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Sur les réfugiés semaine 44-45

9/11/16 Article paru dans  MSF « Le pire pour les réfugiés bloqués en Grèce, c’est d’être suspendus, hors du temps et de l’espace » http://www.msf.fr/actualite/articles/pire-refugies-bloques-en-grece-c-est-etre-suspendus-hors-temps-et-espace

8/11/16 Article de Yannick Van der Schueren Camouflet pour Orban et sa politique antimigrant  http://www.tdg.ch/monde/camouflet-orban-politique-antimigrant/story/26264758

4/11/16 Un « passeport » universitaire pour les étudiants réfugiés à l’étude en Grèce  http://www.lorientlejour.com/article/1016573/un-passeport-universitaire-pour-les-etudiants-refugies-a-letude-en-grece.html

3/11/16  Grèce : quel avenir pour les nouveaux-nés des réfugiés ?  http://fr.euronews.com/2016/11/03/grece-quel-avenir-pour-les-nouveaux-nes-des-refugies

 04/11/2016 Revue de la presse hellénique

la presse (Avghi, tovima.gr) signale l’inauguration hier à Kalamaki d’une nouvelle infrastructure d’accueil des mineurs, capable d’héberger 32 enfants réfugiés non accompagnés et financée par le département d’Aide Humanitaire et Protection Civile de la Commission européenne (ECHO).

Le nombre d’enfants accueillis dans ce nouveau centre est bien trop faible au vu des 1490 mineurs isolés présents actuellement sur le sol grec. Les autorités grecques l’admettent. Elles coopèrent avec l’Union européenne et avec les ONG, mais elles sont d’accord pour dire qu’il faudrait en faire davantage.

Parlant d’« hypocrisie de l’Europe », le ministre délégué grec à la politique migratoire, M. Mouzalas, a déclaré que seuls 96 des 400 enfants non accompagnés prêts à être relocalisés ont été acceptés par ailleurs, la presse (Avghi, Eleftheros Typos) signale la démission du secrétaire général à la politique migratoire, M. Vassilis Papadooulos évoquant son désaccord avec l’accord UE/Turquie estimant que celui-ci « soulève des questions relatives au droit international et à la protection des réfugiés » mais aussi en raison de la « concentration croissante des populations migratoires et des réfugiés sur les îles grecques de l’Egée du nord ».

Grèce : le Comité d’audit de la dette ne rend pas les armes !

Créé en avril 2015 à l’initiative de Zoé Konstantopoulou, ancienne présidente du parlement grec, le Comité pour la vérité sur la dette publique grecque s’est de nouveau réuni à Athènes les 5, 6 et 7 novembre pour poursuivre ses travaux. La session d’ouverture, du samedi 5 novembre au soir, a réuni plus de 250 personnes dans une salle archi-comble ! Le message des membres du Comité qui ont alors pris la parole |1| a été unanime et on ne peut plus clair : le travail d’audit de la dette grecque continuera coûte que coûte

Lire l’article d’ Anouk Renaud sur le site du CADTM

http://www.cadtm.org/Grece-le-Comite-d-audit-de-la

Le débat A Badiou S Kouvelakis du 31 oct 2016

 « De Syriza à Nuit Debout: le printemps des peuples européens est-il déjà terminé? ».

Face à Alain Badiou, l’invité de l’émission Contre-Courant, ce lundi 31 octobre, était Stathis Kouvelakis, professeur de philosophie au King’s College de Londres et ancien membre du comité central de Syriza en Grèce.

L’émission a été enregistrée en public au théâtre de la Commune à Aubervilliers, et mise en ligne sur le site. Durée: environ 1h30.

OJ réunion du collectif 7 nov 2016

La prochaine réunion du collectif aura lieu  lundi 7 novembre  2016 à 17h salle 109 à la Maison des associations, 6 rue Berthe de Boissieux à Grenoble.

Ordre du jour :

– bilan d’activité et financier de la quinzaine de solidarité à Grenoble et retour sur journée Vénissieux,

– participation du collectif pour la projection du film  » je lutte donc je suis » dans le cadre du cycle Bechamelle le 2/12 en présence de Yannis Youlontas,

– partenariat avec les organisations,

– communication,

– prochaines actions.

