrement. Alors on construit entre les tentes des toilettes de fortune qu’on vide à la mer.

Gadoue entre les tentes après une pluie. © Lucas DALLANT

Il n’y a pas d’eau courante, pas d’électricité stable, pas de douches du tout. Les habitant·es du camp doivent s’arranger avec des bassines et des bouteilles d’eau ou vont directement dans la Méditerranée pour se laver et nettoyer leurs affaires. La situation oblige les femmes seules à se lever à 4 heures du matin, quand les hommes dorment encore, pour se laver dans l’eau froide. Le sort des femmes est alarmant. Des viols sont commis plusieurs fois par semaine. On m’a rapporté l’humiliation des plaignantes par la police. J’ai aussi rencontré des adolescentes enceintes et seules. Enfin, l’hygiène désastreuse du camp et l’abandon médical affecte avant tout les femmes, par exemple pendant les règles ou les grossesses. Les enfants ne sont pas scolarisés et font face au même traitement cynique et inhumain que leurs aîné·es.

© Lucas DALLANT
© Lucas DALLANT

Cette prison est une véritable bombe sanitaire. Seul du paracétamol est distribué. Il ne traite sûrement pas les nombreuses maladies dues aux conditions d’hygiène du camp. « Ici le paracétamol soigne tout » dit Dianna, dans une tente avec quatre autres femmes seules. L’une d’entre elles est alitée depuis quinze jours. Quand elle cherche à se faire soigner on lui dit de revenir le lendemain. Comme d’autres, elle cache sa fièvre par peur d’être placée en quarantaine. Fin octobre, 42 personnes avaient été testées positives au coronavirus. Le virus circule mais peu de tests sont faits. Les personnes placées à l’isolement ne sont pas forcément positives. Ce qui donne aux autres le sentiment que le coronavirus est un prétexte pour les enfermer encore plus. Là aussi, il y a un grand manque d’accompagnement et l’incompréhension augmente les risques de circulation du coronavirus.

© Lucas DALLANT

Les réfugié·es mangent mal et pas assez. La nourriture est infecte et parfois avariée. On leur distribue un vague mélange d’aliments assez indistincts, gluant et très malodorant. Les barquettes fièrement estampillées du drapeau européen gisent un peu partout aux abords du camp. Les réfugié·es bricolent quand elles·ils ont le choix. Des hommes pêchent sur les rives du camp, un Lidl est à quelques minutes à pied et la ville à un quart d’heure en bus. Les femmes cotisent avec les 75 euros mensuels leur ayant été douloureusement cédés par les institutions. Elles cuisinent par terre, dans la rouille de marmites souillées qui passent de mains en mains et chauffent sur des feux incertains.

© Lucas DALLANT
© Lucas DALLANT

Des personnes sont enfermé·es là, abandonné·es à leur sort. Ils·elles sont bloqué·es pour une durée indéterminée. Obtenir une carte d’identité prend souvent des années et coûte une fortune. En attendant, c’est un jour sans fin. Annie : « on se lève, on mange, on dort, on se lève on mange on dort. C’est quelle vie ça ? »

Source https://www.revolutionpermanente.fr/Photo-reportage-dans-le-camp-de-Lesbos-une-prison-a-ciel-ouvert-entouree-de-barbeles

SOS MEDITERRANEE reprend sa mission de sauvetage

Communiqué : 

L’Ocean Viking est enfin libre de poursuivre sa mission de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale après cinq mois de détention en Italie.

Le 21 décembre, après une nouvelle inspection des garde-côtes italiens, les autorités italiennes ont jugé que l’Ocean Viking était conforme à leur interprétation des règles de sécurité maritime. La détention du navire a donc été levée. Après des mois de discussions avec les parties concernées et des aménagements longs et coûteux, nous sommes soulagés de pouvoir reprendre nos opérations de sauvetage dès le début de l’année prochaine.

Cette bonne nouvelle est le résultat du travail acharné de nos équipes, et le fruit d’un soutien constant de milliers de citoyens européens qui, comme vous, ont décidé d’agir et de ne pas renoncer au principe d’humanité en mer comme à terre !

C’est la fin d’une longue, coûteuse et difficile bataille mais aussi un espoir pour les autres navires humanitaires toujours bloqués, à qui nous apportons notre soutien entier. Nous espérons qu’ils pourront rapidement nous rejoindre en mer afin de combler le vide mortel laissé par les Etats européens en Méditerranée centrale.

