Publications par catégorie

Archives de catégorie Argumentaire

Film La tourmente grecque en accès libre

Le documentaire de Philippe Menut : « LA TOURMENTE GRECQUE,  un coup d’État financier » (version intégrale en HD) en ligne ci-dessous .

Il avait présenté ce documentaire lors de son passage à Grenoble le 10 octobre 2016. Voici la version actualisée.

Les causes et les conséquences de la crise grecque. Quels enseignements pour la France et l’Europe. Le néolibéralisme est à l’œuvre en Grèce… Privatisation des profits et socialisation des pertes.
La Grèce est un laboratoire  (à la fois pour les politiques libérales imposées à un peuple), mais aussi pour les, forces progressistes d’Europe et du Monde.

Composition du gouvernement hellénique au 22 septembre 2015

Premier ministre : M. Alexis TSIPRAS

M. Giannis DRAGASSAKIS Vice-Premier ministre

M. Panos KOUROUBLIS Ministre de l’intérieur et de la réorganisation administrative

Sont délégués auprès du ministre :
M. Giannis BALAFAS Secrétaire d’Etat
M. Christoforos VERNARDAKIS Ministre délégué à la réforme administrative
M. Nikos TOSKAS Ministre délégué à la protection du citoyen
M. Giannis MOUZALAS Ministre déléguée à la politique migratoire
Mme Maria KOLLIA-TSAROUCHA (ANEL) Secrétaire d’Etat à la Macédoine – Thrace

M. Giorgos STATHAKIS Ministre de l’économie, du développement et du tourisme

Sont délégués auprès du ministre :
Mme Elena KOUNTOURA (ANEL) Ministre déléguée au tourisme
M. Alexis HARITSIS Secrétaire d’Etat aux fonds communautaires –CRSN
Mme Theodora TZAKRI Secrétaire d’Etat à l’industrie

M. Panos KAMMENOS (ANEL) Ministre de la défense nationale

Délégué auprès du ministre :
M. Dimitris VITSAS Ministre délégué

M. Nikos FILIS Ministre de l’éducation, de la recherche et des cultes

Sont délégués auprès du ministre :
Mme Sia ANAGNOSTOPOULOU Ministre déléguée
M. Kostas FOTAKIS Ministre délégué à la recherche et à l’innovation
M. Theodossis PELEGRENIS Secrétaire d’Etat

M. Nikos KOTZIAS Ministre des Affaires étrangères

Sont délégués auprès du ministre :
M. Nikos XYDAKIS Ministre délégué aux Affaires européennes
M. Dimitris MARDAS Secrétaire d’Etat
M. Giannis AMANATIDIS Secrétaire d’Etat

M. Nikos PARASKEVOPOULOS Ministre de la justice, de la transparence et des droits de l’Homme

Sont délégué auprès du ministre :
M. Dimitris PAPANGELOPOULOS Ministre délégué à la corruption

M. Giorgos KATROUGALOS Ministre du travail, de la sécurité sociale et de la solidarité sociale

Sont déléguées auprès du ministre :
Mme Theano FOTIOU Ministre déléguée à la solidarité sociale
Mme Rania ANTONOPOULOU Ministre déléguée à la lutte contre le chômage
M . Anastassios PETROPOULOS Secrétaire d’Etat à la sécurité sociale

M. Andreas XANTHOS Ministre de la santé

Délégué auprès du ministre :
M. Pavlos POLAKIS Ministre délégué à la santé

M. Aristeidis BALTAS Ministre de la culture et des sports

Délégué auprès du ministre :
M. Stavros KONTONIS Secrétaire d’Etat aux sports

M. Efkleidis TSAKALOTOS Ministre des finances

Sont délégués auprès du ministre :
M. Tryphon ALEXIADIS Ministre délégué
M. Giorgos HOULIARAKIS Ministre délégué

M. Panos SKOURLETIS Ministre de l’environnement et de l’énergie

Délégué auprès du ministre :
M. Giannis TSIRONIS Ministre délégué à l’environnement

M. Christos SPIRTZIS Ministre des infrastructures, des transports et des réseaux

Délégué auprès du ministre :
M. Panagiotis SGOURIDIS Secrétaire d’Etat, chargé du développement agricole

M. Thodoris DRITSAS Ministre de la marine marchande et de la politique insulaire

M. Vangelis APOSTOLOU Ministre du développement agricole et de l’alimentation

Délégué auprès du ministre :
M. Markos BOLARISMinistre délégué

M. Nikos PAPPAS Ministre sans portefeuille

M. Alekos FLABOURARIS Ministre sans portefeuille, chargé de la coordination du projet gouvernemental

M. Terens KOUÏK (ANEL) Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre

Mme Olga GEROVASSILI Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement


Président de la République : M. Prokopis PAVLOPOULOS (élu le 18 février 2015)

Composition du gouvernement de la République hellénique au 28 août 2015

Premiere ministre par intérim, Présidente du Conseil d’Etat

Mme Vassiliki THANOU-CHRISTOFILOU.

