Tsipras déplore les divergences entre l’UE et le FMI

par George Georgiopoulos pour Capital

Les divergences entre le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union européenne (UE) sur la gestion de la dette sont préjudiciables à la Grèce, a déclaré dimanche le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

Estimant que la dette, qui représente plus de 170% du PIB, n’est pas seulement un problème grec mais « européen », Tsipras a dit que les investisseurs éviteront le pays tant que les deux organes ne se mettront pas d’accord sur les moyens de la restructurer.

« Pour moi, ce qui crée les conditions d’un retard pour ce qui est de regagner la confiance des marchés et des investisseurs (…) c’est le désaccord et les accrochages permanents entre le FMI et les institutions européennes », a dit le Premier ministre en conférence de presse.

Le FMI n’a toujours pas décidé s’il participerait à un troisième plan de renflouement de la Grèce, n’étant pas persuadé que la dette du pays soit gérable et que ses objectifs budgétaires soient réalisables.

Le ratio grec de la dette au PIB est le plus élevé de la zone euro.

Les divergences d’opinion des créanciers empêchent l’incorporation de la dette grecque dans le programme d’assouplissement quantitatif (QE) de la Banque centrale européenne (BCE), a poursuivi Tsipras.

La BCE a dit qu’elle ne pouvait déterminer la date à laquelle elle pourrait racheter de la dette grecque et que la Grèce devait subir une analyse relative à la gestion durable de sa dette avant que cela soit envisageable.

Les ministres des Finances de l’Union européenne ont réclamé vendredi une accélération des réformes convenues dans le cadre de l’accord de renflouement conclu en 2015, prévoyant une aide financière de 86 milliards d’euros jusqu’en 2018 en échange desdites réformes.

L’Eurogroupe a déjà accepté en mai le versement d’une tranche de 10,3 milliards d’euros, dont 7,5 milliards ont déjà été transférés, le solde devant l’être d’ici la fin octobre sous certaines conditions.

Tsipras a dit que la Grèce avait déjà accompli 70% des réformes exigées dans le cadre du plan de renflouement.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

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