L’Ocean Viking va se rendre à Marseille pour se réapprovisionner et embarquer nos équipes. Ces dernières seront soumises à une quarantaine de 10 jours et à plusieurs tests COVID-19 avant le départ.

En ce début d’hiver, notre présence en mer est essentielle et vos dons indispensables pour continuer notre mission. Ensemble, nous avons le pouvoir de sauver des vies !

Source https://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/communique-ocean-viking-libere

La situation à Kara Tepe vivement critiquée en Allemagne

Deutsche Welle publie un article sur les  dénonciations de la situation inhumaine au camp de Kara Tepe à Lesbos et sur l’appel dit ‘Appel de Noël’ de 240 parlementaires du Bundestag de tout bord qui demandent d’accueillir plus de réfugiés venant des îles grecques

en grec Γερμανική κριτική για την κατάσταση στο Καρά Τεπέ

 

La situation à Kara Tepe vivement critiquée en Allemagne

La situation est pire que dans les camps en Afrique, dit le ministre Gerd Müller. Fin décembre, tous les mineurs isolés ou malades seront transférés des îles grecques. Appel de 240 parlementaires allemands.

Le ministre allemand du Développement économique, Gerd Müller, a vivement critiqué la situation dans le camp de réfugiés de Kara Tepe. S’exprimant sur RTL / ntv ce matin, il a souligné que « c’est en effet un grand scandale pour l’UE que jusqu’à présent nous n’ayons pas pu, malgré l’incendie de Moria il y a quelques mois, créer une situation qui serait vraiment humaine ». M. Müller, le ministre chargé de la coopération avec les pays en développement, a déclaré que la situation à Lesbos était pire que dans les camps de réfugiés en Afrique.

Gerd Müller: L’UE est coresponsable de la situation à Kara Tepe

Le politicien de l’Union chrétienne-sociale (CSU) a évoqué à plusieurs reprises la situation dans les camps des îles grecques et a exhorté le gouvernement allemand à accepter des réfugiés de Grèce. Plusieurs fois il s’est opposé au ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui appartient également à la CSU. Contrairement à Gerd Müller, Seehofer rejette les initiatives uniquement allemandes sur la question migratoire et insiste sur une ligne européenne unique. Mais un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur a déclaré ces dernières semaines que les efforts de la présidence allemande de l’UE au cours des six derniers mois pour réformer la politique d’asile européenne avaient échoué.

L’Allemagne continue d’accepter des réfugiés de Grèce

S’exprimant hier après-midi au parlement allemand sur la question de l’accueil des réfugiés de Grèce, le vice-ministre de l’Intérieur Volkmar Vogel a annoncé que le 3 décembre, les derniers mineurs isolés que l’Allemagne avait promis d’accepter sont arrivés des îles grecques. Quant aux 243 autres enfants réfugiés malades, ainsi que leurs familles, que le gouvernement allemand s’est également engagé à accueillir, M. Vogel a exprimé l’espoir que d’ici la fin du mois, ils seraient tous arrivés. Cependant, en raison de la pandémie de coronavirus, les procédures d’accueil des 1553 réfugiés des îles grecques, que l’Allemagne avait annoncé vouloir accueillir  après l’incendie de Moria, elles vont s’étaler sur plusieurs mois.

  1. Vogel a clairement indiqué qu’à l’heure actuelle, l’Allemagne n’avait pas l’intention d’accepter d’autres réfugiés de Grèce et que la question concernait l’UE dans son ensemble. Le principal objectif du gouvernement allemand est d’améliorer la situation des réfugiés en Grèce. Evoquant les camps de réfugiés sur les îles grecques et en particulier à Lesbos, Volkmar Vogel a déclaré que le gouvernement allemand « regrette la situation » là-bas et qu’il tente « dans la mesure de ses capacités » d’aider sur le terrain.