La participation du collectif de Grenoble pendant la quinzaine de solidarité

Dans le cadre de la quinzaine de solidarité avec le peuple grec le collectif de Grenoble a déployé toute son énergie pour alerter à nouveau sur la situation dramatique en Grèce suite à l’application des mémorandums et plus particulièrement du dernier de juillet 2015.

velo-parade
Ainsi le samedi 18 octobre vers 15h un groupe de militants se déplaçait depuis l’anneau de vitesse dans plusieurs rues de Grenoble avec des points d’arrêts place Notre Dame, Place Victor Hugo, la caserne de Bonne pour sensibiliser le public et terminer le parcours rue Félix Poulat vers 17h où depuis 16h un autre groupe de militants distribuait également des tracts et discutait avec des passants intrigués par les drapeaux grecs.

 

Le film de Philippe Rebut ouvre le débat sur les perspectives politiques en Grèce et en Europe.

Philippe Menut

Le lundi 20 octobre ,en partenariat avec le cinéma le club, le collectif- attac 38 et le CADTM Grenoble proposait la projection du film « La tourmente grecque II » suivi d’un débat en présence de P Menut le réalisateur.

Dans la salle 81 personnes ont pu se remémorer tous les aspects économiques mais aussi politiques depuis l’entrée de la Grèce dans l’UE jusqu’au 3eme mémorandum de juillet 2015.

Film pédagogique que ce soit pour les personnes aguerries au sujet ou celles qui ont peu d’information du fait du silence des médias.

Philippe a répondu aux questions de la salle qui portaient principalement sur : pourquoi un tel revirement du gouvernement d’A.Tsipras, y avait-il des alternatives possibles, le plan B…

Le samedi 15 octobre la quinzaine se clôturait par   » 8 heures avec le peuple grec » à Vénissieux, journée organisée par le comité de soutien au peuple grec lyonnais sur le thème

« LES LUTTES GRECQUES CONTRE L’AUSTÉRITÉ IMPOSÉE PAR L’UNION EUROPÉENNE »

Le compte rendu du meeting 8-heures-a-venissieux

Quelques photos

de gauche à droite Pascal Franchet, Stathis Kouvelakis, Eric Toussaint,Eleni Fernet, Nicolas Stathopoulos, Ionna  Charatza, traductrice, Babis Maroulas, Michèle Picard. 

                  

 

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Intervention de Stathis Kouvelakis  

(écouter l’enregistrement sur notre site)
 

 

 

 

Eric Toussaint échange avec le public eric-toussaint

 

 

 

 

 

Katerina Fotinaki en concertkaterina-fotinaki

et La bande à Balk https://www.youtube.com/watch?v=QLUyE-nnLWw

 

 

Quelques membres du collectif de Grenoble20161015_162905

 

 

Merci encore au comité de soutien au peuple grec lyonnais

 

VIO.ME… ECOPLA mêmes luttes

Hasard du calendrier ce jeudi 20/10 les salariés de VIO.ME (Thessalonique) et d’ECOPLA ( St Vincent de Mercuze) se battaient à nouveau contre la justice. Malheureusement pour ECOPLA la joie n’était pas au rendez-vous comme pour VIO.ME.

Lors de sa venue à Grenoble-Lyon- St Etienne, Makis Anagnostou avait rencontré le 1er avril 2016 les salariés d’Ecopla qui à l’époque préparaient le dossier de reprise de leur usine.

Pour ECOPLA :

Le 16/6/16 le tribunal de commerce avait attribué la reprise de l’usine à son principal concurrent Italien privilégiant ainsi le transfert du savoir faire, des machines et laissant sur le carreau les salariés français. Le 5/10 ces salariés faisaient appel et le jugement a été rendu le 20/10.

