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Grèce : lourde défaite de la gauche plus que jamais divisée

Les élections législatives du 21 mai ont déjoué tous les pronostics, qu’il s’agisse de l’abstention, du score de la gauche ou des résultats du parti au pouvoir.

On attendait une forte abstention, mais elle s’est maintenue aux niveaux de septembre 2015 et 2019. On donnait très peu de chances de victoire à Syriza mais on attendait un écart de sept points maximum entre la Nouvelle Démocratie (ND) de Mitsotakis et Syriza. Il est de 20 points, avec une écrasante victoire de ND à environ 40,7 % (39,8 % en 2019), et un recul très inquiétant de Syriza, qui passe de 31,5 % en 2019 à 20 %, perdant environ 600 000 voix. Même si ND frôle la majorité en sièges, le plus probable en ce dimanche soir, en fonction des résultats définitifs, est qu’elle refusera un gouvernement de coalition et que de nouvelles élections auront lieu début juillet, avec un bonus au premier parti pouvant aller jusqu’à 50 députéEs.

Les premiers enseignements

Alors que sa politique de casse ultra-libérale a provoqué colères et mobilisations populaires, que les atteintes aux droits démocratiques sont des plus inquiétantes, les ressorts de la victoire de ND sont à l’évidence son contrôle de la plupart des grands médias, une campagne raciste et emplie de mensonges (Tsipras présenté comme complice des nazis… par un gouvernement qui a des ministres fascistes !). Mais un élément déterminant a été la division active de la gauche, faisant feu avant tout sur Syriza et s’entre-accusant systématiquement en mettant au second rang la table rase sociale de ND.

Syriza est le grand perdant de ces élections, n’étant en tête que dans une seule région au lieu d’une dizaine en 2019. Une partie de ses électeurs qui avaient quitté le Pasok après son alliance avec ND et un parti fasciste pour appliquer les mémorandums, semblent être retournés au Pasok, pourtant plus droitier que jamais mais qui regagne un peu (11,5 % contre 8,1 en 2019). Il faudra étudier où sont allées toutes les voix perdues, mais il est certain que Syriza dans l’opposition a continué à décevoir, étant bien peu présent dans les mobilisations. Cela dit, il reste perçu comme le principal parti de gauche pour dire non à Mitsotakis et ND. Par contre, ce résultat pourrait accroître la fragilité organisationnelle et militante de Syriza.

Éclatement à gauche

Dimanche soir, le KKE (PC grec) était satisfait, comme si le résultat catastrophique n’allait pas renforcer l’attaque de la droite extrême de Mitsotakis. Certes, en obtenant 7,2 % (5,30 en 2019), il progresse un peu nationalement, bien plus fort dans les banlieues ouvrières, mais son objectif de devenir le troisième parti est raté et, surtout, il n’ouvre aucune autre perspective politique que continuer à voter pour le KKE.

Comme attendu, le seuil de 3 % pour obtenir des députéEs, maintenu avec ces élections à la proportionnelle, fait passer de 8 % à 15 % les voix non représentées au Parlement. Au moins 6 % sont des voix de gauche, réparties entre l’Unité populaire, MeRA25 (Varoufakis), Plevsis (Zoé Konstantopoulou) et d’autres groupes ayant moins de 1 %. Parmi eux, nos camarades d’Antarsya qui, avec 0,5 %, ne font que maintenir un score qui n’aidera en rien à relancer une dynamique pour la construction d’une gauche anticapitaliste large, plus que jamais nécessaire face au fort recul de toute la gauche (environ 43 % en 2019, et 33 % en 2023).

Urgence d’une relance à gauche

Pour couronner le tout, notons le score du groupe fasciste Elleniki Lyssi (4,5 %). Un autre groupe fascisant frôle 3 %, et d’autres sont à moins de 1 %, ce qui, ajouté au poids de l’extrême droite dans ND, forme un ensemble des plus menaçants. Raison supplémentaire pour que la gauche prenne enfin ses responsabilités avant les probables élections de juillet : face à la politique néolibérale dure d’une droite affairiste et répressive liée à l’extrême droite, il faut mettre fin à la division suicidaire autour de campagnes communes, par exemple contre les refoulements de réfugiéEs ou contre les confiscations par les banques des ­logements de modestes propriétaires.