Appel de plus de 240 députés

Les législateurs allemands demandent au gouvernement allemand d’accepter plus de réfugiés de Grèce

Selon l’agence de presse epd [Evangelischer Pressedienst, epd], plus de 240 députés allemands signent un « appel de Noël », demandant au gouvernement allemand d’ accepter davantage de réfugiés de Grèce et de redoubler d’efforts pour trouver une solution au niveau de l’UE. L’appel est signé par les députés de tous des partis autres que l’AfD, Alternative nationaliste et xénophobe pour l’Allemagne. Parmi eux se trouvent les présidents des sociaux-démocrates, Saskia Esken et des Verts, Annalena Baerbock, la vice-présidente de la Chambre, le libéral, Wolfgang Kubicki,  l’ancien président des chrétiens-démocrates, Volker Kauder et la parlementaire Ulla Jelpke du Die Linke.

Panagiotis Kouparanis, Berlin

Voir l’article de SDZ (en allemand) https://www.sueddeutsche.de/politik/migration-und-asyl-abgeordnete-verlangen-mehr-hilfe-fuer-fluechtlinge-1.5151543

Jeunesse naufragée par SOS MEDITERRANEE

 Témoignages sur les parcours de mineurs secourus par l’Aquarius et l’Ocean Viking

Mineurs naufragés : un devoir de protection

Près du quart des rescapés secourus par l’Aquarius et l’Ocean Viking, les navires de SOS MEDITERRANEE, sont mineurs, dont la grande majorité voyagent seuls. Ce dossier a pour but de raconter leur histoire, sur la base de leurs propres témoignages.

Télécharger le dossier « Jeunesse naufragée »

« Au début je n’avais pas peur car je ne pouvais rien voir. Mais quand le soleil s’est levé, j’ai été terrifiée de me retrouver au milieu de la mer. J’ai vu les autres pleurer, vomir, prier. Je n’ai pas bougé, je voulais pleurer mais j’avais trop peur de tomber à l’eau. J’étais paralysée par la peur.”

Esther, 17 ans, originaire du Ghana
Ils s’appellent James, Esther, Sélim, Souleyman, Yasmine, Magdi, Youssouf, Abdo, Hamid et Yussif. Avant d’être des « migrants », ce sont avant tout des adolescents avec des histoires singulières éprouvantes. Leur âge, leur isolement et les dangers qui jalonnent la route migratoire maritime la plus mortelle au monde en Méditerranée centrale les rendent tout particulièrement vulnérables.

Les droits humains fondamentaux et les besoins essentiels de ces jeunes – exposés à de multiples exactions durant leur trajet, leur séjour en Libye et la traversée de la Méditerranée – doivent être garantis en toute circonstance : le premier de ces droits est celui de vivre.

Le devoir d’assistance à personne en danger de mort devrait s’imposer sans ambages à terre comme en mer : c’est pourquoi SOS MEDITERRANEE réclame depuis sa création en 2015 que des flottes navales européennes soient mobilisées sans plus attendre pour secourir toutes ces embarcations de fortune perdues en haute mer.

A défaut, des ONG comme SOS MEDITERRANEE continuent de porter assistance aux femmes, aux hommes et aux enfants qui fuient l’enfer libyen au péril de leur vie. La protection de tous les rescapés à bord des navires de SOS MEDITERRANEE demeure une priorité jusqu’au débarquement dans un port sûr, comme le prévoit le droit maritime international. Une attention particulière est portée à ces rescapés mineurs doublement vulnérables.

Outre sa mission de sauvetage et de protection des rescapés, l’association porte également une mission de témoignage tout aussi vitale. Ce dossier rassemble des extraits de dix témoignages de jeunes recueillis entre 2016 et 2020, mettant en lumière le drame qui se déroule en mer aux portes de l’Europe dans l’indifférence quasi générale, afin de donner un visage et une voix à cette jeunesse naufragée.

 

Illustrations : Hippolyte, reporteur graphique.

Source https://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/Dossier-mineurs

 

Le Royaume-Uni refuse l’asile aux réfugiés qui passent par un pays tiers « sûr

La réglementation en matière d’immigration empêchera également les migrants de déposer une demande dans les eaux territoriales britanniques

Jamie Grierson, correspondant aux affaires intérieures

Les ministres ont discrètement modifié les règles d’immigration pour empêcher les personnes fuyant la guerre ou les persécutions de demander l’asile au Royaume-Uni si elles sont passées par un pays tiers « sûr », ce qui a suscité des accusations de violation du droit international.

