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La valeur nette d’Elon Musk est supérieure au PIB de la Grèce

Par Thomas Kissel 24 octobre 2021

La valeur nette personnelle d’Elon Musk est actuellement plus importante que le produit intérieur brut (PIB) de la Grèce. L’homme d’affaires et ingénieur qui est actuellement le PDG de Tesla et SpaceX vaut actuellement 219,9 milliards de dollars, alors que le PIB de la Grèce est de 189,4 milliards de dollars.

Qu’un seul individu vaille plus que n’importe quel pays développé est stupéfiant, mais qu’il vaille plus que la Grèce contemporaine n’est pas un mince exploit.

La Grèce est classée par le Fonds monétaire international comme une économie avancée à revenu élevé, dont l’économie est répartie entre les services (80 %), les secteurs industriels (16 %) et l’agriculture (4 %). Elle est actuellement la seizième plus grande économie de l’Union européenne, qui compte 27 membres au total.

Pour mettre encore plus en perspective le poids économique monumental de Musk, l’économie grecque connaît également une croissance extraordinairement rapide, le FMI ayant également annoncé la semaine dernière que l’économie du pays devrait connaître un taux de croissance de 6,5 % d’ici à la fin de 2021.

Le FMI a détaillé la croissance du pays pour 2021 dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, où il a également prévu que l’économie grecque connaîtrait une croissance de 4,6 % en 2022.

Le FMI prévoit que le taux d’inflation atteindra 1,3 % d’ici la fin de l’année, puis descendra à 0,4 % en 2022. Il prévoit que le taux de chômage tombera à 15,8 % en 2021, puis à 14,6 % l’année prochaine, soit une baisse de 16,4 % en 2020.

Mais le pays entier de la Grèce semble être dépassé par les profits que Musk a réalisés grâce à ses entreprises de voitures électriques et d’exploration spatiale, et certains analystes prédisent même que ces dernières pourraient faire de lui le premier trillionnaire de l’histoire.
Elon Musk entre dans une nouvelle ère avec la clôture de l’action Tesla à un niveau record vendredi

Elon Musk semble atteindre l’apogée de sa réussite professionnelle avec les entreprises Tesla et SpaceX, et sa fortune personnelle a atteint de nouveaux sommets en conséquence. L’action Tesla a clôturé à un niveau record de 909,68 dollars vendredi, deux jours seulement après que la société a publié son chiffre d’affaires et ses bénéfices pour le troisième trimestre, qui ont également atteint un niveau record. La capitalisation boursière de Tesla est d’environ 860 milliards de dollars.

Le mois dernier, le quinquagénaire a également pris la première place de la liste des personnes les plus riches du monde. Musk est la troisième personne de l’histoire à avoir amassé une fortune de 200 milliards de dollars, selon Forbes.

Si M. Musk s’est hissé au premier rang mondial de la fortune privée en grande partie grâce à sa société de véhicules électriques Tesla, un analyste de Morgan Stanley estime que l’avenir de sa société aérospatiale SpaceX lui fera franchir le seuil des mille milliards de dollars.

SpaceX « défie toute idée préconçue de ce qui était possible et du délai possible, en termes de fusées, de véhicules de lancement et d’infrastructure de soutien », a écrit Adam Jonas de Morgan Stanley mardi.

Jonas a confiance en SpaceX précisément parce qu’il considère que la société détient une multitude de sociétés en une seule, contenant l’exploration spatiale, l’infrastructure et l’observation de la Terre, ainsi que ses communications par satellite Starlink, que Jonas considère comme le plus grand acteur vers son évaluation de 200 milliards de dollars de la société.

Source ttps://greekreporter.com/2021/10/24/elon-musk-greece-gdp/

Réactions suite au meurtre d’un jeune rom par la police

 
La police grecque abat un jeune Rom non armé ; sept agents sont arrêtés (cet article cite les communiqués officiels clairement et légalement contestés)

23 octobre 2021

La police grecque a abattu un homme de 20 ans non armé et blessé un adolescent de 15 ans après une poursuite en voiture à Perama, dans l’ouest de l’Attique, tôt dans la matinée de samedi. Sept policiers impliqués dans la fusillade ont été arrêtés pour homicide volontaire. Un deuxième adolescent a fui la scène. Le conducteur et les deux passagers mineurs étaient membres de la communauté rom.

Sept policiers ont également été blessés lors de la fusillade, a indiqué la police grecque dans un communiqué, sans toutefois préciser la gravité des blessures ni s’ils ont été hospitalisés ou même reçu les premiers soins .

L’adolescent blessé est hospitalisé à Athènes et sous surveillance. Il a été blessé à l’abdomen et doit subir une intervention chirurgicale.

Un adolescent de 16 ans qui se trouvait également dans la voiture volée a réussi à fuir les lieux et est toujours en fuite…

Selon le communiqué de la police, des agents de l’unité motocycliste DIAS ont fait signe au conducteur d’une voiture qu’ils soupçonnaient d’être volée de s’arrêter pour un contrôle, mais le conducteur a pris la fuite.

Une course-poursuite s’est alors engagée et s’est terminée dans la rue Elpidos à Perama lorsque le conducteur, bloqué par un bus venant en sens inverse, a reculé, « percutant ainsi cinq motos de police qui le poursuivaient et blessant sept agents », selon le communiqué de la police.

« La police a utilisé une arme pour arrêter le véhicule, ce qui a entraîné la blessure mortelle du conducteur et la blessure d’un des passagers, qui a été transporté à l’hôpital et est traité hors de danger », ajoute le communiqué…

Les agents ont tué le conducteur de 20 ans et blessé un passager de 16 ans, tandis qu’un troisième homme à l’intérieur du véhicule a réussi à s’échapper et est recherché par la police.

Les premiers éléments de l’enquête en cours indiquent que la plupart des sept agents impliqués dans l’incident sanglant ont tiré des coups de feu contre les suspects.

En première autopsie a révélé que le corps de la victime présentait plus d’une blessure par balle. Le rapport complet sur le nombre de blessures et la cause exacte de la mort du jeune homme de 20 ans sera publié après l’autopsie complète, lundi.

La fusillade et les sirènes ont alarmé les habitants du quartier de pyknokatoikimeni, qui se sont rendus à leurs balcons. Certains d’entre eux ont filmé l’incident et l’ont transmis aux médias.

Dans une vidéo filmée à distance par un témoin, on entend le son de ce qui semble être au moins 20 coups de feu tirés sur la scène.

Les policiers doivent comparaître devant le procureur samedi soir.

Selon les médias, l’intervention d’un procureur est la procédure standard dans les cas de fusillade et en particulier lorsqu’il y a un décès.

Le procureur enquêtera pour déterminer si la police a agi conformément aux règles.

 Un dossier distinct a été ouvert pour le passager blessé et l’homme qui a fui la scène, qui pourrait être inculpé pour tentative d’homicide, a rapporté kathimerini.

Des sources policières ont déclaré aux médias que l’homme qui a été tué avait été arrêté à l’âge de 14 ans pour des vols.


« 38 balles, c’est un assassinat d’État »

the press project   25 octobre 2021

Aujourd’hui, 25/10,à 13 h une délégation de l’Initiative des avocats et des avocats pour les droits démocratiques a organisé une manifestation au ministère de la Protection des citoyens, à l’occasion du meurtre de Nikos, 18 ans, à Perama. « De manière totalement illégale et abusive, ils ont choisi de remplacer toutes les instances judiciaires et d’imposer la peine de mort », disent-ils, entre autres. 

Marche de protestation pour le meurtre de la police à Perama

Des organisations et collectifs de gauche et de l’espace anti-autoritaire appellent aujourd’hui, lundi 25/10 à 18h à une manifestation contre les violences policières et l’assassinat du Rom de 18 ans par la police à Perama.

« Le meurtre du jeune de 18 ans à Perama est un autre crime de la police. Le matériel audiovisuel et les témoignages ne laissent aucun doute sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une défense légale, mais d’une démonstration sanglante de sauvagerie policière. L’opération de dissimulation tombe dans le vide, car il est désormais prouvé qu’aucun affrontement armé n’a eu lieu ni que la vie des policiers n’a été mise en danger. « Après tout, comment justifier la quarantaine de fusillades contre des occupants non armés de la voiture ? », caractérise le Réseau des droits politiques et sociaux dans son appel à la manifestation d’aujourd’hui.

Aucun policier n’a été blessé et aucun échange de coups de feu n’a eu lieu à Perama. Comme à N. Smyrni, à Perama, la tentative de dissimulation est tombée dans l’oreille d’un sourd. « Comme à N. Smyrna, les persécutions, les emprisonnements, les tortures et les meurtres à Perama ne peuvent plus arrêter la résistance de la jeunesse à la répression d’État », dit dans son appel le Mouvement anti-autoritaire d’Athènes .

« Tout un système politique et un gouvernement qui le gère ont affiché leurs intentions dès le premier jour de leur arrivée au pouvoir. « Le premier objectif de ce régime, c’est la jeunesse, puisque tout l’effort du gouvernement est d’en faire un ennemi intérieur et d’appliquer sur lui le droit pénal de l’ennemi, et il applique cette politique à chaque occasion », ajoute-t-il. .

Il conclut que « l’expansion continue des forces de sécurité avec le recrutement de personnes en uniforme qui ne feront que produire la répression et la transformation de la démocratie en une force de police militarisée est l’orientation incontestée du ministère de l’Ordre public. « Police dans les lieux publics, police dans les universités, police pour le covid-19, police partout ».


L’ Initiative Anarcho-Syndicale Rosinande invite et participe au rassemblement aux Propylées le lundi 25/10, à 18h, contre l’arbitraire policier qui tue, la politique de répression étatique

« Cette fois, la doctrine de l’ordre public n’a pas suffi à arbitrairement  violer les droits fondamentaux, à arrêter des innocents ou à torturer. « Elle est allée plus loin, dans le meurtre de sang-froid », a déclaré Rosinande dans un communiqué.

