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Grèce : intervention policière squats solidaires réfugiés

27/7/16

Raid de la police à trois squats qui accueillaient des réfugiés. Ces trois structures autogérées qui fonctionnaient de manière exemplaire ont été évacuées au petit matin et les réfugiés et les solidaires ont été interpelés et ramenés au commissariat. De la centaine des personnes interpelées, 74 vont être arrêtées.

Selon le communiqué de la police les réfugiés ne seront pas détenus mais transférés à des campements aux alentours de la ville. Un de trois immeubles évacués –appartenant à l’Eglise grecque- est en ce moment en cours de démolition. Les pelleteuses sont à l’œuvre  tandis que à l’intérieur  se trouvaient encore des réfugiés mais aussi du matériel médical, des équipements et des vivres apportés par les solidaires et des affaires personnelles des réfugiés.

30 solidaires autonomes occupent actuellement les locaux de Syriza à Salonique revendiquant la libération des tous les interpelés et la suspension de la démolition de l’immeuble de l’Eglise. Syriza vient de  publier un communiqué condamnant l’opération policière. Voir en grec

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Message de Y Youlontas
​Une info expresse détaillée sur le blog : http://blogyy.net/2016/07/27/tsipras-attaque-les-squats-videos/
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La riposte du mouvement social n’a pas tardé, suite aux attaques du gouvernement Tsipras contre les squats solidaires ce matin

Accord UE-Turquie : la grande imposture

Rapport de mission dans les « hotspots » grecs de Lesbos et Chios par le GISTI (groupe de soutien aux immigré-es).

Depuis le 20 mars 2016, date d’entrée en vigueur de l’accord migratoire conclu entre l’Union européenne et la Turquie, des milliers de personnes en besoin de protection sont abandonnées dans les prisons à ciel ouvert que sont devenues les îles grecques de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos.

A l’issue d’une mission conduite dans deux d’entre elles, Lesbos et Chios, entre le 22 et le 30 mai 2016, le Gisti met en évidence non seulement les conditions de vie indignes (hébergement, nourriture, accès aux soins) auxquelles sont soumises les personnes retenues dans les îles mais aussi un traitement administratif et judiciaire contraire, à de nombreux égards, aux droits qui devraient leur être reconnus en application des textes qui engagent l’Union européenne et ses États membres.

Les constats de la mission démontrent que ces droits sont bafoués de manière quasi-systématique, ce qui entraîne un manquement grave aux garanties procédurales qui, si elles étaient respectées, rendraient inapplicables et inopérants les objectifs de l’accord UE-Turquie, à savoir le refoulement de personnes en besoin de protection par un pays signataire de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés. À ces violations du droit d’asile s’ajoutent, à Lesbos, bien d’autres dénis de droits, dont l’internement arbitraire de personnes mineures.

La cause immédiate des manquements constatés est imputable à l’administration grecque, chargée à titre principal de la gestion de l’accueil des migrants et des demandeurs d’asile sur son territoire. Cependant, du fait de la combinaison d’un ensemble de circonstances – les difficultés économiques de la Grèce, le contexte migratoire méditerranéen, les effets de la politique européenne d’immigration et d’asile en vigueur depuis plus de quinze ans et enfin l’accord UE-Turquie du 18 mars 2016 – , ce sont les États membres de l’UE, et l’Union elle-même, qui portent l’essentiel de la responsabilité des mauvais traitements et des violations de leurs droits subis par les migrants enfermés dans les « hotspots » grecs.

La présence des agences européennes (Frontex, Europol, Bureau européen de l’asile) à l’intérieur des hotspots ne fait que souligner cette responsabilité. Cela est particulièrement visible dans le cas du bureau européen de l’asile (EASO), étroitement impliqué dans le processus d’examen des demandes d’asile, et par conséquent des dysfonctionnements décrits dans le rapport.

Le nouveau contexte turc, intervenu depuis la tentative avortée de coup d’État du 15 juillet, rend encore plus intenable la position des États membres de l’UE. Face à un régime renforcé dans son autoritarisme, ils devront louvoyer entre condamner les atteintes croissantes aux libertés et aux droits de l’Homme en Turquie et ménager un partenaire utile : un jeu dangereux dont on ne saurait prédire qui sortira gagnant, mais dont on peut craindre que les migrants, otages de l’égoïsme européen, ne soient une fois de plus les victimes.