À partir du 1er janvier, les demandes d’asile émanant d’une personne ayant voyagé ou ayant un lien avec un pays tiers sûr, y compris les personnes provenant d’États membres de l’UE, seront traitées comme irrecevables.

Les changements empêcheront également les demandeurs d’asile de pouvoir présenter une demande dans les eaux territoriales du Royaume-Uni.

Le gouvernement britannique pourra renvoyer les demandeurs d’asile déboutés non seulement vers les pays tiers par lesquels ils ont transité, mais aussi vers tout pays tiers sûr qui accepterait de les accueillir, comme le précise une note explicative.

Une déclaration de dix pages décrivant les modifications apportées aux règles a été publiée en ligne sans annonce à la presse ni au public.

Toutefois, les changements mettent en évidence un obstacle important pour le gouvernement britannique : les demandes ne seront traitées comme irrecevables que si le demandeur d’asile est accepté en réadmission par le pays tiers par lequel il a voyagé ou si un autre État sûr accepte de les prendre.

Les experts en droit de l’immigration ont déclaré que cela pourrait rendre la nouvelle politique « inutile » et retarderait très probablement les demandes d’asile et laisserait les réfugiés dans l’incertitude au Royaume-Uni.

Colin Yeo, un éminent avocat spécialisé en droit de l’immigration et en droit d’asile, a écrit sur Twitter : « La politique est inutile parce que le gouvernement n’a pas négocié de tels accords de retour, donc tout ce qu’il fait est de retarder les décisions sur toutes les demandes, ce qui est cruel pour les véritables réfugiés, et de retarder le renvoi des cas non authentiques.

10 décembre 2020
Le porte-parole des libéraux démocrates pour les affaires intérieures, Alistair Carmichael, a déclaré que ces changements constituaient « une nouvelle violation du droit international ».

Il a déclaré : « Le Royaume-Uni est fier de son passé de sanctuaire pour les personnes dans le besoin, mais maintenant le gouvernement conservateur tourne le dos aux réfugiés. Cette dernière politique désagréable de Priti Patel va à l’encontre de nos engagements au titre de la convention sur les réfugiés et de tout ce que le Royaume-Uni représente. C’est encore une autre violation du droit international par ce gouvernement conservateur irresponsable ».

Beth Gardiner-Smith, directrice générale de Safe Passage International, une organisation caritative qui aide les réfugiés à accéder à des voies d’asile sûres et légales, a déclaré : « Les changements apportés par le gouvernement aux règles d’immigration sont une attaque directe contre le droit humain fondamental à l’asile. Ces changements effrayants, en cette Journée internationale des droits de l’homme, ne rendent pas service au Royaume-Uni, qui est fier de son bilan en matière de sécurité des personnes fuyant les persécutions et la violence ».

Le nombre d’arrivées de petits bateaux à travers la Manche a atteint un niveau record cette année, avec plus de 8 000 migrants et réfugiés traversant le détroit de Douvres, contre moins de 2 000 en 2019. Cependant, le nombre total de demandes d’asile est en baisse d’année en année, la pandémie de Covid-19 ayant coupé les autres modes de déplacement et limité les flux migratoires.

Patel a été accusé d’avoir réagi au hasard avec des propositions impulsives allant de l’envoi de demandeurs d’asile à des milliers de kilomètres sur des îles de l’Atlantique Sud à l’utilisation de canons à eau géants pour repousser les bateaux. Le Premier ministre serait devenu frustré par la façon dont Patel gère la situation.

Le Royaume-Uni est partie à la Convention des Nations unies de 1951 relative au statut des réfugiés et à son protocole de 1967, un texte de droit international conçu pour protéger les réfugiés.

Le ministère de l’intérieur a fait une déclaration par l’intermédiaire du ministre de l’immigration, Chris Philp. Il a déclaré « Nous sommes déterminés à réparer le système d’asile défectueux afin qu’il soit ferme à l’égard de ceux qui viennent ici par des voies illégalement facilitées et équitable à l’égard de ceux qui respectent les règles. Il n’y a aucune raison de quitter un pays sûr comme la France pour faire une traversée dangereuse. Ces mesures envoient un message clair et ne sont qu’une des mesures prises par le gouvernement pour faire face à l’augmentation inacceptable du nombre de traversées en petits bateaux ».