À Athènes

https://nouveaupartianticapitaliste.org/actualite/international/grece-lourde-defaite-de-la-gauche-plus-que-jamais-divisee

Ce que les graffitis athéniens ont à nous dire

Poésie et lutte sur les murs d’Athènes.

Illustration 1Cette ville est à nous de part en part

Athènes est, après les îles grecques de la mer Egée, la porte d’entrée vers l’Europe pour des milliers d’exilés, immigrés, réfugiés venus du monde entier. Véritable melting-pot culturel, elle accueille depuis toujours ceux qui viennent s’y installer durablement, ou ne font qu’y passer en attendant de continuer leur route.

Illustration 2Les violeurs ne sont pas une race à part. Ce sont des hommes de tous les jours.

Illustration 3Visitez Kipseli comme un habitant du coin. Trouvez un job pour 3,5 € l’heure

En Grèce, le salaire minimum est de 780 euros depuis le 1er avril dernier. Pourtant, les prix ne cessent de flamber. Kipseli est un quartier populaire du nord-est de la capitale.

Illustration 4Flics partout, hôpitaux nulle part

Depuis la pandémie de covid, les effectifs des policiers ont été augmentés alors que les soignants ne cessent d’alerter sur leur manque d’effectifs.

Illustration 5Ioanna je t’aime

Illustration 6Réfugiés bienvenue. Touristes allez vous faire foutre!

Illustration 7Sans Zackie, pas de paix

Zak Kostopoulos, ou Zackie, était un militant LGBT tué le 21 septembre 2018 dans le quartier d’Omonia. Passé à tabac par un bijoutier et des passants, bientôt rejoints par des policiers, il est décédé dans l’ambulance qui l’emmenait à l’hôpital. L’affaire a ému le pays entier et Zackie est devenu le symbole de la lutte contre les violences policières et pour les droits des personnes LGBT en Grèce.

Illustration 8Peu importe où on va et ce qu’on porte, on mérite de se sentir en sécurité partout

Illustration 9Merde à la société du spectacle

Illustration 10

Illustration 12Grèce, Turquie, Macédoine, nos ennemis sont les banques et les ministères

Illustration 13Kipseli antifa

Illustration 14Ce qui se passe à Petrou Ralli n’est un secret pour personne / Centre de détention = enfer

Petrou Ralli est le nom du quartier d’Athènes dans lequel se trouve le centre de rétention administrative dans lequel sont enfermés les étrangers en attente d’expulsion. Certains vivent en Grèce depuis des années mais n’ont pas les moyens de renouveler leur carte de séjour. Depuis plusieurs années, des médias indépendants alertent sur les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont enfermés: insalubrité, violences policières, harcèlement sexuel.

Illustration 15Le fouet pour les violeurs

Illustration 16Manger de la viande c’est la mort

Illustration 17

Certains yeux voient

Source https://blogs.mediapart.fr/550506/blog/120523/ce-que-les-graffitis-atheniens-ont-nous-dire-1

Privatisations à marche forcée et corruption derrière l’accident ferroviaire

 

Des manifestants défilent dans les rues d'Athènes le 12 mars 2023

 

Des manifestants défilent dans les rues d’Athènes le 12 mars 2023 ©AFP – ANGELOS TZORTZINIS
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Le 28 février dernier, la tragique collision de deux trains grecs a provoqué la mort de 57 personnes. Depuis, des milliers de manifestants se réunissent dans les rues pour demander des comptes au gouvernement. En cause : les carences de l’État, les politiques d’austérité et le clientélisme…

Avec

Deux semaines après l’accident de chemin de fer qui a causé la mort de 57 personnes, la colère des Grecs ne faiblit pas. L’heure est à l’analyse de la « forêt de responsabilités » pour reprendre les mots de l’avocat du chef de gare, le principal mis en cause. D’autant que les élections législatives approchent.

