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Grèce : Suite expulsions des squats solidaires

8/8/16 Grève de la faim des réfugiés en Grèce par Yannis Youlontas : 

Dix jours après l’expulsion scandaleuse des squats solidaires de Thessalonique.

GRÈVE DE LA FAIM DES RÉFUGIÉS DU CAMP SOFTEX DE THESSALONIQUE

C’est dans ce camp de l’ouest de la ville que la jeune Syrienne Azaz Ragda a trouvé la mort, à l’âge de 29 ans, en l’absence d’assistance médicale(1).

D’autres formes de protestations ont également été signalées à Lesbos et à Chios. La colère gronde parmi les réfugiés, particulièrement maltraités par l’Etat grec depuis l’accord Union européenne-Turquie, et dans le mouvement social qui les soutient de toutes ses forces.

A Thessalonique comme ailleurs en Grèce, la résistance s’organise à travers plusieurs formes de ripostes : multiples attaques de groupes — principalement anarchistes et anti-autoritaires — contre les locaux de Syriza (au moins une quinzaine en dix jours), de l’Etat grec et des institutions européennes (notamment à Athènes), et ouvertures de nouveaux squats solidaires, dont deux cette semaine à Thessalonique.

Depuis plusieurs mois, partout en Grèce, le mouvement social et les réfugiés se rapprochent et s’unissent pour dénoncer ensemble l’Europe forteresse et tous ceux qui la servent.

Yannis Youlountas (avec Constant Kaimakis et Grigoris Tsilimantos)

L’acharnement de l’Etat contre les hébergements autogérés continue en Grèce par Yannis Youlontas

LE PROCÈS DES MEMBRES DU SQUAT SOLIDAIRE HURRIYA VIENT DE COMMENCER À THESSALONIQUE

Depuis une semaine, les collectifs sont convoqués et jugés, les uns après les autres.

Avant-hier, 5 camarades du squat Orfanotrofeio (orphelinat) ont été condamnés à 10 mois de prison avec sursis et 2000 euros d’amende chacun, soit un total de 10 000 euros, sans compter les autres frais.

Rappelons également qu’ils ont tout perdu : leurs affaires, stocks alimentaires, matériel médical et même jouets d’enfants ont été détruits ou ensevelis.

La criminalisation des occupations vise actuellement à stopper un mouvement social qui s’étend de plus en plus depuis l’automne (après un net ralentissement durant le premier semestre 2015, alors que Tsipras et Varfoufakis jouaient les zorros). Mais cela ne l’arrêtera pas : le mouvement social est bien décidé à poursuivre sa résistance et son développement. En s’acharnant, le pouvoir ne fait qu’accentuer sa détermination.

Un appel urgent à la solidarité internationale vient d’être lancé à Thessalonique pour surmonter cette épreuve.

5/8/16 REPORT DU PROCÈS DES 60 MILITANTS ARRÊTÉS POUR LE SQUAT HURRYA à THESSALONIQUE :

Ce matin devait avoir lieu le 3 ème procès concernant les 60 personnes arrêtées lors de l’évacuation du squat HURRYA à Thessalonique
( cf https://www.facebook.com/constant.kaimakis/posts/1751703715097848)
Le Tribunal des flagrants délits de Thessalonique a reporté le procès au 26 janvier 2017 acceptant une demande des avocats de la défense de report du procès en raison des problèmes de santé de certains accusés. Sur les 60 accusés , en majorité des ressortissants étrangers, ont comparus seulement 28 personnes, 15 hommes et 13 femmes , 2 grecs et les autres étant des ressortissants européens, accusés de perturbation de l’ordre public et de destructions de biens. Un certain nombre d’étrangers qui avaient participé à l’évènement « No Border Camp » sont restés à Thessalonique. Tous avaient été libérés le lendemain de leur arrestation, après avoir été soumis à un procès dans la procédure de flagrant.
Ce matin un rassemblement a eu lieu aux portes du Tribunal

 

Grèce : quand les entreprises tentent d’échapper au contrôle des capitaux

Paru le 8/8/16 dans La Tribune

La police grecque a démantelé lundi un réseau frauduleux de terminaux de paiement électronique qui permettait à leurs utilisateurs de stocker leur argent hors du pays.