Source https://www.theguardian.com/uk-news/2020/dec/10/uk-to-deny-asylum-to-refugees-passing-through-safe-third-country

Frontex, 15 ans d’impunité

Frontex, 15 ans d’impunité : l’agence hors-la-loi doit disparaître !

L’agence de garde-côtes et de garde-frontières européens Frontex est accusée par divers médias [1] d’avoir eu connaissance ou de s’être rendue complice du refoulement d’au moins six bateaux d’exilé·e·s en mer Egée, entre mars et septembre 2020 dans le cadre de l’opération Poséidon. Pour la première fois, l’agence a été sommée de s’expliquer auprès de la Commission et du Parlement européens. Il était temps !

Accusations nombreuses et récurrentes
De multiples acteurs documentent depuis dix ans déjà l’incompatibilité du mandat et des activités de Frontex [2] avec le respect des droits fondamentaux, et l’impunité structurelle dont elle jouit.
Depuis 2011, Migreurop dénonce les violations des droits dont Frontex se rend coupable : non-respect du droit d’asile, entraves au droit de quitter tout pays, mauvais traitements et actes de violence, discriminations, manque de transparence en matière de protection des données personnelles [3]. A partir de 2013, la campagne inter-associative Frontexit a montré comment la montée en puissance de Frontex (budget et autonomie) accroissait sa dangerosité. En 2019, l’enquête d’un collectif de médias révélait déjà de nombreux cas de violences lors d’opérations coordonnées par Frontex [4]. L’agence y est également accusée d’avoir classé sans suite des cas de mauvais traitements envers des exilé·e·s en Bulgarie, en Hongrie et en Grèce, s’en rendant ainsi complice [5].
Accusations mensongères ? C’est sans compter les nombreux « rapports d’incidents » effectués par l’agence elle-même. Depuis 2012, l’Office de protection des droits fondamentaux de Frontex répertorie les plaintes qu’elle reçoit, sans qu’il y soit donné suite.

Déni de responsabilité de Frontex
Car ces accusations sont systématiquement balayées d’un revers de communication par Frontex dont l’attitude n’a jamais varié : se retranchant derrière les États hôtes de ses opérations sur qui elle rejette la responsabilité de leur déroulement, elle se contente d’affirmer, à grand renforts de codes de conduites non contraignants et de formations de ses agents sur les « bonnes pratiques », qu’elle respecte scrupuleusement les droits fondamentaux des personnes exilées.
A ce déni de responsabilité systé(mat)ique s’ajoute une « Stratégie de respect des droits fondamentaux », brandie comme un étendard par l’agence depuis 2011. Pourtant, les instruments de contrôle qu’elle prévoit sont bien faibles y compris durant les expulsions [6], et le mécanisme de plainte mis en place pour dénoncer les violations des droits commises par Frontex elle-même dans les pays où elle opère n’est pas effectif car il ne peut aboutir qu’à d’éventuelles sanctions disciplinaires individuelles, donc internes, et non à la mise en responsabilité de l’agence. Pire, Frontex décourage toute velléité de porter ces griefs devant la justice [7].
A ce jour, ni l’agence ni aucun de ses agents n’ont jamais été mis en cause, et, depuis des années, les témoignages accablants qui s’accumulent ne semblent pas remettre en question l’augmentation constante de ses moyens, de ses effectifs et de son pouvoir de décision [8].

Les éléments de langage de Frontex ne suffisent plus
Ces nouvelles accusations de complicité dans des cas de refoulement en mer Egée s’ajoutent aux préoccupations émises au fil des ans par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, la Commission LIBE du Parlement européen, le Médiateur de l’UE.
Le 10 novembre 2020, à la demande de la Commission européenne, une enquête interne a été ouverte au sein de Frontex. Lors d’une réunion ad hoc, le directeur exécutif de l’agence s’est contenté de proposer un renforcement de l’équipe en charge des droits fondamentaux et d’accroître la « sensibilisation des agents opérationnels aux exigences juridiques qu’ils doivent appliquer au quotidien sur le terrain » [9]. Le contraste est criant entre ces garde-fous de façade et la gravité des accusations à son encontre.
Le 1er décembre 2020, lors de son audition devant la Commission LIBE, le directeur a présenté Frontex comme une sentinelle des droits fondamentaux [10], tout en assimilant des cas de refoulement à des opérations de « prévention au départ », lesquelles constituent bien évidemment une entrave au droit de quitter tout pays y compris le sien, en violation des normes internationales et européennes auxquelles l’agence est encore soumise. A la suite de cette audition, certain·e·s parlementaires ont sollicité une commission d’enquête parlementaire et d’autres la démission du directeur de Frontex [11].