« Le crime sans précédent à Perama met en évidence l’ampleur de l’inhumanité et de l’hostilité envers la société que cache la politique de l’État grec, à la fois dans ce qui a à voir avec son invocation constante et son aggravation de la répression ainsi que le racisme généralisé et la ségrégation sociale qu’il cultive systématiquement », ajoute-t-il.

« Le gouvernement sait qu’il ne peut protéger que les policiers meurtriers…parce qu’il sait – et nous le savons tous – que les 40 coups de feu tirés par les hommes de la DIAS contre des personnes désarmées dans un quartier résidentiel sont la conséquence naturelle de l’existence d’un corps qui a été créé et formé pour traiter la société comme un ennemi intérieur « et nous l’avons vu d’innombrables fois attaquer la foule, non pas malgré les ordres, mais en exécutant les ordres de la direction de l’ELAS », déclare-t-il.

Il conclut : « L’opposition à la politique meurtrière de répression étatique, l’opposition à la politique de racisme qui considère la vie des Roms et des réfugiés comme moins importante, est vitale non seulement du point de vue de l’humanisme et des droits fondamentaux, mais aussi seulement parce qu’elle est possible de former un front social qui résistera à la politique gouvernementale contre le travail, le syndicalisme, l’éducation publique, la santé. »


Le  Rendez-vous d’une gauche anticapitaliste et internationaliste

a noté dans son appel à la manifestation que dans de nombreux cas on ressent la peur de vivre dans une société qui tend à accepter la violence du pouvoir, et la mort pour les « invisibles » : à Omonia en 2019, en mars 2020 à ses frontières Evros, dans la vie quotidienne des accidents du travail comme Anees Mir ».

Dans le cas de Perama, ils essaieront de nous convaincre que « rien ne s’est passé ». Que la violence policière est la réponse à la délinquance …. Cependant, les vidéos et les rapports des habitants montrent hors de tout doute ce qui s’est passé : la police s’est approchée et a tiré sur les occupants du véhicule qui n’étaient pas armés. « ….

Il a ajouté qu’« il est clair qu’aucun policier n’a été blessé, précisément parce qu’ils n’ont pas été attaqués…..

« Nous ne nous faisons pas d’illusions sur le fait que la police défend la société et la loi. Nous savons que c’est un instrument qui applique par la force des lois qui protègent l’injustice sociale et le pouvoir bourgeois. Dernièrement, cependant, sous la responsabilité du gouvernement et de l’ELAS, la répression et l’autoritarisme ont formé un nouveau régime qui a même atteint le point de rétablir effectivement la peine de mort. « Justice doit être rendue pour le crime qui a eu lieu et nous ne devons pas permettre la dissimulation », conclut-il.


 L’ initiative contre la répression d’État – anarchistes appelle à un rassemblement contre la répression le lundi 25 octobre 2021 à 20h00 à Xanthi , précisant que : Plus précisément, nous avons récemment été confrontés à l’escalade de la répression étatique dans tous les aspects de la vie sociale. De la répression des manifestations et des mobilisations, de la persécution des militants à la politique anti-immigration et à la préparation de la guerre, l’appareil d’État glisse dans l’emphase. « Dans chaque coin, il y a un flic armé pour contrôler et limiter la présence des opprimés en public. »

L’initiative ajoute qu' »on ne peut ignorer le contexte raciste/anti-tsigane dans lequel ce meurtre a eu lieu. Outre la question de savoir si les flics connaissaient l’identité culturelle des victimes et s’il y avait des motifs racistes derrière la persécution, le traitement ultérieur de l’événement par le discours dominant avait des caractéristiques ouvertement anti-tsiganes. La communauté rom est l’une des couches les plus opprimées de la société grecque, piégée dans un état d’extrême pauvreté et d’inégalité, marginalisée par les institutions, exclue du marché du travail, constamment confrontée à une multitude de difficultés et de haine raciste. Tout ce qui précède est maintenu par la projection négative constante de l’identité rom. Dans ce contexte commode, alors, »La propagande d’État est venue couvrir l’assassinat, renforçant ainsi les relations de pouvoir déjà existantes. »

« Dans un système où la vie passe par un processus d’évaluation pour savoir si elle vaut plus qu’une voiture volée, dans un état de cannibalisme social et de politique de mort, les couches sociales les plus opprimées sont celles qui sont exterminées. Si vous êtes Rom, votre vie vaut autant qu’une voiture volée, si vous êtes immigré vous êtes violé et tué à la frontière, si vous êtes LOATKI + vous êtes tué un jour à midi à Omonia. « Leur monde pourri s’effondre et pour l’instant il s’effondre dans nos têtes », conclut-il.

Source https://www.keeptalkinggreece.com/2021/10/23/greek-police-roma-dead-chase-car-shootout-perama/

Soutien de l’ANTIVITA à Mimmo Lucano

Communiqué de soutien de l’ANVITA (Association Nationale des VIlles et Territoires Accueillants) suite à la lourde condamnation du Maire de Riacce.

2021-03-10_CP Soutien Mimmo Lucano

Et pour connaître les positions de ce maire lire ce texte qu’il avait déjà écrit en 2018 lors d’une assignation à résidence.

Résistez, résistez toujours

« Ayez le courage de rester seul »

Il est inutile de vous dire que j’aurais aimé être présent parmi vous non seulement pour des salutations formelles mais pour quelque chose de plus, pour parler sans le besoin et l’obligation d’écrire, pour ressentir ce sentiment de spontanéité, pour sentir l’émotion que les mots produisent de l’âme, enfin pour vous remercier un par un, vous tous, pour une forte étreinte collective, avec toute l’affection dont les êtres humains sont capables.

À vous tous qui êtes un peuple en voyage vers un rêve d’humanité, vers un lieu imaginaire de justice, chacun de vous mettant de côté ses engagements quotidiens et défiant même l’inclémence du temps. Je dis merci.

Le ciel traversé par tant de nuages noirs, les mêmes couleurs, la même vague noire qui traverse le ciel de l’Europe, qui ne laisse plus entrevoir les horizons indescriptibles des sommets et des abîmes, des terres, des douleurs et des croix, de la cruauté des nouvelles barbaries fascistes.

Ici, sur cet horizon, les peuples sont là. Et avec leurs souffrances, leurs luttes et leurs conquêtes. Parmi les petites choses de la vie quotidienne, les faits se croisent avec les événements politiques, les problèmes cruciaux de toujours avec les menaces renouvelées d’expulsion, d’attentats, de mort et de répression.

Aujourd’hui, dans ce lieu frontalier, dans cette petite ville du sud de l’Italie, terre de souffrance, d’espoir et de résistance, nous allons vivre un jour qui entrera dans l’histoire.

L’histoire, c’est nous. Avec nos choix, nos convictions, nos erreurs, nos idéaux, nos espoirs de justice que personne ne pourra jamais supprimer.

Un jour viendra où il y aura plus de respect des droits de l’homme, plus de paix que de guerres, plus d’égalité, plus de liberté que de barbarie. Où il n’y aura plus de personnes voyageant en classe affaires et d’autres entassées comme des cargaisons humaines provenant de ports coloniaux et dont les mains s’accrochent aux vagues dans les mers de la haine.

En ce qui concerne ma situation personnelle et mes affaires juridiques, je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce qui a été largement rapporté. Je n’ai aucune rancune ou revendication contre qui que ce soit.

Cependant, je voudrais dire au monde entier que je n’ai pas à avoir honte, pas à me cacher. Je referais toujours les mêmes choses, qui ont donné un sens à ma vie. Je n’oublierai pas cet immense fleuve de solidarité.

Je te porterai dans mon cœur pendant longtemps. Nous ne devons pas reculer, si nous sommes unis et restons humains, nous pouvons caresser le rêve d’une utopie sociale.

Je vous souhaite le courage de rester seul et le courage de rester ensemble, sous les mêmes idéaux.

Être désobéissant chaque fois que nous recevons des ordres qui humilient notre conscience.

Pour mériter d’être appelés rebelles, comme ceux qui refusent d’oublier à l’époque de l’amnésie obligatoire.

Être si têtus que nous continuons à croire, même contre toute évidence, qu’il vaut la peine d’être des hommes et des femmes.

Continuer à marcher malgré les chutes, les trahisons et les défaites, parce que l’histoire continue, même après nous, et quand elle dit au revoir, elle dit au revoir.

Nous devons espérer garder vivante la certitude qu’il est possible d’être les contemporains de tous ceux qui vivent animés par le désir de justice et de beauté, où que nous soyons et où que nous vivions, car les cartes de l’âme et du temps n’ont pas de frontières.

Mimmo Lucano.