En Grèce, plusieurs entrepreneurs avaient trouvé une parade au contrôle des capitaux, en vigueur depuis juin 2015 dans le pays. Une entreprise luxembourgeoise proposait des terminaux de paiement électronique (TPE) leur permettant de transférer des fonds illimités à l’étranger. En clair, dès qu’une transaction en carte bleue était réalisé via ces TPE, la somme était transférée hors de Grèce.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-quand-les-entreprises-tentent-d-echapper-au-controle-des-capitaux-591411.html

57 000 réfugiés en Grèce

Paru dans le courrier des balkans le 6/8/16

La Slovénie a fermé ses frontières le 8 mars à minuit, entraînant le blocage de toute la « route des Balkans ». Près de 60 000 réfugiés ont été pris au piège en Grèce.. Le blocage des voies officielles a relancé les activités des passeurs, et des centaines de personnes traversent toujours chaque jour les Balkans.

57 000 réfugiés en Grèce

Sommet des pays européens du sud

Évoquant des sources gouvernementales, la presse (Avghi, Kathimerini, Ethnos) relève que sur l’initiative du PM grec, M. Tsipras, un Sommet des pays européens du sud axé sur l’avenir de l’Europe pourrait avoir lieu en septembre en Grèce (la date la plus probable serait le 9 septembre). Le journal souligne que M. Tsipras se trouve depuis quelques semaines en concertation avec les chefs d’Etat et de gouvernement de la France, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, de Chypre et de Malte pour préparer ce Sommet qui se tiendra quelques jours avant le Sommet européen

de l’UE à Bratislava. Toujours selon les mêmes sources, il s’agirait d’une rencontre dans le cadre du débat ouvert au sein de l’UE sur la gestion des crises existantes mais aussi sur les perspectives futures en vue des évolutions politiques et économiques attendues dans plusieurs pays européens d’ici 2017 : référendum constitutionnel en Italie en octobre 2016, référendum sur le plan européen de répartition des réfugiés en Hongrie et élections hongroises en octobre 2016, et élections présidentielles en France en 2017 qui seront décisives pour l’avenir de l’Europe. Sous le titre « A la recherche des alliés au Sud de l’Europe », Kathimerini souligne à la Une que M. Tsipras souhaite former un « font commun » contre les pays européens du nord. Dans le même esprit, Ethnos titre : « Initiative de Tsipras pour une alliance du Sud ».

Avghi souligne, par ailleurs, que M. Tsipras devrait participer le 25 août au Sommet des socialistes/progressistes européens à Rome. Le PM grec se trouverait en contact permanent avec le Président français, M. Hollande, le PM italien, M. Renzi, et le PM portugais, M. Costa, dans le but d’élaborer une proposition alternative face aux politiques d’austérité adoptées ces dernières six années en Europe.

Euro, Plan B. Sortir de la crise en Grèce, en France et en Europe

Euro, Plan B. Sortir de la crise en Grèce, en France et en Europe
par Costas Lapavitsas, Heiner Flassbeck, Cédric Durand, Guillaume Etievant, Frédéric Lordon
Disponible le 20 août, commandes en ligne dès maintenant :
http://www.editions-croquant.org/…/…/product/346-euro-plan-b
Il y a un an, le 5 juillet 2015, un nouveau plan d’austérité était massivement rejeté en Grèce. Le gouvernement d’Alexis Tsipras cédait pourtant à la pression des institutions européennes et signait une semaine plus tard un troisième Mémorandum. Cette capitulation a ouvert un débat sur les perspectives de la gauche radicale en Europe. Y avait-il une alternative ?
Pour les auteurs de ce livre, la réponse est clairement positive. Ils récusent l’idée qu’il est possible de réformer de l’intérieur l’Union européenne et ce qui en est le noyau : la monnaie unique et la zone euro.
Le cœur du livre est constitué par la présentation par Heiner Flassbeck et Costas Lapavitsas d’un « programme de salut public pour la Grèce ». À partir d’une analyse économique rigoureuse, ils montrent que le problème de la zone euro est pour l’essentiel à chercher dans la politique allemande, qui est à l’origine de l’écart de compétitivité en faveur de ce pays. Et ils proposent des solutions concrètes pour sortir de la zone euro, régler le problème de la dette publique et libérer les peuples du pouvoir de la finance. Les contributions de Cédric Durand, Guillaume Etiévant et Frédéric Lordon complètent cet ouvrage de référence dans les débats pour un « plan B » en Grèce, en France et en Europe.
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Sur les réfugiés

Migrants en Grèce: 13.500 demandes d’asile jusqu’en mai, 677 acceptées : AFP Publié le mercredi 03 août 2016

Les demandes d’asile ne cessent de se multiplier en Grèce, avec 13.583 demandes déposées au cours des cinq premiers mois de l’année, dont 677 ont été acceptées, a-t-on appris mercredi auprès du service grec chargé d’étudier ces dossiers.