Une privatisation rapide et un délitement des services publics grecs

En pleine crise économique, la Grèce met en place des politiques d’austérité en suivant les recommandations de l’Union européenne. En avril 2013, l’Etat grec transfère la propriété de la société nationale grecque TrainOSE à l’Hellenic Republic Asset Development Fund, le fonds public qui gère la privatisation des sociétés publiques grecques, et qui en devient donc l’unique actionnaire. En juillet 2013, elle lance un appel à candidatures internationales pour la privatisation de TrainOSE. La privatisation de TrainOSE est engagée en mars 2016 au groupe ferroviaire italien d’État Ferrovie dello Stato Italiane (FS).
C’est un montage irrationnel qui a été promu lors de la privatisation de la compagnie de chemins de fer. La partie commerciale du train est concédée à un prix inimaginable : 40 millions d’euros, donc concrètement rien. C’est davantage une concession plutôt qu’une véritable privatisation. D’autant plus que l’Etat grec doit continuer de payer Train Italia 50 millions d’euros par an jusqu’en 2037 pour que la société continue de moderniser les infrastructures, à la charge de l’Etat grec. D’un côté, il y a une incapacité de la classe politique grecque à défendre les intérêts nationaux et de l’autre, il y avait une importante pression de l’Union européenne pour libéraliser. La compagnie de chemins de fer a été concédée à une société publique italienne.

Thessalonique : Manifestation pour VioMe

Source The press project
Un rassemblement et une marche dans le centre de Thessalonique ont eu lieu samedi midi 11 février pour défendre l’usine BIOME.

La mobilisation a eu lieu après la vente aux enchères de la plupart des biens de l’ancien Philkeram Johnson dans l’est de Thessalonique qui abrite également BIOME, suite à un appel des mouvements et organisations de la gauche extraparlementaire et de l’espace anti-autoritaire.

Comme l’ont souligné les participants, le terrain de 140 acres sur lequel est implantée l’usine BIOME a été vendu à un fonds basé en Afrique du Sud pour seulement 9 millions d’euros, alors que sa valeur réelle était estimée en 2016 à plus de 30 millions.

Les travailleurs ont déclaré qu’ils étaient déterminés à continuer à exploiter l’usine. Dans leur annonce, les ouvriers de BIOME notent qu’ils continueront à produire à l’usine, « même si le capital et l’État nous envoient la MAT ».

La marche a traversé Egnatia jusqu’à Ionos Dragoumi, a tourné sur l’avenue Nikis et s’est terminée au Théâtre Royal, qui est sous occupation, les manifestants exprimant leur soutien à la lutte des artistes contre le décret présidentiel, qui, selon eux, dégrade les diplômes des écoles d’art.


photos, vidéos : https://www.facebook.com/SEVIOME

Procés Aube dorée

Procès de l’Aube dorée : le témoin oculaire du meurtre de Fyssa témoigne
Avec le témoignage du témoin à charge Dimitras Zorzou, qui était présente la nuit du meurtre de Pavlos Fyssas par Giorgos Roupakias, le premier procès de 2023 a débuté dans le cadre du procès Aube dorée, qui est jugé au second degré.

Ménélas Myrillas / SOOC

Le témoin a déclaré qu’elle ne connaissait pas Pavlos Fyssa et qu’elle se trouvait cette nuit-là, avec un ami, dans la rue où l’équipe d’assaut meurtrière de l’organisation criminelle néonazie a attaqué le groupe. Dimitra Zorzou a témoigné qu’elle était assise sur un banc adjacent lorsqu’elle a vu un groupe attaquer le groupe de Pavlos Fyssas et les frapper avec des battes, alors qu’à l’époque elle ne savait pas qu’il s’agissait d’un bataillon d’assaut de l’Aube dorée.

Lors de son témoignage, elle a vu une voiture rouler dans la direction opposée sur la rue Panagi Tsaldari (aujourd’hui Pavlos Fyssa), et un peu plus tard, elle a aperçu Roupakias sortir de la voiture et se diriger vers Pavlos Fyssa, le serrant dans ses bras, la victime criant « il m’a poignardé ».

Elle s’est plainte au tribunal que depuis qu’elle a trouvé le courage de témoigner au poste de police local au sujet du meurtre de Pavlos, elle a reçu de multiples intimidations et des dizaines de menaces contre sa vie.

Et vous pouvez suivre le procès d’aujourd’hui en détail sur Golden Dawn Watch  ou https://goldendawnwatch.org/

Rejet du Conseil d’Etat sur le gel des travaux à Exarchia

Le Conseil d’État rejette la demande des résidents d’Exarchia de  » geler  » la station de métro

Prisons grecques

Grèce: Les prisons grecques sont un «affront à la dignité humaine

Le Conseil de l’Europe dénonce dans un rapport publié vendredi la surpopulation dans les prisons grecques et les conditions de vie qui sont «un affront à la dignité humaine».