M. Antonios MANITAKIS, Ministre de l’intérieur et de la réforme administrative
Sont délégués auprès du ministre :

  • M. Antonios MAKRYDIMITRIS, Ministre délégué à la protection du citoyen
  • M. Ioannis MOUZALAS, Ministre déléguée à la politique migratoire
  • M. Philippos TSALIDIS, Secrétaire d’État à la Macédoine et à la Thrace

M. Nikolaos CHRISTODOULAKIS, Ministre de l’économie, des infrastructures, de la marine marchande et du tourisme
Sont délégués auprès du ministre :

  • M. Christos ZOÏS, Ministre délégué à la marine marchande
  • Mme Alkistis ATTIKIOUZEL (dite PROTOPSALTI), Ministre déléguée au tourisme

Général Ioannis GIANGKOS, Ministre de la défense nationale

Mme Angeliki-Efrosyni KIAOU-DIMAKOU, Ministre de la culture, de l’éducation et des cultes

M. Ioannis GKOLIAS, Ministre du redressement productif, de l’environnement et de l’énergie
Sont délégués auprès du ministre :

  • M. Konstantinos MOUSSOUROULIS, Ministre délégué à l’environnement
  • M. Dimitrios MELAS, Ministre délégué au développement agricole

M. Dimitrios PAPANGELOPOULOS, Ministre de la justice, de la transparence et des Droits de l’homme

S.E.M. Petros MOLYVIATIS, Ministre des Affaires étrangères
Sont délégués auprès du ministre :

  • M. Spyridon FLOGAÏTIS, Ministre délégué aux Affaires européennes

M Giorgos CHOULIARAKIS, Ministre des Finances
Sont délégués auprès du ministre :

  • M. Tryfonas ALEXIADIS, Ministre délégué aux Finances

M. Dimitrios MOUSTAKAS, Ministre du travail, de la solidarité sociale et de la sécurité sociale

M. Meletios-Athanassios DIMOPOULOS , Ministre de la santé

M. Eleftherios PAPAGEORGOPOULOS, Ministre sans portefeuille

M. Panagiotis NIKOLOUDIS, Ministre sans portefeuille chargé de la lutte contre la corruption

M. Rodolfos MORONIS, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, Porte-parole du Gouvernement


Président de la République : M. Prokopis PAVLOPOULOS (élu le 18 février 2015)

Les plans d’aide

La Grèce a bénéficié de 2 plans d’aide en 2010 et 2012 et un 3 eme est en cours de négociations. Vous trouverez ici une synthèse de ces plans, avec leurs contreparties et à qui ils ont réellement profité.

Plans daide

Origine de la crise de la dette grecque : la spéculation financière

« La crise de la dette publique de la Grèce n’est pas due à ses problèmes structurels et notamment ses difficultés à lever l’impôt, mais aux ATTAQUES SPECULATIVES dont le pays a été l’objet ».

Ainsi s‘exprime Catherine SIFAKIS qui situe ces évènements en 2010, au moment où le 1er ministre Georges Papandréou dénonce publiquement la falsification des comptes ayant permis à la Grèce d’intégrer la zone-euro avec l’aide de la banque Goldman Sachs (cette banque permet une levée de fonds hors bilan par le biais d’instruments financiers : édition de créances et d’obligations hors bilan, utilisation de contrats permettant de décaler de plusieurs années le paiement des intérêts de la dette).

De même, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, quant à lui, a déclaré en décembre 2010 dans le rapport d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale : «Il n’est pas exclu que les mouvements aient été amplifiés par des opérations spéculatives utilisant des instruments sophistiqués comme les CDS* ou les ventes à découvert. »

Mais, en remontant l’historique de la dette grecque, on se rend compte que dès l’entrée du pays dans la zone-euro, en 2001, le départ est donné d’une cascade d’opérations financières variées, profitables aux porteurs de capitaux mais cumulant leurs effets néfastes au fil des ans à la manière d’une boule de neige dont le volume s’amplifie en roulant.

  1. 2001 : les banques privées européennes considèrent qu’elles n’encourent plus aucun risque à prêter aux ménages, aux entreprises et à l’Etat grecs désormais garantis par l’appartenance de la Grèce à l’ Euro-zone: les prêts à taux faibles inondent le pays .

(En baisse : les rentrées fiscales (sortie illicite de capitaux + cadeaux fiscaux )

En hausse : les emprunts = la dette (dépenses somptuaires : JO, pots de vins, commandes « spéculatives » d’armement à la France et à l’Allemagne, rentes de situations)

  1. 2007-2009 : la FED (banque centrale étasunienne) propose des liquidités à prix très bas aux banques privées américaines et européennes qui produisent une 2ème vague de prêts à taux avantageux ; les banques savent que ces crédits sont risqués car le pays est abreuvé de prêts et malgré la crise des subprimes, elles continuent d’en inonder la Grèce car elles savent qu’elles seront sauvées en cas de défaut de la Grèce. L’endettement public de la Grèce explose.