Collecte urgente de lait infantile et de couches pour les enfants réfugiés en Grèce

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Suite à notre appel à soutenir les actions solidaires avec les réfugiés afghans en Grèce, nous avons totalisé 1230 euros sur les 5000 euros nécessaires, dont 725 euros sur le crowdfunding gofundme :
En trois semaines, nous avons donc atteint un peu moins du quart de l’objectif minimum qui nous permettrait de faire face aux principaux besoins.
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Durant une réunion, ce mardi 28 septembre, nous avons constaté que ce qui manque le plus concerne d’abord les enfants en bas-âge, à commencer par le lait infantile et les couches. Nous n’avons quasiment plus de stock.
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Nous proposons donc une collecte urgente de lait infantile et couches, avec l’appui de deux collectifs en France, l’un basé à Paris et l’autre à Marseille.
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Sur Paris : l’épicerie solidaire La Sub’stantielle a trouvé un moyen pour nous transmettre au plus vite les colis qui vont être rassemblés dans la région parisienne. Contactez le point de collecte 07 49 02 97 81 (Éric).
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Sur Marseille : le collectif Marseille avec les Grecs (et avec les réfugiés en Grèce, cqfd) qui pourra nous acheminer les colis qui vont être rassemblés dans la région marseillaise. Contactez le point de collecte 06 18 25 76 24 (Anne).
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Nous recherchons du lait infantile (1er et, surtout, 2ème âge), ainsi que des couches pour bébés (surtout tailles 2, 3 et 5) à transmettre aux points de collecte et d’expédition de Paris ou Marseille.
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Si vous n’êtes pas proche de ces deux villes et que vous souhaitez soutenir cette action, vous pouvez encore participez au crowdfunding qui continue :
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ou par virement à ANEPOS :
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce Philoxenia »
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Philoxenia  signifie hospitalité en grec, et littéralement « amis des étrangers » (philos : ami, xenos : étranger). C’est le nom que nous donnons en ce moment à nos actions aux côtés des réfugiés dont la majorité actuellement sont afghans.
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Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
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Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce Philoxenia – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
Ordre : ANEPOS / Objet : « Action Solidarité Grèce Philoxenia »
Ceci nous permettrait d’acheter directement et rapidement les fournitures manquantes les plus urgentes sur place.
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Nous recherchons également des véhicules en partance pour la Grèce, dans les semaines qui viennent, au départ de la France, de la Suisse ou de la Belgique. Si vous êtes dans ce cas et si vous avez un peu de place (pour des produits d’hygiènes, alimentaires, santé et puericulture), contactez-nous au 06 24 06 67 98 ou solidarite@anepos.net
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Merci de participer à cet élan et/ou de diffuser l’info sur cette collecte urgente. Un grand « taschakor » (merci en afghan) à tou-tes !
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Solidairement,
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Maud, Anne, Maria, Naïma, Éric, Nikos, Hassan et Yannis po/ les collectifs Anepos, Kali Dynami, La Sub’stantielle et Marseille avec les Grecs

Des nouvelles de SOS MEDITERRANEE

L’Ocean Viking porte secours à 129 personnes entre le 18 et le 20 septembre 2021

Le navire humanitaire affrété par SOS MEDITERRANEE, l’Ocean Viking, a procédé à quatre sauvetages entre le 18 et le 20 septembre 2021. Le plus jeune des enfants à bord est âgé de moins d’un mois. Les équipes ont aussi été les témoins de deux interceptions par les garde-côtes libyens. Après plusieurs évacuations sanitaires, elles attendent actuellement que les autorités maritimes compétentes assignent un lieu sûr où débarquer les 122 personnes rescapées à bord.

Récapitulatif 

Jeudi 23 septembre 2021, une évacuation sanitaire d’un rescapé de 22 ans a été organisée par les garde-côtes italiens. Son état de santé se détériorait depuis la nuit précédente.

  •  122 personnes rescapées sont toujours prises en charge par les équipes de la FICR et de SOS MEDITERRANEE à bord de l’Ocean Viking.  Elles doivent pouvoir débarquer urgemment en lieu sûr.
  • Mercredi 22 septembre 2021 : après 5 demandes aux autorités maritimes, l’Ocean Viking n’a toujours pas reçu d’attribution d’un lieu sûr. Les 123 personnes rescapées – enfants, mineur.e.s non accompagné.e.s, hommes, femmes – font preuve d’une incroyable résilience, mais un navire n’est qu’un abri temporaire. Les personnes secourues doivent débarquer rapidement, conformément au droit maritime.
  • Lundi 20 septembre 2021, en matinée : deux personnes sont évacuées vers la terre par les garde-côtes italiens pour y recevoir des soins médicaux urgents. Elles sont accompagnées par quatre membres de leur famille respective. 123 personnes à bord de l’Ocean Viking sont désormais dans l’attente d’un lieu sûr où débarquer.
  • Nuit du dimanche 19 au lundi 20 septembre 2021 : 13 personnes qui dérivaient, perdues dans la zone de recherche maltaise, sont secourues : c’est la quatrième opération de sauvetage de cette 15e mission de l’Ocean Viking. Un homme a été retrouvé dans un état très faible, allongé sur le pont de l’embarcation en bois. Il a dû être évacué à l’aide d’une civière vers l’Ocean Viking.
  • Dimanche 19 septembre 2021, en soirée  : c’est également dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise qu’une embarcation est signalée par l’avion Seabird. Les 58 personnes à bord sont assistées par le voilier Nadir (ResQship), jusqu’à l’arrivée de l’Ocean Viking. Les équipes de SOS MEDITERRANEE procèdent alors à une troisième opération de sauvetage, et les personnes en détresse sont amenées en sécurité à bord du navire. Elles avaient quitté la Libye deux jours plus tôt.
  • Dimanche 19 septembre 2021 : l’avion Colibri 2, de l’ONG Pilotes Volontaires, lance l’alerte quant à la présence de deux embarcations en bois en difficulté à 18 milles marins de la position du navire. Mais lorsque l’Ocean Viking arrive à proximité, toujours dans les eaux internationales au large de la Libye, les garde-côtes libyens sont déjà sur place et procèdent à l’interception des deux esquifs pour les ramener de force en Libye.
  • Dimanche 19 septembre 2021, en matinée : les équipes de SOS MEDITERRANEE en vigie sur la passerelle repèrent aux jumelles une embarcation en bois en perdition. Lors de cette deuxième opération de sauvetage, les 33 occupant.e.s de l’embarcation, dont huit femmes et treize enfants, sont ramené.e.s en sécurité à bord de l’Ocean Viking. Parmi les personnes rescapées, deux présentent des affections chroniques et sont prises en charge par l’équipe médicale à bord.
  • Samedi 18 septembre 2021, midi : premier sauvetage depuis le départ de l’Ocean Viking : 25 personnes, dont deux femmes et trois enfants – le plus jeune âgé d’un an –, sont secourues alors qu’elles étaient à bord d’une embarcation en bois en détresse, à 28 milles marins au large des côtes libyennes, dans les eaux internationales. L’embarcation avait été repérée par l’avion Seabird de l’ONG Sea-Watch, qui patrouillait dans ce secteur.

L’Ocean Viking a quitté Marseille le 13 septembre 2021 avec à son bord dix-huit membres de l’équipe de SOS MEDITERRANEE et cinq professionnel.le.s de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), pour la 15e rotation du navire de recherche et de sauvetage.
Plus d’informations sur la 15e mission de l’Ocean Viking :

  • Journal de bord en ligne référençant toutes les étapes de sauvetage en Méditerranée réalisées par les équipes de SOS MEDITERRANEE à bord de l’Ocean Viking.

Photo : Laurence Bondard / SOS MEDITERRANEE

Source https://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/recap-20-septembre-2021

Cinéma Peuples et luttes en Grèce

Peuples et luttes en Grèce

À l’image de ce qu’a été la 43e édition du Festival de cinéma de Douarnenez, nous souhaitions que cette Escale donne à comprendre sensiblement une Grèce peu connue, écrasée par le poids de l’Antiquité. Une Grèce contemporaine qui souffre des maux de son histoire récente. Sujet qu’aborde avec humour Fotos Lambrinos avec Visitez la Grèce. Quoi de mieux pour connaître un pays que d’aller à la rencontre de ses habitant·es, ceux·elles que l’on voit le moins d’emblée. Arpenter Athènes avec Eva Stéfani, Daphné Hérétakis ou Paola Revenioti, c’est aller à la rencontre d’êtres en marge qui témoignent d’existences morcelées, d’identités niées, mais aussi d’instants de vie intenses.

Nous voulions mettre en avant une filmographie rebelle, non seulement parce qu’elle aborde des sujets tabous – l’existence de minorités –, mais aussi en raison de formes narratives audacieuses. ROM de Menelaos Karamaghiolis, nous offre tout cela. Malgré des tentatives de censure de la part de la télévision grecque qui l’a produit, ce film a connu un succès populaire, au Festival de Thessalonique notamment.

Nous avons cherché à mettre en lumière la diversité des cultures, des manières d’habiter la terre et de raconter le quotidien. Matière première aborde, ainsi, à travers ce qui pourrait paraître anecdotique, l’économie souterraine de la Grèce, une façon de survivre au cœur de crises successives. L’ogre capitaliste se nourrit des gestes répétés de travailleur·euses, étranger·ères pour la plupart, qui survivent au pied de l’Acropole, dans l’un des quartiers les plus pauvres d’Athènes.

Pays frontière, la Grèce se trouve en première ligne pour accueillir les réfugié·es qui tentent de rejoindre les pays riches. Bloqué·es par des politiques qui leur sont hostiles, il·elles trouvent parfois asile chez des Grecs qui, eux·elles-mêmes, connurent dans leur histoire familiale des exils forcés. C’est ce que nous raconte En Face, un film collectif dont le tournage fut un temps de partage avec celles et ceux qui à Lesbos ne veulent pas se laisser gagner par l’inhumanité.

Cette Escale nous permet de partager avec vous la traversée d’une filmographie rare, celle que nous avons réalisée ces deux dernières années.

L’équipe du Festival de Douarnenez

Les films

Kaliarda    Paola Revenioti   58 min
Athènes    Eva Stefani     38 min
Ici rien     Daphné Hérétakis    29 min
Matière première    Christos Karakepelis              78 min
Visitez la Grèce     Fotos Lambrinos     21 min
ROM   Menelaos Karamaghiolis    75 min
En face    Collectif Cinemakhia   60 min

Voir les films https://on-tenk.com/fr/escale/peuples-et-luttes-en-grece

13 octobre Procès de membres de Rouvikonas

Alerte Grèce : deux membres de Rouvikonas menacés de prison à vie !

Alerte et appel à soutien avant le procès du 13 octobre 2021 !

