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Samedi 8 mai Faisons barrage aux privatisations

FAISONS BARRAGE aux PRIVATISATIONS ! POUR L’ÉNERGIE PUBLIQUE.
Rassemblement samedi 8 mai au barrage de Saint-Egrève de 11h à 14h
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🔴 Vous avez aimé la privatisation des autoroutes : vous allez adorer celle de l’Électricité… : Le projet HERCULE de réorganisation du groupe EDF en 3 entités prévoit la privatisation des réseaux de distribution de l’électricité nationale.
⚠️ Ce projet financier va à l’encontre de l’intérêt général Depuis 15 ans, l’ouverture à la concurrence n’a fait que pénaliser l’usager : factures + 60 %
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🔴 Défense du bien commun, de tous les services publics, du pouvoir d’achat, des salariés du secteur énergie, de notre souveraineté énergétique, du climat, de notre eau, de nos barrages etc.
Nous avons tous d’excellentes raisons de nous opposer à la destruction de la filière publique énergie !.
Rassemblement déclaré en préfecture .
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3 pétitions en ligne : Signez les toutes et faites passer le mot ! ✍️
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🔴 Collectif pour un Véritable Service Public de l’Énergie 38 / CGT Energie / SUD-Energie / ATTAC Isère / UNEF / Gilets Jaunes Crolles P&MCurie / Cultures essentielles 38 / Alternatiba / PEPS isère / Génération.s / Parti de Gauche/ EELV / LFI / PCF / NPA d’autres orga à venir …
Rejoignez-nous : Contact : contreherculeavecenergie38@gmail.com

 

 

« De l’argent pour la santé – pas pour la police ! »

par Santé en lutte , Grec.que.s solidaires de Belgique

Le week-end du 17-18 avril, des militant·e·s de la diaspora grecque ont uni, de manière historique, leurs voix dans plus d’une vingtaine de villes de par le monde. Avec un appel commun, elles et ils ont manifesté, aux côtés de personnes solidaires, pour dénoncer les violences policières, la censure des médias, les lois qui passent en force pour intensifier les injustices, la destruction de l’environnement et de l’éducation, et la gestion lamentable de la crise de Covid-19, en Grèce. A Bruxelles, cet appel international a été relayé par les Grec.que.s solidaires de Belgique et a rassemblé 70 personnes et plusieurs organisations en solidarité avec le mouvement grec sous le slogan « De l’argent pour la santé – pas pour la police ! ». La santé en lutte, collectif de travailleuses et travailleurs et d’usagères et usagers des soins de santé en Belgique qui luttent pour l’amélioration des conditions de travail et l’accès pour tou·te·s à des soins de qualité, était parmi les organisations qui ont répondu présentes. Nous publions ici le texte lu par les militant·e·s de La santé en lutte lors du rassemblement bruxellois, et cosigné par les deux collectifs.
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Une fois encore, le peuple grec est en première ligne.En Grèce, comme en Belgique, les soins de santé sont mis sous pression par la pandémie.

En Grèce, comme en Belgique, les soins intensifs sont saturés.

Plus que jamais, des milliers de personnes qui n’ont pas les moyens de payer le prix fort pour être soignées sont priées d’attendre pour recevoir leurs soins. Sont contraintes de subir un service à la chaîne, parfois même en dehors des unités de soin appropriées, parfois même dans des ambulances bloquées sur les parkings d’urgences débordées.

En Grèce, comme en Belgique, la dégradation de la qualité et de la sécurité des soins découle directement de la pénurie de matériel mais surtout de la pénurie de travailleuses et travailleurs dans les hôpitaux non-marchands et les autres institutions de soins. Les conditions de travail qui leur sont imposées constituent pour elles et eux une violence institutionnelle qui, par conséquent, est également subie par les patient·e·s. Les travailleurs et travailleuses s’épuisent, quittent leurs métiers voire leur pays et certain·e·s y laissent même parfois la vie. Et c’est la santé de tout le monde qui en paie le prix.

En Grèce, comme en Belgique, le covid a illustré de manière brutale que dans une société capitaliste, le coût financier aura toujours plus de poids que le coût humain. L’État compte les sous, le personnel du soin compte les morts.

Toutefois, le peuple grec est en première ligne. En Belgique, le gouvernement lance encore quelques cacahuètes sous la pression sociale. Il fait grand cas de la concrétisation d’engagements financiers déjà pris avant la crise du Covid, accorde quelques prêts aux hôpitaux et quelques primes dérisoires et inégalement réparties. En Grèce, il ne s’en donne même pas la peine. Au contraire, le fait que l’avant-projet de budget 2021 présenté par le gouvernement de Mitsotakis prévoie une réduction des dépenses de 600 millions d’euros pour les hôpitaux et les soins de santé démontre avec quelle aisance le pouvoir crache à la figure de la population.

Pire encore, au besoin criant de soin, le gouvernement grec répond par un déchaînement de violence inouï en atteste la création d’une police universitaire pour un budget de 20 millions par an sur 5 ans, l’augmentation des dépenses militaires de 5,5 milliards ainsi que le financement des médias dominants pour plusieurs dizaines de millions pour soi-disant leurs campagnes Covid, alors qu’il s’agit là de renforcer la propagande gouvernementale et faire taire les scandales autoritaires.

Si l’autoritarisme et la répression policière prennent en Belgique, en France et à d’autres endroits un tournant plus qu’inquiétant, le peuple grec ne connaît que trop bien cette expression violente du pouvoir qui semble, aujourd’hui, atteindre son paroxysme et être devenue la seule réponse du gouvernement d’Athènes à la crise sanitaire et sociale. Le peuple grec est aujourd’hui, devant les autres peuples d’Europe, en première ligne face à la prise de pouvoir du fascisme.

Bien entendu, cela ne sort pas de nulle part car le peuple grec était déjà en première ligne depuis des années et aujourd’hui encore, face aux politiques qui ont rendu possible cette accession au pouvoir. Ces politiques se sont bien entendu les politiques d’austérité et les privatisations massives, imposées depuis plus de dix ans par le FMI, les institutions européennes et les pays du centre de l’Europe, dont la Belgique. Ce véritable acharnement, imposé au prétexte d’une dette directement issue des jeux financiers des banques françaises, allemandes, néerlandaises et belges, a créé une détresse sociale gigantesque.

Déjà bien avant la crise sanitaire actuelle qui n’a fait qu’empirer les choses, le système de santé grec était dans un état de délabrement avancé. Depuis 2010, les mesures d’austérité imposées à la Grèce par ses créanciers ont méthodiquement démantelé son système de santé non-marchand. Une analyse de Noëlle Burgi, publiée en 2018 décrit ce démantèlement par ces mots : « Au rythme dicté par la Troïka, les gouvernements grecs ont taillé dans les dépenses de santé « avec des couteaux de boucher », selon l’expression d’un ancien ministre de la Santé, Andreas Loverdos, et cela, au moment même où les conditions de vie, fortement dégradées sous l’effet de l »austérité, se répercutaient sur la santé de la population. Pour reconfigurer le secteur, des recettes « clé en main » de la Banque mondiale et du FMI ont été plaquées sur le système public de santé grec dans l’intention prioritaire de réduire les coûts, d’extraire des ressources et de réorienter les comportements vers la consommation d’assurances et de services privés. [1] »

Aujourd’hui, en Grèce, le gouvernement a annulé 80 % des opérations chirurgicales dites « non-essentielles » pour pousser les patient.e.s vers le secteur privé. Il a réquisitionné des médecins du secteur privé sans considérer une seule seconde engager du personnel dans le secteur public. Le gouvernement grec montre par tous les moyens, en pleine crise sanitaire, qu’il veut détruire le système de santé public.