Voir l’article de Libération sur le dossier  le 5/10 http://www.liberation.fr/france/2016/10/05/ecopla-l-etat-s-invite-a-l-audience_1519890

et le 20/10 http://www.liberation.fr/france/2016/10/05/ecopla-l-etat-s-invite-a-l-audience_1519890

Ecopla soutenu par Fakir : http://www.fakirpresse.info/ecopla-le-20-octobre-la-surprise

Pour les VIO.ME :

Jeudi 20/10 au tribunal de Thessalonique les Vio.Me ont obtenu un report de la mise aux enchères du terrain sur lequel se trouve la fabrique. Plus que jamais ils ont besoin du soutien international.

La caravane solidaire se trouvait sur place et a fait passer ce récit

https://solidariteaveclagrececollectifs.wordpress.com/2016/10/20/victoire-pour-viome-20-10-16/

Voir le récit heure par heure 20-octo-16-viome-heure-par-heure

Pour rappel un autre combat : 22/9/16 Attaque judiciaire des VIO.ME à Thessalonique 

La justice de Thessalonique a décidé de criminaliser l’expérience des VIO.ME qui font tourner leur usine en autogestion. Le procureur a décidé de mener une enquête préliminaire et cette procédure vise maintenant directement tous les administrateurs de l’association de travail de Vio.me. Dans un communiqué les travailleurs de Vio.Me protestent contre « une persécution dirigée contre le «cœur» de notre lutte : notre refus d’abandonner l’usine, d’accepter la mort lente du chômage et de la dépression, notre décision de se battre pour nos emplois et notre propre dignité et celle de nos familles, notre décision de faire fonctionner l’usine en auto-gestion et avec le contrôle social de la main-d’œuvre . Ils nous reprochent la « violence illégale » parce que chaque jour nous sommes dans l’usine, mais ils savent que nous ne sommes pas licenciés et nous sommes en rétention depuis 2011. Parce que nous stockons et conservons les machines et les bâtiments en bon état, qui sinon seraient des ruines et de la ferraille. Parce que nous osons produire des produits utiles. Parce que dans tout le pays et dans l’Europe, d’autres travailleurs apprennent que vingt-trois travailleurs de Thessalonique font mieux que les patrons et les gestionnaires. Est ce cela « les violences illégales » ? Si ils veulent juger cette occupation, ils devront nous juger avec toutes celles et tous ceux qui ont combattu avec nous toutes ces années. Ils veulent nous juger pour justifier l’illégalité de nos anciens patrons. » et de conclure sur la nécessaire résistance et le combat qui reste encore à mener. SOLIDARITÉ AVEC LES VIO.ME !

La caravane solidaire en Grèce

Vous pouvez suivre leurs rencontres et impressions au fur et à mesure du parcours sur le site de la coordination dans une rubrique intitulée  » carnet de voyage » . https://solidariteaveclagrececollectifs.wordpress.com/category/carnet-de-voyage/

Suivez la Caravane Solidaire sur Mediapart ici : https://blogs.mediapart.fr/caravane-solidaire-2016

Pour mémoire les événements qui se sont déroulés en France pendant la quinzaine  https://solidariteaveclagrececollectifs.wordpress.com/calendrier-devenements/

L’accueil en Grèce .accueil-caravane-en-grece ( en français)

L’annonce sur un site grec https://www.efsyn.gr/arthro/karavani-tis-allileggyis ( en grec)

Voir la même annonce revisitée par ERT à chacun d’en tirer les conclusions article-caravane-efsyn-et-ert

L’euro une erreur historique selon Otmar Issing

La Banque centrale européenne a vu son influence dangereusement renforcée, et l’ensemble du système monétaire axé sur l’euro devient insupportable dans sa forme actuelle, vient de prévenir un des fondateurs de l’union monétaire en personne, Otmar Issing, 80 ans, premier économiste en chef de la BCE et acteur central lors de l’élaboration de la monnaie unique.