Le nombre des personnes qui vont obtenir le droit d’asile va encore augmenter, selon ce service, puisque seules 23% de ces demandes avaient été examinées à la fin du mois de mai, la procédure dans ce domaine restant très lente en raison du manque de personnel et de récentes modifications dans la législation correspondante.

La majorité des experts des pays européens censés venir aider la Grèce dans le traitement de ces requêtes ne sont pas toujours arrivés, ne cesse à cet égard de rappeler ce service.

Plus de la moitié des demandeurs d’asile (7.032) sont des Syriens, suivis par les Irakiens (1.248) et les Pakistanais (1.030).

En 2015, l’année du grand exode d’habitants du Proche-Orient fuyant guerre et pauvreté vers l’Europe, dont la majorité sont passés par les îles grecques, la Grèce avait octroyé le droit d’asile à 3.647 personnes, soit trois fois plus que l’année précédente et seize fois plus qu’en 2013.

Au total, 57.000 migrants et réfugiés sont bloqués en Grèce depuis le verrouillage des frontières européennes en mars, dont 9.634 sont encore retenus sur des îles de la mer Egée, la plupart en vertu de l’accord controversé UE-Turquie signé le 20 mars.

Prévoyant le renvoi des migrants en Turquie s’ils n’ont pas demandé l’asile en Grèce, cet accord a jusqu’ici fortement endigué le flux migratoire vers la Grèce. C’est l’Italie qui est désormais redevenue la principale porte d’entrée des migrants en Europe, comme c’était le cas avant 2015.

Toutefois, seules 468 personnes, qui n’avaient pas demandé l’asile, avaient été renvoyées en Turquie au 21 juillet.

Jusqu’à la mi-juillet, 10.000 demandes d’asile ont été pré-enregistrées sur les îles, dont 2.305 ont déjà fait l’objet d’un premier entretien, selon le service chargé de ces dossiers.

Seules trois personnes ont vu jusqu’ici leur demande d’asile rejetée en appel, dont l’une, un Syrien, a réussi à obtenir une suspension de son renvoi en Turquie. Son affaire sera rejugée le 27 septembre par un tribunal administratif à Lesbos, l’île qui avait reçu l’année dernière le plus grand nombre de réfugiés en provenance de Turquie.

Revue de la presse hellénique 03/08/2016

Crise des réfugiés :

– Kathimerini et Ta Nea relèvent que dans une lettre adressée au ministre délégué à la politique migratoire,M. Mouzalas et au ministre délégué à la protection du citoyen, M. Toskas, le maire d’Athènes, M. Kaminis, demande l’adoption de mesures immédiates afin de transférer des réfugiés se trouvant dans des bâtiments occupés vers des infrastructures d’accueil organisées. Le nombre des bâtiments occupés à Athènes par des réfugiés ou par d’autres personnes s’élèverait actuellement à 21. Le Journal des Rédacteurs et Eleftheros Typos relèvent par ailleurs que 57 députés de la ND ont déposé une demande au Parlement pour un changement de politique migratoire du gouvernement.  L’objectif serait de mettre en place un projet alternatif dans le cas où l’accord Turquie-UE ne serait pas appliqué. Ta Nea souligne pour sa part que le nombre d’enfants réfugiés se trouvant en Grèce s’élèverait à 22.000, dont 2.000 non accompagnés. Au cours de la période 9 juin – 5 juillet 690 enfants non accompagnés ont obtenu l’asile.

– Sous le titre « les îles de la mer Egée de l’est lancent un SOS », Ethnos relève que la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises de Grèce (GSVEE) et l’Union des entreprises touristiques de Grèce (SETE) tirent la sonnette d’alarme quant aux conséquences de la crise des réfugiés sur l’économie et le tourisme des îles grecques. Dans une lettre adressée au PM grec, M. Tsipras, et aux ministres compétents (des finances, de l’économie et du développement) ces deux associations soulignent que la chute spectaculaire d’arrivées touristiques sur les îles grecques de l’Egée de l’est, qui atteint juqu’à 80%, pourrait conduire à la fermeture des entreprises et la perte d’emplois. GSVEE et SETE soulignent dans leur lettre que dans des conditions normales les îles de Kos, de Lesbos, de Samos et de Chios occupent environ 25.000 employés (pendant l’hiver) et 40.000 (pendant l’été) et apportent sur une base annuelle des recettes de l’ordre de 150 millions d’euros à la caisse d’assurance du secteur privé (IKA) et plus de 300 millions d’euros de salaires nets qui soutiennent les économies locales. Les deux associations demandent ainsi l’adoption de mesures immédiates en soulignant que la réduction considérable d’arrivées touristiques pourrait conduire à une perte d’environ 10.000 postes de travail pendant l’été, ce qui conduirait à une perte de plus de 30 millions d’euros pour l’Etat grec.