Cette destruction généralisée de la protection sociale, cette dégradation des conditions de vie par plus de libéralisme ce sont celles qu’on nous impose aujourd’hui en Belgique, tout comme ces recettes « clés en main » pour le secteur de la santé : Tarification à l’acte, privatisations des services et sous-traitance, report des coûts sur les patient·e·s et explosion de la charge administrative et informatique portée par les soignant·e·s.

Il s’agit là du modèle social voulu par les détenteurs de capitaux et porté par les gouvernements partout en Europe. Le peuple est seulement en première ligne.

L’austérité est à combattre, et c’est ce que tentent de faire les médecins et le personnel des hôpitaux et centres de soins publics en Grèce. Mais le gouvernement ne laisse place à aucune critique ni dans les médias ni sur le terrain. Il y a quelques semaines, Katarahias, un médecin délégué syndical a été menacé de licenciement pour avoir critiqué les politiques de santé du gouvernement. D’autres médecins qui osent parler publiquement de la situation catastrophique dans les hôpitaux se font aussi poursuivre par l’État devant la justice. La répression se fait sentir partout : dans les hôpitaux, dans les médias et dans la rue.

Si le peuple grec est, depuis trop longtemps, aux premières loges de cette colonisation par le capital, il marche aussi à l’avant de la contestation sociale en Europe. Les mobilisations massives, les luttes de terrain, l’autodéfense contre les violences policières et fascistes et l’expression de formes magnifiques de solidarité et de soin basées sur l’autogestion nous inspirent et embrasent notre détermination à mener ces luttes de concert.

Aujourd’hui, La santé en lutte se tient à vos côtés et manifeste sa totale solidarité dans votre combat et ce, d’autant plus qu’il est aussi le nôtre. Nous serons également dans la rue avec vous le 29 mai pour manifester, ici à Bruxelles, à Athènes et partout en Europe et au-delà. Pour une société où l’argent public sert à la santé de la population, pas à sa répression.

Merci.

Notes

[1N. Burgi, « Grèce : Le démantèlement méthodique et tragique des institutions de santé publique », IRES, 2018

Source https://www.cadtm.org/De-l-argent-pour-la-sante-pas-pour-la-police

Avec la pandémie, la Grèce caracole en dettes

Par Fabien Perrier

La Grèce a multiplié les confinements, longs, afin d’éviter un débordement des hôpitaux et sauver l’industrie touristique. Mais l’économie, caractérisée par la prédominance de très petites entreprises, est à bout de souffle. Au risque de sombrer dans une nouvelle crise des dettes…

En Grèce, les données économiques publiées ce 22 avril par l’Office grec des statistiques, Elstat, sont inquiétantes sur l’état du pays. Confiné depuis le mois de novembre 2020 en raison de la pandémie, après avoir déjà été mis sous cloche entre mars et mai 2020, Athènes voit son économie s’effondrer. Ainsi, le produit intérieur brut a chuté de 17,6 millards entre 2019 et 2020 (-9,6%). Les recettes de l’Etat ont diminué quand les dépenses ont augmenté. La dette publique atteint désormais 341 milliards d’euros, soit 205,6% du PIB. Pour mémoire, quand la Grèce commençait à être attaquée par les marchés en 2010, le poids de la dette publique était d’environ 120% du PIB…

À la suite de ces attaques, la Grèce avait été soumise à une austérité violente, engendrant privatisation du secteur public, hausse de la taxation, baisse des salaires. Bref, il en a résulté une paupérisation de la population encore palpable dans le pays. Après la pandémie, la Grèce risque-t-elle, alors, de renouer dans cette spirale infernale ?

Le tourisme, ressource essentielle, fait défaut

À Athènes, la question est lancinante dans la presse. Il n’y a pas un jour sans qu’un article ne soit publié pour débattre des solutions possibles. Idem dans la population : « Que va-t-il se passer dans quelques mois ? Je crains le pire ! » confie ainsi Maria, marchande de fruits et légumes dans un quartier de classe moyenne de la capitale. Dans son échoppe, pourtant, les affaires tournent : « Avec le confinement, les gens cuisinent sans cesse » plaisante-t-elle. Avant d’ajouter : « Pour l’instant, l’activité est même un peu meilleure qu’en 2020. » Mais depuis le premier confinement il y a plus d’un an, l’agence immobilière où officie sa fille, 24 ans, est à l’arrêt.

« Heureusement qu’elle vit chez nous. Comment ferait-elle sinon ? » Quant au fils de Maria, 26 ans, habituellement serveur dans une taverne, il est également sans emploi depuis novembre, et chez ses parents. « J’espère que les touristes vont revenir cette année », souffle Maria. Ajoutant : « Aujourd’hui, en Grèce, ce sont d’abord les étrangers qui achètent les beaux biens immobiliers ; et sans eux, les tavernes tournent au ralenti ! » La livraison à domicile n’a pas permis de combler les pertes engendrées par la fermeture des salles de restaurants et des terrasses. Quant au tourisme, il fait effectivement défaut. Avant la pandémie, il était, pourtant, une ressource essentielle pour le pays.

Un pari à moitié payant

Ainsi, en 2019, 34 millions de voyageurs avaient visité le pays. Le tourisme avait généré directement 21,5 milliards d’euros de revenus (11,7% du PIB), mais en incluant les revenus indirects, cette part grimpait même à 30,9% du PIB. C’est bien au-delà de la moyenne européenne (9,1%). Sauf qu’en 2020, la Grèce n’a accueilli que 8 millions de touristes. C’est, d’ailleurs, pour tenter de sauver ce secteur que le gouvernement avait mis en place sa stratégie de confinement précoce et strict début 2020. En évitant un débordement des hôpitaux, en présentant des chiffres rassurants sur la situation sanitaire dans le pays, il voulait faire du pays une « destination sûre ». Bref, l’ambition était de faire le plein touristique pendant l’été.