Les faits parlent d’eux-mêmes : pour mettre fin aux graves violations des droits des migrants enfermés dans les « hotspots » grecs et sous la menace d’une expulsion en Turquie, il est indispensable que l’UE et ses États membres, à tout le moins :

  • renoncent à appliquer la Déclaration du 18 mars 2016 ;
  • revoient en profondeur le système de responsabilité d’un État membre de l’UE (règlement « Dublin III ») pour l’examen d’une demande d’asile afin que la demande soit examinée dans le pays du choix du demandeur

Le rapport complet de 41 pages rapport_gisti_mission_grece_2016-07-25

Grèce: révision de la constitution

Revue de la presse hellénique  26/07/2016 sur la révision de la Constitution :

Les propositions du gouvernement sur la révision de la Constitution, telles qu’elles ont été présentées hier sur l’esplanade du Parlement par le PM grec, M. Tsipras, retiennent l’attention de la presse (Kathimerini, Avghi, Ethnos, Le Journal des Rédacteurs, Eleftheros Typos, Ta Nea Skaï TV, ERT).

M. Tsipras a invité les forces politiques et sociales du pays mais avant tout le peuple grec à un dialogue élargi, ouvert et constructif sur la nouvelle Constitution qui marquera le début d’une nouvelle période, 42 ans après le retour de la Démocratie en Grèce et qui conduira vers une Grèce nouvelle, la Grèce de 2021. «En réalité, il s’agit d’un message adressé aujourd’hui à tous les citoyens pour une révolution démocrate», a-t-il dit en ajoutant : «il s’agit de décider pour la première fois tous ensemble quelle Grèce nous voulons». Il a souligné que cette « révolution démocrate » ne viole guère l’article 110 de la Constitution, comme certains pourraient le prétendre, mais est conforme à la Constitution garantissant sa légalisation populaire. Il a déclaré qu’il annoncera en septembre la composition d’un comité qui sera chargé du déroulement du dialogue sur la révision de la Constitution au niveau national. L’objectif est selon le PM d’organiser dans une première phase des débats sur la révision de la Constitution dans toutes les mairies du pays avec la participation de scientifiques, d’organismes sociaux, de mouvements de citoyens mais aussi de simples citoyens. Dans une deuxième phase, a poursuivi le PM, les résultats de ces débats seront rassemblés par le biais des 13 réunions qui seront organisées dans toutes les régions du pays.

                                           Les axes principaux des propositions de M. Tsipras :

  1. Architecture du régime politique

– établissement constitutionnel de la proportionnelle simple ; – vote de défiance constructif  (motion de censure constructive prévoyant automatiquement un Chef de gouvernement pour remplacer celui qu’elle propose de renverser) ;
– élection du président de la République par le Parlement avec une majorité des deux tiers du Parlement. Toutefois si les voix nécessaires ne sont pas recueillies lors les deux votes consécutifs, le peuple sera par la suite consulté: le peuple sera invité à voter en faveur de l’un ou de l’autre candidat.

– renforcement des compétences du Président de la République sans toutefois que les éventuels changements touchent le régime politique ;

– les députés auront la possibilité d’être élus uniquement pour deux mandats parlementaires consécutifs, leur mandat ne pouvant pas être supérieur à 8 ans consécutifs ;

– le Premier ministre doit exclusivement être un élu du peuple (à l’exception des PM par intérim), c’est-à-dire possibilité de nommer au poste de Premier ministre seulement des députés en activité.

  1. Renforcement des institutions de démocratie directe

– ratification obligatoire par le biais d’un référendum de tout traité prévoyant le transfert des compétences souveraines de l’Etat ;

– possibilité d’organisation des référendums d’initiative populaire.

