La session plénière du Conseil d’État a jugé mercredi qu’une police universitaire, qui est également composée de gardes spéciaux, ne viole pas les principes de liberté académique et de pleine autonomie des établissements d’enseignement supérieur.
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Selon le communiqué, il a été décidé à l’unanimité qu' »aucune disposition de la loi 4777/2021 ne montre que les libertés individuelles sont mises en danger. »
Le raisonnement de l’assemblée plénière pour la décision est « l’intérêt public. »
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Les juges ont noté que « le législateur considère que l’intérêt public, qui consiste à garantir l’ordre et la sécurité publics mais aussi à assurer l’exercice sans entrave des libertés académiques, impose le maintien de l’ordre dans les locaux des universités, après une série de mesures plus douces de sécurité et de protection du personnel et des biens des universités, qui ont été jugées inopportunes par le législateur pour servir ces objectifs. »
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Malgré les réactions des universitaires, le gouvernement conservateur a décidé de créer un corps de police spécial pour protéger les universités contre les dommages, les occupations par des groupes anti-autoritaires et pour empêcher l’accès de personnes qui n’ont rien à voir avec les institutions.
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En attendant la mise en place de ce nouveau corps de police, le gouvernement continue de déployer des forces de police anti-émeute dans les universités, comme à Thessalonique mardi dernier.
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La police anti-émeute a lancé une attaque dans le bâtiment de l’école des sciences alors que les étudiants étaient en cours. L’amphithéâtre principal a été rempli de gaz lacrymogène et les étudiants effrayés ont essayé de sortir.
Une vidéo a capturé les moments où la police anti-émeute entre dans le bâtiment, tire des gaz lacrymogènes et traîne un étudiant blessé à l’extérieur.
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vidéo : youtu.be/9aXHeMtbnIg
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La police anti-émeute a été déployée après qu’un groupe d’anti-autoritaires a démoli à coups de masse la nouvelle bibliothèque dans une zone de l’université qu’ils occupaient auparavant.
Les affrontements entre la police anti-émeute et les étudiants se sont poursuivis jusqu’à tard mardi et également mercredi matin.