110%

Efforts controversés

Source https://www.tdg.ch/les-prisons-grecques-sont-un-affront-a-la-dignite-humaine-183434898668

Grèce et écoutes téléphoniques

En Grèce, l’enquête sur les écoutes téléphoniques entravée par “l’omerta”

Devant le Parlement, les personnes directement impliquées dans le scandale d’écoutes téléphoniques visant des journalistes et le chef du Parti socialiste sont restées muettes. L’opposition s’insurge contre ce silence visant à protéger le Premier ministre.

La colère et l’indignation. Face au silence résonnant dans la Vouli, le Parlement grec, l’opposition se dresse comme un seul homme. L’ancien conseiller – et neveu – du Premier ministre Grigoris Dimitriadis, et l’ex-chef du renseignement grec (EYP) Panagiotis Kontoleon n’ont donné aucune explication pour la mise sur écoute du leader d’opposition Nikos Androulakis, chef du Pasok (Parti socialiste), et de journalistes d’investigation.

“Le gouvernement est une fois de plus fortement exposé dans le scandale des écoutes téléphoniques, car, lors d’une session spéciale du Parlement, les personnes directement impliquées ont refusé de répondre à la moindre chose, invoquant… le secret”,grince Efsyn. En une de son édition du 2 septembre, le quotidien de centre gauche dénonce l’“omerta” des dirigeants du pays.

Devant la commission parlementaire chargée de l’enquête sur le rôle des institutions dans le scandale des écoutes téléphoniques, les deux hommes ont décidé de garder le silence. Le journal d’opposition dénonce “le Waterloo du système Mistotakis”, accusant les responsables de protéger le Premier ministre conservateur.

Dossier détruit ?

Les deux hommes avaient quitté leurs fonctions début août, quelques jours après les révélations, entraînant une enquête parlementaire pour définir la responsabilité du gouvernement, des services de renseignements et du Premier ministre lui-même.

Kyriakos Mitsotakis, qui avait placé le service des renseignements directement sous son autorité au lendemain de son élection en 2019, nie son implication, assurant n’avoir pris connaissance des écoutes téléphoniques qu’une fois le scandale révélé.

Efsyn s’inquiète de voir l’enquête entravée, d’autant que “l’intégralité du dossier sur Androulakis semble avoir été détruit, dans le but d’éliminer les traces et donc les responsabilités concernées”, croit savoir le journal.

Source https://www.courrierinternational.com/une/la-une-du-jour-en-grece-l-enquete-sur-les-ecoutes-telephoniques-entravee-par-l-omerta

Scandale des écoutes téléphoniques

 Le chef des services de renseignement grecs et le secrétaire du Premier ministre démissionnent.

Le chef du Service national de renseignement de la Grèce (EYP) et le secrétaire général du bureau du Premier ministre ont démissionné vendredi à la suite d’informations persistantes dans les médias concernant la mise sur écoute du téléphone d’un journaliste ainsi que du chef du parti d’opposition PASOK-KINAL.

La première démission a été présentée par le secrétaire général du PM, Grigoris Dimitriadis, qui se trouve être également un neveu de Kyriakos Mitsotakis.

Peu de temps après, le chef du PEJ, Panagiotis Kontoleon, a également envoyé sa démission en invoquant des « oublis ».

Le Premier ministre Mitsotakis a accepté les deux démissions.

« La démission de M. Dimitriadis a été faite en consultation avec le Premier ministre et vise à déconnecter l’affaire de surveillance du bureau du PM », ont déclaré des sources gouvernementales aux médias.

« Le gouvernement et M. Dimitriadis n’ont rien à voir avec l’affaire Androulakis. Un « climat politique toxique » s’est développé autour de la personne de M. Dimitriadis, qui a été ciblé par « des cercles spécifiques, extrêmement dysfonctionnels à la fois pour le gouvernement et pour M. Dimitriadis lui-même », ont déclaré les sources « dans un effort pour justifier la décision du Premier ministre », a noté le journal efsyn.gr.

De son côté, le chef du PEJ, M. Kontoleon, a cité dans sa lettre de démission « des oublis dans le processus de connexions légales (surveillance) ».