L’impunité de l’agence doit cesser et il doit être mis fin à son mandat
Depuis des années [12], les refoulements violents – voire mortels [13] – d’exilé·e·s à la frontière gréco-turque, sont notoires et documentés, y compris par Frontex. L’incompatibilité de ses activités avec le respect des droits fondamentaux n’est plus à démontrer. Cependant son impunité reste totale : l’UE et ses États-membres ont progressivement mis en œuvre une stratégie « d’irresponsabilité organisée » en matière de politique migratoire [14], dont Frontex est l’une des composantes sécuritaires essentielles. Le contrôle des frontières n’est pas et ne sera jamais une variante de la mobilité. Il est urgent que cesse la stratégie mortifère aux frontières de l’UE, que les pratiques illégales de Frontex soient enfin sanctionnées et qu’un terme soit définitivement mis au mandat de cette agence européenne dont l’impunité n’a que trop duré.

Source http://www.migreurop.org/article3012.html

Rapport sur le recours à la détention informelle et illégale dans 4 pays de l’EU

Le rapport de Migreurop « Exilé·e·s enfermé·e·s et exclu·e·s – Détention informelle et illégale en Espagne, en Grèce, en Italie et en Allemagne » examine, dans quatre États membres de l’Union européenne (UE) en 2019, le recours à la détention administrative des étranger·e·s. Il démontre comment, tant dans les pays de première arrivée comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne que dans un pays de destination présumé comme l’Allemagne, la détention des étranger·e·s évolue, en prenant de nouvelles formes et sur la base de nouveaux motifs.

Lire le rapport GUE_MIGREUROP_EXECUTIVE_SUMMARY_FR

Source http://www.migreurop.org/article3010.html

Une cellule de coordination sur les camps de migrants ?

Le gouvernement crée une « cellule de coordination » sur les camps de migrants en Île-de-France

Le gouvernement français a annoncé jeudi aux associations d’aide aux migrants la création d’une « cellule de coordination » regroupant les acteurs de la gestion des campements de migrants en région parisienne.

Trois jours après la brutale évacuation de police du campement de migrants installé place de la République, à Paris, les ministres de la Citoyenneté Marlène Schiappa et du Logement Emmanuelle Wargon ont annoncé jeudi 26 novembre lors d’une réunion avec les acteurs associatifs « la création d’une cellule de coordination » autour du préfet de la région Ile-de-France. Cette cellule est chargée « à la fois de gérer l’urgence et de travailler sur la fluidité des parcours ».

>> À (re)lire : France : « Les violences policières contre les migrants sont devenues la norme »

Selon Aurélie Radisson, responsable au sein du Secours Catholique du Cèdre (Centre d’entraide pour demandeurs d’asile et réfugiés), elle devra servir à mieux gérer les évacuations de ces campements, récurrentes depuis 2015, « mais aussi à prévenir leur formation ».

Places d’hébergement débloquées

Dans un communiqué commun, Marlène Schiappa et Emmanuelle Wargon ont également annoncé que 394 places d’hébergement avaient été débloquées « depuis mardi 24 suite à l’évacuation de la place de la République ».

Selon Utopia56, ce nombre est insuffisant. L’association, qui avait organisé lundi le montage du camp place de la République, estime que « 1 000 places d’hébergement sont nécessaires sans délai ».

« Si ce n’est pas le cas », a prévenu Utopia56 dans un communiqué rédigé avec l’association Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs, « nous serons à nouveau présents dès samedi soir dans un lieu symbolique de Paris avec ceux que les pouvoirs publics abandonnent à la rue ».

« Chasse à l’homme »

En attendant, des centaines de migrants vivent donc toujours dehors, en pleine crise sanitaire. « Ils sont éparpillés en petits groupes en périphérie de Paris, vers Saint-Ouen, Aubervilliers, Saint-Denis, ou encore Gennevilliers », constate Philippe Caro du collectif Solidarité migrants Wilson.

