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Grèce : Désinformation, révolte, croissance ou pillage par YY

Dans le silence des mass-médias occidentaux, la révolte gronde en Grèce et la résistance s’amplifie. Après un mois de novembre très agité (cf. mes messages précédents) et des craintes de troubles qu’auraient fait remonter les services de renseignements grecs fin novembre, les manifestations et affrontements se poursuivent en ce mois de décembre 2016, avec en points d’orgue, des émeutes dans plusieurs villes ce 6 décembre(1), plusieurs actions de sabotage et une nouvelle grève générale ce 8 décembre amplifiée par plus d’une semaine de grève totale du trafic maritime provoquant rapidement un début de blocage de l’économie ces derniers jours.
Autre désinformation : les dirigeants européens racontent partout que la Grèce va mieux, ce qui sous-entend que l’austérité est un remède efficace contre la crise économique et sociale. Ils évoquent à la fois une baisse du chômage et une hausse de la croissance, parmi les grandes nouvelles saluées par des éditocrates.
Baisse du chômage en Grèce ? La bonne blague ! Au contraire : le chômage de longue durée (plus d’un an), celui qui n’est pas indemnisé ni pris en compte, poursuit sa hausse vertigineuse et continue de faire d’innombrables victimes. En plus, des centaines de milliers de Grecs se sont exilés, dont une majorité de jeunes qui, par conséquent, ne pointent plus en Grèce. Pour finir, ceux qui parviennent à trouver du boulot sont payés encore plus mal qu’avant. Les salaires sont en chute libre et les contrats (quand il y en a) sont précaires. On se rapproche petit à petit des emplois journaliers d’autrefois, à une époque où les ouvriers ne savaient pas si on leur donnerait du travail le lendemain. C’est beau le libéralisme.
D’où la même remarque sur la croissance : oui, c’est vrai, sur le papier, La croissance revient en Grèce, mais à quel prix ? La destruction des conquis sociaux, une précarité violente, toujours plus de drames et de situations épouvantables, des anciennes maladies qui réapparaissent, des enfants en état de malnutrition, des retraités qui ont cotisé toute leur vie et qui peinent à se loger et à se nourrir. Une croissance au prix de nombreuses expulsions et saisies de maisons particulières contre lesquelles des collectifs résistent et vont jusqu’à bloquer les tribunaux(2). Une croissance dopée par la grande braderie du bien commun, puisque tout est à vendre en Grèce, et par les grands travaux inutiles et nuisibles : extractivisme, plages bétonnées, complexes hôteliers insensés(3), mutation agricole chimique et dévastatrice… Une croissance des grands portefeuilles, puisque les plus riches sont encore plus riches au détriment de tous les autres : humains, animaux, territoires. Une croissance ? Non, un pillage et une calamité.
Ces mensonges (sur les résultats de l’austérité) et ce silence (sur nos résistances) conduisent à faire croire que telle est la voie à suivre, en cas d’épreuve. Les dirigeants politiques qui, en France, ont cassé le code du travail et se préparent à faire pire, notamment contre la sécurité sociale(4), pourraient un jour se targuer : « L’austérité, il n’en faut pas trop, bien sûr, mais en remède de cheval, même dans une situation désespérée comme en Grèce, vous voyez bien que ça marche ! »
Faux. L’austérité, ça ne marche pas. Les experts qui nous administrent des saignées depuis des années, comme les médecins de Molière au XVIIe siècle, ne font que déplacer la richesse vers les mêmes mains, au détriment de toutes les autres.
Oui, je sais, Tsipras a osé déclaré le 15 décembre à Berlin : « La crise grecque appartient définitivement au passé »(5). Mais, allez vous encore le croire, un an et demi après sa capitulation ? Non, bien sûr, car vous savez ce qui s’est passé depuis le 13 juillet 2015 : une politique de collaboration insupportable. Tous ceux qui, en France, ont choisi de ne plus soutenir sa stratégie depuis lors et de prendre leurs distances ont bien fait. Le théâtre n’a que trop duré. Et nous le savons plus que jamais : en face, nos tyrans ne lâcheront rien, sinon quelques miettes de circonstances pour manipuler l’opinion, à grand renfort de mise en scène. Parallèlement, ils continueront à montrer du doigt des boucs-émissaires (insurgés, réfugiés, militants syndicaux, fonctionnaires…) pour essayer de détourner les regards de leurs agissements en faveur d’un pouvoir toujours plus autoritaire et d’un capitalisme encore plus violent.
Dans ce contexte de mobilisation et de convergence de luttes, nous faisons appel à vous, car l’année qui s’annonce va être cruciale.
Premièrement, nous organisons une nouvelle collecte de fournitures à destination des initiatives solidaires autogérées en Grèce qui en ont besoin (celles que nous vous avons présentées dans nos films, pour la plupart). Autrement dit, il ne s’agit pas d’actions « pour » mais « avec » la population grecque en souffrance et « avec » les réfugiés, dont la majorité fuient la guerre en Syrie. La liste des besoins, fixée avec nos camarades sur place, est ici.
Deuxièmement, après Ne vivons plus comme des esclaves (6) et Je lutte donc je suis (7), nous commençons à préparer un troisième film (toujours en creative commons, gratuit sur internet et à but non lucratif) qui sera également en soutien aux initiatives solidaires autogérées. Si vous voulez en savoir plus et, éventuellement, nous aider, c’est là.
Courage pour l’année à venir. Tenez bon et comptez sur nous pour résister simultanément à l’autre bout de l’Europe.
La lutte continue, en Grèce, en France et ailleurs, dans notre diversité qui fait notre richesse et notre force.
Solidairement,
Yannis Youlountas
(1) Des affrontements ont eu lieu ces derniers jours dans une dizaine de villes, notamment à Thessalonique et surtout à Athènes le 6 décembre :
(2) Lire à ce sujet, l’interview de Filippos Filippides du comité « Vente aux enchères STOP » par Eva Betavatzi du CADTM.