« Un jour ou l’autre, ce château de cartes va s’effondrer », a tranché cet économiste allemand ancien membre du comité exécutif de la BCE et conseiller de Goldman Sachs. Pour lui, l’euro a été trahi par les dirigeants politiques. Il déplore que l’expérience ait été pervertie dès son origine et ait dégénéré dans un fiscalisme débridé qui, une fois de plus, provoque de graves pathologies, écrit Ambrose Evans-Pritchard dans le Daily Telegraph. >

Le système de l’euro est chaotique, accumulant les crises

« D’un point de vue objectif, c’est un exemple de système chaotique, titubant d’une crise à une autre ; il est difficile de prévoir combien de temps cela va encore durer, mais cela ne peut pas être éternel », a déclaré Issing au journal Central Banking, dans une remarquable analyse critique du projet qu’il a lui-même contribué à mettre en place.

Ces propos rappellent que la zone euro n’a jamais résolu la question de son incohérence structurelle. Une combinaison trompeuse de pétrole bradé, d’assouplissement quantitatif et d’une moindre austérité fiscale a masqué cet état de fait, assure-t-il, mais les situations temporaires finissent rapidement par disparaître.

La monnaie unique va de nouveau être mise à l’épreuve lors du prochain ralentissement conjoncturel, sous-tendu cette fois par des dettes, un chômage élevé et une plus grande usure des régimes politiques. Le professeur Issing critique sévèrement la Commission européenne, estimant qu’elle est l’émanation de forces politiques qui ont renoncé à faire appliquer les règles. « La question morale est prépondérante », estime-t-il.   

Otmar Issing accuse la Commission européenne

La BCE achète désormais des emprunts d’entreprises qui sont presque du papier à hauts risques, et ces réductions de dettes peuvent quasiment s’assimiler à une baisse de la note de crédit. La Banque centrale européenne « est sur une pente glissante » et, du point de vue de M. Issing, a compromis l’avenir de la monnaie unique en refinançant les Etats en faillite, en violation flagrante des traités européens : « Le Pacte de croissance et de stabilité a plus ou moins échoué. La discipline de marché a disparu avec les interventions de la BCE. Il n’existe pas de mécanisme de contrôle fiscal pour les marchés et les gouvernements. Autant d’éléments qui préparent l’effondrement de l’union monétaire. » « La clause de non-sauvetage est violée chaque jour », ajoute-t-il, qualifiant le feu vert donné par la Cour européenne de justice aux mesures de refinancement de « borné » et d’« idéologique ».

« La BCE a franchi le Rubicon » et se retrouve dans une position intenable, tentant en vain de concilier ses rôles contradictoires de régulateur bancaire, de soutien de la Troïka dans ses missions de sauvetage et d’agent de la politique monétaire. Son intégrité financière est de plus en plus menacée. La BCE détient d’ores et déjà plus de mille milliards d’euros en obligations achetées contre des taux d’intérêt « artificiellement bas » voire négatifs, entraînant d’énormes moins-values quand les taux d’intérêts repartiront à la hausse. « Une sortie de la politique d’assouplissement quantitatif devient de plus en plus difficile, ses conséquences devenant potentiellement de plus en plus désastreuses », prévient-il.   

Les fondateurs de l’euro ne voulaient-ils pas du fédéralisme ?

Issing met solennellement en garde : « La réduction volontaire de la qualité des collatéraux éligibles au rachat est un problème crucial. La BCE achète à ce jour des obligations d’entreprises qui sont proches du niveau de crédibilité des obligations pourries, et ce prétendu assainissement peut difficilement supporter une baisse d’un cran de la note de crédit. Le risque que font peser de telles actions d’une banque centrale sur sa réputation aurait été impensable par le passé. »

Les dirigeants des Etats lourdement endettés ont menti à leurs électeurs en leur administrant des tranquillisants, affirmant qu’une sorte d’union fiscale ou de mutualisation de la dette allait enfin bientôt intervenir. Or il est exclu que survienne une union politique ou que soit créé un ministère européen des Finances, ce qui exigerait de toutes façons un changement fondamental de la constitution allemande – une éventualité impensable dans l’environnement politique actuel. Le projet européen doit donc soit se poursuivre sous la forme d’une union d’Etats souverains, ou disparaître.