– Plus de 420 Yazidi Kurdes du nord de l’Irak vivant dans le centre de réfugiés de Nea Kavala à Kilkis, Grèce du Nord ont déclaré mercredi qu’ils veulent être transférés dans un lieu différent qui abrite des personnes de même affiliiation religieuseé.
Le groupe, la plupart des femmes et des enfants, ont tenu plus tôt ce matin un rassemblement de protestation en dehors du centre et plus tard ont emballé leurs affaires et se sont  dirigés vers un champ voisin. Selon la police, les Yézidis ont contacté les autorités compétentes demandant à être réinstallés, car ils affirment que leurs croyances religieuses provoquent des frictions avec d’autres réfugiés.
Le centre de Nea Kavala accueille environ 4.100 réfugiés et migrants (y compris les Yézidis), la plupart d’entre eux d’Irak et de Syrie.

Lettre d’Athènes 

http://lalterpresse.info/nos-alterlecteurs/

 Le beau reportage sur l’action de Narbonne intitulée « Comment aider ceux qui aident « . 

http://soligrecsnimes.collectif-citoyen.fr/2016/07/retour-de-grece-de-comment-aider-ceux-qui-aident/

Lettre ouverte des militants du squat NIKIS de Thessalonique

Vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte des militants du squat NIKIS de Thessalonique, expulsés la semaine passée avec ceux de 2 autres squats.

Pendant de nombreuses années, « Nikis » était un centre social bien connu sur la promenade du centre-ville de Thessalonique . Pour beaucoup de militants, il a été un lieu actif de solidarité en période de crise sociale générale. Au cours des derniers mois, les organisateurs y ont accueilli des réfugiés.

« LETTRE OUVERTE À ALEXIS TSIPRAS ET SON GOUVERNEMENT :

A l’aube du 27 Juillet, vous et votre gouvernement avaient envahi trois squats qui accueillaient des réfugiés et des migrants à Thessalonique. Dans le même temps vous avez arrêté 75 sympathisants grecs et et européens, alors que vous avez envoyé les réfugiés dans des camps de concentration, dont certains ne les ont pas accepté en raison de leur occupation bondée. Ainsi, vous les avez laissés au milieu de nulle part.
Parce que les squats de « Orfanotrofeio » et « Hurriya » ont leur propre voix politique, et que nous ne voulons pas les remplacer, nous nous adressons à vous seulement en tant que squat « Leoforos Nikis 39 », pour vous rappeler certains faits que nous sommes sûrs,vous connaissez déjà .
Le squat « Leoforos Nikis 39 » est né lors de la révolte de Décembre 2008 et il a été le premier squat de logement pour les personnes qui ont pris part à ce mouvement politique et qui avaient déjà de réels problèmes de logement. Intégré dans cet espace, par le biais d’un bâtiment abandonné, il affirma le niveau de vie décent pour ceux qui participèrent, réévaluant le sens de l’espace public. Pour cette raison, il accueillit toutes ces années, des centaines de militants et de manifestants, non seulement de la Grèce, mais de tout le monde. Lorsque la crise des réfugiés a eu lieu, il s’ouvrit dans le but d’accueillir et de cohabiter équitablement avec les plus vulnérables d’entre eux, les familles avec des enfants. Dans le même temps, il a adhéré à un système de soins médicaux et alimentaires qui avait été créé dès le début de Eidomeni. Contre ces personnes à l’aube du mercredi 27 Juillet vous avez réservé pour une fois de plus le cauchemar qu’ils ont essayé d’éviter, traversant comme des milliers d’autres, la mer Egée.
Avant que vous ayez pris le pouvoir, nous vous avons accueilli dans son enfer, avec l’impossibilité de vous en échapper et vous avez accepté la responsabilité de diriger. Saturé par l’étatisme et le « gouvernisme », vous dupliquez les ruines de la politique loyaliste, parce que vous n’êtes pas parvenu à créer quelque chose de nouveau. Cet état d’urgence vous conquis, parce qu’il ne peut pas être rétabli. La devise « la gauche pour la première fois », est vraie, mais pas de la façon dont vous avez été la vendre en fanfaronnant à l’étranger , mais de la façon dont nous le vivons. Quoi que ce soit que l’aile droite n’a pas osé faire, vous vous êtes engagé à le faire en assumant le coût des excuses. Non seulement vous êtes chaque mot de la constitution, mais vous grandissez rapidement dans chaque mot de la loi et l’ordre. Pour ces choix, vous avez des alliés et beaucoup de clowns pour accepter ce rôle. Avec votre point de vue sur la clôture d’Evros , votre reconnaissance de la Turquie comme un pays sûr, avec l’administration gouvernementale de la crise des réfugiés dans la voie de camp de concentration, vous avez libéré la voie
la moins conciliante et ultra-conservatrice . Boutaris, Kaminis, la direction de l’Université de Thessalonique et de l’église, sont apparus en accord afin de vous soutenir.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois, parce que nous vous avons vu lors de la guerre contre les militants solidaires qui a explosé au milieu de la crise des réfugiés. Ensuite, vous avez réalisé que la solidarité prenait des formes éloignées de vous, de l’Etat et des organisations non gouvernementales et vous l’avez immédiatement attaquée. Mais les décès et l’insalubrité se sont installés dans les structures gouvernementales. Que n’avez-vous pas compris avec la mort de cette jeune fille de 27 ans, dans le camp de concentration de la « SOFTEX » ?
Nous sommes conscients que l’invasion contre les squats était la réponse d’État au festival « No Border » . Nous savons aussi que vous voulez apporter la solidarité en vertu des règles des camps de concentration et c’est la raison pour laquelle vous avez placé un invraisemblable « cheval de bataille» (Toskas) pour nous donner des conseils. Mais vous ignorez sans doute que nous ne sommes ni romantiques ni rebelles…
L’autogestion et ses structures, la solidarité participative et l’équité pour un monde ne peuvent pas exister sans les «autres», la démocratie directe, la justice sociale, et la lutte pour l’anti-autoritarisme social, sont vivants et sont là, s’opposant à vous.
Rendez-vous dans les rues.
P.S .: Que pouvons-nous dire au sujet de ceux-ci qui se transforment de personnalités politiques en sous-fifres du pragmatisme de l’autorité ?