(3) Par exemple, le site d’Hellinikon à Athènes (où de nombreuses initiatives autogérées sont implantées) : bientôt transformé en mini Quatar pour la haute bourgeoisie sur un immense terrain acheté pour moins du dixième de sa valeur. Voir la vidéo.

(4) Voir à ce sujet l’excellent film de Gilles Perret : La Sociale.

(5) Sources en langue française : Reuters, Rfi… Déclaration qui a évidemment provoqué un tollé en Grèce !

(6) Film Ne vivons plus comme des esclaves (2013) : gratuit en intégralité ici (n’hésitez pas à partager ou même profiter des fêtes pour le visionner en groupe et susciter la discussion).

(7) Film Je lutte donc je suis (2015, nouvelle version novembre 2016) : gratuit en version longue ici (n’hésitez pas à partager ou même profiter des fêtes pour le visionner en groupe et susciter la discussion).

Quatre raisons de ne pas payer la dette grecque au FMI

Par Renaud Vivien du CADTM

Le 7 décembre, le FMI attend de la Grèce un versement de 299 millions d’euros. Cette dette correspond à une partie du prêt de « sauvetage » octroyé par l’institution en 2010. Le FMI ne devrait pas être payé pour au moins quatre raisons.

Premièrement, le versement attendu porte sur une dette largement illégitime puisque seulement 5% des prêts octroyés en 2010 et en 2012 ont été affectés au budget grec. Les 95% restants ont servi à payer les dettes détenues majoritairement par les banques privées étrangères et à recapitaliser les banques grecques. Ces chiffres ne proviennent pas d’une organisation révolutionnaire mais d’une étude menée par le think tank néo-libéral allemand European School of Management and Technology. Il s’agit donc bien d’une opération de sauvetage mais pas celle qui est présentée dans le discours officiel. Les bénéficiaires ne sont pas les citoyen-ne-s grec-que-s mais les banques, qui ont été intégralement remboursées avec l’argent public des contribuables européens via les prêts du FMI, des États et des institutions de l’UE. Cette opération de sauvetage est donc illégitime à fois pour la population grecque sommée de payer au FMI (avec un taux d’intérêt de 3,6% !) la dette résultant de ces sauvetages mais aussi pour les autres peuples en Europe venus sauver une fois de plus les responsables de la crise financière qui avaient spéculé sur la dette grecque. Dans son premier rapport, le Comité d’audit de la dette grecque mis sur pied par l’ex-présidente du Parlement hellénique démontrait que le « problème grec » n’a pas pour origine une gestion débridée des finances publiques mais bien une crise bancaire qui a été colmatée avec de fonds publics.