Il fallait certes fournir aux Grecs une aide généreuse, mais seulement après qu’ils seraient revenus à un taux de change crédible, c’est-à-dire après avoir restauré leur drachme. Le professeur Issing a chiffré le premier plan de sauvetage de la Grèce en 2010 comme l’équivalent d’un renflouement des banques allemandes et françaises, insistant sur le fait qu’il eût été bien plus judicieux d’exclure la Grèce de la zone euro, ce qui aurait constitué une leçon salutaire pour tous les autres.  

La fuite en avant du fédéralisme de Delors : erreur historique… ou plutôt idéologique

Ces critiques vont ulcérer tous ceux qui, à la BCE ou au FMI, ont hérité de cette situation iintenableet vont devoir gérer un avenir instable et inquiétant. La crainte principale est celle d’une réaction en chaîne impliquant l’Espagne et l’Italie, détonateur d’un effondrement financier. Ce cas de figure s’est présenté deux fois et est demeuré un risque évident jjusqu’à ce que Berlin change de pied et accepte de laisser la BCE consolider les marchés obligataires italien et espagnol en 2012. Nombreux furent ceux qui prétendirent que cette crise devenait menaçante parce que précisément la BCE refusait de se poser en ultime recours. Le professeur Issing et d’autres représentants de la Bundesbank étaient les principaux avocats de ce refus.

Jacques Delors, père fondateur politique de l’euro, dans sa candide déclaration post-mortem publiée le mois dernier, reconnaissait l’échec de l’union monétaire européenne, mais contestait véhémentement les positions d’Issing sur l’origine du problème. La fondation Delors plaide pour un gouvernement économique supranational avec une mutualisation de la dette et un trésor commun. Elle prône une politique publique expansionniste pour casser un « cercle vicieux » et éviter une deuxième « décennie perdue ». « C’est essentiel et urgent : bientôt, l’Europe sera touchée par une nouvelle crise économique. Nous ne savons pas si elle surviendra dans six semaines, six mois ou six ans. Mais sous sa forme actuelle, il est probable que l’euro n’y survivra pas », assure Delors dans ce texte.

Otmar Issing n’est pas un nationaliste allemand. Il reste ouvert à l’idée de véritable Etats-Unis d’Europe construits sur un modèle original. Mais il a mis en garde à maintes reprises contre la tentation de forcer le rythme de l’intégration ou de réaliser un fédéralisme à l’insu des peuples. Un tel système entamerait la souveraineté budgétaire des Etats membres et violerait le principe liant l’impôt au vote d’une représentation populaire. Il dénonce le récent projet européen « d’entité fiscale », redoutant qu’il engendre un pouvoir totalitaire dévoyé, aux compétences sans limites touchant à des sujets sensibles de la vie nationale, sans contrôle démocratique.

L’euro sans l’uniformité politique vouée à l’échec

Or « la convergence n’a pas accéléré après 1999, bien au contraire. A partir de ce moment-là, plusieurs pays ont même commencé à suivre des politiques allant dans la mauvaise direction », explique Issing. Une série d’Etats ont laissé filer les salaires, négligeant les mises en garde selon lesquelles ce type de laisser-aller aurait des conséquences fatales dans le cadre d’une union monétaire. « Au long des huit premières années, les coûts unitaires du travail au Portugal ont bondi de 30 % par rapport à l’Allemagne. Jadis, l’escudo aurait été dévalué de 30 % et les choses seraient plus ou moins revenues à leur état antérieur », explique-t-il. « Un assez grand nombre de pays, parmi lesquels l’Irlande, l’Italie et la Grèce, se sont comportés comme s’ils pouvaient encore dévaluer leur monnaie », poursuit-il. Le point capital est qu’une fois qu’un Etat fortement endetté a perdu 30 % de sa compétitivité dans un système de changes fixes, il est à peu près impossible de récupérer le terrain perdu dans le monde quasiment déflationniste qui est le nôtre aaujourd’hui

C’est devenu un piège. L’ensemble de la zone euro est caractérisée aujourd’hui par une tendance à la contraction économique. La déflation s’autoalimente Les théories germaniques et puristes d’Otmar Issing, seules, n’apportent pas de réponse convaincante à ce défi.

