Revue de la presse hellénique 18/12/2016
Chômage : Selon les nouvelles données d’ELSTAT et de l’institut INE de la GSEE, 7 chômeurs sur 10 sont des chômeurs de longue durée (recherchent du travail depuis plus de douze mois, indépendamment de s’ils ont travaillé ou pas dans le passé), soit 820 000 personnes. Ils représentent 73 ,8% des chômeurs.
Neuf chômeurs sur dix ne perçoivent aucune aide.
Seuls 10% touchent une allocation chômage de l’OAED et 1,5% des chômeurs de longue durée inscrits touchent l’allocation supplémentaire de 200 euros.
En outre, ▪depuis six ans, le chômage a conduit à l’émigration 300 000 jeunes hautement qualifiés ; ▪chaque chômeur est en général sans emploi depuis deux ans et demi ;
▪350 000 foyers n’ont aucun membre qui travaille ; ▪le pourcentage des femmes au chômage (27,2%) est plus important que celui des hommes ; ▪le pourcentage le plus élevé est observé chez les jeunes de 15 à 24 ans (46,9%) ; ▪entre 2010 et 2014, le nombre des chômeurs inscrits a augmenté de 45% et le nombre des ayants droit à l’allocation chômage a été réduit de 47% ; ▪la sécurité sociale perd plus de 7 mds € par an en raison du chômage réel (Ta Néa).
TO VIMA :« La société mise à l’épreuve et les retraités », par Sifis Polymilis :
« Plus de 125 000 travailleurs en Grèce touchent moins de 100 euros par mois, selon les données officielles rendues publiques par la ministre du travail. Des centaines de milliers d’autres,travaillant à mi-temps, toucheraient autour de 500 euros par mois. M. Tsipras a décidé que ceux qui ont droit à une aide supplémentaire sont les retraités. Certes, les retraités ne font pas partie du groupe des privilégiés. Mais comparés à ceux qui travaillent dans le secteur privé, ils sont dans une situation nettement meilleure, puisqu’ils disposent d’un revenu petit, mais stable. Dans l’enquête menée sur les conditions de pauvreté extrême en Grèce, menée par l’équipe de M. Matsagganis, les plus de 65 ans sont la catégorie de population la moins touchée, seuls 2,7% d’entre eux étant en situation de pauvreté extrême, tandis que, cette proportion est de 24,4% pour les 18 à 29 ans, de 16,3%
pour les 30-44 ans, il est de 16,3%, et de 70% à 75% chez les chômeurs. Aucun pays qui investit surtout sur ses retraités n’a d’avenir. Les injustices subies par les retraités sont nombreuses et douloureuses pour certains. Mais la crise humanitaire vécue par les chômeurs, les jeunes, et les travailleurs précaires est manifestement plus grande (…) »