Le pari n’a été qu’à moitié payant. En 2019, la Grèce avait accueilli 34 millions de touristes ; ils n’ont été que 8 millions à séjourner dans le pays en 2020. Les musées et sites archéologiques, fréquentés par plus de 841 000 personnes en 2019 n’ont enregistré que 49 200 entrées en 2020. Même constat chez les hôteliers : leur chiffre d’affaires a chuté de 70% en 2020 par rapport à 2019, et pour l’instant, tous déplorent l’état des carnets de réservation : désespérément vides. Evgenios Vassilikos, secrétaire général de l’Association des hôteliers d’Athènes, explique : « Dans notre scénario optimiste, nous espérons que l’activité hôtelière soit, cette année, la même qu’en 2020. »

Chute brutale d’activité

Certes, tous les pays de l’Union européenne ont connu des chutes brutales d’activité pendant l’année 2020. Dans ces conditions, selon Louka Katseli, ex-Ministre de la réforme de l’Etat et Professeure d’économie, « il est temps que la Grèce en finisse avec la concentration de son économie autour des secteurs du tourisme, des loisirs, de la culture et de la restauration. » A ses yeux, ce n’est toutefois qu’une des raisons de la faible résilience de l’économie grecque. Elle note également « l’héritage de la crise financière et son poids sur l’économie », ou encore « la prédominance des petites entreprises. »

En effet, d’après les statistiques de la Commission européenne (SBA), les micros entreprises (moins de 10 personnes) représentent 97,4% des 821 640 entreprises que compte le pays, et 62% de l’emploi ; il n’y a, en Grèce, que 331 grandes entreprises, c’est-à-dire qui comptent plus de 250 salariés ! « Le secteur privé n’a pu résister aux confinements, entrainant un sur-endettement des entreprises et des ménages », alerte Louka Katselli. D’après Michalis Nikiforos, de la Chambre économique de Grèce, « 81% des PME risquent la faillite ; 40% n’auront plus de liquidités à la fin du mois – chiffre qui grimpe même à 50% pour les bars et les restaurants. »

La dette privée a grimpé en flèche

Du coup, chez les petits entrepreneurs, l’inquiétude est de mise. Le Président de la confédération hellénique des artisans et commerçants (GSEVEE), Giorgos Kavvathas, explique ainsi : « sept ménages grecs sur 10 ont le commerce comme source principale de revenus, des revenus qui se sont effondrés en 2020. Le gouvernement ne s’est pas attaqué à ce problème. Bien sûr, il a indemnisé les salariés mais il n’a pas aidé de façon adéquate les classes moyennes de la société grecque. ». Pourtant, 38 milliards d’euros ont été déboursés par le gouvernement en mesure de soutien (prêts aux entreprises, reports de loyers, allocation-chômage d’environ 400 euros pour les salariés non employés pendant les confinements). Mais, note Giorgos Kavvathas, « ce chiffre est biaisé : il comprend des éléments très différents, notamment des prêts, mais pas d’aide directe aux petites et moyennes entreprises. »

« Prêts », le mot est lancé. Et dans un pays qui a connu une « crise de la dette », il rappelle de mauvais souvenirs. En effet, après la crise mondiale de 2008, la Grèce s’est retrouvée dans l’oeil des marchés, et sa dette publique a été attaquée. Il s’en est suivie une plongée de 10 ans dans l’austérité. À partir de 2018, le pays avait renoué avec un soupçon de croissance ; il est de nouveau frappé par la récession. Selon la Banque de Grèce, elle a été de -8,2% de PIB (contre 6,6% en moyenne européenne) en 2020, et supérieure à -10% au premier trimestre 2021. La dette publique a explosé pour atteindre 205,6% du PIB. La dette privée a, elle-aussi, grimpé en flèche. Elle atteint désormais 200% du PIB, contre 174% en 2019. En cumulé, c’est 400% d’endettement ! Aussi, Louka Katseli craint « qu’il ne soit déjà trop tard pour résoudre ce problème. Le risque est grand qu’au sortir de la pandémie, si le taux d’intérêt de la BCE augmente, les marchés s’interrogent sur la capacité de la Grèce à rembourser une dette aussi élevée. »

Plan de relance

Certes, la Grèce recevra 32 milliards d’euros (18,2 milliards d’euros sous forme de subvention, 13,7 milliards d’euros sous forme de prêts à faible taux d’intérêt) dans le cadre du plan de relance de la Commission européenne. Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis (Nouvelle Démocratie, droite) affirme que « le plan de relance national peut ajouter 7 points de croissance supplémentaire au cours des six prochaines années et créer 200 000 emplois. » Au programme : accroissement des énergies renouvelables, accélération de la transition numérique, développement du numérique, ou encore financement d’infrastructures.

Mais nombreux sont ceux qui doutent qu’il suffise à renforcer l’économie grecque. Au contraire : aucune des technologies évoquées n’est fabriquée en Grèce. Elles seront donc importées, contribuant à mettre la Grèce sous la dépendance de grands pays. De nombreux économistes en appellent à restructurer la base productive grecque et à prendre des mesures pour moderniser le tissu des PME. Bref, à rendre l’économie apte à affronter une nouvelle crise… dont tous les ingrédients sont déjà présents dans un cocktail explosif.

Source https://www.marianne.net/monde/europe/avec-la-pandemie-la-grece-caracole-en-dettes

A LIRE AUSSI :En Grèce, le Covid accélère l’installation d’une médecine de classe

Les États-Unis et la Grande-Bretagne tentent à nouveau de détruire l’État chypriote

Par Dimitris Konstantakopoulos

L’ancien Premier ministre du Portugal et ancien dirigeant de l’Internationale socialiste (elle existe toujours pour ceux qui ne le savent pas), Antonio Guterres, qui a été élu Secrétaire général de l’ONU avec l’aide des États-Unis et de la Grande-Bretagne, a décidé, au milieu de la pandémie de coronavirus, mais aussi d’une pandémie de crises internationales, de se rendre à Genève et d’y rester assis pendant presque une semaine entière.

Il ne s’est pas rendu à Genève pour traiter les nombreuses et menaçantes crises de la paix mondiale. Il n’est pas allé en Suisse pour essayer de coordonner les efforts internationaux de lutte contre le coronavirus, ou pour promouvoir la nécessité de faire face à une crise climatique extrêmement urgente qui menace directement la survie même de l’humanité et de sa civilisation.

Non, rien de tout cela. M. Guterres ne se préoccupe pas tant aujourd’hui de l’Ukraine, de l’Iran ou des tensions en mer de Chine méridionale, de la résurgence de la menace des armes nucléaires et biologiques, ou de la pandémie de la dette mondiale.

M. Guterres brûle désormais de faire régner la paix à Chypre, un petit État membre de l’Union européenne situé en Méditerranée orientale. Il y a effectivement un conflit à Chypre qui aurait dû, si possible, être résolu il y a longtemps, de manière démocratique et durable. Mais la dernière fois que des armes ont été entendues sur l’île, c’était en 1974. Pourquoi M. Guterres considère-t-il qu’il est plus urgent et important de s’occuper de Chypre plutôt que de la situation dans le Donbass ou au Myanmar ? Est-il simplement l’idiot utile de l’OTAN ?

Une conférence convoquée contre tous les principes fondamentaux de la Charte de l’ONU

A Genève, le Secrétaire général des Nations Unies organise et prête le prestige de sa fonction à une conférence sur la constitution et le statut international de la République de Chypre, membre de l’Union européenne et des Nations Unies, avec la participation de la Grande-Bretagne et de la Turquie. Vous conviendrez qu’il est plutôt aberrant d’inviter l’État qui a créé le problème chypriote (la Grande-Bretagne) et l’État qui a envahi Chypre (la Turquie) à décider de sa constitution !

Mais en réalité, personne n’aurait dû être invité à la conférence, pour une raison très simple. La République de Chypre est un État indépendant, membre de l’ONU et de l’UE. Une conférence internationale, avec la participation de tout autre État, pour examiner et probablement décider de sa constitution est tout simplement inconcevable.