  1. Renforcement de l’Etat de droit

– institutionnalisation d’un organe spécial composé exclusivement de juges des cours suprêmes qui, dans des cas extraordinaires et après proposition du Président de la République ou de 120 députés, pourront se prononcer sur un projet de loi voté et dans des délais très brefs, – suppression de l’immunité parlementaire ;

– modification de la loi sur les responsabilités des ministres ;

  1. Relations Eglise/Etat

-garantie explicite de la neutralité religieuse de l’Etat tout en maintenant pour des raisons historiques la reconnaissance de l’Orthodoxie en tant que religion prédominante ;

-rendre obligatoire la prestation de serment politique des élus, des juges et des hauts fonctionnaires de l’Etat.

  1. Droits sociaux

–  interdiction explicite d’enlever à l’État le contrôle de biens comme l’eau et l’énergie électrique ;

-garantie explicite des négociations collectives en tant que seul moyen pour fixer les salaires et garantie constitutionnelle du caractère obligatoire des procédures de médiation et d’arbitrage.
Le PM a conclu : « En fonction des résultats du dialogue et des questions qui en seront issues, nous n’excluons pas l’organisation d’un référendum pour des questions critiques comme cela est prévu par la Constitution. Il ne s’agira pas de demander l’approbation de la Constitution mais on demandera l’avis du peuple sur des questions politiques et sociales majeures qui pourraient éventuellement faire partie de la révision de la Constitution », a-t-il expliqué.

Dette grecque : les petits porteurs déboutés par la CEDH

Article d’Isabelle Couet paru le 22/7 sur l’Echo 

La Cour Européenne des droits de l’homme (CEDH) a tranché dans l’affaire des « petits porteurs » contre la Grèce. Une déconvenue pour ces 6.000 Grecs qui dénonçaient l’opération d’effacement de dette de 2012

C’est une plongée dans la plus grosse faillite de l’histoire : celle de la Grèce, en 2012, pour 107 milliards d’euros. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) s’est prononcé le 21 juillet sur les conditions dans lesquelles 6.320 particuliers grecs avaient été obligés d’effacer la moitié de leurs créances lors de la gigantesque restructuration de 2012. Le verdict a de quoi rassurer les avocats et banquiers accourus alors au chevet d’Athènes : l’opération d’effacement de dette n’a pas porté atteinte au droit de propriété des créanciers et n’a pas été discriminatoire, contrairement à ce que faisaient valoir les plaignants.

Des particuliers ont investi jusqu’à 1,5 million d’euros dans la dette grecque

L’affaire « Mamatas et autres contre Grèce » a débuté en 2014. Les milliers d’épargnants qui s’estimaient lésés ont décidé de se tourner vers la CEDH, instance souvent saisie par les investisseurs (dont les fonds « vautours » ) au nom du droit de propriété. L’arrêt ne précise pas l’identité des plaignants mais relève que « certains (…) avaient investi des sommes considérables, souvent supérieures à 100.000 euros ». Au total, ces particuliers détenaient des montants de dette grecque compris entre 10.000 et 1,5 million d’euros.

Pour ces « petits » porteurs, l’opération d’échange de titres grecs, qui a été rendue possible par le vote d’une loi et qui s’est traduite par une décote de 53,5 %, est une « expropriation » ou une « ingérence dans le droit du respect de leurs biens ». Mais pour la CEDH, la restructuration était « appropriée et nécessaire » pour éviter une faillite complète du pays.

Clauses d’action collective dans toutes les dettes de la zone euro

Les épargnants dénoncent par ailleurs la différence de traitement avec les gros investisseurs, notamment les banques, qui ont négocié avec Athènes et ont voté les conditions de l’effacement de dette, ainsi que les créanciers publics (Etats, Banque centrale européenne…).

Au final, la réponse de la Cour légitime donc l’usage des clauses d’action collective (CAC) introduites a posteriori dans les contrats obligataires grecs (ces clauses ont permis qu’une majorité de créanciers vote la restructuration qui s’est imposée à tous). Un point majeur dans la mesure où, suite à la crise grecque, tous les pays de la zone euro ont dû inclure des CAC dans leur dette. Par ailleurs, la CEDH rappelle une vérité que les marchés avaient un peu oublié avant la Grèce : « investir dans des obligations n’est jamais sans risque ». A méditer.