Deuxièmement, la dette réclamée par le FMI est intégralement odieuse. Selon la doctrine juridique qui s’appuie sur des jurisprudences nationale et internationale, une dette est qualifiée d’« odieuse » lorsqu’elle réunit deux éléments : d’une part, l’absence de bénéfice pour la population de l’État qui la contracte et, d’autre part le fait que créanciers en étaient conscients |1|. Le rapport du Bureau indépendant d’évaluation du FMI publié en juillet |2| prouve que la qualification de « dette odieuse » est parfaitement adaptée au cas grec. En effet, la direction du FMI savait dès 2010 que la dette était insoutenable et que le programme d’austérité imposé en contrepartie du prêt allait aggraver la situation du pays.

Cette affirmation s’appuie sur le procès-verbal de la réunion du Conseil exécutif du FMI du 9 mai 2010 au cours de laquelle s’est joué le sort de la Grèce. On y apprend que de nombreux directeurs du FMI soulevaient l’échec annoncé du mémorandum. Pour le représentant argentin : « Les dures leçons de nos propres crises passées sont difficiles à oublier. En 2001, des politiques similaires ont été proposées par le Fonds en Argentine. Ses conséquences catastrophiques sont bien connues (…) Il est très probable que la Grèce finisse plus mal en point. Les mesures d’ajustement recommandées par le Fonds vont réduire le bien-être de sa population et la capacité réelle de remboursement de la Grèce après la mise en œuvre de ce programme ». Le représentant de la Suisse ajoute : « un examen sérieux devrait être accordé à la restructuration de la dette comme moyen d’assurer la viabilité budgétaire et de faire assumer une partie du fardeau de l’ajustement aux créanciers privés ». Puis de poser la question-clé : « Pourquoi la restructuration de la dette et la participation du secteur privé n’ont-elles pas été prises en considération ? ». En effet, si le FMI avait appliqué ses critères habituels en matière de soutenabilité, il aurait imposé un allègement de la dette grecque dès 2010. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Et pourquoi est-il même allé jusqu’à changer soudainement ses règles pour pouvoir prêter à un État insolvable ?

La réponse fut donnée officiellement trois ans plus tard dans un autre rapport du FMI qui souligne que l’ajournement de la restructuration de la dette a été mis à profit par les banques privées « pour réduire leur exposition et transférer la dette aux institutions publiques |3| ». Comme l’ont déclaré l’ex-représentant de la Grèce au FMI et un ex-conseiller économique de Barroso auditionnés au Parlement grec par le Comité d’audit de la dette, le français Strauss-Kahn, qui occupait le poste de directeur du FMI, a délibérément exclu en 2010 la restructuration de la dette afin de protéger les banques européennes principalement françaises et allemandes qui étaient les plus exposées.

La troisième raison pour invalider la créance du FMI est qu’elle est tout bonnement illégale. D’une part, les mesures imposées en échange du prêt bafouent la souveraineté de la Grèce et violent de nombreuses conventions internationales protégeant les droits humains comme l’a souligné l’Expert de l’ONU sur la dette dans son rapport sur la Grèce |4|. D’autre part, le gouvernement grec n’a pas voté l’accord de prêt de 2010 contrairement à ce que prévoit la Constitution.

Illégitime, odieuse, illégale, la dette grecque demeure également insoutenable, davantage encore qu’en 2010 du fait de l’imposition de trois memoranda qui détruisent jour après jour l’économie et les conditions de vie de la population. Le poids de cette dette, qui empêche l’État de remplir ses obligations en matière de droits fondamentaux, s’alourdit mécaniquement au rythme de l’austérité et des privatisations exigées par les créanciers entraînant un cercle vicieux dans lequel le gouvernement sollicite de nouveaux prêts pour payer des dettes croissantes.