Squat de « L. Nikis 39 »
Mihalis Haritelis
Odysseas Dermatas
Sandra Crochet
Dionisis Koutloglou
Grigoris Tsilimantos
Nikos Hatzis
Niki Dimitriadi
Anna Karageorgiou
Xanthi Parashidou
Olga Papadimitriou
Mihalis Vlahos
Markos Proveleggios
Vasilis Papadopoulos

Grèce. Un appel d’Amnesty International

Grèce. Il faut améliorer immédiatement les conditions de vie inhumaines des personnes réfugiées

Alors que l’Europe traîne les pieds pour trouver des solutions à la situation des réfugiés et demandeurs d’asile bloqués en Grèce, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent dans des entrepôts insalubres et dangereux ou dans des tentes. Certains n’ont tout simplement pas d’abri et sont exposés en permanence à la chaleur écrasante de l’été. Le gouvernement grec doit agir rapidement pour améliorer les conditions de vie de ces personnes et veiller à leur bien-être.

Des personnes âgées, des femmes en fin de grossesse et des nouveau-nés dorment à même le sol. D’autres personnes atteintes d’affections chroniques et de handicap physique sont bloquées dans des endroits inadaptés, loin des hôpitaux.

Elles ne peuvent rien faire d’autre qu’attendre, dans des conditions effroyables, avec très peu d’informations sur leur sort et aucune certitude quant à leur avenir.

L’Europe doit, à terme, proposer des places de réinstallation et d’autres voies d’admission, et les gouvernements qui la composent doivent se répartir la responsabilité de la protection de ces réfugiés. Mais pour l’heure, la Grèce doit de toute urgence garantir la sécurité et la dignité de celles et ceux qui se trouvent sur son territoire.

Il faut améliorer sans délai les conditions d’accueil pour les personnes réfugiées et en quête d’asile qui se trouvent en Grèce. Appelez les autorités grecques à :

Des milliers d’enfants sont déscolarisés pour une année de plus.

La plupart de ces personnes vivent dans ces conditions inacceptables depuis des mois, et la situation ne cesse de s’aggraver. Elles dépendent principalement de l’aide de bénévoles, de militants et d’organisations non gouvernementales.

  • fournir un abri adéquat et sûr, ainsi que des installations sanitaires et des soins médicaux appropriés aux personnes réfugiées et en quête d’asile qui sont bloquées en Grèce ;
  • veiller à ce que les groupes vulnérables, y compris les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et celles qui sont atteintes de maladies chroniques aient accès à des services et à des soins appropriés.
Pour participer à la campagne https://www.amnesty.org/fr/get-involved/take-action/greece-address-inhumane-conditions-for-refugees/ version en français en haut à droite sur le site d’Amnesty.
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