I.Co

Grèce : Les lois travail locales n’ont pas épuisé la voracité du capital…

L’affaiblissement du droit du travail est aussi passé ici, de 2010 à 2013, par l’inversion de la hiérarchie des conventions, la suppression de leur automaticité d’application et la libération quantitative des licenciements…

Et les chiffres du chômage et de la misère ne racontent pas une autre histoire… Ainsi, le travail non payé : la grande majorité (les deux tiers) des gens qui ont encore un travail ne sont payés qu’avec plusieurs mois de retard. Ainsi aussi, la mode récente des faillites, ce qui permet d’économiser ces retards dans la mesure où les travailleurs arrivent en dernier pour toucher leur dû, après les banques et autres créanciers européens ou grecs… Sur les seules dernières semaines, ont ainsi fait faillite, entre autres, un des plus grands hôtels athéniens de luxe (Ledra, pourtant rempli à 98 % !), une de plus grandes sociétés de sécurité (Pyrsos, 800 personnes) ou encore la plus grande chaîne de supermarché (Marinopoulos, ex-Carrefour !) avec 12 500 travailleurs.

À Salonique, une autre grande société hôtelière (Metropolitan et Theoxenia) a fait mieux en imposant à ses salariés une baisse des salaires, à 500 euros, en dessous même du salaire minimum (586 euros) qui avait été imposé nationalement par la troïka. Avec l’inversion de la hiérarchie des conventions, elle en a le droit ! Il est vrai que la plupart des grands partons jusqu’à maintenant se sont contentés de la baisse nationale des salaires exigée par la troïka (de 751 euros en 2011) et des autres flexibilités, possibilités de non-­rémunération, précarisation, externalisations, etc.

Et toujours plus contre nos retraites

Pourtant, cette destruction des droits (et des vies) des travailleurs ne satisfait toujours pas la voracité du capital : une nouvelle étape est donc prévue pour l’automne, avec le programme européen des Hollande-Merkel-Tsipras qui consiste à « libéraliser » encore plus les licenciements et à détruire la législation sur les syndicats et les grèves : légaliser le lock-out, effacer les protections du syndicalisme et rendre la grève illégale, sauf après un vote référendaire de la base…

Apparemment, l’occasion leur semble politiquement unique, comme l’a montré la destruction du système de retraites voté récemment. En effet, le gouvernement Tsipras, non seulement a imposé des baisses générales supplémentaires des pensions de retraites (déjà baissées à 12 reprises en 3 ans de presque 40 % en moyenne !), mais il a aussi réussi à remodeler structurellement le système de répartition dans un sens capitalistique, avec aussi des baisses programmées à long terme et systématiques, tout cela en utilisant des arguments prétendument égalitaristes « marxistes »…

Pourtant, la grande mobilisation ouvrière du 4 février dernier, ainsi que – dans un autre registre mais très lié – la mobilisation solidaire de la population grecque appauvrie en soutien aux réfugiés de guerre que l’Europe « civilisée » préfère voir noyés, tout comme les autres luttes ouvrières, sociales, écologiques, plus morcelées mais continues, annoncent une explosion en gestation contre cette barbarie galopante. La question du débouché politique, forcément contre le capitalisme, en sera une des clefs : la grande mobilisation des travailleurs français donne l’espoir que nous ne sommes plus isolés, que l’on n’est plus seuls…

D’Athènes, Tassos Anastassiadis pour NPA 18/7/16

 