Pour briser ce cercle infernal et stopper le crime, l’annulation inconditionnelle de la dette grecque s’impose. Ne nous y trompons pas : l’initiative ne viendra pas du FMI en dépit de ses rapports qui soulignent sa responsabilité dans le marasme grec et de ses déclaration récentes en faveur d’un allègement de la dette qui, soulignons le, ne concernerait pas ses créances et s’accompagnerait d’une nouvelle dose d’austérité. Elle ne viendra pas non plus de l’Eurogroupe dont les Ministres des finances se réunissent le 5 décembre. Interrogé par le député M. Van Hees, le Ministre belge des finances a répondu « qu’une décote sur la dette nominale était exclue » et que « le processus d’ajustement grec devait se poursuive de manière identique même après la période sous programme ». Penser qu’une solution juste à la dette grecque est possible dans le cadre actuel des négociations reviendrait donc à croire au Père Noël.


Renaud Vivien est co-secrétaire général du CADTM Belgique ; www.cadtm.org et membre de la Commission d’audit de la dette grecque 

Source : Le Soir

Notes

|1| http://www.cadtm.org/La-dette-odieuse-selon-Alexandre

|2| http://www.ieo-imf.org/ieo/pages/Co…

|3| http://www.imf.org/external/pubs/ft…

|4| http://goo.gl/4YYCR2

 

http://www.cadtm.org/Quatre-raisons-de-ne-pas-payer-la

Dr. SCHAÜBLE provoque à nouveau le peuple grec

Dr SCHAÜBLE PROVOQUE A NOUVEAU LE PEUPLE GREC ET ANNONCE UNE NOUVELLE VAGUE D’AUSTERITE SEVERE

Le ministre allemand de l’Economie, Wolfgang Schaüble, s’est surpassé dans la provocation : au cours d’un Congrès de banques vendredi dernier à Francfort, il a affirmé – pour le dénoncer – que « les Grecs vivent au-dessus de leurs moyens. Ils bénéficient de prestations sociales et de pensions hors de proportion avec  leur revenu intérieur brut – et même supérieures à celles qui existent en Allemagne ( !) ».

Il a aussi répété que « la Grèce n’a pas de problème pour assurer le service de la dette au cours de la décennie prochaine », selon Reuters. Il a à nouveau émis l’opinion qu’un allègement de la dette grecque freinerait la mise en oeuvre des réformes.

Selon lui, la Grèce ne réalise pas les réformes nécessaires au développement du pays dans plusieurs domaines : les services publics, la question du travail et la réglementation du marché intérieur.

Il s’agit là du troisième « Non » du ministre allemand aux demandes de la Grèce concernant la dette, formulées après la visite du président américain sortant Obama à Athènes.

« Ceux qui parlent aujourd’hui d’allègement de la dette grecque découragent ceux qui veulent des réformes » a déclaré jeudi  Schaüble à Vienne. Il avait soutenu la veille, dans une interview au journal  Passauer Neue, que la discussion concernant l’allègement de la dette porte tort à la Grèce. « Celui qui dit : « Nous allons diminuer ta dette » fait du mal à la Grèce », a-t-il  déclaré en vue de la réunion critique de l’Eurogroup prévue le 5 décembre.

Au cours d’une intervention précédente, Schaüble avait soutenu que le problème du pays n’était pas la dette, mais le manque de compétitivité et avait souligné que l’allègement du fardeau ne ferait que diminuer la volonté de réformes. Il insiste pour le report de toute discussion à ce sujet à la fin de la réalisation du programme : « Si nous en parlons maintenant, cela amoindrira la disposition du gouvernement à réformer ».ti-einai-to-euro-h-apath-toy-euro

ANNONCE D’UNE NOUVELLE VAGUE D’AUSTERITE EN GRECE

Ces déclarations provocantes de Schaüble ne sont pas seulement révélatrices du mépris profond qu’il a pour un peuple et pour un pays où tous les mémorandums qu’il a imposés ont échoué, un pays où règne depuis presque 9 années consécutives une très grave récession et une austérité d’une sauvagerie jamais vue.