Cela représente déjà la plus grave violation de la Charte des Nations unies, c’est le moins que l’on puisse dire. Les constitutions des États ne doivent pas être rédigées lors de conférences internationales, avec l' »aide » et l’accord d’autres États. Elles doivent être rédigées soit par des assemblées constituantes, soit par d’autres organes de pouvoir internes, et décidées par les citoyens des États concernés, de préférence par référendum. C’est la procédure qui a été suivie à Chypre jusqu’en 2016. Selon la procédure suivie, les représentants des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs négociaient une solution, y compris une nouvelle constitution. S’ils parvenaient à s’entendre, leur accord était soumis à un référendum. Cette méthode garantissait que le résultat serait accepté par la population et conduirait à une solution pacifique et stable du problème chypriote.

À l’intérieur de Chypre, des voix (minoritaires) ont toujours critiqué cette méthode de résolution du problème par les pourparlers intercommunautaires. Certains pensaient qu’aucun dialogue ne pourrait porter ses fruits si les troupes turques ne quittaient pas l’île avant les pourparlers. Le Conseil de sécurité de l’ONU attend depuis 1974 le retrait des troupes étrangères, selon les résolutions qu’il a votées. D’autres personnes à Chypre ont proposé de convoquer une Assemblée constituante.

Mais, en tout cas, les pourparlers intercommunautaires avec une disposition pour un référendum, même s’ils n’ont pas pu résoudre le problème chypriote, constituent un filet de sécurité contre la possibilité très réelle d’essayer d’imposer à la population de l’île une solution monstrueuse dont elle ne veut pas, comme ils ont essayé de le faire en 2002-04, créant ainsi plus d’instabilité et une forte probabilité de conflits armés sur l’île, comme dans le passé, ou, dans le cas le plus extrême, même une guerre entre la Grèce et la Turquie.

Déjà en convoquant cette conférence, M. Guterres nous ramène à la période de la Sainte-Alliance, qui a régné sur l’Europe après la défaite de Napoléon. Une période que nous pensions définitivement résolue après la Seconde Guerre mondiale, avec la création des Nations unies et la reconnaissance internationale du principe d’autodétermination des peuples et des nations.

Nous espérons que cette étrange insistance à résoudre le problème chypriote maintenant n’est pas liée à de nouveaux plans aventureux au Moyen-Orient ou contre la Russie, mais, étant donné l’histoire du conflit chypriote, nous ne pouvons pas en être si sûrs.

Une conférence sur l’UE sans l’UE

D’ailleurs, tout accord qui pourrait être trouvé à Genève aura un impact très important sur l’UE elle-même, son fonctionnement et ses relations internationales. Pourtant, M. Guterres a interdit à l’UE d’envoyer ne serait-ce que des observateurs à une conférence sur l’avenir de l’un de ses membres et sur elle-même, bien plus que ne l’imaginent les dirigeants plutôt erratiques de l’UE actuelle.

Parce que, entre autres choses, le plan discuté à Genève pour une solution au problème chypriote donne à la Turquie, bien avant qu’elle n’adhère à l’UE elle-même, des droits de veto dans l’UE, par le biais du partage égal de Nicosie dans le vote de l’UE entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs, contrôlé de près par Ankara. D’une certaine manière, cela place la Turquie dans l’UE avant qu’elle n’y entre ! Bien entendu, cela rend Londres extrêmement heureux, car cela fournit à la Grande-Bretagne une arme précieuse avec laquelle elle pourra exercer une pression, une influence et même un chantage sur l’UE, même après le Brexit, liant également, éventuellement, la Turquie à l’Occident. Cela peut provoquer d’énormes crises.

Cela se serait produit dès 2004, si la grande majorité des citoyens de la République de Chypre n’avaient pas rejeté le Plan Annan lors du référendum qui a eu lieu à l’époque, ignorant les pressions sans précédent et les menaces claires et ouvertes qu’ils ont reçues des Américains, des Européens et d’une très grande partie de l' »élite » chypriote et grecque. (*)

Un petit État d’importance mondiale. L’Occident et Chypre

Chypre est une île de la Méditerranée orientale, colonisée en deux vagues par les Grecs minoens au cours du deuxième millénaire avant J.-C. et toujours habitée aujourd’hui par une écrasante majorité de Grecs (82% de la population). La République de Chypre est un petit État. Son importance géopolitique globale est cependant inversement proportionnelle à sa taille et cela a été la malédiction de son peuple au fil du temps, puisqu’elle a vu l’île devenir l’objet des invasions conquérantes de tous les empires qui ont voulu dominer la Méditerranée et le monde.

Toute forme de solution au problème chypriote affectera profondément non seulement l’équilibre entre la Grèce, la Turquie et l’Union européenne, mais tous les équilibres mondiaux. Cela rend encore plus étrange le fait que le Secrétaire Général des Nations Unies n’ait pas pris soin d’inviter, même en tant qu’observateurs, les représentants des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, afin que tout le monde soit un peu plus confiant que la solution à trouver ne perturbera pas, mais consolidera la paix et la stabilité dans la région méditerranéenne et au niveau international.

Ce n’est pas la première fois que les puissances occidentales s’intéressent à la « résolution » du problème chypriote. Chaque fois qu’elles l’ont fait, aucune paix n’a été établie en Méditerranée, des coups d’État ont été provoqués (en Grèce et à Chypre), des troubles ont éclaté à Chypre même, et la Grèce et la Turquie ont failli entrer en guerre. Cela s’explique par le fait que leur objectif permanent n’était pas de résoudre le conflit entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs, qu’ils ont tout fait pour créer en premier lieu, mais de l’utiliser pour enlever le contrôle de l’île à ses habitants, pour la contrôler complètement, en raison du grand rôle qu’elle a joué dans toutes leurs interventions au Moyen-Orient élargi et dans le contexte de la guerre froide avec l’Union soviétique dans le passé, avec la Russie aujourd’hui. Celui qui contrôle Chypre, la Crète, Malte et Gibraltar règne sur le monde », aurait dit Henry Kissinger.

Et parce que c’est précisément le cas, la CIA a organisé un coup d’État à Athènes en 1967, puis a utilisé la dictature imposée par elle-même pour en organiser un à Nicosie en 1974, copie exacte du coup d’État organisé par Kissinger en 1973, à Santiago du Chili. La seule différence est que Makarios a survécu, contrairement à Allende, et que Son Excellence M. Kissinger a mis en œuvre la deuxième phase, en encourageant l’invasion turque de Chypre, après s’être assuré au préalable que les forces armées grecques contrôlées par la CIA ne réagiraient pas à cette invasion. Le résultat final de tout cela a été que le peuple chypriote a subi plus de pertes, en pourcentage de sa population, que l’Irak lors de l’invasion de 2003 et, également, le nettoyage ethnique de centaines de milliers de Grecs du nord de l’île.