L’opérateur ferroviaire grec Trainose vendu à l’Italie

Le Fonds grec chargé des privatisations Taiped a annoncé jeudi avoir accepté l’offre de la compagnie ferroviaire italienne Ferrovie Dello Stato (FS) pour le rachat pour 45 millions d’euros de l’opérateur ferroviaire grec Trainose.
FS était la seule compagnie restée en lice pour cette privatisation, en souffrance depuis trois ans. Le contrat de vente sera « signé une fois que la Cour des comptes aura donné son accord » et la transaction approuvée par les autorités compétentes, a précisé Taiped (HRADF).
Cette transaction doit permettre de « clore avec succès » le dossier des aides d’Etat à Trainose jugées abusives par la Commission européenne, pour un montant de 700 millions d’euros, a souligné le Fonds dans un communiqué.
« Troisième compagnie ferroviaire en Europe » selon le Taiped, le groupe italien est lui-même voué à la privatisation, avec un projet de cotation en Bourse au second semestre 2016, selon le ministère italien des Finances.
Le personnel du Trainose observe depuis plusieurs semaines des arrêts de travail pour protester contre cette privatisation dénoncée comme un « bradage ».
Issue avec Trainose de la scission en 2012 de l’ex-société publique des chemins de fer OSE, l’entreprise de matériel ferroviaire Rosco n’a, elle, jusque là pas trouvé preneur.
L’appel d’offres pour la cession de Trainose avait dû être relancé en janvier, faute de toute offre ferme des premiers prétendants, la SNCF française, la société russe RZD et la société roumano-américaine Watco-Group Feroviar.
Dans le cadre du troisième plan de sauvetage financier du pays conclu en juillet 2015 avec ses créanciers, UE et FMI, la Grèce est censée vendre d’ici 2018 6,2 milliards d’actifs publics. Elle a déjà procédé en 2015 à des privatisations à hauteur de 400 millions.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sur les réfugiés

15 juillet MANIFESTATION DE SOUTIEN AUX RÉFUGIÉS:

Environ 300 personnes ont manifesté d’ Omonia vers les bureaux du Parlement et de l’UE. Les participants étaient du syndicat ADEDY, de l’Unité Populaire, collectifs de solidarité et de nombreux réfugiés. Les slogans étaient pour l’ouverture des frontières et un changement dans la politique des réfugiés. Ils demandent:

· Arrêter les interventions impérialistes et créer des routes sécurisées pour les réfugiés

· La création de structures d’accueil ouvertes avec l’utilisation de bâtiments publics et le recrutement de personnel dans les services sociaux, accélérer les procédures de demande d’asile et de légalisation, couvrir les besoins temporaires de logement et de nourriture.

· La suppression de l’accord entre l’UE et la Turquie, les expulsions et les déportations.

14 juillet No Border CampPlusieurs journaux (Kathimerini, Avghi, Ta Nea) font état de la manifestation « No Border Camp » qui sera organisée du 14 au 24 juillet 2016 à l’université de Thessalonique. Des centaines de personnes venant de Grèce et de l’étranger camperont du 14 au 24 juillet dans les espaces ouverts de l’université en signe de solidarité avec les réfugiés et migrants, et pour protester contre la fermeture des frontières. N’ayant pas été informé en amont de ce rassemblement ni de l’identité des personnes qui sont à l’origine de cette initiative, le rectorat de l’université a exprimé de vives inquiétudes sur l’éventualité d’incidents, de dégâts matériels ou de problèmes d’hygiène. Il a ainsi demandé une surveillance renforcée de la police ainsi que la collaboration des collectivités locales et des ministères compétents pour assurer l’adoption de mesures de sécurité adaptées.  

13 juillet  L’entrepôt en pierre du Port du Pirée a été évacué aujourd’hui par la force .
Les réfugiés n’ont pas tous eu le temps de prendre affaires,papiers et argent. Les témoignages évoquent des méthodes d’évacuation violentes et dangereuses, en particulier pour les nombreux enfants en bas âge.

Après Idomeni, Polykastro et les autres campements proches de la frontière macédonienne, les autorités grecques ont évacué et détruit le campement du Pirée, à côté d’Athènes

Témoignage de l’expulsion d’Athènes
Aujourd’hui au port du Pirée, où des milliers de gens ont vécu dans des entrepôts de tentes, les autorités grecques ont fait un geste pour expulser le dernier entrepôt occupé. Il n’y avait aucun avertissement, les gens n’ont pas eu le temps de faire leurs affaires, ceux qui étaient partis pendant l’expulsion et ceux qui résistent a perdu tout ce qu’elles possédaient, y compris les passeports et les documents d’immigration. Le déménagement arrive à cause de la pression sur le gouvernement pour effacer le port pour la compagnie maritime chinoise cosco pour démarrer le développement du site. Il a été estimé que 300 personnes ont été enlevés de force dans des camps militaires à courir autour de la Grèce, un autre de 900 personnes vivent encore dans le port dans des tentes dans le nouvel entrepôt expulsées et sous un pont à proximité.
Les conditions d’accueil dans les camps surpeuplés gérés par l’État grec ne sont pourtant guère meilleures, comme en témoignent les récents rapports de Pro Asyl et de Catholic Relief Services (en anglais).Vous pouvez télécharger le rapport de Pro Asyl ici.

