Marche pour la défense de VioMe à KAMARA

Par rédaction

MARCHE POUR LA DEFENSE DE BIOME LE SAMEDI 8 AVRIL 12H00 KAMARA

 Ils veulent (et) nos vies.

Le tragique crime capitaliste-étatique de Tempe a montré, même aux oreilles les plus fermées, que le capitalisme moderne est (littéralement) prêt à tout pour atteindre les profits toujours croissants qu’il recherche. Nous le voyons dans les bateaux de réfugiés innocents assassinés dans la mer Égée et à Evros, nous le voyons dans toute la Méditerranée, nous le voyons dans les hôpitaux délibérément abandonnés, nous le voyons dans les sites d’usines où ont lieu les « accidents » des travailleurs, comme ils appellent les meurtres des employeurs, nous le voyons dans les armées de chômeurs et de sans-abri, nous l’avons vu dans le Tempi. Voilà pour ce qui est de la situation. Si nous voulons résister aux horreurs du capitalisme, nous devons organiser l’autodéfense sociale dans chaque espace, chaque quartier, chaque secteur de travail. Et l’autodéfense sociale, c’est défendre les structures du mouvement social qui favorisent la solidarité, l’auto-organisation et l’autogestion. Défendre (et) VIOME. Aujourd’hui, alors que l’étincelle de la révolte a été (ré)allumée au cœur de l’Europe, chaque parcelle de terre qui échappe au contrôle du capital est vitale pour les batailles à venir.

ILS VEULENT TUER BIOME ! NOUS NE LES LAISSERONS PAS FAIRE !

Depuis 10 ans, dans l’usine occupée de VIOME, le contrôle ouvrier de la production et l’autogestion du travail sont mis en pratique. Les travailleurs, qui ont résisté à la peur lorsque les propriétaires ont frauduleusement mis l’usine en faillite, dans la pire attaque menée depuis des décennies par le pouvoir politique et économique contre la vie de chacun d’entre nous. Ils ont pris leur vie en main et, face à la brutalité de la réalité moderne, ont décidé d’occuper l’usine pour se libérer de siècles d’exploitation et d’oppression.

Avec le soutien d’une immense vague de solidarité à travers la planète, ils ont maintenu en vie l’usine récupérée, sans patrons, avec une autogestion par le biais de l’assemblée des travailleurs et avec un contrôle social, alors que les usines de la région fermaient l’une après l’autre. Ils ont changé l’objet de la production, offrant des produits de nettoyage naturels à la société, répondant à des besoins sociaux réels, aidant à gérer les déchets de l’industrie de l’huile d’olive, en association avec les producteurs, en dehors du système d’exploitation des cartels commerciaux. Avec la société, l’usine est devenue un espace de lutte, de création et de culture : marchés autonomes, coordination de travailleurs d’usines récupérées et de projets coopératifs du monde entier, première clinique ouvrière en Grèce, festivals, interventions artistiques – graffitis, événements, représentations théâtrales, projections, concerts, débats, actions de solidarité avec les migrants, la présence de personnes du monde entier qui luttent pour un monde de liberté, de solidarité et de dignité, ont attiré des milliers de personnes à l’usine.
Des milliers de personnes ont soutenu le projet dans les rues, dans la coordination des luttes sociales, dans les tribunaux, en empêchant la vente aux enchères des terrains de la société mère en faillite Filkeram, devant les ministères, en repoussant la répression policière. Des milliers de personnes dans les caravanes de lutte et de solidarité qui ont traversé la géographie locale et toute l’Europe. Avec VIOME, pour défendre l’autogestion des travailleurs, pour améliorer notre vie, sans attendre qu’un représentant nous « sauve ».
Pour l’Open Solidarity Initiative, la lutte des travailleurs de VIOME était et reste une lutte de terrain, au-delà des dilemmes parlementaires. Parce que nous sommes en période électorale, nous voulons rappeler à tout le monde que nous ne serons applaudis par aucun parti. Nous devrions rappeler que nous avons été les premiers à être battus par le gouvernement SYRIZA-ANEL en 2016 et que si aujourd’hui nous discutons de la défense de la VIOME, il y a une grande responsabilité sur le même gouvernement, en raison de l’adoption des enchères électroniques en 2017 et de l’incapacité à régler la question comme promis par Tsipras, tandis que le gouvernement de ND exploite les lois adoptées par le précédent et met en œuvre les plans des prédateurs économiques. De ce point de vue, nous défendons les luttes sociales de la base contre tout gouvernement.
D’autre part, nous sommes très heureux que les gens, indépendamment de leur parti ou de leur affiliation politique, se joignent à la solidarité et soutiennent l’effort de manière désintéressée.
Les travailleurs, quant à eux, ont le droit d’utiliser toutes les possibilités qui leur sont offertes pour atteindre leurs objectifs.
Depuis dix ans, les travailleurs de VIOME déclarent leur décision de ne pas céder l’usine et leur vie aux sirènes des promesses du pouvoir, ni aux prétoriens des fonds qui viennent nous acheter avec les richesses qu’ils nous ont volées, jetant à la rue des travailleurs, des familles, des vies entières, avec la complicité de la répression étatique qui s’attaque brutalement à tout espace libre, socialement récupéré, dans l’intérêt de l’immobilier.
Nous, les travailleurs solidaires qui voyons dans le projet collectif de VIOME un exemple pour nos vies, déclarons que nous défendrons l’usine et l’autogestion ouvrière contre la vente aux enchères du terrain de Filkeram.
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POUR MAINTENIR VIVANTE TOUTE FLAMME DE DIGNITÉ REBELLE
CONTRE LE CAPITALISME !
 NE TOUCHEZ PAS AU BIOME !
 PAS UN PAS EN ARRIÈRE !
MARCHE POUR LA DÉFENSE DU BIOME
SAMEDI 8 AVRIL 12H00
Initiative ouverte de solidarité dans la lutte du VIOME

 Source #defendVIOME

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