Le problème chypriote lui-même et le conflit entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs ont été créés historiquement par la Grande-Bretagne elle-même, afin de ne jamais permettre l’indépendance de l’île qui était sa colonie, en appliquant le principe « diviser pour régner », tant à Chypre qu’entre la Grèce et la Turquie. Le 28 juillet 1954, l’honorable Harry Hopkins, ministre des Colonies du Royaume-Uni, s’adressant à la Chambre des Communes, a déclaré que Chypre appartenait aux parties du Commonwealth qui ne peuvent jamais espérer devenir pleinement indépendantes. C’est la politique constante de l’État britannique depuis lors, et c’est la seule raison pour laquelle Londres et Washington traînent M. Guterres à Genève.

La conférence convoquée à Genève ne cherche pas, et ne peut pas, de par sa composition même, chercher une solution démocratique et durable au problème chypriote, conformément aux principes de l’ONU. Une telle solution doit être trouvée par les habitants de l’île eux-mêmes et, si elle est trouvée par leurs représentants, elle doit être approuvée ou rejetée par référendum par les citoyens eux-mêmes. Personne en dehors de Chypre n’a le droit et ne peut avoir son mot à dire sur le statut interne ou international de la République de Chypre, bien plus, ceux qui sont invités à Genève par Guterres ne peuvent pas et n’ont pas le droit d’avoir leur mot à dire sur Chypre sur ordre de Washington et Londres, cette dernière étant la puissance qui a créé le problème de Chypre, et Ankara la puissance qui a envahi Chypre en 1974.

Du plan Annan à la conférence de Genève. Le rôle de Victoria Nuland

En 2004, l’architecte du plan Annan, le britannique Lord Hannay, perdant son sang-froid, déclare à CNN Turk que si les Chypriotes grecs (soit 82% de la population chypriote) votent non au référendum sur le plan Annan, « nous leur proposerons encore et encore un référendum jusqu’à ce qu’ils disent oui ».

Pour que cela soit possible, ils ont tout essayé, tant au premier plan qu’à l’arrière-plan des scènes politiques chypriotes, grecques et internationales, depuis 2004. Nous ne pouvons pas exclure que l’une des motivations des guerres économiques lancées contre la Grèce et Chypre, était de créer les conditions pour que le plan Annan soit adopté.

Mais il s’est avéré impossible de modifier la conscience profonde des citoyens chypriotes. Il ne semblait pas qu’ils seraient prêts à voter pour une solution qui mettrait fin à l’indépendance et à la souveraineté de l’État dans lequel ils vivaient, ainsi qu’à la démocratie, annulant tout avantage de l’UE pour Chypre, et faisant entrer la Turquie dans l’UE par la fenêtre chypriote.

L’affaire menait à une impasse. Mais le mot impasse est inconnu de l’ancienne secrétaire d’État américaine chargée de la question chypriote, Victoria Nuland, comme le prouve son rôle si important, en tant que conseillère de Dick Cheney, dans la préparation de l’invasion de l’Irak en 2003, amorçant une série de désastres au Moyen-Orient qui ne sont pas encore terminés, ainsi que son rôle de premier plan dans le coup d’État de Kiev en 2014, qui a détruit les relations entre l’Europe et la Russie, au profit des États-Unis, et lancé la nouvelle guerre froide.

Mme Nuland, en coopération avec l’État britannique, toujours désireux de jouer un rôle central dans toutes les affaires sales de ce monde, après avoir réalisé qu’il était impossible de faire se suicider les Chypriotes en votant pour les plans monstrueux élaborés par les lords britanniques, a conçu la formule de cette conférence internationale, dans le seul but d’abolir l’État chypriote existant par un accord international, puisqu’elle ne pouvait pas le faire disparaître par référendum. Le mécanisme de l’Union européenne, qui agit probablement sur le plan international comme une Union américaine, a également participé à la conspiration. Cela a été illustré par l’imprudence de Mme Morgherini, qui a déclaré que l’UE était prête à reconnaître tout État issu de la conférence de Genève !

La mise en œuvre de cette idée, avec laquelle Ankara était également d’accord, a été entreprise par le Secrétariat général de l’ONU et les politiciens de Chypre et de Grèce, dépendants des États-Unis, déjà écrasés par les guerres économiques contre ces deux pays.

Que va-t-il se passer maintenant si cette conférence parvient à ses fins ?

Une solution injuste, dont ils ne veulent pas et qui n’est pas durable, sera imposée au peuple chypriote. La clarté dans les relations de souveraineté protège la paix. L' »ambiguïté constructive » de la diplomatie britannique est le moyen de provoquer un conflit. C’est pourquoi il est fort probable que la solution négociée ne fonctionnera pas, mais provoquera, comme les plans britannique et américain pour Chypre l’ont fait dans le passé, des conflits sanglants entre Chypriotes grecs et entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs, et exacerbera également la tension entre la Grèce et la Turquie.

Toute solution injuste et antidémocratique à Chypre, imposée à ses habitants contre leur gré, ne rapprochera pas la paix de Chypre et de la Méditerranée. Elle créera les conditions de nouveaux conflits, menacera la paix en Méditerranée orientale et deviendra une bombe à retardement pour l’Union européenne elle-même. Elle contribuera également à la probabilité de nouvelles aventures au Moyen-Orient et contre la Russie.

( * ) En mettant sur un pied d’égalité 82% de Chypriotes grecs et 18% de Chypriotes turcs, le plan Annan abolit la règle de la majorité, c’est-à-dire la démocratie. Comme cet « État » ne serait pas en mesure de prendre des décisions, le Secrétaire général de l’ONU (et non le Conseil de sécurité) nommerait trois juges étrangers qui concentreraient entre leurs mains tout le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire final, en violation du principe de séparation des pouvoirs et de tout concept de souveraineté nationale et populaire. Très probablement, compte tenu de la situation politique internationale, ces juges exprimeraient les intérêts des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël. Ces juges, et une pléthore d’autres fonctionnaires internationaux, nommés par le Secrétaire général de l’ONU à des postes critiques dans le nouvel État, désigneraient, à l’expiration de leur mandat, leurs successeurs. Le nouvel « État » n’aurait pas le droit fondamental de tous les États à l’autodéfense et ne disposerait pas de ses propres forces armées. Le plan Annan est probablement la constitution la plus monstrueuse qui ait été proposée dans l’histoire du monde et constitue un renversement complet de tous les principes fondamentaux qui se sont appliqués après la Renaissance, les Lumières, les révolutions française, anglaise et américaine, ainsi qu’après la victoire sur le nazisme et la création de l’ONU. Malgré son rejet, ce plan reste sur la table des négociations sur la question chypriote et il constitue la base des négociations qui se tiennent actuellement à Genève.

Communiqué de presse du Dispensaire Social  Métropolitain d’Elliniko

Communiqué de presse du Dispensaire Social  Métropolitain d’Elliniko (MKIE) du 6 mars 2021

Publié le 13 mars 2021 par Solidarité Grèce 67

 Dangereuses incohérences dans la gestion de la pandémie

Après un an de pandémie, nous en sommes au même point et peut-être même dans une situation pire. Les gouvernants continuent de n’entreprendre aucune action significative, de se dérober à leurs responsabilités et de mettre en cause les citoyens, leur faisant endosser la responsabilité.

Les mesures qu’ils prennent sont les suivantes :

1. L’affaiblissement continu du système de santé primaire, qui a été mis en évidence dès le début, tant par le MKIE que par beaucoup d’autres, alors qu’il faudrait le renforcer afin de traiter la maladie à la maison, dès son apparition, et non submerger les hôpitaux.