Vous pouvez télécharger le rapport de Catholic Relief Services ici.

La procédure d’asile en Grèce reste, elle, largement inaccessible, comme en témoigne ce rapport du Forum Grec des Réfugiés (en anglais).

Vous pouvez télécharger le rapport du Forum Grec des Réfugiés ici.

13 juillet Quatre migrants  morts dans une nouvelle tragédie en mer (ANA-MPA)

Un bateau transportant environ 10 migrants sans papiers a chaviré mercredi matin dans la région de la mer de Lesvos, avec le nombre de morts atteignant 4, tandis que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent pour plus de gens.
Les corps d’une fillette de quatre ans, un petit garçon, une femme et un homme ont été déjà été récupérés.
La Garde côtière grecque avait déjà sauvé quatre personnes.

13 juillet Grèce: regain de tensions sur les îles qui accueillent les réfugiés

http://www.rfi.fr/europe/20160711-grece-migrants-regain-tensions-iles-accueillent-refugies

 

Report du procés Siemens vu par la presse hellénique

Réaction de la presse suite à la décision de la Cour d’Appel d’Athènes de reporter le procès sur le scandale de corruption « Siemens »

14/7/16 La presse (Avghi, Le Journal des Rédacteurs, Ethnos) fait état de l’intervention personnelle dans l’affaire Siemens du PM, M. Tsipras, qui prend désormais la question « en main ». Sur instruction du PM grec, le ministre de la justice, M. Paraskevopoulos, se rendra aujourd’hui chez la procureure de la Cour suprême pour demander que l’examen judiciaire de l’affaire Siemens soit traité en priorité. De son côté, la procureure de la Cour Suprême, Mme Dimitriou a ordonné l’ouverture d’une enquête disciplinaire urgente sur les raisons qui ont conduit au report sine die du procès «Siemens» (cf. revue d’hier). Des sources gouvernementales reprochent à la ND et au PASOK ainsi qu’à des hauts cadres de la Justice de tenter intentionnellement de bloquer l’enquête. Le SE aux AE, M. Amanatidis, qui a déposé hier auprès de la Cour Suprême toute la correspondance officielle liée à la traduction des documents du dossier « Siemens », a assuré que « sous le gouvernement de SYRIZA aucune affaire ne sera prescrite ».

La presse (Avghi, Ethnos, Ta Nea, Le Journal des Rédacteurs) souligne par ailleurs qu’une autre affaire liée aux caisses noires de Siemens risque d’être reportée sine die. Il s’agit du procès de l’ancien ministre des transports du PASOK, M. Tassos Mandelis, sur les pots de vins reçus dans le cadre de l’affaire Siemens. Le procès, qui avait débuté en novembre 2013 avait été interrompu en raison de la grève des avocats et reporté à septembre prochain du fait de la maladie du président du tribunal, décédé depuis. Un nouveau procès va donc devoir être ouvert, la direction du tribunal n’ayant pas prévu de nommer un remplaçant, comme la loi l’y autorise pourtant. Le ministre de la défense et partenaire gouvernemental, M. Kammenos, laisse entendre dans un message sur son compte twitter que les « mêmes milieux » qui bloquent l’affaire Siemens se cacheraient derrière le report du procès de Mandelis.  Kathimerini souligne que l’affaire Siemens dessine les contours d’une vive confrontation entre le gouvernement, l’opposition et la justice. Pour sa part Ta Nea parle de « climat lourd » et de « crise » au sein de la justice.