SOUTIEN À GIORGOS KALAITZIDIS ET NIKOS MATARAGKAS DU GROUPE ROUVIKONAS

Deux ans après le formidable élan de solidarité sans frontières qui a permis à deux membres de Rouvikonas d’éviter la prison, une nouvelle menace d’une ampleur sans précédent plane au-dessus du groupe. Un procès kafkaïen attend Giorgos et Nikos le 13 octobre prochain, sur la base de fausses accusations. Cette tentative de criminalisation du mouvement social peut coûter la prison à vie à ces deux militants politiques. Leur groupe, pourtant irréprochable et exemplaire, est manifestement devenu trop gênant. Une nouvelle mobilisation internationale s’impose.

Les faits : le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue est exécuté à Athènes, dans le quartier d’Exarcheia. Cette exécution est revendiquée par un collectif d’autodéfense appelé « Milice du peuple armé » qui déclare que le trafiquant de drogue avait un comportement violent, menaçant et dangereux à Exarcheia, à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants du quartier.

Trois années passent. Aucun membre de Rouvikonas n’est visé par l’enquête. En juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance sans aucun rapport avec ce genre de procédés*. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

Mais en juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées.

Coup de théâtre en avril 2021 : bien que le dossier soit vide contre les membres de Rouvikonas, l’État et les mécanismes de répression décident subitement de poursuivre Giorgos et Nikos en s’appuyant sur de fausses accusations et leur procès est programmé le 13 octobre 2021 !

Cette manipulation de la part du pouvoir fait de Giorgos et Nikos ses otages et vise à les détruire politiquement et physiquement : ils risquent la réclusion à perpétuité ! Le but est également de nuire à l’image du groupe Rouvikonas et de criminaliser le mouvement social en Grèce, comme le faisaient les Colonels au pouvoir il y a cinquante ans.

Face à ce procès kafkaïen, nous apportons notre soutien aux militants politiques et solidaires Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas et nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites.

Nous appelons à renforcer le comité international de soutien : soutien@rouvikfrancophone.net (envoyez vos nom, prénom et qualité pour rejoindre les signataires).

Nous invitons également à les soutenir financièrement dans ce bras de fer qui ne se limite pas à ce procès pour le groupe Rouvikonas : le groupe est fréquemment l’objet de poursuites judiciaires pour des motifs moins graves mais très coûteux (au total pour toutes les actions jugées actuellement et dans les mois à venir, les frais de Justice du groupe s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros) :

https://fr.gofundme.com/f/soutien-giorgos-et-nikos-athnes

Nous appelons enfin, pour celles et ceux qui le peuvent, à un rassemblement de soutien le jour du procès : le mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, 4 rue Degleri à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues.

Ne laissons aucun d’entre nous être la proie isolée du pouvoir.

Comité international de soutien à Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas

Premiers signataires :

Pia KLEMP (sauveteuse en mer), Maud et Yannis YOULOUNTAS (réalisateurs, militants solidaires), Cédric HERROU (paysan, militant solidaire), Dr Hawzhin AZEEZ (philosophe, poétesse et porte-parole du Rojava), Adriana VARELLA (activiste et artiste anarchiste de New York), Vitor PARRHESIA-SINISTRO (artiste et activiste de Porto Alegre au Brésil), Sarah HAIDAR (écrivaine algérienne, féministe, libertaire et kabyle), Surya TJAHJANTO (graffeur indonésien), Dave DOWNES (Anarchists of London, DiY et Anarchist Film Group à Londres), Dimitra ANTONOPOULOU alias Mimi (travailleuse sociale, militante solidaire à Athènes), Jean-Jacques GANDINI (avocat honoraire, ancien président du Syndicat des Avocats de France), Dominique TRICAUD (avocat, ancien membre du conseil de l’ordre à Paris), Pierre GALAND (ancien sénateur belge, président de l’OMTC, organisation mondiale contre la torture), Gunter GORHAN (philosophe), Miguel BENASSAYAG (philosophe et psychanalyste), Odile HELIER (anthropologue), Francis DUPUIS-DÉRI (politologue, UQAM), Philippe CORCUFF (sociologue), Rémi BÉNOS (géographe), Jean-Pierre TERTRAIS (écrivain), Eric TOUSSAINT (écrivain et militant internationaliste), Noël GODIN (écrivain, entarteur), Alain GUYARD (philosophe forain), François BÉGAUDEAU (écrivain, réalisateur), Mathieu RIGOUSTE (sociologue, réalisateur et écrivain), Alain DAMASIO (écrivain), Serge QUADRUPPANI (écrivain), Jean-Pierre LEVARAY (écrivain), Jean-François BRIENT (écrivain, réalisateur), Jacques TARDI (dessinateur), Nathalie ATHINA (auteure et activiste), Matteo BONAGLIA (avocat), Jack DINIZ (Fédération Autonome des Travailleurs du Brésil), Fabiana GIOVANNINI (enseignante et syndicaliste à Genève), Federico BERTONE (musicien turinois), Koshi SAKURAI (graffeur), Waepele WADRIAKO (soutien de Kanaky), Shaïmâa BENKIRANE (danseuse acrobate), Saara LARSSON (musicienne), Ellen POWEL (comédienne), MILTON DJ RAZAP (musicien), JACK OF HEART (musicien), LOST BODIES (groupe de rock), Joy BAXTER (musicienne), Veronica RODRIGUEZ (musicienne), Koffi DJEDJE (musicien), ANTIDRASI (groupe de punk d’Athènes), ANSER (artiste hip hop de Sparte), FΑΚΑ (groupe de punk de Patras), S-CONTRO (groupe de punk de Turin), FUNDRACAR (groupe de reggae/punk d’Athènes), Val K (photographe), Alexandros KATSIS (photographe), Nicolas PATRIS (musicien), RΑΜΜΕΝΟS ΑSSΟS (artiste hip hop), ΑΝOΜΑLΑ RΙΜΜΑΤΑ (groupe de punk d’Athènes), Yannis HATZIGIANNIS (rappeur), Keny ARKANA (rappeuse), SKALPEL (rappeur), BATRAS (rappeur), SID (musicien), Dyvan LE TERRIBLE (musicien), BAZOOKA (groupe de punk), L’1CONSOLABLE (rappeur), ADAM L’ANCIEN (rappeur), Dominique GRANGE (chanteuse), Serge UTGÉ-ROYO (chanteur), Christian LEDUC (chanteur), MC YINKA (artiste hip hop d’Athènes), compagnie JOLIE MÔME (musiciens), Alessandro DI GIUSEPPE alias PAP40 (comédien), Yan LINDINGRE (dessinateur), Marc LARGE (dessinateur), Gilles LASSERPE (dessinateur), BERTH (dessinateur), Vincent MAKOWSKI (graffeur), Olga DABROWSKI (danseuse), Richard PROST (réalisateur), Stéphane MERCURIO (réalisatrice), Jean-Pierre BOUYXOU (réalisateur), Jean-Henri MEUNIER (réalisateur), Eloise LEBOURG (journaliste, réalisatrice), Anne BOISSEL (monteuse), Jean-Jacques RUE (programmateur), Sandrine FLOCH (distributrice de cinéma), Emmanuel VIGNE (journaliste, réalisateur et producteur), Xavier MATHIEU (acteur), Serge PEY (poète), Mathieu FERRÉ (vigneron en Toscane, éditeur anarchiste ), Isabelle ATTARD (ancienne députée, auteure anarchiste), Rafael SADDI (militant anarchiste et professeur à l’Université fédérale de Goiás au Brésil), Bernard THIESING (activiste, Berlin/Athènes), Lorenza ROSSI (militante antifasciste), Hazem EL MOUKADDEM (militant antifasciste), Barbara BAKER (militante antifasciste), Clément CUSSAC (militant libertaire et travailleur social), Eric SIRVIN (militant solidaire), Cyril et Nathalie MOREL (artistes, militants solidaires), Philippe GUILLARD (militant solidaire), Frédéric GRIMAUD (militant de l’éducation populaire), Nikos PAPADAKIS (éducateur), Eric BERTIN (enseignant), Geneviève AZAM (économiste), Pierre CONCIALDI (écrivain), Etienne LIEBIG (écrivain), Thierry GUILABERT (écrivain), Jean-Marc RAYNAUD (éditeur), Tatiana MORONI (libraire), Nicolas RICHEN (journaliste et militant solidaire), Naz OKE et Daniel FLEURY (journalistes, rédaction KEDISTAN), Constant KAIMAKIS (syndicaliste et solidaire), Sylvie HALLER-XYLOURIS (gardienne de chats à Syros), Dimitris PASTELAKOS (militant libertaire), Patricia VARLET (militante solidaire), Anny ROUX (militante anarcha-féministe), Patricia TUTOY (militante solidaire), Nikos NIKIFORAKIS (ingénieur en environnement), Sylvie GRACH (association Viens on sème), José BENGALA (militant solidaire), Anaïs BOYER (militante solidaire), Anne KELLER (ancienne infirmière, militante solidaire), Olivier ESTRAN (navigateur et militant), Alex TESS (artiste et étudiant en droit), Patrick VIAL (militant solidaire), Bernard LANGLOIS (journaliste, fondateur de POLITIS), Christian EYSCHEN (porte-parole de l’Association internationale de LA LIBRE PENSÉE), NEW YORK CITY ANARCHIST BOOKFAIR COLLECTIVE, Collectif MARSEILLE AVEC LES GRECS, ANARCHISTS OF LONDON, LA HORDE ANTIFASCISTE, ANEPOS, FÉDÉRATION ANARCHISTE, Groupe ELAFF du Tarn, Groupe Antifasciste Lyon et Environs, Confédération Nationale du Travail (CNT), UNION COMMUNISTE LIBERTAIRE, TELEIA DES LUTTES, KEDISTAN, CNT JEREZ (Andalousie), journal LUNDIMATIN, CERVEAUX NON DISPONIBLES… (liste en cours)

Contact : soutien@rouvikfrancophone.net

* Sur les actions de résistance et de solidarité de Rouvikonas en Grèce (vidéo de 10 minutes) :

Quelques réponses aux questions courantes sur Rouvikonas (témoignage des membres des convois solidaires qui ont souvent rencontré le groupe) :

– Rouvikonas est aussi un groupe solidaire qui mène fréquemment des actions auprès des précaires grecs et migrants, y compris des distributions de nourriture et d’autres formes d’aide.

