Sur les réfugiés semaine 14

3/4/17 Le cri de détresse des réfugiés de Moria ( Lesbos) : Des réfugiés ont improvisé une manifestation de Moria au camp de Kara Tépé ce matin pour protester contre leur détention dans ce camp. Les manifestants, pour la plupart des jeunes hommes africains, ont « surpris » la police en descendant à pied de Moria au camp de Kara Tepe, en utilisant les anciens chemins, puis ont fermé pendant environ une heure, la route principale, soulevant des pancartes improvisées et en criant des slogans rythmés comme «Moria No Good» d, «Liberté » , « Arrêtez les déportations », « ouvrir les frontières », « Nous ne sommes pas des esclaves » et « flics racistes » Puis ils se retirèrent paisiblement, mais il était évident que beaucoup d’entre eux ont dépassé leurs limites après ne voir aucune perspective de transit en Europe. https://youtu.be/tHHlEPyaSzw

31/3/17 AFP Grèce : asile incertain ou renvoi aidé, les migrants devront choisir :  La Grèce va limiter l’accès aux rapatriements subventionnés offerts aux migrants, afin de lutter contre le recours « abusif » de certains aux procédures d’asile, a-t-on appris vendredi auprès du ministère à la Politique migratoire.

Les nouvelles règles, qui doivent être adoptées « ces prochains jours » doivent exclure de l’accès aux rapatriements volontaires les migrants ayant fait appel d’un rejet de leur demande d’asile en première instance, a précisé une source du ministère.

Ces programmes, gérés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), offrent aux migrants des retours encadrés dans leurs pays, assortis d’une allocation de 500 euros pour faciliter leur réintégration.

Près de 7.000 personnes ont recouru à cette option depuis la fermeture de la route des Balkans fin février-début mars 2016 et l’entrée en vigueur le 20 mars 2016 du pacte UE-Turquie visant au renvoi vers la Turquie des nouveaux arrivés en Grèce, selon le responsable de l’OIM en Grèce, Daniel Esdrass.

Les autorités grecques, en coopération avec la Commission européenne, qui finance ces programmes, avaient déjà décidé cet automne de les ouvrir aux migrants économiques normalement soumis à l’accord UE-Turquie, et bloqués sur les îles d’entrée en Grèce.

Près de mille d’entre eux ont ainsi été rapatriés, au lieu d’être renvoyés en Turquie, a précisé M. Esdrass, avec une allocation de retour de 1.000 euros au lieu de 500.

Mais selon le ministère, des milliers de migrants économiques continuent d’épuiser toutes les procédures d’asile pour retarder, voire éviter, leurs renvois.

« Cela engorge le système d’asile », qui croule actuellement sous 57.000 demandes à traiter, « surcharge les îles et encourage le trafic migratoire », beaucoup des migrants déboutés en première instance disparaissant dans la nature avant l’issue de leurs appels, a souligné la même source.

Le tour de vis grec coïncide aussi avec une modification des flux vers les îles, les réfugiés y étant devenus minoritaires par rapport aux personnes considérées comme des migrants économiques (notamment Pakistanais et Maghrébins), constatent tant le ministère que l’OIM.

L’avis de l’OIM n’a pas sollicité sur ces limitations, les programmes de rapatriements volontaires relevant uniquement du bon vouloir et de la compétence des États acceptant de les mettre en place, a relevé M. Esdrass.

http://www.lalibre.be/actu/international/grece-asile-incertain-ou-renvoi-aide-les-migrants-devront-choisir-58de3a78cd70eeb6172dce66

30/3/17 AFP Grèce : Un réfugié syrien tente de s’immoler par le feu : Un réfugié syrien a été grièvement brûlé en tentant de s’immoler par le feu jeudi sur l’île de Chios, où sont bloqués des milliers d’exilés en vertu du pacte migratoire UE-Turquie, a indiqué l’agence de presse grecque Ana.

L’homme, qui porte des brûlures sur 90% du corps, devait être transféré dans la soirée dans un hôpital d’Athènes, a précisé l’Ana.

Selon l’agence, il a tenté de s’immoler pour protester contre son maintien à Chios dans l’attente de l’examen de sa demande d’asile. Il a été sauvé par un policier, lui-même hospitalisé pour des brûlures à Chios.

Un correspondant de la BBC en Grèce a posté sur Twitter une vidéo présentée comme prise lors du drame.

Les images montrent un jeune homme tenant un bidon et s’adressant à des résidents d’un camp de réfugiés, puis prendre feu à l’approche d’un policier venu le maîtriser, déclenchant cris de panique et pleurs parmi les témoins.

Selon le site «Chios refugee info», qui publie également la vidéo, l’incident est arrivé après qu’«un policier, évidemment non formé, est tombé sur le Syrien et tous les deux sont tombés sur un mur et le feu a commencé».

Le Syrien, qui ne pouvait pas supporter les conditions déplorables du camp, «souhaitait parler à quelqu’un, puis la police est arrivée et l’incident est survenu», a témoigné sur ce site un autre réfugié.

Par ailleurs, en début de semaine, un autre réfugié syrien avait lui été retrouvé pendu sur le port du Pirée, près d’Athènes. La police enquête sur les causes de son décès.

Les ONG ne cessent de mettre en garde contre le désespoir gagnant les dizaines de milliers de réfugiés et migrants bloqués en Grèce, qu’ils soient dans l’attente d’une relocalisation en Europe pour ceux arrivés avant le pacte UE-Turquie, ou rassemblés sur les îles et en principe voués au renvoi en Turquie.

Pour éviter cette option, la plupart de ces derniers ont déposé des demandes d’asile en Grèce, dont l’examen prend de longs mois, les services étant débordés.

rédaction

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