Elles viennent à point pour montrer le ridicule de l’Obamania qui avait envahi la Grèce de la soumission volontairement : les paroles d’Obama concernant la dette se sont révélées un simple exercice de relations publiques, qui a été totalement ignoré en Allemagne. Surtout, ces déclarations sont l’annonce d’une nouvelle vague de coupes brutales dans les salaires, les retraites et les dépenses publiques, puisque selon Schaüble les Grecs reçoivent des prestations supérieures à ce qu’ils produisent, et même comparativement supérieures à celles que reçoivent les Allemands !

Ces prises de position ridiculisent aussi le gouvernement et toute la classe politique volontairement soumise aux mémorandums : Schaüble indique ainsi, avec une incroyable arrogance, en véritable colonialiste, le programme de privations et d’appauvrissement que le personnel politique grec devra mettre en application par la suite pour le plus grand malheur du peuple grec.

Il se confirme une fois de plus que la Grèce ne peut rien attendre de « philhellènes » du genre d’Obama – ni des néocolonialistes allemands qui tentent de sauver un « européanisme » antisocial et une « mondialisation » de brigandage et de guerre.

La Grèce peut et doit se redresser, avec une stratégie nationale de reconstruction et de justice, en réponse aussi bien au bloc néolibéral des mémorandums qu’à l’offensive réactionnaire des néo-conservateurs.

Source iskra.gr

traduction Joelle Fontaine

https://unitepopulaire-fr.org/2016/11/20/les-grecs-vivent-au-dessus-de-leurs-moyens-dr-schauble-provoque-a-nouveau-le-peuple-grec/

Émeutes en Grèce par Yannis Youlontas

Ils nous croyaient à genoux, écrasés par la dette et l’austérité, soumis et résignés, mais une fois de plus, rien n’est fini en Grèce !
On compte sur vous pour le faire savoir. Aidez-nous à contrer la désinformation et le silence assourdissant en France, en Belgique et ailleurs… Merci !
Y.Y. et d’autres occupants de l’Ecole polytechnique à Exarcheia

URGENT GRÈCE : ÉVÉNEMENTS A ATHÈNES !!!

Tout a commencé mardi soir :
A suivre en direct ici :

Émeutes en Grèce Ambiance de guerre civile

Quelques correspondants de Grèce nous alertent sur les émeutes en cours à Athènes qui ont commencé ce mardi 15 novembre voir les récits de Constant Kaimakis,  Panagiotis Sotiris