Jérôme Noël

l’article original http://reinformation.tv/otmar-issing-fondateurs-euro-erreur-historique-noel-60946-2/ 

Les mobilisations contre les ventes aux enchères

Publié le 21/10 sur Unité populaire Paris

A SALONIQUE LES MANIFESTANTS ONT BRISE LES BARRAGES DE LA POLICE

LE COMBAT CONTINUE JUSQU’A LA SUPPRESSION TOTALE DES ENCHERES SUR LES HABITATIONS ET LES PATRIMOINES POPULAIRES

 

https://unitepopulaire-fr.org/2016/10/21/grece-mobilisations-font-echouer-des-encheres-video/

Grèce : François Hollande et sa fausse légende

Par Romaric Godin publié par La tribune d’info Grèce

Dans le livre de confidences paru la semaine dernière, François Hollande se dresse un portrait de « sauveur de la Grèce ». La réalité pourrait être différente.

Derrière le bruit médiatique qui s’est concentré depuis la sortie du livre de « confidences » du président de la République sur les « gaffes » de l’hôte de l’Elysée et ses «erreurs de communication », il convient de ne pas oublier que l’essentiel de l’ouvrage vise bien à construire l’image d’un président en action, dans toute la splendeur et l’étendu de son pouvoir. Nulle part cet effort n’est si visible que dans les pages consacrées à la politique étrangère, et en particulier à la troisième crise grecque du premier semestre 2015.

Sauveur de la Grèce, le storytelling de l’Elysée

Intitulé « le facilitateur », ce chapitre de 14 pages* dresse le portrait en pied d’un François Hollande arbitre de l’Europe, capable de retenir la furie destructrice d’Alexis Tsipras, le premier ministre hellénique, et de Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances. Le chef de l’Etat français aime se présenter comme « protecteur » du chef du gouvernement grec. Les deux journalistes auteurs de l’ouvrage soulignent ainsi sa « mansuétude » envers Alexis Tsipras (qu’ils comparent avec celles, coupable à leurs yeux, qu’il a adopté envers Christiane Taubira et Emmanuel Macron), de son « acharnement » à maintenir la Grèce dans la zone euro. On le voit batailler avec Angela Merkel pour que « tout faire pour maintenir la Grèce » dans l’union monétaire.

Ce discours, soutenu tant par les auteurs que par le président, n’est pas étonnant. Il est la « version officielle » française des événements depuis que, au petit matin du 13 juillet 2015, Alexis Tsipras a signé une capitulation complète devant ses créanciers, faisant replonger le pays dans la crise et dans l’assujettissement le plus complet. Selon le Château, qui en vend la version à qui veut bien l’entendre, c’est la France qui a stoppé l’Allemagne dans sa volonté de chasser les Grecs de la zone euro.

Les deux auteurs rendent donc l’image d’un président gonflé d’orgueil d’avoir l’impression, sur ce dossier grec, de « faire l’histoire ». Du reste, eux-mêmes, présents dans les bureaux dorés de l’Elysée, avouent cette « impression légèrement grisante d’observer l’histoire en marche ». Jamais la connivence entre le monarque et ses secrétaires « embusqués » n’est aussi forte que sur ce dossier. Jamais l’admiration du chef de l’Etat n’y est aussi palpable. Mais si l’on y regarde de plus près, ce portrait élogieux du « sauveur des Grecs » apparaît fort contestable.

Mépris et réalisme

Premier élément. Si François Hollande est très soucieux « d’avoir la position la plus proche des Allemands », il montre un mépris ouvert et constant envers « l’ami grec ». « François Hollande, semble s’adresser à un petit frère un peu trop dissipé », notent les auteurs. Plus loin, ils soulignent que le président français « assume parfaitement ce rôle de grand frère ».  Mais les deux journalistes évoquent aussi l’attitude de « proviseur compréhensif » de l’élève Tsipras. Elève de quelle leçon ? Mais celle du « réalisme », bien sûr. Le réalisme consiste pour l’Elysée à faire de la politique en ne changeant absolument rien. Rester donc à tout prix dans la zone euro, quel qu’en soit le prix, mais tenter de présenter un storytelling qui « sauve la face ». « Tsipras entend sauver à la fois son pays… et les apparences », expliquent les auteurs en décryptant le discours présidentiel.