13/7/16  La presse (Ethnos, Kathimerini, Avghi, Ta Nea, Le Journal des Rédacteurs) fait état de la décision hier de la Cour d’Appel d’Athènes de reporter sine die le procès sur le scandale de corruption « Siemens » en conséquence de l’absence de documents nécessaires, notamment la traduction en allemand de l’ensemble du dossier. Ethnos note que l’enquête sur le plus grand scandale de corruption risque de se terminer par un « fiasco ». Le journal parle de « guerre » déclarée entre la justice et le ministère grec des AE qui se rejettent la responsabilité. La justice reproche au MAE d’avoir accusé du retard dans la traduction des documents nécessaires. De son côté, le service des traductions du MAE qualifie dans un communiqué de “fausses” et de “nonfondées” ces informations. En tous cas, cette évolution porte un coup à la crédibilité de la justice grecque, puisque après tant d’années d’enquête, l’affaire risque d’être prescrite. Les délits concernant la convention principale entre l’OTE et Siemens (8002/1997) seront prescrits en raison de l’expiration du délai de 20 ans en 2017. Ironisant, Ta Nea parle de « procès perdu dans la traduction », tandis que Le Journal des Rédacteurs titre sur l’« Odeur fétide de la corruption ». Plusieurs journaux (Ethnos, Kathimerini, Avghi) font état du vif mécontentement du Palais Maximos. Des sources gouvernementales reprochent aux membres de « l’ancien système politique » ainsi qu’à des hauts cadres de la Justice de tenter intentionnellement de bloquer l’enquête et soulignent que les responsables seront identifiés afin de rendre des comptes pour ce « crime continu » au détriment du peuple grec.  De son côté la ND rejette la responsabilité sur le gouvernement en soulignant « la nécessité de faire toute la lumière sur cette affaire qui empoisonne depuis maintenant de nombreuses années la vie politique grecque ». Pour sa part La Rivière souligne dans un communiqué : « la prescription ‘‘pour des raisons techniques’’ de l’un des plus grands scandales depuis le retour de la démocratie en Grèce doit être évitée à tout prix. Son éventuelle prescription constituera un scandale plus grand encore que le scandale économique lui-même » (Ethnos).

Grèce : Monuments historiques en ventes !

 SOLDES D’ÉTÉ EN Grèce… LE PRODUIT PHARE DE LA SAISON : LES MONUMENTS HISTORIQUES !!!!

Les soldes estivales commenceront ce lundi en Grèce… mais pour les biens publics, les forêts, les îles, et 538 sites archéologiques, la grande braderie a déjà commencé!
Dans le cadre du 3 ème mémorandum et au nom de la « réduction de la dette » , l’État grec doit faire 50 000 M d’économie… le HRADF ( TAIPED) qui vient de se transformer en SUPER FONDS avec la création de la «Hellenic Holdings et Property Company SA » a déjà mis en vente des milliers de biens et procède à de nombreuses privatisations ( Ports, aéroports, Trains etc…) .
Aujourd’hui, il s’attaque à la vente de monuments emblématiques qui référent à la mémoire collective . Là, ce n’est plus seulement un simple acte de vente mais un acte contraire à l’ éthique, sans vergogne et totalement conscient du saccage de l’ identité culturelle et de la mémoire historique, qui sont tous sacrifiés sur l’autel de la restructuration nécessaire du système. Il faut avoir perdu toute trace de honte pour permettre que figurent dans les listes de la soit disante « récupération » des propriétés comme le théâtre du Lycabeth . Et pour être plus précis deux monuments sont mis en vente: le théâtre du Lycabeth et le palais Achilleion à Corfou. Le Théâtre du Lycabeth est classé depuis 1998 comme un « monument historique et bâtiment moderne parfaitement intégré dans l’environnement naturel. ». Il est régulièrement utilisé par les festivals où se produisent de grands artistes et de grands événements culturels.
L’Achilleion est un palais néoclassique de style pompéien situé en périphérie du village de Gastouri, sur l’île de Corfou. Depuis 2014 il est classé comme  » monument marqué par le Conseil central des monuments modernes » . (voir photos)
On trouve aussi 31 « Xenia » ( Hôtels des années 50’) , dont plusieurs sont classés comme «monuments».
On trouvera l’ensemble du « catalogue » sur le site du HRADF -TAIPED : http://www.hradf.com/en/portfolio

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