– Rouvikonas est aussi un groupe antifasciste, et non des moindres puisque le réseau antifasciste Distomo ( qui a permis de chasser Aube Dorée du centre d’Athènes, bien avant les sanctions judiciaires) a été créé par Rouvikonas.

– Rouvikonas est un groupe mixte où les filles sont bien présentes et où sont rejetés sexisme, machisme et virilisme (le groupe inclue d’ailleurs une section féministe très active et autonome).

– Rouvikonas inclue des membres de plusieurs nationalités et origines.

– Rouvikonas est très majoritairement composé d’ouvriers et de précaires.

– Rouvikonas refuse les avant-gardes et ne souhaite pas être qualifié ainsi.

– Rouvikonas n’agit pas qu’à Exarcheia, mais partout en Grèce.

– Rouvikonas propose régulièrement des rencontres publiques pour discuter avec les personnes souhaitant s’informer et éventuellement rejoindre le groupe.

– Rouvikonas mène souvent des actions en tandem avec d’autres groupes (anars de Thessalonique, kurdes, migrants, antifas, solidaires…)

– Rouvikonas est affilié à la Fédération Anarchiste de Grèce A.O. (anarxiki omospodia)

– Rouvikonas participe aussi à des réunions, concerts ou encore des tournois de foot antifas rassemblant des groupes différents.

Source http://blogyy.net/2021/09/22/deux-membres-de-rouvikonas-menaces-de-prison-a-vie/

Sur la dette de guerre allemande envers la Grèce

LETTRE DES ASSOCIATIONS GRECQUES DE LA DIASPORA AUX AUTORITÉS ALLEMANDES SUR LA DETTE DE GUERRE ALLEMANDE ENVERS LA GRÈCE

Quatre-vingts ans se sont écoulés depuis que l’Allemagne hitlérienne a envahi la Grèce le 6 avril 1941. De nombreux massacres ont eu lieu en Grèce jusqu’à la fin de 1944 et la réduction totale de la population du pays pendant la Seconde Guerre mondiale a été de 13,5 %. La Wehrmacht a détruit environ 1770 villes et villages pendant l’occupation, avec 131 holocaustes reconnus jusqu’à présent. En cette année de commémoration, la question de la dette allemande envers la Grèce devient encore plus importante.
Parmi les communautés qui ont souffert des atrocités nazies figurent Distomo, Giannitsa, les villages de la région de Viannos, Kontomari, Kandanos, Alikianos, Anogeia, Damasta, Hortiatis, Kommeno, Kleisoura, Pirogi, Mesobouno, Kerdyllia, Kaisariani, Mousiotitsa, Paramythia, Ypati et Ligkiades. Le pire massacre a eu lieu à Kalavrita et dans les villages voisins où 1 436 personnes ont été exécutées le 13 décembre 1943.

Le catalogue officiel des vols et pillages commis par l’armée allemande pendant l’occupation a été publié par l’État grec en 1946. Il comprend 8500 objets mobiliers anciens qui ont été volés. Ces objets n’ont jamais été restitués et figurent dans certains musées, dans des ventes aux enchères et dans des collections privées.

La Conférence alliée de Paris (novembre 1945-janvier 1946) a convenu d’un montant de 7,181 milliards de dollars (à la valeur d’achat de 1938) pour les réparations de la République fédérale d’Allemagne à la Grèce (ce montant ne comprend pas l’argent dû pour le prêt d’occupation et pour les biens archéologiques et culturels qui ont été pillés). Alors que l’Italie et la Bulgarie ont payé leurs dettes envers la Grèce, l’Allemagne n’a pas remboursé sa dette et a constamment rejeté les demandes grecques d’entamer des négociations entre les deux parties, en utilisant diverses excuses. Plus récemment, l’Allemagne a invoqué le traité 2+4 (Moscou 1990) en prétendant que ce traité avait réglé toutes les questions de réparations de manière complète et totale.

Cependant, le Comité scientifique du Parlement fédéral n’est pas d’accord avec le gouvernement fédéral et admet, dans un rapport publié en 2019, que la Grèce n’a jamais renoncé à ses exigences vis-à-vis de l’Allemagne. En ce qui concerne le traité 2+4 (que l’Allemagne utilise pour soutenir sa position selon laquelle elle a résolu la question des demandes grecques), le Comité scientifique écrit : « Les réparations ne sont pas mentionnées dans le texte du traité. La Grèce, en tant que pays tiers qui n’a pas participé à la formulation du traité, aurait dû accepter explicitement les inconvénients qui la concernent ». En tout état de cause, la Grèce n’est pas liée par un accord auquel elle n’a pas participé, qu’elle n’a pas signé ou ratifié. Au contraire, l’Allemagne est liée par le traité de Londres de 1953 qui contient des dispositions favorables pour elle et qui a permis la reconstruction du pays. L’Allemagne doit honorer sa signature.

Les revendications de la Grèce à l’égard de l’Allemagne concernent les dommages causés au pays et aux citoyens grecs pendant la deuxième guerre mondiale, la perte de vies humaines de citoyens grecs, le remboursement du prêt obligatoire de la Banque de Grèce au troisième Reich, y compris les intérêts, et les réparations restantes de la première guerre mondiale qui n’ont pas été payées. Nous exigeons également le retour des objets archéologiques et autres biens culturels qui ont été volés à la Grèce.

Athènes a soumis au moins trois notes verbales à l’Allemagne pour demander le règlement des dettes envers la Grèce. En novembre 1966, 14 novembre 1995 et 4 juin 2019, par lesquelles l’ouverture de négociations était demandée afin de payer les indemnités de guerre et les indemnisations de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, le remboursement des paiements du prêt et la restitution des biens culturels.

Après quatre-vingts ans, nous demandons au gouvernement allemand, aux partis politiques et aux membres du Parlement fédéral d’ouvrir des négociations avec la Grèce afin de résoudre une question aussi grave. Si la justice prévaut, les relations bilatérales entre la Grèce et l’Allemagne seront renforcées et l’âme des personnes tuées reposera enfin en paix. Cela enverra également un message fort et permanent contre le fascisme.

M. Vasilios Mataragas, président du Conseil national helléno-américain.
Dr Theodore Halatsis, président du Congrès hellénique canadien
Capitaine Evagelos Rigos, Président de l’Association Hellénique Internationale –
Mme Maria Negreponti-Delivanis, ancienne rectrice, présidente de la Fondation Delivani.
M. Ioannis Gekas, Président de l’Association Pan-Macédonienne d’Allemagne.

ASSOCIATION INTERNATIONALE HELLÉNIQUE

Source http://www.defenddemocracy.press/letter-of-greek-associations-to-mrs-angela-merkel-and-the-german-autorities/

Refoulements en mer Egée

Les refoulements de plus en plus violents de réfugiés en mer Egée se font actuellement au vu et su de tous

 « Ils ont été kidnappés, dévalisés et refoulés au su et au vu des habitants de Samos »

Georges Pagoudis

 L’avocat Dimitris Choulis dénonce l’action illégale d’officiers en uniforme contre des réfugiés. Ces dénonciations ont été confirmées par le reportage d’une radio locale.

L’avocat Dimitris Houlis qualifie une opération de refoulement à Samos de crime organisé contre les réfugiés.

Comme il l’a confirmé au journaliste Giannis Negri travaillant à la station de radio FM 2000 de Samos, un groupe d’hommes en uniforme a enlevé et détenu illégalement des réfugiés, leur a volé leur argent et leurs objets de valeur, a confisqué leurs téléphones portables. Par la suite, ils les ont embarqués sur des bateaux des garde-côtes et abandonnés sur de radeau de sauvetage du type liferaft à l’intérieur des eaux territoriales turques. Et tout cela devant des témoins oculaires, dont les témoignages ont été recueillis par l’avocat, des témoignages également confirmés par le journaliste, qui entre-temps avait fait sa propre enquête et recueilli  des témoignages convergant.

Tout a commencé le matin du dimanche 29/8, lorsqu’un bateau avec des réfugiés est arrivé sur la plage de Potami à Karlovasi, Samos. Selon les informations, il y avait environ 25 personnes à bord qui, à leur arrivée, se sont empressées de se cacher dans les montagnes environnantes, en se divisant en deux groupes. Le groupe le plus important, composé d’environ 20 personnes, s’est avancé et a atteint le village Leka, où presque tous les habitants  ont remarqué leur présence.

« Les habitants se sont précipités pour les aider et surtout pour leur donner de l’eau et de la nourriture. « Un habitant m’a dit qu’ils avaient tellement faim qu’ils ont même mangé un morceau de pizza qui était tombé au sol et était rempli de terre », a décrit Dimitris Houlis à « Ef.Syn. », répétant ce qu’il avait dit plus tôt sur le radio.

Là,  au village de Leka, la police accompagnée de gardes-côtes les a retrouvé et les a arrêté. « Les villageois ont vu la police les arrêter puis emporter tous leurs effets personnels, comme leurs téléphones portables, et même leur argent, qu’ils ont mis dans un sac noir.  Lorsqu’une femme a protesté et a demandé à la police pourquoi ils faisaient cela, La réponse a été que les effets personnels leur seront restitués lorsqu’ils seront remis au hot-spot, où ils étaient censés les amener.  » Cependant, cela ne s’est jamais produit.

Les réfugiés ont été obligés de monter à bord d’une camionnette blanche sans plaques d’immatriculation et depuis on  en a perdu  toute trace d’eux. Cependant, selon un témoignage, à midi du même jour, un citoyen de Samos qui se déplaçait sur une montagne dans la même zone a vu deux bateaux de la garde côtière grecque se diriger rapidement vers les eaux turques et après un certain temps revenir.