>> À (re)lire : France : « Les violences policières contre les migrants sont devenues la norme »

Toutes les nuits, les exilés se cachent de la police, qui les délogent quand ils les rencontrent, signalent les militants. « Ça fait une semaine qu’on n’a nulle part où aller. J’ai encore marché toute la nuit. Je marche, je marche, je marche. Quand j’essaie de m’allonger dans un square pour dormir, la police me déloge. Je leur dis ‘mais je vais où?’, ils répondent ‘on s’en fout, va t’en' », raconte un demandeur d’asile à l’AFP.

« On les rend de nouveau invisibles, rien n’a changé depuis lundi soir », souffle Philippe Caro, qui parle d’une véritable « chasse à l’homme ».

Source https://www.infomigrants.net/fr/post/28782/le-gouvernement-cree-une-cellule-de-coordination-sur-le

Plus de mineurs non accompagnés en garde à vue

Grèce : « Plus de mineurs non accompagnés en garde à vue », selon un rapport qui dénonce les détentions et les refoulements

La Grèce déclare qu’elle abolit la pratique de la garde à vue des enfants migrants non accompagnés. Cette annonce intervient alors que le principal défenseur des droits de l’homme en Europe a déclaré que la Grèce détenait les migrants dans des conditions inacceptables et a appelé à mettre fin aux refoulements illégaux.

Le ministre grec de l’immigration, Notis Mitarakis, a annoncé mercredi 18 novembre qu’il n’y a plus d’adolescents et d’enfants demandeurs d’asile non accompagnés en garde à vue.

Dans le passé, les mineurs non accompagnés arrivant en Grèce étaient détenus dans les commissariats de police, parfois pendant des mois. Ils étaient souvent gardés avec des adultes étrangers.

Cette pratique a été largement condamnée par les groupes de défense des droits de l’homme et a conduit à des jugements contre la Grèce par la Cour européenne des droits de l’homme.

« Nous allons procéder à des changements législatifs pour mettre fin au système de garde à vue des mineurs non accompagnés, qui a commencé en 2001 », a déclaré M. Mitarakis en présentant la stratégie migratoire de la Grèce pour les deux prochaines années.

Il a indiqué qu’un projet de loi serait soumis au Parlement « pour mettre officiellement fin à cette pratique ».

Η Ελλάδα βάζει τέλος στη φιλοξενία των ασυνόδευτων ανηλίκων στα αστυνομικά τμήματα.#ΥΜΑ #μεταναστευτικόhttps://t.co/nVcNIo2f7o pic.twitter.com/em85iFWNic
– Υπουργείο Μετανάστευσης & Ασύλου (@migrationgovgr) 18 novembre 2020

Selon le ministère, des efforts ont commencé au début de l’année pour déplacer les enfants détenus dans les commissariats de police vers des centres d’accueil temporaires ou de longue durée.

Le ministère a également indiqué que des centaines d’enfants non accompagnés ont été transférés de camps sur les îles de la mer Égée. Entre mi-février et août, 960 ont été transférés dans des centres d’accueil ou vers d’autres pays de l’Union européenne, ou ont été réunis avec des parents.

En septembre et octobre, 733 autres mineurs non accompagnés ont été transférés des camps des îles vers des refuges ou des hôtels du continent, a indiqué le ministère.

De nouveaux camps, des séjours d’accueil plus courts sur les îles

Mitarakis a également répété mercredi que de nouveaux centres d’accueil pour les demandeurs d’asile seraient construits sur les îles égéennes de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos. La construction des nouvelles installations sera terminée d’ici l’automne 2021, a-t-il déclaré. Le séjour maximum dans les camps sera de six mois.

Le ministre a confirmé que des procédures de demande à distance et numériques seraient introduites pour traiter un arriéré d’environ 87 000 demandes d’asile.

« Dans 12 mois, nous ne devrions plus avoir l’ancien système d’accueil que nous connaissons aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Il y a environ 90 000 migrants en Grèce, dont environ 19 000 vivent dans des camps, selon Reuters.
Le Conseil de l’Europe condamne la détention et appelle à la fin des refoulements

Le Conseil de l’Europe, principale organisation européenne de défense des droits de l’homme, a appelé la Grèce à réformer son système de détention des immigrants.