16/11/2016

OBAMA GO HOME ! DES MILLIERS DANS LES RUES DE GRÈCE!
AMBIANCE DE GUERRE CIVILE À ATHÈNES AVEC PLUS DE 5000 MAT EN FRACTION ( CRS grecs…) et …L’ ARMÉE !
Hier OBAMA a commencé son piteux voyage des popotes européennes par la Grèce (Voir les posts précédents ).
Une manif été prévue par des partis politiques ( Unité Populaire -LAE ANTARSYA , le KKE-Pc Grec, des syndicats PAME , META,
Le PAME, fidèle à ses habitudes, avait appelé PL. Omonia , dénonçant les manifestations de l’ interdiction par le gouvernement.
A l’ Université les  » Initiatives des organisations-collectifs contre la visite d’ Obama » comptaient ANTARSYA , Résistance démocratique FSI, EFP LA.E., APK, KORDATOS, COMMENCER . Auxquels se sont joints des  » unions de coordination, les associations étudiantes et collectifs pour les réfugiés-immigrants . » Enfin, plusieurs organisations , assemblées et collectifs de l’ espace antiautoritaire .
La manif , non autorisée a démarré vers 17h pour se diriger vers
l’ambassade américaine. En fait ce sont deux rassemblements de protestation qui ont commencé à défiler dans l’après-midi contre la visite du président américain Barack Obama en Grèce.
Les manifestants marchèrent vers l’ambassade des États-Unis, la police ayant décidé de les en empêcher !
Avec le slogan «Obama n’est pas le bienvenu en Grèce!  » syndicats, anti-autoritaires, organisations de gauche, étudiants, partis politiques partisans du Grexit se sont réunis place Omonoia et à l’extérieur de l’Université d’Athènes et l’Ecole Polytechnique pour protester contre les «guerres impérialistes, l’OTAN, l’Union européenne, le FMI et l’ l’euro »
Sont présents dans la manifestation, le secrétaire général du KKE Dimítris Koutsoúmbas et le leader de l’Unité Populaire-LAE Panayiótis Lafazánis, un ancien ministre de SYRIZA qui a quitté le parti au pouvoir après que le gouvernement ait signé le 3 ème Mémorandum.
On a pu voir aussi de nombreux américains hostiles à TRUMP le long du parcours avec des pancartes en anglais cf Photo
Certains groupes de manifestants prévoient de marcher à l’ambassade des États-Unis qui est interdit d’accèspar la police.
On a déjà plus de 3000 personnes qui se dirigent vers l’Ambassade US mais de partout dans toutes les rues, sur les trottoirs des milliers de grecs sont là: vieux retraités aux abois, pauvres gens de peu…des jeunes, des couples avec enfants, une manif bon enfant et populaire ! cf PHOTOS ci dessous.
Le centre-ville autour de Syntagma est fermée à la circulation, car les rassemblements ont été interdits cf carte publiée par le Ministère de l’Intérieur sur la FREE ZONE et la NO ZONE !
Vers 19 heures, premiers affrontements, entre les manifestants et la police anti-émeute , avec une pluie, une « une tempête » de cocktails Molotov, des pierres, des morceaux de bois, des gaz lacrymogènes et des fusées éclairantes sonores , notamment dans la zone située entre l’Université d’Athènes et l’Ecole Polytechnique un vrai « cauchemar » selon les médias mainstream.
Alors que la manif défilait paisiblement, les premièrs accrochages sérieux ont eu lieu à la jonction de Stadiou et Kolokotroni avec les manifestants criant « Ouvrrez la porte de l’ambassade , nous ne sommes pas des terroristes» et elle se retrouve face à face avec la police anti-émeute qui sans aucun préavis, se mettent à tirer des gaz lacrymogènes !
Devant la VOULI ( Parlement grec), à nouveau des tensions avec une large utilisation de gaz lacrymaux et autres produits chimiques. Cette fois, la police fait un usage intensif de produits chimiques contre les manifestants.