Il est à noter que, selon les témoignages, les gardes-côtes présents n’ont pas participé à l’incident du vol des téléphones portables et de l’argent. Au contraire, lorsqu’une femme parmi les réfugiés a perdu connaissance, l’un des responsables du port a demandé qu’une ambulance soit appelée, mais la police a refusé, affirmant qu’elle faisait semblant !

Selon M. Choulis, mais aussi d’après de nombreux témoignages de victimes qui ont été enregistrés depuis mars 2020 et jusqu’à aujourd’hui, cet incident ne fait pas exception. Des dizaines de victimes de refoulements illégaux affirment qu’avant d’être forcées à monter dans des bateaux et des radeaux de sauvetage pour rentrer en Turquie, elles sont victimes de vols à main armée par les hommes en uniforme qui les arrêtent.

 « Estimez que chaque bateau qui arrive a au moins 20 personnes à bord. Même si chacun dispose en moyenne de 300 euros, le montant monte jusqu’à 6 000 euros avec les calculs les plus modestes, mis à part les téléphones portables qui ont aussi une certaine valeur monétaire. Que devient tout cela ? » demanda M. Choulis. Est-ce la récompense, la prime  des actions illégales ordonnées par des hauts fonctionnaires et menées par leurs subordonnés ? Il convient également de noter que dans les heures qui ont suivi, cinq autres réfugiés ont fait leur apparition au  le même village, très probablement du même groupe, et ils ont été emmenés au Centre de réception et d’identification. C’est un élément important car les garde-côtes s’étaient entre-temps empressés de démentir toute arrivée de bateau ce jour, malgré le fait que Giannis Negris  de l’aegaio.blogspot.com avait, selon lui, publié des photos du bateau que les réfugiés avaient laissé sur la plage, depuis le matin de leur arrivée. L’explication avancée par les garde-côtes était que le bateau avait été emporté par les vagues sans passagers. [Le recensement officiel d’arrivée quotidiens publié par le Ministère le 30 août dernier donne 0 arrivée pour le jour du 29 août. Les cinq réfugiés rescapés de l’opération de refoulement seraient-ils tombés du ciel ?]  Il convient également de mentionner que le bateau est ensuite tombé entre les mains des habitants locaux qui ont retiré son moteur, un fait qui a été enregistré photographiquement, mais personne n’a recherché les auteurs.

Le « Ef.Syn. » tient à la disposition de photos et de vidéos de courte durée avec les réfugiés qui ont débarqué à Karlovasi, qu’eux-mêmes avaient envoyées le matin du 29 août à des ONG d’aide juridique.

Source https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/309031_toys-apigagan-toys-listepsan-toys-epanaproothisan-mprosta-sta-matia-ntopion

Les dernières nouvelles de Grèce par Yannis Youlountas

Dernières nouvelles de Grèce : importantes et nombreuses ce mois-ci !

par Yannis Youlountas

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Bonjour,
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Voici les dernières nouvelles de Grèce : importantes et nombreuses ce mois-ci !
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Au sommaire :
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– Mort de Mikis Théodorakis à 96 ans
– Remaniement ministériel, un fasciste de plus au gouvernement
– Camouflet pour Mitsotakis : un nouveau ministre refuse son poste
– La crise sociale s’aggrave malgré la hausse du tourisme : pourquoi ?
– Le chômage grimpe, la pauvreté s’étend en Grèce
– Forte hausse du prix des produits de première nécessité
– Les factures d’électricité augmentent de 50% !
– Mitsotakis prépare la privatisation de la sécurité sociale !
– Plusieurs ports grecs privatisés à vendre au plus offrant
– Le nouveau business des plages et bords de mer en Grèce
– Bilan des incendies : tout pour les flics, rien pour les pompiers
– La Grèce en pleine catastrophe climatique et écologique
– La population va passer sous les 10 millions d’habitants !
– Plusieurs sabotages d’usines durant l’été
– Affrontements entre fascistes et antifascistes à Athènes
– La police grecque torture des antifacistes venus de France
– Multiplication des agressions contre les solidaires internationaux
– Des membres d’ONG accusés de faciliter l’immigration illégale
– Le mur de la honte de 40km à la frontière turque est terminé
– Des amendes de 5000 euros pour les migrants à leur arrivée au prétexte de l’absence de test PCR
– Nouvelle loi pour accélérer les expulsions et entraver la solidarité
– Privation systématique de liberté et inaccessibilité des voies de recours pour les migrants
– Témoignage poignant : il s’est suicidé juste pour ça !
– Soutenir les actions solidaires avec les réfugiés afghans en Grèce
– Nous recherchons actuellement…
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Vu le nombre de sujets, on va faire court, sous forme de brèves.
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Mort de Mikis Théodorakis à 96 ans. Ses obsèques ont lieu aujourd’hui à Chania, sur l’île chérie de son père : la Crète. Depuis plusieurs jours, sa musique résonne un peu partout en Grèce  : lieux publics, rues et ruelles, bords de mer, initiatives populaires de toutes sortes et bien sûr à l’ouverture des événements sportifs. Une page de l’histoire grecque se tourne avec Théodorakis. Tout a été dit à son sujet, et pourtant il y a tant à dire ! Cependant, quelques personnes ont voulu créer une polémique, au plus mauvais moment à notre avis, à propos de certains des choix de Mikis— polémique à laquelle nous n’avons pas voulu prendre part. Que celui ou celle qui n’a jamais commis d’erreur dans sa vie jette la première pierre. Nous en avons tous fait. Distinguons les tyrans, les salauds et leurs complices et, à l’inverse, les gens qui ont réalisé des choses formidables durant l’essentiel de leur vie mais qui parfois se sont trompés, souvent dans leur jeunesse ou, à l’inverse, dans leurs vieux jours. C’est regrettable, mais cela ne mérite pas de salir la mémoire d’un homme qui vient tout juste de succomber après avoir été plusieurs fois torturé et enterré vivant durant son existence.
Remaniement ministériel, un fasciste de plus au gouvernement. L’extrême-droite est loin d’avoir disparu en Grèce ! Pire encore : elle gonfle au fil des mois les rangs des hommes au pouvoir, autour de Kyriakos Mitsotakis. Nous avons déjà parlé du pedigree des ministres Voridis (ministre de l’intérieur) et Giorgiadis (ministre du développement). Cette semaine, c’est leur ami Thanos Plevris qui vient de les rejoindre à la tête de l’État, en tant que ministre de la santé. Tous les trois ont commencé leur carrière politique au sein du parti nationaliste LAOS avant de rejoindre celui de Mitsotakis. Après avoir pris ses fonctions, sous la pression du Conseil central des communautés juives de Grèce (KIS), Plevris s’est finalement excusé pour avoir dit :« on peut comprendre que certains aient envie de rouvrir Auschwitz pour y exterminer à nouveau des Juifs ». Par contre, il ne s’est toujours pas excusé pour avoir préconisé « le recours à la force meurtière pour empêcher les migrants d’arriver en Grèce », ni pour sa suggestion de « refuser aux migrants l’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé, afin de rendre leurs conditions de vie en Grèce plus mauvaises que dans leur pays d’origine ». Le virage à l’extrême-droite du gouvernement Mitsotakis est confirmé. Sa politique envers les réfugiés et les solidaires ne cesse de le confirmer (voir plus bas).
Camouflet pour Mitsotakis : un nouveau ministre refuse son poste. Le premier ministre grec croyait pourtant faire un gros coup en nommant Évangelos Apostolakis, ancien ministre de Tsipras jusqu’en juillet 2019, à la tête du ministère de la protection civile du nouveau gouvernement. Mais sous les huées de la gauche grecque, Apostolakis a finalement renoncé. On ne compte plus les situations ridicules pour Mitsotakis et sa ribambelle de caricatures en Grèce. À noter qu’une seule femme a obtenu et accepté de rejoindre le radeau de la méduse gouvernemental lors de ce remaniement et qu’elle se nomme… Gaga (sic).
La crise sociale s’aggrave malgré la hausse du tourisme : pourquoi ? Certes, le tourisme s’est redressé cette année en Grèce, notamment du fait de la baisse d’autres destinations pour cause de covid19 : Tunisie, Maroc… Mais cela ne profite pas à la population grecque : le tourisme en Grèce est en train de muter du mode « routard » au mode « all inclusive » ou presque. D’autres phénomènes ont été observés. Par exemple, par crainte du covid19 ou parfois à cause de contraintes régionales, beaucoup de touristes en locations ont fait leurs courses dans des supermarchés pour ensuite aller s’enfermer le plus clair de leur temps. Et surtout : les salaires dans l’hôtellerie et la restauration ont continué à dégringoler. Il est loin le temps où une partie de la population pouvait se refaire pendant la saison touristique avant d’affronter l’hiver !
Le chômage grimpe, la pauvreté s’étend en Grèce. La cohue lors des actions solidaires le prouve actuellement : la pauvreté fait des ravages et cela ne cesse d’empirer. Des familles entières de Grecs précaires se retrouvent à la rue ou hébergées chez des proches, dans l’impossibilité de joindre les deux bouts. Le chômage a explosé, même si les chiffres officiels ne montrent pour l’instant qu’une partie de cette hausse, ne prenant pas en compte les nombreuses catégories non indemnisées. Cette semaine, Eurostat vient d’annoncer que la Grèce bat tous les records de chômage des jeunes en Europe pour le mois de juillet 2021. Des syndicalistes travaillant dans les services sociaux ont lancé une alerte : la situation commence à rappeler le début de la décennie écoulée et les moyens publics pour y faire face sont complètement insuffisants. Plus que jamais, ce sont les collectifs solidaires autogérés qui font le plus gros du boulot dans plusieurs zones de Grèce. « L’entraide plutôt que la queue pour rien », « Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes », « L’État n’est plus rien, soyons tout ».
Forte hausse du prix des produits de première nécessité. Dans ce contexte de paupérisation galopante, l’augmentation annoncée des aliments de base risque d’être une catastrophe pour beaucoup. On parle, par exemple, d’un bond du prix du pain, alors que les Grecs sont parmi les principaux consommateurs en Europe, ou encore des pâtes, du café, etc.