2. L’application incohérente du confinement sans prendre de mesures substantielles pour limiter la propagation de la maladie dans les zones à forte transmission comme les lieux de travail et le transport public pendant les heures de pointe.

3. L’intimidation constante et l’incrimination des citoyens par les médias, qui exercent une pression psychologique et paralysent la société en la rendant vulnérable, tout en gardant le silence sur les insuffisances du mécanisme étatique dans la lutte contre la pandémie.

4. Mettre la solution du problème uniquement dans les vaccins, sans aucune réelle préoccupation pour le traitement des patients qui sont déjà malades et sont laissés à l’effort héroïque et aux maigres moyens des travailleurs de la santé impuissants et affaiblis dans les hôpitaux.

5. L’augmentation du nombre d’unités réservées au  virus, au détriment d’autres maladies, avec des résultats tragiques pour les patients atteints d’autres maladies graves.

Au cours des derniers jours, de plus en plus de patients ont téléphoné au MKIE (dispensaire autogéré) pour demander à un médecin de les examiner. Nous nous dirigeons vers une explosion sanitaire qui entraînera une augmentation de la morbidité et de la mortalité dans la population en général.

Une fois de plus, nous soulignons l’énorme responsabilité du gouvernement, pour ce qui se passe, et nous l’appelons, même maintenant, à assumer ses responsabilités légitimes et à faire ce que dicte la réalité tragique.

Les citoyens ont fait preuve d’une grande responsabilité. Ils feront encore davantage lorsqu’ils verront le gouvernement assumer ses propres responsabilités.

Texte original en grec :  https://www.mkiellinikou.org/blog/2021/03/06

(traduit par Solidarité Grèce 67)

Source https://sante-grece-67.fr/2021/03/communique-de-presse-du-dispensaire-social-metropolitain-d-elliniko-mkie-du-6-mars-2021.html

Fermeture de Kara Tepe 1

Lesbos : la Grèce ferme « Kara Tepe 1 », son camp « modèle » pour migrants vulnérables

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Le camp pour migrants vulnérables de Lesbos, Kara Tepe 1, a été en grande partie évacué ces derniers jours en vue de sa fermeture imminente. Le lieu, ouvert depuis 2015, était considéré comme l’un des rares endroits à offrir un hébergement digne pour les demandeurs d’asile en Grèce. Les résidents vont désormais être transférés dans le hotspot de Kara Tepe 2, aux conditions déplorables.

Le camp de migrants de Kara Tepe 1, sur l’île de Lesbos, en Grèce, est en train de fermer ses portes. Samedi 24 avril, au petit matin, l’évacuation des 600 personnes qui y étaient hébergées a débuté : « Cinquante réfugiés vulnérables ont été déplacés par la police grecque », a tweeté l’ONG Médecins sans frontières (MSF) présente sur place. Depuis, environ 450 migrants au total ont dû quitter les lieux, et prendre la direction du « hotspot » de Lesbos, qualifié d’insalubre. Restent quelque 200 personnes dans Kara Tepe 1, dans l’attente de leur transfert. 

La fermeture de Kara Tepe 1, lieu dédié aux personnes dites vulnérables, avait été annoncée fin 2019. Ouvert depuis 2015, ce camp faisait office de modèle en Grèce, et même à l’échelle européenne. Des familles, des personnes avec des problèmes de mobilité ou avec des soucis de santé particulier, notamment au niveau mental, y étaient hébergées.

« Dans ce camp, les gens vivaient dans des conditions humaines, acceptables et dignes », commente Stephan Oberreit, chef de mission pour MSF Balkans basé à Athènes, contacté par InfoMigrants. « Ils vivaient dans des containers plutôt que sous des tentes, il y avait des activités périscolaires pour les enfants, et en termes de sanitaires, les choses étaient tout à fait décentes. C’était comme un petit village. »

Transférés à « Kara Tepe 2 » ou « Moria 2.0 »

Pour les autorités, cette fermeture se justifie par une volonté de regrouper tous les demandeurs d’asile dans une seule et même structure. En l’occurrence, dans le nouveau hotspot temporaire de l’île de Lesbos, Mavrovouni. Situé sur un ancien terrain militaire en bord de mer, près de la capitale Mytilène, il est également surnommé « Kara Tepe 2 » ou « Moria 2.0 » et a été érigé à la hâte après l’incendie, en septembre 2020, de l’immense camp de Moria. Des milliers de personnes y sont actuellement logées dans des conditions désastreuses, sans accès à l’eau courante ni à l’électricité.

« Les autorités veulent surtout que les migrants soient dans un camp fermé loin de toutes activités urbaines », insiste Stephan Oberreit, pour expliquer la décision du gouvernement.

À l’automne dernier, un autre camp, Lesvos Solidarity-Pikpa, dit « Pikpa », qui était lui auto-géré par des bénévoles, avait déjà été fermé. L’endroit était pourtant, lui aussi, considéré comme un modèle, et même comme un havre de paix et de stabilité, en termes d’hébergement des migrants : une structure restreinte, où vivaient des personnes vulnérables, en majorité des femmes et des enfants. Pour justifier leur action, les autorités avaient alors dénoncé l’occupation illégale des lieux.

« Pikpa et Kara Tepe 1 étaient sur la sellette depuis un certain temps », continue Stephan Oberreit. « Pour nous c’est absurde : on est dans un paradoxe complet et on fait l’inverse de ce qu’il faudrait faire. On préfère mettre des gens qui étaient dans des conditions acceptables dans des conditions encore pires – plutôt que l’inverse », s’offusque-t-il, parlant d’un revirement de situation survenu depuis les élections de 2019, qui ont marqué la défaite du Premier ministre de gauche Alexis Tsipras et la victoire de la droite.

L’évacuation a d’ailleurs causé la détresse et l’angoisse de certains migrants, dont au moins l’un d’entre eux a depuis été sujet à des malaises, rapporte MSF.

« On n’est pas traités comme des êtres humains »

À Mavrovouni – ou Kara Tepe 2 -, les conditions de vie ne sont en effet pas du tout les mêmes : surpopulation, mauvaises conditions sanitaires, hébergements sous des « bâches »… « Il n’y a pas de toilette, pour aller puiser de l’eau, il faut beaucoup marcher… La situation est très compliquée. On n’est pas traités comme des êtres humains », lance Théthé Kongé, une demandeuse d’asile résidente des lieux contactée par InfoMigrants. 

Cette migrante congolaise de 39 ans évoque un quotidien d’autant plus « bouleversé » depuis l’évacuation du camp de Kara Tepe 1. « On nous a transférés sous des bâches pour faire de la place aux nouveaux arrivants [jusqu’à présent, Théthé Kongé et son groupe vivaient dans des sortes de préfabriqués, ndlr]. Il fait chaud, c’est difficile de respirer là-dessous. »

Un énième nouveau camp, fermé et sécurisé à l’aide notamment de portiques, doit à terme remplacer le camp de Kara Tepe 2, à une date encore indéterminée, ont annoncé les autorités grecques. Plus reculé, il devrait être « perdu dans les terres pour distancer les réfugiés de la population locale », selon Stephan Oberreit.