Dans un rapport publié jeudi, le comité contre la torture (CPT) du Conseil a déclaré que les migrants dans les installations de la région d’Evros (qui forme la frontière terrestre avec la Turquie) et sur l’île de Samos étaient détenus dans des conditions pouvant constituer un traitement inhumain et dégradant.

« Les migrants continuent d’être détenus dans … de grandes cellules barrées, remplies de lits, mal éclairées et mal ventilées, … des toilettes et des salles d’eau en mauvais état, des produits d’hygiène personnelle et des produits de nettoyage insuffisants, (et) une nourriture inadéquate », selon le rapport.

Les migrants détenus comprennent des familles avec enfants, des personnes souffrant de maladies physiques et mentales et des femmes enceintes, ajoute-t-il.

Le rapport du CPT, basé sur une visite en Grèce en mars 2020, a également appelé la Grèce à mettre fin aux refoulements illégaux à travers la frontière de la rivière Evros vers la Turquie, disant qu’il avait reçu « des allégations cohérentes et crédibles » d’implication grecque.

Il a également déclaré que les garde-côtes grecs avaient empêché les bateaux transportant des migrants d’atteindre une île grecque, et a remis en question le rôle et l’engagement de Frontex, l’agence européenne des frontières, dans ces activités.

La Grèce a constamment nié les allégations de refoulement.

La réponse du gouvernement grec au rapport du CPT est disponible ici.   https://rm.coe.int/1680a

Source https://www.infomigrants.net/en/post/28635/greece-no-more-unaccompanied-minors-in-police-custody-as-report-slams-detention-pushbacks

Le père de l’enfant mort en mer arrêté pour « mise en danger de la vie d’autrui »

Les autorités grecques ont arrêté le père de l’enfant mort lors de la traversée de la mer Égée sur une embarcation de fortune. Cet Afghan de 25 ans est accusé de « mise en danger de la vie d’autrui » et risque jusqu’à 10 ans de prison.

Un Afghan de 25 ans, père de l’enfant de six ans dont le corps a été retrouvé dimanche en mer Égée, a été arrêté par les autorités grecques. Le père et son fils avaient embarqué sur une embarcation de fortune, composée de 23 autres personnes, depuis les côtes turques dans le but de rejoindre les îles grecques.

Il risque jusqu’à 10 ans de prison. C’est à notre connaissance la première fois que le parent d’un enfant mort lors d’une traversée de la mer est inculpé. Cette arrestation, inédite, inquiètent les ONG.

« Attaque directe contre le droit de demander l’asile »

« Cette accusation est une attaque directe contre le droit de demander l’asile. Il est scandaleux qu’un père en deuil soit puni pour avoir cherché la sécurité pour lui et son enfant », a réagi à l’AFP Josie Naughton, fondatrice de l’organisation humanitaire Help Refugees / Choose love.

>> À (re)lire : La Grèce renforce sa frontière terrestre avec la Turquie

« La criminalisation des personnes qui recherchent une protection montre l’échec de l’Union européenne à trouver une solution aux routes migratoires dangereuses », a ajouté la militante.

Le Conseil européen pour les réfugiés et exilés a pour sa part estimé que « cette nouvelle tragédie montre la nécessité urgente de trouver des voies sûres et légales » permettant aux demandeurs d’asile de rejoindre l’Europe en toute sécurité.

Un autre passager arrêté pour trafic de migrants

Selon les autorités, le corps du petit garçon a été découvert sur une partie de la côte difficile d’accès, avec une femme rescapée à ses côtés.

Les raisons de ce naufrage sont pour l’heure encore floues, ont affirmé les garde-côtes grecs, tout comme les circonstances ayant entraînées la mort de l’enfant de six ans.

>> À (re)lire : Vidéo-témoignage : « Les garde-côtes grecs ont repoussé notre bateau vers la Turquie »

Les passagers de ce canot avaient dans un premier temps été portés disparus. Une partie d’entre eux ont été retrouvés dimanche sur les rives de l’île de Samos, Dix personnes ont été secourues non loin de l’île grecque et six autres ont réussi à rejoindre les côtes à la nage.

Un jeune de 23 ans, identifié comme le capitaine du bateau, a quant à lui été arrêté pour trafic de migrants.

Source https://www.infomigrants.net/fr/post/28411/grece-le-pere-de-l-enfant-mort-en-mer-arrete-pour-mise-en-danger-de-la-vie-d-autrui

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