Les factures d’électricité augmentent de 50% ! Au niveau de l’énergie aussi, de nombreuses hausses sont apparues dès le mois d’août et inquiètent fortement les plus pauvres. La Grèce peine à se fournir en électricité et le coût global de son approvisionnement a augmenté de 70% depuis début 2021. Elle est désormais le marché le plus cher de l’électricité en Europe, avec un prix de 157 euros le mégawattheure. Non seulement, c’est un problème immédiat pour les familles les plus démunies, mais cela participera aussi à l’amplification de la hausse des prix qui a déjà commencé depuis ces derniers mois.

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Mitsotakis lance la privatisation de la sécurité sociale ! Un malheur ne venant jamais seul, c’est le moment qu’à choisi l’État grec pour privatiser l’un des principaux moyens de veiller sur les plus démunis ! Ahurrissant ! La situation au niveau santé publique était déjà très médiocre, elle va devenir carrément catastrophique exceptée pour quelques spéculateurs qui vont s’en mettre plein les poches. Et qui va piloter cette privatisation ? Le sinistre Thanos Plevris, transfuge de l’extrême-droite ! Les manifs ont commencé. La prochaine aura lieu ce samedi 11 septembre à Thessalonique, pour essayer de perturber la visite de Mitsotakis à la Foire internationale annuelle. Les manifs continuent également contre les réformes scolaires et universitaires.
Plusieurs ports grecs privatisés à vendre au plus offrant. Les ports d’Igoumenitsa, Patras et Héraklion sont sur le point d’être bradés aux richissimes armateurs grecs qui financent les campagnes électorales de Mitsotakis et qui possèdent la plupart des médias dans le pays. Pas vraiment une surprise !
Le nouveau business des plages et bords de mer en Grèce. La privatisation des plages est maintenant relancée. La protection du littoral repasse au second plan. Les investisseurs en immobiliers vont pouvoir bétonner à gogo dans des zones jusqu’ici protégées. Au large de la côte ouest du pays, Total et Exxon-Mobil prospectent déjà, suite à un accord avec l’État grec, et espèrent commencer leurs forages dans quelques mois, y compris à quelques dizaines de kilomètres des plus belles plages de Crète. Des plages qui sont désormais payantes à beaucoup d’endroits : au prétexte des nombreuses chaises longues et des parasols installés un peu partout, il faut maintenant payer de 7 à 15 euros la journée, là où c’était gratuit, que vous soyez touriste ou riverain. Plusieurs échauffourées ont déjà eu lieu sur certaines plages de la première des îles grecques : « cela fait des décennies que nous venons nous baigner ici et nous ne paieront pas ! » Sur certaines plages, la stratégie est de faire payer 3 euros la première année pour faire accepter le principe, et ensuite augmenter dès la suivante. Les espace de gratuité se réduisent dans la société, au bord de la mer comme ailleurs.
Bilan des incendies : tout pour les flics, rien pour les pompiers. Les feux de l’été ont montré encore un fois la faiblesse des moyens de lutte contre les incendies. Pourtant, dès l’arrivée de la droite au pouvoir, en 2019, des sommes colossales ont été investies pour la police, mais toujours rien pour les pompiers. Rien d’étonnant à cela : en réalité, le pouvoir ne protège pas sa population, mais la surveille et la réprime. Son obsession est de la mater, de la contrôler pour conserver sa place dominante et tout ce qui en découle. Il n’y a rien à attendre du pouvoir. Au sein de la population sinistrée, beaucoup l’ont compris. La population en danger s’est débrouillée le plus souvent toute seule avec les moyens du bord. L’entraide et l’autogestion ont été, une fois de plus, les deux mots clés et ont montré de quoi le collectif est capable quand il est abandonné à lui-même. Cette nouvelle expérience violente et dramatique continue néanmoins d’ouvrir les yeux sur l’hypocrisie du pouvoir et sur notre faculté à nous organiser nous-mêmes, sans ceux qui prétendent nous gouverner et, en particulier, résoudre les problèmes dont ils sont le plus souvent la cause.
Afidnes, août 2021 (Photo de Mario Lolos)
La Grèce en pleine catastrophe climatique et écologique. Les incendies nous ont aussi rappelé l’impact du changement climatique sur l’environnement et la multiplication des risques qui en découlent. La sécheresse devient très intense l’été, les pluies d’hiver sont parfois diluviennes, on ne compte plus les innondations tout comme les incendies, mais aussi les petites tornades qui sont plus nombreuses qu’avant selon les insulaires, notamment dans le sud de la Crète. La mutation de l’agriculture a, elle aussi, participé à cette catastrophe : ici, la terre est épuisée, là, elle est abandonnée à des amas de broussailles. On recherche frénétiquement les grandes surfaces planes pour en faire le maximum de profit et on ne s’occupe plus du reste. On pulvérise des tonnes de produits phytosanitaires au point de décupler certains cancers chez les ouvriers agricoles dont l’espérance de vie a encore chuté ces dernières années. On bétonne les collines et les bords de mer, puis on s’étonne des innondations mortifères, des coulées de boue et de gravas. Tout cela relève d’un choix criminel : au bout du compte, en organisant ainsi la société et l’économie, on tue la Terre et toutes celles et ceux qui y vivent. Pas besoin d’être devin pour voir ce qui nous attend si nous continuons dans cette voie.