Si Lesbos est loin d’être décongestionnée, comme le souhaiteraient les autorités, force est de constater que le nombre de migrants sur l’île a drastiquement baissé ces derniers mois. En septembre, environ 12 000 demandeurs d’asile y étaient présents. Désormais, la population de migrants de Lesbos tourne davantage autour de 5 500, selon des données officielles. 

Une baisse qui s’explique par les transferts de réfugiés vers, notamment, la Grèce continentale et l’Allemagne. Et aussi par les « pushbacks » d’embarcations de migrants en mer Egée, régulièrement dénoncés par les ONG et les migrants eux-mêmes, dont la conséquence est une baisse des arrivées.

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Source https://www.infomigrants.net/fr/post/31876/lesbos-la-grece-ferme-kara-tepe-1-son-camp-modele-pour-migrants-vulnerables

Le député Lagos arrêté à Bruxelles

Lagos, condamné Aube dorée, arrêté à Bruxelles après que le PE a levé son immunité de député européen

27 avril 2021 Grèce,
La police belge a arrêté le condamné Aube dorée Ioannis Lagos, quelques heures seulement après que le Parlement européen a publié les résultats du vote pour lever son immunité. L’ex-député européen a été arrêté à son domicile à Bruxelles mardi midi et il a tweeté « depuis la voiture de police » confirmant son arrestation. Les autorités belges ont exécuté le mandat d’arrêt européen émis par les autorités grecques. La procédure d’extradition vers la Grèce est une question de temps.

Le Parlement européen a voté la levée de l’immunité du criminel Ioannis Lagos, condamné par l’Aube dorée. Il envisageait de fuir en Norvège, ont rapporté les médias grecs.

Lors d’un vote secret lundi soir, 658 députés ont voté en faveur de la levée de l’immunité, 25 contre et 10 abstentions. Le résultat du vote a été annoncé mardi matin.

Le résultat du vote ouvre la voie à son arrestation par les autorités belges et à son extradition vers la Grèce pour y purger une peine de 13 ans et 8 mois de prison. Cependant, les médias grecs ont rapporté lundi qu’il avait l’intention de quitter la Belgique pour la Norvège.
Selon un rapport exclusif du site web tvxs.gr, Lagos a passé un test Covid-19 au centre de test d’EP lundi et a déclaré comme raison de ce test qu’il s’envolerait pour la Norvège mercredi.
Le site soupçonne que Lagos chercherait à se réfugier dans les groupes d’extrême droite du pays scandinave et rappelle que l’extrémiste d’extrême droite qui a tué 77 personnes en 2011, Anders Breivik, avait exprimé son admiration pour Aube dorée.
Théoriquement, Lagos pourrait demander l’asile politique en Norvège, qui n’est pas membre de l’UE, mais les mandats d’arrêt européens ont été étendus à la Norvège depuis 2019.

Faisant usage de son immunité de député européen, Lagos a quitté la Grèce le 7 octobre 2020, le jour où un tribunal annoncerait les condamnations de dizaines de membres d’Aube dorée et de la direction du parti pour avoir dirigé une « organisation criminelle. » Lagos était devenu indépendant lorsque GD a eu de vrais ennuis judiciaires.

Les autorités grecques ont émis un mandat d’arrêt après que le député ait quitté le pays.

La question est maintenant de savoir si les autorités grecques ont déjà émis un mandat d’arrêt européen pour Lagos ou si elles le feront après la levée de l’immunité. S’il existe un mandat d’arrêt, les autorités belges devraient l’arrêter dès que possible et décider de son extradition vers la Grèce.

Lagos est le deuxième condamné d-Aube Dorée à sortir de prison. Le vice-président du parti, Christos Pappas, est toujours en fuite, sept mois après la décision de justice.

PS Les Grecs sont-ils assez rapides ou Lagos (lièvre en anglais) l’est-il davantage

 
AFP :

Il a comparu  mercredi devant un juge, auquel il a signifié son refus d’être extradé.

Il « n’a pas accepté sa remise aux autorités grecques » et « le juge d’instruction a décidé de le placer en détention », a précisé le parquet dans un communiqué.

Dans un délai de quinze jours, la chambre du conseil du tribunal néerlandophone de Bruxelles, désormais chargée du contentieux, devra statuer sur l’exécution du mandat d’arrêt, est-il souligné.

Dimitris Koufontinas transféré à la prison de Domokou

Dimitris Koufontinas a été transféré à la prison de Domokou malgré les recommandations de ses médecins pour être transféré dans un centre de rééducation

Près d’un mois après (le 14 mars), lorsque Dimitris Koufontinas a terminé sa grève de la faim où il était quotidiennement confronté à la possibilité de sa mort, l’attitude vengeresse des mécanismes étatiques se poursuit. Cependant, au fur et à mesure que son état de santé commençait à se stabiliser, il continue de faire face à de très graves problèmes et comme l’ont déclaré ses deux médecins personnels Thodoris Zdoukos (médecin généraliste, directeur du service national de santé) et Katerina Douzepi (anesthésiologiste-intensiviste, conservatrice) D Koufontinas reste extrêmement faible et présente une myopathie et une neuropathie sévères, qui selon le neurologue de l’hôpital général. Lamia – nécessitera une physiothérapie et une rééducation neurologique qui peuvent être étendues à un ou deux mois et qui ne peuvent se faire en prison.Pour les raisons ci-dessus, il a été décidé qu’il était nécessaire de le transférer dans un centre de rééducation.

Malgré la gravité de son état, cependant, comme son fils Hector l’a informé il y a quelques heures, il a finalement été transféré à la prison de Domokou.

Ci-dessous l’annonce d’hier des médecins de Dimitris Koufontinas

8 avril 2021

Ayant été informés de l’état de Dimitris Koufontinas, après que ses examens médicaux ont été portés à notre attention et nous avons été informés par les thérapeutes après une visite du deuxième d’entre nous, le 07/04/2021, à l’hôpital général de Lamia, où il est toujours hospitalisé, après la fin de la grève de la faim de plusieurs jours, notez ce qui suit.

D. Koufontinas a surmonté le danger et a déjà quitté l’USI et est maintenant hospitalisé dans le service de pathologie, mais reste extrêmement faible et présente une myopathie et une neuropathie sévères après un degré important de perte de masse musculaire due à une famine prolongée.

Comme nous l’avons appris lors de la discussion avec le personnel médical, ils mettent tout en œuvre pour le réhabiliter, mais  son hospitalisation ne peut pas continuer

Les médecins traitants et le neurologue ont souligné qu’en raison de la myopathie et de la polyneuropathie causées par la malnutrition et l’inutilité des muscles, le gréviste de la faim a besoin de physiothérapie et de rééducation neurologique, qui peuvent durer 1 à 2 mois. En cas de retrait de l’hôpital, le patient a besoin d’un espace d’hygiène personnelle, d’aides spéciales, d’un espace de vie spécialement conçu, d’une physiothérapie systématique et d’une surveillance clinique continue. La rééducation est une chaîne d’interventions successives, qui évoluent avec les progrès du patient. Il s’agit d’un processus dynamique qui nécessite une réévaluation et une redéfinition continues des interventions afin de parvenir à la réinsertion du patient dans la vie active.