Dans la soirée, un groupe de manifestants se dirige à l’Université et dans le quartier Exarchia. Des incidents vont alors éclater dans les rues environnantes entre anarchistes et des escadrons anti-émeutes.
Par ailleurs, le gros des manifestants se heurtent à la police, alors que Obama bénéficie d’un dîner avec les dirigeants politiques de la Grèce. Cf.Photos D’autres affrontements entre les manifestants anti-Obama et la police anti-émeutes vont éclater dans le centre-ville, non loin de la demeure présidentielle où se déroule ce dîner.
Les manifestants ont jeté des cocktails molotov et des pierres à la police, qui répond avec des gaz lacrymogènes et des fusées sonores.
Les barrages postés dès 19 heures interdisent l’accès à la soit disant l«Aucune zone de manifestation» dans le centre d’Athènes.
Des poubelles sont incendiées sur les principales avenues comme Panepistimiou et Stadiou, dans le quartier d’Exarchia.
Certains manifestants tentent encore de marcher vers l’ambassade des États-Unis.
Les affrontements se durcissent et se poursuivent après 20 heures
Dans le traditionnel jeu du chat et des souris…plusieurs personnes seront arrêtées par les flics grecs !
Sources journalistiques ( KEEP TALKING GREECE, GREEK NEWS, AFP, REUTERS, EFSYN, LEFT, ERT 1 , etc…) et surtout amis et militants sur place dont je tairai le nom par sécurité excepté notre ami YANNIS YOULOUNTAS quia posté de nombreux posts faisant pratiquement un « direct live » d’ATHÈNES INSOUMISE … d’ATHÈNES INSURGÉE !
Avec ce type de stratégie policeère , à laquelle il faut rajouter les services de sécurité US omniprésents totalement autonomes avec plus d’UN MILLIER d’agents présents ( CIA, Agences diverse, services secrets US et autres…) , le GOUVERNEMENT TSIPRAS a ASSURÉMENT PRIS LE RISQUE d’INCIDENTS SÉRIEUX… CRÉER UNE ZONE DE NON MANIFESTATION, DISPOSER PLUS DE 8000 MAT POLICIERS ANTI ÉMEUTE, RAJOUTER DES FIORCES SPÉCIALES ET MILITAIRES c’était , OUI JE L’ÉCRIT , transformer LE CENTRE d’ATHÈNES en lieu d’AFFRONTEMENTS de TYPE GUERRE CIVILE ! Hier soir, cette nuit un pas de plus a été franchi par TSIPRAS et sa clique …les grecs en résistance, les militants internationalistes solidaires sauront s’en souvenir !
NO PASSARAN ! US GO HOME !
MERCREDI 16 NOVEMBRE 2 ÈME JOUR DE VISITE D’OBAMA À ATHÈNES :
la visite d’OBAMA continue ce jour …dans une Athènes vidée, avec une GRÈVE TOTALE de TOUS LES TRANSPORTS en COMMUN ( Métro, TRAM, BUS , « train électrique » etc…) il ira visiter l’Acropole et la Fondation Stavros Niarchos à Faliron avec un convoi de plus de 20 véhicules dans une ambiance sécuritaire qui frise l »hystérie…où il devrait prononcer un discours très attendu sur la DETTE GRECQUE.
À SUIVRE….
vidéos des évènements :
https://youtu.be/EOvXotmcPD0
https://youtu.be/dgsY-5dwLZg
https://youtu.be/XByKB_OXG9E
https://youtu.be/8fnXo35IwXk
https://youtu.be/7kjFAiZkZwI
On peut aussi retrouver des infos et des documents sur le suite de EFSYN qui a assuré un DIRECT jusqu’à l’aube avec  les vidéos du direct de cette nuit d’émeutes sur : https://www.periscope.tv/EFSYNTAKTON/1mnxejopyAnKX?
Enfin, des rassemblements, manifestations et meetings ont eu lieu dans d’autres villes notamment à THESSALONIQUE, CHANIA ( CRÈTE) ETC… cf photo
DOCUMENTS VIDÉOS:
discours hier soir au diner du Président de la République grecque:
https://youtu.be/qGArNt_t3K0
Le président américain a fait une déclaration conjointe avec le Premier ministre TSIPRAS au Zappeion:
https://youtu.be/C-8WQa9dlXs