Une population qui va passer sous les 10 millions d’habitants. Il y a dix ans, la Grèce dépassait largement les 11 millions d’habitants. Depuis, elle a perdu un demi-million d’habitants et, selon plusieurs projections (dont celles d’Eurostat), la dégringolade devrait continuer dans les prochaines années au point de passer sous la barre des 10 millions d’habitants avant 2030. Un exemple frappant en ce moment : en cette rentrée scolaire 2021, près de 40 écoles ferment en Épire (nord-ouest de la Grèce) faute d’élèves.
Plusieurs sabotages d’usines durant l’été. Des actions anticapitalistes nocturnes se sont multipliées dans plusieurs villes grecques ces dernières semaines. Notamment à Volos, à mi-chemin entre Athènes et Thessalonique, contre la plus grande cimeterie d’Europe : l’usine AGET qui appartient au groupe Lafarge. Cette action a été dédié à la mémoire de Vassilis Maggos, mort sous la torture au commissariat de Volos l’année passée. D’autres actions de ce type se déroulées à Athènes contre diverses entreprises, notamment dans le quartier de Vyronas ou encore contre la société de recouvrement de créances Paladino SA dans le quartier de Nea Ionia.
Affrontements entre fascistes et antifascistes à Athènes. Un groupe d’extrême-droite voulait s’opposer aux actions de soutien menées en faveur des réfugiés à Metaxourgeio (700 mètres à l’ouest d’Exarcheia). 200 antifascistes se sont immédiatement rassemblés pour riposter et les ont repoussé. La police de Mitsotakis est aussitôt arrivée sur les lieux pour protéger les fascistes en utilisant des gaz lacrymogènes et a fait trois arrestations.
La police grecque torture des antifacistes venus de France. Des membres du Groupe Antifasciste Lyon et Environs étaient présents à Exarcheia durant l’été. Ils ont brutalement été emmenés au commissariat, à la bordure Est d’Exarcheia, puis ont longuement été passés à tabac dans l’obscurité totale. Merci de diffuser autour de vous leur témoignage pour dénoncer ces pratiques :
Vous pouvez également participer à la solidarité financière qui s’est mise en place pour leurs frais de Justice en Grèce :
Multiplication des agressions contre les solidaires internationaux. Ces dernières années, les violences contre les solidaires internationaux sont nombreuses, tant du fait des groupes fascistes que des policiers les plus virulents. Notre convoi solidaire de l’automne 2017, par exemple, avait été particulièrement périlleux : barrage policier, filatures très visibles, pressions diverses, propagande médiatique, accusations délirantes, menaces fascistes explicites, attaque incendiaire néo-nazie sur un de nos lieux, six membres du convoi blessés par des policiers durant une manif, un autre arrêté, frappé, poursuivi en Justice puis libéré… Les détails ici :
Il y a deux ans, des policiers m’avaient bizarrement insulté durant une altercation… la veille de mon tabassage en pleine rue du Pirée par des néo-nazis ! Et ce n’est pas les flics qui m’avaient ensuite secouru, mais les passagers d’un tramway arrivé juste à temps, alors que les coups étaient en train de pleuvoir.
Depuis deux ans, c’est de pire en pire : les contrôles policiers sont incessants, les menaces fréquentes et les arrestations souvent violentes. Durant l’été 2019, la moitié des solidaires français et belges venus à Athènes pour soutenir le squat Notara 26 (menacé d’évacuation) ont subi toutes sortes de pressions et de violences. Seb (de Belgique) et Léon (de France) témoignent ici fin août 2019 :
Cette année, plusieurs d’entre nous ont, à nouveau, été inquiétés, voire brutalisés (un ami toulousain est rentré en France avec plusieurs grandes cicatrices). Jusqu’aux actes de tortures sur nos camarades lyonnais en juillet dernier, décrits un peu plus haut. Le pouvoir et ses valets ne souhaitent pas nous voir continuer à aider. Mais ils peuvent d’ores-et-déjà faire une croix dessus : nous ne sommes pas prêts de baisser les bras ! Nous continuons sur place, en ce moment même, et de nouveaux renforts viendront bientôt de l’hexagone et du plat pays 😉
Des membres d’ONG accusés de faciliter l’immigration illégale. Les membres de collectifs solidaires autogérés ne sont pas les seuls à subir ces pressions en Grèce. Certaines ONG sont également dans le collimateur. Il y a une semaine, deux amis français ont été menacé de poursuites pour « soutien à l’immigration illégale » et ont finalement renoncé à rester près des zones de sauvetage. Un mois auparavant, 10 solidaires internationaux de 3 ONG différentes étaient également accusés de cela et même « d’espionnage des actions des garde-côtes grecs » !
Le gouvernement Mitsotakis veut dissuader par tous les moyens les solidaires d’agir. Mais il n’a fait que tisser des liens entre nous : nous communiquons beaucoup plus, par-delà nos différences, et nous nous entraidons souvent.
Le mur de la honte à la frontière turque est terminé. L’État grec vient de bâtir un immense mur anti-migrants de 40km à la frontière turque, en prolongement du précédent qui faisait 12km de long. Mitsotakis espère ainsi limiter la venue des réfugiés afghans que son gouvernement refuse totalement d’accueillir. Cependant, les arrivées de réfugiés se poursuivent tout de même depuis des semaines, notamment par mer. Mais il y en a nettement moins qu’autrefois à Lesbos et à Chios (trois fois moins environ).
Des amendes de 5000 euros pour les migrants à leur arrivée. On nage en plein délire ! Au prétexte de lutter contre le Covid19, des amendes de 5 000 euros ont été infligées à des demandeurs d’asile arrivés en août par bateau sur l’île de Chios ! Le motif ? La non présentation d’un test PCR, habituellement imposé aux étrangers venant sur le territoire hellénique ! Cette confusion volontaire entre touristes et réfugiés a provoqué un tollé dans le pays. Face à la polémique, les autorités grecques ont annulé les amendes infligées à 25 réfugiés la semaine dernière et annoncé la suspension de la mesure.
Nouvelle loi pour accélérer les expulsions et entraver la solidarité. La législation actuellement proposée prévoit de réduire les délais de grâce et d’accorder à la police des pouvoirs supplémentaires, notamment de placer en détention les migrants au prétexte qu’ils sont « susceptibles de fuir » ou d’être une « menace pour l’ordre public ». Des mesures sont également prévues pour réglementer plus strictement les activités des organisations non gouvernementales et des groupes de bénévoles dans les zones qui relèvent de la compétence des garde-côtes et des autorités portuaires grecques (les sanctions seront encore plus lourdes en cas de violation du nouveau cadre opérationnel).
Privation systématique de liberté et inaccessibilité des voies de recours. Saisie sur de nombreux dossiers, la Cour européenne des droits de l’homme a récemment dénoncé « le mépris persistant des autorités grecques pour la santé et la vie des migrants », en particulier dans le camp de Mavrovouni à Lesbos où sont encore bloqués 3500 adultes et enfants. Les témoignages et statistiques montrent que ces personnes vulnérables exilées sont systématiquent privées de liberté et que les voies de recours sont en réalité inaccessibles, tout cela en violation de la Convention européenne des droits de l’homme.
Témoignage poignant : il s’est suicidé juste pour ça ! Sahil avait 24 ans. Il s’est suicidé à Athènes, peu après le rejet de sa demande d’asile durant le mois de juillet. Notre ami Nicolas Richen le connaissait bien. Avec d’autres proches et soutiens, ils ont écrit une très belle lettre collective. Merci de la faire connaître à celles et ceux qui n’ont peut-être pas compris ce qu’est la vie d’un demandeur d’asile.
Soutenir les actions solidaires avec les réfugiés afghans en Grèce. Depuis quelques semaines, nous sommes à nouveau très pris par l’aide aux réfugiés (principalement afghans) et la création de lieux sous plusieurs formes. Nous vivons des moments extraordinaires aux côtés de gens également extraordinaires. Ces exilés qui sont devenus nos amis, au fil des jours, ont un courage communicatif, des désirs, des rêves, des sourires, plein d’affection et de générosité, des secrets, des blessures. Le plus souvent, ils ont tout perdu. Leur logement, bien sûr, mais parfois aussi leurs proches : parents, enfants, conjoint… Merci à toutes celles et ceux qui nous ont transmis des choses pour eux, pour elles : des aliments, des vêtements, des couches, des jouets, des produits d’hygiène et même de l’électroménager. Merci particulièrement à celles et ceux qui sont venus aider sur place, en provenance de Grenoble, Saillans, Marseille, Lyon, Bruxelles, Genève, Nantes et Bordeaux… Cet élan est magnifique. Vraiment un grand « taschakor » (merci en afghan) à tou-tes ! Si vous voulez participez, c’est ici :
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ou par virement à ANEPOS :
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Action Solidarité Grèce Philoxenia »
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« PHILOXENIA » signifie hospitalité en grec, et littéralement « amis des étrangers » (philos : ami, xenos : étranger). C’est le nom que nous donnons actuellement à nos actions aux côtés des réfugiés dont la majorité actuellement sont afghans.
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Pour participer via PAYPAL, suivre le lien :
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Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce Philoxenia – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
Ordre : ANEPOS / Objet : « Action Solidarité Grèce Philoxenia »
Nous recherchons actuellement… outre de la nourriture et des couches : des vélos, des jeux d’échecs (beaucoup d’afghans adorent les échecs et il nous arrive de jouer ensemble), du lait infantile 2ème âge, des mixers, des lits parapluie, des poussettes, des protections périodiques, des marmites et des louches, des chevillères, des légumes secs, du thé noir. Merci de regrouper ce que vous pouvez dans votre zone pour que nos fourgons puissent ensuite passer les prendre durant les prochaines semaines, sans faire trop d’étapes.
Un accueil jonché de livres. Nous avons également créé plusieurs bibliothèques sociales qui participent aux actions solidaires aux côtés des réfugiés. Nous sommes encore à la recherche de livres : en persan, dari, ourdou, anglais et français. Un grand merci à l’équipe de l’épicerie solidaire Sub’stantielle à Paris (une coopérative militante formidable), à Franck, Patrice et Ralph dans le Tarn, ou encore à Anne et Dominique de Marseille pour les nombreux livres en anglais, persan, français et dans d’autres langues déjà reçus. Nous avons également reçu des dons de livres de la librairie « Bibliothèque » à Exarcheia, du K*Vox, du Notara26 (échanges) ou encore du réseau Pédagogie Freinet à Athènes et en Crète.
De la place dans un véhicule ? Si vous avez prévu de venir en Grèce en van ou en fourgon dans les prochaines semaines et que vous disposez d’un peu de place pour acheminer du matériel solidaire (situé à plusieurs endroits dans le sud de la France), contactez-nous :
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Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80 / Tél. France 06 24 06 67 98
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Merci de votre soutien, quelle que soit la forme, ne serait-ce qu’en relayant l’info.
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Solidairement,
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Maud et Yannis Youlountas
po/ collectif artistique et solidaire ANEPOS
avec les membres et soutiens des actions en cours
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Liste des lieux et collectifs aidés matériellement et/ou financièrement durant les deux dernières années, malgré un contexte particulièrement difficile :
– soutien à l’initiative contre les forages pétroliers en Crète (que tentent de déployer Exxon-Mobil et la firme française Total).
– Collectif Livas dans le département de Réthymnon en Crète (soutien aux actions solidaires, notamment à la cuisine populaire fondé par ce club de sport sans hiérarchie).
– Centre social autogéré Alimoura à Ioannina (nous avons financé la réparation du local qui avait été saccagé par une attaque fasciste) ;
– Usine autogérée Bio.Me à Thessalonique (soutien et achat de savons et produits fabriqués par les ouvriers, alors que l’électricité venait de leur être coupée) ;
– Mikropolis à Thessalonique (soutien au plus grand espace social libre de Grèce qui est actuellement en train de déménager) ;
– Initiative antifasciste d’aide aux réfugiés près d’Évros (au moment où ces derniers étaient pris au piège entre les deux états grecs et turcs, et où des identitaires européens étaient venus pour tenter de pratiquer la chasse à l’homme, ainsi qu’à Lesbos) ;
– Réseau Solidaire de Crète (et soutien à la création de nouveaux lieux dans l’île, dont nous vous reparlerons)
– Initiative de Kastelli en Crète contre le nouvel aéroport (nous avons participé au financement de la procédure de Justice contre l’aéroport qui est en train de basculer à l’échelle européenne, alors que 120.000 des 200.000 oliviers ont déjà été coupés et que l’opinion est de plus en plus opposée au projet, nous avons également participé à plusieurs réunions et actions sur place, et soutenu les paysans en lutte contre ce projet)
– Centre Social autogéré Favela au Pirée (soutien financier et achat de tee-shirts pour épauler ce lieu situé dans une zone où les fascistes rôdent souvent et où l’un d’entre nous, a été agressé violemment en juin 2019 par un groupe de néo-nazis qui lui avait tendu un guet-apens avant que les passagers d’une rame de tramway ne parviennent à le sauver) ;
– K*Vox à Athènes (base d’un des groupes les plus actifs en Grèce) ;
– Aide aux frais de Justice de plusieurs compagnons de luttes , notamment pour leur éviter d’aller en prison suite à des actions pourtant exemplaires ;
– squat Notara 26 à Athènes (le plus ancien lieu d’accueil des réfugiés dans le quartier d’Exarcheia) ;
– Plusieurs cuisines sociales (soutien financier et livraison de produits alimentaires) ;
– Structure autogérée de santé d’Exarcheia (soutien financier et livraison de matériel médical) ;
– Réseau École Buissonnière-Pédagogie Freinet (soutien financier et livraison de fournitures en aide aux enfants précaires) ;
– actions solidaires à Lesbos (nombreuses initiatives, surtout, après l’incendie du sinistre camp de Moria et l’errance de nombreuses familles en difficultés).

 

                                                                                  « Y-a-t-il quelqu’un qui sait jouer au basket ? »
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Source http://blogyy.net/2021/09/09/dernieres-nouvelles-de-grece/

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