Commentant la démission de Kontoleon, les mêmes sources gouvernementales ont déclaré que « certaines actions erronées ne réduisent pas les services nationaux importants que le PEJ a offerts ces dernières années. » Les sources ont parlé de « surveillance légale avec une autorisation du procureur, dont le bureau du PM n’a pas été informé. » Elles ajoutent que « la personne concernée sera informée en conséquence de tous les détails et de la manière dont la décision a été prise par le PEJ. »
On se souvient que le journaliste de CnnGreece Thanassis Koukakis a été surveillé par le logiciel espion Predator pendant plusieurs mois en 2021 « à la suite d’une demande d’un pays étranger pour des raisons de sécurité nationale », comme l’ont déclaré des sources du PEJ aux médias la semaine dernière.
Le leader du PASOK-KINAL Dimitris Androulakis a révélé en juillet qu’il y avait eu une tentative de mise sur écoute de son téléphone portable en septembre 2021, alors qu’il était député européen et que la course à la direction du parti était sur le point de commencer.
Le gouvernement et les autorités en charge ont tenté de minimiser la question des écoutes, promettant vaguement d’enquêter. Cependant, quelques médias indépendants, comme le journal efsyn et les sites d’investigation reportersunited.gr et insidestory.gr, ont continué à creuser l’affaire.

Jeudi, le quotidien efsyn a publié en première page un rapport sur les transactions commerciales du secrétaire général du Premier ministre avec un homme d’affaires participant à une société vendant le logiciel espion Predator en Grèce, pendant la période critique où il y a eu des tentatives de piratage du téléphone portable du leader du PASOK-KINAL.

Peu de temps après sa démission, vendredi, M. Dimitriadis a intenté une action en justice d’un montant de 150 000 euros contre deux rédacteurs en chef de Reportersunited, leur demandant de retirer la publication, a indiqué un membre de l’équipe de rédaction sur les médias sociaux.

Le journaliste Kasdaglis a qualifié cette action en justice de SLAPP (Strategic lawsuit against public participation).

Il a également rappelé que Thanasis Koukakis lui-même, le journaliste qui a été victime des écoutes du PEJ et de Predator, avait parlé il y a quelques jours dans une interview avec « Sto Kokkino » des relations étroites des personnes de la société Predator avec l’environnement du Premier ministre.

Dans un article paru dans un autre journal, l’homme en charge des données personnelles au sein de la Nouvelle Démocratie au pouvoir, Vangelis Papakonstantinou, a plus ou moins rendu les victimes de la surveillance responsables de leur statut, écrivant qu’elles auraient dû « se protéger » et ne pas activer les liens qui installent le malware sur leurs téléphones portables.

Cependant, les choses ne sont pas aussi simples que la ND au pouvoir veut les présenter.

Dans une interview accordée à insidestory.gr jeudi, l’eurodéputée néerlandaise Sophie in ‘t Veld, membre de la commission PEGA du Parlement européen sur les logiciels espions et les écoutes téléphoniques, a déclaré que « Europol et le parquet européen doivent s’occuper du Predator en Grèce ».

L’opposition demande des élections anticipées

La réaction des partis d’opposition SYRIZA (gauche et opposition principale), PASOK-KINAL (socialiste) et KKE (communiste) a été rapide.

Les partis ont plus ou moins déclaré que les démissions ne dégagent pas le gouvernement de ses responsabilités dans le scandale de la surveillance.

Le leader de SYRIZA, Alexis Tsipras, a souligné que « le PM Mitsotakis doit des explications pour son Watergate » et a décrit la démission de Dimitriadis comme un « aveu de culpabilité ».

Sur les médias sociaux, les Grecs demandent des élections anticipées.

Sur son principal article d’opinion, le journal avgi, affilié à SYRIZA, note : « Dans tous les cas, les #élections sont désormais à sens unique, afin de ramener la normalité dans le pays, au moins au niveau des institutions et de la démocratie. »

Remplacements

Kontoleon, qui a été nommé à ce poste en août 2019, est remplacé par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Themistoklis Demiris. Dimitiradis est remplacé par Giannis Bratakos, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Athènes et directeur de Nouvelle démocratie.

Pendant ce temps, les démissions font le tour des agences de presse internationales.

Source  : www.keeptalkinggreece.com/2022/08/05/wiretapping-scandal-greece-intelligence-service-chief-pms-secretary-step-down/

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