https://www.facebook.com/constant.kaimakis/posts/1803806669887552?pnref=story

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Initiative Solidarite a partagé la publication de Panagiotis Sotiris.22 h ·

Une grande manifestastion contre la visite d’Obama en Grèce et contre l’impérialisme américain a eu lieu aujourd’hui à Athènes malgré l’interdiction issue du gouvernement Syriza. L’interdiction de manifester avait même été clouée sur les portes des bureaux des différentes organisations de gauche, rappelant un passé très sombre.

 
 

Grèce : Alexis Tsipras affiche son obéissance totale aux créanciers

De Romaric Godin publié le 7/11 Le premier ministre grec a remanié son gouvernement en excluant les quelques récalcitrants et revu son objectif de restructuration de la dette à la baisse. Son objectif semble désormais celui d’accepter rapidement les demandes des créanciers pour obtenir une victoire de façade sur le terrain de la dette. Et remonter dans les sondages.

Lire l’article en intégralité http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-affiche-son-obeissance-totale-aux-creanciers-614345.html

Grèce : le Comité d’audit de la dette ne rend pas les armes !

Créé en avril 2015 à l’initiative de Zoé Konstantopoulou, ancienne présidente du parlement grec, le Comité pour la vérité sur la dette publique grecque s’est de nouveau réuni à Athènes les 5, 6 et 7 novembre pour poursuivre ses travaux. La session d’ouverture, du samedi 5 novembre au soir, a réuni plus de 250 personnes dans une salle archi-comble ! Le message des membres du Comité qui ont alors pris la parole |1| a été unanime et on ne peut plus clair : le travail d’audit de la dette grecque continuera coûte que coûte

Lire l’article d’ Anouk Renaud sur le site du CADTM

http://www.cadtm.org/Grece-le-Comite-d-audit-de-la

Le débat A Badiou S Kouvelakis du 31 oct 2016

 « De Syriza à Nuit Debout: le printemps des peuples européens est-il déjà terminé? ».

Face à Alain Badiou, l’invité de l’émission Contre-Courant, ce lundi 31 octobre, était Stathis Kouvelakis, professeur de philosophie au King’s College de Londres et ancien membre du comité central de Syriza en Grèce.

L’émission a été enregistrée en public au théâtre de la Commune à Aubervilliers, et mise en ligne sur le site. Durée: environ 1h30.

La participation du collectif de Grenoble pendant la quinzaine de solidarité

Dans le cadre de la quinzaine de solidarité avec le peuple grec le collectif de Grenoble a déployé toute son énergie pour alerter à nouveau sur la situation dramatique en Grèce suite à l’application des mémorandums et plus particulièrement du dernier de juillet 2015.

velo-parade
Ainsi le samedi 18 octobre vers 15h un groupe de militants se déplaçait depuis l’anneau de vitesse dans plusieurs rues de Grenoble avec des points d’arrêts place Notre Dame, Place Victor Hugo, la caserne de Bonne pour sensibiliser le public et terminer le parcours rue Félix Poulat vers 17h où depuis 16h un autre groupe de militants distribuait également des tracts et discutait avec des passants intrigués par les drapeaux grecs.

 

Le film de Philippe Rebut ouvre le débat sur les perspectives politiques en Grèce et en Europe.

Philippe Menut

Le lundi 20 octobre ,en partenariat avec le cinéma le club, le collectif- attac 38 et le CADTM Grenoble proposait la projection du film « La tourmente grecque II » suivi d’un débat en présence de P Menut le réalisateur.

Dans la salle 81 personnes ont pu se remémorer tous les aspects économiques mais aussi politiques depuis l’entrée de la Grèce dans l’UE jusqu’au 3eme mémorandum de juillet 2015.

Film pédagogique que ce soit pour les personnes aguerries au sujet ou celles qui ont peu d’information du fait du silence des médias.

Philippe a répondu aux questions de la salle qui portaient principalement sur : pourquoi un tel revirement du gouvernement d’A.Tsipras, y avait-il des alternatives possibles, le plan B…

Le samedi 15 octobre la quinzaine se clôturait par   » 8 heures avec le peuple grec » à Vénissieux, journée organisée par le comité de soutien au peuple grec lyonnais sur le thème

« LES LUTTES GRECQUES CONTRE L’AUSTÉRITÉ IMPOSÉE PAR L’UNION EUROPÉENNE »

Le compte rendu du meeting 8-heures-a-venissieux

Quelques photos

de gauche à droite Pascal Franchet, Stathis Kouvelakis, Eric Toussaint,Eleni Fernet, Nicolas Stathopoulos, Ionna  Charatza, traductrice, Babis Maroulas, Michèle Picard. 

                  

 

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Intervention de Stathis Kouvelakis  

(écouter l’enregistrement sur notre site)
 

 

 

 

Eric Toussaint échange avec le public eric-toussaint

 

 

 

 

 

Katerina Fotinaki en concertkaterina-fotinaki

et La bande à Balk https://www.youtube.com/watch?v=QLUyE-nnLWw

 

 

Quelques membres du collectif de Grenoble20161015_162905

 

 

Merci encore au comité de soutien au peuple grec lyonnais

 

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