  1. 2010 : Début de la crise économique globale. De janvier 2010 à octobre 2011, le taux des obligations grecques passe de 5% à 25% sans que le risque de défaut de paiement n’augmente pour les prêteurs**. Les marchés exigent d’Athènes des taux d’intérêt deux fois supérieurs à la moyenne des pays émergeants. On assiste à cette période à une exploitation directe des difficultés de la Grèce par les marchés financiers européens dont le cynisme va jusqu’à les conduire à spéculer sur la faillite du pays et à la provoquer sciemment, pour en tirer profit, encouragés en cela par les agences de notation (Standard & Poor’s et Fitch).

Les attaques spéculatives ont pour arme les « CDS* » :

En créant volontairement une panique artificielle (car la Grèce est toujours protégée par l’U-E), une grande banque d’investissement américaine (qui a bénéficié du plan de sauvetage des banques U-S la Goldman Sachs) ainsi que le Hedge fund (fonds spéculatif) John Paulson. Les rumeurs de faillite et l’affolement des marchés leur permet d’exiger de la Grèce des intérêts de plus en plus élevés ainsi qu’une spéculation sur le marché des CDS en vendant leurs CDS pus chers qu’ils ne les ont achetés.

4. Mai 2010 : la Grèce est sortie des marchés et fait appel à l’aide européenne pour se re-financer. En échange d’un programme de restructurations sociales drastiques un mémorandum est signé en violation du droit européen et de la Constitution grecque car hors consultation des différents parlements et en dépit des risques signalés par certains membres du FMI.

La dette grecque, qui s’élève au total à 321 milliards d’euros, représente aujourd’hui 177% du PIB. A la suite des programmes d’assistance financière de 2010 et 2012, près de 80% de ce montant est désormais détenu par la zone euro – prêts bilatéraux et mécanisme européen de stabilité (MES) – et le FMI. Au total, 251,5 milliards sont donc aux mains de créditeurs publics, les 69,5 milliards restants étant logées dans les banques, les fonds de pension et les assurances (essentiellement grecs pour ces deux dernières institutions).

* Le CDS, un outil spéculatif odieux :

Le « credit default swap » est une assurance que le prêteur peut contracter pour se prémunir d’un défaut de paiement d’un Etat auquel il a prêté de l’argent.

Cette assurance s’est autonomisée et permet d’acheter et vendre des CDS sans acheter le titre d’emprunt normalement attaché et, en fonction de la demande et de l’offre, le taux d’intérêt appliqué au CDS varie à la hausse ou à la baisse. Ce taux permet de savoir si le marché pense que l’Etat va faire défaut.

Les opérations liées aux CDS constituent un marché non régulé et totalement opaque qui autorise des manœuvres mercantiles pouvant porter gravement atteinte à la valeur réelle d’une économie.

** Fin 2010, la France est en tête des créanciers (60 Mds d’€ avec BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole), l’Allemagne (50), les USA (34), l’Italie (19), le Royaume Uni (14,6), l’Espagne (11)

________________

Dette liée: un exemple de dette illégitime

Un exemple en Grèce de dette illégitime: la dette liée (à l’achat)
L’aide liée, qui consiste en prêts d’État à État, souvent sous la forme de crédits à l’exportation, ou en échange de l’achat de marchandises produites par l’État « prêteur ». Cette pratique est d’autant plus illégitime que, le plus souvent, ces prêts liés ne correspondent pas aux nécessités réelles du pays, mais aux intérêts du « donateur ». C’est ce qui a conduit la Norvège, en 2006, à annuler unilatéralement et sans conditions les dettes de cinq pays : l’Équateur, l’Égypte, la Jamaïque, le Pérou et la Sierra Leone. Dans le cas grec, en pleine crise de l’année 2010, sous la pression des autorités financières françaises et allemandes qui souhaitaient garantir leurs exportations d’armes, le gouvernement du PASOK n’a qu’à peine diminué le budget de la défense afin de continuer à acheter un matériel militaire à la France et à l’Allemagne, tandis qu’en même temps il était mis en demeure de réduire les dépenses sociales. Dans la mesure où l’Allemagne et la France ont octroyé des prêts à la Grèce en mai 2010, nous sommes ici clairement en présence de prêts liés de la part de ces deux puissances européennes.

 

Discours prononcé par Tsipras lors du colloque organisé par The Economist

Pendant les cent premiers jours le gouvernement

** a fait le premier pas pour enrayer la crise humanitaire avec le premier projet de loi adopté par le nouveau Parlement : le programme est mis en œuvre en s’élargissant progressivement et couvre les domaines de la nourriture, du logement, de l’accès à l’électricité en apaisant déjà les souffrances de milliers de familles qui en avaient un besoin immédiat.

Lire la suite ici au milieu du document

Translate »