Clichés désolants

Mais ce qui frappe par-dessus tout, c’est l’incompréhension complète de la situation grecque. François Hollande ne semble pas saisir l’enjeu du succès de Syriza, qui s’appuie sur la défaite absolue de la stratégie menée par les Européens depuis 2010 en Grèce, sur la protection de l’oligarchie pendant l’austérité, sur le désastre social qu’il a causé et sur le sentiment d’humiliation des actes de la Troïka. Pas un mot de tout cela dans la bouche d’un président qui, en 2012, tout fraîchement élu, avait appelé les Hellènes à voter contre Syriza, donc pour le parti conservateur Nouvelle Démocratie d’Antonis Samaras. Pire même, le président français ne peut saisir que, si la Grèce a sa part de responsabilité,  les déséquilibres de la zone euro ont conduit au désastre et que, de ce fait, tout le monde a sa part de responsabilité. Et doit donc prendre sa part de fardeau.

François Hollande refuse d’entendre la réalité grecque, jamais il n’évoque l’idée d’un assouplissement des exigences ou un plan « actif » de reconstruction économique du pays. Il impose à la malheureuse Hellade sa propre réalité, faite de clichés désolants de Grecs rétifs aux impôts, au travail non déclaré et aux retraites à 50 ans et d’une dette immense (dont il oublie de préciser qu’elle vient principalement désormais des crédits accordés par les Européens). Dès lors, la situation est simple : Alexis Tsipras doit accepter les « réformes » et les demandes de ses créanciers pour sauver sa place dans la zone euro. La faute est grecque, la Grèce doit payer. Tout en « sauvant les apparences ». Avec de tels amis, la Grèce n’a guère besoin d’ennemis.

Accepter l’alternative allemande

Les faits l’ont confirmé. François Hollande a accepté « par réalisme » de discuter des conditions d’une expulsion de la Grèce de la zone euro avec Wolfgang Schäuble. Dès lors, il en acceptait la possibilité et participait à la stratégie allemande en acceptant un « plan B » fondé sur cette expulsion. Il est un peu piquant de voir par la suite l’hôte de l’Elysée s’émouvoir d’une éventuelle demande à la Russie d’impression de drachmes de la part de la Grèce, alors que lui-même travaille à chasser la Grèce de la zone euro. Il est de même assez étonnant de voir François Hollande et ses hagiographes expliquer « qu’à force de persuasion, la France va réussir à éviter le pire », puisque ce « pire » même est une option acceptée par la France. Si Paris avait refusé une expulsion qui, par ailleurs n’est nullement prévue dans les traités, si elle avait usé de son influence pour « changer de logique », ce « pire » n’eût pas été possible. En acceptant l’option de l’expulsion, la France tirait dans le pied des Grecs, puis se réjouissait qu’on ne leur eût pas tiré dans la tête.

La France passive

Le récit des deux auteurs est, du reste, assez étrange. A les lire, dans les jours qui ont suivi le référendum perdu par les créanciers, le 5 juillet 2015, c’est la France qui a aidé, grâce à une « mise sous tutelle française de l’administration grecque » et à sa « force de persuasion », Athènes à demeurer dans la zone euro. Rien n’est moins juste. Alexis Tsipras a paniqué après la victoire du « non » : il ne s’est pas vu assumer un dernier combat qu’il a jugé perdu d’avance. Il a alors espéré que l’appui français lui permettrait de faire une proposition « acceptable ». 10 fonctionnaires ont été envoyés à Athènes, mais la proposition « française » (une réplique à peine durcie de celle rejetée par les Grecs le 5 juillet) a été rejetée par l’Eurogroupe du 11 juillet ! Ce jour-là, Wolfgang Schäuble et ses alliés ont relevé les mises et imposé de nouveaux critères, notamment un « fonds de privatisation » de 50 milliards d’euros (chiffre absolument irréaliste) et une mise sous tutelle étroite des finances publiques grecques.