Cela ne peut être réalisé au centre de détention, alors que son séjour à l’hôpital n’est pas approprié. Idéalement, cette procédure doit être effectuée dans un centre de réadaptation spécial.

Pour notre part, nous avons fait remarquer à l’hôpital que D. Koufontinas devrait être orienté vers un centre public de rééducation, sinon vers un hôpital pour prisonniers, comme celui de Korydallos. Toute poursuite de son traitement dans une cellule pénitentiaire présente de graves risques pour sa santé et sa réadaptation physique et nous pensons qu’elle ne devrait pas être autorisée.

Zdoukos Theodoros, médecin généraliste, directeur du service national de santé

Douzepi Katerina, conservatrice anesthésiologiste-intensiviste A ‘NSS

Source https://infolibre.gr/wpinfolibre/2021/04/09/o-dimitris-koyfontinas-metaferthike-stis-fylakes-domokoy-para-tis-systaseis-ton-giatron-toy-na-metaferthei-se-kentro-apokatastasis/

L’austérité tue

Quelques jours après la publication du rapport de la commission Arthuis (« Nos Finances publiques post-Covid 19 : pour de nouvelles règles du jeu »), le gouvernement a validé son projet de programme de stabilité budgétaire transmis à la Commission européenne. Ce projet est particulièrement inquiétant. Le rapport « Arthuis » est déjà contesté : il enserre l’évolution des finances publiques dans le cadre dogmatique marqué par l’obsession de la baisse de la part des recettes et des dépenses publiques dans le produit intérieur brut sans tenir compte des besoin sociaux, écologiques et économiques. Le programme de stabilité proposé par le gouvernement est encore plus brutal. S’il était mis en œuvre, la France connaîtrait une austérité inédite et dévastatrice à tous points de vue. Or, d’autres mesures sont souhaitables et possibles.

Dans le cadre du semestre européen, les États adressent leurs programmes de stabilité à la Commission avant le 30 avril. Celle-ci les examine, publie ses propres prévisions en mai et présente au Conseil, début juin, des propositions de recommandations pour chaque État membre. Sur cette base, le Conseil adresse ses propres recommandations à chaque État membre fin juin ou début juillet. Malgré la clause dérogatoire générale du Pacte de stabilité et de croissance mise en œuvre au début de la crise sanitaire en mars 2020 et applicable jusqu’en 2022, la transmission d’un programme de stabilité reste nécessaire.

Le contenu du programme de stabilité transmis par la France à la Commission européenne et portant jusqu’en 2027 (soit la fin du prochain quinquennat) présenté en conseil des ministres le 14 avril a de quoi inquiéter. Certes, elles sont conformes aux déclarations du gouvernement et au cadre qu’il a fixé à la commission Arthuis. Les dépenses publiques représentaient 53,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2019 avant la crise, puis 61,3 % en 2020 du fait de l’effondrement de l’activité économique et des mesures d’aides mises en œuvre par l’action publique, elles baisseraient à 56 % en 2022 puis à 53,1 % en 2027. Le taux de prélèvements obligatoires rapportés au PIB serait globalement stable, il passerait de 43,5 % du PIB en 2021 à 43,7 % du PIB en 2027. En 5 ans, cette cure d’austérité est censée permettre un retour des déficits sous les 3 % du PIB en 2027. Ce programme est plus brutal que ce que préconise le rapport de la Commission Arthuis. Ce dernier n’envisage pas une baisse de la dette publique avant 2030 alors que le gouvernement s’engage sur une telle baisse dès 2026 (le ratio de dette rapportée au PIB étant censé passé de 118,3 % en 2025 à 118,2 % en 2026 puis à 117,7 % en 2027).

Pour Attac, si la commission Arthuis préconisait une austérité mal assumée qui prévoyait une baisse du taux d’endettement à partir de 2030, celle que prépare le gouvernement s’annonce encore plus brutale. Les « mesures de rupture » vantée par Emmanuel Macron en mars 2020 recelaient donc tout autre chose que celles promettant des « jours heureux ».

La période récente a mis en évidence le manque de moyens dans le secteur de la santé, le consentement à l’impôt s’affaiblit à cause d’une injustice fiscale croissante, les affaires d’évasion fiscales ne cessent de se succéder (avec la dernière en date, Openlux), il faut financer la transition écologique et les prévisions économiques font état d’une hausse du nombre de faillites et du chômage. En matière de politiques publiques, les enjeux majeurs ne manquent pas. Le programme proposé par le gouvernement aux instances européennes ne permettra pas de les relever. Pire, tout indique au contraire que l’obsession de la baisse de la dépense publique et le refus de procéder à une réforme fiscale visant à mieux répartir et redistribuer les richesses se traduiront pas une austérité très probablement plus brutale qu’après la crise de 2008. Un tel programme de stabilité signifierait des réformes profondément anti-sociales en matière de retraites, de pouvoir d’achat, de droits, de services publics et de qualité de vie.

Face à une telle orientation, Attac formule des propositions alternatives :

  • une autre gestion de la dette publique et des propositions immédiatement applicables pour financer la « dette Covid » (voir la note du 2 février 2021 « Qui doit payer la dette Covid ? »)
  • une réforme d’ensemble de la fiscalité afin de la rendre plus progressive, afin de financer l’action publique et de réduire les inégalités et une lutte résolue contre l’évasion et la fraude fiscales, ce qui passe, notamment, par la taxation unitaire et une véritable coopération internationale.
  • une dépense publique permettant de financer l’action publique, la protection sociale et la transition écologique.

Heures supplémentaires non payées

Une enquête révèle que 40% des travailleurs grecs ne sont pas payés pour leurs heures supplémentaires

Quarante pour cent des travailleurs qui font des heures supplémentaires ne sont pas payés pour ces heures supplémentaires, selon une enquête menée par le plus grand syndicat du secteur privé, la GSEE. 73% des travailleurs demandent à être payés pour leurs heures supplémentaires au lieu de prendre un congé ou un jour de repos.

L’enquête a montré que 52% des travailleurs ont déclaré avoir effectué plus d’heures de travail que la normale sur une base hebdomadaire. Parmi eux, 25 % ont déclaré travailler de 1 à 3 heures de plus, 17 % ont déclaré travailler de 4 à 6 heures de plus, 4 % ont déclaré travailler de 7 à 8 heures de plus et 6 % ont déclaré travailler plus de 9 heures de plus.

52 % des travailleurs qui font des heures supplémentaires ne sont pas payés pour ces heures et 60 % des travailleurs à temps partiel ont déclaré travailler plus de 20 heures par semaine.

L’enquête a également montré que 53 % des personnes interrogées étaient pessimistes quant à l’évolution du pays dans les mois à venir. 35 % se disent pessimistes quant à leur emploi et 56 % sont optimistes.

Cette enquête a été menée alors que le gouvernement prépare un « projet de réforme » sur les droits du travail qui supprimera « légalement » le paiement d’heures supplémentaires en échange de jours de congé ainsi que le travail de 8 heures par jour.

Source https://www.keeptalkinggreece.com/2021/04/09/greece-workers-overtime-payment/

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