C’est cette « proposition » du 11 qui va être la base de discussions du 12 et qui sera, à peine aménagée, acceptée le 13 par Alexis Tsipras. François Hollande n’a contribué – s’il a vraiment agi – qu’à négocier quelques détails de cette proposition allemande « punitive ». La France a alors permis à Angela Merkel de « vendre » à son opinion publique le maintien de la Grèce dans la zone euro. Quant à la Grèce, elle a, grâce à son « ami français » pu repartir avec un troisième mémorandum qui a mis encore à genoux son économie défaillante et qui a mis son gouvernement sous une tutelle humiliante. Sans que le gouvernement grec ne parvienne, comme promis le 13 juillet 2015, à ouvrir de vraies négociations sur sa dette publique. Depuis, la France a continué à accepter la position extrêmement dure de l’Eurogroupe, sans vraiment la modifier. Un détail, sans doute, dont ne parlent pas les deux auteurs.

La France absente à l’Eurogroupe

Au reste, même l’attitude « bienveillante » de la France face à la Grèce durant les négociations est peu convaincante. En quoi François Hollande a-t-il joué le rôle de « facilitateur » ? Le chapitre débute sur une scène où le président français assure Alexis Tsipras du soutien de la France avant l’Eurogroupe du 9 mars 2015. A ce moment, la Grèce prépare un plan de réforme suite à l’accord du 20 février. L’accord doit être validé le 9 mars et la crise pourrait alors s’apaiser. « Il y a un Eurogroupe lundi et nous pourrons peut-être agir », explique alors François Hollande. Mais ce que les deux auteurs ne relèvent pas, c’est que, ce 9 mars, l’Eurogroupe va refuser tout plan grec et, cela, pendant deux mois. L’Eurogroupe réclame des baisses de pension. La France ne s’oppose pas à cette demande. Elle ne tente pas « d’agir », elle ne joue aucun rôle de facilitateur. A lire les deux auteurs, la Grèce est alors restée immobile. « Tsipras tarde à produire ses réformes », explique François Hollande en avril qui tenterait de « réfréner les ardeurs belliqueuses » du Grec. Problème : de mars à mai, la Grèce multiplie les plans de réformes qui sont systématiquement rejetés par un Eurogroupe qui veut obtenir la baisse des pensions, signe final de la capitulation politique du gouvernement grec. Et la France soutient cette politique. Loin d’être « facilitateur », François Hollande a soutenu les objectifs politiques de l’Eurogroupe et a placé le gouvernement grec devant une alternative : sortir de l’euro ou capituler.

Miser sur les mauvais chevaux

Enfin, dernier point, de détail, celui-là. François Hollande donne deux conseils à Alexis Tsipras : s’appuyer sur l’OCDE et sur Jean-Claude Juncker. Le problème, c’est que c’était miser sur deux mauvais chevaux. La décision n’était pas à la Commission, qui a été entièrement mise sur la touche pendant les négociations, mais à l’Eurogroupe. En demandant à Alexis Tsipras de s’appuyer sur la Commission, François Hollande demande à Bruxelles de faire ce qu’il refuse de faire lui-même : apaiser l’Eurogroupe alors même que la France siège à cet Eurogroupe… Quant à l’OCDE, la Grèce s’est beaucoup appuyée effectivement sur cet organisme, notamment pour rejeter les demandes de l’Eurogroupe.

L’obsession de l’Allemagne

François Hollande fait donc mine d’oublier qu’il est acteur – passif, s’entend – du blocage entre la Grèce et ses créanciers. En réalité, il le sait et finit par le reconnaître : plus que son « amitié » pour la Grèce, le président français sauve « sa » relation avec l’Allemagne. « Si les Allemands me lâchent, c’est fini

http://www.info-grece.com/actualite/2016/10/17/grece-francois-hollande-et-sa-fausse-legende

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